- 18/06/2025
Mercredi 18 juin 2025, retrouvez Thierry Le Clercq (Président – Fondateur, Alphajet Fair Investors), Roni Michaly (Président Directeur Général, Galilée AM), Benoit Peloille (CIO, Natixis Wealth Management) et Aymeric Gastaldi (Gérant Actions internationales, Edmond de Rothschild AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bismarck for Change.
00:12Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous retrouvez en direct à 17h à la télévision via vos box.
00:18Vous nous retrouvez également en direct à 17h sur les réseaux sociaux et notamment sur LinkedIn.
00:22Et vous nous suivez également en replay chaque jour sur bismarck.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:29Au sommaire de cette édition ce soir, une position d'attente qui s'installe chez les investisseurs sur les marchés globaux à la veille ou en tout cas avant quelques échéances importantes.
00:40Les investisseurs attendent de voir l'issue et les développements prochains de la guerre entre Israël et l'Iran qui en est à son sixième jour aujourd'hui.
00:49Les investisseurs également attendent d'y voir plus clair sur l'échéance de cette trêve de 90 jours sur les tarifs douaniers dits réciproques installés par l'administration Trump.
01:01L'échéance pour l'Europe et un certain nombre d'autres pays est celle du 8 juillet maintenant.
01:08Et puis le marché attend également les communications de banques centrales.
01:11Même s'il n'y a sans doute pas grand chose à attendre de la réserve fédérale américaine ce soir, le message sera sans doute répété.
01:17Il faudra encore plus de temps avant de clarifier la situation et clarifier l'impact des droits de douane mis en place par l'administration Trump sur l'économie américaine.
01:28Face à ce risque de choc stagflationniste, la Fed n'a pas d'autre choix semble-t-il que de maintenir le statu quo encore à l'occasion de cette réunion de politique monétaire.
01:40Voilà pour les sujets de discussion avec nos invités de Planète Marché.
01:43Dans un instant, nous ferons également le bilan des performances à l'issue de ce premier semestre.
01:48Un premier semestre marqué, on le répète chaque jour, par la surperformance des actifs non américains par rapport aux actifs américains.
01:56Est-ce que c'est une anomalie qui pourrait être corrigée rapidement ou est-ce que c'est au contraire le début d'une tendance qui pourrait s'annoncer durable ?
02:03Question que nous poserons à nos invités dans quelques instants.
02:05Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, comme chaque soir, le quart d'heure thématique nous amènera à nous focaliser sur la thématique de l'économie numérique décryptée par les équipes de Galilée Asset Management et son président, Ronny Michali, qui sera en plateau avec nous dans ce dernier quart d'heure.
02:26Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:37Bonsoir Pauline.
02:38Bonsoir.
02:38Les marchés qui tournent au ralenti aujourd'hui.
02:40Oui, ils sont dans l'attente de la décision monétaire de la Fed ce soir qui devrait maintenir ses taux inchangés.
02:46Les investisseurs restent prudents aussi face aux risques géopolitiques.
02:49Donald Trump appelle l'Iran à capituler sans condition.
02:53Il a aussi assuré que les Etats-Unis pouvaient aisément éliminer le guide suprême iranien, mais indique ne pas vouloir le faire pour le moment.
02:59Dans ce contexte, évidemment, l'heure n'est pas à la prise de risque sur les marchés.
03:03Oui, les indices actions évoluent en léger repli ou autour de l'équilibre sans réelle tendance en Europe.
03:08Le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 sont en recul.
03:10Le CAC 40 évolue sans tendance pendant une bonne partie de la séance, avant de finalement céder environ 0,5% dans l'après-midi.
03:17Il est toujours sous les 7700 points.
03:20Aux Etats-Unis, tous les grands indices ont ouvert autour de l'équilibre.
03:23Et puis on notera également un peu moins de pression sur les marchés obligataires.
03:27Oui, aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans suit sa détente avant la décision de la Fed pour s'établir entre 4,35 et 4,40%.
03:34En Europe, le rendement allemand à 10 ans est stable entre 2,50 et 2,55%.
03:39Sur le marché d'échange, le dollar est stable et l'euro-dollar se traite autour de 1,15.
03:44Enfin, du côté du pétrole, après le pic de 5 mois atteint hier, les cours semblent se stabiliser.
03:49Le baril de Brent s'échange autour de 76 dollars.
03:51Parmi les décisions de Banque Centrale du jour, celle de la Banque de Suède qui continue de bouger.
03:57Oui, elle réduit son taux directeur d'un quart de point, le ramenant à 2% et laisse entrevoir une nouvelle baisse des taux.
04:03La Banque de Suède indique que la reprise économique a perdu son élan et que l'inflation devrait être légèrement supérieure aux prévisions.
04:09À propos d'inflation, le chiffre britannique était attendu et a été publié aujourd'hui.
04:14Oui, l'inflation britannique ressort supérieure aux attentes, bien qu'inférieure au mois précédent.
04:19Sur un an en mai, elle progresse de 3,4% et dans sa version cœur de 3,5%.
04:23Côté zone euro, l'inflation est confirmée en hausse de 1,9% sur un an en mai et de 2,3% dans sa version cœur.
04:30Du côté de l'actualité des entreprises, cet accord entre TF1 et Netflix qui est un premier du genre dans le monde de la télévision.
04:38Oui, à partir de l'été prochain, Netflix diffusera les chaînes et les contenus de TF1 en live et en replay.
04:44Netflix ouvre en hausse de 1% et TF1 est également dans le vert.
04:48Dans le reste de l'actu, Airbus est en tête du CAC en hausse de 2% après la confirmation de ses perspectives financières pour 2025
04:54et l'annonce d'une meilleure rémunération de ses actionnaires.
04:57Enfin, le titre Pierre et Vacances bondit de plus de 15% après que le Conseil ait décidé de revoir les options stratégiques du groupe.
05:04Quels sont les événements qui rythmeront la journée de demain sur les marchés, Pauline ?
05:07Les investisseurs prendront connaissance demain de la décision de la Banque d'Angleterre qui devrait opter pour le statu quo
05:12et de la Banque Nationale suisse qui, elle, devrait abaisser ses taux de 25 points de base.
05:16La journée de demain sera relativement calme parce que les marchés américains seront fermés pour un jour férié.
05:21Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
05:273 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
05:41Emeric Gastaldi est avec nous, gérant Action Internationale chez Edmond Rothschild Asset Management.
05:45Bonsoir Emeric.
05:46Bonsoir Grégoire.
05:46Merci d'être là, merci à Thierry Leclerc d'être avec nous également.
05:49Bonsoir Thierry.
05:50Bonsoir Grégoire.
05:51Président, fondateur d'AlphaJet Fair Investors.
05:54Et Benoît Pelloyle nous accompagne, directeur des investissements de Natixis Wealth Management.
05:57Bonsoir Benoît.
05:58Bonsoir Grégoire.
05:59Semaine de décision de politique monétaire au pluriel et jour de décision pour la réserve fédérale américaine.
06:04Au regard des dernières données qu'on a eues en provenance du marché du travail, en provenance de l'inflation,
06:12au regard du niveau de taux directeur maintenu par la réserve fédérale américaine depuis plusieurs mois,
06:18dans un monde normal, apaisé, on aurait pu se dire que la Fed avait peut-être un peu de marge de manœuvre
06:24pour ajuster à la baisse sa politique monétaire à l'occasion de ce meeting.
06:29C'est sans compter les incertitudes devant nous qui sont encore à lever.
06:33Exactement. En fait, pour l'instant, la Fed ne peut pas véritablement agir,
06:37même si effectivement, on pourrait comprendre qu'elle puisse un peu desserrer sa politique monétaire.
06:42On voit que les données d'enquête commencent à se transmettre justement aux données réelles.
06:46On a eu les ventes au détail justement qui étaient décevantes.
06:49Donc on voit bien qu'il y a un comportement plus prudent du consommateur qui se profile.
06:53Mais compte tenu d'une incertitude assez importante, mais aussi des anticipations qui sont très incertaines en réalité,
07:00c'est très difficile de faire quoi que ce soit sur les taux dans ce contexte-là.
07:02Donc effectivement, comme l'intégralité du consensus, on n'attend pas de mouvement sur les taux ce soir.
07:09Le sujet, ce sera justement la trajectoire.
07:12En fait, pour l'instant, elle ne peut rien faire parce qu'effectivement, on n'est pas très loin de l'objectif,
07:18mais il y a cette incertitude de comment vont se répercuter ces barrières douanières
07:21qui sont quand même effectivement mises en place.
07:23Même si on parle beaucoup de négociations, on les met beaucoup en scène, etc.
07:26On a un taux de barrière douanière effectif qui s'applique à l'économie, qui est loin d'être négligeable,
07:32et dont on sait qu'à un moment ou à un autre, risque de produire effectivement des effets inflationnistes.
07:36Et donc c'est assez compliqué pour l'instant, face à cette incertitude, de se prononcer de façon un peu plus claire.
07:43Il y a aussi la dynamique du marché du travail.
07:44Quand on regarde et qu'on fait des modélisations sur le rythme de croissance des salaires,
07:50c'est encore trop tôt pour délivrer une baisse de taux.
07:52C'est encore compatible avec un niveau d'inflation fondamentalement un peu supérieur à l'objectif.
07:56Donc c'est un peu compliqué effectivement de bouger dans ce contexte-là.
07:59Et puis il y a les anticipations. Il ne faut pas l'oublier, les anticipations des ménages,
08:02notamment les anticipations à long terme.
08:04Quand on regarde l'étude Michigan, il y a un risque de désancrage des anticipations d'inflation.
08:10C'est très important pour la Fed.
08:12Plusieurs membres se sont exprimés là-dessus.
08:14Ça porte une incertitude importante sur le scénario d'inflation,
08:16puisqu'on a un désancrage plus important dans les anticipations de long terme
08:20que ce qu'on a pu voir pendant le Covid.
08:22Bien sûr.
08:22C'est-à-dire que les ménages avaient probablement bien conscience
08:25que ce qui était à l'œuvre en raison de la pandémie allait probablement disparaître.
08:29Cette dimension un peu plus temporaire de l'inflation est perçue comme les ménages beaucoup moins évidente
08:34et risque justement de modifier leur comportement.
08:37Et donc ces anticipations vont se traduire dans le scénario d'inflation qui est là devant nous.
08:41Donc c'est effectivement très difficile d'agir dans ce cadre-là.
08:44Là où effectivement on peut envoyer un signal, c'est la mise à jour des perspectives
08:48et notamment ce scénario des membres du FOMC.
08:53Ce qui serait intéressant, c'est de savoir comment il va évoluer.
08:55Est-ce qu'il va marquer une préoccupation plus généralisée sur le cycle
08:59ou à l'inverse, une préoccupation plus importante sur le risque inflationniste
09:03avec des changements qui pourraient effectivement être perçus comme le marché,
09:06comme étant problématique.
09:07Mais on ne peut avoir à ce stade qu'une FED qui soit forcément en réaction
09:12et non plus une FED qui soit en prévention d'un risque.
09:16On l'a vu en septembre, la FED avait été capable de délivrer une baisse de taux de 50 points de base
09:20sous forme un peu assurantielle.
09:22Là, on n'est plus du tout dans ce schéma-là.
09:24C'est très difficile. Elle a été d'ailleurs assez critiquée à l'époque alors que ça pouvait parfaitement
09:28se justifier. Mais là, ça serait encore plus compliqué dans la mesure où elle donnerait en plus le sentiment
09:33de céder aux exigences d'un gouvernement, d'une administration qui fait énormément de pression,
09:39ce qui est un vrai sujet, qui est une vraie problématique.
09:42Il y a maintenant, en plus de cette problématique purement économique, la nécessité de gérer cette perception politique
09:47qui complique la tâche pour la FED effectivement.
09:50Sur les droits de douane, qui va avaler la pilule ? C'est comme ça que vous posez la question, Benoît, très directement.
09:56Non, mais c'est la bonne question.
09:59On n'a encore rien vu ou très peu visiblement dans les derniers chiffres d'inflation aux États-Unis.
10:06Est-ce que ça veut dire qu'on ne verra pas grand-chose au final ou est-ce que c'est simplement une forme d'inertie là aussi ?
10:12Et à ce stade, qu'est-ce qu'on peut dire de la séquence qui verrait un choc de prix nouveau aux États-Unis ?
10:18Non, c'est vrai que pour l'instant, ça ne se matérialise pas vraiment dans les chiffres.
10:21Alors, ça donne le sentiment que les entreprises font un peu le buffer avant de répercuter plus directement aux consommateurs.
10:28Ce qui nous pose problème, c'est qu'effectivement, il y a bien ces barrières douanières qui vont se transmettre
10:32et c'est bien l'économie américaine qui va les supporter, en tout cas le consommateur américain.
10:36Le problème, c'est qui va le partager entre le consommateur et les entreprises, les marges des entreprises.
10:40Et on a vu pendant la pandémie que grâce à un soutien étatique très prononcé,
10:47un stock d'épargne très important des ménages qui avait été constitué,
10:50on avait vu un phénomène où en fait cette inflation n'avait pas spécialement posé de problème.
10:54Les ménages l'avaient absorbé finalement assez facilement
10:56et donc les entreprises avaient bénéficié d'un pricing power très très important.
11:00On avait même ce thème de la grid function.
11:02Il y a eu un effet d'aubaine, les entreprises ont un peu dopé leurs marges justement à cette occasion.
11:07Les passagers clandestins du pricing power.
11:09Exactement.
11:10Et donc, ça s'est plutôt bien passé de cette façon.
11:13C'est-à-dire assez finalement peu d'impact sur le cycle pour le consommateur
11:17et puis finalement des marges très préservées.
11:18Et quand on regarde le poids des profits dans le PIB aux Etats-Unis,
11:22on est sur un plus haut qu'on n'a pas vu depuis les années 50.
11:25Cette fois, ça risque d'être un peu plus compliqué.
11:27On n'a plus le stock d'épargne aussi important dont bénéficient les ménages.
11:30On n'a plus un soutien étatique aussi prononcé.
11:34On commence à avoir une économie qui freine un petit peu et des comportements plus prudents.
11:38Et donc, les ménages n'ont pas accepté aussi facilement dans leur comportement un peu plus d'inflation.
11:44Et du côté des entreprises, effectivement, la tentation est forte de le répercuter en intégralité.
11:50Mais on a une pression politique aussi très importante avec des menaces directes à des groupes.
11:56Walmart, par exemple, dans la grande distribution, on a vu.
11:58Les patrons convoqués.
12:01Et c'est pour ça que c'est un peu une problématique.
12:03On peut avoir un double effet assez négatif pour les sociétés et donc pour les marchés.
12:07C'est qu'on a un effet de top line négatif, c'est-à-dire qu'on a un consommateur qui ne se montre plus prudents,
12:11qui n'a pas trop l'inflation cette fois-ci.
12:13Et puis, des entreprises qui n'ont pas d'autre choix que d'en absorber une partie dans leur marge,
12:16donc une bottom line qui se dégrade aussi de son côté.
12:18Et donc, cet effet-là, effectivement, il n'est pas véritablement pressé dans le marché.
12:23Encore une fois, quand on met en parallèle ce poids des profits dans l'économie et les niveaux d'indices,
12:28on est encore dans l'anomalie Covid, c'est-à-dire que, compte tenu du rythme de l'économie,
12:32les entreprises sont capables de délivrer un niveau de profit très important.
12:35Donc, attention, si on a un peu de déception de ce point de vue-là, cette anomalie pourrait se corriger.
12:39Le parallèle avec le Covid peut trouver ses limites du point de vue des stratégies d'entreprise.
12:46D'un point de vue peut-être plus micro, Emmerick, qu'est-ce que vous dites justement sur ce fardeau des droits douaniers,
12:51la répartition de ce fardeau ? On a eu toutes les publications du premier trimestre, bien sûr.
12:55Il y a eu l'expérience Covid et les stratégies d'entreprise qu'on a pu observer à ce moment-là.
13:01Comment est-ce que les choses peuvent se dérouler cette fois ?
13:03Alors, sur ce fardeau des tarifs, c'est clair que celui qui va le supporter à la fin des fins,
13:08c'est le consommateur américain.
13:10Aujourd'hui, les entreprises américaines à qui on parle ont plutôt tendance à nous dire
13:14qu'elles vont répercuter la hausse de ces tarifs dans leur prix final.
13:20Alors, il y a différents éléments à cela.
13:22C'est qu'en fait, ce n'est pas non plus gratuit.
13:23C'est-à-dire que si elles augmentent leur prix pour préserver leur marge,
13:27c'est le nombre d'unités vendues, les volumes qui risquent d'être sous pression.
13:31Et si vous vous rendez moins, bien qu'optiquement, votre marge puisse paraître étale,
13:35si vous vous rendez moins, vous avez moins d'amortissement et d'écofix.
13:38Et au final, votre marge sera sous pression aussi.
13:41Donc, en fait, c'est perdant, perdant un petit peu pour tout le monde.
13:46Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'aujourd'hui,
13:48les révisions baissières des entreprises américaines ne reflètent pas vraiment ce risque.
13:53Je crois que c'était le point qui était sous-entendu par Benoît.
13:55Il y a eu une vague de baisse des attentes juste après Libération Day,
13:59qui était une espèce de réaction instantanée, qui était tout à fait logistiquée.
14:03Et depuis, on est flat.
14:05Lors des chiffres du Q1, les entreprises ont communiqué des bons Q1,
14:09mais avec des perspectives assez floues.
14:12C'est-à-dire que la dichotomie qu'on voit côté macro,
14:14hard data, solide, soft data, enquête, mollassonne,
14:19on a la même au niveau microéconomie,
14:22à savoir des Q1 qui sont très bons,
14:23et des Q2, des perspectives qui sont assez floues.
14:26Et donc, le marché n'a pas pour l'instant, à notre sens,
14:29en tout cas parfaitement intégré le risque de pincement de marge
14:33pour les entreprises américaines.
14:35Ça peut se retrouver dès le deuxième trimestre.
14:38Benoît parlait, dans un premier temps, on joue un peu le tampon.
14:42Il y a des stocks aussi.
14:43On peut peut-être apurer certains stocks,
14:45mais ça peut arriver assez vite.
14:47Ça sera plus tard dans l'année.
14:48Plus tard dans l'année, en fait.
14:49D'un point de vue peut-être sporadique,
14:50mais pour le deuxième trimestre,
14:52on voit plutôt la configuration inverse
14:55des entreprises qui ont commencé à augmenter leurs coûts,
14:57mais qui n'ont pas vu encore la hausse...
15:00Oui, oui, j'entends.
15:01Et qui n'ont pas encore vu la hausse des imports.
15:03Exactement.
15:04Donc, d'accord.
15:05Donc, il y a un effet de marge très positif pour le coup aussi.
15:07Oui, je ne comprends pas s'y méprendre.
15:09Attention aux faux amis du deuxième trimestre.
15:13Sur cette charge des tarifs,
15:14qu'est-ce que vous en dites, Thierry ?
15:17Est-ce que ça peut être un point de fragilité
15:20pour le marché américain, notamment ?
15:22On va parler quand même de ce premier semestre
15:24qui a vu pas mal de rebondissements,
15:26c'est le cas de le dire,
15:27de trous d'air et de rebonds puissants.
15:30Un marché américain qui est revenu
15:32à moins de 2% de ses sommets historiques
15:34et qui, en valo, se traite à peu près
15:36comme il pouvait se traiter en début d'année.
15:38Est-ce que c'est un point de fragilité, là, aujourd'hui ?
15:41Alors, je vais compléter, en fait,
15:43ce qu'Emerick a expliqué sur le marché américain.
15:48Donc là, je vais faire plutôt du point de vue
15:49des sociétés européennes.
15:52J'essaie de répondre à la question,
15:54mais en fait, c'est assez intéressant.
15:57On peut traquer les sociétés européennes
16:00qui sont fortement exposées aux tarifs,
16:03c'est-à-dire des sociétés qui réalisent
16:04un chiffre d'affaires important aux États-Unis
16:07et dont les exportations vers les États-Unis
16:09sont importantes.
16:10Qui ne produisent pas là-bas.
16:11Voilà, c'est ça.
16:12Donc, c'est les sociétés, a priori,
16:14les candidats les plus flagués
16:19pour ces tarifs.
16:20Et en fait, quand on regarde
16:23l'évolution des attentes du consensus
16:26entre le début de l'année et aujourd'hui,
16:29on a une chute quand même très brutale.
16:31Pour cet univers-là.
16:33Voilà, on parle d'un panier de valeurs européennes.
16:36Il y en a une vingtaine.
16:38On était à moins 9%.
16:39Donc déjà, il y avait eu l'élection de Trump.
16:41On se doutait qu'il allait se passer quelque chose.
16:43Moins 9% au début d'année.
16:44Aujourd'hui, on est à moins 35%.
16:46Donc ça, c'est le travail qu'ont fait
16:49les analystes qui ont simplement pris
16:51les comptes de la boîte,
16:54qui ont vu qu'il y avait tant de chiffres d'affaires
16:56qui étaient réalisés
16:57et tant qui étaient envoyés depuis l'Europe.
16:59Donc le consensus, en tout cas,
17:01moi, de ce que je vois,
17:03de ce que je traque là,
17:03par exemple, j'ai pris sur l'angle européen
17:05ce que je trouvais qu'on avait des informations
17:07qui permettaient de compléter aussi
17:08ce qu'on peut lire directement,
17:11effectivement, sur le marché américain.
17:13Et donc ça, c'est pour ces sociétés-là.
17:16Donc c'est un secteur,
17:17enfin, c'est ce panier de valeurs,
17:19effectivement, moins 10%,
17:20c'est le deuxième plus mauvais performeur
17:23quand on regarde sur des...
17:25On analyse le marché sur des...
17:27Donc ce risque, il est quand même pris en considération.
17:29Le pire performeur, pour info,
17:31c'est les constructeurs automobiles.
17:32Mais bon, il y en a qui sont dans le panier en question
17:35dont j'ai parlé,
17:36qui se font, en quelque sorte,
17:40prendre par les tarifs
17:41mis en place par Donald Trump
17:44et son administration.
17:46Pour les constructeurs automobiles,
17:48on est à moins 17% quand même
17:49de performance depuis le début de l'année.
17:53et plus globalement,
17:55je continue sur le marché européen
17:57pour avoir vraiment la photographie la plus complète.
18:01On a quand même vu, là, pour le coup,
18:04un vrai...
18:05Aussi, une vraie réaction des analystes.
18:07Alors, ça a été un peu plus qu'épidermique
18:10puisque ça a duré en gros tout...
18:11Enfin, après, il faut qu'ils fassent leur boulot,
18:14que ça soit remonté dans les modèles.
18:15Mais en tout cas, ça a duré tout le mois d'avril
18:17pour avoir quelques chiffres en tête.
18:20On était à plus 1% pour l'Europe
18:25sur les résultats des sociétés européennes.
18:29Et là, on est à à peu près moins 3%.
18:31Donc, il y a eu quand même un swing de 4% en un mois.
18:34Donc, ça, c'est quand même des choses...
18:36C'est costaud.
18:37Donc, je résume.
18:38Les analystes, ils ont bien flagué
18:41les sociétés qui étaient exposées.
18:42Ils ont coupé les résultats.
18:44Et ça a bien eu un impact global
18:46sur les sociétés européennes.
18:47Voilà.
18:48Donc, en tout cas, le marché reste efficient.
18:51Enfin, on le sait, ce qu'on dit à chaque fois.
18:53Il n'y a pas de problème là-dessus.
18:55Mais est-ce qu'on voit la même chose
18:56sur les entreprises américaines, du coup ?
18:58Celles qui vont importer ?
19:00Alors, je n'ai pas les données précises là-dessus.
19:05Plus globalement...
19:07Après, c'est évidemment toujours très facile après coup.
19:11Mais en tout cas, pour les plus courageux,
19:14début avril,
19:16on a eu quand même, je pense,
19:18une belle fenêtre d'entrée
19:19pour les fameuses Magnificent Seven, notamment.
19:22Alors, il fallait se dire,
19:23bon, est-ce que c'est la fin ?
19:25Parce que vous savez,
19:25le marché, il marche par le cycle de leader,
19:28de leadership.
19:30Donc, évidemment, je ne vous apprends rien
19:32en disant que les Magnificent Seven,
19:34les sept magnifiques,
19:34étaient le leader incontesté, incontestable
19:37du cycle précédent.
19:39Et est-ce qu'on était toujours dans le même cycle ?
19:41C'est une vraie question.
19:42On ne sait pas.
19:42On n'a pas la réponse.
19:43Donc, c'est toujours...
19:44A posteriori, c'est facile de dire.
19:46Mais en tout cas,
19:47pour ceux qui avaient la vision de se dire...
19:51À moins 30, ça se regarde ?
19:52Voilà.
19:52Est-ce que les Amazo, etc.,
19:54bon, est-ce que ça va à ce point-là secouer
19:57et à 22 fois,
19:59je ne peux pas ramasser des super sociétés,
20:01puisque c'est ce qui s'est payé,
20:03mais ça a duré quelques séances.
20:04Et aujourd'hui,
20:05on est revenu à 30 fois les résultats,
20:06qui est le rythme de croisière
20:08qu'on a eu ces dernières années.
20:10Enfin, voir, c'est un peu au-dessus.
20:12Et donc, l'idée, c'est quoi ?
20:14C'était de rentrer
20:15et de sortir aujourd'hui de ces MaxEvans ?
20:17Ou est-ce qu'on a l'idée
20:18que, justement,
20:19on est toujours dans le même cycle ?
20:20C'est une très bonne question.
20:22Nous, alors, notre vision,
20:23je n'ai pas forcément la réponse.
20:25Je pense que le cycle
20:26de leadership
20:29de cette thématique précise
20:31des Magnificent Seven,
20:32en tout cas,
20:33ne s'arrête pas aujourd'hui.
20:36Ensuite, ça, c'est le premier point.
20:37Deuxième point,
20:38est-ce qu'il faut...
20:39La question que vous avez posée,
20:41c'était,
20:42OK, on a eu un très fort rebond
20:43en un mois et demi.
20:46Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
20:47Et quand on regarde, pour le coup,
20:49la croissance qui est attendue
20:50sur les prochaines années,
20:51en fait, elle se normalise quand même.
20:54Donc, j'ai mentionné
20:55le ratio de valorisation de 30 fois
20:57qui est aujourd'hui appliqué.
20:59Alors, c'est tout à fait acceptable
21:01de payer des sociétés
21:02à ce niveau-là
21:03si on a une très forte croissance.
21:05Donc, on se projette
21:07sur les deux, trois prochaines années.
21:09Ce n'est pas une prise de risque majeure
21:11et on sait qu'on va avoir
21:12une valorisation qui va se normaliser.
21:14Là, aujourd'hui,
21:15en fin 2027,
21:16on se paierait 25 fois.
21:19Donc, là, ce phénomène de croissance,
21:21en gros, on a des croissances,
21:23ce qui est très bien,
21:24entre 10 et 15 %
21:25sur 25, 26, 27.
21:27Alors, évidemment, un sujet,
21:29ça se trouve,
21:29on se revoit dans trois mois
21:30et puis tout est parti à volo
21:32sur le consensus des analystes.
21:34Mais, en tout cas,
21:35la photographie aujourd'hui.
21:36Et c'est vrai que,
21:37pour vraiment aller au bout de la réponse,
21:39je pense qu'effectivement,
21:41les sets magnifiques
21:42sont quand même moins intéressantes.
21:44Et c'est vrai que ça risque quand même
21:47un peu de faire caler le marché américain
21:49parce qu'il y a quand même...
21:51Et en général,
21:52le marché, à nouveau,
21:54il marche par leadership.
21:55Quand un leader,
21:57bon, arrive un peu
21:59dans un zone
22:01d'un peu de ralentissement
22:02et qu'on cherche un peu
22:03ce qui va se passer
22:04sur la prochaine étape,
22:06eh bien là,
22:07oui, c'est des moments
22:08un peu de distribution,
22:09ce qu'on appelle dans le jargon
22:11de distribution sur les marchés,
22:12c'est-à-dire, en gros,
22:13qui ne fait pas grand-chose.
22:14À plat, quoi.
22:15Voilà.
22:15Après, ça peut baisser,
22:16j'en parle.
22:17Mais ça ne serait pas
22:19complètement illogique.
22:20Émeric,
22:20qu'est-ce que vous dites
22:21de ce marché américain ?
22:22Effectivement,
22:22maintenant qu'on a remis
22:24les compteurs à zéro,
22:25alors ça,
22:25c'est l'histoire
22:25du premier semestre.
22:27Spectaculaire, quand même.
22:28On peut le rappeler,
22:30mais c'est vrai
22:31qu'au-delà du rebond
22:32puissant du marché américain
22:33après le choc
22:34de Liberation Day,
22:35c'est quasiment au moins 20%
22:36quand même en ligne droite
22:37en quelques jours.
22:40On regarde aussi
22:42les performances
22:42du reste du monde
22:43et sur six mois au moins,
22:45je mets même de côté
22:46l'effet baisse du dollar.
22:48On s'aperçoit quand même
22:49que dans l'ordre,
22:49les marchés qui ont mieux fait,
22:50c'est plutôt les émergents,
22:51ensuite l'Europe
22:52et puis à la fin,
22:54les États-Unis.
22:55Oui, alors c'est vrai
22:56que ce rebond
22:57du marché américain
22:58depuis un mois et demi,
22:59deux mois maintenant,
23:00on est assez perplexe.
23:02Alors la baisse,
23:03elle a été sûrement
23:04trop violente
23:05post-Liberation Day.
23:07Ce qu'on constate,
23:08c'est que quand on regarde
23:09ce qui s'est passé
23:10derrière ce rebond,
23:11les forces en action,
23:12ça a moins été
23:12des développements fondamentaux
23:14que des développements techniques
23:16avec une très,
23:17très forte participation
23:18du retail.
23:19Essentiellement,
23:20en fait,
23:20c'est un rebond
23:21qui a été assez peu acheté
23:22par les acheteurs,
23:23par les investisseurs
23:24institutionnels
23:24et toujours une dynamique
23:27qui marche maintenant
23:27depuis un an,
23:28enfin,
23:28six, sept mois,
23:30celle des buybacks.
23:31En fait,
23:32ce qu'il faut comprendre,
23:32c'est qu'il y a aux US,
23:34il y a une accélération
23:35des rachats de titres
23:36par les entreprises
23:37en annonce de 15%
23:38hier en hier.
23:39C'est des montants
23:40très importants
23:40et en face,
23:41il n'y a pas d'activité
23:42d'émission de nouveaux titres.
23:43Il y a très peu d'IPO,
23:44il y a très peu
23:44d'augmentation de capital.
23:46Du coup,
23:46il y a un effet
23:46d'offre qui se réduit.
23:48Absolument.
23:48Et donc ça,
23:50c'est un vent porteur
23:51très fort,
23:53technique.
23:54Alors,
23:55c'est toujours moins agréable
23:56de suivre un mouvement technique
23:57qu'un mouvement fondamental.
23:59Donc,
23:59ça fait partie des raisons
24:00pour lesquelles nous,
24:00on est assez perplexes
24:01sur le rebond.
24:02On est revenu sur les plus hauts,
24:04on est à 2-3% du record
24:05sur le S&P.
24:06On sait que devant nous,
24:08il y a une macroéconomie
24:08qui va décélérer
24:10sans forcément basculer
24:11en récession,
24:12mais la dérive et seconde
24:13est quand même
24:14plutôt négative.
24:15Après,
24:16en face de ça,
24:16il faut bien avoir à l'esprit
24:17qu'il y a des développements
24:19incrémentaux positifs
24:20qui peuvent se réaliser,
24:21notamment côté dérégulation,
24:22déréglementation
24:23voulue par Trump.
24:25Peut-être une baisse
24:26des taux de la Fed,
24:27mais bon...
24:29Ultérieurement.
24:30Et elle devient en fait
24:31du moins en moins probable
24:31puisqu'on voit
24:32qu'il y a un bump
24:33d'inflation
24:33au début de 1926.
24:35Du coup,
24:35c'est difficile pour la Fed
24:36de beaucoup baisser
24:37en amont
24:38de ce qui est attendu
24:39comme étant
24:39une hausse
24:40de l'inflation.
24:41Et surtout,
24:42nous,
24:42notre grand sujet,
24:43c'est la valorisation
24:45des marchés
24:45qui est très exigeante.
24:48Or,
24:48ce n'est pas du tout
24:49un driver à court terme.
24:50C'est-à-dire qu'on peut
24:51parler pendant très longtemps
24:52du fait que le marché américain
24:53est très cher,
24:54voire trop cher.
24:55Il n'y a plus de primes
24:55de risque en fait
24:56sur le marché américain.
24:57Vous payez 22 fois
24:57les bénéfices,
24:58ça veut dire qu'en gros,
24:59le earnings yield,
25:01c'est moins de 5%.
25:02C'est globalement en ligne
25:03avec le marché obligataire.
25:05Donc,
25:05quand le risque
25:06n'est pas rémunéré,
25:07quelque chose nous dit
25:07qu'il ne faut pas le prendre
25:08ce risque.
25:08Et on est exactement
25:10à ce niveau-là
25:10et pour retrouver
25:11des niveaux de cherté
25:12oscillés,
25:12il faut remonter
25:13à des années
25:14critiques.
25:16C'est 2000,
25:16c'est 87.
25:17On ne peut pas rajouter
25:18aujourd'hui d'actions US
25:19dans les portefeuilles.
25:20C'est trop compliqué.
25:22Ça nous paraît difficile.
25:24On n'est pas vendeurs
25:25pour autant,
25:25mais effectivement,
25:26c'est difficile
25:26d'ajouter du risque
25:27equity US
25:28aujourd'hui.
25:29Bon.
25:30Et ce constat
25:31sur le marché américain
25:32que beaucoup d'entre vous
25:33fait aujourd'hui,
25:35c'est ce qui amène
25:37à considérer
25:38le reste du monde
25:39comme étant
25:40une ou des zones
25:42attractives,
25:43de plus en plus attractives.
25:45C'est encore une fois,
25:46je le répète,
25:46tous les jours quasiment,
25:47c'est toujours un concours
25:48de beauté permanent
25:49le marché.
25:50C'est vrai,
25:50mais avant même
25:51d'aller sur l'Europe
25:51ou sur les pays émergents,
25:53dans le marché américain,
25:54il y a des poches
25:54de valeurs intéressantes.
25:57Les mid-caps
25:57sont très en retard.
25:59Sortir des Max 7,
26:00c'est ça l'idée.
26:01Le problème des Max 7,
26:02c'est que la réallocation
26:02peut se faire aussi
26:03au sein du marché américain.
26:04En fait,
26:04comme disait Thierry,
26:05pour certaines d'entre elles,
26:06il y a des perspectives
26:07de croissance
26:07très visibles
26:08et très fortes,
26:10je pense notamment
26:10à Microsoft
26:10qui peuvent difficilement
26:11de challenger,
26:12d'autres pour lesquels
26:13c'est moins le cas.
26:14Mais quand on sort
26:15de cet univers-là,
26:17on trouve les dossiers,
26:18notamment dans les mid-caps
26:19qui sont très intéressants.
26:20Il faut savoir
26:20que sur l'indice
26:22du Russell 2000,
26:23donc il y a des mid-caps
26:24américaines,
26:24on a eu deux ans
26:25voire trois ans
26:26de récession
26:27des earnings.
26:28Et aujourd'hui,
26:29on est sur une
26:30sous-performance
26:30de l'indice
26:31de quasiment 30%
26:32en deux ans.
26:32C'est monumental
26:33par rapport à S&P.
26:35de ce côté-là,
26:35il n'y a pas de risque
26:36de survalorisation
26:37et d'autres risques,
26:37des risques financiers,
26:38de bilan, etc.
26:40Mais il y a beaucoup
26:41moins de risques multiples
26:42et nous,
26:43nous sommes convaincus
26:43qu'il y a de la valeur
26:44dedans,
26:44notamment si vous croyez
26:45dans l'intelligence
26:47artificielle générative,
26:49les gains de productivité,
26:49c'est aussi ces entreprises-là
26:50qui les capturent
26:51en profit.
26:52Donc l'Europe,
26:53oui, complètement,
26:53notamment à court et moyen terme
26:54pour des phénomènes
26:55de réallocation,
26:57de positionnement
26:57qui étaient trop tendus
26:58d'un sens
26:58et donc du coup
26:59de rattrapage,
27:01on y croit.
27:02Mais je vous dis,
27:05la logique de rattrapage,
27:06elle se trouve aussi
27:06dans le marché américain
27:07potentiellement
27:08à travers des tailles
27:09d'entreprises
27:10un peu différentes.
27:12Ça fait un moment
27:12qu'on parle
27:13de ce premier semestre
27:14en l'occurrence
27:14qui est en passe
27:15de se conclure,
27:17Benoît.
27:17Je posais la question
27:19sous forme un peu provocatrice,
27:20mais est-ce que ce qu'on a vu,
27:21cette surperformance
27:22du reste du monde
27:23par rapport aux Etats-Unis,
27:23est-ce que c'est une anomalie ?
27:25Regarde,
27:26je ne sais pas,
27:26de la décennie passée,
27:28ça semble être
27:28peut-être une anomalie
27:29ou est-ce que c'est
27:30quelque chose
27:31de plus fondamental
27:31qui est en train de changer ?
27:33C'est la correction
27:35d'une forme d'excès.
27:36Je rejoins très largement
27:36ce qu'évoquait Aymeric.
27:38On a eu un rebond spectaculaire
27:39aux Etats-Unis.
27:40Très rapidement,
27:41on est revenu
27:42dans les zones
27:43de l'exceptionnalisme américain
27:45qui confine
27:46à de l'exubérance
27:47en réalité.
27:49Mais c'est vrai
27:50qu'en relatif,
27:50c'est pour ça
27:50que nous résonons
27:51excessivement en relatif
27:52dans cette période-là
27:53parce que c'est vrai
27:53que fondamentalement,
27:54on a du mal
27:54à trouver des couples
27:55rendement risques intéressants.
27:56C'est plus en relatif
27:57où on arrive à les faire.
27:58Et on a une performance
28:00plus aussi spectaculaire
28:01une surperformance de l'Europe
28:02quand on regarde
28:02le mouvement.
28:04Maintenant,
28:04quand on compare
28:05les valorisations,
28:06une nouvelle fois,
28:06je rejoins le propos,
28:07mais c'est que compte tenu
28:08des niveaux de taux d'intérêt,
28:09de primes de risque,
28:10d'anticipation de profit,
28:12en Europe,
28:13on valorise déjà,
28:13enfin les marchés valorisent
28:14une croissance
28:15qui est relativement modeste,
28:16ce qui est cohérent
28:17avec ce qu'on voit venir
28:19aux Etats-Unis
28:20autour de 6 000 points
28:21sur la S&P 500.
28:22On ne valorise pas
28:23une croissance
28:24qui va freiner,
28:25ce qui est quand même
28:25le scénario
28:25qui est le plus probable,
28:26mais une croissance
28:26qui va rester à ce niveau,
28:27voire qui peut même
28:28réaccélérer
28:28quand on dépasse
28:29les 6 000 points.
28:30Donc c'est effectivement,
28:32cela dit,
28:33on ne croit pas non plus
28:33à cette perte de confiance
28:34des actifs américains.
28:35Pour nous,
28:35c'est vraiment un effort
28:36de diversification,
28:37de réallocation.
28:38Il existe maintenant
28:39dans le monde
28:39des alternatives
28:41assez crédibles
28:41qui sont exploitées
28:43par les investisseurs.
28:44Maintenant,
28:45sur le court terme,
28:47cette surperformance
28:47de l'Europe,
28:48même si on continue
28:49d'y croire,
28:50elle peut un peu
28:51s'essouffler quand même
28:52de façon un peu transitoire
28:53parce que quand on regarde
28:55la dynamique
28:56en glissement annuel
28:57de ces performances
28:58entre l'Europe
28:59et les Etats-Unis,
29:00on s'aperçoit
29:01que lorsqu'on est en parallèle
29:02avec la dynamique
29:03de profits relatives,
29:06les marchés
29:06semblent attendre
29:07une dégradation
29:07assez nette
29:08des profits
29:09des Etats-Unis
29:09en relatif à l'Europe.
29:11Ce qui est assez cohérent
29:12avec le fait
29:13que les entreprises américaines
29:15seraient plus victimes
29:16des barrières douanières,
29:17etc.
29:17Sauf que le marché
29:18attend quand même
29:19quelque chose
29:19d'assez significatif.
29:20Il ne faut pas oublier
29:21que quand ça se passe
29:22comme ça,
29:23il y a de la version risque
29:24et malgré tout
29:24les actifs américains
29:25sont quand même
29:26soutenus
29:26par des mouvements
29:27d'inversion risque.
29:28Cette capacité
29:29à protéger
29:30les profits
29:30aux Etats-Unis,
29:30même si on peut
29:31les réviser en bas,
29:32le marché en attend
29:33peut-être un petit peu
29:34trop.
29:34Le deuxième élément,
29:35c'est qu'on a aussi
29:36perdu un peu
29:36de la dynamique
29:37de politique monétaire
29:38relative.
29:39En Europe,
29:40on a fait
29:41un soft landing réussi.
29:43Oui,
29:43parce qu'on a fait
29:44un soft landing réussi.
29:45C'est-à-dire qu'on a réussi
29:46à ramener l'inflation
29:47à l'objectif.
29:49Pas de récession
29:49quand on prend
29:50la zone euro
29:50dans son ensemble.
29:51On était très limite,
29:52mais c'est cohérent
29:54avec un resserrement monétaire
29:55et le chômage
29:56reste contenu,
29:57proche de ses plus bas.
29:59Logiquement,
29:59on a une banque centrale
30:00qui prépare le marché
30:01à la fin
30:02de son assouplissement monétaire.
30:04Aux Etats-Unis,
30:05on l'évoquait,
30:05pour l'instant,
30:06elle ne peut rien faire
30:06mais il y a un potentiel
30:07très important
30:08d'assouplissement monétaire.
30:08C'est la perte d'un moteur.
30:10Voilà.
30:11Ce dont on s'aperçoit,
30:12c'est que dans la dynamique
30:12relative,
30:13les marchés
30:14semblent attendre
30:14beaucoup de la dégradation
30:15relative des profits
30:16des US
30:16par rapport à l'Europe
30:17et qu'on a moins
30:19cette dynamique
30:20et puis en plus,
30:20en termes de momentum,
30:21on a un peu moins
30:22de news flow
30:22sur ces bonnes nouvelles
30:23fondamentales
30:24sur les dépenses de défense,
30:25etc.
30:26Maintenant,
30:26il y a un débat
30:26pour s'arceler le multiplicateur,
30:28comment ça va l'impacter ?
30:29On rentre dans le temps long.
30:30Donc voilà,
30:31c'est ça.
30:32On croit encore
30:33effectivement
30:33à l'effet de rattrapage
30:34fondamental,
30:35les valorisations de l'Europe
30:36par rapport aux US.
30:37Il y a encore la place
30:38mais là,
30:39on n'en attend pas énormément
30:40en termes de momentum
30:41sur le court terme,
30:41ce n'est pas si évident que ça.
30:43Sur le cas de l'Europe,
30:47il y a quand même
30:49des leaders en Europe
30:51et est-ce qu'on peut espérer,
30:52je crois que ça fait
30:53deux années révolues
30:55qu'on n'a plus
30:56de croissance bénéficiaire
30:57quand même en Europe
30:57donc la hausse se fait
31:00plutôt par de l'expansion
31:01de multiples.
31:02Tout à fait,
31:02c'est correct.
31:02Est-ce qu'on peut avoir
31:03une poursuite de la hausse
31:05des actions européennes
31:06et est-ce que ça peut se faire
31:07avec quand même
31:08un peu de dynamique bénéficiaire ?
31:12Ce qui serait quand même
31:12agréable.
31:15Oui et non.
31:16Je vais donner aussi,
31:17j'aime bien...
31:18Après,
31:18l'expansion de multiples
31:19continue.
31:20Vous avez raison,
31:21j'aime bien aussi
31:23donner des exemples
31:24concrets.
31:25Donc,
31:25la défense,
31:27évidemment,
31:28là-dessus,
31:29je n'apprends rien à personne
31:31donc ça a quand même
31:31plus que doublé
31:32depuis le début de l'année
31:33et quand on regarde...
31:36C'est petit la défense.
31:37Oui,
31:38c'est petit.
31:38C'est petit
31:39mais en fait,
31:40mon point,
31:40c'est de dire que là,
31:41aujourd'hui,
31:41on attend des taux de croissance
31:43normalisés
31:44sur les prochaines années
31:45autour de 20%.
31:46D'accord.
31:46Alors qu'on était
31:47entre plus 5
31:49et plus 7
31:50pendant...
31:51Ah oui,
31:52c'est un nouveau monde
31:52pour ceci.
31:52C'est un nouveau monde.
31:53Ok,
31:54donc qu'est-ce qui s'est passé ?
31:56Les investisseurs
31:57ont identifié
31:58cette nouvelle thématique
32:00et là,
32:01aujourd'hui,
32:02quelle est la photographie
32:03à aujourd'hui ?
32:04On a une valorisation
32:05du secteur de la défense
32:07ou sous-secteur,
32:08à nouveau,
32:08toujours,
32:08je résonne en panier,
32:10on est à 35 fois
32:11les résultats.
32:12Au 1er janvier
32:13de 2025,
32:14pardon,
32:15il faut préciser évidemment,
32:1635 fois les résultats
32:17de 2025.
32:18Au 1er janvier,
32:19on était à 17,5.
32:20Donc,
32:21on a fait fois 2
32:21sur l'expansion
32:23des multiples
32:23de valorisation
32:24de la défense
32:25pour une croissance
32:28qui s'est renforcée
32:30au fur et à mesure
32:31des mois.
32:32Ok,
32:32mais c'est vrai
32:33que,
32:34en fait,
32:35c'est vrai...
32:36C'est quoi ?
32:36C'est un effet rareté ?
32:37C'est qu'il n'y a pas
32:37assez de valeur
32:38pour la demande ?
32:39Il y a un vrai effet rareté,
32:42il y a une vraie recherche
32:43des poches de croissance
32:44en Europe
32:45et aujourd'hui,
32:46c'est vrai que ça interpelle
32:47quand même
32:48parce que 35 fois,
32:49ce que je disais
32:50tout à l'heure...
32:51C'est les MaxEvent,
32:51quoi !
32:52On n'a pas de problème
32:53à acheter des sociétés
32:54en très forte croissance.
32:57On sait qu'on ne les paiera jamais.
32:59Un appartement
33:00sur les Champs-Elysées
33:01ou...
33:01Vous ne le paierez jamais.
33:03Non, non, mais...
33:03Donc, ok.
33:05Là, il se trouve
33:06qu'il y avait des quartiers,
33:07un quartier qui n'était pas
33:08forcément...
33:09Et qui devient
33:09un super quartier,
33:11donc les prix
33:12augmentent très fortement
33:13et aujourd'hui,
33:15c'est vrai que...
33:16Le quartier qui se gentrifie,
33:17quoi, c'est ça.
33:18Exactement.
33:19C'est ça.
33:19Ça arrive aussi.
33:21Vous savez,
33:21j'y arrive.
33:23Sauf qu'en bourse,
33:24c'est en quelques semaines.
33:25C'est ça qui est...
33:26Bon.
33:26Et donc,
33:27c'est pour ça,
33:28quand on regarde
33:29mon propos,
33:30c'est de dire
33:30quand on regarde
33:31dans le détail
33:32des sous-thématiques,
33:35etc.,
33:36ce qui se passe,
33:37c'est vrai que,
33:38en tout cas,
33:39on n'a pas forcément
33:41une multitude
33:43de poches
33:44où on se dit...
33:46Tiens, là,
33:47en début d'année,
33:49on n'avait pas
33:50de boule de cristal
33:51plus que les autres,
33:52mais bon,
33:53on sentait
33:53qu'il y avait
33:53une dynamique
33:54qui se mettait en place,
33:55ce n'était pas
33:55trop trop cher,
33:56qu'on pouvait
33:56effectivement avoir
33:57encore un peu
33:58d'éléments positifs.
34:00Donc,
34:00on était investis
34:02assez fortement
34:02sur le secteur
34:03de la défense.
34:03Aujourd'hui,
34:04je ne vous cache pas
34:05que tout clignote
34:06vert.
34:07À la minute,
34:08la photographie,
34:09c'est très vert,
34:09mais c'est peut-être
34:10le moment
34:11de commencer
34:11à se poser
34:12des questions.
34:13Et aussi,
34:14pour continuer
34:15sur cette granularité
34:16sur le marché,
34:16le deuxième performeur
34:18en Europe,
34:19c'est...
34:19financière ?
34:20Non ?
34:21Oui,
34:21il y a les banques
34:22italiennes,
34:23mais on peut en parler,
34:24mais là,
34:24c'est plus pour faire
34:25un focus intéressant
34:26aussi,
34:26pour comprendre
34:27le marché,
34:28sur les...
34:29C'est les sociétés
34:31qui sont exposées
34:32à la relance
34:34fiscale allemande.
34:35Ah, d'accord.
34:35Voilà.
34:36Donc,
34:36il y a pris 30%
34:37depuis le début de l'année.
34:37C'est sûr.
34:38Et donc,
34:39avec des révisions
34:40très nettement positives,
34:42on était à plus 10,
34:43aujourd'hui,
34:43on est à plus 17
34:44sur ce panier de sociétés.
34:46Donc, voilà.
34:46Il y a des poches
34:47qui apparaissent
34:48par-ci,
34:48par-là.
34:49Il faut être à l'affût
34:50de ce qui se passe,
34:50évidemment,
34:51de la macro,
34:52des élections en Allemagne,
34:53puisque c'est ça
34:53qui a déclenché
34:54ce mouvement-là.
34:55Et on peut trouver,
34:56mais c'est vrai
34:57que c'est l'efficience
34:58des marchés
34:59dont on parle
34:59émission après émission.
35:01Quand une thématique arrive,
35:03que ça se met en place,
35:04il ne faut pas trop traîner.
35:05Ça va même
35:06de plus en plus vite.
35:06Je parle sous votre contrôle,
35:07vous avez beaucoup plus
35:09d'expérience
35:10de ce point de vue-là
35:11que moi.
35:11Mais oui,
35:12tout va beaucoup plus vite.
35:13Le marché va beaucoup plus vite
35:15à la fin de l'histoire,
35:16dès qu'un élément nouveau
35:17arrive dans le scénario.
35:19Là où on passait
35:20peut-être plusieurs jours
35:21ou quelques semaines
35:21à réajuster les objectifs,
35:24etc.,
35:24là,
35:24ça peut se faire
35:25en quelques heures,
35:26quelques jours.
35:29Je reviens sur la défense.
35:32On a vu que c'était
35:32quand même une thématique
35:33qui s'est déroulée
35:34pendant...
35:35C'est construite.
35:36Malheureusement,
35:36il y a eu la guerre en Ukraine.
35:38Et donc,
35:39on en a parlé
35:40émission après émission.
35:41Et c'est vrai que
35:42presque plus de trois ans plus tard,
35:45ça reste une thématique.
35:46On a changé.
35:47Mais c'est vrai qu'on pouvait se dire
35:48bon, tiens,
35:48il y a la guerre aux frontières.
35:50Peut-être qu'à un moment,
35:52avec peut-être potentiellement
35:53Trump qui a dit
35:54que c'était insupportable
35:55qu'il paye la défense
35:57de l'Europe.
35:58Bon,
35:58on pouvait mettre tout ça
35:59dans le shaker
35:59et se dire
36:00qu'il y a un très beau cas
36:01d'investissement.
36:02Et ça s'est déroulé.
36:03Et on a un secteur
36:04qui fait fois deux
36:05cette année.
36:06Donc,
36:06ça peut être quand même
36:06dans des déroulements longs.
36:08Mais c'est vrai
36:08qu'il ne faut pas traîner,
36:09il faut être réactif.
36:11Et parfois aussi,
36:12il faut savoir prendre des profits
36:13quand ça s'impose.
36:14Bon.
36:15Et puis,
36:15dans l'univers des actions monde,
36:17qui est votre univers aussi,
36:19Emmerich,
36:19il y a la place des émergents.
36:21On en a beaucoup parlé hier
36:22avec une investisseur spécialiste,
36:25notamment de la zone Asie.
36:27Elle,
36:28elle est très convaincue
36:29à aller réécouter l'émission.
36:30C'est plus qu'une conviction.
36:31Elle a 45% d'Asie
36:32dans son fonds.
36:33Mais l'autre constat
36:34qu'elle dresse,
36:35c'est que,
36:35alors c'est peut-être
36:35une bonne nouvelle pour elle,
36:37en l'occurrence,
36:38c'est que pour l'instant,
36:38ça n'intéresse personne.
36:39Ça n'intéresse personne.
36:43Alors,
36:43c'est des points émergents.
36:44Oui.
36:45Mais c'est vrai
36:45que des régions comme la Chine
36:47sont encore aujourd'hui
36:49considérées
36:50comme quasiment ininvestissables.
36:51La perception du risque
36:52n'a pas changé.
36:55Ça change,
36:55mais très marginalement.
36:58Il y a eu un traumatisme
36:59qui s'est créé
37:00sur la Chine.
37:02Il n'y a pas si longtemps,
37:03tous collectivement,
37:04on a fait la même erreur
37:04à savoir qu'en fait,
37:05la Chine convergerait
37:07vers les standards occidentaux,
37:08les standards économiques,
37:10culturels et surtout politiques.
37:12Évidemment,
37:12on a fait une fausse route totale
37:13et je pense qu'on est nombreux
37:15à l'avoir faite.
37:17Le cycle de resserrement
37:18réglementaire voulu par Xi
37:20également nous a pris de court.
37:22Et c'est vrai
37:22qu'il y a une défiance monumentale
37:24qui s'est installée
37:25vis-à-vis de la Chine.
37:26À cela,
37:27se sont ajoutés
37:27les discussions tarifaires.
37:32On avait aussi
37:32beaucoup de sujets
37:33sur le respect
37:34de la propriété intellectuelle,
37:35etc.
37:35Bref,
37:36le fait est que
37:36la zone est devenue
37:37ininvestissable
37:38en perception
37:39que c'est quelque chose
37:40qui a beaucoup de temps
37:40à changer.
37:41Alors,
37:42il y a des raisons
37:43de s'enthousiasmer.
37:46Il y a des choses
37:46qui se passent.
37:48Il y a une volonté politique
37:49depuis
37:50le fin
37:52troisième trimestre,
37:522024,
37:53début quatrième trimestre,
37:55d'accélérer
37:56le nettoyage
37:57du marché immobilier.
37:59Mais en fait,
37:59ça prend beaucoup de temps.
38:00En fait,
38:00la profondeur
38:01de la surcapacité
38:02est juste monumentale.
38:04Ça peut prendre des années.
38:05Ça prendra des années.
38:06Ça prendra des années.
38:08Et récemment,
38:09on parlait avec
38:09Assa Abloy,
38:10vous savez,
38:10les entreprises
38:10qui font des systèmes
38:11de verrouillage de portes
38:12qui est très présents en Chine.
38:14Ils disaient,
38:14en fait,
38:14on n'en attend rien
38:16avant au moins
38:17deux ou trois ans.
38:18On pourrait dire
38:18la profondeur du problème.
38:20Et ça a créé
38:21les prêts monumentaux
38:21en termes de solabilité
38:23des banques,
38:23en termes de solabilité
38:24des ménages
38:24parce que les ménages
38:25sont endettés
38:25pour acheter
38:26des départements
38:26qui sont en ville.
38:27Donc,
38:27la consommation à ton,
38:28etc.
38:29Donc,
38:30il y a un sujet
38:31qui est énorme.
38:32Maintenant,
38:33c'est vrai qu'à la marge,
38:33on voit ces pistes,
38:35enfin,
38:35ces plans de relance
38:37qui sont pour l'instant
38:38trop peu ambitieux,
38:40mais ils ont le même
38:41d'exister.
38:42Il y a le fait
38:42que sur la partie,
38:43disons,
38:44informelle,
38:45on voit un assouplissement
38:47de la posture de Chine,
38:48notamment à l'égard
38:48de Jack Ma.
38:50On voit que récemment,
38:50ils ont autorisé
38:51des politiques un petit peu
38:53plus pro-actionnaires
38:54avec des retours de cash
38:56qui, il y a 2-3 ans,
38:58auraient été inimaginables.
39:00On essaie de se montrer
39:00sous un nouveau jour quand même.
39:01Oui,
39:02mais la marge
39:03est très,
39:04très,
39:04très haute.
39:07Si vous avez
39:07une raison de temps
39:08à plus de 5 ans,
39:10aller construire
39:11les positions aujourd'hui
39:11sur le marché chinois
39:12ou le marché indien
39:13me paraît très raisonnable.
39:15maintenant,
39:17oui,
39:17sur la Chine spécifiquement,
39:19la marge est encore
39:20très trop haute.
39:20Ne vous attendez pas
39:21à un changement
39:23de perception
39:23du tout autour rapidement.
39:24On continuera
39:25d'en parler demain,
39:26mais avec le regard
39:27de gérants obligataires
39:29sur les émergents,
39:30je dis ça sous forme
39:31de teasing,
39:31mais la question
39:32qu'on se pose,
39:33c'est cette perception
39:34du risque émergent.
39:36Pourtant,
39:37beaucoup de choses
39:37ont changé
39:38dans la sphère émergente
39:39au cours des dernières années,
39:40du dernier cycle,
39:41même des 20-25
39:42dernières années.
39:43les entreprises
39:46sont quand même
39:47bien gérées
39:48dans cet univers
39:48d'investissement.
39:50Non, mais globalement,
39:51peut-être mieux
39:51que les États,
39:52d'ailleurs.
39:54La zone émergente,
39:55alors on appelle ça
39:56le sud global,
39:56mais s'organise
39:58entre elles également
39:59et tout ça,
40:01quand même,
40:02construit une forme
40:02de résilience également
40:04au moment de la guerre
40:05commerciale de Donald Trump.
40:07Je ne dis pas
40:08qu'il n'y a pas de risque,
40:09il y en a toujours,
40:09mais le risque
40:10n'est peut-être pas le même
40:11et pas de même ampleur
40:12que ce qu'il pouvait être
40:13il y a quelques années
40:14encore en arrière.
40:15Tout à fait,
40:16dans la mesure,
40:17et d'ailleurs,
40:17ça se voit,
40:18effectivement,
40:18mais...
40:20C'est juste que
40:21les actions émergentes
40:22sont en tête
40:23des performances
40:23du premier semestre.
40:25Exactement,
40:25et ça tient lieu
40:26à des évolutions fondamentales
40:28propres aux émergents,
40:29etc.,
40:30mais encore une fois,
40:31ou en relatif,
40:32où on dégrade la perception
40:33des États-Unis,
40:34où on a justement
40:35une tendance à se comporter
40:36comme dans les émergents,
40:37en critiquant sa banque centrale,
40:39en exigeant des baisses de taux.
40:41Enfin, voilà,
40:41donc le relatif plaide pour ça.
40:45Mais c'est vrai que c'est très difficile
40:46en termes de perception
40:47d'embarquer les gens
40:48sur ce thème,
40:50spécifiquement sur la Chine,
40:51pour la question politique.
40:53C'est là où c'est frappant,
40:54parce que c'est précisément là
40:55où ça devient intéressant,
40:56c'est-à-dire que c'est assez délaissé
40:57en termes de perception,
40:58ça soulève pas mal de réticences,
41:01alors qu'on voit effectivement
41:02des choses positives se développer.
41:04Si on regarde la Chine,
41:07peu importe comment on juge
41:08le plan de soutien, etc.,
41:09c'est probablement vrai,
41:11c'est probablement insuffisant,
41:11mais il commence à produire des effets.
41:13Les ventes aux détails s'améliorent,
41:14et c'est justement ce qu'on a envie de voir.
41:15C'est-à-dire qu'on est dans une économie
41:16qui doit faire un effort
41:17de déleveraging important
41:18lié à la problématique immobilière,
41:20etc.,
41:20donc on n'en entend pas forcément grand-chose,
41:22et ça s'inscrit dans le temps long
41:23avec une démographie
41:24qui est très défavorable.
41:27Le Japon, depuis les années 90,
41:29nous l'a renseigné.
41:29Ça ne veut pas dire qu'on va avoir
41:30une longue ligne droite de presse.
41:33Entre-temps, il y a des mouvements
41:34qui vont être intéressants à capter.
41:37C'est peut-être ce qui se profile là
41:39avec les récents développements,
41:42parce que c'est précisément ça
41:43qui pose problème.
41:43C'est-à-dire que les plans de relance successifs
41:45ne produisaient pas véritablement d'effet
41:47pour le consommateur chinois,
41:49qui est vraiment la chose qui nous intéresse.
41:51Là, ça semble commencer à être le cas.
41:52Donc là, on peut avoir
41:54un développement un peu plus intéressant,
41:55mais le plus difficile,
41:56c'est effectivement de convaincre
41:57de changer un peu cette perception,
42:00ou en tout cas de dire
42:00que c'est justement parce que ça va mal
42:01qu'on commence à envisager
42:03que ça peut aller mieux.
42:04C'est là où il faut, effectivement.
42:06Si on attend que tout va bien,
42:07ce sera dans les cours
42:07et on n'aura pas grand-chose à faire.
42:09Sur le front de la guerre commerciale,
42:11la Chine a une capacité de résistance,
42:15d'encaisser, effectivement,
42:18ce qui sera quand même, malgré tout,
42:19un choc pour elle, j'imagine,
42:21mais elle y réfléchit depuis longtemps.
42:23C'est ça, elle y est préparée.
42:24C'est effectivement un choc important.
42:28Maintenant, encore une fois,
42:29on est dans une phase de négociation.
42:33Je pense qu'entre les annonces
42:35et le rollercoaster Trump,
42:37finalement, on va atterrir
42:37pour avoir à peu près,
42:38comme tout le monde,
42:39à 10% de tarifs
42:40et ils s'en accommoderont
42:41parce que c'est ce qu'on voit,
42:42ce qui est en train de se profiler.
42:43En réalité, le seul vrai accord
42:45qui a été signé,
42:46c'est avec son partenaire historique,
42:47le Royaume-Uni.
42:48Oui, encore vrai accord,
42:49vous êtes gentil.
42:49C'est bien mis en scène.
42:52Un économiste m'a dit hier,
42:54parce qu'il a regardé
42:54l'accord que je n'ai pas regardé,
42:56mais ce qu'il dit,
42:57c'est valable au mieux 6 mois.
43:00C'est ça.
43:00Rien, ça ne passe pas au Congrès,
43:03c'est pas du tout un accord de réchange.
43:06Ça fait pourraisre trois fois
43:07qu'il signe, d'accord ?
43:08Oui, c'est ça.
43:09Quand on regarde ce qu'il y a dedans,
43:11au final, le seul truc vraiment intéressant,
43:12donc oui, il y a des biens exemptés, etc.,
43:14mais au final,
43:15pour un partenaire historiquement
43:16proche des États-Unis,
43:18pour lesquels il n'y a quasiment pas de déficit,
43:20ils prennent quand même 10%.
43:21Ce qui est un triplement
43:23pour les biens qui les concernaient.
43:25Donc en fait,
43:26ça va être à peu près le tarif pour tout le monde.
43:28C'est à peu près ça le scénario.
43:30Si c'est ça vis-à-vis de la Chine,
43:32ce n'est pas forcément très grave.
43:36Avec un système de pays tiers également,
43:38beaucoup du commerce chinois.
43:40C'est sûr,
43:40quand on regarde directement Chine,
43:41les États-Unis,
43:42le commerce s'est effondré,
43:43mais quand on regarde les pays tiers,
43:45les routes parallèles,
43:48Mexique ou par l'Asie également,
43:50on voit quand même
43:50qu'il y a beaucoup de choses
43:51qui passent encore.
43:52Et c'est ce qui s'était passé
43:52lors de son premier mandat.
43:54C'est-à-dire qu'on réorganise,
43:55ça prend un peu de temps,
43:56ça secoue un petit peu,
43:57mais c'est effectivement
43:58ce qui se produit.
43:59Merci beaucoup, messieurs.
44:00Merci d'avoir été les invités
44:01de Planète Marché
44:01ce soir avec nous en plateau.
44:03Benoît Pelloual,
44:03le directeur des investissements
44:04de Natixis Wealth Management,
44:06Thierry Leclerc,
44:07président et cofondateur
44:08d'Alpha Jetfair Investors,
44:09et Emeric Gastaldi,
44:11gérant actions internationales
44:12chez Edmond Rothschild,
44:18Le dernier quart d'heure
44:25de Smartbourse chaque soir,
44:26c'est le quart d'heure thématique.
44:27Nous parlons justement
44:28de gestion thématique
44:30avec notre rendez-vous habituel
44:32avec les équipes de Galilée
44:34Asset Management
44:34et son président,
44:35Rony Michali, à mes côtés.
44:36Bonsoir Rony.
44:37Bonsoir, Yannick.
44:38Merci d'être là.
44:39On passe avec vous régulièrement
44:40au Cribl,
44:41avec vos outils propriétaires,
44:42le codex des thématiques,
44:44notamment l'intérêt
44:46de ces grandes thématiques
44:47d'investissement.
44:48C'est un décryptage
44:49d'un cas d'investissement,
44:51force, faiblesse,
44:52de l'économie numérique.
44:53En l'occurrence, Rony,
44:55je veux bien qu'on définisse
44:56un peu le périmètre
44:57de ce qu'est l'économie numérique
44:59parce qu'on a l'impression
45:00qu'on sait tous
45:01ce qu'est l'économie numérique,
45:02mais peut-être que c'est bien
45:03de le repréciser.
45:05Ça a pas mal évolué
45:06avec les années.
45:08Avant, c'était les hardware
45:09et les software,
45:10mais maintenant,
45:11c'est devenu l'ensemble
45:12des activités
45:13qui sont regroupées
45:14dans ce qui trouve
45:16l'origine de leur chiffre d'affaires
45:19sur Internet.
45:22C'est devenu une thématique
45:24tellement importante
45:25qu'elle va presque rythmer
45:27notre vie au quotidien.
45:29Par exemple,
45:30le matin,
45:31vous allez recharger
45:31votre carte de métro
45:33sur votre téléphone,
45:35puis vous avez de la musique
45:36dans les oreilles
45:36en streaming,
45:38vous lisez l'actualité
45:40sur votre téléphone
45:40ou alors vous regardez
45:41le replay de Bismarck,
45:43n'est-ce pas ?
45:43Bien sûr.
45:44Sur votre téléphone,
45:45à midi,
45:46vous allez commander
45:47par exemple Deliveroo,
45:49Uber Eats,
45:50ou alors vous allez
45:50au supermarché
45:51et vous payez
45:52avec votre téléphone.
45:53L'après-midi,
45:54vous pouvez commander
45:55un cadeau sur Amazon
45:56pour la fête des pères
45:58pour ceux qui seraient en retard.
46:00Gros retard.
46:02Et puis,
46:03le soir,
46:03on va au restaurant,
46:05on paye avec son téléphone,
46:06on peut rentrer en VTC,
46:07on peut regarder
46:08Netflix,
46:09on peut regarder TF1
46:10sur Netflix demain
46:11à partir de l'été,
46:12sur l'accord
46:13qui a été signé aujourd'hui
46:14entre les deux.
46:15Donc voilà,
46:15exactement,
46:17c'est quand même
46:18une thématique
46:18qui est devenue incontournable
46:20et qui,
46:21évidemment,
46:22ces dernières années
46:22a de bonnes performances,
46:23on en parlera,
46:24mais c'est vraiment
46:25une thématique chez nous
46:26parce qu'elle est structurelle,
46:27internationale et transniste.
46:28Elle coche
46:29toutes ces cases.
46:31Évidemment,
46:32personne n'est épargné
46:33par cette économie numérique
46:35qui est présente
46:36dans notre quotidien,
46:39c'est structurelle,
46:40c'est global sans doute,
46:41transversal,
46:42ça veut dire que ça balaye
46:43aussi plusieurs secteurs,
46:44ça c'est un critère important
46:45j'imagine ?
46:46Absolument,
46:47alors on va avoir
46:47la vente en ligne,
46:48par exemple Alibaba,
46:50Amazon,
46:50MercadoLibray,
46:51on va avoir les jeux en ligne
46:52avec Microsoft,
46:54par exemple la plateforme Xbox,
46:56le paiement en ligne
46:57avec Paypal,
46:59Visa aussi
46:59qui s'est mis
47:00dans le paiement en ligne,
47:01les réservations en ligne
47:02avec Airbnb,
47:04Booking,
47:04la mode en ligne
47:05avec Zalando,
47:06donc voilà,
47:06vraiment multisectoriel,
47:08donc ça c'est très important
47:09que ce soit transversal
47:11chez nous,
47:12structurel,
47:13bon évidemment
47:13c'est porté
47:14par des méga tendances,
47:16la digitalisation
47:17de l'économie,
47:18l'essor de l'économie
47:20collaborative
47:20qu'on a aussi appelé
47:21Uberisation,
47:23l'émergence
47:24des classes moyennes
47:25parce que
47:25toutes ces classes moyennes
47:26qui arrivent au seuil
47:27de consommation
47:28sur internet
47:29vont vouloir avoir accès
47:31à toutes ces offres
47:32et puis l'essor
47:34de l'économie
47:34de la flemme
47:35qui...
47:36Le canapé,
47:37c'est l'économie
47:38du canapé,
47:38c'est ça ?
47:39Qui a vraiment...
47:41On bouge plus son canapé,
47:41quoi.
47:42Voilà,
47:42explosé depuis le Covid,
47:44c'est la culture
47:45de la livraison instantanée.
47:47Donc ça,
47:48c'est vraiment
47:48des catalyseurs importants,
47:50ce qui la rend structurelle.
47:51Aujourd'hui,
47:51c'est 15% du PIB mondial.
47:54En 2030,
47:55ce sera,
47:56selon les projections,
47:5630%,
47:57donc c'est vraiment
47:58une croissance importante.
47:59Ça croît environ
48:00à 6,97%,
48:02donc presque deux fois plus
48:03que le PIB mondial.
48:05Et puis,
48:06savoir aussi
48:07qu'aujourd'hui,
48:08il y a 5 milliards
48:09de personnes
48:09qui sont utilisateurs
48:10d'internet dans le monde,
48:11donc 63%
48:12de la population mondiale.
48:13Mais il y a encore
48:14un petit peu
48:14de marge,
48:17finalement,
48:17avec cette...
48:18La pénétration
48:18de la technologie
48:19n'est pas encore
48:19totalement complète.
48:21Exactement.
48:21Cette fracture numérique,
48:24on va dire,
48:24mais qui est réduite,
48:26par exemple,
48:27par Starlink
48:27et qui donne accès
48:28un peu partout
48:29dans le monde
48:30et même là
48:30où il n'y a pas
48:31de couverture
48:31à, évidemment,
48:33à Internet.
48:34Et ce qui en fait
48:35aussi une thématique
48:35internationale,
48:36parce que c'est
48:37l'un des trois critères.
48:38À propos de chiffres,
48:39combien ça vaut ?
48:40Qu'est-ce que ça rend
48:41comme performance,
48:43cette thématique
48:43de l'économie numérique,
48:45Rony ?
48:45Alors déjà,
48:46c'est la troisième thématique
48:48la plus performante
48:48depuis le début de l'année,
48:50avec plus 14%.
48:51Les performances
48:53des années précédentes
48:54sont également
48:54très bonnes,
48:55en 2024,
48:56plus 30%,
48:56en 2023,
48:57plus 25%.
48:58L'année qui fait mal,
49:00c'est 2022,
49:01avec la hausse des taux,
49:02on s'en rappelle,
49:03moins 36% cette année-là,
49:04mais depuis,
49:05c'est vraiment
49:05une très belle recovery.
49:07En termes de PI,
49:09donc la cherté
49:11de la thématique
49:12en bourse,
49:13donc on est à 29 fois
49:14versus 23 fois
49:15le MSCI,
49:16comme vous pouvez voir
49:17sur le graphique.
49:18en 2021,
49:21c'est ça que je regardais,
49:22on payait plus de 40 fois,
49:23c'est ça.
49:23C'est ça,
49:23on sortait du Covid.
49:24C'était la période Covid.
49:26Voilà,
49:26on sortait du Covid,
49:27évidemment.
49:28Tout allait être numérique
49:29pour toujours.
49:30Exactement,
49:30donc ça se payait
49:31deux fois le marché,
49:32aujourd'hui,
49:32on est revenu
49:32à une moyenne
49:33de 1,2 fois,
49:34donc plus de survalorisation
49:36évidente.
49:38En plus,
49:39il y a une baisse des taux
49:40encore potentielle
49:41aux États-Unis,
49:42qui peut venir renforcer
49:44encore la performance
49:45de cette thématique en bourse
49:46et il y a une croissance
49:47du chiffre d'affaires
49:48de ces boîtes
49:49en moyenne
49:50sur les trois prochaines années
49:51de 10%
49:52et des croissances
49:53de bénéfices par action
49:54assez exceptionnelles
49:55de 17% en moyenne
49:56sur les trois prochaines années.
49:58Donc,
49:58il y a du potentiel boursier.
50:00Qu'est-ce qu'on peut dire
50:02des forces faiblesses
50:03de la thématique ?
50:04Alors,
50:05on a développé,
50:05effectivement,
50:06l'aspect structurel,
50:07il y a beaucoup de choses
50:08positives à mettre
50:09dans la colonne des forces.
50:12Quelles peuvent être
50:12les autres forces
50:14et les faiblesses aussi
50:14de cette thématique
50:15sur les marchés ?
50:17Oui,
50:17les forces dont on n'a
50:18peut-être pas encore parlé,
50:20c'est l'intensité
50:21d'innovation,
50:23donc le pourcentage
50:24de chiffre d'affaires
50:26qui va dans la R&D.
50:27On est quand même
50:27autour de 10%,
50:28donc c'est assez exceptionnel.
50:30Et évidemment,
50:30toutes les thématiques
50:31qu'on regarde
50:32sont innovantes,
50:33mais il y en a
50:33des plus innovantes
50:34que d'autres
50:34et ça fait partie
50:35des plus innovantes.
50:37Il y a,
50:37bon,
50:38on en a parlé,
50:38le développement
50:39de l'ubérisation
50:40et l'économie
50:40de la flemme.
50:41La plateformisation,
50:42effectivement.
50:43Exactement.
50:44Et puis,
50:45il y a aussi
50:45un critère boursier
50:47qui est que
50:48c'est des boîtes
50:49qui sont assez peu
50:50endettées.
50:51Le ratio
50:51de dette net
50:52sur EBITDA
50:53est vraiment
50:54très faible
50:55et donc ça donne
50:56bien sûr
50:57des marges de manœuvre
50:57au niveau financement.
50:59Donc ça,
50:59c'est pour les points forts.
51:01Sur les points faibles ?
51:02Et les points faibles.
51:03Alors,
51:04c'est une thématique
51:04très concurrentielle,
51:06vraiment très concurrentielle.
51:08Déjà,
51:08il y a une pression
51:08sur les prix.
51:10Donc,
51:10toutes les plateformes
51:12jouent la guerre des prix.
51:13Déflationnistes.
51:13Tout à fait.
51:15Il y a des faibles barrières
51:16à l'entrée.
51:17Une plateforme en ligne,
51:18ce n'est pas très compliqué.
51:19Évidemment,
51:20ça dépend de la technologie,
51:21mais ce n'est pas très compliqué
51:22à monter.
51:23Et les technologies obsolètes,
51:25elles mettent rapidement
51:26de côté
51:27les sociétés
51:28qui n'ont pas évolué.
51:29Donc ça,
51:30ça peut aller très vite.
51:31On l'a vu
51:32dans plusieurs changements
51:34vraiment structurels,
51:37que les sociétés
51:38qui ne se sont pas modernisées
51:39sont très vite
51:40parties à la casse.
51:40Donc ça,
51:41attention boursièrement,
51:42ça peut être très compliqué.
51:43Bien sûr,
51:44les risques de sécurité
51:45des données,
51:46les cyberattaques,
51:47on en a connu pas mal.
51:49La plus célèbre,
51:50c'est eBay en 2014.
51:51Ça a quand même
51:52compromis les données personnelles
51:53de 145 millions
51:54d'utilisateurs.
51:57Il y a Alibaba en 2019,
51:59il y a Amazon en 2020.
52:00Donc attention,
52:00à chaque fois,
52:01ça crée des soubresauts
52:03sur le cours de bourse.
52:05Et il y a bien sûr
52:06les tarifs douaniers.
52:08C'est une thématique impactée
52:09par les tarifs douaniers ?
52:09Oui,
52:10ça a beaucoup souffert
52:11effectivement en avril.
52:14Maintenant,
52:15au fur et à mesure
52:15que des exceptions ont été mises,
52:17que les tarifs douaniers
52:18ont rebaissé,
52:19c'est quelque chose
52:19qui a bien marché.
52:20Et puis,
52:21je vous ai dit,
52:21plus de 14%
52:22depuis le début de l'année.
52:23Donc finalement,
52:24ça n'a pas si impacté que ça.
52:25Mais quand même,
52:26attention,
52:26ça peut être très sensible.
52:29Et enfin,
52:30alors les émissions
52:31de gaz à effet de serre,
52:32je sais que le SG
52:33est moins à la mode
52:34en ce moment,
52:34mais quand même,
52:36pour les investisseurs
52:38qui ont cela en fait,
52:41c'est quand même des boîtes
52:42où on commande souvent
52:44à l'autre bout du monde
52:45ou alors quand on prend
52:46par exemple Uber,
52:47les VTC,
52:48ce n'est pas forcément
52:49le plus écologique
52:51ou même Uber Eats.
52:53Voilà,
52:53donc parfois,
52:54on peut avoir des notes ESG
52:55qui ne sont pas très très bonnes
52:56dans certaines boîtes
52:57de cette thématique.
52:58Oui,
52:59ce n'est pas une économie numérique
53:00encore très sobre
53:01si on va jusqu'au scope 3,
53:03notamment les usages
53:04qui sont faits
53:05des services
53:06qui sont proposés.
53:08Comment on investit
53:09sur cette thématique ?
53:09Là aussi,
53:10c'est l'exercice avec vous
53:12qui vous revient,
53:13Rony,
53:14de trouver des produits
53:16d'investissement
53:17qui permettent justement
53:18de s'exposer
53:18à cette thématique.
53:20Absolument.
53:21Alors,
53:21il y a deux ETF
53:23et un fonds
53:24que j'ai identifié.
53:26Donc,
53:27au niveau des ETF,
53:29on a iShares Digitalisation
53:30chez BlackRock.
53:31Alors,
53:32au niveau de l'équipe Galilée,
53:33on apprécie bien celui-là.
53:35Il a 955 millions
53:36en cours sous gestion.
53:38Il est sur le monde entier,
53:39donc ça veut dire
53:39pays développé
53:40et émergent.
53:41Les premières lignes,
53:42c'est Spotify,
53:43Netflix,
53:44donc on est...
53:44Ouais,
53:44OK.
53:45Et avec en plus l'abonnement,
53:47c'est aussi l'économie
53:47de l'abonnement.
53:49Exactement.
53:50Plus de 70%
53:52d'États-Unis,
53:53donc il faut vouloir,
53:55bien sûr,
53:55s'exposer aux US
53:57quand on va sur cette thématique.
53:58D'ailleurs,
53:58les trois ont plus de 70%
54:00sur les US.
54:01C'est le poids des US
54:02dans le MSCI aujourd'hui.
54:03Oui,
54:03tout à fait.
54:05Donc,
54:05ensuite,
54:06on a Amundi,
54:07MSCI justement,
54:09Digital Economy.
54:10Lui est plus petit,
54:11157 millions d'AUM.
54:14On retrouve les grands acteurs
54:15de la tech
54:16dans celui-ci,
54:17avec des plus grosses pondérations
54:19que dans le précédent.
54:20Dans les premières lignes,
54:21on va retrouver Oracle,
54:22Alphabet,
54:23etc.
54:23Il y a aussi plus de 70%
54:25d'USA
54:26dans cet ETF.
54:29Et enfin,
54:30pour ceux qui aiment
54:30la gestion active
54:32avec un gérant,
54:34on va chez PICTEC,
54:35qui a une grande gamme
54:36thématique,
54:37comme vous le savez.
54:38On a PICTEC Digital,
54:40un portefeuille plus concentré,
54:4247 positions,
54:44aussi,
54:44encore une fois,
54:45plus de 70%
54:46des Etats-Unis,
54:47peu de Chine,
54:472,3% de Chine.
54:49Attention,
54:49Taïwan et Chine
54:50sont séparés,
54:51donc il y a un peu plus
54:52de Taïwan.
54:53D'accord.
54:53Voilà.
54:54Et bien sûr,
54:55le gérant fait un effort
54:56spécifique dans ce fonds
54:58pour rechercher
54:59des sociétés
55:00de l'économie collaborative.
55:02D'accord.
55:03Voilà,
55:03merci beaucoup
55:03pour ces idées,
55:05en tout cas,
55:05cette gamme de produits
55:06qui permettent
55:07de s'exposer
55:07à cette thématique
55:08de l'économie numérique
55:09que vous êtes venu décrypter
55:10pour nous,
55:11avec ces outils propriétaires
55:12que vous avez développés
55:13chez Galilée,
55:14Asset Management
55:15et notamment le codex
55:16des thématiques.
55:17Merci beaucoup,
55:17Roni.
55:18Merci beaucoup.
55:18Roni Michali avec nous,
55:19en plateau,
55:20le président de Galilée,
55:21Asset Management
55:21dans ce dernier quart d'heure
55:23de Smart Bourse,
55:24à retrouver bien sûr
55:25en replay
55:25sur bismart.fr.
55:27Sous-titrage Société Radio-Canada
55:33Sous-titrage Société Radio-Canada
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