Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Jeudi 10 juillet 2025, retrouvez Margarita Zlatkova (Head of Data & Programmatic EMEA, Weborama), Jean-Noël de Galzain (Président, Hexatrust), Julien Pillot (Consultant, Enseignant-chercheur en économie, Inseec - Groupe Omnes Education) et Pascal Malotti (directeur de la stratégie, Valtech) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous, c'est le grand débrief de l'actu dans Smartech.
00:11On est ensemble pour 28 minutes.
00:13Je vous présente les sujets et les débriefeurs juste après.
00:20Pour ce grand débrief juste avant les grandes vacances de l'été,
00:24j'ai convié autour de la table Margarita Zlatkova.
00:26Bonjour.
00:27Bonjour.
00:27Vous êtes directrice programmatique chez Weborama, je le rappelle.
00:30Et puis j'ai convoqué aussi Julien Pillot.
00:31Bonjour Delphine.
00:32Bonjour, notre grand économiste, enseignant-chercheur à l'INSEC.
00:36Et Pascal Malotti est avec nous également.
00:38Bonjour Delphine.
00:38Bonjour Pascal, directeur de la stratégie chez Valtech.
00:42C'est bien que vous allez nous apporter ce regard très retail
00:45dont on manque cruellement parfois dans nos débriefs, je dois dire, je l'avoue, je le compesse.
00:50Alors, on va parler de quoi ?
00:52On va parler d'intelligence artificielle.
00:53Eh bien oui, alors est-ce qu'il y a un mirage de la productivité avec l'IA ?
00:58On va aussi se poser la question de ce qui a changé dans la publicité digitale.
01:02Et puis on va parler de microprocesseurs pour annoncer une bonne nouvelle pour l'Europe.
01:07Mais je vous propose qu'on commence avec le sujet de l'autonomie stratégique,
01:12l'indépendance technologique dans le cloud et la cyber.
01:14D'ailleurs, on a entendu beaucoup de discours, mais qu'en est-il derrière les discours ?
01:19Quelles sont les actions ?
01:20Pour lancer cette discussion, nous sommes connectés avec Jean-Noël de Galzin.
01:24Bonjour Jean-Noël.
01:27Bonjour Delphine.
01:28PDG, fondateur de Wallix.
01:30Vous êtes le président d'Exatrust qui regroupe en fait les acteurs du cloud et de la cybersécurité.
01:37Alors, on connaît notre dépendance quand même aux technologies américaines.
01:41On en a beaucoup parlé, notamment dans notre série dédiée sur Smartech.
01:45Dépendance aux logiciels, aux clouds.
01:48Mais très concrètement, en fait, ce qui m'intéressait, c'est de vous entendre sur l'impact,
01:52les conséquences économiques, les conséquences sur l'écosystème, sur les entreprises françaises.
01:58Alors en fait, il n'aime pas toujours multiplier les chiffres dans les interventions,
02:04mais là, c'est quand même un sujet très intéressant.
02:07On a un chiffre qui vient d'une étude, l'étude Asterès lancée par le CIGREF.
02:14Le CIGREF étant l'organisation qui regroupe tous les directeurs informatiques des entreprises,
02:20de toutes nos grandes entreprises.
02:23Et donc, cette étude Asterès, qui est sortie il y a quelques semaines,
02:27a mis en évidence un chiffre finalement que tout le monde cherchait à quantifier,
02:34quelque part, qui est le taux de nos dépendances.
02:37Et finalement, à chaque fois que nous achetons un produit ou un service numérique,
02:42finalement, qu'achète-t-on d'Européens, qu'achète-t-on en dehors d'Europe ?
02:47Et ceci permet de mesurer la dépendance.
02:50Et figurez-vous que ce chiffre, c'est 83%.
02:5383%.
02:5383%, c'est quoi ?
02:5683%, c'est à chaque fois que vous utilisez un service numérique,
03:00quel qu'il soit, à chaque fois que vous achetez un logiciel,
03:03une IA dans le cloud, que vous utilisez une IA dans le cloud ou autre chose,
03:08eh bien, 83% de l'économie va partir dans des logiciels et des services
03:15et des produits qui ne sont pas européens.
03:18Donc, c'est du chiffre d'affaires en moins pour cet écosystème français ?
03:24Est-ce qu'on s'est évalué ?
03:26C'est quoi comme manque à gagner ?
03:29Alors, c'est colossal, puisque rien qu'en France,
03:32c'est Nicolas Dufour qui a donné le chiffre,
03:35c'est 120 milliards d'euros de balance commerciale déficitaire,
03:40finalement, 120 milliards d'euros qui partent aux États-Unis,
03:43rien qu'en France.
03:44Et 83%, ça veut dire que lorsqu'on fait un achat, par exemple,
03:50dans une entreprise pour s'équiper en services numériques,
03:54on va garder 17% de cette économie pour l'écosystème européen,
03:5983% vont alimenter l'industrie numérique,
04:03puisque le numérique est devenu une industrie,
04:06peut-être la réalité qu'il faut qu'on prenne maintenant en ligne de compte,
04:10eh bien, part en dehors d'Europe
04:12et ne vient pas alimenter la croissance de notre industrie,
04:16de la tech, de la cyber et du cloud européen.
04:20Et ça, c'est un chiffre édifiant, en réalité.
04:23Voilà.
04:23Une réaction, l'économiste réagit.
04:26Non, mais effectivement, c'est un problème que moi,
04:29j'avais pointé dans plusieurs de mes travaux
04:30qui ont pu être publiés ici et là.
04:32Et ce 83% est à mettre en écho
04:36avec une réflexion qui s'était faite d'ailleurs sur le plateau de Smart Tech
04:41à la sortie du sommet de l'action sur l'IA,
04:44avec ces annonces tonitruantes de 109 milliards d'investissements à venir
04:47dans l'écosystème français de l'intelligence artificielle.
04:50Formidable, mais on s'était posé la question de savoir,
04:52à la fin, qui va réellement bénéficier de ces 109 milliards ?
04:56Parce que c'est pour acheter des GPU chez Nvidia
04:57et confier la gestion des data centers à Microsoft ou Amazon.
05:02Que restera-t-il réellement pour l'écosystème français ?
05:06Probablement aux alentours de 20 milliards
05:08si on prend pour argent comptant ce chiffre de 83%
05:12qui est donné par l'étude Asteres.
05:13et si entre-temps, on n'a pas fait les investissements nécessaires,
05:18doublés de politiques industrielles
05:20qui soient vraiment proactifs sur ces questions-là
05:23pour inverser la tendance et récupérer un petit peu de terrain à ce niveau-là.
05:27Et là, on ne parle que de dépendance en valeur.
05:30Ce dont Jean-Noël s'est fait écho, c'est de la dépendance en valeur.
05:33On ne voit pas la dépendance géostratégique derrière
05:36qui est plus qualitative
05:38et qui peut pousser aussi derrière lors de négociations
05:41sur d'autres domaines, d'autres industries.
05:44Eh bien, les intérêts européens
05:45être foulés au pied par des intérêts étrangers
05:47qui peuvent nous faire du chantage
05:49sur la fourniture de certains composants
05:50ou certains services qui sont critiques
05:52et dont on est aujourd'hui complètement dépendant.
05:54Oui, c'est-à-dire que les conséquences,
05:55on n'arrive même plus à les mesurer.
06:00Julien a fait référence au sommet pour l'action
06:03sur l'intelligence artificielle qui s'est tenue à Paris.
06:05Il y a eu énormément de prises de parole
06:08autour de la nécessité de créer des industries
06:11souveraines en France, en Europe,
06:13depuis l'arrivée de l'administration Trump.
06:15Ok, très bien.
06:16Que s'est-il passé très concrètement ?
06:17Vous êtes dans beaucoup de cercles,
06:19normalement, d'action sur ces sujets.
06:22Que s'est-il passé très concrètement
06:24depuis le début de l'année dans ce domaine ?
06:26Alors, en fait, oui,
06:28il faut être engagé de toute façon aujourd'hui
06:30si on veut faire réussir cette industrie européenne.
06:33Et il faut sans arrêt répéter
06:36une chose qui nous paraît essentielle.
06:38C'est ce que nous, on essaye d'appeler,
06:40ce que j'ai essayé de présenter
06:41au président de la République
06:43lors de la soirée Vivatec à l'Élysée.
06:46C'est l'idée d'une prise de conscience
06:48et d'un renouveau numérique.
06:50En fait, on parle énormément de numérique.
06:52Et pour cause,
06:53on va utiliser de plus en plus de numérique.
06:56On est de plus,
06:57comme ça a été dit à l'instant,
06:59dans un contexte qui est quand même
07:00un contexte géopolitique très compliqué.
07:02On se souvient que la dernière fois
07:04qu'on a eu une crise majeure
07:06à l'occasion du Covid,
07:09avec le confinement,
07:10il a fallu avoir accès aux vaccins.
07:12Et donc, aujourd'hui,
07:12on a besoin de trouver des solutions
07:14pour reprendre notre autonomie stratégique.
07:16C'est une nécessité.
07:17Et nous, ce qu'on pense,
07:18on a regardé,
07:20il y a eu un certain nombre de discours,
07:21on pourrait effectivement mettre
07:23d'un côté la volonté qu'il y a derrière l'IA
07:26de ne pas louper cette bataille
07:28et d'essayer de faire émerger
07:30très rapidement des champions,
07:31on va dire dans le sillage d'un mistral
07:33qui apparaît comme un peu la figure de proue.
07:38Mais il faut mettre ça en regard
07:40des discours du président directeur général
07:42de la BPI,
07:44quelques semaines avant ce sommet de l'IA,
07:46qui disait la bataille du cloud est morte.
07:49Il n'y a plus besoin d'investir
07:51dans le cloud européen.
07:52Et c'est tout le paradoxe de la question.
07:54C'est-à-dire qu'investir sur une IA
07:56pour être présent sur la bataille
07:58de la tech, oui,
07:59mais si cette IA,
08:01elle est hébergée dans des clouds
08:02avec des infrastructures,
08:04avec des puces,
08:05effectivement,
08:06et des logiciels qui ne sont pas les nôtres,
08:07eh bien le modèle économique
08:08est un modèle économique
08:10qui nous tue à petit feu.
08:11Donc nous,
08:11ce que l'on essaye de mettre en évidence
08:13un certain nombre d'organisations,
08:16c'est déjà qu'il y a maintenant
08:17un précédent,
08:19une filière qui a été créée
08:21le 22 avril
08:21à l'initiative d'un certain nombre
08:23d'acteurs du numérique,
08:24qui sont plutôt des acteurs souverains,
08:26effectivement.
08:26les logiciels et solutions numériques
08:29de confiance
08:29avec l'idée qu'il existe
08:31tout un écosystème
08:32dans la cyber,
08:33le cloud,
08:34l'informatique quantique,
08:36dans l'IA,
08:37qui sont des petites,
08:40des moyennes,
08:40des grandes entreprises
08:41et qui sont fédérées
08:42pour essayer de faire émerger
08:44des alternatives européennes.
08:46Vous parlez du comité stratégique
08:49de filière.
08:50Voilà.
08:50Et dont l'objectif va être
08:52de faire naître
08:53des chaînes de valeur,
08:55qu'ils soient des chaînes de valeur
08:56dans les différents secteurs
08:58de l'industrie,
08:58des services,
09:00du retail,
09:01du gouvernement,
09:02qui sont des solutions
09:03alternatives,
09:04qui à la fois
09:05sont des solutions
09:06qui sont sécurisées
09:07et qui sont faites
09:08par des organisations européennes,
09:10mais qui sont faites
09:11en respectant des règles
09:12et des critères
09:13et des critères
09:16d'hébergement des données,
09:17notamment,
09:17et de protection des données
09:19qui sont conformes
09:20à nos propres valeurs
09:21et à nos propres intérêts.
09:23Et donc,
09:24cette idée
09:24d'un renouveau numérique,
09:25c'est l'idée que maintenant,
09:27pour que ce mouvement
09:28se concrétise
09:29et que notre industrie
09:30grandise
09:31et que nous ayons
09:32les moyens,
09:33donc,
09:34d'être présents
09:34dans le numérique
09:35dès demain,
09:37eh bien,
09:37c'est de réallouer
09:3915% d'investissement
09:41supplémentaire
09:43dans tout ce qui achète
09:44du numérique,
09:45donc,
09:46les grandes entreprises,
09:47les moyennes entreprises,
09:49la Commission
09:50et les organisations européennes,
09:52notre commande publique
09:54vers des acteurs
09:56de la tech européenne
09:58à chaque fois
09:59qu'ils ont l'occasion
10:00de le faire.
10:01Et tenez-vous bien,
10:02et ça,
10:02c'est mon deuxième chiffre,
10:04c'est que quand vous évaluez
10:05ce que ça représente
10:06en termes d'investissement,
10:08sur les dix prochaines années,
10:11si les directeurs informatiques
10:13ou les directeurs généraux
10:14de nos grands groupes
10:16réallouent 15%
10:18de leur budget informatique
10:19qui sont aujourd'hui
10:20à 17% européen
10:22et qu'ils passent donc
10:23aux alentours
10:24de 30%
10:25de budget informatique
10:27dépensé
10:29dans de la technologie européenne,
10:31ça peut générer,
10:32ça génèrera
10:33690 milliards
10:35milliards d'euros
10:36dans les dix années
10:38qui viennent.
10:39C'est ce dont on a besoin.
10:42Il faut appuyer sur le bouton
10:43là maintenant
10:44parce que oui,
10:45on a compris,
10:46mais on est vraiment
10:47dans une urgence.
10:48Est-ce que,
10:49je voulais avoir une réaction
10:50de votre côté,
10:51Pascal,
10:51est-ce qu'il y a
10:52les mêmes urgences
10:54dans le domaine
10:55du retail ?
10:55Non,
10:57il y a moins d'urgence
10:58parce qu'on a su faire émerger
10:59des champions
11:00depuis longtemps,
11:01je pense à la grande distribution.
11:02On a une alternative
11:03dans le retail
11:04à chacun
11:06des concurrents américains
11:07qui sont importants.
11:08Alors évidemment,
11:09on ne va pas comparer...
11:09Ah bon ?
11:10Parce que face à Amazon,
11:11par exemple.
11:12On a quand même
11:13des acteurs comme Carrefour,
11:15on a la Fnac Darty,
11:16on a des acteurs
11:17à chaque fois
11:18qui sont en capacité
11:19de continuer à exister,
11:22d'avoir leur marge
11:23de manœuvre
11:24et de pouvoir faire face
11:25à leur destin.
11:26C'est déjà bien.
11:27Amazon,
11:28ce n'est pas le Amazon
11:29qu'on connaît aux Etats-Unis,
11:30c'est quand même
11:30une version un peu dégradée
11:32et moins puissante
11:33que dans d'autres pays.
11:36Et puis,
11:37Amazon ne domine pas
11:38en Amérique latine,
11:39Amazon ne domine pas
11:40en Inde,
11:40disons,
11:40dans tous ces pays
11:41des concurrents
11:42qui sont des champions nationaux
11:43et qui leur font
11:45beaucoup de mal.
11:46Donc,
11:46de ce point de vue-là,
11:47je pense qu'on résiste bien
11:49et on a une tradition
11:51retail en France,
11:52il faut la préserver
11:53et de ce point de vue-là,
11:54en plus,
11:54le fait qu'on ait
11:55des entreprises
11:56de grosse taille,
11:58du CAC 40,
11:59ça favorise
12:00la capacité
12:01à répondre
12:02à cette...
12:03Alors,
12:03cette mena,
12:04je n'aime pas le terme.
12:05Maintenant,
12:06il faut que ces entreprises
12:07solides françaises,
12:08elles achètent...
12:09Il faut qu'elles investissent.
12:10Elles achètent
12:10des technos européennes.
12:12Ah ben ça,
12:12c'est le gros problème.
12:13Quand Carrefour signe
12:14un accord de partenariat
12:15sur le cloud
12:17et sur l'IA,
12:18ils vont voir Google.
12:19Malheureusement,
12:20et là,
12:20on en revient
12:20à notre discussion,
12:21une fois que les trains
12:22sont passés,
12:23c'est terminé.
12:24On a raté le search,
12:26on a raté les plateformes
12:27social media,
12:27on a raté les hyper scalers
12:29et maintenant,
12:30il nous reste l'IA
12:30au-delà des effets d'annonce.
12:33Oui.
12:33Il n'y a pas de fatalité à ça.
12:34Très récemment,
12:36en marge de Viviatek,
12:37on a vu par exemple
12:37un très grand acteur
12:38de l'audiovisuel public,
12:40enfin,
12:40public,
12:40privé français,
12:42TF1 pour ne pas le nommer,
12:44qui a confié finalement
12:45son contenu en streaming
12:46non plus à Amazon,
12:48mais à OVH,
12:50donc un acteur français majeur
12:52qui fait confiance
12:53à un autre acteur français majeur
12:54avec une emprise juridique
12:55des serveurs
12:56qui est,
12:57là pour le coup,
12:58clairement française
12:59et donc européenne
13:01par essence.
13:01Je pense qu'en faisant preuve
13:04d'un peu plus
13:04de patriotisme économique,
13:06on pourrait aussi
13:07accélérer la transition
13:08vers des services numériques
13:10qui soient peut-être
13:11plus conformes
13:12aux intérêts économiques,
13:13mais également plus souverains
13:13et c'est peut-être,
13:15voilà,
13:15il n'y a pas forcément
13:16de fatalité
13:16quand il existe,
13:17comme vous l'avez dit,
13:18des alternatives.
13:19Voilà,
13:19donc effectivement,
13:20pensez Europe,
13:22France pour ses achats
13:23et message bien reçu
13:25sur la commande publique
13:26Jean-Noël de Galsin,
13:27on compte sur vous
13:27donc pour continuer
13:29à mener la bataille.
13:30Merci d'avoir été
13:31avec nous en ouverture
13:32de ce débrief.
13:34Merci à vous
13:34et très bonne émission.
13:37Margarita,
13:38qu'est-ce qui s'est passé
13:39dans la pub digitale
13:40cette année ?
13:40C'est le grand débrief
13:41de l'actu
13:42qui clôt la saison
13:43de Smartech,
13:45la cinquième saison.
13:46Comment vous regardez
13:47ce qui s'est passé ?
13:47Est-ce qu'on a vu
13:48tellement de revirements
13:49du côté de Google
13:50autour des cookies
13:50par exemple ?
13:51Exactement,
13:52on commence par Google,
13:53toujours est le même.
13:55Finalement,
13:56on a une stabilisation
13:57du marché
13:57parce que Google
13:58s'est prononcé
13:59après cinq ans
14:00de revirement,
14:01de va-et-vient
14:01sur cookie,
14:02pas cookie,
14:03privacy sandbox,
14:05on pousse,
14:05on arrête,
14:06on continue.
14:07Finalement,
14:07en avril,
14:08on a eu une décision
14:09concrète,
14:10on garde les cookies
14:11tiers.
14:12Donc ça,
14:12c'est déjà un message
14:13très fort pour le marché.
14:15Globalement,
14:15beaucoup d'adtechs
14:16comme nous,
14:17comme Weborama,
14:17mais beaucoup d'annonceurs
14:18aussi,
14:19beaucoup d'éditeurs
14:20sur le marché,
14:21pendant cinq ans,
14:21ont investi
14:22pour se préparer
14:23pour ce nouveau monde
14:24où il y aurait
14:24zéro cookie tiers.
14:25On a vu émerger
14:28des solutions alternatives.
14:29On s'est dit
14:30qu'il va y avoir
14:31d'autres solutions
14:32que celles
14:32qui sont imposées
14:33par les big techs.
14:34Cette décision
14:35est justement importante
14:36pour ça
14:36parce que jusqu'à présent,
14:37ces solutions alternatives
14:38étaient un tout petit peu
14:40en mode POC,
14:41on les teste
14:42mais on ne sait pas encore,
14:43on y va,
14:43on juste va voir
14:44ce qui se passe
14:44et on attend Google.
14:46Et là,
14:46finalement,
14:47maintenant,
14:48Google nous a donné
14:48une sentence,
14:49il a dit
14:50ça y est,
14:50on les garde.
14:51Ce qui veut dire
14:52deux choses,
14:52les impacts sont vraiment,
14:53l'impact est double.
14:56D'un côté,
14:56les cookies tiers sont là,
14:58ils y restent
14:58donc on peut continuer
14:59à les utiliser
15:00avec le consentement
15:01des utilisateurs.
15:02Donc ça garde
15:03une partie de l'écosystème
15:04qui était vouée aussi
15:05à ne pas pouvoir
15:06se réinventer complètement
15:07et à disparaître
15:08sur tous les plus petits acteurs
15:09et un deuxième impact
15:11qui est,
15:12ça y est,
15:12on est dans l'ère
15:13de la publicité digitale hybride.
15:15Cookie et Cookie Less
15:17et donc ces solutions alternatives
15:18maintenant ont toute leur place
15:20dans ce nouveau monde-là.
15:21Margareta,
15:22merci Cookie.
15:22C'est ça que vous avez envie de dire.
15:25Après cinq ans,
15:26merci Google
15:26d'avoir pris une décision concrète.
15:28D'un autre côté,
15:29est-ce que ce n'est pas un peu
15:30le fin mot de l'histoire
15:31finalement ne nous intéresse plus
15:32parce que maintenant
15:33l'IA est en train
15:35de chambouler complètement
15:35le marché,
15:37le marché de la recherche,
15:38le marché du SEO ?
15:40Exactement,
15:40et il y a aussi l'arrivée
15:41de tous ces nouveaux leviers
15:42qui sont très prisés
15:44par les utilisateurs internet
15:45aujourd'hui
15:46comme l'ACTV typiquement,
15:47la Connected TV,
15:48le DOH,
15:49le Digital Out of Home
15:50qui aussi n'a pas de cookies
15:52et donc en fait,
15:53ça crée encore plus
15:54la fragmentation
15:54et je pense qu'à un moment,
15:56Google s'est rendu compte
15:57qu'il n'était pas possible
15:58tout simplement
15:59de trouver une solution
16:00équivalente aux cookies tiers
16:01parce qu'ils étaient omniprésents
16:03sur toute la chaîne,
16:04ils permettaient
16:04de cibler,
16:05de mesurer.
16:06omniprésents dans le nouveau contexte ?
16:09Alors non,
16:10justement,
16:10c'est justement ça
16:11le paradigme,
16:12c'est qu'ils vont toujours
16:13rester quelque part en fond
16:14parce qu'ils permettent
16:15toujours un certain nombre
16:16de choses,
16:16mais il y a de plus en plus
16:18d'inventaires,
16:19de plus en plus d'utilisateurs
16:19qui n'ont plus de cookies tiers.
16:21Donc là,
16:21je pense que la décision
16:22de Google a été motivée
16:23par énormément d'investissements
16:24qui n'ont pas abouti
16:25à une bonne solution,
16:26mais aussi à une fatalité
16:28qui est à terme.
16:29D'ici quelques années,
16:30les cookies vont baisser
16:31encore plus,
16:32voire complètement disparaître
16:33par eux-mêmes.
16:33Ça a dû chahuter pas mal
16:34quand même
16:35pour le retail
16:36en matière de SEO,
16:38toutes ces années
16:39d'incertitude.
16:40Dans le retail,
16:42on parle beaucoup
16:42du retail network,
16:43c'est-à-dire la capacité
16:45à avoir un profil à 360,
16:47donc à la fois suivre
16:49la connaissance
16:50de l'utilisateur online,
16:52ce qui est facile aujourd'hui,
16:53mais la recroiser
16:54avec la présence physique,
16:56ça c'est beaucoup plus complexe.
16:58Walmart,
16:58il travaille beaucoup
16:59aux Etats-Unis
16:59et pour l'instant,
17:00ils sont loin
17:01d'avoir des solutions
17:02qui sont efficaces,
17:05pertinentes.
17:06Et puis en Europe,
17:06on le sait,
17:06on a quand même RGPD,
17:08on a l'ACNIL qui est présente.
17:09Donc ça complexifie
17:10encore un peu plus
17:11le panorama.
17:13On n'est pas en Chine
17:13où on rentre dans un magasin,
17:15il y a un écran
17:15qui vous reconnaît
17:16et qui dit que vous êtes
17:17membre gold
17:18du programme de fidélité
17:20de la marque
17:21dans laquelle vous entrez.
17:23Donc tout ça fait que
17:24c'est encore beaucoup
17:25beaucoup de travail,
17:26mais la question
17:28qu'on peut se poser...
17:29On travaille bien
17:29dans la contrainte,
17:30il paraît.
17:30Voilà, c'est ça.
17:31Et la question
17:31qu'on peut se poser,
17:32c'est pourquoi avoir
17:33mis 5 ans
17:33à prendre cette décision
17:34et pourquoi avoir
17:35potentiellement remis en cause
17:36des cookies
17:37il y a 5 ans.
17:38Mais je pense que
17:38c'est les réglementations
17:39européennes
17:40qui ont poussé
17:40la big tech
17:41à faire ce travail.
17:44Tout ça pour ça.
17:44Julien, vous vouliez revenir
17:47avec nous sur l'économie
17:48de l'intelligence artificielle
17:49avec cette question justement.
17:50Est-ce qu'on a gagné
17:51en productivité ?
17:52Est-ce qu'on va gagner
17:53demain en productivité
17:55avec l'IA selon vous ?
17:56Alors, je n'ai pas
17:57de boule de cristal.
17:58En revanche,
17:59on commence à avoir
18:00des observations
18:01qui viennent du terrain,
18:03donc du marché,
18:04et qui viennent s'ajouter
18:05à des travaux
18:06qui sont soit plus théoriques,
18:08soit plus empiriques,
18:09en tout cas académiques.
18:10Et ces observations
18:13font état
18:14de gains de productivité
18:15qui pour l'instant
18:15sont assez modestes
18:17et qui viennent plus
18:18corroborer le travail
18:20d'un économiste
18:21comme Darian Asimoglou
18:22par exemple
18:22qui mettait en garde
18:24sur la surestimation
18:25des gains de productivité,
18:26qui laissait à penser
18:27que toute proportion gardée
18:29d'ici la fin de la décennie,
18:31donc d'ici 2030,
18:33aux États-Unis,
18:34on aurait peut-être
18:35une contribution
18:35de 1 point
18:36à la productivité nationale,
18:38bien éloignée
18:39d'autres études
18:40qui sont nettement
18:41plus, on va dire,
18:43élogieuses
18:44et extrêmement optimistes
18:45quant aux gains de productivité,
18:47je pense notamment
18:47à l'étude de Goldman Sachs
18:48qui est un petit peu grandi
18:49à chaque fois que nécessaire
18:51par les promoteurs
18:52d'intelligence artificielle,
18:52on comprend pourquoi,
18:53qui font plutôt état
18:54de plus de 9%
18:55de gains de productivité
18:56d'ici la fin de la décennie.
18:58Donc pour l'instant,
18:59effectivement,
18:59les gains de productivité
19:00ne sont pas forcément
19:01aussi flatteurs
19:03qu'espérés.
19:04Mais est-ce que c'est
19:04un mirage pour autant ?
19:05Alors voilà,
19:06est-ce que c'est un mirage
19:07pour autant ?
19:08La question doit être,
19:10à mon sens,
19:11adressée à un économiste
19:12et fait appel
19:14à un paradoxe
19:15qui ne date pas d'hier,
19:16qui s'appelle
19:16le paradoxe de Solo,
19:18nom d'un très grand économiste
19:20qui a émis ce paradoxe
19:21en 1987,
19:23donc vraiment,
19:23ce n'est pas récent,
19:25et qui disait déjà à l'époque
19:26qu'on voit des ordinateurs
19:27de partout,
19:28mais pas dans les chiffres
19:30de la productivité.
19:30et après plus de 40 ans
19:34de développement informatique,
19:37numérique,
19:38digital,
19:39en vérité,
19:39on ne voit pas beaucoup plus
19:41dans les chiffres
19:42de la productivité
19:43d'impact,
19:44en fait,
19:45malgré cette technologie
19:46qui est disponible
19:47sur étagère,
19:48qui est omniprésente
19:49dans notre quotidien
19:50et dans le quotidien productif
19:51finalement des entreprises
19:52qui les utilisent.
19:53Alors pourquoi ?
19:54En fait,
19:54parce qu'on fait
19:55une énorme erreur
19:56et quelque part
19:57on est un peu matrixé
19:58sur le plan cérébral
19:59par l'ensemble
20:00des promoteurs
20:01des technologies
20:02qui veulent nous vendre,
20:02en fait,
20:03nous survendre leur technologie
20:04parce qu'ils en vivent,
20:05on comprend bien,
20:05en fait,
20:07ils oublient que dans la productivité
20:08il y a deux facteurs,
20:10en fait,
20:10c'est un ratio.
20:11Si je simplifiais au maximum,
20:13il y a d'un côté
20:13effectivement les coûts
20:14liés à la production,
20:17mais il y a un numérateur
20:18qui consiste
20:18à mesurer la production.
20:21Donc effectivement,
20:21si vous avez
20:22une technologie
20:23qui vous permet
20:23de gagner du temps,
20:25d'avoir
20:26de meilleurs process
20:26de production
20:27et peut-être parfois
20:29de supprimer des emplois,
20:29on y reviendra,
20:31vous allez faire
20:31probablement des économies.
20:33Est-ce que ces économies
20:34seront déjà
20:35à la même hauteur
20:36que les coûts
20:38liés à l'accès
20:39à la technologie
20:39qu'il a bien fallu payer
20:40et les coûts
20:41de mise en œuvre
20:42de la technologie
20:42avec de nouveaux emplois
20:43qui ont été créés par elle,
20:45de nouvelles personnes
20:46qui seront là
20:46pour monitorer
20:47la mise en place
20:48dans l'organisation
20:49parfois complexe
20:50de cette technologie ?
20:51La question,
20:52elle se pose
20:52et certainement
20:53qu'elle est beaucoup
20:54plus équilibrée
20:55qu'on ne le pense.
20:56Mais surtout,
20:56est-ce que cette technologie
20:57vous a permis
20:57de gagner de nouveaux clients ?
20:59Est-ce que cette technologie
21:00vous a permis
21:00de produire plus
21:01et de vendre plus ?
21:02Est-ce que ça remplit
21:03le carnet de commandes ?
21:04En vérité,
21:05la plupart du temps,
21:06ça ne dépend pas
21:06directement de la technologie.
21:08Parfois,
21:08ça existe de façon
21:09très micro,
21:10on peut le voir.
21:10Mais au niveau macro,
21:11ça ne dépend pas de ça.
21:12Au niveau macro,
21:12ça dépend de la bonne santé
21:13de l'économie
21:13et donc de la croissance.
21:14Et l'IA générative,
21:15elle ne change pas la donne
21:16dans ce domaine justement ?
21:18Ce n'est pas plus
21:18un vecteur de croissance ?
21:21Alors,
21:21ça pourrait l'être.
21:22En tout cas,
21:22là pour l'instant,
21:23c'est surtout un vecteur
21:24de croissance
21:25pour des entreprises
21:25dont on parlait tout à l'heure
21:26dans le premier sujet
21:27qui maîtrisent des nœuds
21:29de valeur essentielle
21:30en fait,
21:30surtout dans l'infra en fait.
21:32Que ce soit les GPU,
21:33les CPU,
21:34que ce soit dans les infrastructures
21:36numériques lourdes
21:37comme les data centers.
21:38Là,
21:39ça génère réellement
21:39de la valeur.
21:41Sur les domaines
21:42plus applicatifs,
21:43la question se pose
21:45et notamment
21:45dans l'intelligence
21:46sociétérale générative
21:47où là,
21:48sincèrement,
21:48pour l'instant,
21:48les business models
21:49ne permettent pas encore
21:50de rassurer complètement
21:51les investisseurs
21:52quant à la capacité
21:53de pouvoir générer
21:54un retour
21:55sur investissement positif
21:56à horizon d'investissement
21:57on va dire
21:58de 5 à 10 ans
21:59et effectivement,
22:00il commence à y avoir
22:01des investisseurs
22:02qui se posent la question
22:02de savoir
22:02s'ils n'ont pas un peu
22:03trop investi
22:04dans certains acteurs
22:05comme Open & High
22:05par exemple.
22:07Donc là,
22:07on est face
22:08à une vraie incertitude
22:10pas tant économique
22:12mais financière
22:13parce qu'il y a
22:13une petite bulle
22:14quand même
22:14qui s'est créée
22:15autour de l'intelligence
22:16artificielle,
22:17une petite bulle
22:17qui pourrait éventuellement
22:18au jour
22:19non pas éclatée
22:20parce qu'il y a
22:20trop d'intérêt convergent
22:21pour qu'elle n'éclate pas
22:22mais en tout cas
22:23un petit peu déflatée
22:24et on le sait
22:26comment ça marche
22:27ça peut arriver
22:28un petit assainissement
22:28du marché
22:29ça peut arriver
22:30de cette manière-là
22:31un assainissement
22:32qui pourra aussi être
22:33plus ou moins provoqué
22:35par des très gros investisseurs
22:36aujourd'hui
22:36comme BlackRock
22:37et d'autres
22:37qui sont un peu
22:38price makers
22:38sur ces marchés-là
22:39qui en décidant
22:41de désinvestir un petit peu
22:42vont créer
22:42les conditions
22:43une bulle qui déflatterait
22:45un petit peu
22:46mais ça répond pas
22:47à la question
22:47qu'on se pose
22:48sur la question
22:49de la productivité réelle
22:51de ces facteurs-là
22:52et leur capacité
22:53à pouvoir chambouler
22:53les emplois
22:54pour l'instant
22:55on ne le voit pas
22:56on voit plutôt
22:57des individus
22:58qui peuvent
22:58se servir
22:59d'intelligence artificielle
23:00notamment générative
23:01parce que c'est la plus simple
23:02totalement
23:02et la plus accessible
23:03à l'ensemble
23:05des travailleurs
23:06qui peuvent l'utiliser
23:07pour gagner du temps
23:08pour faire mieux
23:09certaines tâches
23:10notamment des tâches
23:11de codage
23:12notamment des tâches
23:13créatives aussi
23:13mieux ça reste à prouver
23:15en tout cas
23:15parce que justement
23:17je pense qu'il y a un risque
23:18de faire plus vite
23:19plus automatisé
23:20pas forcément
23:21avec une meilleure qualité
23:22c'est là qu'il est important
23:23que ces entreprises-là
23:24on parlait de coût de production
23:25tout à l'heure
23:25continuent à avoir
23:26des investissements
23:27dans le contrôle qualité
23:28c'est ça
23:29pour s'assurer
23:30qu'effectivement
23:30ce travail
23:31qui aura été
23:31automatisé
23:33automatisé
23:34merci Daphine
23:36aura été conforme
23:39vis-à-vis des critères
23:40de qualité de production
23:41vous nous dites
23:43Julien
23:44que là où il y a
23:45la valeur aujourd'hui
23:46dans l'IA
23:46c'est notamment
23:47du côté des infras
23:48je voulais quand même
23:48qu'on termine
23:49avec une bonne nouvelle
23:50pour la France
23:51l'Europe
23:51avec un projet franco-allemand
23:54Cyperl
23:55qui a bouclé
23:55sa série A
23:56à 130 millions d'euros
23:58c'est le plus gros
23:59deal bouclé
24:03dans le domaine
24:04des semi-conducteurs
24:04sans usines
24:05parce qu'en revanche
24:05ces puces
24:06sont fabriquées
24:07par TSMC
24:09donc usines taïwanaises
24:11qu'est-ce que ça veut dire
24:12ça veut dire que là
24:13on commence à avoir
24:14une architecture
24:15solide
24:16pour du super calcul
24:17pour l'intelligence artificielle
24:19qui sera
24:20100% née
24:21d'un projet
24:22et d'ailleurs
24:22et d'un financement
24:23au départ
24:24complètement européen
24:25donc voilà
24:26c'est une note positive
24:27est-ce que
24:28puisqu'on termine
24:29cette saison de Smartech
24:30ensemble
24:31vous imaginez
24:33que les choses
24:33vont évoluer
24:34dans le bon sens
24:35là pendant qu'on va partir
24:35en vacances
24:36et qu'à la rentrée
24:37on va avoir des champions
24:38dans l'infra
24:39dans le numérique
24:40dans l'IA
24:41peut-être pas à la rentrée
24:42tout de suite
24:43c'est un 100 mètres de temps
24:45un premier pas
24:47vers un champion
24:48je suis assez d'accord
24:51avec Julien
24:51peut-être pas à la rentrée
24:52mais peut-être
24:53dans les 2-3 prochaines années
24:54qui arrivent
24:55dans la pub digitale
24:56effectivement
24:57l'IA arrive
24:58un grand pas aussi
24:58dans la pub digitale
24:59elle n'y est pas
25:00épargnée non plus
25:01et on la voit globalement
25:02à peu près
25:03à toutes les échelles
25:04mais pour l'instant
25:05on est quand même
25:06très dépendant
25:06des technos étrangères
25:08effectivement
25:09et dans des grandes plateformes
25:11parce que globalement
25:11c'est elles qui introduisent
25:13que ce soit dans la créa
25:14que ce soit dans le ciblage
25:15dans les insights
25:16dans l'analyse des bilans
25:17dans la création
25:18partout sur toute la chaîne
25:20mais on est encore
25:21très dépendant
25:21et personnellement
25:23moi j'aimerais bien
25:23pouvoir travailler
25:24avec plus d'acteurs
25:25d'acteurs comme Mistral
25:27comme Kutai
25:27qui aillent beaucoup plus
25:28dans cette chaîne de valeur
25:29et qui aillent sur la créa
25:31sur les insights
25:32le ciblage
25:32qui nous permettent
25:33donc vous nous dites
25:34qu'il manque aujourd'hui
25:35les bonnes entreprises
25:36dans l'écosystème
25:37où on ne les connaît pas
25:38peut-être vous ne les connaissez pas
25:39peut-être qu'on ne les connaît pas
25:41et ils ont tout intérêt
25:43à se faire connaître
25:44beaucoup plus
25:44pour qu'on puisse
25:45les utiliser
25:46alors dans la pub digitale
25:47on voit l'émergence aussi
25:48de quelques start-up
25:49alors surtout anglaises
25:51qui arrivent avec des algorithmes
25:53d'intelligence artificielle
25:54je ne risque pas
25:54prend l'Angleterre
25:56dans l'Europe
25:56je ne sais pas
25:57exactement
25:57est-ce que
25:58c'est la grande question
26:00soyons large
26:00bon Pascal
26:01on a déjà des champions
26:02de votre côté
26:03donc tout va bien
26:04oui enfin je ne voulais
26:05pas doucher l'optimisme
26:06mais qui investit
26:07dans Mistral
26:08c'est Microsoft
26:09effectivement
26:10aujourd'hui
26:11même une entreprise
26:14comme OpenAI
26:14est entre les mains
26:15de Microsoft
26:16en réalité
26:16puisque 20%
26:18de leur chiffre d'affaires
26:19doit partir
26:19chez Microsoft
26:21leur propriété intellectuelle
26:22c'est la dépendance
26:23de Microsoft
26:23et tout le computing
26:25tous les clouds
26:26c'est Microsoft
26:26donc vous voyez
26:27on est toujours
26:28finalement
26:29on a toujours un maître
26:30dans le monde
26:31et l'indépendance
26:33dont on parle
26:34pour l'instant
26:35pour moi
26:35je ne la vois pas
26:36complètement
26:37après regardez
26:39il y a quand même
26:40un réveil
26:41il y a quand même
26:41un réveil de l'Europe
26:42là en ce moment
26:42la force
26:44et la faiblesse
26:44de l'Europe
26:44sa faiblesse
26:45c'est le fait
26:46qu'on soit sous 27 nations
26:48donc on est un
26:49calidoscope
26:50de nations
26:51difficile à faire marcher
26:53d'un même pas
26:53on n'a pas un marché unique
26:55comme les Etats-Unis
26:56on dépend de réglementations
26:58qui sont différentes
26:59de marchés juridiques
27:00qui sont différents
27:01et ça
27:01ça nous pénalise
27:02c'est un peu comme
27:03l'Europe de la défense
27:04au moment où il faut
27:05vraiment prendre des décisions
27:06mais tout d'un coup
27:07il y a moins de monde
27:08autour de la table
27:09et ça
27:09ça nous pénalise
27:10très fortement
27:11même si on voit
27:11justement maintenant
27:12l'Europe
27:12qui commence à dire
27:13on peut avancer
27:14qu'à 2, 3, 4 pays
27:16finalement
27:16si on est d'accord
27:17sur des intérêts communs
27:19et bien on commence
27:19par des petits noyaux
27:20il y a des projets
27:21qui avancent comme ça
27:22en ce moment
27:22il y a l'initiative
27:24Eurostag
27:24dont on a parlé
27:25dans Smartech
27:26je vous invite à regarder
27:27cette émission
27:28sur le sujet
27:29qui justement
27:30travaille sur
27:30la question de l'infrastructure
27:32véritablement
27:33du numérique
27:34européenne
27:35avec des pistes
27:36très concrètes
27:37très réalisables
27:38Julien
27:39pour conclure
27:42qu'on puisse réaliser
27:43des choses extraordinaires
27:44en Europe
27:44je n'ai aucun sujet
27:46là-dessus
27:46je ne vais pas prononcer
27:48le nom de l'open source
27:48mais voilà
27:49on voit aussi
27:50toutes ces pistes
27:50aujourd'hui
27:51qui commençaient
27:52à explorer
27:53très sérieusement
27:53mais au niveau
27:54politique
27:55absolument
27:55et on n'a pas besoin
27:56effectivement
27:57d'être 27 autour
27:57de la table
27:58on a fait Airbus
27:59à 3
28:00qu'on soit très clair
28:02là où il y a une volonté
28:03il y a un chemin
28:04et effectivement
28:04là où c'est sympa
28:05c'est qu'on voit
28:06que côté politique
28:08aujourd'hui
28:08ces sujets sont pris
28:09plus au sérieux
28:10qu'ils ne l'étaient
28:10il y a ne serait-ce
28:11que 5 ans en arrière
28:11et que le fait
28:13d'avoir prêché
28:13un petit peu
28:13dans le désert
28:14pendant des années
28:14commence à porter
28:15ses fruits
28:15donc il y a une volonté
28:16politique
28:17reste à savoir
28:18si on sera capable
28:18de mettre en oeuvre
28:19parce qu'effectivement
28:21point final
28:21tous les chemins
28:22aujourd'hui
28:23mènent encore
28:23à Microsoft
28:23c'est pour ça
28:24qu'il va falloir
28:25regarder Smartech
28:26à la rentrée
28:27puis aussi tout l'été
28:28pour bien se rester
28:29à jour
28:29de tous ces sujets
28:30merci Julien Pillot
28:32Margarita Zadkova
28:33et Pascal Malotti
28:33merci à Lily Zalkin
28:35qui m'a accompagnée
28:36pendant toute cette
28:36magnifique saison
28:37et merci à vous
28:38de nous avoir suivis
28:39avec une grande fidélité
28:41c'était Smartech
28:42votre émission préférée
28:43sur le numérique
28:43bien sûr

Recommandations