- 07/07/2025
Lundi 7 juillet 2025, retrouvez Florent Martini (Directeur de gestion, Trecento AM), Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac) et Véronique Riches-Flores (Présidente, RF Research) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Chaque soir, trois invités avec nous pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:15Véronique Richflores qui arrive à l'instant, présidente de RF Research,
00:18économiste, membre fondatrice également de Calais 360. Bonsoir Véronique.
00:22Merci pour votre présence ce soir. Kevin Toza est avec nous,
00:26membre du comité d'investissement de Carminac. Bonsoir Kevin.
00:28Et Florent Martigny, le directeur de la gestion de Trecento Asset Management.
00:33Bonsoir Florent. Bon, commençons avec ce nouvel épisode des tarifs qui est encore devant nous.
00:38A venir, je le disais, les marchés flottent un peu en attendant ce nouveau moment de vérité après Liberation Day.
00:45On comprend quand même, Kevin, que ces nouveaux tarifs n'entreront pas en vigueur avant le 1er août,
00:51ce qui laisse un peu de temps encore pour les entreprises, les agents économiques,
00:57pour leur permettre de continuer de s'adapter à cette nouvelle donne tarifaire.
01:01Cette nouvelle donne tarifaire, c'est ce qu'il faut comprendre ?
01:03C'est ce qu'on comprend, en tout cas.
01:05C'est ce que semblent comprendre les marchés aujourd'hui également.
01:08Alors, sans doute pas ce fameux taco, en tout cas, énième revirement de l'administration américaine.
01:13Mais clairement, de demander à autant d'agents économiques de négocier en autant de mois,
01:19on va dire autant de semaines, alors qu'à d'habitude, il faut autant de mois pour arriver à des négociations tarifaires importantes.
01:24Mais voilà, c'est l'administration américaine qui se donne un peu plus de temps.
01:28Ce qui devrait en ressortir, c'est vraisemblablement certains qui sont plutôt, on va dire, comme des amis.
01:33Alors, on pensait, ah, le Vietnam.
01:35Qui sont les amis alors ?
01:36Le Vietnam.
01:36Donc, maintenant, le Vietnam est un ami.
01:38D'accord.
01:38Visiblement.
01:39Le Japon est moins un ami.
01:40Le Japon, plutôt de l'autre côté de la barrière.
01:42Et puis, l'Europe entre les deux.
01:43La Suisse aussi.
01:44Alors, peut-être un signe ou pas, j'en sais rien, mais ça a été remis au 1er août,
01:48c'est jour au National Helvet.
01:50Ah, très bien.
01:52Et on a eu, là aussi, des échos plutôt favorables des négociations relatives aux tarifs douaniers
01:59sur les entreprises, les acteurs pharmaceutiques en Suisse.
02:03Donc, voilà, où sera la vérité entre les 10% moyens ou les 32% agités le dernier, sans doute au milieu.
02:12Mais c'est le scénario du moins pire, comme on dit de l'autre côté des Alpes.
02:15Le cas du Vietnam est évidemment très intéressant, puisqu'on a ce système de tarifs à deux étages.
02:2020%, si je ne dis pas de bêtises, pour les produits fabriqués au Vietnam qui seraient importés par les États-Unis.
02:27Et c'est 40% pour des pays en transit.
02:30On sait évidemment que la Chine a trusté un bon nombre de pays autour d'elle pour être à leur tour des zones d'assemblage,
02:38en tout cas du « made in China ».
02:41Ça veut dire quand même que la guerre commerciale, entre guillemets, se diffuse,
02:46que ce n'est pas juste un péage à l'entrée du marché américain à quoi il faut se préparer.
02:51Oui, sans doute, mais on va dire les tarifs douaniers, ils se mettent aussi en face d'un long week-end aux États-Unis
02:59qui aura vu une nouvelle loi de finances passer.
03:03C'est peut-être aussi un outil pour venir lever des recettes pour l'État américain.
03:08Ça fonctionne ?
03:09Là aussi, si on regarde les chiffres, ça a plutôt l'air de fonctionner.
03:12Si je me place en janvier dernier, il y avait 9 milliards de recettes pour l'État fédéral américain venant des tarifs douaniers.
03:18Aujourd'hui, on est quasiment à trois fois ça sur le mois de juin.
03:21Sur l'année, on peut quoi estimer ? J'ai vu 250 milliards sur l'année, c'est l'estimation qu'on peut avoir.
03:25Avec toutes les conditions, l'ensemble des règles tarifaires n'ont pas encore été dévoilées.
03:31Oui, bien sûr, on en saura plus encore une fois dans les prochaines heures.
03:34Sur cette nouvelle lame tarifaire qui arrive, Véronique, quels sont les impacts qu'on peut attendre ?
03:41Et encore une fois, on n'a pas encore vu tellement d'impact de la première vague de tarifs.
03:47En tout cas, dans l'inflation, on n'a pas l'impression qu'il ne soit passé grand-chose.
03:51Est-ce que cet effet d'inertie peut encore se prolonger dans le temps, notamment pour l'économie américaine ?
03:59Alors, premier impact, les économistes sont épuisés.
04:04On a gâché tous les week-ends, parce qu'entre le vendredi soir et le dimanche, ça se passait toujours.
04:09Voilà, là, on nous promet un mois de juillet encore.
04:12Je ne sais pas si on est trop élevé dans le temps de préparer.
04:12Attention à ne pas trop énerver les économistes, parce que ça peut se retourner contre nous.
04:16Là, ça va être encore.
04:18Voilà, on navigue tous.
04:19On est tributaires de ce qui est des annonces et parfois des surprises ou des retournements de situation.
04:25Ce qu'on peut dire, on a l'impression qu'il y a un peu de sagesse quand même dans les tuyaux, un peu plus de sagesse.
04:35Finalement, l'histoire du Vietnam est très intéressante, parce qu'elle montre bien, effectivement, les Américains ne sont pas dupes.
04:40Et finalement, si effectivement, ils veulent se protéger de trop d'entrées de produits chinois, il faut également taxer un peu plus ceux qui transitent par le Vietnam.
04:50Alors, quand on pense aux 40%, je crois que c'est 40%, pour les produits d'entreprises étrangères qui transiteraient par le Vietnam, ça commence à faire beaucoup, bien évidemment.
04:59Sans compter qu'il y a quand même un petit peu de frais de transport, forcément.
05:05Donc là, on est sur des taux de fiscalité, de droits de douane, qui commencent à quand même poser question.
05:13Néanmoins, je reviens sur le thème de la sagesse et peut-être un peu, disons, de la raison qui semble in fine quand même s'imposer.
05:21Et on a l'impression, effectivement, qu'on est entre 10 et 20%.
05:26Ça semble se diriger sur quelque chose comme ça.
05:29Le pH moyen à l'entrée du territoire américain.
05:32Alors, c'est naturellement pas rien.
05:34C'est naturellement pas rien.
05:35C'est en rupture totale avec le passé.
05:37C'est des taux qu'on n'a pas vus depuis très longtemps.
05:39On était à 2,5 le 19 janvier dernier.
05:43Exactement.
05:44Et il n'en reste pas moins qu'à brève échéance.
05:46Je pense que le choc, il est plutôt sur le long terme.
05:49Des effets de cette diffusion du protectionnisme.
05:52On voit bien, tu me frappes, je vais te frapper.
05:55J'ai peut-être pas les moyens tout de suite, mais je vais revenir à la charge d'une manière ou d'une autre.
05:59Donc, tout ça, finalement, est en train de s'infiltrer doucement dans les relations internationales.
06:04Et pour autant, à brève échéance, on se dit, bon, 10%, voire 15% de hausse des prix, des tarifs, les entreprises savent gérer.
06:15Et donc, je pense que c'est l'une des difficultés.
06:18C'est que c'est certainement pas rien.
06:20Et c'est une révolution, quelque part, par rapport au monde qu'on a connu ces dernières décennies.
06:25Et en même temps, à brève échéance, je pense que c'est digérable.
06:30Voilà.
06:31Et que les variations de change ne vont pas toujours dans le même sens.
06:34Elles ne sont pas allées dans le bon sens.
06:36En tout cas, celui qui aurait permis d'adoucir l'entrée sur le marché américain.
06:40Exactement.
06:41Donc, tout ceci, on revient notamment sur l'Europe.
06:44C'est loin d'être neutre, probablement.
06:4610% d'appréciation de l'euro, plus des tarifs qui tomberaient à 15, allez, 10 ou 15%.
06:51On est peut-être proche de 20 pour l'euro.
06:53Proche de 20, peut-être.
06:54On a un peu de sentiment, peut-être.
06:55Donc, en tout cas, sur les secteurs sensibles.
06:57Et donc, forcément, ça mord.
06:59Il y a une forme de double peine.
07:00Oui, un petit peu, oui.
07:02L'idée d'un poison lent, c'est comme ça que les marchés, notamment les marchés d'action, regardent ces tarifs, Florent.
07:08Pour un moment.
07:09Mais poison lent, ça veut dire pas un choc, justement, pas une rupture.
07:12Oui, c'est ça, c'est que c'est bien digéré.
07:14C'est déjà bon dans le sens de l'euroïque.
07:15D'ailleurs, les stock pickers sont fatigués.
07:18D'accord.
07:18C'est le bureau des plaintes.
07:20Tout le monde est fatigué.
07:21Très bien.
07:23Non, non.
07:23En fait, ça a permis au marché de retrouver ses plus hauts, puisque le marché peut se reconcentrer
07:28sur des choses un peu plus palpables, qui sont moins lentes à se diffuser.
07:31Le marché a retrouvé ses plus hauts aux Etats-Unis, en tout cas, notamment grâce à la baisse du dollar.
07:40Il s'est reconcentré sur des dynamiques propres de certains secteurs.
07:44Vous avez la finance aux Etats-Unis qui a très bien marché, la défense toujours.
07:47Et puis, surtout, la tech, qui, à mon avis, est dans un cycle de super profit qui va continuer,
07:54puisque l'IA a trouvé deux nouveaux relais de croissance qui sont énormes.
07:58Le premier, c'est ce cycle d'inférence, donc le moment où les modèles tournent en temps réel.
08:03On était sur le signe de l'entraînement, on est passé sur l'inférence.
08:06Et ça demande encore plus d'investissement et de puissance de calcul.
08:11Et puis, c'est lié.
08:12Maintenant, c'est les agents d'IA qui sont en train d'exploser.
08:14Vous avez vu l'acquisition de Capgemini aujourd'hui.
08:17Et on est dans un contexte où, finalement, les indices, on sait que ce n'est pas un reflet parfait de l'économisme.
08:24La tech, c'est toujours 30% du marché américain.
08:29L'IA a des impacts directs sur d'autres secteurs, l'énergie, les utilities, les médias, l'industrie.
08:36Et puis, ça aussi, c'est quelque chose de lent qui va se diffuser.
08:40Mais les gains de productivité vont être absolument massifs et ça va se diffuser à tous les secteurs.
08:45Et donc, c'est un thème qui est loin d'être épuisé.
08:47Et on s'est questionné quand, effectivement, le marché a été ébranlé début avril avec le choc du jour de la libération.
08:55Une Nvidia a pu perdre peut-être jusqu'à 30-40%, j'en sais rien, avant de recouper toutes ces pertes en quelques semaines à peine
09:02pour quasiment frôler les 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
09:06C'est un thème qui était deep-sic après la volatilité de la libération a accentué les pertes.
09:10Donc là aussi, il y a une forme de digestion de ce choc.
09:14Oui, et puis deep-sic, les avancées étaient beaucoup sur cette fameuse étape d'entraînement.
09:19On est passé vraiment sur cette étape d'inférence.
09:21Et là, la puissance de calcul est vraiment majeure aujourd'hui.
09:25Reste un avantage.
09:27Et puis, vous savez, toutes les révolutions technologiques ont leur lot de doutes et de volatilité.
09:34Et je me suis amusé, en fait, à regarder des notes d'analyste sur la révolution du cloud.
09:38En fait, c'était les mêmes problèmes qui étaient évoqués.
09:41C'était CapEx trop élevé, ça va rogner sur les marges, ça va cannibaliser les autres divisions des grands géants de la tech.
09:50Et en fait, aujourd'hui, c'est des business qui font des multimilliards de bénéfices, qui sont archi rentables, qui sont hyper récurrents.
09:57Donc voilà, je pense qu'on est dans un cycle normal d'une révolution qui est extraordinaire, mais avec son lot de volatilité qui est à peu près normal.
10:07Mais oui, c'est un thème qui est loin d'être épousé.
10:09La valo, par exemple, qui est un grand sujet aux États-Unis.
10:14Moi, je ne suis pas très inquiet parce que même en dehors de ces grandes techs,
10:18je pense qu'il va y avoir des gains de productivité massifs.
10:21Donc je pense que le E de la composante PE, elle est encore un peu sous-estimée.
10:27Et si vous prenez même les géants de la tech, Nvidia, moi je vois beaucoup le PEG.
10:31Le PE retourne à la croissance, il est à 1.
10:33Donc ce n'est pas cher, on ne peut pas dire que c'est cher.
10:37Oui, parlons de la tech.
10:39Effectivement, le retour de la tech, là, au cours des dernières semaines, du mois de juin, a été spectaculaire.
10:44Ça ramène le leadership des actions américaines par rapport au reste du monde,
10:48qui avait été un peu effrité, il faut le dire, quand même au début de l'année 2025, Kevin.
10:54Est-ce que ça rend à nouveau un peu inconfortable ?
10:58Est-ce que ça reconcentre la performance dans le marché américain ?
11:02Alors que tout le monde semble être plutôt d'accord avec l'idée que c'est bien de se diversifier,
11:07d'avoir peut-être un peu moins de dollars.
11:08Tout le monde a été jusque-là en termes de détention d'actifs américains en tout genre.
11:14Sur ce qui a porté les marchés, alors il y a le secteur technologique, mais pas que.
11:17Quand même, on a un environnement de croissance économique qui est plutôt favorable.
11:21Si on regarde les indicateurs coïncidents de la croissance économique,
11:24on va être à 2,8% sur ce deuxième trimestre.
11:28C'est quand même au-dessus du potentiel, c'est toujours appréciable.
11:31Toujours, toujours.
11:31On a une dynamique d'inflation qui était finalement plutôt bonne aussi.
11:35Donc, un marché qui espérait nourrisser l'espoir de voir quelques baisses de taux outre-Atlantique cette année.
11:42Puis, on avait un environnement de liquidité qui est important.
11:44Parce que tant que la fameuse loi américaine n'était pas votée,
11:47l'État fédéral américain pouvait utiliser son compte de dépôt à la Fed.
11:54Et il l'a fait.
11:54Et donc, il y a davantage de liquidités dans le marché, plus une reprise du crédit.
11:59Là, il va falloir reconstituer.
12:00Donc, ça, c'était derrière.
12:02C'est ce qui nous amène là.
12:06Sur la cherté des marchés du secteur technologique, je tends à partager la vie.
12:10C'est-à-dire que si on regarde les 7 magnifiques, par exemple,
12:14elles ont une croissance des bénéfices par action,
12:17l'ordre de 500% sur les 5 dernières années,
12:20pour un multiple de valorisation qui est à 30 fois.
12:22Si je regarde, par exemple, les 493 valeurs,
12:26elles ont une croissance des bénéfices par action sur les 5 dernières années,
12:29qui est inférieure à 100%, même en deçà des actions européennes dans leur ensemble.
12:34Et pour autant, elles traitent sur un multiple de valorisation
12:37qui est 25 à 30% plus élevé que ceux de l'Europe.
12:40Donc, voilà, c'est peut-être là que le bas blesse.
12:44Donc, quand on construit un portefeuille,
12:46nous, on aime bien avoir des actions technologiques américaines.
12:49Parce que, là aussi, je crois que la demande en solution d'intelligence artificielle
12:56outrepasse l'offre actuellement.
12:59Donc, avoir les fabricants de pelles et de pioches pour permettre cette puissance de calcul,
13:04c'est tout à fait important dans un portefeuille.
13:06Et puis, de l'autre côté de ça, plutôt, on va dire, le reste du monde,
13:08que ce soit des actifs européens ou émergents.
13:11Pour vous, ce qui est survalorisé dans le marché américain,
13:12c'est plutôt les 493 plutôt que les 7.
13:15C'est plutôt le point de vue que j'aurais tendance à développer.
13:20Donc, voilà, ça, c'est sur comment est-ce qu'on construit un portefeuille.
13:23Après, sur les actions américaines, sur la séquence à venir,
13:27cette belle loi américaine qui vient d'être votée,
13:32elle va avoir un impact surtout sur les effets d'impôts.
13:34Les remboursements d'impôts aux États-Unis se font plutôt au printemps,
13:36donc on ne va pas les voir tout de suite, on va les voir plutôt plus tard.
13:40On a, voilà, des chiffres de l'emploi qui montrent que l'emploi
13:48est peut-être un petit peu moins dynamique,
13:49mais ils ne sont pas montrés de signe de trop de ralentissement pour autant.
13:52Donc, fameuse baisse de taux, est-ce qu'on va en avoir autant
13:55que ce qui en était anticipé par le marché ou ce qui était anticipé par le marché ?
13:58Sans doute pas.
14:00Et je mets de côté l'impact potentiellement sur l'inflation
14:03de la hausse des tarifs douaniers,
14:05qui peuvent être passées relativement vite,
14:08et notamment par des grands distributeurs américains
14:10qui fonctionnent en flux tendu.
14:12Et ensuite, le volet liquidité,
14:14là, il va falloir reconstituer ce fameux compte de dépôt.
14:22Ça veut sans doute dire, voilà.
14:24Beaucoup émettre.
14:25Enfin, il va falloir émettre beaucoup.
14:27On aura peut-être aussi, aujourd'hui,
14:29on avait quand même des banques américaines
14:30qui avaient une offre de crédit qui était assez élevée,
14:32assez peu de demandes globalement.
14:35Voilà, avec la perspective pour les entreprises
14:37de pouvoir amortir leurs dépenses d'investissement d'un seul coup,
14:41peut-être que ça va reporter, on va dire,
14:43de la demande sur des prêts à long terme,
14:45et donc un petit peu moins, par exemple, sur les marchés du ripo,
14:48et donc peut-être un petit peu moins de liquidité pour certaines banques.
14:50Et ça, forcément, ça évoque...
14:52Ça peut désaligner un petit peu les planètes pour la dynamique de ces marchés,
14:56des actifs risqués derrière tout ça.
14:58On reparle de Goldilocks quand même, Véronique.
15:00Non, mais enfin, ce qui a ramené les marchés,
15:03le dollar faible, alors, à un moment,
15:05c'était quand même très risk-off,
15:06autour de Liberation Dead,
15:07tous les actifs américains baissaient,
15:09et la baisse du dollar n'était pas vue comme un signe très positif.
15:13Là, on peut trouver, effectivement,
15:15du soutien à travers la baisse du dollar
15:17pour des entreprises américaines.
15:19Et puis, sur le plan de la macro,
15:23on est toujours dans cette idée,
15:24on peut en débattre indéfiniment,
15:26mais ni trop chaud, ni trop froid.
15:28C'est-à-dire qu'il y a toujours aussi la perspective,
15:30à un moment, que la réserve fédérale américaine sera là.
15:33Est-ce qu'elle sera là beaucoup, un peu moins que prévu ?
15:35Mais il y a quand même toujours la perspective
15:37que les prochains mouvements seront des mouvements de baisse de taux.
15:41Oui, et d'ailleurs, la Fed n'a pas pu démentir.
15:45C'était très intéressant, leur dernière FOMC,
15:48parce que, finalement, on voyait bien
15:50que, sur les perspectives de cette année,
15:53ils n'avaient pas de marge de manœuvre,
15:54avec une croissance, quand même,
15:56un certain nombre d'indicateurs
15:57qui ne sont pas très bien orientés.
16:00Mais l'inflation, qui a décéléré,
16:03qui continue de décélérer,
16:05et qui se stabilise sur de très faibles niveaux,
16:07finalement, il n'y a pas de raison
16:09de maintenir des taux réels là où ils sont.
16:12Donc, normalement, effectivement,
16:13et c'est ce qu'elle nous a dit,
16:14les DOT se prévoient de 50 BP cette année.
16:18Et en revanche, ce qui est intéressant,
16:19c'est que l'année prochaine,
16:20ils ont retiré, il n'y a plus qu'un quart de point.
16:22Et c'est ça le message.
16:24Ça montre bien leurs doutes
16:27à l'égard de la gestion de la politique
16:29et de la réforme budgétaire et fiscale, surtout,
16:33et le fait de surtout pas vouloir laisser penser au marché
16:37qu'ils vont ouvrir un cycle durable de baisse des taux.
16:40Et je pense qu'aujourd'hui, effectivement,
16:42rien ne justifie ce type de prévision.
16:44Mais les marchés ont déjà intégré.
16:47Il n'y a quand même pas énormément
16:49de baisse des taux anticipée.
16:52Et je pense que là, pour le coup,
16:54Jérôme Powell a réussi sa communication.
16:56Après, en 2026, on verra ce qui se passe.
16:57Parce que, je ne sais pas, à vrai dire.
17:00Mais d'ici là, il tient la chose.
17:03Donc, il y aura, en fait,
17:04on est quasiment contraint
17:06d'anticiper une baisse des taux
17:09avant le... Enfin, deux, d'ailleurs.
17:11Avant le départ de Jérôme Powell.
17:12Parce qu'une, ça n'a pas de sens.
17:13Donc, deux.
17:14Et puis, il nous le dit.
17:16Donc, allez, hop.
17:17Et ça veut probablement dire également
17:20que du côté de la BCE,
17:22il y aura encore un quart de point.
17:26Et ça, c'est quand même plutôt bon.
17:28Ce serait un risque pour l'euro
17:29si la BCE ne suivait pas la Fed
17:31dans les prochains mouvements
17:34de la Banque Centrale Américaine ?
17:36On a envie de dire, a priori, oui.
17:38Et c'est pour ça qu'on a inscrit de cette baisse.
17:39Mais, avec tous les doutes
17:42qu'on peut avoir aujourd'hui sur le dollar.
17:44Est-ce que, véritablement,
17:46le dollar est promis
17:47à l'effondrement que tout le monde attend
17:49et puis, bon, on a déjà parcouru quand même
17:51un beau chemin.
17:53Est-ce qu'on va casser
17:54les résistances actuelles
17:56pour les voir vraiment plus bas
17:58et éventuellement payer les conséquences
18:01sur la partie longue des taux ?
18:02C'est l'histoire.
18:04Je ne suis pas sûre.
18:06Quand on voit la réception des marchés
18:09à la réforme fiscale,
18:11il n'y a plus que le dollar
18:13qui n'a pas réagi.
18:14C'est quand même...
18:15Ce serait extrêmement surprenant
18:17que le dollar, à lui seul,
18:18continue à descendre des escaliers
18:21alors que tout est en train
18:22de nous dire le marché.
18:24Les investisseurs sont en train
18:25de reprendre confiance dans l'Amérique.
18:28Et finalement, Donald Trump,
18:31quoi qu'il en soit,
18:32a marqué des points ?
18:33Incontestablement, ça a commencé...
18:35Trump, par exemple, il a commencé à marcher.
18:35Bien sûr, et ça a commencé avec l'Iran.
18:38Et depuis, il a accumulé finalement...
18:41On a l'impression que ça a été calibré
18:42pour le 4 juillet.
18:43Paf, paf, paf, paf !
18:44Les 10 jours qui ont précédé le 4 juillet,
18:46c'était...
18:47Bon, à part les inondations de Texas.
18:49Mais il y a quand même quelque chose.
18:51Donc, finalement,
18:55ce risque de dollars
18:56est peut-être en train de s'amoindrir.
18:58En tout cas, il n'est pas improbable
19:00qu'il y ait une stabilisation,
19:01voire un léger rebond du dollar
19:03avant qu'on attaque
19:04des choses plus sérieuses,
19:05plus tard, on verra bien.
19:07Et de ce point de vue-là,
19:09le processus de nomination
19:10du successeur de Jérôme Poel,
19:13c'est un point d'attention clé encore
19:14pour ceux qui regardent le dollar ?
19:16Absolument.
19:17Mais on a peut-être
19:18une petite parenthèse, là.
19:20d'optimisme,
19:22de la raison,
19:25de l'espoir
19:28né de cette réforme fiscale,
19:30on le disait,
19:31sur l'investissement,
19:32sur la fiscalité en général,
19:34parce que finalement,
19:35c'est assez...
19:36Bon, tous les Américains
19:37vont profiter d'un crédit d'impôt,
19:39aussi minime que soit-il,
19:41et quitte à payer deux fois plus derrière
19:42avec la baisse des dépenses...
19:45Enfin, des dépenses sociales.
19:48Mais c'est vrai que dans un premier temps...
19:50Puis là, vous avez le droit de douane.
19:51Enfin, je veux dire,
19:52ce qu'on va financer en baisse d'impôt,
19:54on va le financer grâce aux recettes douanières.
19:56Enfin, ça va être aussi...
19:57Oui.
19:57Enfin, bon,
19:58on est un peu loin du compte, là.
19:59On parlait de 250 milliards.
20:01Oui, oui.
20:02C'est...
20:03Il faut x10, quoi.
20:04Donc, au gros,
20:05c'est un peu plus, d'ailleurs.
20:06Mais non,
20:07on est très loin du compte...
20:08C'est 250 milliards sur un an.
20:09Sur un an,
20:10mais il est initialement établé
20:11sur 900 milliards.
20:12Oui, oui.
20:13Là, on est très loin du compte,
20:15et ce qu'on voit assurément...
20:17Moi, j'ai un vrai problème sur la productivité.
20:19Parce que la productivité,
20:21elle est incontestable
20:22dans les nouvelles technologies,
20:24mais elle n'est que là.
20:25Et la grosse amélioration
20:28de la productivité
20:29et de l'ensemble de l'économie
20:31depuis 2022,
20:33c'est les services.
20:35Bon, c'est assez rare.
20:37Et on voit bien que là,
20:39le Covid a peut-être
20:40un peu biaisé les choses.
20:41Et là, moi, je serais très méfiante.
20:43Bien sûr, ça sort de ce que vous dites
20:45comme vous disiez tout à l'heure
20:45sur la technologie.
20:47Mais sur la capacité
20:48de l'économie américaine
20:49à retrouver une productivité.
20:51Et à l'ensemble des secteurs
20:52et de l'économie
20:53à gagner cette nouvelle productivité.
20:57Sur l'échange,
20:58alors la faiblesse du dollar,
20:59qu'est-ce que vous en dites,
21:00Florent ?
21:00Et puis, dans quelle mesure
21:01ça va perturber aussi,
21:04peut-être,
21:04à un moment,
21:05l'activité des entreprises ?
21:06Parce que là, l'euro,
21:07c'était le questionnement
21:08que les banquiers centraux européens,
21:10en l'occurrence,
21:10avaient à Sintra
21:11la semaine dernière.
21:13Un vin, c'est gérable.
21:14Au-delà de un vin,
21:15ça peut créer des troubles.
21:18De quoi parle-t-on ?
21:19Est-ce que ça peut se retrouver
21:20dans les résultats d'entreprise
21:21à un moment ?
21:22Oui, vous savez,
21:23depuis à peu près
21:24deux, trois semaines,
21:26soit les entreprises pré-publient,
21:28annoncent des choses là-dessus,
21:29soit les brokers s'en chargent
21:31et font des révisions à la baisse.
21:33Et c'est quoi les révisions à la baisse ?
21:34C'est des révisions à la baisse
21:36qui sont quand même
21:38très bien anticipées par les marchés.
21:39C'est assez simple à anticiper.
21:43Maintenant, le marché,
21:45sur les publications en particulier,
21:47il va plutôt se concentrer
21:48sur l'activité.
21:50Il est probable qu'on ait
21:51des bonnes publications au T2
21:53parce que soit les entreprises,
21:54elles ont déjà passé
21:55des hausses des prix,
21:57soit elles ont fait
21:58du pull forward
21:58et de la constitution stock
22:00sans avoir encore vraiment
22:02l'effet des tarifs.
22:04Donc probablement qu'on aura
22:05des publications qui sont correctes.
22:07Maintenant,
22:07ce qui va être très important,
22:09c'est le message
22:09sur le S2.
22:12Et comme au T1,
22:13on aura assez peu de guidance alors ?
22:14Alors, pour l'instant,
22:16j'ai très peu de points de données.
22:17J'en ai deux à vous donner.
22:19Le premier, c'est FedEx,
22:20qui est quand même
22:21un baromètre important
22:22de l'économie mondiale,
22:24qui, pour la première fois en 13 ans,
22:25n'a pas donné de guidance.
22:27Hors Covid.
22:28Donc, même s'ils sont très impactés
22:31par, vous savez,
22:32l'arrêt de l'exception
22:34des minimis.
22:35C'est quand même intéressant
22:36de soulever ça.
22:37Mais quand même signe des temps.
22:38Voilà.
22:39Et puis, la semaine dernière,
22:41bon, ça, c'est un peu moins connu.
22:42C'est une entreprise japonaise
22:42qui s'appelle Yasukawa.
22:44Nous, on la suit
22:45parce que c'est dans notre univers
22:46de robotique.
22:47Oui, bien sûr.
22:48Et eux, en fait,
22:50ils ont fait une très,
22:52très bonne publication
22:52sur le T2.
22:54Mais dans le discours,
22:54ils ont dit,
22:55vous n'emballez pas,
22:56c'est one shot,
22:57c'est terminé après.
22:58Bon, le titre,
22:58il a perdu moins 10 ans.
23:00Donc, l'enjeu,
23:01il est vraiment
23:01sur le discours,
23:02sur les publications.
23:03Je pense que le change,
23:04c'est quelque chose
23:04qui est très anticipé
23:05par les marchés.
23:06Après,
23:07niveau global,
23:08euro-dollar,
23:10je pense qu'on raisonne
23:12toujours en relatif
23:13sur les changes.
23:14Et c'est vrai qu'en Europe,
23:16je serais curieux
23:16de connaître la vie
23:18de Véronique et de Kevin,
23:19mais j'ai l'impression
23:20qu'il y a un peu
23:20un risque d'undershoot
23:21sur l'inflation en Europe.
23:23Les prix de l'énergie
23:26ont énormément baissé.
23:27Le baril de Brent
23:28en euros,
23:29il s'est effondré.
23:31La Chine s'est engouffrée
23:32dans ce moment
23:32pour continuer
23:33d'exporter de la déflation.
23:34L'eurofort aussi,
23:35ça broque un peu
23:37de déflation.
23:38Et puis,
23:39l'économie européenne,
23:40bon,
23:41même si on a eu
23:42une vague d'espoir,
23:43ça ne se matérialise pas encore.
23:46Les commandes
23:46industrialement
23:47de la semaine dernière,
23:48elles n'étaient vraiment
23:48pas terribles.
23:49Donc voilà,
23:50sur ce différentiel
23:51de taux
23:53et de politique monétaire,
23:55moi je pense
23:56que les gens
23:57sont déjà
23:57très très couverts,
23:58qu'on est arrivé
23:59sur des niveaux
24:00très importants,
24:01techniques très très importants.
24:03Donc en faire
24:03des mouvements de 10%
24:04sur l'échange,
24:06il faudrait quelque chose
24:06de nouveau ?
24:07Il faut une pause.
24:08Je pense qu'une pause
24:09s'impose.
24:10Bon,
24:10est-ce qu'on continue
24:11de se couvrir
24:12contre le risque
24:13de baisse du dollar ?
24:14Et est-ce que les grands
24:15acteurs mondiaux,
24:15parce qu'on l'a vu,
24:16alors c'est un coup
24:17les fonds de pension japonais,
24:19les assureurs taïwanais
24:20qui en panique
24:22ont besoin
24:23de couvrir
24:23leur stock d'actifs
24:24en dollars ?
24:25Ce qu'on n'a jamais fait
24:26depuis des années.
24:28Je dirais deux choses.
24:30La première,
24:31c'est que
24:31ce qui a fait bouger
24:33l'euro-dollar
24:34sur la séquence
24:36des 3-4,
24:37voire 6 derniers mois,
24:39c'est plus
24:39un différentiel de croissance
24:40qu'un différentiel
24:40de taux d'intérêt.
24:41C'est-à-dire que,
24:42Véronique en parlait,
24:44le niveau de taux terminal,
24:45c'est ça qui compte
24:46sur les marchés des changements,
24:47c'est pas le taux
24:48de politique monétaire
24:48spot.
24:50Instantané.
24:50Peu, bien sûr,
24:51c'est la trajectoire.
24:51Les anticipations
24:52à 3 et 6 mois,
24:54et en fait,
24:54on a un taux terminal
24:55aux Etats-Unis
24:56à 3,25,
24:57comme ça,
24:57en zone euro 1,75,
24:59ça, ça,
25:00globalement,
25:00ça n'a pas vraiment
25:01bougé.
25:02Ce qui compte,
25:03c'est bien cette dynamique
25:04de croissance.
25:06En Europe,
25:06on part,
25:06on va dire,
25:07le point de départ
25:07est important,
25:08c'est de la stagnation
25:08économique,
25:09et je suis gentil,
25:10je dis bien,
25:11en Europe,
25:11et je ne prends pas
25:11que l'Allemagne
25:12en compte,
25:14et ce qui se dessine
25:14sur 2026,
25:172027,
25:17en tout cas,
25:18de trajectoire économique,
25:19c'est bien qu'on ait,
25:20on va dire,
25:20un plan de relance
25:21en Allemagne
25:22qui peut doubler
25:22le potentiel
25:23de croissance locale.
25:24Donc ça,
25:24on voit bien
25:25tous les faits d'entraînement
25:25que ça peut avoir.
25:27Aux Etats-Unis,
25:28je le disais,
25:28on s'attend plutôt
25:29à ce qu'on ait,
25:30on va dire,
25:30un ralentissement,
25:31on va dire,
25:32sur l'issue prochaine.
25:35Donc ça,
25:35c'est un facteur.
25:36Le deuxième,
25:37c'est que
25:37tous les épargnants,
25:40qu'ils soient français,
25:41Taïwan,
25:41Hong Kong et autres,
25:42sont d'actifs américains.
25:44Ils achètent
25:45beaucoup d'ETF,
25:46je préfère qu'ils aillent
25:47investir dans des fonds
25:48de gestion active,
25:49mais je ne sais pas
25:50que l'action européenne
25:51et française,
25:52mais en tout cas,
25:55ils ont quand même
25:55un niveau d'exposition.
25:56Quand on investit,
25:57on achète un ETF
25:57d'action mondiale,
25:58on a 70% d'action américaine.
26:01Je ne suis pas là
26:02pour faire un pari,
26:03mais je ne serais pas étonné
26:04que 70% d'action américaine
26:05dans un ETF
26:06ou dans un indice d'action mondiale,
26:07ce soit le pic du cycle.
26:09Donc ça,
26:10ça veut aussi dire quelque chose.
26:11Il y a beaucoup
26:11de ces actifs
26:12qui ne sont pas couverts.
26:13Mais c'est ça.
26:14On parle de gros montants,
26:16on parle de 15 000 milliards
26:19d'actifs américains
26:20détenus par des investisseurs
26:22ou des entreprises
26:22asiatiques ou européennes.
26:25Cette dynamique-là
26:26de rapatriement
26:27ou de couverture,
26:29elle a encore,
26:30je pense,
26:30un peu de souffle.
26:33Et pour faire écho
26:34à ce qui était dit
26:34sur les actions européennes,
26:35il y a quand même
26:36des entreprises européennes
26:37qui savent bien gérer ça.
26:40C'est-à-dire qu'on a
26:40des entreprises
26:41dans le secteur industriel,
26:42on parle des télécommunications,
26:44des entreprises
26:44qui font des câbles,
26:45par exemple,
26:45un truc qui s'appelle
26:45le trismian,
26:46j'imagine que vous le savez.
26:4730% de son activité
26:49et de ses ventes
26:49sont faites aux Etats-Unis.
26:5080% de ce qui est fait aux Etats-Unis,
26:52ce qui est vendu aux Etats-Unis
26:53est fait aux Etats-Unis.
26:54Elles sont quand même
26:55moins exposées
26:56à ces problématiques
26:57tarifaires
26:58ou de change.
27:00Et je pense que là-dedans,
27:00on peut aussi mettre,
27:02peut-être pas l'automobile européenne
27:03dans son ensemble,
27:04mais certaines valeurs européennes.
27:06Le prix d'une Ferrari,
27:08je crois que Beneteau,
27:10India nous le disait
27:10il y a quelques mois,
27:13il va monter ses prix de 10%,
27:14soit liés aux tarifs douaniers
27:15ou à l'appréciation
27:16de l'euro.
27:17Ça pètera sur la demande finale.
27:22Le carrément sera peut-être
27:23un peu un problème.
27:24Mais ça veut dire que,
27:25oui,
27:26pause peut-être sur l'euro-dollar,
27:27on verra effectivement
27:28ce qui se passe
27:29dans les prochains jours
27:30et les prochaines semaines,
27:31mais vous dites
27:31le sens du voyage
27:32pour le dollar,
27:32il n'est pas fini.
27:33Non.
27:34En tout cas,
27:34de notre point de vue,
27:36il n'est pas fini.
27:38On a un niveau tout indiqué,
27:40merci monsieur Deguindos.
27:41Oui, c'est ce qu'on disait.
27:42Madame Lagarde,
27:43c'est un vin.
27:44Déjà,
27:45jusque là,
27:45j'ai plutôt envie
27:46d'aller voir.
27:47et puis une fois
27:49qu'on est payé
27:49pour voir,
27:50c'est ça.
27:52Oui,
27:52c'est toujours
27:54la manière
27:54de communiquer.
27:55Effectivement,
27:56ils nous donnent
27:56un objectif
27:57au marché
27:58qui va s'empresser
27:59d'aller le tester.
28:00Ça devient un problème,
28:01l'euro pour l'Europe,
28:04pour l'économie européenne
28:05ou est-ce que derrière,
28:06c'est aussi l'anticipation
28:07de surprises économiques
28:09positives en Europe ?
28:10Peut-être pour quelque temps
28:11devant nous encore.
28:12On aimerait bien.
28:13L'Allemagne,
28:14vous avez vu
28:14il n'y a pas très longtemps
28:15sur l'Allemagne.
28:16Ce qu'on a vu
28:16en début d'année,
28:17il y avait une effervescence
28:19sur l'euro
28:20qu'on pouvait expliquer
28:20par le retour
28:22de l'espoir économique
28:23dans la région
28:23et notamment en Allemagne
28:25et ce qui est fait,
28:26on pousse des murs.
28:28Les murs sont toujours
28:29très durs à déplacer
28:30mais on les déplace
28:31quand même régulièrement
28:33en Europe
28:33et c'est l'espoir.
28:35Maintenant,
28:36effectivement,
28:36l'euro en tant que tel
28:38n'est pas un vrai sujet
28:40sauf que,
28:41et c'est ce qui a été dit,
28:43sauf qu'on a
28:44les pressions déflationnistes
28:45chinoises,
28:47qu'effectivement,
28:48les prix de l'énergie
28:49ont beaucoup baissé,
28:50que la hausse des salaires
28:51ralentit,
28:52que la dynamique de l'emploi
28:54commence à pédaler
28:55dans la semoule
28:56et c'est également...
28:58Il y a ce fait particulier,
29:01c'est-à-dire que les entreprises
29:02et les milieux financiers
29:04ou autres
29:04se réjouissent à peu près
29:06des plans de développement
29:08de la défense.
29:09Très bien,
29:09on va mettre de l'argent,
29:11on va réveiller l'industrie,
29:12on va exporter, etc.
29:15Je ne suis pas sûre
29:16que du côté des consommateurs
29:17ce soit la même perception.
29:18Donc,
29:19quand on leur promet
29:205% du PIB dans la défense,
29:22à mon avis,
29:23ça a des effets retours
29:24sur la frilosité
29:25des consommateurs
29:26qui participent plutôt
29:28l'entretien d'un taux de départ
29:29tel qu'on a aujourd'hui,
29:30très élevé,
29:31plutôt que l'inverse.
29:32Il n'y a pas que la France.
29:33Et l'autre élément
29:34qui est plus ennuyeux
29:36quand même,
29:36je trouve,
29:37de plus en plus,
29:38c'est que finalement
29:39les conditions,
29:40les banques ont des conditions
29:41exceptionnelles.
29:42La courbe des taux
29:42est pentue comme elle.
29:44Longtemps qu'elle n'avait pas été
29:45en tout cas en zone euro.
29:46Les résultats des banques
29:47sont là
29:48et la croissance du crédit
29:51elle est très très molle.
29:53Et on a clairement
29:54une dynamique du crédit
29:56au secteur privé
29:56qui n'épouse pas
29:57C'est de l'attentisme,
29:59Véronique.
29:59Légitime !
30:00Oui,
30:01certes,
30:02légitime,
30:03mais justement,
30:04il ne faudrait pas
30:04que ça dure trop.
30:05Et ce qu'on voit,
30:06c'est qu'il y a quand même
30:07une sélectivité
30:09des banques
30:10dans leur offre de crédit
30:12qui est totalement hors norme.
30:14Alors c'est peut-être
30:14le nouveau monde
30:15parce que finalement,
30:16on s'aperçoit
30:16qu'aux Etats-Unis,
30:17on a également des phénomènes
30:18un peu du même type.
30:21Mais ça veut dire
30:22que la grosse reprise
30:23de la consommation,
30:25la reprise cyclique,
30:26des classes moyennes
30:27et de l'immobilier,
30:30celle-là,
30:31on ne la voit pas.
30:33Et forcément,
30:34ça gêne le diagnostic.
30:36Oui.
30:37Tiens,
30:37à propos de cycle,
30:38en bourse,
30:39on a vu quand même
30:40un rapport
30:41entre les valeurs cycliques
30:42et défensives
30:43qui était quand même
30:44assez tendu.
30:44Les cycliques
30:45n'ont jamais été aussi chers
30:46par rapport au secteur
30:47dit défensif.
30:48Alors,
30:49est-ce qu'il y a
30:50des changements de statut,
30:51des secteurs qui étaient
30:52défensifs
30:53qui ne le sont plus,
30:53des secteurs cycliques
30:54qui sont devenus,
30:55je n'en sais rien,
30:56mais comment on explique
30:57cet écart ?
30:58Et puis,
30:59dans les secteurs défensifs
31:00que vous suivez
31:01de près chez Trecento
31:02dans la gamme thématique,
31:04c'est le secteur
31:04de la santé.
31:05Oui.
31:05Alors,
31:06moi,
31:06je pense que
31:07c'est difficile
31:08de faire des règles générales
31:10sur ce qui se passe
31:10parce qu'autant
31:11les secteurs cycliques,
31:12il y a des facteurs
31:14qui leur sont propres,
31:15notamment en Europe,
31:17le plan allemand
31:18est quelque chose
31:19de très important
31:20pour un nombre,
31:21beaucoup d'entreprises
31:23dites cycliques
31:24qui sont en train
31:25de se décycliciser
31:27finalement
31:27avec ces perspectives
31:29et puis,
31:31il y a des perspectives
31:32qui sont structurelles
31:33pour un grand nombre
31:34de certains secteurs cycliques,
31:36notamment la construction,
31:37je veux dire,
31:37ça devient structurel.
31:39Voilà.
31:40Et puis,
31:41pour les secteurs défensifs,
31:42alors,
31:43surtout la santé,
31:44il y a des choses
31:45qui sont très spécifiques.
31:47Il y a un mur des craintes
31:48sur le secteur de la santé
31:49qui est au plus haut
31:50que je n'ai jamais vu.
31:52C'est pire que le mur de Berlin,
31:54j'ai l'impression.
31:55Je ne sais pas
31:56où ça va s'arrêter.
31:57Et en plus,
31:58Qu'est-ce qui s'empile ?
31:59Alors,
32:00il y a eu pas mal de choses
32:01depuis un an,
32:02mais là,
32:02dernièrement,
32:03se sont rajoutées
32:03pas mal de choses.
32:04Déjà,
32:05les tarifs,
32:07on est toujours
32:08sous enquête 230.
32:09Oui,
32:09oui,
32:10oui,
32:10mais le marché price 25%
32:12parce que c'est le secteur
32:14de la santé
32:14qui mérite 25% de Paris.
32:17Ce qu'il aime bien,
32:17généralement,
32:1825%.
32:18Il aime bien ce chiffre.
32:19Voilà.
32:20donc,
32:20on a priceé 25%.
32:23Maintenant,
32:23comme disait très justement
32:24Kevin tout à l'heure,
32:27rien n'est décidé.
32:28Et puis,
32:28on peut avoir des exemptions,
32:30notamment,
32:30il y a des rumeurs
32:31sur la Suisse
32:32parce que Roche et Novartis
32:34ont promis d'investir
32:36aux États-Unis.
32:37Donc,
32:37il peut y avoir des exemptions.
32:39Ensuite,
32:40il y a eu ce qu'on appelle
32:40le MFN.
32:41Donc,
32:41vous savez,
32:42c'est le prix
32:42de s'aligner
32:43sur le prix
32:44de la nation
32:44la plus favorisée
32:45qui est un décret
32:47que Trump a signé,
32:48qu'il a signé
32:49très rapidement,
32:50j'ai l'impression,
32:51parce que dans ce décret,
32:51il n'y a pas grand-chose.
32:52C'est très, très flou.
32:53On ne sait pas trop
32:54ce qu'il veut faire.
32:54Il a juste dit
32:55qu'il fallait que le NIH,
32:57donc le département
32:58de la santé,
32:59négocie directement
33:00avec les laboratoires.
33:02Mais,
33:02voilà,
33:03c'est quelque chose
33:03qu'il a voulu faire
33:04déjà lors de son premier mandat
33:05qu'il n'a pas réussi à faire.
33:07Et puis là,
33:07très récemment,
33:08dans la Big Beautiful Bill,
33:10il y a le Medicaid
33:11qui est un petit peu cuté,
33:13qui a un impact
33:14très marginal
33:15pour la Big Pharma.
33:18Mais c'est une news
33:18supplémentaire
33:19qui n'est pas positive.
33:22Mais je vais quand même
33:23un petit peu défendre
33:24le secteur.
33:25Le mur des craintes,
33:25c'est fait pour être gravi.
33:27Donc,
33:27c'est toujours
33:28cette asymétrie
33:29comment est-ce qu'elle peut
33:30se résoudre ?
33:31Déjà,
33:31vous avez des niveaux
33:32de valorisation
33:33qui deviennent
33:33complètement débiles.
33:34C'est-à-dire qu'on est
33:35à plus de 30%
33:36de décode
33:37par rapport au S&P.
33:38Donc,
33:38c'est arrivé deux fois
33:39dans l'histoire.
33:39C'est arrivé quand il y a eu
33:40Obamacare
33:41et quand il y a eu
33:42le Hillary Gates.
33:43Vous savez,
33:43les tweets de Hillary Clinton
33:44lors de la présidentielle
33:46de 2016.
33:47Il y a des fondamentaux
33:48qui sont toujours très bons.
33:50Je veux dire,
33:50il y a énormément
33:51de fronts thérapeutiques
33:52où il y a des choses
33:53incroyables qui se passent
33:54dans l'oncologie,
33:55dans les maladies rares,
33:55dans la génomique.
33:57Et puis,
33:58voilà un secteur
33:58où l'intelligence artificielle
33:59n'est absolument
34:00pas prise en compte
34:01alors qu'il y a des choses
34:02incroyables.
34:03On ne price pas
34:03que ce secteur de la santé
34:05va être peut-être
34:06un des premiers usagers
34:07réceptacles
34:08de ces outils-là.
34:10C'est vrai que le marché
34:11vient avoir des preuves
34:12tout de suite
34:12mais des choses concrètes
34:14qui se passent.
34:15La FDA a adopté
34:16un outil
34:17qui s'appelle ELSA
34:18qui va accélérer
34:19l'approbation
34:20des traitements.
34:21C'est quelque chose
34:22d'assez majeur
34:22d'un point de vue
34:23réglementaire.
34:26L'IA va accélérer
34:28tout le processus
34:29de production,
34:31de mise sur le marché
34:32des médicaments.
34:34Et puis,
34:34dans les diagnostics,
34:35il y a énormément
34:35de choses qui se passent.
34:36Et la dernière nouvelle
34:37en date,
34:38c'est Microsoft
34:38la semaine dernière
34:39qui a sorti une étude
34:41qui montre que son IA
34:42sur des cas difficiles
34:44a fait quatre fois mieux
34:45que les cliniciens
34:46en termes de diagnostic.
34:50Le marché a pris en grippe
34:51ce secteur
34:52mais c'est une opportunité
34:54à mon avis
34:54qui est assez majeure.
34:55J'entends.
34:56Il y a un mur
34:57des craintes
34:57à gravir
34:58avec des niveaux
34:59de valorisation
35:00en relatif
35:01par rapport
35:02au marché américain
35:03dans son ensemble
35:03qui sont sur des points bas.
35:06Il nous reste quelques minutes.
35:07Petite réflexion
35:09sur la logique
35:10d'investissement,
35:11d'organisation
35:11des portefeuilles
35:12pour l'été.
35:13Vous disiez
35:13la tech américaine.
35:15Pour le reste,
35:16on aime bien
35:16plutôt aller chercher
35:17côté européen.
35:18C'est ce que vous disiez,
35:19Kevin.
35:20Les émergents,
35:21est-ce qu'ils retrouvent
35:22une place aussi
35:23pour ceux qui en veulent,
35:24qui peuvent en avoir ?
35:26Les actifs émergents,
35:28c'est un peu comme
35:28des actifs européens.
35:30Ils sont sous-valorisés,
35:31ils sont sous-détenus
35:32et ils sont sous-estimés,
35:33je crois.
35:34Quand on vient rajouter
35:35à ça,
35:36on va dire la baisse du dollar
35:37contre des exportatrices
35:39européennes,
35:41on prend tout ce que ça peut
35:42venir,
35:42un poste mettre en face
35:43pour des économies émergentes.
35:45C'est beaucoup moins le cas.
35:48A fortiori,
35:48dans des économies
35:49où les taux réels
35:49ne sont pas à 2%,
35:50ils sont à 10%
35:51si je regarde des économies
35:53comme celle du Brésil.
35:54Il y a quand même
35:54beaucoup de marge
35:55pour avoir
35:58soit ces taux réels baissés,
36:00ça peut bénéficier
36:00à des obligations,
36:01des obligations
36:02à excès à l'inflation,
36:03ça peut aussi bénéficier
36:04à des actions.
36:05On a quand même
36:05beaucoup de sociétés
36:06dans le secteur
36:07des services aux collectivités
36:08par exemple,
36:09qui payent un rendement
36:10au-dessus de l'inflation.
36:11Elles vont plutôt
36:12avoir tendance
36:12à bénéficier
36:13de ces éléments-là.
36:16Mais la logique
36:16de se désensibiliser
36:17aux actions américaines,
36:18alors on regarde
36:19des actions américaines,
36:20ce n'est pas le sujet,
36:21mais d'en avoir peut-être
36:22un peu moins
36:22et de regarder
36:23dans le reste du monde,
36:25c'est une logique
36:25qui reste valable.
36:26Pour nous,
36:27ça reste tout à fait valable.
36:28Quand on va investir
36:29sur des actions,
36:30on va chercher
36:32la croissance
36:32des bénéfices par action.
36:34C'est quoi ?
36:34C'est de l'inflation,
36:35de la croissance économique
36:37et du dividende.
36:38Si je résume,
36:38on a des économies,
36:39l'économie indienne par exemple,
36:41qui croient au normalement
36:426, 6,5 en termes réels
36:45par an.
36:46Terme nominal,
36:46c'est quasiment 10%.
36:47Ça, toute chose égale par ailleurs,
36:49ça va se retrouver
36:49dans les résultats
36:50des entreprises.
36:52Donc on investit
36:53sur des entreprises
36:54en Inde,
36:55plutôt des bancaires,
36:56plutôt des sociétés
36:57en secteur de l'immobilier,
36:58parce qu'elles traitent
36:58quand même moins cher
36:59que des sociétés
37:00dans le secteur
37:00de la consommation.
37:01Donc on fait quand même
37:01aussi attention aux valorisations,
37:03parce qu'on parle
37:03d'un environnement,
37:04on a sans doute
37:05un environnement de taux
37:06plus élevé
37:07ou élevé
37:07pour plus longtemps.
37:09Et donc là,
37:09les valorisations,
37:10ça compte.
37:10Vous parliez de la santé
37:12européenne,
37:13il y a quand même
37:14la première capitalisation
37:16boursière européenne,
37:17il y a encore de ça
37:18quelques trimestres
37:19qui ne l'est plus.
37:21Voilà,
37:21si on croit
37:22sur cette thèse
37:24du médicament du futur,
37:25du traitement de l'obésité
37:26et j'en passe,
37:27on a quand même là
37:28deux acteurs,
37:29un acteur américain,
37:30un acteur européen,
37:31qui ne font pas tout à fait
37:31la même chose,
37:32mais qui font quand même
37:33des choses relativement similaires.
37:34Avec un écart de valorisation.
37:35Avec un écart de valorisation
37:35qui est justifié,
37:37je ne suis pas en train
37:37de faire des ample marchés.
37:38Oui, il y a repris
37:39un peu le devant sur nouveau.
37:40On est d'accord ?
37:41À votre question
37:41de quand on construit
37:42un peu le feuille là actuellement,
37:43ça peut être une façon
37:44de le faire également.
37:47Et donc,
37:47des valeurs européennes,
37:48là aussi,
37:49on regardait surtout l'Europe
37:50par le prisme,
37:51on va dire,
37:52de l'exposition
37:52des valeurs européennes
37:53à l'international.
37:54Donc,
37:55des leaders
37:56dans leur domaine respectif,
37:57que ce soit le luxe,
38:00la santé,
38:00et j'en passe.
38:01Aujourd'hui,
38:02on regarde aussi
38:03les valeurs européennes
38:04avec un prisme domestique,
38:06ce que beaucoup d'investisseurs
38:07s'interdisait de faire
38:09pendant,
38:09pas des années,
38:10des décennies.
38:11Véronique,
38:12pour conclure avec vous,
38:12je rappelle que vous êtes
38:13cofondatrice également
38:14de Calice 360,
38:15qui vient de publier
38:16donc l'allocation de l'été,
38:18c'est ça Véronique ?
38:20C'est quoi les réflexions ?
38:21On n'avait pas publié
38:21d'allocation d'actifs
38:22jusqu'à présent,
38:23donc on l'a tenu
38:24un peu caché,
38:25mais voilà,
38:25c'est la première.
38:27Alors,
38:28paradoxalement,
38:28on garde la même analyse,
38:30effectivement,
38:31on n'a pas envie
38:32d'être très agressif,
38:33mais on a remonté
38:35la pondération
38:36des actions américaines
38:37dans notre allocation
38:38au détriment des européennes,
38:40avec le sentiment,
38:41effectivement,
38:41que l'Europe
38:42avait très bien fait
38:43et on l'avait bien anticipé.
38:44Donc neutraliser un petit peu ça.
38:46Voilà,
38:47ne pas aller
38:48en chercher plus loin,
38:49il faut que l'Europe
38:50fasse ses preuves
38:51et je pense qu'effectivement,
38:52on est dans une configuration
38:53qui,
38:54après les bonnes annonces
38:55et la croyance
38:56dans leur réveil européen
38:58pour plus structurel,
39:01on voit bien
39:01que ça se complique.
39:02D'abord,
39:02les valorisations
39:04se sont quand même
39:05un peu normalisées
39:06et c'est plus compliqué.
39:08Et puis,
39:09un petit peu d'émergence
39:10quand même,
39:11peut-être une tentation,
39:13on y va doucement,
39:15mais c'est vrai que
39:17le début d'un commencement
39:18de quelque chose.
39:19La baisse du dollar,
39:20ça redonne aussi
39:21du souffle
39:22aux banques centrales
39:22des pays émergents,
39:23donc c'est plutôt bienvenu.
39:25Et comme on le disait,
39:26les taux d'intérêt réels
39:27sont souvent élevés,
39:28donc c'est quand même
39:30une soupape
39:30qui se dessine.
39:31Et puis du coup,
39:32des matières premières,
39:33moi je suis très réservée,
39:34je pense que
39:35les matières premières,
39:37les métaux industriels
39:38sont quand même
39:38dans les starting blocks.
39:41Et que quelque part,
39:42l'envolée de l'or
39:44appelle autre chose.
39:48Avec une baisse du dollar en plus.
39:49Et du coup,
39:50on reste un petit peu exposés,
39:53effectivement,
39:53même au Brésil
39:54ou à des pays producteurs.
39:55Merci à vous trois,
39:56merci d'avoir été
39:57les invités
39:57de notre marché ce soir.
39:58Véronique Riche-Flores,
39:59économiste,
39:59présidente de RF Research,
40:00membre de Calais 360,
40:03Florent Martigny
40:04qui était avec nous
40:04le directeur de la gestion
40:05de Trecento Asset Management
40:06et Kevin Tozet,
40:07membre du comité
40:09d'investissement
40:09de Carmignac.
40:10Sous-titrage Société Radio-Canada
40:11...
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