- 07/07/2025
Lundi 7 juillet 2025, retrouvez Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac), Florent Martini (Directeur de gestion, Trecento AM), Véronique Riches-Flores (Présidente, RF Research) et Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:29Au sommaire de cette édition ce soir, des marchés qui flottent un peu en attendant l'heure de vérité sur les tarifs dits réciproques
00:37avec les prises de parole de Scott Besson ces dernières heures qui indiquent, qui confirment l'envoi à venir de lettres fixant des tarifs réciproques de manière unilatérale.
00:48C'est comme ça qu'il faut le comprendre par l'administration américaine.
00:51Néanmoins, une phase de négociation supplémentaire pourrait être accordée pour les pays qui montreraient leur bonne volonté.
01:02Et ces nouveaux tarifs devraient s'appliquer à partir du 1er août.
01:06C'est ce qui est communiqué par l'administration Trump et le président Trump depuis quelques jours maintenant.
01:12L'heure de vérité donc des tarifs et des marchés qui restent, j'allais dire, somme toute prudents, même si la tonalité du jour reste positive,
01:21avec une petite avance aujourd'hui sur la séance du jour pour les indices européens.
01:26Le DAX par exemple prend quasiment 1% en cette fin de séance.
01:30Parmi l'actualité du moment, en attendant la vague de résultats d'entreprise qui commencera à partir du 15 juillet,
01:37du côté des entreprises, c'est Capgemini qui fait l'actualité aujourd'hui au sein du marché français
01:41avec une acquisition d'un peu plus de 3 milliards de dollars aux Etats-Unis, avec un dollar un peu moins cher aujourd'hui.
01:48C'est intéressant pour des entreprises françaises, européennes, de regarder leurs comparables américains.
01:533,3 milliards de dollars pour acquérir WNS qui est un spécialiste dans le domaine de l'intelligence artificielle
02:01et notamment des agents IA et qui doit permettre à Capgemini d'acquérir une taille critique dans ce domaine-là.
02:08L'acquisition est accueillie assez froidement, il faut le dire, par les investisseurs avec un titre Capgemini
02:12qui recule de 5% aujourd'hui, lanterne rouge du CAC 40.
02:16Pauline Grattel vous apportera tous les détails de cette séance dans un instant.
02:19Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, notre quart d'heure américain, comme chaque lundi.
02:25Mais qu'allait-il faire dans cette galère ?
02:26Nous parlerons d'Elon Musk qui a donc lancé ce week-end son parti, le parti de l'Amérique
02:32afin de briser le système bipartisan américain.
02:37Quelles sont les chances d'Elon Musk de réussir avec ce nouveau pari ?
02:40Pierre-Yves Dugas nous apportera sa réponse dans le dernier quart d'heure en fin d'émission de Smart Bourse.
02:49Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
03:01Bonsoir Pauline.
03:02Les nouveaux tarifs douaniers américains entreront donc en vigueur a priori le 1er août.
03:08En attendant, les indices temporisent en ce début de semaine.
03:11Oui, en Europe les indices évoluent aujourd'hui sans tendance marquée, globalement en légère hausse.
03:15En France, le CAC 40 est dans le vert et tourne autour de 7700 points.
03:19Aujourd'hui, tiré par Société Générale qui est porté par les commentaires favorables d'analystes, le titre gagne jusqu'à 5%.
03:26Aux Etats-Unis, les indices ouvrent en repli après trois jours de pause et alors que les courriers avec les nouveaux tarifs pour les pays concernés sont prêts à partir.
03:34Le flou domine donc avant l'heure de vérité sur les tarifs.
03:37Scott Bessent, le secrétaire du Trésor, évoque même des délais supplémentaires pour les pays qui se montreraient conciliants.
03:44Quels sont les équilibres qu'on observe dans ce contexte sur les marchés obligataires ?
03:48Le rendement américain à 10 ans se tend un petit peu aujourd'hui, entre 4,35 et 4,40%.
03:53En Europe, le rendement allemand de même échéance s'est établi autour de 2,60%.
03:57Sur le marché des changes, le dollar se stabilise et l'euro dollar se traite autour de 1,1740 aujourd'hui.
04:03Et puis un mouvement de yo-yo sur les cours du pétrole.
04:05Aujourd'hui, des cours qui ont baissé après les annonces de l'OPEP+, avant de repartir à la hausse.
04:11Les pays de l'OPEP+, se sont réunis pour la première fois depuis que les prix du pétrole ont bondi puis reculé dans le cadre du conflit entre l'Iran et Israël.
04:19Il a été décidé que l'OPEP+, augmente à nouveau sa production de 548 000 barils par jour au mois d'août.
04:25Ce qui représente un bond par rapport aux augmentations d'avril, mai, juin et juillet.
04:30Le prix du baril résiste et le Brent s'échange autour de 68 dollars.
04:33L'agenda macro de la semaine sera relativement léger.
04:36Néanmoins, les investisseurs ont pris connaissance aujourd'hui des ventes au détail pour la zone euro.
04:41Oui, pour le mois de mai et sur un mois, les ventes au détail de la zone euro se replient de 0,7%.
04:46Toujours en zone euro, on a pris connaissance de l'indice 100x du moral des investisseurs qui ressort à 4,5% en juillet, nettement supérieur aux attentes et au mois précédent.
04:55Le moral des investisseurs est au plus haut depuis 3 ans.
04:57Et puis en Allemagne, un bon chiffre de production industrielle pour le mois de mai.
05:02Oui, hausse surprise de la production industrielle allemande pour le mois de mai qui ressort nettement supérieure aux attentes en hausse de 1,2% alors que les analystes anticipaient un repli de 0,6% et après moins 1,6% en avril.
05:15Et puis c'est un lundi fusion acquisition et le titre Capgemini cède plus de 5% après l'annonce de croissance externe du groupe.
05:22Oui, le titre est « Lanterne rouge du CAC 40 aujourd'hui après la signature d'un accord définitif sur l'acquisition de WNS, le spécialiste de la transformation numérique des activités et des services pour 3,3 milliards de dollars avant la prise en compte de la dette financière nette de l'entreprise. »
05:38Et puis nous y reviendrons dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, le quart d'heure américain avec Pierre-Yves Dugas, mais entre Elon Musk et Donald Trump, non seulement c'est vraiment fini, mais c'est peut-être le choc des titans qui se prépare.
05:47Oui, Elon Musk avait pourtant été le principal donateur de la campagne de Donald Trump l'an dernier, mais ça c'est de l'histoire ancienne.
05:54Elon Musk a annoncé ce week-end la création de son propre parti politique, le parti de l'Amérique.
05:59Scott Bessent a réagi en affirmant qu'Elon Musk devait se consacrer à ses entreprises plutôt que de faire de la politique et Donald Trump a qualifié la création du parti de ridicule.
06:09Tesla plonge de plus de 7% à l'ouverture de Wall Street.
06:11Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour avec Pauline Grattel dans Smart Bourse sur Bsmart4Change.
06:20Chaque soir, trois invités avec nous pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:36Véronique Richflores qui arrive à l'instant, présidente de RF Research, économiste, membre fondatrice également de Calais 360.
06:42Bonsoir Véronique.
06:43Merci pour votre présence ce soir.
06:46Kevin Toza est avec nous, membre du comité d'investissement de Carmignac.
06:48Bonsoir Kevin.
06:49Bonsoir Grégoire.
06:50Et Florent Martini, le directeur de la gestion de Trecento Asset Management.
06:54Bonsoir Florent.
06:55Bonsoir.
06:55Bon, commençons avec ce nouvel épisode des tarifs qui est encore devant nous.
06:59À venir, je le disais, les marchés flottent un peu en attendant ce nouveau moment de vérité après Libération Day.
07:06On comprend quand même Kevin que ces nouveaux tarifs n'entreront pas en vigueur avant le 1er août, ce qui laisse un peu de temps encore pour les entreprises, les agents économiques, pour leur permettre de continuer de s'adapter à cette nouvelle donne tarifaire.
07:23C'est ce qu'il faut comprendre.
07:24C'est ce qu'on comprend en tout cas, c'est ce que semblent comprendre les marchés aujourd'hui également.
07:29Alors sans doute pas ce fameux taco, en tout cas énième revirement de l'administration américaine.
07:34Mais clairement, de demander à autant d'agents économiques de négocier en autant de mois, on va dire autant de semaines, alors qu'à d'habitude, il faut autant de mois pour arriver à des négociations tarifaires importantes.
07:45Voilà, c'est l'administration américaine qui se donne un peu plus de temps.
07:48Ce qui devrait en ressortir, c'est vraisemblablement certains qui sont plutôt, on va dire, comme des amis.
07:54On va penser à le Vietnam.
07:56Qui sont des amis alors ?
07:57Le Vietnam est un ami.
07:58D'accord.
07:59Visiblement.
07:59Le Japon est moins un ami.
08:00Le Japon plutôt de l'autre côté de la barrière, et puis l'Europe entre les deux, la Suisse aussi.
08:05Alors, peut-être un signe ou pas, j'en sais rien, mais ça a été remis au 1er août, ces jours nationales Helvet, si j'ai le plus.
08:13Et on a eu là aussi des échos plutôt favorables des négociations relatives aux tarifs douaniers sur les entreprises du secteur pharmaceutique en Suisse.
08:23Donc voilà, où sera la vérité entre les 10% moyens ou les 32% agités le début dernier ?
08:31Sans doute au milieu, mais c'est le scénario du moins pire, comme on dit de l'autre côté des Alpes.
08:36Le cas du Vietnam est évidemment très intéressant, puisqu'on a ce système de tarifs à deux étages.
08:4120%, si je ne dis pas de bêtises, pour les produits fabriqués au Vietnam qui seraient importés par les Etats-Unis.
08:48Et c'est 40% pour des pays en transit.
08:51On sait évidemment que la Chine a trusté un bon nombre de pays autour d'elle pour être à leur tour des zones d'assemblage, en tout cas du Made in China.
09:01Enfin, ça veut dire quand même que la guerre commerciale, entre guillemets, se diffuse, que ce n'est pas juste un péage à l'entrée du marché américain à quoi il faut se préparer.
09:12Oui, sans doute, mais on va dire les tarifs douaniers, ils se mettent aussi en face d'un long week-end aux Etats-Unis qui aura vu une nouvelle loi de finances passer.
09:23C'est peut-être aussi un outil pour venir lever des recettes pour l'Etat américain.
09:29Ça fonctionne ?
09:29Là aussi, si on regarde les chiffres, ça a plutôt l'air de fonctionner.
09:32Si je me place en janvier dernier, il y avait 9 milliards de recettes pour l'Etat fédéral américain venant des tarifs douaniers.
09:39Aujourd'hui, on est quasiment à trois fois ça sur le mois de juin.
09:42Sur l'année, on peut quoi estimer ? J'ai vu 250 milliards sur l'année, c'est l'estimation qu'on peut avoir.
09:46C'est l'estimation actuelle avec toutes les conditions.
09:48L'ensemble des règles tarifaires n'ont pas encore été dévoilées.
09:52Oui, bien sûr. On en saura plus encore une fois dans les prochaines heures.
09:55Sur cette nouvelle lame tarifaire qui arrive, Véronique, quels sont les impacts qu'on peut attendre ?
10:02Et encore une fois, on n'a pas encore vu tellement d'impact de la première vague de tarifs.
10:08En tout cas, dans l'inflation, on n'a pas l'impression qu'il ne soit passé grand-chose.
10:12Est-ce que cet effet un peu d'inertie peut encore se prolonger dans le temps, notamment pour l'économie américaine ?
10:19Alors, premier impact, les économistes sont épuisés.
10:24On a gâché tous les week-ends parce qu'entre le vendredi soir et le dimanche, ça se passait toujours.
10:30Voilà, là, on nous promet un mois de juillet encore.
10:32Je ne sais pas si ils ont trop fait durant le temps.
10:34Attention à ne pas trop énerver les économistes parce que ça peut se retourner contre nous.
10:37Là, ça va être encore, voilà, on navigue tous, on est tributaires de ce qui est des annonces
10:42et parfois des surprises ou des retournements de situation.
10:47Ce qu'on peut dire, on a l'impression qu'il y a un peu de sagesse quand même dans les tuyaux, un peu plus de sagesse.
10:55Finalement, l'histoire du Vietnam est très intéressante parce qu'elle montre bien, effectivement,
10:59les Américains ne sont pas dupes et finalement, si effectivement, ils veulent se protéger de trop d'entrées de produits chinois,
11:06il faut également taxer un peu plus ceux qui transitent par le Vietnam.
11:11Alors, quand on pense aux 40, je crois que c'est 40% inclinés pour les produits d'entreprises étrangères
11:17qui transiteraient par le Vietnam, ça commence à faire beaucoup, bien évidemment.
11:21Sans compter qu'il y a quand même un petit peu de frais de transport, bon, forcément.
11:26Donc là, on est sur des taux de fiscalité, enfin de droits de douane qui commencent à quand même poser question.
11:33Néanmoins, je reviens sur le thème de la sagesse et peut-être un peu, disons, de la raison qui semble in fine quand même s'imposer
11:42et on a l'impression effectivement qu'on est entre 10 et 20%, ça semble se diriger sur quelque chose comme ça.
11:50Le péage moyen à l'entrée du territoire américain.
11:53Alors, c'est naturellement pas rien, c'est en rupture totale avec le passé, c'est des taux qu'on n'a pas vus depuis très longtemps.
12:00On était à 2,5 le 19 janvier dernier.
12:03Exactement. Et il n'en reste pas moins qu'à brève échéance.
12:07Je pense que le choc, il est plutôt sur le long terme, des effets de cette diffusion du protectionnisme.
12:13On voit bien, bon, tu me frappes, je vais te frapper, j'ai peut-être pas les moyens tout de suite,
12:17mais je vais revenir à la charge d'une manière ou d'une autre.
12:19Donc tout ça, finalement, est en train de s'infiltrer doucement dans les relations internationales.
12:24et pour autant, à brève échéance, on se dit, bon, 10%, voire 15% de hausse des prix, des tarifs,
12:34les entreprises savent gérer.
12:36Et donc, je pense que c'est l'une des difficultés, c'est que c'est certainement pas rien.
12:41Et c'est une révolution, quelque part, par rapport au monde qu'on a connu ces dernières décennies.
12:46Et en même temps, à brève échéance, je pense que c'est digérable.
12:50Voilà. Et que les variations...
12:53Alors, elles ne sont pas allées dans le bon sens, en tout cas,
12:57celui qui aurait permis d'adoucir l'entrée sur le marché américain.
13:01Exactement. Donc tout ceci, on parle bien notamment sur l'Europe,
13:04c'est loin d'être neutre probablement.
13:0710% d'appréciation de l'euro, plus des tarifs qui tomberaient à 15, allez, 10 ou 15%.
13:11On est peut-être proche de 20 pour l'Europe.
13:14Proche de 20 peut-être.
13:15Donc, en tout cas, sur les secteurs sensibles.
13:17Et donc, forcément, ça...
13:20Il y a une forme de double peine.
13:21Oui, un petit peu, oui.
13:22Oui, oui. L'idée d'un poison lent, c'est comme ça que les marchés,
13:25notamment les marchés d'action, regardent ces tarifs, Florent ?
13:29Pour un moment...
13:30Mais poison lent, ça veut dire pas un choc, justement, pas une rupture.
13:33Oui, justement, c'est que c'est bien digéré.
13:34C'est déjà bon dans le sens de l'éronique.
13:36D'ailleurs, les stock pickers sont fatigués aussi.
13:37D'accord, c'est le bureau des plaintes.
13:40Tout le monde est fatigué.
13:42Très bien.
13:43Non, non, en fait, ça a permis au marché de retrouver ses plus hauts, puisque le marché
13:47peut se reconcentrer sur des choses un peu plus palpables, qui sont moins lentes à se diffuser.
13:52Le marché a retrouvé ses plus hauts aux États-Unis, en tout cas, notamment grâce à la baisse du dollar.
14:01Il s'est reconcentré sur des dynamiques propres de certains secteurs.
14:05Vous avez la finance aux États-Unis, qui a très bien marché, la défense toujours.
14:08Et puis, surtout, la tech, qui, à mon avis, est dans un cycle de super profit qui va continuer,
14:14puisque l'IA a trouvé deux nouveaux relais de croissance qui sont énormes.
14:18Le premier, c'est ce cycle d'inférence, donc le moment où les modèles tournent en temps réel.
14:24On était sur le signe de l'entraînement, on est passé sur l'inférence.
14:27Et ça demande encore plus d'investissement et de puissance de calcul.
14:31Et puis, c'est lié.
14:33Maintenant, c'est les agents d'IA qui sont en train d'exploser.
14:35Vous avez vu l'acquisition de Capgemini aujourd'hui.
14:38Et on est dans un contexte où, finalement, les indices, on sait que ce n'est pas un reflet parfait de l'économisme.
14:44La tech, c'est toujours 30% du marché américain.
14:49L'IA a des impacts directs sur d'autres secteurs, l'énergie, les utilities, les médias, l'industrie.
14:57Et puis, ça aussi, c'est quelque chose de lent qui va se diffuser.
15:01Mais les gains de productivité vont être absolument massifs et ça va se diffuser à tous les secteurs.
15:06Et donc, c'est un thème qui est loin d'être épuisé.
15:08Et on s'est questionné quand, effectivement, le marché a été ébranlé début avril avec le choc du jour de la libération.
15:16Une Nvidia a pu perdre peut-être jusqu'à 30-40%, j'en sais rien, avant de recouper toutes ces pertes en quelques semaines à peine
15:23pour quasiment frôler les 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
15:26C'est un thème qui était deep-sic, après la volatilité de la libération a accentué les pertes.
15:31Donc là aussi, il y a une forme de digestion de ce choc.
15:34Oui, et puis deep-sic, les avancées étaient beaucoup sur cette fameuse étape d'entraînement.
15:39Alors, on est passé vraiment sur cette étape d'inférence.
15:41Et là, la puissance de calcul est vraiment majeure aujourd'hui.
15:46Reste un avantage.
15:47Et puis, vous savez, toutes les révolutions technologiques ont leur lot de doutes et de volatilité.
15:54Et je me suis amusé, en fait, à regarder des notes d'analyste sur la révolution du cloud.
15:59En fait, c'était les mêmes problèmes qui étaient évoqués.
16:01C'était CapEx trop élevé, ça va rogner sur les marges, ça va cannibaliser les autres divisions des géants de la tech.
16:11Et en fait, aujourd'hui, c'est des business qui font des multimilliards de bénéfices, qui sont archi rentables, qui sont hyper récurrents.
16:18Donc voilà, je pense qu'on est dans un cycle normal d'une révolution qui est extraordinaire, mais avec son lot de volatilité qui est à peu près normal.
16:28Mais oui, c'est un thème qui est loin d'être épousé.
16:30La valo, par exemple, qui est un grand sujet aux États-Unis.
16:34Moi, je ne suis pas très inquiet parce que même en dehors de ces grandes techs, je pense qu'il va y avoir des gains de productivité massifs.
16:42Donc je pense que le E de la composante PE, elle est encore un peu sous-estimée.
16:48Et si vous prenez même les géants de la tech, Nvidia, moi, je vois beaucoup le PEG.
16:52Le PE retourne à la croissance, il est à 1.
16:54Donc ce n'est pas cher.
16:55On ne peut pas dire que c'est cher.
16:57Oui, parlons de la tech.
16:59Le retour de la tech, là, au cours des dernières semaines, du mois de juin, a été spectaculaire.
17:05Ça ramène le leadership des actions américaines par rapport au reste du monde,
17:09qui avait été un peu effrité, il faut le dire, quand même au début de l'année 2025, Kevin.
17:15Est-ce que ça rend à nouveau un peu inconfortable ?
17:18Est-ce que ça reconcentre la performance dans le marché américain,
17:23alors que tout le monde semble être plutôt d'accord avec l'idée que c'est bien de se diversifier,
17:28d'avoir peut-être un peu moins de dollars ?
17:29Tout le monde a été jusque-là en termes de détention d'actifs américains en tout genre.
17:34Sur ce qui a porté les marchés, alors il y a le secteur technologique, mais pas que.
17:38Quand même, on a un environnement de croissance économique qui est plutôt favorable.
17:42Si on regarde les indicateurs coïncidents de la croissance économique,
17:45on va être à 2,8% sur ce deuxième trimestre.
17:49C'est quand même au-dessus du potentiel, c'est toujours appréciable.
17:51Toujours, toujours.
17:52On a une dynamique d'inflation qui était finalement plutôt bonne aussi.
17:56Donc, d'un marché qui espérait nourrisser l'espoir de voir quelques baisses de taux outre-Atlantique cette année.
18:02Puis, on avait un environnement de liquidité qui est important,
18:05parce que tant que la fameuse loi américaine n'était pas votée,
18:08eh bien, on va dire, l'État fédéral américain pouvait utiliser son compte de dépôt à la Fed.
18:14Et il l'a fait.
18:15Et donc, il y a davantage de liquidité dans le marché, plus une reprise du crédit, ça plus génère.
18:19Là, il va falloir reconstituer.
18:20Donc, ça, c'était derrière.
18:23C'est ce qui nous amène là.
18:26Sur la cherté des marchés du secteur technologique, je tends à partager la vie.
18:30C'est-à-dire que si on regarde les sept magnifiques, par exemple,
18:35elles ont une croissance des bénéfices par action, l'ordre de 500% sur les cinq dernières années,
18:41pour un multiple de valorisation qui est à 30 fois.
18:43Si je regarde, par exemple, par contre, les 493 contre-valeurs,
18:47elles, elles ont une croissance des bénéfices par action sur les cinq dernières années,
18:50qui est inférieure à 100%, même en deçà des actions européennes, dans leur ensemble.
18:55Et pour autant, elles traitent sur un multiple de valorisation qui est 25 à 30% plus élevé que ceux de l'Europe.
19:00Donc, voilà, c'est peut-être là que le bas blesse.
19:05Donc, quand on construit un portefeuille, nous, on aime bien avoir des actions technologiques américaines.
19:10Parce que, là aussi, je crois que, on va dire, la demande en solution d'intelligence artificielle,
19:17bien, outrepasse l'offre actuellement.
19:20Donc, avoir les fabricants de pelles et de pioches pour permettre cette puissance de calcul,
19:24c'est tout à fait important dans un portefeuille.
19:26Et puis, de l'autre côté de ça, plutôt, on va dire, le reste du monde,
19:29que ce soit des actifs européens ou émergents.
19:31Pour vous, ce qui est survalorisé dans le marché américain, c'est plutôt les 493 plutôt que les 7.
19:35C'est plutôt le point de vue que j'aurais tendance à développer.
19:40Donc, voilà, ça, c'est sur comment est-ce qu'on construit un portefeuille.
19:43Après, sur les actions américaines, sur la séquence à venir,
19:48cette belle loi américaine qui vient d'être votée,
19:52elle va avoir un impact surtout sur les effets d'impôt.
19:55Les remboursements d'impôt aux États-Unis se font plutôt au printemps.
19:57Donc, on ne va pas les voir tout de suite, on va les voir plutôt plus tard.
20:03On a, voilà, des chiffres de l'emploi qui montrent que l'emploi est peut-être un petit peu moins dynamique,
20:10mais ils ne sont pas montrés de signe de trop de ralentissement pour autant.
20:13Donc, fameuse baisse de taux, est-ce qu'on va en avoir autant que ce qui en était anticipé par le marché,
20:17ou ce qui était anticipé par le marché ?
20:19Sans doute pas.
20:20Et je mets de côté l'impact potentiellement sur l'inflation de la hausse des tarifs douaniers,
20:26qui peuvent être, on va dire, passés relativement vite,
20:28et notamment par des grands distributeurs américains qui fonctionnent en flux tendu.
20:33Et ensuite, le volet liquidité, là, il va falloir reconstituer ce fameux compte de dépôt.
20:43Ça veut sans doute dire, voilà, qu'on aura...
20:45Beaucoup émettre.
20:45Enfin, il va falloir émettre beaucoup.
20:47On aura peut-être aussi, aujourd'hui, on avait quand même des banques américaines
20:51qui avaient une offre de crédit qui était assez élevée, assez peu de demandes, globalement.
20:56Bon, voilà, avec la perspective pour les entreprises de pouvoir amortir leurs dépenses d'investissement d'un seul coup,
21:02peut-être que ça va reporter, on va dire, de la demande sur des prêts à long terme,
21:06et donc un petit peu moins, par exemple, sur les marchés du repo,
21:09et donc peut-être un petit peu moins de liquidités pour certaines banques.
21:11Ça peut désaligner un petit peu les planètes pour la dynamique de ces marchés, des actifs risqués derrière tout ça.
21:19On reparle de Goldilocks quand même, Véronique.
21:21Non, mais enfin, ce qui a ramené les marchés, le dollar faible,
21:25alors à un moment, c'était quand même très risk-off, autour de Liberation Dead,
21:28tous les actifs américains baissaient, et la baisse du dollar n'était pas vue comme un signe très positif.
21:33Là, on peut trouver effectivement du soutien à travers la baisse du dollar pour des entreprises américaines,
21:41et puis, sur le plan de la macro, on est toujours dans cette idée,
21:45on peut en débattre indéfiniment, mais ni trop chaud, ni trop froid.
21:49C'est-à-dire qu'il y a toujours aussi la perspective à un moment que la réserve fédérale américaine sera là,
21:54est-ce qu'elle sera là beaucoup, un peu moins que prévu,
21:56mais il y a quand même toujours la perspective que les prochains mouvements seront des mouvements de baisse de taux.
22:01Oui, et d'ailleurs, la Fed n'a pas pu démentir, c'était très intéressant, leur dernière FOMC,
22:09parce que finalement, on voyait bien que sur les perspectives de cette année,
22:13ils n'avaient pas de marge de manœuvre, avec une croissance,
22:16enfin, quand même, un certain nombre d'indicateurs qui ne sont pas très bien orientés.
22:21Mais l'inflation qui a décéléré, continue de décélérer,
22:25et qui se stabilise sur de très faibles niveaux,
22:27finalement, il n'y a pas de raison de maintenir des taux réels là où ils sont.
22:32Donc normalement, effectivement, et c'est ce qu'elle nous a dit,
22:35les DOT se prévoient 50 BP cette année.
22:38Et en revanche, ce qui est intéressant, c'est que l'année prochaine, ils ont retiré,
22:42il n'y a plus qu'un quart de point.
22:43Et c'est ça le message, ça montre bien leur doute à l'égard de la gestion de la politique
22:49et de la réforme budgétaire et fiscale, surtout,
22:54et le fait de surtout pas vouloir laisser penser aux marchés
22:58qui vont ouvrir un cycle durable de baisse des taux.
23:01Et je pense qu'aujourd'hui, effectivement, rien ne justifie ce type de prévision.
23:05Mais les marchés ont déjà intégré,
23:08il n'y a quand même pas énormément de baisse des taux anticipée.
23:12Et je pense que là, pour le coup, Jérôme Powell a réussi sa communication.
23:16Après, en 2026, on verra ce qui se passe.
23:18Parce que, bon, je ne sais pas, à vrai dire.
23:21Mais d'ici là, il tient la chausse.
23:23Donc, il y aura, en fait, on est quasiment contraint
23:27d'anticiper une baisse des taux avant, enfin deux d'ailleurs.
23:32Avant le départ de Jérôme Powell.
23:32Parce qu'une, ça n'a pas de sens, donc deux.
23:34Et puis, il nous le dit, donc allez hop.
23:38Et ça veut probablement dire également
23:41que du côté de la BCE, il y aura encore un quart de point.
23:47Et ça, c'est quand même plutôt bon.
23:49Ce serait un risque pour l'euro si la BCE ne suivait pas la Fed
23:52dans les prochains mouvements de la Banque Centrale Amérique.
23:57On a envie de dire a priori, oui.
23:58Et c'est pour ça qu'on a inscrit de cette baisse.
24:00Mais avec tous les doutes qu'on peut avoir aujourd'hui sur le dollar.
24:05Est-ce que véritablement le dollar est promis à l'effondrement
24:09que tout le monde attend ?
24:11Et puis bon, on l'a déjà parcouru quand même un beau chemin.
24:14Est-ce qu'on va casser les résistances actuelles
24:17pour les voir vraiment plus bas
24:19et éventuellement payer les conséquences sur la partie longue des taux ?
24:23C'est l'histoire.
24:25Je ne suis pas sûre.
24:27Quand on voit la réception des marchés à la réforme fiscale,
24:32il n'y a plus que le dollar qui n'a pas réagi.
24:34Ce serait extrêmement surprenant que le dollar à lui seul continue à descendre des escaliers
24:42alors que tout est en train de nous dire le marché.
24:44Les investisseurs sont en train de reprendre confiance dans l'Amérique.
24:48Et finalement, Donald Trump, quoi qu'il en soit, a marqué des points incontestablement.
24:54Ça a commencé avec l'Iran.
24:58Et depuis, il a accumulé finalement.
25:02On a l'impression que ça a été calibré pour le 4 juillet.
25:04Paf, paf, paf, les dix jours qui ont précédé le 4 juillet.
25:07C'était, bon, à part les inondations de Texas.
25:10Mais il y a quand même quelque chose.
25:11Donc, finalement, ce risque de dollar est peut-être en train de s'amoindrir.
25:19En tout cas, il n'est pas improbable qu'il y ait une stabilisation,
25:22voire un léger rebond du dollar,
25:24avant qu'on attaque des choses plus sérieuses plus tard.
25:27On verra bien.
25:28Et de ce point de vue-là,
25:29le processus de nomination du successeur de Jérôme Poel,
25:33c'est un point d'attention clé encore pour ceux qui regardent le dollar ?
25:37Absolument.
25:38Mais on a peut-être une petite parenthèse, là.
25:40d'optimisme, de la raison, de l'espoir né de cette réforme fiscale.
25:51On le disait, sur l'investissement, sur la fiscalité en général.
25:55Parce que finalement, c'est assez...
25:57Bon, tous les Américains vont profiter d'un crédit d'impôt,
26:00aussi minime que soit-il,
26:01et quitte à payer deux fois plus derrière avec la baisse des dépenses sociales.
26:08Mais c'est vrai que dans un premier temps,
26:10qu'ils ont...
26:11Et puis, il a aussi des droits de douane.
26:12Enfin, je veux dire, ce qu'on va financer en baisse d'impôts,
26:15on va le financer grâce aux recettes douanières.
26:16Enfin, ça va être aussi...
26:17Oui. Enfin, bon, on est un peu loin du compte, là.
26:20On parlait de 250 milliards.
26:21Donc, c'est 20 fois 10, quoi.
26:25Donc, grossoir, il y a un peu plus, c'est-à-dire.
26:27Mais non, on est très loin du compte en termes...
26:28C'est 250 milliards sur un an.
26:30Sur un an, mais il est initialement établé sur 900 milliards.
26:33Oui, oui.
26:34Là, on est très loin du compte.
26:36Et ce qu'on voit assurément...
26:38Moi, j'ai un vrai problème sur la productivité.
26:40Parce que la productivité, elle est incontestable dans les nouvelles technologies.
26:44Mais elle n'est que là.
26:45Et la grosse amélioration de la productivité,
26:50de l'ensemble de l'économie depuis 2022,
26:53c'est les services.
26:56Bon, c'est assez rare.
26:58Et on voit bien que là, le Covid a peut-être un peu biaisé les choses.
27:02Et là, moi, je serais très méfiante.
27:04Bien sûr, ça sort de ce que vous disiez tout à l'heure sur la technologie.
27:07Mais sur la capacité de l'économie américaine
27:10à retrouver une productivité.
27:11Et à l'ensemble des secteurs et de l'économie
27:13à gagner cette nouvelle productivité.
27:18Sur l'échange, alors la faiblesse du dollar,
27:20qu'est-ce que vous en dites, Florent ?
27:21Et puis, dans quelle mesure ça va perturber aussi, peut-être,
27:25à un moment, l'activité des entreprises ?
27:27Est-ce que là, l'euro, c'était le questionnement
27:29que les banquiers centraux européens, en l'occurrence,
27:31avaient à Sintra la semaine dernière.
27:33Un vin, c'est gérable.
27:35Au-delà de un vin, ça peut créer des troubles.
27:39De quoi parle-t-on ?
27:39Est-ce que ça peut se retrouver dans les résultats d'entreprise,
27:42à un moment ?
27:42Oui, vous savez, depuis à peu près 2-3 semaines,
27:46soit les entreprises pré-publient,
27:49annoncent des choses là-dessus,
27:50soit les brokers s'en chargent et font des révisions à la baisse.
27:54Et c'est quoi le message, alors ?
27:55C'est des révisions à la baisse
27:57qui sont quand même très bien anticipées par les marchés.
28:00C'est assez simple à anticiper.
28:04Maintenant, le marché, sur les publications en particulier,
28:08il va plutôt se concentrer sur l'activité.
28:09Il est probable qu'on ait des bonnes publications au T2
28:14parce que soit les entreprises,
28:15elles ont déjà passé des hausses des prix,
28:17soit elles ont fait du pull forward et de la constitution stock
28:21sans avoir encore vraiment l'effet des tarifs.
28:24Donc probablement qu'on aura des publications qui sont correctes.
28:28Maintenant, ce qui va être très important,
28:30c'est le message sur le S2.
28:32Et comme au T1, on aura assez peu de guidance, alors ?
28:35Pour l'instant, j'ai très peu de points de données.
28:38J'en ai deux à vous donner.
28:40Le premier, c'est FedEx,
28:41qui est quand même un baromètre important de l'économie mondiale,
28:44qui, pour la première fois en 13 ans,
28:46n'a pas donné de guidance.
28:48Hors Covid.
28:49Donc, même s'ils sont très impactés par,
28:52vous savez, l'arrêt de l'exception des minimis.
28:56C'est quand même intéressant de soulever ça.
28:58Mais quand même signe des temps.
28:59Voilà.
29:00Et puis, la semaine dernière,
29:01bon, ça, c'est un peu moins connu.
29:02C'est une entreprise japonaise.
29:03Ça s'appelle Yasukawa.
29:05Nous, on la suit parce que c'est dans notre univers de robotique.
29:08Oui, bien sûr.
29:09Et eux, en fait,
29:11ils ont fait une très, très bonne publication sur le T2.
29:14Mais dans le discours, ils ont dit,
29:16vous n'emballez pas, c'est one shot, c'est terminé après.
29:18Bon, le titre, il a perdu moins dix ans.
29:20D'accord.
29:20Voilà.
29:21Donc, l'enjeu, il est vraiment sur le discours, sur les publications.
29:24Je pense que le change, c'est quelque chose qui est très anticipé par les marchés.
29:27Après, au niveau global, euro-dollar,
29:31je pense qu'on raisonne toujours en relatif sur l'échange.
29:35Et c'est vrai qu'en Europe,
29:36je serais curieux de connaître l'avis de Véronique et de Kevin,
29:39mais j'ai l'impression qu'il y a un peu un risque d'undershoot sur l'inflation en Europe.
29:45Les prix de l'énergie ont énormément baissé.
29:47Le baril de Brent en euros, il s'est effondré.
29:51La Chine s'est engouffrée dans ce moment pour continuer d'exporter de la déflation.
29:55L'euro-fort aussi, ça provoque un peu de déflation.
29:59Et puis, l'économie européenne, bon, même si on a eu une vague d'espoir.
30:04Il y a des promesses, mais il n'y a pas encore...
30:05Voilà, ça ne se matérialise pas encore.
30:06Les commandes d'industrie allemandes de la semaine dernière,
30:08elles n'étaient vraiment pas terribles.
30:10Donc voilà, sur ce différentiel de taux et de politique monétaire,
30:15moi, je pense que les gens sont déjà très, très couverts.
30:19On est arrivé sur des niveaux très importants, techniques très, très importants.
30:24Donc, en faire des mouvements de 10% sur l'échange, il faudrait quelque chose de nouveau ?
30:28Il faut une pause.
30:28Je pense qu'une pause s'impose.
30:30Bon, est-ce qu'on continue de se couvrir contre le risque de baisse du dollar ?
30:35Et est-ce que les grands acteurs mondiaux, parce qu'on l'a vu,
30:37alors c'est un coup les fonds de pension japonais, les assureurs taïwanais,
30:41qui, en panique, ont besoin de couvrir leur stock d'actifs en dollars,
30:46ce qu'on n'a jamais fait depuis des années, quoi.
30:49Je dirais deux choses.
30:51La première, c'est que ce qui a fait bouger l'euro-dollar sur la séquence des années 3, 4, voire 6 derniers mois,
30:59c'est plus un différentiel de croissance qu'un différentiel de taux d'intérêt.
31:02C'est-à-dire que, Véronique en parlait, le niveau de taux terminal,
31:06c'est ça qui compte sur les marchés des années 3,5,
31:08ce n'est pas le taux de politique monétaire spot.
31:10Instantané, peu, bien sûr, c'est la trajectoire.
31:12Les anticipations à 3 et 6 mois, et en fait, on a un taux terminal aux États-Unis à 3,25,
31:17ça, en zone euro à 1,75, ça, ça, globalement, ça n'a pas vraiment bougé.
31:23Ce qui compte, c'est bien cette dynamique de croissance.
31:26En Europe, on part, on va dire, le point de départ est important,
31:28c'est de la stagnation économique, et je suis gentil, je dis bien en Europe,
31:32et je ne prends pas que l'Allemagne en compte.
31:34Et ce qui se dessine sur 2026, 2027, en tout cas, trajectoire économique,
31:40c'est bien qu'on ait, on va dire, un plan de relance en Allemagne
31:42qui peut doubler le potentiel de croissance locale.
31:45Donc ça, on voit bien tous les faits d'entraînement que ça peut avoir.
31:48Aux États-Unis, je le disais, on s'attend plutôt à ce qu'on ait, on va dire,
31:51un peu de trou d'air, un ralentissement, on va dire, sur l'issue prochain mois.
31:56Donc ça, c'est un facteur.
31:57Le deuxième, c'est que tous les épargnants, qu'ils soient français,
32:02Taïwan, Hong Kong et autres, ils sont dans l'actif américain.
32:05Ils achètent beaucoup d'ETF.
32:07Je préfère qu'ils aillent investir dans des fonds de gestion active.
32:11Français, en action européenne et française, oui.
32:13Mais en tout cas, ils ont quand même un niveau d'exposition.
32:17Quand on investit, on achète un ETF d'action monde,
32:19on a 70% d'actions américaines.
32:21On n'est pas là pour faire un pari,
32:23mais je ne serais pas étonné que 70% d'actions américaines
32:26dans un ETF ou dans un indice d'action monde,
32:28ce soit le pic du cycle.
32:30Donc ça, ça veut aussi dire quelque chose.
32:32Il y a beaucoup de ces actifs qui ne sont pas couverts.
32:34C'est-à-dire qu'on parle de gros montants,
32:37on parle de 15 000 milliards d'actifs américains
32:41détenus par des investisseurs ou des entreprises
32:43asiatiques ou européennes.
32:46Cette dynamique-là de rapatriement ou de couverture,
32:50elle a encore, je pense, un peu de souffle.
32:53Et pour faire écho à ce qui était dit sur les actions européennes,
32:56il y a quand même des entreprises européennes
32:58qui savent bien gérer ça.
33:00C'est-à-dire qu'on a des entreprises dans le secteur industriel,
33:03on parle des télécommunications,
33:04des entreprises qui font des câbles, par exemple,
33:06un truc qui s'appelle Trismian, j'imagine que vous le suivez.
33:0830% de son activité et de ses ventes sont faites aux Etats-Unis.
33:1180% de ce qui est vendu aux Etats-Unis est fait aux Etats-Unis.
33:15Elles sont quand même moins exposées
33:17à ces problématiques tarifaires ou de change.
33:20Et je pense que là-dedans, on peut aussi mettre,
33:22peut-être pas l'automobile européenne dans son ensemble,
33:25mais certaines valeurs européennes.
33:27Le prix d'une Ferrari, je crois que Beneteau nous le disait
33:31il y a quelques mois,
33:33il va monter ses prix de 10%,
33:34soit lié aux tarifs douaniers
33:35ou à l'appréciation de l'euro.
33:40Ça pètera pour la demande finale.
33:42Le carré commun sera peut-être un problème.
33:45Mais ça veut dire que, oui,
33:47pause peut-être sur l'euro-dollar,
33:48on verra effectivement ce qui se passe
33:50dans les prochains jours, les prochaines semaines.
33:51Mais vous dites, le sens du voyage pour le dollar,
33:53il n'est pas fini.
33:54En tout cas, de notre point de vue, il n'est pas fini.
33:59On a un niveau tout indiqué.
34:00Merci, monsieur des Gwindows.
34:02Oui, c'est ce qu'on disait.
34:03Madame Lagarde, c'est un vin.
34:04Déjà, jusque-là, j'ai plutôt envie d'aller voir.
34:08Et puis, une fois qu'on est payé pour voir...
34:10Oui, c'est ça.
34:12Oui, ça, c'est toujours la manière de communiquer.
34:16Effectivement, ils nous donnent un objectif.
34:17Ils donnent un objectif au marché
34:19qui va s'empresser d'aller le tester.
34:21Ça devient un problème, l'euro pour l'Europe,
34:24pour l'économie européenne ?
34:26Ou est-ce que, derrière, c'est aussi l'anticipation
34:28de surprises économiques positives en Europe ?
34:31Peut-être, pour quelque temps, devant nous encore...
34:33On aimerait bien, on aimerait bien...
34:34L'Allemagne, vous avez lu, il n'y a pas très longtemps,
34:36sur l'Allemagne, Véronique.
34:37Ce qu'on a vu en début d'année, on savait bien
34:39qu'il y avait une effervescence sur l'euro
34:40qu'on pouvait expliquer par le retour
34:42de l'espoir économique dans la région.
34:45Et notamment en Allemagne, et ce qui est fait...
34:47Enfin, on pousse des murs.
34:48Les murs sont toujours très durs à déplacer,
34:51mais on les déplace quand même régulièrement en Europe.
34:54Et c'est l'espoir.
34:56Maintenant, effectivement, l'euro, en tant que tel,
34:59n'est pas un vrai sujet,
35:00sauf que, et c'est ce qui a été dit,
35:04sauf qu'on a les pressions déflationnistes chinoises,
35:07qu'effectivement, les prix de l'énergie ont beaucoup baissé,
35:11que la hausse des salaires ralentit,
35:13que la dynamique de l'emploi,
35:14elle commence à pédaler dans la semoule.
35:17Et c'est également...
35:19Il y a ce fait particulier,
35:22c'est-à-dire que les entreprises
35:23et les milieux financiers ou autres
35:25se réjouissent à peu près
35:27des plans de développement de la défense.
35:29Très bien, on va mettre de l'argent,
35:31on va réveiller l'industrie,
35:33on va exporter, etc.
35:35Je ne suis pas sûre que du côté des consommateurs,
35:38ce soit la même perception.
35:39Donc, quand on leur promet 5% du PIB dans la défense,
35:43à mon avis, ça a des effets retours
35:45sur la frilosité des consommateurs
35:47qui participent plutôt à l'entretien d'un taux de départ
35:50tel qu'on a aujourd'hui, très élevé,
35:52plutôt que l'inverse.
35:52Il n'y a pas que la France.
35:54Et l'autre élément qui est plus ennuyeux,
35:56quand même, je trouve,
35:57de plus en plus,
35:59c'est que, finalement,
36:00les banques ont des conditions exceptionnelles.
36:03La courbe des taux est pentue
36:04comme il y a longtemps
36:05qu'elle n'avait pas été,
36:06en tout cas en zone euro.
36:07Les résultats des banques sont là.
36:09Et la croissance du crédit,
36:12elle est très, très molle.
36:14Et on a clairement une dynamique du crédit
36:16au secteur privé
36:17qui n'épouse pas...
36:18C'est de l'attentisme, Véronique.
36:20Légitime !
36:21Oui, certes, légitime.
36:24Mais justement,
36:24il ne faudrait pas que ça dure trop.
36:25Et ce qu'on voit,
36:27c'est qu'il y a quand même
36:28une sélectivité des banques
36:31dans leur offre de crédit
36:33qui est totalement hors norme.
36:35Alors, c'est peut-être le nouveau monde
36:36parce que, finalement,
36:36on s'aperçoit qu'aux États-Unis,
36:38on a également des phénomènes
36:39un peu du même type.
36:41Mais ça veut dire
36:42que la grosse reprise
36:44de la consommation,
36:46la grosse reprise cyclique,
36:47des classes moyennes
36:48et de l'immobilier,
36:51celle-là, on ne la voit pas.
36:53Et forcément,
36:55ça gêne le diagnostic.
36:57Tiens, à propos de cycle,
36:59en bourse,
37:00on a vu quand même
37:01un rapport entre les valeurs
37:02cycliques et défensives
37:03qui était quand même assez tendu.
37:05Les cycliques n'ont jamais été aussi chers
37:06par rapport au secteur
37:07dit défensif.
37:09Alors, est-ce qu'il y a
37:11des changements de statut ?
37:12Des secteurs qui étaient défensifs
37:13qui ne le sont plus ?
37:14Des secteurs cycliques
37:15qui sont devenus...
37:15Je n'en sais rien.
37:16Mais comment on explique
37:17cet écart ?
37:19Et puis, dans les secteurs défensifs
37:20que vous suivez de près
37:22chez Trecento
37:23dans la gamme thématique,
37:24c'est le secteur de la santé.
37:26Oui.
37:26Alors, moi, je pense que
37:28c'est difficile de faire
37:29des règles générales
37:30sur ce qui se passe
37:31parce qu'autant les secteurs cycliques,
37:33il y a des facteurs
37:34qui leur sont propres,
37:36notamment en Europe,
37:38le plan allemand
37:39est quelque chose
37:40de très important
37:41pour un nombre de...
37:42beaucoup, beaucoup
37:43d'entreprises
37:44dites cycliques
37:45qui sont en train
37:46de se décycliciser,
37:48finalement,
37:48avec ces...
37:49Ces perspectives.
37:50Ces perspectives.
37:51Et puis, c'est...
37:52Voilà, il y a des perspectives
37:53qui sont structurelles
37:53pour un grand nombre
37:55de certains secteurs cycliques,
37:56notamment la construction,
37:57je veux dire,
37:58ça devient structurel.
38:00Voilà.
38:01Et puis, pour les secteurs défensifs,
38:03alors, surtout la santé,
38:04il y a des choses
38:06qui sont très spécifiques.
38:08Il y a un mur des craintes
38:09sur le secteur de la santé
38:10qui est au plus haut
38:11que je n'ai jamais vu.
38:13C'est pire que le mur de Berlin,
38:14j'ai l'impression.
38:16Je ne sais pas
38:17où ça va s'arrêter.
38:18Et en plus...
38:18Qu'est-ce qui s'empile, là ?
38:19Alors, il y a eu
38:21pas mal de choses
38:22depuis un an,
38:22mais là, dernièrement,
38:23se sont rajoutées
38:24pas mal de choses.
38:25Déjà, les tarifs...
38:27On est toujours
38:29sous enquête 230.
38:30Oui, oui, oui.
38:31Mais le marché price 25%,
38:33parce que c'est le secteur
38:34de la santé
38:35qui mérite 25% de Paris.
38:37Ce qu'il aime bien,
38:38généralement, 25%.
38:39Il aime bien ce chiffre.
38:40Voilà.
38:41Donc, on a priceé 25%.
38:43Maintenant, comme disait,
38:44très justement, Kevin,
38:45tout à l'heure,
38:48déjà, rien n'est décidé.
38:49Et puis, on peut avoir
38:49des exemptions,
38:50notamment, voilà,
38:51il y a des rumeurs
38:52sur la Suisse,
38:53parce que Roche et Novartis
38:54ont promis d'investir
38:57aux Etats-Unis.
38:58Donc, il peut y avoir
38:58des exemptions.
39:00Ensuite, il y a eu
39:00ce qu'on appelle le MFN.
39:02Donc, vous savez,
39:02c'est le prix de...
39:04s'aligner sur le prix
39:05de la nation la plus favorisée,
39:06qui est un décret
39:07que Trump a signé,
39:09qu'il a signé très rapidement,
39:11j'ai l'impression,
39:11parce que dans ce décret,
39:12il n'y a pas grand-chose.
39:13C'est très, très flou.
39:14On ne sait pas trop
39:14ce qu'il veut faire.
39:15Il a juste dit
39:15qu'il fallait que le NIH,
39:18donc le département de la santé,
39:19négocie directement
39:20avec les laboratoires.
39:22Mais, voilà,
39:23c'est quelque chose
39:24qu'il a voulu faire déjà
39:25lors de son premier mandat,
39:26qu'il n'a pas réussi à faire.
39:27Et puis là,
39:28très récemment,
39:29dans la Big Beautiful Bill,
39:31il y a le Medicaid
39:32qui est un petit peu cuté,
39:34qui a un impact très marginal
39:35pour la Big Pharma.
39:37Pour les acteurs de santé,
39:37pour la Pharma.
39:38Mais c'est une news supplémentaire
39:40qui n'est pas positive.
39:43Mais je vais quand même
39:44un petit peu défendre le secteur.
39:45Le mur des craintes,
39:46c'est fait pour être gravi.
39:47Donc, c'est toujours
39:49cette asymétrie.
39:50Comment est-ce qu'elle peut
39:51se résoudre ?
39:52Déjà, vous avez des niveaux
39:53de valorisation
39:53qui deviennent complètement débiles.
39:55C'est-à-dire qu'on est
39:56à plus de 30% de décodes
39:57par rapport au S&P.
39:58Donc, c'est arrivé
39:59deux fois dans l'histoire.
40:00C'est arrivé quand il y a eu
40:01Obamacare
40:01et quand il y a eu
40:03le Hillary Gates.
40:04Vous savez, les tweets
40:04de Hillary Clinton
40:05lors de la présidentielle de 2016.
40:08Il y a des fondamentaux
40:09qui sont toujours très bons.
40:11Je veux dire,
40:11il y a énormément
40:11de fronts thérapeutiques
40:13où il y a des choses
40:13incroyables qui se passent
40:15dans l'oncologie,
40:15dans les maladies rares,
40:16dans la génomique.
40:18Et puis, voilà un secteur
40:19où l'intelligence artificielle
40:20n'est absolument pas prise en compte
40:22alors qu'il y a des choses
40:23incroyables.
40:23On ne price pas
40:24que ce secteur de la santé
40:26va être peut-être
40:27un des premiers usagers
40:28réceptacles
40:29de ces outils-là.
40:31C'est vrai que le marché
40:31vient avoir des preuves
40:33tout de suite,
40:33mais des choses concrètes
40:35qui se passent.
40:36La FDA a adopté
40:37un outil qui s'appelle
40:38ELSA
40:39qui va accélérer
40:40l'approbation des traitements.
40:42C'est quelque chose
40:42d'assez majeur
40:43d'un point de vue réglementaire.
40:46Vous avez...
40:47L'IA va accélérer
40:48tout le processus
40:49de production,
40:52de mise sur le marché
40:53des médicaments.
40:54Et puis, dans les diagnostics,
40:55il y a énormément
40:56de choses qui se passent.
40:57Et la dernière nouvelle
40:58en date,
40:58c'est Microsoft
40:59la semaine dernière
41:00qui a sorti une étude
41:01qui montre
41:02que son IA
41:03sur des cas difficiles
41:05a fait quatre fois mieux
41:06que les cliniciens
41:07en termes de diagnostic.
41:08Donc, c'est...
41:09Voilà.
41:10Le marché a pris en grippe
41:12ce secteur,
41:13mais c'est une opportunité
41:15à mon avis
41:15qui est assez majeure.
41:16Oui, j'entends, j'entends.
41:17Il y a un mur des craintes
41:18à gravir
41:19avec des niveaux
41:20de valorisation
41:21en relatif
41:22par rapport
41:22au marché américain
41:23dans son ensemble
41:24qui sont sur des points bas.
41:27Il nous reste quelques minutes.
41:28Petite réflexion
41:30sur la logique
41:30d'investissement,
41:31d'organisation
41:32des portefeuilles
41:33pour l'été.
41:33Donc, vous disiez
41:34la tech américaine.
41:36Pour le reste,
41:37on aime bien plutôt
41:37aller chercher
41:38côté européen.
41:39C'est ce que vous disiez,
41:40Kevin.
41:41Les émergents,
41:42est-ce qu'ils retrouvent
41:43une place aussi
41:43pour ceux qui en veulent,
41:45qui peuvent en avoir ?
41:47Les actifs émergents,
41:49c'est un peu
41:49comme les actifs européens.
41:50Ils sont sous-valorisés,
41:52ils sont sous-détenus
41:53et ils sont sous-estimés,
41:54je crois.
41:54Donc, quand on vient
41:55rajouter à ça
41:56la baisse du dollar
41:58contre des exportatrices
42:00européennes,
42:01on prend tout ce que
42:02ça peut venir
42:02un poste mettre en face
42:04pour des économies émergentes.
42:06C'est beaucoup
42:07moins le cas.
42:08A fortiori,
42:09dans des économies
42:09où on est au réel
42:10ils ne sont pas à 2%,
42:11ils sont à 10%
42:12si je regarde
42:12des économies
42:13comme celles du Brésil.
42:15Donc, il y a quand même
42:15beaucoup de marge
42:16pour, on va dire,
42:18avoir soit
42:19ces taux réels baisser,
42:20ça peut bénéficier
42:21à des obligations,
42:22des obligations
42:22à excès à l'inflation,
42:23ça peut aussi bénéficier
42:24à des actions.
42:25Donc, on a quand même
42:26beaucoup de sociétés
42:27dans le secteur
42:28des services aux collectivités,
42:29par exemple,
42:30qui payent un rendement
42:31au-dessus de l'inflation.
42:32Là aussi,
42:32elles vont plutôt
42:33avoir tendance
42:33à bénéficier
42:34de ces moyens-là.
42:36Mais la logique
42:37de se désensibiliser
42:38aux actions américaines,
42:40c'est pas le sujet,
42:41mais d'en avoir peut-être
42:42un peu moins
42:43et de regarder
42:44dans le reste du monde,
42:45c'est une logique
42:46qui reste valable.
42:47Pour nous,
42:47ça reste tout à fait valable.
42:49C'est-à-dire que
42:49quand on va investir
42:50sur des actions,
42:51on va chercher
42:52la croissance
42:53des bénéfices par action.
42:55C'est quoi ?
42:55C'est de l'inflation,
42:56de la croissance économique
42:57et du dividende.
42:58Si je résume,
42:59on a des économies,
43:00l'économie indienne,
43:01par exemple,
43:01qui croient au normal
43:02à 6, 6,5
43:04en termes réels par an.
43:06Le terme nominal,
43:07c'est quasiment 10%.
43:08Ça, toute chose égale par ailleurs,
43:10ça va se retrouver
43:10dans les résultats
43:11des entreprises.
43:13Donc,
43:13on investit
43:13sur des entreprises
43:15en Inde,
43:16plutôt des bancaires,
43:17plutôt des sociétés
43:17dans le secteur de l'immobilier
43:18parce qu'elles traitent
43:19quand même moins cher
43:20que des sociétés
43:20dans le secteur de la consommation.
43:22Donc,
43:22on fait quand même
43:22aussi attention aux valorisations
43:23parce qu'on parle
43:24d'un environnement,
43:25on a sans doute
43:26un environnement de taux
43:27plus élevé
43:27ou élevé
43:28pour plus longtemps.
43:29Et donc là,
43:30les valorisations,
43:31ça compte.
43:31vous parliez
43:32de la santé européenne,
43:34il y a quand même
43:34la première capitalisation
43:37boursière européenne,
43:38il y a encore de ça
43:39quelques trimestres
43:40qui ne l'est plus.
43:42Voilà,
43:42si on croit
43:43à cette thèse
43:45du médicament du futur,
43:46du traitement de l'obésité
43:47et j'en passe,
43:48on a quand même là
43:48deux acteurs,
43:50un acteur américain,
43:50un acteur européen
43:51qui ne font pas tout à fait
43:52la même chose
43:53mais qui font quand même
43:53des choses relativement
43:54similaires.
43:54Avec un écart de valorisation.
43:55Avec un écart de valorisation
43:56qui est justifié,
43:57je ne suis pas en train
43:58de dire que les emplois marchent.
43:59Il y a repris un peu
44:00le devant sur nouveau,
44:01on est d'accord.
44:01À votre question
44:02de quand on construit
44:03un peu de feuilles là
44:03actuellement,
44:04ça peut être une façon
44:05de le faire également
44:07et donc des valeurs européennes,
44:09là aussi,
44:10on regardait surtout l'Europe
44:11par le prisme,
44:12on va dire,
44:13de l'exposition
44:13des valeurs européennes
44:14à l'international,
44:15donc des leaders
44:17dans leur domaine respectif
44:18que ce soit le luxe,
44:21la santé,
44:21j'en passe.
44:22Aujourd'hui,
44:22on regarde aussi
44:24les valeurs européennes
44:25avec un prisme domestique
44:26ce qu'on comprend
44:27que beaucoup d'investisseurs
44:28s'interdisait de faire
44:29pendant pas des années,
44:31des décennies.
44:32Véronique,
44:32pour conclure avec vous,
44:33je rappelle que vous êtes
44:34cofondatrice également
44:35de Calice 360
44:36qui vient de publier
44:37donc l'allocation de l'été,
44:39c'est ça Véronique ?
44:41C'est quoi les réflexions ?
44:42On n'avait pas prié
44:43d'allocation d'actifs
44:43jusqu'à présent,
44:44donc on l'a tenu
44:45un peu caché,
44:45mais voilà,
44:46c'est la première.
44:48Alors paradoxalement,
44:49on garde la même analyse,
44:51effectivement,
44:52on n'a pas envie
44:53d'être très agressif,
44:54mais on a remonté
44:56la pondération
44:56des actions américaines
44:58dans notre allocation
44:58au détriment des européennes
45:01avec le sentiment
45:01effectivement
45:02que l'Europe
45:02avait très bien fait
45:03et on l'avait bien anticipé.
45:05Donc neutraliser un petit peu ça.
45:07Voilà,
45:08ne pas aller
45:09en chercher plus loin,
45:10il faut que l'Europe
45:11fasse ses preuves
45:12et je pense qu'effectivement
45:13on est dans une configuration
45:14qui,
45:15après les bonnes annonces
45:16et la croyance
45:17dans leur réveil européen
45:19pour plus structurel,
45:21on voit bien
45:22que ça se complique.
45:23D'abord,
45:24les valorisations
45:25se sont quand même
45:25un peu normalisées
45:26et c'est plus compliqué.
45:29Et puis,
45:29un petit peu d'émergence
45:31quand même,
45:32alors peut-être
45:32une tentation,
45:34on y va doucement,
45:36mais c'est vrai
45:37que le début
45:37d'un commencement
45:38de quelque chose.
45:39La baisse du dollar,
45:41ça redonne aussi
45:42du souffle
45:42aux banques centrales
45:43des pays émergents,
45:44donc c'est plutôt bienvenu
45:45et comme on disait,
45:47les taux d'intérêt réels
45:48sont souvent élevés,
45:49donc c'est quand même
45:50une soupape
45:51qui se tessine.
45:52Et puis du coup,
45:52des matières premières,
45:53moi je suis très réservée,
45:55je pense que
45:55les matières premières,
45:58les métaux industriels
45:59sont quand même
45:59dans les starting blocks.
46:02Et que quelque part,
46:03l'envolée de l'or,
46:05quelque part,
46:06appelle autre chose.
46:09Avec une baisse du dollar en plus.
46:10Et du coup,
46:11on reste un petit peu exposé,
46:13effectivement,
46:14même au Brésil
46:14ou à des pays producteurs.
46:16Merci à vous trois,
46:17merci d'avoir été
46:17les invités
46:18de Ménètre Marché ce soir.
46:19Véronique Riche-Flores,
46:20économiste,
46:20présidente de RF Research,
46:21membre de Calais 360,
46:23Florent Martigny
46:24qui était avec nous
46:25le directeur de la gestion
46:26de Trecento Asset Management
46:27et Kevin Tozet,
46:28membre du comité
46:29d'investissement
46:30de Carmignac.
46:31Le dernier quart d'heure
46:37de Smartbourg,
46:37chaque soir,
46:38c'est le quart d'heure
46:38thématique.
46:39Et chaque lundi,
46:40le thème,
46:40c'est celui
46:41de l'actualité
46:42de la vie politique
46:43et économique américaine
46:44avec le décryptage
46:45de notre correspondant
46:46américain,
46:47Pierre-Yves Dugas,
46:48qui est en visio
46:49avec nous.
46:50Bonsoir Pierre-Yves.
46:51Merci beaucoup
46:52d'être avec nous
46:53pour revenir
46:54effectivement sur
46:55alors cette bille,
46:57cette big beautiful bill
46:59qui a été promulguée
47:00vendredi
47:01par Donald Trump,
47:03jour de fête nationale
47:04aux Etats-Unis,
47:06énorme victoire politique
47:08sans doute.
47:09Est-ce que ce sera
47:09pour autant
47:10une victoire économique
47:11pour le camp Trump ?
47:13Alors c'est un peu
47:14le paradoxe
47:15dans cette situation
47:16en termes de prestige
47:18et de capacité.
47:20Voilà plusieurs semaines
47:21que régulièrement
47:22nous en parlons
47:23et vous aurez décelé
47:25dans mon propos
47:26un certain scepticisme
47:28quant à la capacité
47:29de Donald Trump
47:30de tenir ses troupes
47:32et de concilier
47:33l'aile conservatrice
47:35et l'aile maga
47:36des républicains
47:38dans le contexte
47:39d'une infime majorité
47:41dans les deux chambres.
47:41Eh bien,
47:42il y est arrivé.
47:43Donc bravo,
47:44ça force le respect,
47:46pas simplement
47:46dans les rangs républicains
47:48mais aussi vis-à-vis
47:48des démocrates.
47:50Pour autant,
47:51on est loin
47:52de ces révolutions
47:54qu'on représentait
47:55et je me souviens
47:56à la grande réforme fiscale
47:58de Warren O'Brien
47:59en 1986 par exemple
48:00ou les grandes réformes
48:03de Bill Clinton
48:04parce qu'en fait,
48:06on parle essentiellement
48:08dans cette méga loi
48:09qui fait 980 pages
48:11de simplement reconduire
48:14des allègements fiscaux
48:16qui avaient été votés
48:17en 2017.
48:18Donc le grand chambardement
48:20qui aurait pu intervenir
48:21aurait été
48:22que cette loi
48:23ne passe pas
48:24et à ce moment-là,
48:26les fortes baisses
48:27d'impôts adoptées
48:28par le Congrès
48:29en 2017
48:29auraient expiré
48:30et automatiquement
48:31au 1er janvier
48:32de l'année prochaine,
48:34on aurait vu
48:35s'envoler la taxation
48:36de plus de 60%
48:39des contribuables américains.
48:41Donc,
48:42oui,
48:42c'est très important
48:43mais c'est très important
48:45pour prolonger
48:46le statut quo.
48:47Deux éléments
48:49de stabilité
48:50que l'on pourra,
48:52au moins pour l'un d'entre eux,
48:53que l'on pourra
48:54amèrement regretter,
48:55c'est que l'Amérique
48:56s'assoie
48:57et s'habitue
48:58à un déficit
49:00budgétaire chronique
49:01en période de croissance
49:02de l'ordre
49:02de 6% du PIB
49:04à perte de vue,
49:05c'est ce que l'on voit.
49:07C'est assez alarmant.
49:08Si jamais les États-Unis
49:09entraient en récession,
49:10on assisterait
49:11à un recul
49:12des recettes fiscales.
49:14Dans le même temps,
49:16une augmentation
49:17des dépenses
49:18qui creuserait
49:19certainement
49:20ce déficit
49:21au-delà de 6%,
49:22peut-être 10%.
49:23On joue quand même
49:25avec le feu.
49:26L'autre bonne nouvelle
49:28dans le domaine
49:28de la stabilité,
49:29c'est qu'au passage,
49:31on en a eu en pratique
49:32pour ne pas parler,
49:33on a relevé
49:34de 5 000 milliards de dollars
49:35le plafond
49:36de la dette publique.
49:37Donc,
49:37le Trésor américain
49:38dispose maintenant
49:39pour de longs mois
49:40de toute la marge
49:41pour continuer
49:42d'emprunter
49:43et donc continuer
49:44de payer
49:46ses intérêts.
49:48C'est une bonne nouvelle,
49:49on ne peut que
49:50s'en féliciter.
49:52Qu'est-ce que
49:53les économistes
49:54et les modèles économiques
49:55nous disent
49:55sur la contribution
49:56de cet énorme paquet
49:59à la croissance ?
50:00Peut-être 0,2
50:00ou 0,5% net
50:02de croissance de plus
50:04l'an prochain.
50:06Et sur 10 ans,
50:08par exemple,
50:08la Tax Foundation,
50:10qu'on ne peut pas
50:10soupçonner d'être
50:11particulièrement
50:13partisane,
50:14nous dit
50:15que le PIB
50:16américain
50:17probablement
50:17aura grimpé
50:19un peu plus vite
50:20à hauteur
50:20de 1,2
50:21ou 1,4%.
50:23Tout dépend,
50:24bien sûr,
50:25de ce que sera
50:26l'effet
50:27de ces majorations
50:28de droits de douane
50:29sur le pouvoir d'achat
50:30et sur la croissance.
50:32Une des raisons
50:33pour lesquelles
50:33cet énorme
50:36paquet fiscal
50:37n'aura pas
50:38un impact immédiat
50:39dramatique,
50:40c'est qu'il a été
50:41délibérément,
50:42pour des raisons
50:43électoralistes,
50:44il faut le dire,
50:46conçu pour maximiser
50:48les cadeaux fiscaux
50:50au cours des prochains mois
50:51et pour différer
50:53au-delà des élections
50:54de mi-mandat
50:55de novembre
50:562026,
50:58les petits sacrifices
50:59que l'on a demandé
51:00dans le programme
51:02Medicaid,
51:02qui est extrêmement populaire,
51:04surtout,
51:05surtout auprès
51:06du New York Times
51:07et de mes collègues
51:09français.
51:10Bon,
51:11donc une loi
51:11plutôt bien designée,
51:13alors sur le plan économique,
51:15on verra
51:15quels sont les fruits
51:16de ce déficit
51:18permanent américain,
51:19un euro
51:19ou un dollar
51:20de déficit
51:21génère peut-être
51:22un peu moins
51:22de croissance
51:23aujourd'hui
51:23qu'il ne pouvait
51:24en générer
51:24il y a encore
51:25quelques années
51:26et puis bien designée
51:28sur le plan politique
51:29mais là-dessus
51:30j'avais assez peu
51:31de doutes.
51:32Restons d'ailleurs
51:32dans le domaine politique,
51:34Pierre-Yves,
51:34qu'allait-il faire
51:35dans cette galère ?
51:37Alors, c'est ce que je disais
51:38en introduction,
51:38j'imagine que si Elon Musk
51:40s'était arrêté
51:41chaque fois qu'on lui a dit
51:42ça ne marchera jamais,
51:43il ne serait pas allé
51:44bien loin.
51:45Donc là, tout le monde
51:45lui dit qu'un troisième parti,
51:48le parti de l'Amérique,
51:49ça ne marchera jamais.
51:50Quel est l'objectif
51:51d'Elon Musk d'ailleurs
51:52avec la constitution
51:53de ce parti de l'Amérique,
51:56Pierre-Yves ?
51:57Est-ce que vous connaissez,
51:59Grégoire,
52:00c'est le quiz du jour,
52:01monsieur,
52:04je vérifie
52:04parce que je ne veux pas
52:05dire que j'ai dit
52:06monsieur Chase Oliver ?
52:09Non, pas encore.
52:10Vous avez entendu parler
52:11de Chase Oliver ?
52:12Pas encore.
52:12Non, non.
52:13Eh bien, moi non plus.
52:15Moi non plus,
52:15jusqu'il y a quelques heures
52:17quand j'ai commencé
52:18à préparer cette intervention,
52:20il y a déjà
52:21des tiers-partis
52:22aux Etats-Unis,
52:23des quart-partis,
52:25le parti libertarien existe.
52:28Il avait un candidat
52:29aux élections présidentielles,
52:30et il a fait 0,42%.
52:32Il y a un parti écolo,
52:34il y a un parti vert.
52:36Le docteur Jill Stein
52:38a fait 0,58%.
52:41Donc, cette dichotomie,
52:46non, ce n'est pas vrai,
52:48ça existe déjà
52:49et ça ne marche pas.
52:51Alors, Elon Musk
52:52ne peut pas être candidat
52:53aux présidentielles,
52:54il est né en Afrique du Sud,
52:55il ne peut pas être président,
52:56donc son objectif
52:57est certainement
52:58de peser
53:00sur les élections législatives
53:02et en particulier
53:03celles qui se profilent
53:04pour novembre 2026,
53:07dites élections
53:08de demi-mandat.
53:10Alors là,
53:10de deux choses l'une.
53:11Ou bien Elon Musk
53:12veut faire du mal
53:14à Donald Trump
53:15parce que les deux hommes
53:17se détestent
53:17et on est dans le domaine
53:19de la vengeance.
53:19et il va essayer
53:21de faire perdre
53:22aux républicains
53:23l'étroite majorité
53:25dont ils disposent
53:26au Sénat
53:27et à la chance.
53:28Ou bien,
53:29il veut simplement
53:29faire avancer
53:30ses idées libertariennes
53:33et c'est un petit peu
53:37cette alternative,
53:40ce double scénario
53:41qui nous amène
53:42à nous gratter la tête.
53:44Il y a un mois,
53:46Elon Musk nous a dit
53:47j'arrête la politique,
53:49j'ai déjà trop dépensé
53:50dans ce domaine-là
53:50et puis mes entreprises
53:51ont besoin de moi.
53:53La semaine dernière,
53:54il nous dit
53:54non, non, finalement,
53:55cette méga bille
53:56est une catastrophe,
53:58elle ne fait qu'exploser
53:59la dette,
53:59c'est l'esclavage
54:00pour les futures générations.
54:04On se pose des questions
54:05sur son inconstance
54:06et ses actionnaires
54:07en particulier chez Tesla
54:08qui à la rouge ou pas
54:09perd encore 6-7%
54:11se demandent
54:12pourquoi
54:13il va encore prendre
54:15le risque
54:16d'augmenter sa visibilité
54:17sur des thèmes politiques
54:18qui vont lui porter tort
54:19dans les entreprises
54:20qui sont exposées
54:21au grand public,
54:22en particulier Tesla.
54:25Et qu'est-ce qu'il a
54:26à gagner dans cette affaire ?
54:28C'est assez curieux,
54:30c'est un homme
54:31qui a fait preuve
54:31d'une énorme naïveté
54:33en matière politique,
54:34il a cru que le randodan
54:36qu'il a pu pratiquer
54:37dans le passé
54:38avec les entreprises
54:39dont il était
54:40100% propriétaire
54:41était une méthode
54:42qui allait fonctionner
54:42à Washington
54:43et en politique.
54:44Il s'est aperçu
54:45que ça ne marchait pas.
54:47Il a déjà perdu
54:48quelques 20 millions de dollars
54:49pour financer
54:50un candidat conservateur
54:51dans l'élection
54:51du Wisconsin
54:52pour la Cour suprême
54:53et il a perdu
54:54ces 20 millions.
54:55Qu'est-ce qu'il cherche
54:56à faire ?
54:57Si vraiment
54:57il cible ses dépenses
54:59sur des États
55:01comme la Géorgie,
55:03des États
55:03comme le Michigan,
55:04des États
55:05comme le Wisconsin,
55:06la Pennsylvanie,
55:08s'il capte
55:101 ou 2%
55:11de l'électorat
55:12et a priori
55:13surtout
55:13des votes
55:14qui seraient allés
55:15pour les Républicains,
55:16il va faire gagner
55:17les démocrates.
55:18Et à ce moment-là,
55:18la deuxième partie
55:19du mandat
55:20de Donald Trump
55:21sera catastrophique.
55:23Il ne pourra
55:23non seulement
55:24plus rien faire
55:24mais on va repartir
55:26dans une logique
55:27de destitution,
55:29de poursuite.
55:30Ça va être
55:31la débandade.
55:33Il a déjà
55:34des soutiens ?
55:36Il va avoir besoin
55:37quand même
55:37de têtes d'affiches
55:38politiques,
55:39j'allais dire
55:40de l'establishment
55:42politique américain
55:43pour l'accompagner
55:44ou ce n'est pas du tout
55:45le projet
55:45qu'il défend là ?
55:47Alors,
55:48son programme
55:49est intéressant
55:50et il va avoir besoin
55:52certainement
55:54localement
55:55si son objectif
55:56et ce sont
55:57les élections législatives,
55:58il va avoir besoin
55:59de bons candidats.
56:01Mais d'abord,
56:01il va avoir besoin
56:02d'énormément
56:02d'organisations.
56:04Le fils de Bobby Kennedy
56:05qui est maintenant
56:07dans le cabinet
56:07de Donald Trump,
56:09JFK Jr.,
56:11RFK Jr.,
56:13pardon,
56:14a eu beaucoup de mal
56:15à se présenter
56:16dans tous
56:16les États américains.
56:18Les démocrates
56:19lui ont fait
56:19une bataille,
56:21lui ont livré
56:21une bataille terrible
56:22pour l'empêcher
56:23de se présenter.
56:24Il faut réunir
56:25des signatures,
56:25il faut organiser
56:26des primaires,
56:27il y a toutes sortes
56:28de conditions
56:28qui sont différentes
56:29d'ailleurs dans les
56:3050 États américains.
56:31Ils font une énorme
56:32organisation logistique
56:33pour faire ça.
56:36Et tout le mal
56:37que les démocrates
56:38ont cherché à faire
56:39à RFK Jr.,
56:41croyez-moi,
56:41les Républicains
56:42vont maintenant
56:42essayer de le faire
56:43à Elon Musk
56:44pour se défendre.
56:46Le programme
56:47d'Elon Musk
56:47est intéressant.
56:49Il dit
56:49qu'on peut faire
56:50d'énormes économies
56:51en robotisant
56:53les dépenses
56:54du Pentagone
56:55et les dépenses
56:56militaires.
56:57Il ne croit pas
56:58aux avions,
56:59il croit aux drones.
57:00Il faut massivement
57:01investir dans
57:02l'intelligence artificielle,
57:03dans le domaine
57:04militaire,
57:05pour faire des économies
57:06dans le budget
57:07du Pentagone.
57:08Ça, c'est un discours
57:09qui peut-être
57:10peut séduire
57:11certains Républicains.
57:13Le problème
57:14est que
57:14si le budget
57:15du Pentagone
57:16est si grand,
57:17c'est que
57:17les entreprises
57:17de la défense
57:18sont dans
57:19toutes les circonscriptions
57:19des États-Unis
57:20et que chaque élu
57:21américain
57:22est fier de dire
57:22vous voyez,
57:23en termes d'envoi,
57:24les dépenses militaires,
57:25ça nous rapporte.
57:26Bon, ben voilà,
57:28il y a un pari de plus,
57:29j'allais dire,
57:30dans l'univers
57:32d'Elon Musk,
57:33celui de la politique,
57:34on verra jusqu'où
57:35ce parti de l'Amérique
57:36mène Elon Musk
57:38et ceux qui le suivront.
57:40Merci beaucoup
57:40Pierre-Yves.
57:41Pierre-Yves Dugas
57:42avec nous chaque lundi
57:43dans le quart d'heure
57:43thématique de Smart Bourse
57:44en direct sur
57:45Bsmart for Change,
57:47bien sûr,
57:47à la télévision
57:48via Vobox
57:48et à retrouver en replay
57:49chaque lundi,
57:51évidemment,
57:52sur Bsmart.fr.
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