- aujourd’hui
Lundi 30 juin 2025, retrouvez Laurent Ovion (Directeur Innovation, Groupe DLPK et vice-président de l'ADAN), François Chopard (fondateur, Starbust) et Yosra Jarraya (directrice générale et cofondatrice, Astran) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Smartech. On reprend notre série sur les enjeux du futur, on va s'intéresser au bol autonome, quels sont les défis pour demain.
00:16On va s'intéresser aux questions de sécurité évidemment, de cybersécurité, d'environnement, mais aussi de partage de l'espace aérien.
00:22On sera notre sujet à la une aujourd'hui. On aura aussi rendez-vous avec l'actualité des cryptos, on va parler des stable coins et de cette question de la souveraineté financière.
00:31Mais d'abord, je propose un focus sur la résilience, investir dans la résilience. Qu'est-ce que ça veut dire exactement ? On en parle tout de suite dans Smartech.
00:43Mon invité aujourd'hui, Yosra Jaraya, va nous parler de résilience. Elle est la directrice générale et cofondatrice d'Astran, éditeur de logiciels spécialisés en résilience digitale.
00:52Bonjour Yosra, merci d'être avec nous. On a une série de cyberattaques qui ne cessent de se succéder, malheureusement.
01:00On va s'intéresser à Mark Spencer aujourd'hui ensemble, victime d'une cyberattaque dont le coût est estimé à 300 millions de livres, 355 millions d'euros en impact sur son EBITDA.
01:13Cette chaîne de distribution britannique a été, dit-elle, profondément impactée aussi dans son fonctionnement.
01:18On parle de conséquences qui pourraient durer jusqu'en juillet cet été. Il y a d'autres enseignes d'ailleurs britanniques qui ont également été touchées par des cyberattaques déjà.
01:27Est-ce que vous avez des informations sur le mode opératoire ?
01:30Oui, en fait, ce qui est assez dingue, c'est de se dire que Mark Spencer, qui est évidemment un très grand groupe avec une très bonne cybersécurité, avec l'authentification multifacteur, etc.
01:42En fait, ils se sont fait avoir par ce qu'on appelle du social engineering, c'est-à-dire que les hackers se sont fait passer,
01:48non pas comme on a l'habitude d'entendre pour le PDG, mais pour le service IT.
01:54Et comme Mark Spencer déléguait une partie de son support IT à une entreprise externe,
02:00eh bien, les hackers se sont fait passer pour l'IT interne de Mark Spencer
02:03et ont demandé aux personnes externes de désactiver toutes les sécurités d'authentification,
02:10ce qui leur a permis de s'infiltrer et d'aller chercher tous les fichiers de notre passe,
02:14et ensuite de mettre en place un ransomware sur l'intégralité des services de Mark Spencer,
02:21ce qui a complètement paralysé toute l'activité en ligne et l'essentiel des activités lucratives de Mark Spencer,
02:30avec les conséquences qu'on connaît.
02:31Et quel a été le temps de réaction ? Parce que ça paraît complètement dingue, en fait.
02:35C'est l'histoire de social engineering, on se dit toujours, mais comment ça a pu être possible ?
02:40C'est clair. En fait, ce qui s'est passé, c'est que, compte tenu de la violence de la cyberattaque,
02:46et bien que Mark Spencer ait investi dans ce qu'on appelle le disaster recovery,
02:50donc dans la reconstruction de ces systèmes,
02:53en fait, ils ont quand même été paralysés en termes d'activités pendant plus de 45 jours
02:58sur toutes leurs activités online, click and collect, programmes de fidélité,
03:03et ça, à un moment absolument important de la saison de shopping,
03:09et de sorte qu'ils ont perdu plus de 300 millions d'Ebitda, comme tu le mentionnais tout à l'heure,
03:14et d'ailleurs, leur cours de bourse s'est effondré,
03:17ils ont perdu plus de 500 millions de pounds en cours de bourse,
03:20ce qui est évidemment extrêmement dévastateur pour une entreprise de cette taille.
03:24Bon, ben donc, si on est ensemble, c'est pour essayer de regarder quelles sont les pistes possibles.
03:30Comment est-ce que les grands groupes, aujourd'hui, peuvent mieux se protéger ?
03:35Eh bien, les grands groupes, aujourd'hui, ont trouvé une nouvelle manière de se protéger,
03:39qui passe par ce qu'on appelle la résilience opérationnelle.
03:43Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:45Ça veut dire qu'on va se concentrer sur les 5 à 10 processus les plus critiques de l'entreprise,
03:52donc soit ceux qui rapportent le plus d'argent, soit ceux dans l'arrêt auraient l'impact le plus important,
03:57par exemple, chaînes de production, supports clients,
04:00par exemple, les activités financières et de trésorerie du groupe,
04:04qui, si elles s'arrêtent, plus rien ne fonctionne.
04:06Et ensuite, on va se concentrer pour être capable de réitérer de manière simplifiée
04:11ces processus et pour ne pas dépendre du système d'information,
04:16pour être capable de au moins opérer à minima,
04:19donc ce qu'on va appeler la minimum viable company,
04:21donc être capable de faire le plus important,
04:25quoi qu'il arrive à notre système d'information.
04:27Et ça, les grands groupes français l'ont bien compris
04:29et investissent massivement sur ce sujet.
04:32On peut notamment citer Eiffage et Sanofi,
04:34qui investissent très massivement sur ce sujet.
04:36Très concrètement, ça passe par quoi qu'on comprenne comment ça fonctionne ?
04:39Comment on met à l'abri, en fait, ce cœur de métier stratégique ?
04:44Oui.
04:45Ce qu'on va faire, c'est qu'on va modéliser une version simplifiée,
04:49prenant un processus tel que payer ses fournisseurs critiques.
04:53Si on s'arrête de payer ses fournisseurs critiques,
04:55ça veut dire qu'on n'est pas livré de ce dont on a besoin
04:58pour pouvoir continuer son activité.
05:00Et donc ça, ça ne doit pas s'arrêter plus de 2-3 jours.
05:03Donc évidemment, un scénario de 45 jours à la marque & Spencer est inimaginable.
05:07De son fait, ce qu'on fait, c'est qu'on va prendre ce processus,
05:11on va le modéliser de manière simplifiée,
05:13c'est-à-dire toutes les étapes de validation,
05:15toutes les informations dont on a besoin.
05:18On va les mettre à l'abri, on va les récupérer depuis le RP
05:20et les mettre à l'abri du coup chez Astran.
05:23Et ce qui va permettre d'avoir, le jour où il y a un problème,
05:27à la fois accès à tous ces processus métiers,
05:30donc un workflow qui nous guide pas à pas,
05:32mais aussi à toutes les données dont on a besoin pour pouvoir l'exécuter.
05:38Et tout ça accéléré par l'utilisation de l'IA
05:40pour permettre de modéliser beaucoup plus vite les processus
05:44et pour être beaucoup plus efficace avec beaucoup d'automatisation
05:47pour que le jour de la crise,
05:49on ne se retrouve pas dans la situation de Mark & Spencer
05:51et qu'on soit capable d'opérer à minima
05:53les opérations les plus vitales de l'entreprise
05:56que celle-là, vraiment, on s'assure qu'elle ne s'arrête jamais.
05:59En fait, c'est comme créer un jumeau numérique, finalement,
06:02d'une partie de son système d'information.
06:04Alors, moi, ce que j'entends de ces grands groupes,
06:07c'est extrêmement onéreux d'imaginer créer un jumeau numérique
06:11de tout son système d'information,
06:13d'autant plus, c'est d'autant plus cher
06:15qu'il faut sans arrêt le mettre à jour.
06:17On a eu encore récemment, là, en France,
06:19les groupes ont pris des décisions,
06:21alors pas tous, visiblement,
06:22mais SFR a été victime d'une panne
06:25à la suite d'un problème technique sur son cœur de réseau.
06:28Donc, ça se trouve quand même très, très compliqué,
06:30en tout cas très cher aujourd'hui
06:32et difficilement accessible de créer un jumeau numérique
06:34qui soit tout le temps à jour
06:36de l'ensemble de ces systèmes critiques.
06:39Oui, c'est là que réside toute notre innovation.
06:42C'est qu'en fait, plutôt que dupliquer
06:43à 100% le système d'information,
06:46ce qui est extrêmement onéreux
06:48et quasi impossible à réaliser en pratique,
06:50on va vraiment avoir une nouvelle méthode
06:52où on se concentre uniquement sur le plus important
06:56et on ne recrée pas le système d'information,
07:00on ne recrée pas les couches d'infrastructures basses
07:02qui coûtent extrêmement cher.
07:04On va prendre, nous, en charge, à Astran,
07:06une couche d'infrastructures suffisante
07:08pour permettre d'opérer les opérations.
07:10Donc, c'est vraiment un outil métier.
07:12C'est très différent comme état d'esprit
07:13que de faire un jumeau numérique complet.
07:16On va simplement confier à Astran
07:18les données les plus importantes,
07:20les processus les plus importants
07:22pour faire des opérations à minima de sa société.
07:25Et donc, c'est vraiment très, très, très significativement,
07:28c'est 4 à 5 fois moins cher
07:29que de faire un jumeau numérique complet.
07:32C'est pour ça qu'aujourd'hui,
07:33on a beaucoup de demandes
07:35et plusieurs signatures de clients
07:37parce qu'en fait,
07:38les entreprises se sont rendues compte
07:39que le jumeau numérique complet,
07:42c'est trop lourd, c'est trop compliqué,
07:43c'est trop cher.
07:44Mais par contre, faire vraiment,
07:47j'allais dire, le minimum vital,
07:49ça, c'est tout à fait faisable
07:51et c'est ce que notre technologie
07:52permet de faire aujourd'hui
07:53qui n'existait pas auparavant
07:55mais qui maintenant fonctionne extrêmement bien
07:57et est adopté par de plus en plus
07:58de groupes français et européens.
08:00Alors, excusez-moi, Yosra,
08:01comment est-ce qu'on s'assure
08:03que ce qu'on a mis de côté
08:05qui est censé être notre sauvegarde,
08:08on va dire,
08:09comment on s'assure que justement
08:11cette sauvegarde
08:12de tous les process métiers
08:13des données opérationnelles essentielles
08:15est bien sécurisée ?
08:17Parce que ça peut être aussi
08:18la cible d'attaque.
08:21Tu as tout à fait raison
08:22et c'est là que réside notre spécialité,
08:24c'est que nous,
08:26avant de se spécialiser en résilience,
08:28notre métier,
08:29c'est la haute disponibilité des données
08:30et ensuite,
08:31on s'est adapté aux besoins des clients
08:33sur la résilience.
08:34On a donc déposé deux brevets
08:36européens en cours d'extension
08:38aux États-Unis et au Canada
08:39sur le fait d'être capable
08:41de découper la donnée
08:42et de la distribuer
08:43sur plusieurs nœuds de stockage cloud,
08:45ce qui fait que même
08:47quand un cloud est down,
08:48même quand il se passe
08:49une attaque,
08:51ces données-là,
08:52elles sont sanctuarisées,
08:54elles seront tout le temps disponibles
08:55et en plus,
08:56on met un certain nombre
08:57de sécurités supplémentaires
08:59qu'on a aussi brevetées
09:00qui vont permettre
09:01de s'assurer
09:01que seul l'utilisateur autorisé
09:03peut accéder à la donnée
09:04et que,
09:05pour qu'il ne se passe pas
09:06ce qui est arrivé
09:07à Mark & Spencer,
09:08même les utilisateurs autorisés
09:09ne peuvent pas supprimer la donnée.
09:12Ils ne peuvent qu'ajouter
09:13des versions supplémentaires,
09:14ce qui fait qu'on peut
09:15toujours revenir
09:16à une version propre
09:17de la donnée.
09:18Tout a été pensé,
09:20si je peux dire,
09:20c'est notre obsession,
09:21c'est notre unique métier
09:22d'assurer la résilience
09:24de ces données vitales
09:26et de faire en sorte
09:26que le jour où il y a un problème,
09:28il suffit d'allumer Astra
09:30et on a tout ce dont on a besoin
09:31pour opérer sa société.
09:34Merci beaucoup,
09:35Yosra Jaraya,
09:35de nous avoir permis
09:36de commenter cette actualité
09:38sur les cyberattaques
09:39et ces nouvelles méthodes
09:41de résilience.
09:41Je rappelle,
09:42c'est la directrice générale
09:43et les cofondatrices d'Astrana.
09:44Très bientôt,
09:44merci.
09:49Troisième épisode
09:50de notre série
09:51Enjeux.
09:52On va s'intéresser
09:52aux vols autonomes
09:54et ses défis pour demain,
09:55défis de sécurité
09:56environnementaux,
09:57défis de partage
09:58de l'espace aérien,
09:59entre autres.
10:00On en parle aujourd'hui
10:01avec François Chopin.
10:02Bonjour,
10:03merci beaucoup d'être avec nous.
10:04Vous êtes le fondateur
10:05et le PDG de Starbust,
10:06qui est un cabinet de conseil
10:07en management aéronautique,
10:09un accélérateur aussi international,
10:11spécialisé dans les startups
10:13du secteur de l'aérospatiale
10:14et de la défense.
10:15Donc,
10:16votre rôle,
10:16c'est vraiment de faciliter
10:17la mise en relation
10:18entre ces startups
10:19et ces grands groupes
10:20pour qu'elles puissent
10:21grandir et prospérer.
10:23Alors,
10:23on aurait dû avoir avec nous
10:25un représentant de CAPS,
10:26mais bon,
10:27il n'est pas venu.
10:28Voilà,
10:28tant pis.
10:29ça ne nous empêchera pas
10:31d'évaluer un petit peu
10:32ce qui se passe
10:32dans ce domaine
10:34parce qu'on parle beaucoup
10:35et j'en fais partie,
10:37j'ai beaucoup parlé
10:38des vols autonomes,
10:40des taxis volants,
10:42en imaginant
10:42qu'on se rapprochait
10:43de l'échéance
10:44et j'ai comme l'impression
10:45qu'on est plutôt en train
10:46là de reculer
10:47sur ce sujet.
10:48En tout cas,
10:49on a eu
10:49les Jeux Olympiques 2024
10:51qui étaient censés
10:53mettre à l'honneur
10:54ces nouveaux modes
10:55de transport
10:56et puis badaboom,
10:58finalement,
10:58Volocopter n'a pas pu
11:00effectuer ses transports
11:01de passagers
11:02en Ile-de-France
11:02à bord de ses taxis volants.
11:05Donc,
11:05projet abandonné.
11:06Alors,
11:06je dis catastrophe,
11:07je ne sais pas,
11:08est-ce que c'est une catastrophe,
11:09est-ce que c'est un recul,
11:10c'est un mauvais signal ?
11:11Comment vous l'interprétez ?
11:12C'est vrai que c'est un état
11:14de la technologie
11:15qui fait que ces véhicules
11:16ne sont pas certifiables
11:17en l'état.
11:19Et on en parle
11:19depuis le début,
11:20mais c'est toujours
11:21ce que j'ai dit.
11:22J'investirais
11:23dans ce genre de véhicules
11:24une fois que la certification,
11:25le processus
11:26de cette certification
11:27telle qu'il est défini
11:28par la FA aux Etats-Unis
11:30ou l'EASA en Europe
11:31sera clairement établi.
11:33Ce qui n'est toujours
11:34pas le cas.
11:34Comment vous l'expliquez ?
11:36On l'explique
11:36et pour avoir longuement
11:38discuté avec les inspecteurs
11:40de l'FA,
11:41on essaie de certifier
11:42trois choses en même temps.
11:44Premièrement,
11:45un nouveau système énergétique.
11:47Donc,
11:47on parle de carburant
11:49à l'électricité
11:51et des batteries.
11:52Le premier élément.
11:53Deuxièmement,
11:54un nouveau système
11:54de propulsion.
11:56On a des moteurs électriques
11:57avec une architecture
11:58qu'on appelle distribuée.
11:59C'est-à-dire,
12:00au lieu d'en avoir
12:00un ou deux,
12:01on en a
12:02cinq,
12:03six répartis
12:04sur tout l'aéronef.
12:06Et ensuite,
12:06on essaie de rajouter
12:07par-dessus ça
12:08le vol autonome
12:09qui n'existe
12:10nulle part ailleurs.
12:11Et donc,
12:12les autorités,
12:14ce qu'elles expliquent,
12:15c'est qu'elles savent
12:16faire une étape
12:18après l'autre,
12:19mais pas toutes
12:19en même temps.
12:20Et donc,
12:21on revient
12:21dans ce paradigme
12:22où par quoi
12:23on commence.
12:25Et là,
12:25quand on regarde
12:26les différents acteurs
12:27qui sont maintenant
12:28quasiment plus
12:29que des acteurs américains,
12:30en tout cas,
12:31correctement financés,
12:33on voit qu'on enlève
12:34la caractéristique autonome.
12:36Donc,
12:36on remet un pilote.
12:38C'est la première étape.
12:40On ne va pas changer
12:40l'architecture distribuée,
12:42mais on est en train
12:43de regarder
12:43pour remplacer
12:44les batteries
12:45qu'on avait imaginées
12:47au départ
12:48par un système
12:49plutôt hybride
12:50avec une turbine
12:51alimentée par du carburant
12:53qui génère
12:54de l'électricité
12:55pour alimenter
12:55les moteurs.
12:57Alors justement,
12:57si on précise un peu
12:58de quoi on parle exactement,
12:59parce que quand on
13:00adresse le sujet,
13:01par exemple,
13:02des taxis volants,
13:03on voit des espèces
13:03de grands drones,
13:06qu'est-ce qu'aujourd'hui,
13:06vers où on se dirige
13:08comme nouveau mode
13:09de transport
13:10et comme
13:11aéronef
13:12autonome ?
13:13Alors,
13:14ce qui est intéressant,
13:15vous faites bien de le dire,
13:16sur ces aéronefs
13:17et leur architecture,
13:19on était partis
13:21il y a une dizaine
13:22d'années
13:22sur des architectures
13:23extrêmement différentes.
13:25On l'a bien vu,
13:25un volocoptère,
13:27une petite cellule,
13:28une vingtaine
13:29d'hélices,
13:30pas d'aile
13:31d'une part,
13:33on a vu
13:33avec l'hélium.
13:34Avec ce décollage
13:35et atterrissage
13:36vertical.
13:37Le principe,
13:39c'est qu'ils sont tous
13:40en décollage
13:41et atterrissage vertical.
13:41Voilà,
13:41caractéristiques
13:42de ces nouveaux
13:43aéronefs.
13:44Donc on a vu
13:45volocoptère
13:45avec cette architecture,
13:46on en a vu un autre
13:47avec l'hélium
13:48toujours en Allemagne
13:49où là,
13:50cette fois,
13:50on a des tout petits moteurs
13:51intégrés dans les ailes
13:52et des ailes
13:53qui bougent
13:54pour faire varier
13:57le flux
13:57et pour décoller
13:59en mettant le flux
14:00vers le bas
14:01et puis en route
14:02en mettant
14:03les ailes à plat.
14:05Donc ça,
14:06c'est des nouvelles
14:06architectures
14:07assez innovantes
14:08et puis des architectures
14:10un peu plus classiques.
14:11On le voit
14:11avec Archer
14:12aux Etats-Unis
14:14à Los Angeles
14:15ou Joby
14:15à San Francisco
14:16où là,
14:17on s'apparente plus
14:19de l'hélicoptère,
14:20la forme de l'hélicoptère.
14:22On n'a pas deux pales
14:23mais on a
14:24quatre ou cinq hélices
14:26pour monter
14:27et puis ensuite,
14:28on a d'autres hélices
14:29à l'horizontale
14:31et elles sont là
14:32pour pousser
14:33et qui ont
14:35deux fonctions
14:35bien différentes.
14:36Alors,
14:36vous avez évoqué
14:37des projets
14:38aux Etats-Unis.
14:39Il y a déjà
14:40des vols aujourd'hui.
14:42Voilà,
14:42pas en Europe
14:43mais ailleurs
14:44dans le monde.
14:46On est en train
14:46de prendre du retard
14:47parce qu'on sort
14:48du...
14:49On est dans le salon
14:49du Bourget
14:50historiquement,
14:52en tout cas,
14:52on a l'impression
14:53depuis quelques années,
14:54c'était un sujet
14:55qui était de plus en plus
14:56présent,
14:56qui montait
14:57et là aussi,
14:59beaucoup moins de lumière
15:00sur ces nouveaux modes
15:02de transport
15:03au salon du Bourget.
15:04Est-ce qu'en France,
15:05en Europe,
15:05on est en train
15:05de prendre du retard
15:06si on veut ?
15:07Alors,
15:07prendre du retard,
15:09honnêtement,
15:09je ne pense pas.
15:10Effectivement,
15:11les deux acteurs européens
15:12qui étaient à la pointe,
15:14Lilium et Volocopter,
15:16ont dû arrêter
15:16leurs opérations
15:17par manque de financement.
15:19Alors que Joby et Archer
15:21aux Etats-Unis,
15:22eux,
15:22continuent à élever
15:23de l'argent.
15:24Les deux sont cotés
15:25en bourse,
15:26si je ne m'abuse,
15:27et continuent leur développement.
15:29Donc,
15:30effectivement,
15:31les entreprises européennes
15:32sont moins présentes
15:34que les entreprises américaines.
15:36Ce qui est intéressant
15:36de voir aussi...
15:36Parce que moins financées,
15:37c'est ça qu'on a dit.
15:38Oui,
15:38du coup,
15:38moins financées...
15:39Toujours ce même problème
15:40dans l'écosystème
15:42de l'innovation.
15:43Et donc,
15:43avec des entreprises
15:45qui s'arrêtent.
15:47Ce qui est intéressant
15:48de voir,
15:48si on parle de financement,
15:49c'est que
15:50ces entreprises américaines,
15:52que ce soit Joby,
15:53est largement financée
15:54par Toyota,
15:55acteur japonais.
15:56Archer largement financée
15:58par Steliantis.
16:00Est-ce que Steliantis
16:01est français, italien,
16:02mais en tout cas,
16:03certainement européen ?
16:04Européen, oui.
16:04Donc,
16:05ces deux entreprises américaines
16:06sont quand même financées
16:08par des fonds non américains.
16:11Ce qui est intéressant
16:12et paradoxal.
16:13Mais en tout cas,
16:15quelle que soit l'origine
16:15des fonds,
16:16force est de constater
16:17qu'ils sont meilleurs
16:18que les européens
16:19pour enlever.
16:21Et ça peut s'expliquer
16:22par une approche
16:23un peu plus conservatrice
16:24en termes de design.
16:25Archer,
16:27ce qu'on voit,
16:27c'est qu'ils sont en train
16:28de se déplacer
16:29vers des applications
16:31plutôt militaires
16:32et de cargo
16:33où là,
16:34il y a non seulement
16:35des financements
16:36et une régulation
16:37un peu plus souple
16:37qui leur permettent
16:38d'avancer.
16:40Et ce qui est intéressant,
16:41c'est de voir
16:41que la seule entreprise
16:43dont le véhicule
16:44est certifié
16:45est une entreprise
16:46chinoise
16:47certifiée par
16:48l'entité
16:50de l'autorité chinoise
16:52et qui s'appelle Yang
16:53qui était présente
16:54au sein du Bourget.
16:56Alors,
16:56c'est un véhicule
16:56qui fait un peu peur.
16:57C'est celui-là où...
16:59Alors,
16:59on a une vidéo,
16:59on va peut-être la voir.
17:00On met un seul passager
17:02entouré
17:03d'hélices
17:05de tendeuses à gazon.
17:07Je caricature,
17:08mais ils sont tellement
17:09proches du passager
17:10que si jamais il y a un problème,
17:12je pense qu'il se fait
17:13découper en morceaux.
17:13OK.
17:15Néanmoins,
17:15c'est celle qui était certifiée
17:16et qui vole
17:17et qui vole beaucoup aussi.
17:19Bon,
17:20alors,
17:20il y a quand même
17:20un sujet d'acceptation
17:22culturelle,
17:24aussi d'équipement de la ville.
17:25Il n'y a pas que des freins
17:26aujourd'hui techniques
17:28ou réglementaires.
17:30Aujourd'hui,
17:31si.
17:32Effectivement,
17:33on pourrait...
17:33La question d'après,
17:35une fois que ces véhicules
17:36sont certifiés,
17:37sont capables de voler,
17:38c'est dans quelle mesure
17:39le public va l'accepter.
17:40C'est ça.
17:42Mais il y a eu énormément
17:43de travail qui a été fait
17:44sur les hélices.
17:46Et donc,
17:46c'est des hélices,
17:47sans rentrer dans la technique,
17:49mais grosso modo,
17:50qui font moins de bruit.
17:51Et donc,
17:51on peut penser
17:52qu'en zone urbaine,
17:53ça fera beaucoup moins de bruit
17:55qu'un hélicoptère classique.
17:58Néanmoins,
17:59à part peut-être
17:59dans les pays européens,
18:00l'hélicoptère
18:01est extrêmement accepté
18:03partout dans le monde.
18:05Le deuxième plus gros hub
18:07d'hélicoptères,
18:08c'est à Sao Paulo.
18:08Il y en a 400.
18:10Il y en a plus de 1 000
18:11dans le Golfe.
18:12Bon, donc...
18:14Mais alors,
18:16sur cette quête d'autonomie,
18:17parce qu'on voit
18:18les progrès fulgurants
18:19en matière d'intelligence artificielle,
18:22on se dit
18:22que la voiture,
18:24elle est quand même
18:24depuis de nombreuses années,
18:26elle progresse aussi
18:27sur la question
18:28du pilotage autonome.
18:30Là,
18:30on va être sur des trajets
18:31qui vont être peut-être
18:32plus simples
18:32à rendre autonome,
18:34parce que ça se passe
18:35dans les airs.
18:36Est-ce que cette piste,
18:38elle est totalement abandonnée,
18:39selon vous,
18:40sur l'autonomie
18:41du pilotage ?
18:43Alors,
18:43c'est intéressant.
18:45Quand on parle
18:45d'autonomie de pilotage,
18:47aux États-Unis,
18:47il y a quelques avions
18:48de la marque Cirrus,
18:50qui est un constructeur
18:52américain
18:53possédé par des Chinois,
18:56où quand le pilote
18:56a un problème,
18:57on appuie sur un bouton
18:59et l'avion
19:01se pose tout seul.
19:02Où que soit l'avion,
19:04il détecte
19:05l'aéroport le plus proche
19:07et il fait tout l'atterrissage
19:08et j'en parle
19:09d'autant plus
19:10que je suis pilote,
19:12j'ai piloté
19:12ces avions
19:13aux instruments.
19:15Donc,
19:16la question
19:16du vol autonome,
19:19ce n'est plus
19:19vraiment une question.
19:21Et c'est beaucoup
19:22plus facile
19:22de faire voler
19:23un avion,
19:23un hélicoptère
19:24de manière autonome
19:25dans le ciel
19:25que sur la route.
19:27La raison est simple,
19:28c'est que le ciel
19:29est quasiment vide.
19:32Certes,
19:32autour des gros aéroports,
19:33il y a un peu de congestion,
19:34mais partout ailleurs,
19:35c'est vide.
19:36Donc,
19:37vous dites,
19:37ce n'est quasiment plus
19:38un sujet
19:39technologiquement.
19:40Non,
19:41et on le voit
19:41même pour les avions
19:42commerciaux.
19:43Pourtant,
19:44aujourd'hui,
19:44on n'a aucun vol
19:45100% autonome
19:47en activité.
19:50Et il y a quand même
19:51cette inquiétude.
19:52Alors,
19:52je ne sais pas
19:52si vous êtes pilote,
19:54je pense qu'il y a
19:54une question aussi
19:55d'acceptabilité
19:56de la part
19:56des pilotes
19:58et des passagers.
20:00Et puis,
20:00il y a
20:01cette inquiétude
20:03quant aux cyberattaques,
20:04parce qu'on en parlait
20:04en ouverture de l'émission.
20:06Plus un vol
20:07est autonome,
20:08plus il y a un risque
20:10d'attaque dessus.
20:13Ça peut être un frein
20:14quand même,
20:14ça.
20:16Aujourd'hui,
20:17ça ne l'est pas.
20:18Oui.
20:18toutes les pseudo-ciberattaques
20:21qui ont été déclarées,
20:23ils se sont rendus compte
20:24que finalement,
20:25ce n'en était pas.
20:27Donc,
20:27l'avion
20:28est extrêmement protégé.
20:30Et mes collègues
20:30de Thalès
20:31pourraient en parler
20:32mieux que moi.
20:33Que ce soit
20:33les lésions satellites
20:34ou l'accès
20:35au calculateur
20:37est très protégé.
20:39ça reste du cinéma
20:42ce qu'on voit
20:43aujourd'hui.
20:44Ce n'est pas encore
20:45d'actualité.
20:46J'espère que ça ne le deviendra pas,
20:47mais c'est plus...
20:50Oui.
20:50Comment vous voyez
20:51sur l'année 2025-2026,
20:55comment vous voyez
20:55les choses évoluer
20:56en matière
20:57de nouvelles mobilités
20:59urbaines,
21:00de taxis volants,
21:01de vols autonomes ?
21:02Vous pensez
21:02qu'on va encore
21:04marquer le pas ?
21:05Une fois que...
21:07Il y a un sujet
21:08dont on n'a pas abordé,
21:09c'est les batteries.
21:10Les batteries,
21:12on pensait
21:12qu'elles auraient
21:13une évolution supérieure,
21:14enfin,
21:15une évolution
21:15dans leur performance
21:17qui s'est révélée vraie
21:20dans le domaine
21:20de l'automobile.
21:22C'est-à-dire que
21:22les batteries sont devenues
21:23beaucoup,
21:24beaucoup moins chères.
21:25On a un petit peu
21:26de gain de densité.
21:27Donc,
21:28les trajets
21:29en véhicules terrestres
21:31ont légèrement augmenté.
21:33Mais par contre,
21:34sur la densité
21:35des batteries
21:36pour ces véhicules aériens,
21:38ça reste
21:39une progression lente.
21:40Oui.
21:41Donc,
21:41ça limite les trajets
21:43pour aller très loin.
21:45Ça limite les trajets
21:46d'autant que
21:47les organismes
21:48de certification
21:49imposent
21:5015 minutes
21:51de sécurité
21:51à l'arrivée
21:53en cas de problème,
21:55une utilisation
21:55des batteries
21:55d'une certaine manière.
21:56Ce qui fait que
21:57le vol,
21:58et c'est pour ça
21:58qu'ils ne sont pas certifiés,
22:00une des raisons
22:00pour lesquelles
22:00ils ne sont pas certifiés,
22:01mais le vol réel
22:02dont on pourrait bénéficier,
22:03c'est entre 10
22:04et 15 minutes.
22:04Oui.
22:05Donc,
22:05ce qui est extrêmement faible
22:06et qui limite
22:07les déplacements.
22:10Mais on voit
22:11que certains acteurs
22:11sont en train
22:12de transformer
22:12ces batteries
22:14en une énergie hybride,
22:18donc à base de carburant.
22:19Et donc,
22:19à partir de ce moment-là,
22:21on va revenir
22:21à des performances
22:23un peu plus standards
22:24et une capacité
22:25de vol
22:25bien meilleure.
22:26Donc,
22:27on peut espérer
22:28qu'à partir
22:28de ce moment-là,
22:29en remettant un pilote,
22:31c'est vrai...
22:31On remet un pilote,
22:32on remet un peu d'essence
22:33et...
22:33Oui.
22:34C'est ça.
22:35Bon.
22:35Merci beaucoup,
22:36François Chepard,
22:37de nous avoir éclairés
22:38sur ces enjeux
22:39pour les vols de demain,
22:41la mobilité de demain
22:42dans les airs.
22:43Voilà.
22:44Et on regrette
22:44l'absence de Paul Cassé
22:45à nouveau.
22:46Merci encore.
22:47On passe dans Smartech
22:48à l'actualité
22:49autour des cryptos.
22:50On termine cette édition
22:58avec Laurent Ouvion.
22:59Bonjour.
23:00Bonjour.
23:01Directeur innovation
23:02groupe DPLK.
23:04Vous êtes aussi
23:05le vice-président
23:05de l'ADAN
23:06qui représente
23:07tout cet écosystème
23:08des cryptos,
23:09crypto-actifs.
23:10Et dans l'actualité
23:11des cryptos,
23:12vous souhaitiez nous parler
23:13des récentes annonces
23:14des institutions financières
23:16européennes et américaines
23:17sur les stable coins
23:18qui deviennent aussi
23:19un enjeu
23:19de souveraineté.
23:20Les stable coins,
23:21oui,
23:21qui rentrent un petit peu
23:23dans l'actualité.
23:23Alors,
23:23il se passe énormément
23:24de choses en ce moment,
23:25mais je trouvais intéressant
23:26de faire un focus
23:27sur les stable coins.
23:28Pourquoi ?
23:29Parce qu'aux États-Unis,
23:31le Genius Act,
23:32donc la réglementation
23:33américaine
23:33sur les cryptos
23:35et sur les stable coins
23:36en particulier,
23:37est passé.
23:39Et ça permet
23:39de voir un petit peu
23:40quelles sont
23:40les différentes approches
23:41entre l'Europe
23:42et les États-Unis,
23:43justement.
23:43Allez,
23:44juste un petit rappel
23:44sur les stable coins,
23:45quand même.
23:45Alors,
23:46les stable coins,
23:46ce sont les...
23:48en fait,
23:49ce sont des cryptos
23:50qui sont adossés
23:51à une monnaie,
23:52ce qu'on appelle
23:52une monnaie fiat,
23:53c'est-à-dire le dollar
23:54ou l'euro,
23:55par exemple.
23:56Donc,
23:56c'est ce qui permet
23:57de vous acheter
23:58avec vos euros
23:59un équivalent
24:01qui s'appelle
24:02un stable coin
24:03et qui vous permet
24:04d'être ce qu'on appelle
24:04on-chain,
24:05c'est-à-dire
24:05de pouvoir interagir
24:06au niveau des blockchains
24:08et de pouvoir faire
24:08l'acquisition
24:09de vos différentes cryptos.
24:11Et puis,
24:11c'est aussi un outil
24:12qui permet
24:13de se protéger
24:14contre la volatilité
24:15des différentes cryptos,
24:16c'est-à-dire que
24:16quand on sent
24:17une certaine volatilité
24:19plutôt à la baisse,
24:20on va basculer
24:21ces cryptos
24:21en stable coins,
24:23attendre que
24:24la tempête passe
24:25et puis ensuite
24:26réinvestir
24:27en essayant
24:28de le faire
24:28de manière opportune,
24:30sinon ça peut
24:30faire sensiblement
24:32diminuer le capital.
24:32Donc ça,
24:33c'est le point d'entrée
24:34en fait pour tout
24:35l'environnement
24:36crypto.
24:37Alors historiquement,
24:38les stable coins
24:39servaient à acheter
24:39du bitcoin,
24:40puis de l'Ether,
24:41puis en fait
24:41l'ensemble des cryptomonnaies.
24:42De plus en plus,
24:43ça permet d'interagir
24:45avec des produits
24:45un petit peu plus traditionnels
24:47ou ce qu'on appelle
24:48les real world assets,
24:50c'est-à-dire
24:50de la tokenisation
24:51d'actifs.
24:52C'est ce que font
24:53les gens comme Spico,
24:54comme un certain nombre
24:55d'acteurs.
24:56Et la réglementation
24:57MICA a clarifié...
24:59Alors MICA,
24:59c'est en Europe.
25:00MICA, c'est en Europe.
25:00La réglementation MICA
25:01en Europe a clarifié
25:02l'utilisation,
25:03l'émission,
25:05la transaction
25:06principe de conservation
25:07des différents stable coins.
25:08Parce que, évidemment,
25:09si je transforme
25:101 000 euros
25:11en 1 000 euros
25:12stable coins,
25:13l'EURC par exemple
25:14de Circle
25:15ou le convoeur
25:17de Société Générale Forge,
25:19il faut que je m'assure
25:20que l'émetteur
25:20du stable coin
25:21la réserve
25:23pour me les rembourser
25:24le jour où je lui demandais
25:25de me les rembourser.
25:26Donc tout ça s'organise
25:27un peu comme
25:28les banques traditionnelles,
25:29mais la réglementation MICA
25:31est assez drastique
25:32et ne permet pas
25:33de faire tout ce qu'on veut
25:35sur ces fameux stable coins.
25:36Aux Etats-Unis,
25:37ce sera beaucoup plus permissif.
25:38Et en fait,
25:38on se rend compte aujourd'hui
25:39que...
25:39C'est-à-dire ?
25:40Donc c'est avec ce genius,
25:42ce nouveau élément ?
25:42Ce genius-là,
25:43en fait,
25:43va permettre aux émetteurs
25:46de stable coins
25:46d'abord le point le plus important
25:49de générer du rendement.
25:50C'est-à-dire qu'en Europe,
25:51vous ne pouvez pas générer
25:52de rendement directement
25:52sur ces stable coins.
25:53C'est-à-dire qu'on sait
25:54comment fonctionnent les banques.
25:55Une banque,
25:56elle dépose,
25:57enfin vous déposez de l'argent,
25:58la banque fait fructifier
25:59cet argent
25:59et avec cette fructification,
26:02elle génère des intérêts
26:06de faire différemment.
26:07Et donc,
26:08les réserves
26:09qui sont détenues
26:10par les acteurs historiques
26:11des stable coins,
26:12évidemment,
26:13il y a du dollar,
26:13mais il y a aussi
26:14des bons du trésor américain,
26:15mais il y a aussi
26:16des matières premières
26:18et un certain nombre de choses
26:18qui permettent
26:19d'améliorer un petit peu
26:21la performance du stable coin
26:22et pourquoi pas parfois
26:23de redistribuer
26:24cette performance
26:25aux utilisateurs.
26:26Ce qui fait qu'on va créer
26:27une distorsion de performance
26:30entre les deux outils.
26:31Et comme historiquement,
26:32on était dans un facteur
26:33à peu près de 1 à 100
26:35entre les stable coins
26:36émis en dollars
26:37et les stable coins
26:37émis en euros,
26:39vous êtes aujourd'hui
26:40dans un système
26:40qui va encore plus favoriser
26:42l'émergence
26:43des stable coins dollars
26:44et d'ailleurs,
26:45la Société Générale Forge,
26:47enfin,
26:47la Société Générale
26:48par l'intermédiaire
26:48de sa filiale SG Forge
26:50va émettre
26:50un stable coin dollar
26:52dans les semaines qui viennent.
26:54Et pourquoi ça devient
26:55un enjeu de souveraineté ?
26:56Parce que c'est une façon
26:57pour les États-Unis
26:58de financer leurs dettes.
27:00Et vous avez
27:00énormément de capitaux
27:02de personnes en Europe
27:04qui transforment
27:04leurs euros en stable coins dollar
27:06et qui sont donc investis
27:08dans des réserves en dollars
27:09aux États-Unis.
27:10Et vous avez
27:11une forme de fuite
27:12des capitaux indirects.
27:13Et aujourd'hui,
27:14la réglementation européenne
27:15ne permet pas
27:16de contrer cet effet-là
27:17parce que
27:18c'est extrêmement contraignant,
27:20c'est extrêmement difficile
27:21d'émettre
27:23des stable coins
27:24de manière conséquente.
27:26Et vous avez aujourd'hui,
27:27si on prend l'EURC
27:29qui est le stable coin
27:30de Circle,
27:31le plus grand émetteur,
27:32enfin,
27:32un des grands émetteurs
27:33américains,
27:34c'est à peu près
27:35200 millions
27:35d'équivalents euros
27:37qui sont disponibles
27:38et qui sont en circulation
27:39sur les stable coins.
27:40Si je prends
27:41le seul Tether
27:42qui est l'USDT,
27:44donc le stable coin dollar
27:47de cet émetteur,
27:48c'est 155 milliards
27:49de dollars en équivalent.
27:51Donc,
27:51on est vraiment
27:52sur un facteur
27:53de 1 à 100
27:53entre les deux.
27:55Et donc,
27:55ça posera à terme
27:56un problème de souveraineté
27:57parce que toutes les transactions
27:59se feront par l'intermédiaire
28:00du dollar,
28:01même si c'est du dollar
28:02émis sur la blockchain.
28:04Merci beaucoup,
28:05Laurent Vion,
28:05pour vos éclairages
28:06sur ce sujet.
28:07Important,
28:08on l'a compris.
28:08Merci à tous
28:09de nous avoir suivis.
28:10C'était Smartech,
28:11votre émission
28:11sur l'innovation
28:13et cette société numérique
28:14qui ne cesse de bouger.
28:16On se retrouve très vite
28:16sur la chaîne
28:17Bismarck for Shell.
28:18Vous pouvez aussi
28:18nous suivre en podcast.
28:19Excellente journée.
28:27Sous-titrage Société Radio-Canada
28:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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