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Les débats de l'été avec avec Jérôme Dubus, Noémie Halioua, Mehdy Raïche, Benjamin Cauchy
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##LE_DEBAT_DU_JOUR-2025-07-14##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:30Des idées, lunettes noires pour Nuit Blanche, tout le monde en parle, salut le Thérien sur la fin de sa carrière.
00:35Des concepts, des interviews, une façon de faire de la télé, d'agiter, d'agacer, d'énerver, d'être insolent.
00:41C'est la mort évidemment de Thierry Ardisson qui a régné sur la télévision pendant plusieurs décennies.
00:47On se souvient de ses génériques, on se souvient de ses punchlines, on se souvient aussi de son frère de télévision, Laurent Baffi.
00:52On se souvient de lui à France Télévisions, dans le groupe Canal.
00:55C'était une façon de faire de la télévision, c'est pour ça qu'on vous pose cette question.
01:01Est-ce que c'est la fin d'une télé qui était authentique, de la télé qui était libre, où on pouvait recevoir un prêtre et une prostituée ?
01:08C'était l'affrontement peut-être du dimanche sans le poulet autour de la table.
01:12C'était les discussions de famille sans avoir la certitude de s'engueuler avec son père et sa mère.
01:17C'était une façon de faire le débat à la française, comme on a pu le dire.
01:20Je vais en discuter bien sûr avec mes invités.
01:23Noémie Raoulia, bonjour.
01:24Bonjour, bonjour.
01:24Merci d'être avec nous, journaliste et séilliste, auteur de La Terreur, jusque sous nos draps, c'est aux éditions Plomb.
01:29Jérôme Dubu, bonjour.
01:30Vice-président de France Israël, Mehdi Raech, analyste politique.
01:34Bonjour.
01:34Et Benjamin Cauchy, tête d'entreprise, bonjour à vous tous.
01:38J'aimerais qu'on écoute, d'abord si vous voulez bien, d'abord pour qu'on se souvienne de ce qu'était L'homme en noir.
01:45C'était d'ailleurs le titre du dernier livre qu'il a publié, où il s'amusait à se mettre en scène, lui l'homme de télé,
01:50en direct d'un JT de télévision avec un meurtrier qui vient le retrouver sur le plateau.
01:55Et donc, c'était pour lui le moment où, face à, on va dire, face aux derniers instants,
02:00il se retrouvait face à toutes les personnalités qu'il avait pu interroger, rencontrer dans sa vie.
02:04Mais il y a un condensé de ce que pouvait être Thierry Ardisson par moment, dans les rires, dans les réactions.
02:11Je vous propose de l'écouter.
02:12J'ai un truc, je vais dire magnéto Serge.
02:15Vous êtes arrivé quand hier ?
02:17Il y a deux jours.
02:17Hier, il y a deux jours.
02:19Vous avez fait pigage déjà ?
02:21On est allé dans un resto génial hier soir.
02:24Vous voulez le sexe pour la nuit ?
02:26C'est une proposition ?
02:30Je ne savais pas qu'on pouvait avoir des proxénètes comme ça facilement.
02:37Ça va ? Je suis fatigué.
02:38T'es fatigué ?
02:39J'ai un truc qui va te réveiller moi.
02:40Ah bon ?
02:41Ouais.
02:42Voici Dieu donné !
02:48Une femme superbe de coucher avec vous, elle vous propose même un million d'euros.
02:52Personne ne saura jamais, est-ce que vous êtes d'accord ?
02:54Direct.
02:56Moi je pense que ma famille regarde et non.
02:58Non, je trouve ça scandaleux de coucher pour de l'argent.
03:00Ouais, ouais.
03:00Mais bien sûr que oui.
03:02En plus on ne sait pas, il n'y a même pas besoin de dire une femme superbe.
03:06Ouais, mais là tu vois, une femme.
03:09Une femme normale.
03:11Ouais, je vais te dire un mec, pour un million d'euros, ramène-moi Shrek.
03:19Ramène-moi Guy Carrier.
03:22Pour 500 000 vagues.
03:25La télé, c'est un truc, j'y suis allé pour deux ans, trois.
03:28C'était pas du tout, j'avais pas envie de faire ça.
03:30Mais c'est le seul endroit où on m'a donné de l'argent pour faire toutes mes conneries.
03:34Voilà, le seul endroit où on lui a donné de l'argent pour faire des conneries.
03:37Merci à Maxime Troulot pour le montage.
03:39On a entendu un peu un condensé de ce que pouvait être Thierry Ardisson,
03:43c'est-à-dire d'abord la liberté de ton bien sûr,
03:45et puis on l'a vu, on l'a entendu proposer des filles et de la drogue à Brad Pitt et Matt Damon,
03:49qui sont les Américains tétanisés sur le plateau.
03:51Et puis on l'a entendu aussi accueillir Dieudonné,
03:54c'est-à-dire la place où dans ces émissions, il y avait place largement à des personnalités,
03:58à des propos sulfurats.
04:00Avant de vous entendre autour de la table, j'aimerais qu'on discute avec Franz Olivier Gisbert.
04:04Bonjour Franz.
04:06Bonjour Mathieu.
04:06Merci beaucoup d'être avec nous.
04:08Je voulais absolument vous appeler ce matin,
04:10parce que vous avez été un pilier, pour ne pas le dire de façon négative,
04:13mais vraiment un taulier des émissions de Thierry Ardisson,
04:16notamment de ces moments cultes dans le Faubourg Saint-Honoré,
04:20qui étaient les immenses dîners de réception chez lui,
04:22de débats où on buvait, on mangeait, on discutait.
04:26Thierry Ardisson, c'était l'incarnation de la télé qu'on aimait,
04:29de la télé libre, Franz Olivier Gisbert ?
04:31Ah oui, liberté absolument totale.
04:34Alors d'ailleurs, il y avait quelque chose d'un peu de vicieux,
04:38il faut le dire carrément, dans cette émission,
04:39c'est qu'il y avait du très bon vin avant.
04:43On attendait ce qui tourne très long, comme toujours avec Thierry,
04:46vous voyez, la préparation, voilà, on recommence, on n'est pas sûr.
04:50Et donc, on attendait, et pour attendre, on nous servait des vins absolument incroyables.
04:56Ce qui fait que, moi, je faisais une sorte de trio,
04:58on était souvent ensemble, Pierre Benichoux, du Noël Observateur,
05:01et puis, le grand Philippe Tesson, le fondateur du quotidien de Paris,
05:07puis surtout longtemps, patron de combat.
05:09Et on était là, ça ressouillait, on arrivait parfois,
05:14parce que les vins, évidemment, étaient inouïs, évidemment.
05:16Ils faisaient tout pour qu'on craque.
05:18Et puis, on voulait un peu de campagne, après, par-dessus.
05:21Ce qui fait que, évidemment, on était, en général, un peu défiltrés.
05:26Mais, en fait, on s'en foutait.
05:27On s'en foutait, parce que, de nature, on était, d'ailleurs, tous les trois, très défiltrés.
05:31Mais ça faisait qu'on était encore plus défiltrés que d'habitude.
05:34Et c'était ça, Thierry.
05:35C'est-à-dire que, vraiment, sa grande idée, c'était de faire une émission où on est comme dans la vie, quoi.
05:44Mais ce que vous dites, Franz, pardon, c'est aussi une époque où on aimait le combat des idées,
05:51l'affrontement des idées entre toutes les personnes qui étaient sur le plateau.
05:54C'est-à-dire que c'était le temps d'une franche engolade et c'était filmé.
05:58Oui, alors ça, c'est une autre époque, comme vous le disiez.
06:01C'est une époque où, parfois, on avait des idées différentes.
06:03Je vois, avec Pierre ou avec Philippe, je pouvais avoir des désaccords.
06:08Mais ce n'était pas grave.
06:09C'est-à-dire que c'était une époque, vous savez, où, je crois qu'il était aussi invité.
06:13Claude Cabane, le rédacteur en chef de l'Humanité, qui était une personnalité très forte.
06:18Bon, ben, on se sent gueulé comme du poisson pourri, mais on s'adorait.
06:21On s'adorait parce qu'on n'avait pas les mêmes idées.
06:23Mais, voilà, on pouvait faire la France ensemble.
06:25On pouvait, comme dit les autres, faire France, quoi.
06:27Mais c'est important, ce mot-là.
06:28C'est-à-dire, je pense qu'il y avait un climat, quand même,
06:33malgré les noms d'oiseaux, malgré les questions pièges.
06:38Il y avait quand même un très bon climat, quoi.
06:40Et même si on était très différents.
06:43Et ça, je pense que, de ce point de vue-là,
06:45je ne vois pas des émissions de ce type aujourd'hui en France.
06:48Merci beaucoup, François-Olivier Gisbert, d'avoir été avec nous.
06:51Je le rappelle, vous étiez vraiment, de fait, un taulier extraordinaire,
06:55en compagnie de Pierre Benichoux et de M. Tesson, comme on l'appelait.
07:00Merci beaucoup d'avoir été avec nous sur Sud Radio,
07:02après la mort de Thierry Ardisson, autour de la table.
07:04Réaction, parce que c'est vrai que ce n'est pas seulement
07:06la mort de quelqu'un du milieu de la télé.
07:08C'était quand même un monument qui nous a tous animés,
07:11des soirées, des moments entre amis, dont les discussions,
07:14c'était vraiment les sujets qu'on avait le lendemain matin,
07:16entre collègues, entre amis, entre famille Noémie.
07:20Oui, il y a beaucoup de gens qui ont d'ailleurs été formés par cette époque,
07:22qui ont découvert des personnalités.
07:24Je me souviens, moi, personnellement, avoir découvert l'écrivain Frédéric Bec-Bédé,
07:28qui, à l'époque, était assez jeune,
07:29mais qui avait été invité dans les émissions de Thierry Ardisson
07:31pour présenter ses livres.
07:33Et je me souviens qu'ensuite, j'avais acheté ses livres,
07:35et par ailleurs, pendant mon adolescence,
07:36c'était l'un de mes écrivains français préférés.
07:38Donc, ça veut dire qu'il a marqué une époque,
07:40il a marqué à la fois les gens qui ont été invités dans son émission,
07:44mais aussi tous ceux qui ont regardé ça derrière l'écran
07:47et qui ont découvert, effectivement, une autre télé.
07:49Parce que, vous avez posé les mots,
07:51quand vous avez dit, au fond, il a incarné une époque,
07:53mais peut-être que cette époque aussi s'éteint avec lui.
07:56Parce que, quand on écoute, comme on l'a écouté avec vous
07:58il y a quelques minutes,
08:00les interviews qu'il a pu faire en invitant des acteurs,
08:03en proposant des prostituées,
08:04on se dit très clairement que ce ne serait pas possible.
08:07Il y aurait des plaintes de l'ARCOM,
08:09sur les réseaux sociaux, ce serait impossible.
08:13Et, au fond, c'est une époque de liberté totale,
08:15avec tout ce qu'elle peut avoir comme déviation,
08:19comme inconvénient.
08:20Mais malgré tout, il y avait cette idée de créer de la surprise,
08:24de surprendre, de créer des moments de télévision
08:27qui restent ensuite, qui ne sont pas immédiatement pulvérisées
08:31par le bruit de fond de l'actualité.
08:33Donc, c'est une époque qui a changé,
08:34c'est une époque qui l'emporte avec lui.
08:36Et c'est vrai que, juste un mot,
08:38parce que, quand même, il décède le 14 juillet,
08:40c'était un royaliste.
08:41C'est le dernier bras d'honneur, j'ai envie de vous dire,
08:44qu'il a pu nous faire ce grand provocateur.
08:46C'est pas le 21 janvier.
08:47Voilà, c'est ça.
08:48Dommage.
08:49On s'est dit que c'est pas un hasard.
08:52Non, moi, j'en garde.
08:53Alors, un souvenir assez mitigé, finalement.
08:55Je mets un petit bémol sur le panégerie
08:58qui vient d'être fait par Franck-Olivier Gisberg
09:00et puis par notre collègue.
09:02Je trouve qu'il y a deux étapes dans sa carrière, au fond.
09:05Il y a une étape qui m'a complètement bluffé.
09:07C'est la première étape.
09:08Lunettes noires pour nuit blanche.
09:09Moi, j'avais, comme ça, chacun, hors à mon âge,
09:12j'avais 25-26 ans à l'époque.
09:13C'était en 88-90, ça a duré deux ans.
09:16C'était décoiffant.
09:18Lunettes noires pour nuit blanche, c'était décoiffant.
09:20C'était extraordinaire.
09:21On n'avait jamais vu ça.
09:22Alors, Polak, avec droit de réponse, avait un peu essayé ça.
09:25C'était un peu dans la même ligne.
09:27Il avait commencé à ouvrir la porte,
09:28mais Thierry Ardisson a enfoncé.
09:30C'était beaucoup plus disruptif.
09:32C'était beaucoup plus disruptif.
09:33C'était beaucoup moins tolérant,
09:35parce qu'il était très intolérant.
09:37Il vous envoyait des vannes,
09:39il vous balançait des choses,
09:40il vous provoquait, etc.
09:41Dans l'émission Double Jeux, notamment, avec cet esprit.
09:42Tout à fait.
09:43Et puis, il avait des invités toujours prestigieux
09:46qui se bousculaient pour venir le voir.
09:47Donc, j'ai trouvé ça très innovant.
09:51Il était très innovant.
09:52C'était un journaliste très innovant.
09:53Et je trouve que la deuxième partie de sa carrière
09:55était plus caricaturale.
09:58Je trouve qu'il se perdait un peu.
10:01Après, est-ce que c'était ses problèmes physiques ?
10:03Je n'en sais rien.
10:04De personnel, peut-être, etc.
10:07J'ai trouvé moins bon dans sa deuxième partie de carrière.
10:09On continue à parler 0826, 300, 300 si vous voulez vous aussi réagir
10:15à ce monument, à la disparition de ce monument de la télévision
10:17qui était tiré à Ardisson.
10:19Il faut le rappeler, disruptif aussi,
10:20parce qu'il avait commencé dans la pub.
10:22C'était un des rares animateurs
10:23qui n'hésitait pas à évoquer l'alcool, la drogue, le sexe,
10:27ses rapports aussi avec toutes ces addictions qu'il a pu avoir.
10:29Vous parliez tout à l'heure, Noémie,
10:31de la disparition de l'avènement des réseaux sociaux.
10:33Lui, il a dit, c'est très simple.
10:34Moi, j'ai arrêté d'aller au partout.
10:35De toute façon, il y avait le téléphone portable
10:39parce qu'il était hors de question que je me prenne en photo.
10:41Est-ce la fin d'une époque ?
10:43Et surtout, c'est la question qu'on vous pose
10:44sur les réseaux sociaux et sur l'application de Sud Radio.
10:47Est-ce la fin, avec Thierry Ardisson ?
10:49Est-ce la fin de la vraie télé, de la télé libre ?
10:510826, 300, 300.
10:53On revient après une courte pause.
10:54A tout de suite sur Sud Radio.
10:55Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
11:01Encore de nombreuses minutes pour évoquer la disparition
11:04de l'homme en noir, Thierry Ardisson,
11:06qui a monopolisé l'antenne, les plateaux télé,
11:09avec sa goye, avec son insolence,
11:11avec son goût et son talent, de fait, pour la provocation,
11:14mais aussi en lançant des débats de société,
11:16des débats télévisuels, en agaçant,
11:18en étant un homme en noir qui restera le marqueur d'une époque.
11:22C'est ce qu'on disait tous autour de la table.
11:24J'aimerais également vous entendre pour nos débatteurs,
11:28Noémie Aoulias, Jérôme Dubu, Mehdi Reij, Benjamin Cauchy.
11:31Est-ce que vous êtes d'accord avec ce qui s'est dit un peu précédemment,
11:34mon cher Benjamin, sur le fait que c'était le marqueur d'une époque,
11:37d'une époque libre, qui n'est peut-être plus ?
11:40Oui, c'était Thierry Ardisson.
11:42Thierry Ardisson, c'était l'impertinence.
11:44C'était l'impertinence sur le service public.
11:46C'était à l'époque où la liberté d'expression avait encore sa place.
11:50Sur le service public, moi je suis la génération,
11:52un peu plus jeune que Jérôme, avec tout le respect que j'ai pour lui.
11:55Je suis plus la génération, tout le monde en parle.
12:02Moi, c'est la fin des années 90, j'avais une vingtaine d'années.
12:06Et effectivement, j'ai le souvenir des blind tests de Philippe Corti,
12:09je me souviens des Magneto-Serge,
12:12ou alors quand il invitait le frère de Dalida,
12:14Orlando exige le clip.
12:16Il y a des phrases anthologiques qui ont marqué
12:19effectivement toute cette aventure télévisuelle.
12:22Oui, Maxime, la télé d'Ardisson est morte,
12:25mais depuis de nombreuses années.
12:26Quand le service public a viré Patrick Sébastien,
12:31le service public, dans sa liberté d'expression
12:33et dans toute sa diversité, a disparu.
12:35Donc aujourd'hui, effectivement,
12:36on regrette le départ et l'impertinence de Thierry Ardisson.
12:40Mais l'impertinence de Patrick Sébastien a été mise au placard.
12:43L'impertinence de ce que pouvait être Interville
12:45avec une vraie vachette a été mise au placard
12:47et on la remplaçait par une vachette en plastique.
12:50Aujourd'hui, on ne fait plus de météo,
12:51mais on fait une météo-climat sur le service public.
12:54Donc effectivement, Thierry Ardisson, c'est une belle époque.
12:57On pourrait même aller plus loin en parlant du Coco Larrochot
13:00dans les années 80 sur TF1.
13:03On pourrait parler de cette époque avec les guignols de l'info.
13:05Voilà, c'est toute cette génération.
13:06C'était une télé insolente en fait.
13:08Les années 90, les mille, finalement,
13:10je ne dis pas qu'on pouvait dire ce qu'on voulait.
13:12Mais en tout cas, on avait cette capacité de libre expression
13:15et comme le disait Franz Olivier Gisbert au début de votre émission,
13:20effectivement, il y avait cette capacité de confronter les avis
13:23et de nourrir le débat.
13:24Donc c'était un débatteur, un provocateur, un débatteur
13:28et on peut lancer un gros clin d'œil à cet impertinent qu'il était.
13:310,826, 300, 300, parce que forcément, aussi auditeurs,
13:35en plus d'être des auditeurs fidèles de Sud Radio,
13:37vous avez pu être des téléspectateurs fidèles de Thierry Ardisson.
13:40Je crois que c'est le cas de Muriel.
13:41Bonjour, Muriel.
13:42Bonjour, écoutez, j'ai tenté de regarder le défilé du 14 juillet
13:48et en même temps, j'ai mis la radio pour aller dans ma voiture,
13:52j'ai entendu la nouvelle.
13:54Franchement, moi, c'est une époque, comme vous dites tous,
14:00qui est révolue parce que maintenant, tout est assez pisé,
14:03on a eu le droit de voir quoi que ce soit,
14:05on nous dit ce qu'on doit bouffer,
14:07alors que lui, c'était un homme libre.
14:10Et alors, le gros coup de chapeau que je lui ai mis,
14:13c'est qu'il est mort le 14 juillet.
14:15C'est ce qu'on soulignait.
14:17Mais qu'est-ce qui vous plaisait, Muriel,
14:19quand vous parliez de l'homme libre de ses émissions ?
14:21C'était quoi ? Vous avez des souvenirs ?
14:24Oui, oui, son insolence.
14:25Moi, je l'ai connu alors qu'il était tout jeune
14:28et il commençait à monter sa boîte de publicité.
14:32Bien sûr, il faut rappeler que l'affaire, il n'y en a pas deux,
14:34chaussée aux moines, tout ça, ce sont les slogans de Thierry Ardisson.
14:37Il était venu au démarché dans la boîte dont j'étais la directrice commerciale
14:44qui s'appelait, je peux la citer, parce qu'elle n'existe plus,
14:47Carniato, qui était une grosse boîte italienne.
14:50Et c'est comme ça qu'on s'est connus,
14:52parce qu'il a fait la campagne pour du panettone italien.
14:56Et ensuite, quelques années après, on le retrouve à la télé.
15:01J'ai dit, disons, il a fait du chou.
15:04Et alors, avec Bastille, ça a été des années...
15:08Moi, j'attendais le samedi soir avec impatience.
15:11Mais est-ce que vous vous rappelez aussi, Muriel, de cette période ?
15:15En tout cas, j'ai un peu moins connu,
15:16mais tout le monde disait, quand on regardait Thierry Ardisson le samedi soir,
15:19les conversations qu'on avait le lundi matin avec les collègues
15:22autour de la machine à café, c'était ce qui s'était passé.
15:25Ah oui, oui, non, mais on ne parlait que de son émission.
15:32Je ne sais pas.
15:33Et puis moi, alors, moi, j'ai trouvé Bastille, à cette époque-là,
15:37il faisait écorti pareil.
15:39Tous les trois, ils étaient...
15:40C'était exceptionnel.
15:42Ils recevaient des invités, même des grands acteurs américains.
15:46Oui, on rappelait tout à l'heure la séquence culte
15:49où ils proposent de la drogue et des filles à Brad Pitt.
15:51Maintenant, plus aucune chaîne.
15:53Mais comme le disait, je ne sais plus, votre dernier intervenant,
15:57les guignols, c'est pareil.
15:59Benjamin Cauchy.
16:00Voilà.
16:01Mais maintenant, on a des télés de merde.
16:05Je m'explique.
16:07Mais alors, je ne sais pas, même dans les années,
16:11alors encore plus anciennes que vous, Maxime,
16:13vous n'avez pas du tout connu,
16:14mais on allait au théâtre ce soir.
16:16On nous passait des comédies de boulevard
16:18où on rigolait.
16:20Que là, maintenant, mais qu'est-ce que vous avez
16:22comme émission, quoi ?
16:24On nous sort maintenant sur la TNT.
16:27Là, je suis tombée l'autre jour sur la C-18.
16:30C'est quoi ?
16:31C'est que des animaux, quoi ?
16:33Et pourtant, j'adore les animaux,
16:35mais c'est n'importe quoi.
16:37Merci beaucoup, Myrêle, d'avoir été avec nous
16:39et de nous rappeler à quel point
16:40ce qu'était une vraie télé,
16:42une vraie télé où on rigolait, où on se rassemblait
16:44le début de la semaine avec les collègues
16:47pour débriefer ce qui s'était passé
16:49dans le petit écran de jour auparavant.
16:51Et puis, cet homme de pub qu'il était,
16:53qui a donné ces émissions aussi transgressives,
16:55aussi originales, aussi disruptives
16:57à la télévision, aussi bien dans la manière
16:59de filmer que les plateaux dont on se souvient tous
17:01parce qu'ils étaient historiques.
17:03Mais dire, Hitch, c'est vrai que c'était
17:04la télé d'une époque.
17:06Oui, c'était un...
17:07J'ai assez peu connu, parce que j'ai que 32 ans,
17:10donc moi, mes souvenirs, c'est essentiellement
17:11tout le monde en parle et Laurent Baffi.
17:13Donc, il y avait quelque chose de très trash
17:15dans ces émissions, notamment dans les blagues.
17:18Les sujets abordés, le drogue, le sexe, la violence.
17:20Donc, c'était innovant, je pense, pour l'époque.
17:23C'était un vrai talk show.
17:25Et en même temps, c'était assez confession intime.
17:27C'est un mélange de confession intime,
17:29d'ironie, de trash.
17:31Ce qui donnait un effet un peu curieux,
17:33un peu vicieux, le terme est bien employé.
17:36Et c'est quelque chose qu'on ne peut plus utiliser aujourd'hui.
17:39Il y a vraiment quelque chose de libertaire chez lui.
17:41Et en dépit de ça, il maîtrisait aussi bien
17:42le fond que la forme.
17:43Quand on était une personnalité,
17:44qu'on était invité dans ces émissions,
17:47je ne pense pas que le moment était très agréable.
17:50Il y avait toujours cette confrontation
17:51un peu violente, un peu agressive,
17:52même des fois odieux, il faut le dire.
17:54Mais c'était intéressant.
17:57Regardez, ce sont des choses
17:59qu'on ne fait plus aujourd'hui.
18:00Puis, c'était un acharné de travail.
18:02Il fallait connaître un peu Thierry Ardisson
18:04pour voir que tout était millimétré.
18:06C'est-à-dire que c'était des stabilos noirs
18:08d'une certaine manière
18:09sur des fiches précises
18:10qu'il raturait.
18:11Il était hors de question
18:12qu'il y ait un mot mal écrit
18:14ou une rature quelque part.
18:15Sinon, il fallait tout recommencer.
18:16Ce qui expliquait d'ailleurs souvent
18:17la pile de fiches.
18:19Donc, c'est vrai qu'on reconnaît aussi
18:20les monuments de télé
18:22à cette force de travail,
18:23à cette façon de s'imposer,
18:25de cuisiner les invités.
18:26Mais c'était toujours absolument rigoureux.
18:28Il fallait voir d'où on venait
18:29au début des années 80.
18:30Les radios libres étaient interdites,
18:32je vous le signale.
18:33Ça a été autorisé par Mitterrand en 81.
18:35Mais pendant toutes les années 70,
18:36les radios libres étaient interdites.
18:38La télé, c'était l'ORTF
18:40et tout ça a été bien contrôlé
18:41par le gouvernement.
18:43Tout ça, il y a eu une explosion
18:44au début des années 80.
18:45Et Ardisson en a été le symbole.
18:47C'était un vent de fraîcheur.
18:48C'était un vent de fraîcheur.
18:49C'était l'impertinence.
18:51C'était dans ses interviews,
18:52c'était un peu le système américain
18:54d'impertinence au fond
18:55parce que ça existait
18:56depuis très longtemps aux Etats-Unis.
18:58Les intervieweurs américains
19:00avec les hommes politiques,
19:01ils se lâchent.
19:02Ça, c'est très clair.
19:03Donc, ils sont beaucoup moins
19:04flagorneurs que les nôtres.
19:05Alors, ça a un peu évolué.
19:07Mais Ardisson, il incarnait ça.
19:08C'est-à-dire qu'il y allait franco.
19:10Il n'y avait pas d'hierarchie.
19:11Il recevait un président de la République,
19:13un Premier ministre,
19:14un artiste.
19:15C'était exactement la même chose.
19:16Il les maniait de la même manière.
19:18C'est-à-dire qu'il ne leur faisait pas de cadeaux.
19:20C'est un peu le début, d'ailleurs,
19:21de « On n'est pas couché »
19:22dans « On n'est pas couché » aussi.
19:23Il y a eu cette critique
19:23de façon beaucoup plus virulente.
19:25Mais peut-être le début, justement,
19:26le fait d'inviter des gens
19:27et de se permettre de les critiquer,
19:29de se permettre de les vanner,
19:30de se permettre de les mettre mal à l'aise
19:32en plein direct,
19:33ça, c'est quelque chose
19:33que c'est vraiment Thierry Ardisson
19:35qui a vraiment mis en lumière tout ça.
19:40C'est vrai, Maxime.
19:41Vous avez raison.
19:42C'était un grand professionnel.
19:43C'est-à-dire que tout était millimétré,
19:45tout était préparé.
19:46On avait l'impression
19:48que c'était un petit peu le foutoir.
19:50En réalité, c'était du foutoir
19:51parfaitement organisé.
19:52Bien sûr.
19:53Et puis, tous ceux
19:54qu'on travaillait avec lui
19:55rappellent sa technique du montage
19:57parce que c'était aussi parfait.
19:58Parce qu'il, contrairement
19:59à beaucoup de personnalités
20:01qui adorent le direct,
20:02et vous le savez,
20:03auditeurs de Sud Radio,
20:04ici, on est toujours en direct,
20:05mais c'était aussi
20:06un passionné de montage
20:07parce qu'il disait,
20:08en réalité,
20:08ça peut durer 3-4 heures,
20:10les gens boivent,
20:10les gens mangent un bout,
20:11mais au bout d'un moment,
20:13des échanges secrets,
20:14des choses se tissent,
20:15quelque chose se passe à l'écran,
20:16la caméra est dessus
20:16et derrière,
20:17on a juste à couper
20:18et à monter.
20:20Et c'était vraiment...
20:21D'ailleurs,
20:22on lui en a fait le reproche.
20:23Petite question,
20:23quels sont les héritiers
20:24de Thierry Ardisson aujourd'hui ?
20:26On a encore,
20:26peut-être pas des héritiers,
20:28mais on a encore
20:28des grands noms de la télé.
20:29Je pense à Marc-Olivier Fogel
20:30qui, dans son style aussi,
20:31d'ailleurs souvent en opposition
20:32à Thierry Ardisson,
20:34a construit un modèle de télé.
20:35Noémie,
20:35vous parliez de Laurent Ruquier,
20:36a produit aussi
20:37un style de télé.
20:40Et aujourd'hui,
20:41c'est celle qui produit...
20:42On a fait le sujet, Maxime.
20:43Maintenant,
20:43si vous permettez
20:44que ce soit Marc-Olivier Fogel
20:46ou Ruquier,
20:47c'est quand même
20:48très aseptisé
20:49et très conformiste.
20:50Pas à l'époque,
20:50pas à l'époque,
20:51Benjamin.
20:52Pas à l'époque.
20:53Les débuts d'On n'est pas couché
20:54avec Nolo et Zemmour,
20:55rappelez-vous les interviews
20:56de Marc-Olivier Fogel
20:57sur M6,
20:58c'était tout sauf aseptisé.
20:59Souvenez-vous
21:00l'émission qu'à l'époque,
21:01et à Salamé,
21:01il y a un an,
21:03elle a osé faire
21:03une petite blague sur l'alcool,
21:05elle a été obligée
21:05de s'excuser.
21:06Vous arrêtez de boire
21:08et arrêtez de fumer,
21:09vous êtes chiants.
21:10Ça a provoqué
21:11un nombre de réactions
21:12tellement important
21:13qu'elle a été obligée
21:14de s'excuser,
21:15ce qui montre
21:15le changement d'époque.
21:17Évidemment,
21:18Benjamin parlait
21:19du service public,
21:20mais il n'y a pas
21:21que le service public.
21:22Quand vous regardez
21:22un peu l'évolution
21:23de Canal+,
21:24c'est quand même affligeant.
21:26Je le dis
21:27sans embâge,
21:29c'est affligeant.
21:30Moi, j'ai connu
21:31les débuts de la chaîne,
21:32c'était payant,
21:34il fallait s'inscrire.
21:35Il y avait des piratages,
21:36mais il y avait
21:37des émissions
21:37complètement révolutionnaires.
21:39On a parlé des guignols
21:40tout à l'heure,
21:40mais il n'y a pas
21:41que les guignols.
21:42Il y avait des tas
21:42d'émissions
21:43qui étaient
21:43complètement révolutionnaires.
21:45Aujourd'hui,
21:46on est dans le formatisme.
21:48Nous sommes choqués
21:49d'être choqués.
21:49La question qui se pose,
21:51c'est est-ce que la télé
21:52est censée représenter
21:53la vie et le quotidien
21:54ou est-ce qu'elle est censée
21:55représenter quelque chose
21:58d'autre ?
21:59Quelque chose de plus lisse,
22:00quelque chose de plus droit ?
22:02Parce que la vie
22:02est faite aussi
22:03de violences,
22:05de sexe,
22:05d'amour,
22:06de choses qui ne sont pas
22:07toujours très rationnelles
22:08et très droites.
22:09Et au fond,
22:09la télévision de Thierry Ardisson,
22:11elle permettait justement
22:12de porter cette réalité-là.
22:14Il y avait une forme de vérité
22:15dans ce trash
22:16qu'il mettait en scène
22:17dans ce spectacle.
22:18En ce sens,
22:19elle était populaire.
22:19Or, aujourd'hui,
22:20on fait une distinction
22:21entre les deux.
22:22Il y a une forme d'hypocrisie
22:23qui voudrait que la télévision
22:25ne nous représente pas la vie.
22:27Après, on ne va pas pleurer
22:28sur la nostalgie.
22:30Pourquoi ?
22:31Parce qu'il y a encore
22:33des bonnes émissions.
22:34Il y a encore
22:34des très bonnes émissions.
22:35Mais voilà.
22:37Elles sont moins révolutionnaires,
22:38elles sont plus aseptisées,
22:40elles sont plus conformistes.
22:42On évoquait Léa Salamé
22:43qui lui rend hommage
22:45dans ces quelques lignes.
22:46On a grandi avec lui,
22:47dit-elle.
22:47On ne sortait pas
22:48le samedi soir
22:48pour regarder ses émissions
22:49parce qu'il se passait
22:50toujours quelque chose,
22:51parce qu'il sentait l'époque
22:52comme personne,
22:53parce que oui,
22:53tout le monde en parlait
22:54le lundi matin
22:55à la machine à café.
22:56J'ai aussi, dit-elle,
22:57découvert les dernières années
22:58l'homme ultra sensible
22:59derrière les lunettes noires
23:00et puis l'homme amoureux.
23:01Il vous fallait voir ses yeux
23:02quand il regardait Audrey
23:03à qui je pense ce matin
23:04rarement vu un homme
23:05qui regarde sa femme
23:05avec autant d'amour
23:06et de tendresse.
23:07On parle évidemment
23:08d'Audrey Crespo-Mara
23:09qui est la journaliste
23:10qu'on aperçoit très très souvent
23:11notamment sur TF1
23:13puisque c'est elle
23:14un des jokers du 20h.
23:16Suite des débats
23:17après la mort de Thierry Ardisson
23:20qui a fait beaucoup réagir
23:21au 0800 26 300 300,
23:23on a aussi besoin
23:24de vos commentaires
23:25pour un tout autre sujet.
23:26Vous allez voir aujourd'hui
23:2714 juillet,
23:28vous avez entendu
23:29le chef d'état-major des armées
23:30et vendredi
23:30lors d'une conférence
23:31de presse exceptionnelle.
23:32Vous avez aussi lu
23:33et entendu
23:34le ministre des armées
23:35Sébastien Lecornu
23:35et le président de la République
23:37hier soir.
23:38C'est ce qu'on appelle
23:38une chorégraphie
23:39parfaitement orchestrée
23:40pour nous dire quoi ?
23:41Que la France est menacée.
23:43Qui dit menace
23:44dit préparation,
23:44qui dit préparation
23:45dit engagement.
23:46Et je vous pose la question
23:47ce matin,
23:48êtes-vous prêt
23:48à vous engager davantage
23:49pour défendre la France ?
23:51Parce que c'est de ça
23:52dont il s'agit.
23:530800 26 300 300
23:54réseaux sociaux
23:55et applications Sud Radio.
23:57A tout de suite.
23:57Les débats de l'été
23:5910h-13h
24:00Maxime Liedot
24:01C'est la fête nationale
24:0214 juillet
24:03sur Sud Radio.
24:04On est en direct
24:05pendant encore 40 minutes
24:06avec cette question.
24:08Êtes-vous prêt
24:08à vous engager davantage
24:09pour la France ?
24:10Je vous pose cette question
24:11parce qu'il y a un sondage
24:12au DOXA
24:13publié ce matin
24:14après les différentes
24:15prises de parole.
24:16Président de la République,
24:17ministre des armées,
24:18chef d'état-major des armées.
24:208 Français sur 10
24:21se disent patriotes.
24:2272 sont pour une hausse
24:24des budgets,
24:24notamment pour l'armée.
24:26Ça va être d'ailleurs
24:27un exercice assez périlleux.
24:29D'un côté le manche du rafale,
24:30de l'autre côté la calculette
24:31parce qu'on sait
24:32qu'à partir de demain,
24:3316h,
24:34le Premier ministre
24:34François Bayrou
24:35doit annoncer
24:36les fameuses économies
24:39qui se hissent
24:40à un petit montant,
24:4140 milliards,
24:42et c'est bien connu,
24:42on l'a tous
24:43sur notre compte en banque.
24:44Mais je voulais vous poser
24:45cette question 0826 300 300.
24:47Est-ce que vous,
24:48auditeurs de Sud Radio,
24:49puisqu'on a parlé
24:50d'élargir un peu
24:51la réserve,
24:52de se débrouiller
24:53pour que plus de gens
24:54puissent s'engager
24:55pour la Défense Nationale ?
24:56Est-ce que vous êtes prêts
24:57à franchir ce pas
24:58autour de la table ?
24:59Qu'est-ce que vous en pensez ?
25:00Est-ce que c'est
25:01Noémie Ramlia
25:02quelque chose
25:03qu'il faut absolument développer ?
25:05Est-ce que vous,
25:05vous serez prêts en effet
25:06à potentiellement
25:07vous engager davantage
25:08pour la France ?
25:08Oui, mais il y a plusieurs
25:09façons de s'engager.
25:11Moi, je considère
25:11qu'en tant qu'éditorialiste
25:12attaché à la France,
25:15d'une certaine façon,
25:16je m'engage.
25:17C'est une façon
25:17de défendre notre pays,
25:19je défends ses valeurs,
25:20c'est quelque chose
25:20qui me tient à cœur,
25:21et au fond,
25:22on peut s'engager,
25:22encore une fois,
25:23de différentes façons.
25:24Il ne s'agit pas simplement
25:24d'aller au front,
25:25parce qu'un certain nombre
25:26de nos concitoyens
25:27aiment leur pays,
25:28ils veulent le défendre,
25:29et pourtant,
25:30ils n'ont pas aujourd'hui
25:31les moyens
25:31pour aller vraiment
25:32se battre
25:33si la France est attaquée.
25:34Donc, encore une fois,
25:35il y a différentes façons
25:35de défendre la France.
25:37Mais par contre,
25:38j'en veux à ceux
25:39qui sont aux commandes,
25:40et je leur demande à eux
25:41de défendre la France.
25:43Quand je vois l'état
25:44de la diplomatie
25:45de notre pays,
25:46et la façon dont
25:47on rayonne à l'international,
25:48et la façon surtout
25:49dont un certain nombre
25:50de pays se permettent
25:51de nous humilier
25:52et de nous cracher dessus,
25:53du matin au soir,
25:54je me dis que ceux
25:54qui gouvernent la France,
25:55eux devraient déjà
25:56bien plus défendre notre pays.
25:58C'est déjà un moment
25:59moral, politique.
26:01Quand on voit l'Algérie,
26:02quand on voit l'Iran
26:03qui se permettent
26:04de retenir des compatriotes
26:05dans leur prison,
26:07et qui se permettent
26:07de le faire
26:08sans aucun,
26:09sans qu'il n'y ait
26:10véritablement de conséquences,
26:11je me dis que là,
26:12il y a un problème,
26:13et encore une fois,
26:14ce sont d'abord
26:14nos gouvernants
26:15qui devraient défendre
26:16la France
26:16et ne le font pas suffisamment,
26:17ce qui est quand même
26:18une honte et une blessure.
26:20Mehdi Reiche,
26:21l'analyse politique.
26:23Vendredi dernier
26:24avec mon coup de cœur
26:25sur le commandement
26:26du combat futur,
26:27et c'était précisément
26:28cette problématique.
26:29Sur la diplomatie,
26:30il ne faut pas oublier
26:30que l'armée,
26:31par définition,
26:32c'est la diplomatie.
26:33Si vous avez une armée
26:34flèbe,
26:35question de diplomatie,
26:36ça devient compliqué
26:36par la suite.
26:37Mais sur l'intention
26:39de s'engager ou pas,
26:41ou de défendre son pays,
26:42il y a aussi un autre aspect
26:44qu'il faut mettre en avant,
26:45c'est qu'il y a une différence,
26:46par exemple,
26:46chez la jeunesse,
26:47entre les urbains
26:48et les provinciaux.
26:49Je pense que chez les urbains,
26:50chez la jeunesse urbaine,
26:51il est moins propice
26:52de s'engager dans l'armée
26:53peut-être,
26:54ou de défendre son pays,
26:55parce que la défense
26:56du drapeau
26:57peut ramener
26:58certaines idéologies.
26:59On va résumer ça comme ça.
27:00Alors que chez les familles,
27:02et là c'est plutôt mon cas à moi,
27:03qui peuvent avoir
27:04une certaine tradition militaire
27:05ou qui sont implantées en campagne,
27:07le rôle ou la puissance
27:08de la tradition
27:08fait qu'on est peut-être
27:09plus enclin
27:10à aimer ce type d'idées.
27:12Aujourd'hui,
27:12dans la jeunesse,
27:13je pense qu'il y a cet écart.
27:15Il y a ce distinguo
27:15qu'il faut faire.
27:17Et je ne suis pas certain,
27:18aujourd'hui,
27:19même si le sondage
27:20est intéressant,
27:21qu'une grande,
27:22grande partie de la jeunesse
27:23souhaite s'engager
27:24ou du moins
27:25de manière patriotique.
27:26Mais c'est intéressant
27:27quand même ce que vous dites,
27:28parce que ce sondage
27:29qu'on peut lire ce matin
27:29dans le Figaro,
27:30le sondage au DOXA
27:32à l'occasion du 14 juillet,
27:33est très intéressant
27:34parce que j'ai l'impression,
27:35si vous voulez,
27:35qu'il va quand même
27:36à l'encontre de tout
27:37ce qu'on peut entendre
27:38parfois de manière
27:40un peu facile
27:41sur notamment les jeunes
27:42qui ne souhaiteraient pas
27:43s'engager
27:43ou les jeunes
27:44qui ne seraient pas patriotes.
27:4568% des 18-24 ans
27:47s'estiment patriotes.
27:48Et même,
27:48vous parliez
27:48des camps politiques médias,
27:50c'est là où c'est assez étonnant,
27:51mais peut-être
27:52qu'on ne le dit pas suffisamment.
27:5474% des Français
27:55se sentant,
27:56on va dire à gauche
27:58de l'échiquier politique,
27:59se sentent aussi patriotes.
28:0065% à LFI,
28:0184% au PS.
28:03Donc peut-être
28:04qu'en réalité,
28:05l'engagement militaire,
28:05le respect de l'armée,
28:07l'adoration même
28:08du défilé
28:08qui n'est même plus
28:09aujourd'hui contesté.
28:11Benjamin Cauchy,
28:12c'est quelque chose
28:12d'universel
28:13et que l'engagement
28:14pour la France,
28:14c'est peut-être ça
28:15qu'il va falloir réussir
28:15à provoquer.
28:16Un engagement universel
28:17pour défendre,
28:18comme le disait Mehdi,
28:19les couleurs du drapeau français.
28:21Oui,
28:21si le gouvernement
28:23souhaite
28:23que les Français
28:24s'engagent plus
28:25dans la défense nationale,
28:27il va falloir
28:27que nos gouvernants,
28:28et là je rejoins
28:29parfaitement Noémie,
28:31il va falloir
28:31que nos dirigeants
28:32redonnent
28:33l'amour de la France,
28:35l'amour du drapeau,
28:36l'amour de la patrie
28:37à l'ensemble
28:38de nos concitoyens.
28:40L'avènement
28:41du communautarisme,
28:43de cet individualisme,
28:44se replie sur soi
28:45par communauté,
28:46par couleur,
28:47par religion,
28:49par lieu géographique,
28:51ville, urbain,
28:52d'origine étrangère
28:53ou non,
28:54LGBT ou non,
28:56catho ou non,
28:57eh bien en fait,
28:58si vous voulez,
28:58toutes ces querelles
28:59et tout cet élan
29:00de communautarisme
29:01vient d'un seul fait
29:02pour moi,
29:03c'est celui
29:03de l'absence
29:04d'un supplément d'âme
29:07supplémentaire,
29:08d'un supplément d'âme
29:08qui est celui
29:09de l'amour de la France.
29:10Donc oui,
29:11je pense qu'on pourra...
29:11Mais est-ce que vous,
29:12par exemple,
29:12Benjamin,
29:12posons la question concrètement,
29:13si demain,
29:14la réserve
29:15ouvre un peu
29:16ses critères,
29:16qu'il y a des propositions
29:17peut-être moins pénibles
29:18pour y rentrer,
29:19est-ce que vous,
29:20vous verriez endosser
29:21l'uniforme
29:22pour aller défendre
29:22la France ?
29:23Pas tout de suite
29:23sur le terrain,
29:24mais pour être
29:24un réserviste actif ?
29:26Ben oui,
29:26on ira.
29:27Bien sûr.
29:28Bien sûr.
29:29Bien sûr,
29:29on ira.
29:30Effectivement,
29:30quand on prend le micro,
29:31on s'engage,
29:32mais bon,
29:33alors j'ai 45 ans,
29:34est-ce qu'ils voudront
29:34encore de moi ?
29:35Je commence à devenir...
29:36C'est jeune,
29:36bien sûr que si !
29:38Demandez à Jérôme du Busset,
29:39c'est jeune.
29:39Moi,
29:40je suis dans la réserve
29:41depuis des années,
29:42donc il ne faut pas la faire.
29:43Mais maintenant,
29:44j'ai dépassé l'âge,
29:45effectivement,
29:45donc je n'aurais pu y aller.
29:46Sauf si on va chercher
29:47les vieux,
29:48les très très vieux,
29:49mais moi,
29:50je suis officier de réserve
29:51depuis des années,
29:52donc si vous voulez,
29:53ça ne me gêne pas.
29:54Mais ce que je constate,
29:55alors entre le sondage
29:57et la réalité,
29:58vous savez qu'il y a toujours
29:59un peu de déchets,
29:59n'est-ce pas ?
30:00Donc entre les 78% du PS,
30:02je ne sais pas quoi,
30:03ou les 80% de jeunes
30:04qui veulent s'engager
30:05et ceux qui iront effectivement
30:07au Foncim,
30:07par malheur,
30:08il y avait une guerre
30:09qui était déclarée,
30:10on aura évidemment
30:12beaucoup de surprises.
30:13Mais cela étant,
30:14moi je crois qu'effectivement
30:15les valeurs patriotiques
30:17n'ont pas disparu,
30:17premier point.
30:19Deuxièmement,
30:19sur ce que j'ai entendu
30:20récemment
30:21par le général des armées,
30:24le chef des armées
30:25et puis le Premier ministre,
30:27le Président de la République,
30:29le ministre de la Défense
30:30cette semaine,
30:31on nous dit qu'au fond
30:33l'ennemi majeur,
30:35c'est la Russie.
30:37Alors moi je le regrette
30:38parce que la Russie
30:38fait partie de l'Europe.
30:40Je continue à le dire.
30:42Alors pas Poutine
30:43a une énorme responsabilité
30:44sur ce qui se passe
30:45puisqu'il est dans une politique
30:46d'agression systématique
30:48pour reconstituer
30:49l'Empire russe.
30:51Ça a commencé
30:51par la Géorgie
30:52en 2008.
30:54Sarkozy a essayé
30:55de faire quelque chose
30:56qui puisse arriver
30:58à un cessez-le-feu.
30:59Ça a plus ou moins marché.
31:00Mais enfin en tout cas,
31:02on ne s'est pas une surprise.
31:03On sait que
31:03cette politique agressive
31:05est la politique
31:06de Vladimir Poutine.
31:08Pour autant,
31:09la Russie appartient
31:10à l'Europe.
31:11Et un conflit
31:12européen
31:13entre la Russie
31:14et les puissances
31:16européennes
31:17militaires,
31:18il y en a deux.
31:19Il y a la Grande-Bretagne
31:20qui n'est plus
31:21dans l'Union Européenne
31:22mais qui est dans
31:22l'Europe physique.
31:24Et puis il y a la France.
31:24Le reste compte moins.
31:25Encore que l'Allemagne
31:26a quelques réserves.
31:28Mais ce serait une folie.
31:29Ce serait une folie.
31:30Et pourtant,
31:31il y a d'autres menaces.
31:33Il n'y a pas que la Russie.
31:35On a parlé tout à l'heure
31:35plus ou moins
31:36de la menace islamiste.
31:37Elle est toujours présente.
31:38On a démantelé
31:40un certain nombre
31:40de réseaux.
31:41Mais pardon Géraud,
31:42dans tout ce que vous dites,
31:44ça a été aussi mentionné
31:45aussi bien par le chef
31:45d'état-major
31:46que le président
31:47en disant que
31:48la menace russe
31:49était caractérisée
31:50et durable.
31:51Tout en rappelant
31:52bien sûr qu'il y avait
31:53la menace islamiste.
31:54Mais il est vrai
31:54qu'il n'y a pas
31:55beaucoup de pays
31:55comme la Russie
31:56qui projettent
31:57de s'attaquer
31:57à des pays européens
31:58avant 2030.
31:59Mais la Russie
31:59fait partie de l'Europe.
32:00Donc si on pouvait trouver...
32:01Alors je sais qu'avec Poutine
32:02c'était extrêmement compliqué.
32:04Même Trump n'y arrive pas.
32:05C'est un ennemi extérieur.
32:08Il y a des ennemis antérieurs.
32:09On a quand même
32:10une histoire commune
32:12avec la Russie,
32:13France-Russie.
32:13Il suffit de relire
32:14le livre d'Hélène Carrère
32:15d'Anco sur le sujet.
32:16C'est très fort.
32:18Donc moi je déplore ça.
32:20Je suis complètement impuissant.
32:21Il y a beaucoup de gens
32:22qui sont impuissants
32:22mais je le déplore.
32:23Mais c'est aussi
32:24une question de souveraineté.
32:25Vous ne pouvez pas...
32:26La France ne peut pas
32:27se présenter
32:28comme étant la cinquième
32:29ou septième puissance mondiale
32:30et avoir une armée
32:30qui est complètement à l'os.
32:31À un moment
32:32il faut aussi s'engager dedans.
32:33C'est aussi une question
32:34du secteur industriel militaire
32:35il faut le dire
32:36parce que c'est aussi
32:36le militaire produit
32:38de la technologie.
32:39Il y a la question
32:40certes de la diplomatie
32:41mais si la France
32:42veut peser
32:43dans les relations internationales
32:44elle doit être en capacité
32:45d'avoir une armée
32:46de projection.
32:46Bien sûr.
32:47On sait très bien
32:47qu'elle ne pèse plus.
32:48C'est d'ailleurs
32:49le but des annonces
32:52évoquées hier
32:52par le président de la République
32:53à savoir une accélération
32:55du budget
32:56des augmentations du budget.
32:57L'accélération Maxime
32:57c'est 3 milliards d'euros supplémentaires.
32:59C'est quoi 3 milliards d'euros supplémentaires ?
33:01Quand Emmanuel Macron a pris
33:02acheté quelques drones
33:03avec 3 milliards d'euros.
33:04Non mais c'est 3 milliards d'euros supplémentaires
33:06par rapport déjà
33:07au budget prévu par la...
33:08Oui par rapport aux augmentations
33:08qui sont là depuis 2017.
33:10Donc ça fera une loi
33:12de programmation militaire
33:13à 64 milliards
33:14plutôt qu'à 56.
33:14C'est pas mal en tout.
33:15J'ai écouté hier
33:16une interview du général Dutartre
33:17qui disait qu'au fond
33:19on avait quoi
33:20une centaine de rafales
33:21et qu'il nous en faudrait
33:21à peu près 3 fois plus.
33:22Ça c'est sûr.
33:22Les industriels derrière
33:23vont devoir...
33:24Et qu'au fond
33:24effectivement vous avez raison
33:26notre armée est plutôt à l'os
33:27et c'est...
33:28Regardez sur les chers et le clair
33:29on peut considérer
33:30que c'est une bonne nouvelle
33:30malgré tout
33:31de prendre les devants
33:32et c'est la décision
33:33c'est la décision d'Emmanuel Macron.
33:35Suite du débat sur Sud Radio
33:3611h31
33:37on se retrouve dans quelques instants
33:38en effet avec cette question
33:39est-ce que vous
33:400826 300 300
33:41applications Sud Radio
33:42et réseaux sociaux
33:44est-ce que vous vous sentiriez prêt
33:45à vous engager davantage
33:46pour défendre la France ?
33:48Rien que ça.
33:49A tout de suite sur Sud Radio.
33:51Sud Radio
33:52les débats de l'été
33:5310h-13h
33:54Maxime Liedot
33:55Allez la dernière ligne droite
33:56pour vos grands débats de l'été
33:58en direct sur Sud Radio
33:59nous sommes toujours en direct
34:00et autour de la table
34:01pour débattre
34:02en compagnie de Noémie Raoulias
34:03Jérôme Dubu
34:04Mehdi Reiche
34:04et Benjamin Cochy
34:05et on était en train de parler
34:07de ces différentes prises de parole
34:08pour nous alerter
34:09sur les différentes menaces
34:11et de ce sondage
34:11qui dit que bien sûr
34:12les français sont patriotes
34:14à une grande majorité
34:15bien sûr qu'à une grande majorité
34:16ils sont pour une hausse
34:18des budgets
34:19la loi de programmation militaire
34:20sera donc augmentée
34:22mais faut-il
34:23s'engager davantage
34:24pour la France ?
34:25Parce que pour la énième fois
34:26rappelez-vous
34:27on essaye en réalité
34:28de réanimer
34:29le service militaire
34:30est-ce que vous considérez
34:31autour de la table
34:31par exemple
34:32que déjà
34:32ça a été une erreur
34:33peut-être de le supprimer
34:35Jean Dubu
34:35vous avez fait votre service militaire
34:37je suis peut-être le dernier
34:37qui l'a fait sur ce plateau
34:38donc je peux en parler
34:39c'est sûr
34:41c'était assez emmerdant
34:42il faut bien le dire
34:43même moi
34:44si je l'ai fait
34:45dans des conditions
34:45assez correctes
34:47mais un an
34:48c'était long
34:48après on l'a ramené
34:49à 10 mois
34:49puis finalement
34:50Chirac en 1996
34:51l'a supprimé
34:52bon
34:52je ne vois pas très bien
34:54matériellement
34:54et financièrement
34:55comment on pourrait
34:56le rétablir
34:57pour plusieurs raisons
34:58d'abord parce qu'on n'a pas
34:59les budgets nécessaires
35:00deuxièmement
35:01parce que
35:01tous les centres militaires
35:03qui étaient des casernes
35:05ont été quasiment
35:06tous vendus
35:07et que troisièmement
35:08l'armée de métiers
35:09au fond
35:10elle est peut-être
35:10très efficace
35:11on ne l'a pas vu encore
35:13on l'a vu dans des
35:14en Afrique
35:16notamment
35:16au Sahel
35:17etc
35:17elle était plutôt efficace
35:19même si on s'est retiré
35:20pour d'autres raisons
35:21que des raisons militaires
35:22on n'avait pas perdu
35:23le terrain
35:24il était tenu
35:26le terrain
35:26par nos armées
35:27donc c'est peut-être
35:29un faux
35:30un faux ami
35:32que de dire
35:32on va rétablir
35:33les services militaires
35:34moi je vois
35:34je vois
35:35Noémie qui
35:35d'autres lignes
35:36à vos côtés
35:36un peu dubité
35:37je ne suis pas
35:38tout à fait d'accord
35:38avec vous
35:38c'est-à-dire que
35:39sans doute
35:39que pour des raisons
35:40pratiques
35:41ce serait difficile
35:42de le remettre en place
35:43mais malgré tout
35:44je pense que
35:44d'un point de vue
35:45symbolique
35:46ce serait extrêmement fort
35:47je connais bien
35:48cette question
35:48dans un autre pays
35:49qui est Israël
35:51et en fait
35:51ce qui est extraordinaire
35:53avec cette armée-là
35:54qui n'est pas une armée
35:55de métier justement
35:55mais qui est une armée
35:56dans laquelle
35:57tout un chacun
35:58doit à un moment donné
36:00dans sa vie
36:00s'investir
36:02ce qui est très intéressant
36:03c'est que
36:03ça permet justement
36:04de dépasser les clivages
36:06et de créer vraiment
36:07une nation
36:07et là
36:08les problèmes
36:08de communautarisme
36:10qu'on a en France
36:11qui fait que les gens
36:11ne se fréquentent plus
36:12qui fait que les gens
36:12restent dans leur milieu
36:14dans leur communauté
36:15et ne se côtoient plus
36:16et ne discutent plus entre eux
36:18et bien l'armée
36:18ce serait un extraordinaire moyen
36:20justement
36:21de faire en sorte
36:22de recréer une nation
36:23de recréer quelque chose
36:24de commun
36:25malgré les différences
36:26parce que malgré tout
36:27lorsque des êtres
36:28se retrouvent
36:29pendant X ans
36:29dans une caserne
36:30ils vivent des choses
36:31en commun
36:31ils partagent des choses
36:32en commun
36:33ils se réunissent
36:34pour défendre un drapeau
36:35pour défendre
36:35en l'occurrence la France
36:36mais c'est très important
36:38la comparaison avec Israël
36:39elle est un peu fallacieuse
36:40parce qu'Israël
36:40est un état en guerre
36:42oui mais
36:42on va vers des temps
36:43si vous avez entendu
36:45le discours d'Emmanuel Macron
36:46il vous explique malgré tout
36:47que notre pays
36:48pourrait être amené
36:49à entrer en guerre aussi
36:50dans les années qui viennent
36:51mais en plus Israël
36:52n'a pas attendu
36:52d'être en guerre
36:53pour immédiatement
36:54est-ce que l'armée
36:57de construction
36:57serait plus efficace
36:59que l'armée de métiers
36:59moi c'est la question
37:00que je vous pose
37:00parce que le ministre des armées
37:02dit que ce sera
37:03on va dire
37:04ce sera excessivement complémentaire
37:05il est hors de question
37:06de ne pas avoir
37:06une armée de métiers
37:07en revanche devenir
37:08je cite selon ses mots
37:09dans la tribune du dimanche hier
37:10avoir une armée
37:11de réservistes
37:12en tout cas des réservistes
37:13beaucoup plus formés
37:14pour compléter
37:15vous n'allez pas les balancer
37:16sur le champ de bataille
37:17comme ça
37:17même Emmanuel Macron
37:20hier disait
37:21qu'il fallait soutenir l'armée
37:22il fallait que toute la nation
37:24se mette à soutenir l'armée
37:25et outre encore une fois
37:26le fait d'aller ou non
37:27sur le terrain
37:28l'idée de se réunir
37:30de partager quelque chose
37:31en commun
37:31de dépasser les clivages
37:33de gens de différentes communautés
37:34qui se réunissent
37:35pour le matin
37:36à 6h du matin
37:37sur le drapeau français
37:38je trouve que ce serait magnifique
37:39et ça nous permettrait
37:40excusez-moi
37:41moi je l'ai vécu
37:42l'alvé des couleurs
37:43ça n'empêche pas
37:45qu'il y ait des déserteurs
37:46que les gens
37:46mais il y aura toujours des déserteurs
37:48il ne s'agit pas
37:48qu'il n'y aura pas de déserteurs
37:48si on nous avait mis
37:49sur un champ de bataille
37:50on était incapable
37:51de tirer 3 coups de fusil
37:52d'abord on n'avait plus de munitions
37:54je vous parle de l'idée
37:55de réunir les gens
37:56à un moment donné de leur vie
37:57mais ça n'existe plus
37:58c'est ça le problème
37:59je ne sais pas si vous avez déjà
37:59été regardé amoureusement
38:01mais c'est exactement
38:01le regard qu'a pour vous
38:03actuellement Benjamin Cochille
38:04depuis tout à l'heure
38:04quand vous défendez
38:05le sérieux
38:07Benjamin
38:07je vois un homme conquis
38:09je vois un homme conquis
38:10je vois les paroles
38:13de Noémy
38:14je partage complètement
38:15sa vision
38:15alors effectivement
38:17l'armée
38:18le service militaire
38:21effectivement
38:21Jérôme
38:21tu as raison
38:22ça coûterait extrêmement cher
38:23mais après c'est une question
38:24de volonté
38:25on est bien capable
38:25de financer le festival d'Avignon
38:27alors pourquoi pas
38:28c'est des choix
38:29c'est pas de la même ampleur
38:30c'est des choix
38:32qui sont faits
38:33par-delà cela
38:35la levée du drapeau
38:36on n'est pas obligé
38:36de le faire dans les casernes
38:37on pourrait déjà le faire
38:38dans les écoles
38:39les écoles primaires
38:40leur apprendre
38:40dès le plus jeune âge
38:41à aimer la France
38:42et à aimer notre pays
38:44bah oui oui Maxime
38:45oui absolument
38:45c'est pas un gros mot
38:47que d'être patriote
38:48et ça pour le coup
38:49ça fait des événements
38:49en plein la tête
38:50parce que j'ai toujours dit
38:51que j'étais fier
38:52d'être français
38:53et que moi
38:53j'ai aucun scrupule
38:54à mettre le drapeau français
38:55sur ma maison
38:56sauf que lorsque je mets
38:57le drapeau du stade toulousain
38:58mes voisins applaudissent
38:59et lorsque je mets
39:00le drapeau français
39:01je me fais passer
39:01pour un facho
39:02quand vous regardez
39:03comment ça se passe
39:03aux Etats-Unis
39:04malgré les communautarismes
39:05extrêmement puissants
39:06aux Etats-Unis
39:07le drapeau américain
39:08fait
39:09comment dirais-je
39:10fait oeuvre
39:11de rassemblement
39:13donc voilà
39:14commençons déjà
39:15par redonner
39:15l'amour de la France
39:16et le goût de la France
39:17dans tous ses symboles
39:19la marseillaise à l'école
39:20la levée du drapeau
39:21dans les écoles
39:22ce n'est pas un bon mot
39:23Amen
39:23je sais
39:24on en est
39:26au niveau de la prière
39:27écoutez on est 14 juillet
39:28c'est le seul jour
39:29où on a vraiment le droit
39:30d'aimer la France
39:30alors allons-y
39:31lâchons-nous
39:32je suis d'accord
39:32qu'il faut redonner
39:33effectivement
39:34du goût au patriotisme
39:35etc
39:36mais est-ce que ça passe
39:37par une armée
39:37qui est une armée
39:38de construction
39:39je n'en suis pas certain
39:40parce que je crois
39:41qu'il faut arrêter
39:42de faire croire
39:43qu'on peut le faire
39:44je pense qu'on ne peut pas le faire
39:46c'est tout
39:46c'est tout
39:47c'est tout
39:47c'est tout
39:47c'est tout
39:47c'est tout
39:48c'est tout
39:49pas tout en même temps
39:50c'est tout
39:51concevoir l'armée
39:52comme le dernier élément
39:53sociabilisant
39:53pour la France
39:55je ne pense pas
39:55que ce soit son rôle premier
39:57l'armée
39:57elle n'a pas forcément
39:58ce rôle social
39:59d'autant plus
40:00pour en avoir parlé
40:01des militaires
40:01et notamment
40:02un militaire assez important
40:03dernièrement
40:03c'est qu'il y a un problème
40:05de communication
40:05qui vient de l'armée
40:06c'est qu'il y a une différence
40:07par exemple
40:08entre la marine et l'armée
40:08communication
40:09quand on l'appelle
40:09la grande muette
40:10oui déjà
40:10c'est un sujet
40:11c'est que
40:12de fait
40:13ils ont du mal
40:13à parler aux politiques
40:14généralement
40:15quand ça concerne
40:15l'armée terre
40:16et elle est uniquement
40:18dépendante du ministère
40:19de la défense
40:19alors que la marine
40:20elle est dépendante
40:20du ministère de l'intérieur
40:21du ministère de l'armée
40:23du ministère des affaires étrangères
40:24elle a une autre mission
40:25elle est peut-être
40:26plus enclin
40:26à attirer
40:28il faut qu'il y ait un problème
40:28de communication
40:29c'est un débat
40:30la politique c'est une question
40:31de priorité
40:32c'est un débat
40:33où je demande
40:33quel est l'état
40:34de notre armée
40:35s'il vous plaît
40:36la parole aux auditeurs
40:37au 0826 300 300
40:39bonjour Denis
40:39bonjour à vous
40:41bonjour toute l'équipe
40:42de Sud Radio
40:43qui êtes là
40:43pendant les vacances
40:44mais oui
40:44on ne vous lâche pas
40:45les jours fériés
40:45les vacances
40:46mon cher Denis
40:47vous étiez en train
40:48de nous écouter
40:48et c'est à vous aussi
40:49je pose la question
40:50est-ce que ce débat
40:51vous anime
40:52est-ce que vous
40:52Denis de Saint-Etienne
40:54vous êtes prêt
40:54à vous engager
40:55pour la France
40:55écoutez d'abord
40:57je vais vous dire
40:57la vérité
40:58je suis né en 1963
40:59donc bien sûr
41:00si la France
41:01était attaquée
41:02de l'intérieur
41:02ou de l'extérieur
41:03je serais prêt
41:04à aider mon pays
41:05alors peut-être pas
41:06bien sûr je suis trop vieux
41:07parce que j'ai plus de 60 ans
41:08mais en tant que
41:09c'est jeune Denis
41:11c'est dans la tête là
41:12je vous le savais
41:12bienvenue au club Denis
41:13moi je suis très jeune
41:14mais croyez-moi
41:15je suis excessivement vieux
41:16par exemple
41:16je pense que
41:19comment vous dire
41:19on devrait à l'école
41:21inculquer aux enfants
41:23l'histoire de France
41:25que des gens
41:26en 14-18
41:27puisqu'elle n'est pas
41:28très bien apprise
41:29en école
41:30que ce soit primaire
41:31ou secondaire
41:31on devrait apprendre
41:32le sacrifice
41:33qu'a fait le peuple français
41:35sur tous les monuments
41:36aux morts
41:36pour se battre
41:38contre les allemands
41:39et même celle
41:40de la deuxième guerre mondiale
41:41qui n'est pas très apprise
41:42les gens n'y connaissent rien
41:44où on voit
41:44qu'ils ont tous
41:45des visions
41:46un peu
41:46je ne sais pas comment dire
41:48un peu bizarres
41:50ça manque peut-être
41:51de passion
41:53de fierté
41:53c'est ça que vous voulez
41:54nous dire Denis
41:55oui exactement
41:55il faut remettre
41:56dire que la France
41:58ne s'est pas toujours
41:59rendue
42:00comme on veut bien
42:02nous le faire croire
42:02en mai 40
42:03où il y a eu
42:04quand même
42:04une histoire politique
42:06à raconter
42:06il y a eu une partie
42:07qui s'est rendue
42:08malheureusement mon cher Denis
42:09malheureusement
42:09ensuite
42:11est-ce que je suis
42:12pour une armée de conscription
42:13je vais vous dire
42:14la vérité
42:14oui
42:15revenir
42:16ce que Jacques Chirac
42:17a fait détruire
42:18l'armée de conscription
42:19il n'aurait jamais dû le faire
42:20bon à l'époque
42:21c'était bien
42:21il aimait bien se faire voir
42:23les jeux c'était
42:24lui pour lui
42:25il faut voir
42:25que vous regardez
42:26je vous ai écouté
42:26mais je pense que
42:27s'il y a une menace
42:28s'il y a une menace extérieure
42:30il faut revenir à ça
42:31après bien sûr
42:33qu'on a l'arme atomique
42:34donc on ne reverra pas
42:36et j'espère
42:36ce que la France a connu
42:385 ans d'occupation
42:40qui fut vraiment
42:41une occupation barbare
42:42de la part
42:43de l'armée allemande
42:44et bien sûr
42:46des collabos français
42:46bien sûr
42:47qui se sont un peu
42:48comme toutes les élites
42:49qui sont occupées
42:51et bien ils se mettent
42:52du côté du plus fort
42:53merci beaucoup
42:55Denis d'avoir été avec nous
42:57enfin Denis
42:57compatriote
42:58Denis au vu de vos mots
43:01merci beaucoup
43:01de nous avoir appelé
43:02au 0826 300 300
43:04l'appel pour le réarmement
43:05peut-être d'abord
43:05ce que vous disiez Noémie
43:06d'abord un réarmement
43:07moral avant de passer
43:09à un réarmement physique
43:10militaire
43:10à commencer par les élites
43:12exactement
43:12parce que vous savez
43:13au fond
43:14il était très intéressant
43:15ce dernier témoignage
43:16parce que ce monsieur
43:17nous expliquait
43:18qu'il était difficile
43:19pour lui
43:19de sortir le drapeau français
43:20parce qu'il y a
43:22une connotation
43:23parfois négative
43:24ce qui est quand même
43:25extraordinaire
43:25dans un simple pays
43:26le fait d'être patriote
43:28peut vous ranger
43:29pour dire les choses
43:30très clairement
43:30chez les fachos
43:31donc ça c'est quand même
43:32assez extraordinaire
43:33on parle beaucoup
43:35ces derniers jours
43:36des menaces extérieures
43:38on parle de la Russie
43:39on a parlé
43:40vous avez vu
43:40le discours du chef des armées
43:42qui parlait de la Russie
43:44de l'Iran
43:45et de la Chine
43:46comme étant
43:46les grands états
43:47concurrents
43:48comme il les appelait
43:48maintenant il y a des menaces
43:50qui sont intérieures
43:51et ça vraiment
43:51il faut en prendre conscience
43:53à l'intérieur du pays
43:55vous avez des gens
43:56qui considèrent
43:56qu'on ne peut pas défendre
43:57ce pays
43:58je vous rappelle
43:58que la députée
43:59de la France insoumise
44:00Daniel Obono
44:00ne chante pas la marseillaise
44:02elle est députée de la nation
44:03elle siège à l'Assemblée nationale
44:04donc il y a des forces
44:05qui détestent la France
44:06elle ne siège plus
44:07à l'Assemblée nationale
44:08mais malgré tout
44:08elle a été députée
44:09et vous avez des forces
44:11anti-françaises en France
44:12et c'est très important
44:13au fond
44:14en tout cas
44:15elle représente
44:16une force qui existe
44:17dans notre pays
44:17et qui
44:19à mon sens
44:20est en train aussi
44:20de détruire ce pays
44:21de l'intérieur
44:22et donc oui
44:22il faut réinsuffler
44:24un idéal
44:24et on doit pouvoir
44:25elle a dit beaucoup de choses
44:27en tout cas
44:27elle représente
44:28une force anti-française
44:29qui existe dans notre pays
44:30et qui malheureusement
44:32s'exprime encore
44:33trop souvent
44:33est-ce que l'armée française
44:35est en capacité encore
44:36de se défendre
44:36est-ce que la France
44:37peut à nouveau
44:38améliorer son armée
44:39c'est en tout cas
44:40quelque chose
44:40et c'est un sujet
44:41qu'on abordera en profondeur
44:43à partir de midi 30
44:442025
44:45le moment du réarmement
44:47ou le moment
44:47où on risque de revivre
44:48cette étrange défaite
44:49rappelez-vous
44:50de ce livre
44:51qui avait malheureusement
44:52prédit
44:52ce qui allait arriver
44:54au moment
44:55de la seconde guerre mondiale
44:56on en reparlera
44:58notamment avec
44:58Stéphane Morin
44:59il a écrit ce papier
45:00justement fascinant
45:02dans la revue
45:02politique et parlementaire
45:04en disant
45:04attention
45:04oui on peut se réarmer
45:06mais attention
45:07au risque d'étrange défaite
45:08si derrière
45:09la machine politique
45:10et la machine industrielle
45:11ne suivent pas
45:12dans quelques instants
45:13la fin des débats
45:14avec les coups de coeur
45:14et les coups de gueule de chacun
45:15vous êtes bien sur Sud Radio
45:16à tout de suite
45:17Sud Radio
45:18Sud Radio
45:20les débats de l'été
45:2210h-13h
45:23Maxime Liedot
45:24on va conclure
45:25cet espace
45:26de débat
45:26d'actualité
45:27alors là
45:28on a échangé
45:28je peux vous dire
45:29que la France
45:30c'est le 14 juillet
45:30c'est le drapeau bleu blanc rouge
45:32c'est l'armée
45:32mais c'est aussi
45:33cette franche engueulade
45:34comme ça a été le cas
45:35durant cette heure et demie
45:36de débat
45:37ici en studio
45:37toujours avec
45:38Noémie Raulia
45:39Jérôme Dubu
45:39Mehdi Reil
45:40chez Benjamin Cauchy
45:41et on va terminer
45:42cette
45:43en tout cas
45:43on va aller jusqu'à midi
45:44avec vos coups de coeur
45:45et vos coups de gueule
45:46je commence par vous Benjamin Cauchy
45:47un coup de coeur
45:48encore sur l'augmentation
45:49du budget de la défense
45:51on était en train d'en parler
45:52c'est lié avec le sujet
45:53qu'on a quitté à l'instant
45:54c'était le bon moment
45:56j'imagine pour vous
45:56enfin on y est
45:58oui voilà
45:59et puis alors
46:00notez quand même
46:00dans les annales
46:01de l'histoire de Sud Radio
46:03que j'ai porté un coup de coeur
46:04au discours d'Emmanuel Macron
46:05oui alors là
46:06je suis à la renverse
46:07tâchez de tenir debout
46:10encore quelques instants
46:11ça va être difficile
46:12on va vous ramener
46:13un petit peu d'eau fraîche
46:14ça va bien se passer
46:15non mais plus sérieusement
46:16enfin une prise de conscience
46:18bien sûr
46:19pendant des années
46:20on a vécu un angélisme
46:22absolument catastrophique
46:23on a perdu notre crédibilité militaire
46:25soyons bien clairs
46:26heureusement que le général de Gaulle
46:27nous a permis d'avoir
46:27l'arme nucléaire
46:28sinon aujourd'hui
46:29nous serions une risée
46:30je ne parlerai pas
46:32des choix stratégiques
46:33du président de la république
46:34mais tout simplement
46:35le fait qu'effectivement
46:36il va falloir réarmer
46:37notre armée
46:38au delà des crédits militaires
46:40qui vont devoir être portés
46:41et là le gouvernement
46:42va devoir trouver
46:43effectivement
46:44des économies
46:45mais je crois que
46:46lorsqu'il y a de la volonté
46:47il y a de la possibilité
46:48la seule question de se dire
46:50c'est un
46:50il ne faut pas augmenter
46:51les impôts
46:52et la deuxième chose
46:53que j'ai envie de dire
46:53c'est début février
46:55début mars
46:55me semble-t-il
46:56monsieur Lombard
46:56vous savez
46:57celui qui nous est
46:58ministre de l'économie
46:59avait annoncé
47:00qui aurait une sorte
47:00qui aurait une sorte
47:00de livret défense
47:01cuite de ce livret défense
47:03c'est comme une bouée
47:05une bouteille à la mer
47:06on n'a pas eu de nouvelles
47:07et puis la deuxième chose
47:08aussi c'est de libérer
47:09un petit peu les chakras
47:10de notre industrie financière
47:12moi qui travaille au quotidien
47:14avec la base industrielle
47:15technologique et de défense
47:16je peux vous assurer
47:16que leur gros souci
47:17c'est de trouver des financements
47:18et donc aujourd'hui
47:19c'est quand même plus facile
47:20de faire financer
47:22je ne sais pas moi
47:23une plantation inclusive
47:26de baobab
47:27au fin fond de la forêt amazonienne
47:29que de financer
47:30une industrie de l'armement
47:31la grille
47:32comment dirais-je
47:33le greenwashing
47:35qui interdit
47:35au titre des
47:36des acronymes ESG
47:38de responsabilité sociétale
47:40et environnementale
47:40de nos gros groupes financiers
47:42font qu'aujourd'hui
47:43vous Maxime
47:43avec votre assuivrance vie
47:44si vous en avez une
47:45ou avec votre PER
47:46que je vous souhaite avoir
47:47et bien vous ne pouvez plus
47:48c'est mal me connaître
47:49mais c'est gentil
47:49voilà
47:50donc si vous avez un souci
47:52on peut s'appeler
47:52en or en telle
47:53il est comardissant
47:54il y a un fric
47:55il y a effectivement
47:56un effort de l'Etat
47:58mais il y a aussi
47:59un effort
48:00des organismes financiers
48:02des institutions financières
48:03qui doivent se voir
48:04lever ces verrous
48:05pour permettre
48:06le financement
48:07on en parlera
48:07on en parlera tout à l'heure
48:09à 12h30
48:09c'était le coup de coeur
48:10de Benjamin Cochy
48:11dont on a appris
48:12qu'il y avait une véritable fascination
48:13pour des plantations
48:14de baobab
48:15il faut absolument
48:15que je me renseigne
48:17merci beaucoup
48:18Benjamin Cochy
48:19pour ce coup de coeur
48:20coup de gueule
48:20cette fois-ci
48:21de la part de
48:22Noemi Raoulia
48:23justement
48:23sur
48:24hier 14 juillet
48:26on le sait
48:26c'est la liste
48:27de ceux qui ont le droit
48:28à la Légion d'honneur
48:29et un nom
48:30a quand même
48:31facilement
48:31été remarqué
48:33c'est celui de Gisèle Pellicot
48:34tout le monde était unanime
48:35sauf vous
48:36voilà
48:36je vais commencer déjà
48:37par dire que j'ai quand même
48:38beaucoup de respect
48:38pour Gisèle Pellicot
48:39parce qu'elle a affronté
48:40son mari violeur
48:41avec force et courage
48:42tout au long de son procès
48:43on lui doit
48:44toute la compassion
48:45et tout le respect
48:46qui sont dus
48:47à ceux qui ont traversé
48:48les grandes tragédies
48:49mais rappelons
48:50que la Légion d'honneur
48:51n'est pas un pansement
48:52elle a été créée
48:53par Napoléon
48:53en 1802
48:54elle récompense
48:55je cite
48:55les mérites éminents
48:57acquis au service
48:58de la nation
48:58c'est la plus haute
48:59distinction française
49:00on l'obtient
49:01après avoir agi
49:02servi
49:02inventé
49:03sauvé la France
49:04mais pas pour avoir
49:05été victime
49:05pour rappel
49:06parmi ceux
49:07qui l'ont obtenu
49:08le général de Gaulle
49:08Simone Veil
49:09Pierre Brossolet
49:10on parle ici
49:11de figures
49:11qui ont changé
49:12la France
49:12parfois
49:13au péril
49:14de leur vie
49:14ça montre bien
49:15qu'il y a une sorte
49:16d'abaissement
49:18du niveau
49:19Gisèle Pellicot
49:21lui
49:21elle a évidemment
49:22du mérite
49:23elle a du mérite
49:23dans sa vie personnelle
49:24mais enfin
49:26on est vraiment là
49:27dans le tropisme moderne
49:28de l'héroïsation
49:29des victimes
49:30or
49:31la souffrance
49:32ne fait pas un héros
49:33elle exige
49:34elle Gisèle Pellicot
49:36un soutien
49:36mais pas forcément
49:37des médailles
49:38elle mérite la justice
49:39mais pas forcément
49:39les honneurs
49:40de la République
49:40c'est mon point de vue
49:41Merci beaucoup
49:42Noémie pour ça
49:44et c'est vrai
49:44que c'est une décoration
49:46qui fait toujours
49:46beaucoup parler
49:47vous aviez raison
49:48je crois que
49:48tous les 3-4 mois
49:49en France
49:50on a le droit
49:50à ce débat
49:51la Légion d'honneur
49:52est-ce qu'on la donne
49:53beaucoup trop souvent
49:53parce que ça va
49:54en effet
49:54de l'île Renaud
49:55au grand pâtissier
49:56aux joueurs de foot
49:58donc c'est vrai
49:58qu'elle a perdu
49:59de ce sens
49:59extraordinaire
50:01que vous évoquiez
50:02la décadence
50:03à tous les niveaux
50:04parce qu'on devait parler
50:05de l'école
50:05non on ne reçoit pas
50:06le débat
50:06mais c'est vrai
50:08l'héroïsation des victimes
50:10c'est quoi
50:11un héros aujourd'hui
50:12c'est quoi
50:12en tempête
50:13c'est quoi un héros
50:14on peut se poser la question
50:15c'est quelqu'un
50:16qui défend la France
50:17il y a des soldats
50:18qui sont à l'autre bout
50:18du monde
50:19pour défendre
50:19le drapeau français
50:20qui sont blessés
50:21peut-être que l'époque
50:23a changé
50:24comme il y a beaucoup
50:24moins de combattants
50:25qu'il faut quand même
50:26vous parler de ceux
50:27qu'on fait avancer le pays
50:28peut-être que Gisèle Pellicot
50:29par son engagement
50:29a permis de se rendre compte
50:31de certaines choses
50:31qu'il fallait récompenser
50:32par l'Etat
50:34dernier coup de coeur
50:34c'est le vôtre
50:35Jérôme Dubus
50:36c'est vous qui avez conclu
50:37cette séquence
50:38Yannick Sineur
50:38très rapidement
50:39un coup de coeur
50:39d'abord parce qu'il a très bien joué hier
50:42contrairement à ce qui a été dit
50:43deuxièmement
50:44il a gagné
50:45et troisièmement
50:46je trouve qu'en un mois
50:47il a réussi à revenir
50:49dans le jeu
50:50à gagner
50:51alors que c'était pas du tout évident
50:52moi je l'ai vu sortir
50:54de Roland-Garros
50:55complètement
50:55complètement
50:57complètement défraîchie
50:58j'avais l'impression
50:59que pendant six mois
51:00on n'allait plus en parler
51:01et qu'il allait faire
51:02une mini dépression
51:03il est quand même passé
51:04à trois balles de match
51:06de la victoire
51:07à Roland-Garros
51:07que personne n'imaginait
51:09puisque
51:09je vous rappelle
51:11qu'il sortait
51:12contraint et forcé
51:14d'une période
51:15d'inactivité
51:16puisqu'il avait été
51:17un peu condamné
51:17pour dopage
51:18vous vous en souvenez
51:19un peu oui
51:20qu'il arrive à Roland-Garros
51:21il est en finale
51:22il a failli gagner
51:24à trois balles de match près
51:25et on a l'impression
51:27que quand il sort
51:28du cours de Roland-Garros
51:29il va traverser
51:30une période
51:31très difficile
51:32or en un mois
51:33il arrive à se réarmer
51:35psychologiquement
51:36comme la France
51:37exactement
51:38psychologiquement
51:39je le dis bien
51:39pas militairement
51:40et à gagner hier
51:42contre le tenant du titre
51:44alors moi je n'ai pas
51:45d'amour particulier
51:46pour Yannick Siner
51:47je préfère plutôt Alcaraz
51:49parce que je le trouve
51:50assez génial
51:50plus que Siner
51:51mais il faut reconnaître
51:52que ce type
51:53a une volonté incroyable
51:54alors on a connu déjà
51:55des champions de tennis
51:56par le passé
51:57et d'autres
51:57Djokovic
51:58etc
51:59Connors
52:00Lendl
52:01etc
52:01qui étaient des bêtes
52:02psychologiques
52:03là j'ai l'impression
52:04qu'on est dans ce schéma là
52:06donc coup de coeur
52:08à Siner
52:08Merci beaucoup Jérôme Dubu
52:10et merci à tous
52:11d'avoir été autour de cette table
52:12pour débattre de l'actualité du jour
52:14et notamment en début d'émission
52:15d'avoir rendu hommage
52:16on le rappelle à Thierry Ardisson
52:17qui nous a quitté
52:18tout ce matin
52:19le royaliste qui part
52:20le 14 juillet
52:21merci Noémie Raoulia
52:22journaliste
52:23essayez
52:23je rappelle aussi
52:24votre livre
52:25La terreur
52:25jusqu'aux sous nos draces
52:26et aux éditions
52:27plomb
52:27Jérôme Dubu
52:28vice-président de France-Israël
52:29Mehdi Reich
52:30analyse politique
52:31et Benjamin Cauchy
52:32chef d'entreprise
52:33que je vais devoir rappeler
52:33si jamais je vais ouvrir
52:34un PEL conséquent
52:35Merci à tous
52:36d'avoir été avec nous
52:37à l'antenne
52:39ce matin
52:40dans quelques instants
52:41hommage bien sûr
52:42à Thierry Ardisson
52:43à midi
52:43avec notre journaliste
52:44médias Gilles Ganzman
52:45et à partir de midi 30
52:46en ce 14 juillet
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