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Un réseau bien rodé, des châteaux cambriolés, et des antiquités revendues à l'étranger. Ce documentaire dévoile l’envers du décor d’un trafic de meubles volés orchestré depuis le sud de la France. Des gendarmes en infiltration remontent la piste de Pedro, receleur en chef, jusqu'aux foires d’antiquités. Une enquête immersive, tendue et choquante.

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Transcription
00:00Au bord du Loire, le château de Montigny-le-Ganelon, ici ont vécu deux des plus vieilles familles de France, les Montmorency et les Lévis-Mirepois, les ancêtres de l'Idyane-de-la-Motte-Saint-Pierre.
00:12Comme beaucoup d'autres châteaux français, Montigny a été cambriolé quatre fois depuis 1971.
00:18Quand vous voyez cette petite collection de chaises, il y en a trois, il y en avait six.
00:22C'est une collection qui est totalement dispersée. Dans un des cambriolages, ce canapé était parti. Nous l'avons retrouvé.
00:32Le plus grave, c'est que c'est le patrimoine de la France qui s'en va. Est-ce que la France, ça lui est égal ou est-ce que ça ne lui est pas égal ?
00:40C'est à notre demande que Madame de la Motte-Saint-Pierre a réuni quelques voisins. Tous ont subi le même sort, récemment.
00:47Vous, c'était quelques jours après nous, je crois.
00:51Nous, c'était le 7 janvier.
00:527 janvier, donc pile un mois après nous.
00:55Pile un mois après nous.
00:56Exactement. Nous étions sur place.
00:58C'est une des grandes nouveautés, si vous voulez, qu'on a pu constater depuis, en tout cas depuis deux mois, c'est que nous étions à un prêt tous sur place.
01:08Ils viennent quand nous sommes là. Ils sont systématiquement gantés, cagoulés et armés.
01:12Qu'est-ce que nous faisons ? On tire ou on ne tire pas ?
01:20Si on tire, nous, nous serons condamnés.
01:25Si nous les blessons, nous serons même condamnés à leur verser des indemnités, que eux ne nous versent pas quand ils sont arrêtés.
01:33Si nous ne tirons pas, il n'y a plus qu'à rester dans nos chambres.
01:36On ne va pas en plus se faire ficeler comme certains d'entre nous l'ont été.
01:43On ne va pas se faire baïonner comme certains d'entre nous l'ont été.
01:47Que faisons-nous ?
01:50Toi, tu peux nous dire combien de fois tu étais conviolé ?
01:53Cette fois.
01:55Et la dernière ?
01:56La dernière, ils arrachent les boiseries maintenant.
02:00Il n'y a plus rien.
02:01Il n'y a plus rien.
02:02On met des posters à la place et puis voilà.
02:04Ils ont, les deux derniers, ils ont enlevé...
02:08Non, on ne vous montre pas chez moi parce que je n'ai pas envie que ça arrive.
02:12Ils ont enlevé les glaces, les grandes glaces au-dessus des cheminées.
02:18Malgré cinq guerres ou six guerres, il y a eu moins de dégâts par ces occupations de guerre que par cinq ou six ou sept cabriolages.
02:27C'est ça qui est assez surprenant.
02:29Le dernier vol, j'ai même dit à ma fille, c'est pas la peine qu'on appelle les gendarmes.
02:35Parce que les gendarmes ne viennent pas faire.
02:37Faire des gros rapports, des rapports, des rapports.
02:39Mais c'est tout, c'est tout ce que l'on a.
02:40Ça s'arrête là, c'est pas la peine d'aller plus loin.
02:44Et ça, ça fait très très mal.
02:45Des biens de famille qui disparaissent comme ça.
02:50Alors qu'est-ce que vous les retrouvez ?
02:51On n'a que la peine au fond de soi-même, c'est tout.
02:57On s'est souvent revendus à l'étranger.
02:59Vous savez, les Hollandais, les ceci, les cela.
03:01Tout ce qui est bronzaille, il court après ça.
03:05À Paris, l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels.
03:1035 hommes et femmes dont la mission est de retrouver les objets.
03:13À leur tête, le commissaire Mimran.
03:15Le trafic des oeuvres d'art est le deuxième trafic au monde
03:19après le trafic des stupéfiants en termes de flux financiers.
03:23On estime qu'ils génèrent 60 milliards de francs de revenus
03:26et que chaque jour dans le monde, 500 à 600 objets d'art sont déropés.
03:31Premier pays victime de cette mode, la France.
03:34La principale raison, c'est que les objets d'art de style français
03:37intéressent énormément le marché international.
03:40On s'aperçoit que dans certains grands pays de destination,
03:43posséder un objet d'art de style français
03:47n'est plus réservé à des esthètes ou à des collectionneurs.
03:50Et dans ce marché, l'offre, pour des raisons économiques,
03:53va s'ajuster à la demande.
03:55Et de ce fait, pour satisfaire cette demande,
03:57certains ne sont plus assez vigilants
03:59quant à l'origine des objets qu'ils proposent.
04:02Leur arme, l'ordinateur.
04:04Dans leur base de données, plus de 20 000 objets volés,
04:07des meubles, des toiles et surtout des horloges et des bronzes
04:10qui s'arrachent actuellement.
04:11Leur outil de travail, les photos,
04:13que leur confient les victimes.
04:16Il est évident que pour les victimes,
04:18avoir une photographie,
04:19c'est une garantie éventuellement de les retrouver par la suite.
04:24Sans photographie, il n'y a pratiquement plus aucun moyen de preuve.
04:27C'est souvent avec un renseignement
04:28qu'ils arrivent à localiser un recelur.
04:30Parfois, ils ont aussi de la chance,
04:32comme pour ces chenets dérobés au château de Compiègne.
04:35Le vol a eu lieu le 12 mai 98.
04:37A peu près deux mois plus tard,
04:38nous avons eu un appel du conservateur du musée de Compiègne,
04:43nous informant que ce chenet,
04:47qui était dans un salon,
04:49lui était proposé par un marchand londonien,
04:54disant, j'ai une très belle paire de pièces empire
04:57qui pourraient vous intéresser pour votre musée.
04:59Et c'était ceux qui avaient été volés dans le musée.
05:01Le conservateur les a reconnus immédiatement,
05:04a déclenché l'enquête,
05:05et en remontant cette enquête,
05:06nous nous sommes aperçus que ces chenets
05:08avaient été achetés en Hollande.
05:10Les enquêteurs de l'office ont le nom et l'adresse en Hollande
05:13du vendeur des chenets.
05:15Voilà quelques temps déjà qu'ils collaborent
05:16avec la police et la justice néerlandaise,
05:19ils ont rendez-vous à Rohermont.
05:21Ici, les frontières se touchent.
05:23Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Luxembourg,
05:25à moins de 30 km.
05:26Ici, les magasins d'antiquité abondent.
05:29Le commerce est roi,
05:30la tradition de ces pays marchands,
05:32un grand libéralisme.
05:33Dans ces petits villages,
05:35des objets dignes du Faubourg Saint-Honoré
05:36à des prix stupéfiants.
05:38Les Français ont la conviction
05:39que la plupart d'entre eux sont volés.
05:41Encore, leur faut-il en apporter la preuve au magistrat.
05:46Le palais de justice de Rohermont.
05:48Ils ont rendez-vous avec le juge d'instruction
05:50et madame, le procureur de la reine.
05:54Pour nous, ce qui est important,
05:55ce sont les perquisitions.
05:57Pour éventuellement retrouver des objets
06:01qui sont actuellement, on pense,
06:04dans cette région, soit en Belgique,
06:05soit en Pays-Bas.
06:06Et deuxièmement, bien sûr,
06:11l'audition de M.
06:12Il est désigné nominativement
06:16par l'antiquaire anglais
06:18comme étant le vendeur des objets de Compiègne.
06:21Dans une maison qui ne ressemble pas plus
06:23à un magasin que ses voisines,
06:25il découvre, sur trois étages,
06:27six pièces remplies d'objets
06:28pour l'essentiel de facture française.
06:30Une fortune.
06:32Quelques-unes de ses pièces
06:33valent plusieurs centaines de milliers de francs.
06:38Au milieu de toutes ces horloges,
06:40certaines attirent leur attention.
06:42Je ne sais pas si c'est l'option.
06:45Ça peut être celle-là.
06:46Il manque le balancier.
06:50Non, non, ça, c'est le miroir qui est derrière.
06:53Par contre, elle va avec celle qui a le cheval.
06:56Au cours de plusieurs enquêtes
06:57sur ce même site,
06:58on a déterminé que les commerçants
07:00étaient en prise directe
07:02avec des équipes de voleurs français.
07:04Le jour même du vol,
07:04les objets peuvent arriver à destination.
07:06C'est un vol qui a été commis
07:08le 29 septembre 1997
07:09dans le département de l'Ain.
07:13Et il s'agit d'une résidence principale,
07:16en l'occurrence.
07:18Un bronze signé Degas.
07:19En une journée,
07:20ils trouvent 11 objets
07:21provenant de 8 cambriolages.
07:23Mais combien d'autres leur ont échappé
07:25faute de photos
07:26ou parce qu'ils avaient été transformés ?
07:28Un bilan modeste
07:29quand on voit la masse d'objets
07:32qui disparaissent.
07:33Peut-être vaudrait-il mieux
07:34arrêter les cambrioleurs
07:35et les resseleurs en France.
07:37Sauf que la chose n'est pas facile
07:39et que ceux-ci prolifèrent.
07:41A Narbonne,
07:42après 3 mois d'enquête,
07:43une écoute téléphonique
07:44a mis les gendarmes
07:45sur une nouvelle piste.
07:46Un autre resseleur
07:47prend de l'importance.
07:48Ils sont parvenus
07:49à localiser un dépôt
07:50que l'homme utiliserait.
07:55Ce garage.
07:58Je suis dans un appartement
07:59pratiquement en face du dépôt.
08:02Donc s'ils se gardent
08:03dans le bon sens,
08:04je ne peux rien louper.
08:06Plusieurs jours de surveillance
08:07et Kiki finit par voir arriver
08:09un fourgon,
08:10l'homme qui en descend,
08:11un brocanteur
08:12qu'il soupçonne déjà
08:13de trafic.
08:16Celui qui ouvre
08:17la porte du garage,
08:19le resseleur numéro 2.
08:20Oui, allô ?
08:22Oui, Alain,
08:23écoute-moi.
08:27Il faudrait appeler Christian
08:28très rapidement,
08:30qu'il vienne avec la caméra
08:31filmer.
08:32Parce que moi,
08:32je l'ai de cul,
08:33le bahut,
08:34et je ne vois absolument rien.
08:39Il faut qu'il fasse
08:40un fils,
08:41parce que ça charge, là.
08:42Ou plutôt,
08:43ça décharge.
08:46Une grosse commode.
08:47Ça y est, c'est fini.
08:56Dis-moi,
09:04tu as la cellule, toi ?
09:06Et au téléphone,
09:07est-ce qu'il y a quelque chose
09:08qui est...
09:09Oui.
09:12Oui, écoute,
09:13essaye de voir,
09:14parce que tiens-nous au courant,
09:15parce que, bon,
09:15c'est pas la peine
09:16de sécher, là, si...
09:18Encore les écoutes téléphoniques.
09:20On fait comme ça ?
09:21C'est grâce à elle
09:22qu'ils apprennent
09:23que le resseleur numéro 2
09:24part chercher des meubles.
09:29Deux voitures l'ont prise
09:31en filature
09:31dès son départ de Narbonne.
09:33Le fourgon va les emmener
09:34jusqu'à un camp de caravane
09:36dans la périphérie
09:37de Montauban.
09:39Et c'est là
09:43que se produit
09:44un incident.
09:46Il a fait...
09:47Il a suivi.
09:48Mais attendez,
09:49bon, c'est pas sûr
09:49qu'il ait vu.
09:50Il s'arrache, hein ?
09:51Il s'arrache, il s'arrache.
09:52Il s'arrache.
09:53Non, on est tous arrachés
09:54du dispo, hein.
09:55On attend...
09:56Non, il faut mieux laisser tomber,
09:57c'est pas la peine,
09:58on va pas prendre plus de risques.
09:59On va laisser tomber, hein.
09:59On va revenir sur l'autoroute,
10:01on attendra à l'autoroute.
10:02Non, mais comment il s'en fait
10:03votre appui, c'est ?
10:03Et puis un arbonne sud.
10:05D'accord.
10:06Et puis comme ça,
10:06on le lâche de tout...
10:07Ouais, je pense que ça sera le mieux.
10:09D'accord.
10:09Parce que dans l'hypothèse,
10:10il s'est fait...
10:11Il va revenir ici,
10:11il vaut mieux qu'il s'arrache.
10:12Il vaut mieux que tout le monde s'arrache.
10:13On joue la carte de la sécurité.
10:15C'est un peu le risque, ça, de...
10:17Oui, c'est un risque.
10:18Tout rate...
10:18Pas tout rate, tout rate.
10:20On va pas dire que tout va rater
10:21parce que plus ou moins
10:22des gendarmes se sont fait renifler.
10:23Mais bon, ça crée la suspicion,
10:25ça crée le doute.
10:26Les gens se demandent
10:27s'ils ont pas été repérés plus ou moins
10:28et bon, limitent leur activité.
10:31Et bon, il peut prendre des mesures, là.
10:32Éventuellement,
10:32s'il sent qu'il a été retapissé,
10:34il peut rentrer à Narbonne,
10:35vider son dépôt
10:36et vite planquer tout cela.
10:38Donc il va falloir que nous,
10:39peut-être quelque part,
10:40on puisse mettre une sonnette
10:41sur le dépôt
10:41pour voir s'il y a mouvement
10:43à partir de...
10:45de cet incident d'aujourd'hui.
10:47Ça, il me faut les boules.
10:50La sonnette, Christian,
10:51l'un des hommes de Narbonne,
10:53est envoyé surveiller
10:54le garage du resseleur.
10:56Il a réquisitionné
10:57l'appartement d'un voisin.
10:58Si jamais on voit arriver
11:00un autre resseleur
11:01sans aucun mobilier
11:03dans son fourgon,
11:04c'est mauvais signe pour tous.
11:05Pour tous, pour nous
11:06et pour la suite de l'enquête,
11:07ce qui voudra dire
11:08qu'il va se mettre au vert
11:09pendant quelque temps.
11:15Et il n'a pas beaucoup à attendre.
11:18L'homme arrive,
11:19apparemment sans méfiance.
11:21Son fourgon est bien chargé.
11:32L'homme ne s'inquiète pas.
11:34Tranquillement,
11:35il décharge les meubles
11:36qu'il était allé chercher
11:37à Montauban.
11:38Quand ils remplissent
11:40les dépôts comme ça
11:42ou les garages
11:43de mobiliers,
11:43d'autant de mobiliers,
11:45après ça part.
11:46Ils ne le gardent pas longtemps.
11:49Alors soit ils vont
11:49écouler leurs marchandises
11:51lors des prochaines foires
11:52à la brocante
11:53qui va avoir lieu
11:55ici dans la région,
11:57ou soit ils vont
11:57attendre l'arrivée
11:59des étrangers,
12:00des resseleurs italiens
12:01ou espagnols.
12:02Ils ont tiré
12:02un bénéfice conséquent.
12:05C'est un marché
12:06en pleine expansion
12:07et qui rapporte beaucoup.
12:09Un nouveau lieu
12:10à surveiller
12:10pour l'équipe de Montauban.
12:12Ce camp de caravane
12:12devant lequel
12:13la voiture des gendarmes
12:14a été repérée
12:15et où le resseleur
12:17avait certainement
12:17chargé les meubles.
12:19De par la vue aérienne,
12:20on a perçu
12:21des difficultés d'approche.
12:22On a affaire
12:23à un terrain privé
12:25qui est clôturé
12:25et fermé
12:26ce qui ne facilite pas
12:28l'accès.
12:31On a deux villas
12:33qui entourent les lieux
12:34et qui sont des gens
12:35que l'on ne connaît pas
12:35et on ne sait pas
12:37si ce sont des amis.
12:39Bon, on peut mettre
12:40des véhicules
12:40à 100 mètres
12:41ou 200 mètres
12:42en amont
12:42et en aval
12:43pour filtrer
12:44les entrées
12:44et les sorties.
12:45Là, vous êtes sûr
12:46qu'il passe beaucoup de meubles ?
12:47Rien qu'en faisant des passages
12:48devant le portail
12:50qui est toujours ouvert,
12:51on voit qu'ils sont
12:52en permanence
12:52en train de bouger
12:53des meubles,
12:54charger des meubles
12:54dans les fourgons,
12:55descendre.
12:56Effectivement,
12:57ils sont actuellement
12:58dans une période
12:58très active.
13:00On va à côté,
13:00on va aller à la BMI.
13:01Dès cette nuit,
13:02ils décident
13:03de surveiller ce camp.
13:04Ils pensent que cet endroit
13:05est comme la ferme,
13:06un lieu de transit
13:07des meubles volés.
13:09Oui, allô ?
13:10C'est quoi une 405 ?
13:11Au moment de quitter
13:12la gendarmerie,
13:13ils apprennent
13:14qu'un cambriolage
13:15vient d'avoir lieu
13:16pas très loin.
13:17Direction le camp.
13:34Ils connaissent les habitants,
13:36une famille qui leur crée
13:38bien des soucis,
13:39un père et ses deux fils.
13:41Les jeunes ont eu
13:43très souvent maille à partir
13:45avec nos services
13:46tant polices
13:48que j'ai en armerie
13:48pour des vols en tout genre
13:50et notamment
13:50des vols dans les résidences.
13:54Là.
13:54Le portail blanc ?
13:55Ouais.
13:56C'est quoi ?
13:56C'est ché...
13:57Les caravanes se trouvent
14:00derrière ce mur blanc.
14:01C'est ouvert.
14:02Ouais.
14:04Le portail est ouvert.
14:07Non, non,
14:07ils sont derrière.
14:09Ceux qui sont derrière
14:10dans l'autre voiture,
14:11Pascal, Alain et Michel.
14:16Michel doit tenter
14:19de filmer
14:19les occupants
14:20des véhicules
14:21à leur retour
14:22de cambriolage.
14:22Ok, à tout à l'heure.
14:30Nous, on va aller
14:30se mettre en place
14:30et on contacte
14:31les deux autres.
14:34Pascal et Alain
14:34se mettent en planque
14:35à 500 mètres du camp.
14:37Oui, Michel.
14:38Oui, est-ce que tu me reçois
14:41bien, là ?
14:43Ouais, affirmatif.
14:44Là, je te copie
14:44fort, fort.
14:45Moi, je vais vous mettre
14:46dans l'état de terre.
14:47Je vais essayer
14:47d'aborder au plus près.
14:49Je te donnerai le top
14:50à l'arrivée,
14:51le top au départ.
14:52Ouais, reçu.
14:53Michel est juste à côté
14:54de l'endroit
14:55qui sert de dépôt.
14:57Il est à 3 mètres du terrain
14:58et il est là-bas
14:59pour faire des photos de nuit.
15:03Ce qui nous fait penser
15:05qu'il peut venir ce soir,
15:06c'est que demain,
15:06il y a un contact pour demain
15:08qui est prévu.
15:10Un mec de Narbonne
15:10qui doit venir
15:11prendre contact ici
15:13avec notre ami.
15:16Donc, il n'est pas impossible
15:17qu'il rentre du matos
15:18cette nuit.
15:19Le mec de Narbonne,
15:20c'est le recèleur numéro 2
15:21dont le téléphone
15:22est sur écoute.
15:23À 5h30 du matin,
15:25un convoi de voiture
15:25emprunte la petite route,
15:27probablement les cambrioleurs.
15:29Ils entrent dans le camp
15:30et repartent une demi-heure
15:31plus tard.
15:32Bon, allez, on plie.
15:35Merci, bon,
15:35rendez-vous au bureau.
15:37Alors, je préviens
15:38notre patrouille.
15:43Il ne leur reste plus
15:45qu'à visionner
15:45ce que Michel
15:46a pu filmer.
15:49Et effectivement,
15:51à 5h et presque 30 minutes,
15:52une voiture a franchi
15:54le portail du camp de caravane.
15:55On a un véhicule qui arrive
15:56et on distingue
15:57qu'il y a quelque chose
15:58sur le toit
15:58qui pourrait correspondre
16:01à un meuble.
16:04Et quand le véhicule ressort,
16:05on distingue bien
16:06que ça correspond
16:07à une 405,
16:08mais tout ce qu'il y avait
16:09sur le toit tout à l'heure
16:10n'y est plus.
16:10A 5h53,
16:12la 405 repart
16:14sans ses meubles.
16:15Livraison effectuée.
16:16Ils ont confirmation
16:17de leur soupçon
16:18le camp est bien
16:19un dépôt de cambrioleurs.
16:20Mais ils ont également
16:21confirmation du fait
16:22qu'il ne sera pas facile
16:24de filmer les visages
16:25de ceux
16:25qui se trouvent
16:26à bord des véhicules.
16:28Ils ont obtenu
16:29l'accord du juge
16:30pour mettre sur écoute
16:31tous les membres
16:32de la famille.
16:34Il y a plusieurs choses.
16:36Concernant aux techniques
16:37qu'on a manchées,
16:38c'est positif.
16:40T'as une com'
16:42hier soir
16:42de...
16:43qui appelle...
16:46sans jamais
16:47pour avoir des nouvelles
16:48des gosses
16:49et tout ça en suit.
16:50Et il demande à...
16:52s'il travaille en ce moment
16:52sur où il est.
16:54L'autre, il lui dit
16:54je travaille un petit peu.
16:56Il dit que là,
16:57il était pour une maison.
16:59Il a pas...
16:59Il lui dit
17:00mais quand est-ce que tu viens ?
17:01On lui dit
17:01je sais pas.
17:02Non, parce qu'il dit
17:02tu sais,
17:03ici, il y a du travail.
17:05Ah bon, il dit
17:05il y a du travail ?
17:06Oh, il y a du travail.
17:07Il n'y a pas de problème.
17:09Tous les 3 ou 4 matins,
17:10pas de problème.
17:11Il y a du travail.
17:13Un coup de téléphone,
17:13ça va vite.
17:15Tu peux venir
17:15comme tu faisais avant.
17:17Et il lui dit
17:18de toute façon,
17:18les fils, ils ont dit
17:19quand il n'y en a pas 3,
17:19il n'y en a pas 4.
17:21Il dit
17:21c'est toujours bon
17:21de gagner 20 centimes
17:22sans travailler.
17:25Donc ça prouve
17:26qu'ils sont pleins dedans
17:27et que...
17:28Donc un coup de fil,
17:29ça veut dire
17:29j'appelle
17:30l'autre à la bonne
17:31et puis ça y est.
17:32Et puis c'est bon.
17:33Donc ça veut dire
17:33comment de quoi il coule.
17:36Par contre,
17:37ce qu'on discutait
17:38avec Michel ce matin,
17:39le trafipax.
17:41Le trafipax,
17:43le radar
17:44de la police de la route.
17:45Leur idée,
17:46flasher les occupants
17:47des véhicules
17:48lorsqu'ils reprennent
17:49la route
17:49après avoir déposé
17:50leur butin
17:51dans le camp.
17:53Bon, pour eux,
17:54le trafipax,
17:55je te dis,
17:55c'est synonyme
17:56de procès verbal
17:57police route
17:58donc ils s'en tamponnent
17:58à la limite.
17:59Je ne pense pas
18:00qu'ils puissent faire
18:01le lien avec le fait
18:03qu'on puisse exploiter
18:03ces photos
18:04à l'effet judiciaire.
18:06On va prendre
18:07deux TMR.
18:08À minuit,
18:09ce soir-là,
18:09deux équipes de flasheurs
18:11s'installent
18:11sur la nationale
18:12de chaque côté
18:13du carrefour
18:13avec la petite route
18:15qui mène au camp.
18:15un fourgon,
18:16un fourgon,
18:16une voiture.
18:17Donc nous,
18:17on va être un peu plus bas
18:18et nous,
18:21on va vous donner
18:21le top
18:22quand ils vont repartir.
18:24Parce qu'après,
18:24vers le Mattel,
18:25la 30e bagnole,
18:25on va bien.
18:26Ah ouais,
18:26je sais bien.
18:27Ton prénom,
18:27c'est quoi ?
18:28Christian.
18:35Michel, lui,
18:36est déjà camouflé
18:37dans la haie
18:38qui entoure le camp.
18:38Michel de Pascal.
18:46Ouais, bon,
18:47le dispo est en place.
18:48On va s'opposer
18:49à notre endroit
18:50et dès que ça arrive,
18:51on te donne le top.
18:55Ce serait gênant.
18:56Ce serait gênant.
19:02Oui, salut,
19:02c'est Burger de la cellule Chakoff.
19:04Pour le moment,
19:05est-ce qu'il y a eu
19:05quelque chose cette nuit ?
19:06Un coup de fil
19:07au central
19:08qui regroupe
19:08tous les événements
19:09de la région.
19:11Une tentative.
19:12Je te remercie.
19:13Salut.
19:17Une tentative de casse
19:18à Cassel-Sarrosa.
19:22Ils ont détruit
19:22le système d'alarme.
19:25Et ils sont cassés.
19:27Lorsqu'ils échouent
19:27à un endroit,
19:28les cambrioleurs
19:29abandonnent rarement.
19:30En général,
19:31ils vont tenter
19:31leur chance plus loin.
19:33Cette nuit,
19:33ils sont actifs.
19:35On va bientôt
19:35les 3, 4h.
19:36Eh, 5h.
19:37Non, 4h moins 10.
19:40Et tout va.
19:40Je vais aller
19:40jusque par là-bas.
19:42Et à 4h moins 5...
19:44Oui, Pascal.
19:54Oui, OK, c'est bon,
19:56c'est arrivé.
19:57Alors, un fourgon Mercedes,
19:59une Clio
20:00et une Renault 21 Breck.
20:02Une minute derrière
20:03le fourgon,
20:04effectivement,
20:05deux voitures sont passées.
20:06Comptez,
20:072, 4,
20:08ils sont moins 6.
20:10On peut voir 7.
20:12Allez,
20:13tout à l'heure.
20:18Une demi-heure plus tard,
20:19Michel annonce
20:20que les véhicules
20:21sortent du camp de caravane.
20:22Je te reçois, Michel.
20:23Oui, reçu.
20:31Bon, alors,
20:31ça vient vers nous.
20:33Bien pris.
20:36À nouveau,
20:37le fourgon
20:37et à une petite distance,
20:39les 2 voitures.
20:45Ouais ?
20:46Et tu l'as flashé ?
20:48Vous êtes des dieux,
20:51les mecs.
20:52Bon, allez,
20:52on se retrouve au bureau.
20:56Ils ont tout flashé,
20:57les 3 véhicules.
20:59Ça fait plaisir, oui.
21:01Oui, parce que là,
21:01on va avoir des caters.
21:04Là, on va avoir
21:04les casseurs identifiés.
21:07Ouais, c'est Pascal.
21:08T'as récupéré, Michel ?
21:10Bon, on rentre
21:12et on peut faire sauter
21:13le champagne.
21:14Ils ont flashé les 3.
21:18Ouais.
21:19Il faut développer maintenant.
21:20Ouais, allez, on rentre.
21:24Non, c'est pas les bon véhicules.
21:26C'est quoi, c'est fixe.
21:29Non, ils sont pas trompés.
21:30Parce qu'il y avait un fourgon
21:30avec 2 bagnoleaux,
21:31dont une Clio.
21:34Et la Clio,
21:34c'est une Clio blanche normale,
21:36alors que celle qu'il y avait,
21:37c'était une Clio 16S.
21:40Non, c'est vrai.
21:44Et en plus,
21:45heureusement que c'est pas positif,
21:46parce que je te dis pas
21:47la gueule du réglage
21:48qu'ils avaient fait, les mecs.
21:52C'est ça, tu coupes pas.
21:53Si tu veux avoir peur...
21:54Complètement flou.
21:56Si cela avait été
21:57les bons véhicules,
21:58ils auraient eu
21:58quelques difficultés
21:59à identifier les passagers.
22:01La gendarmerie travaille mieux
22:03que ça, d'habitude.
22:03Non, parce que c'est...
22:04Enrage.
22:06Enrage, un coup pour rien.
22:07C'est pas grave.
22:09Ça arrive.
22:11Quatrième mois d'enquête.
22:12Cet après-midi-là,
22:13Christian Canot
22:14et le lieutenant Théroux
22:15ont rendez-vous
22:15avec le juge d'instruction
22:17à Castres
22:17pour faire le point
22:18sur l'affaire.
22:19Tant côté Narbonne
22:20que Montauban.
22:21Bonjour, monsieur Jean-Claude.
22:22On est prêt à assurer.
22:24Monsieur.
22:27Le jour d'aujourd'hui,
22:28il y en a combien à identifier ?
22:29En ce qui concerne
22:30les recéleurs,
22:31on a à peu près
22:327 amis protagonistes
22:34au niveau des recéleurs.
22:36Tout à fait.
22:37Qui sont bien accrochés.
22:39Qui sont bien accrochés.
22:39Ils sont bien accrochés.
22:40C'est aucun problème.
22:41C'est 7 ou 8,
22:42à priori,
22:42en détention.
22:42Plus les casseurs
22:43que nous avons identifiés,
22:442 ou 3,
22:45donc,
22:45même d'ici là,
22:46il essaie d'avoir plus.
22:47Je crois que le minimum,
22:48c'est une dizaine.
22:50Tout aussi bien
22:51les investigations
22:51menées par la cellule
22:52de Narbonne
22:53comme par la cellule
22:54et de Montauban.
22:56Le personnage central,
22:57le central, c'est lui.
22:58Personnage central,
22:59Pedro, le recéleur.
23:01Les ramifications.
23:03Avec matérialisation,
23:04donc,
23:05des cambriolages,
23:06des transports,
23:08des différents transferts
23:09de la marchandise
23:10et des différents recéleurs
23:12qui sont entrés
23:13en possession.
23:13Aussi,
23:14des véhicules utilisés.
23:15On retrouve
23:15des véhicules utilisés.
23:16Les protagonistes,
23:17au niveau des casseurs,
23:17pour certains,
23:18lorsqu'ils sont identifiés,
23:20au niveau des recéleurs,
23:20il en est de même.
23:21OK.
23:22Voilà.
23:23En fait,
23:23on cerne bien
23:24les recéleurs
23:24et les dépôts.
23:25Ça s'est fait.
23:26Après,
23:27sur les auteurs des vols,
23:29les cambriolages.
23:30Alors,
23:30c'est là le gros problème.
23:31Parce qu'en fait,
23:32actuellement,
23:32on en a que deux ou trois
23:33du moins identifiés.
23:35Donc,
23:35on envisage,
23:36durant le courant
23:37de la semaine,
23:38de faire une surveillance
23:39visuelle,
23:39avec des caméras infrarouges,
23:41trois gendarmes
23:42dans le dispositif
23:42qui vont se mettre
23:43très, très près
23:44du lieu de chargement
23:45et de déchargement.
23:46Est-ce que l'on sait
23:47si les recéleurs
23:48vont participer
23:49aux foires aux Antiquités ?
23:51Aux environs
23:52du 7,
23:538 et 9 février,
23:56ils ont passé commande
23:57de trois véhicules
23:58de grands incubages.
24:00Les écoutes téléphoniques
24:01leur ont appris
24:02que Pedro,
24:03le premier recéleur
24:04de Narbonne,
24:04a réservé trois camions
24:05pour la période
24:06des foires d'Antiquité.
24:07Et là,
24:08je pense que
24:09les dépôts
24:09qui actuellement
24:10nous paraissent
24:11comme étant
24:11pratiquement pleins
24:12vont être débarrassés.
24:14On aura peut-être
24:15la chance
24:16dans le délai
24:16des 7, 8 jours
24:17qui vont s'écouler
24:17avant la date
24:18du 6 et 7 février
24:19que les casseurs
24:20soient répertoriés.
24:21À ce moment-là,
24:22est-ce que vous ne pensez pas
24:23qu'on peut éventuellement
24:24frapper de telle manière
24:25qu'on puisse récupérer
24:26ces meubles avant
24:27tout en ayant
24:28les casseurs dans la boîte ?
24:29On est bien d'accord.
24:32On est bien d'accord.
24:42Les hommes qui marchent
24:43dans le faisceau infrarouge
24:44de notre caméra
24:45trois gendarmes
24:46de l'équipe de Montauban
24:47qui s'approchent
24:48de la ferme.
24:49Comme Christian Canot
24:50l'a annoncé au juge,
24:51ils vont passer la nuit
24:52tout près du dépôt
24:53pour tenter d'identifier
24:54tous les cambrioleurs
24:55à leur retour
24:56de cambriolage
24:57s'ils viennent cette nuit.
25:00Leurs vêtements
25:01et leurs cagoules
25:01sont noirs.
25:02Ce sont les aberrations
25:03provoquées par l'infrarouge
25:05qui les rendent clairs
25:06à l'image.
25:07On est dans la pénombre.
25:12Donc,
25:12dans le bas,
25:13ils n'ouvrent pas,
25:14c'est sûr.
25:15Mais bon,
25:15il faut quand même
25:16être pris là.
25:17Si jamais on se faisait
25:18allumer,
25:18on est à l'abri ici.
25:21Cette nuit-là,
25:21ils ne verront rien venir
25:23à la ferme.
25:24Pendant dix nuits,
25:25ils vont maintenir
25:25cette surveillance.
25:27À Montauban,
25:27en même temps,
25:28l'autre équipe
25:28tente de photographier
25:29les casseurs.
25:30Sans succès.
25:31Pourtant,
25:32beaucoup de cambriolage
25:33passe par le camp de caravane.
25:34Le dixième matin,
25:37ceux de la ferme
25:37n'ont toujours rien vu venir.
25:40La première des foires
25:41à la brocante
25:42est celle de Béziers,
25:43le magasin de Robert Asensio,
25:45l'un des organisateurs
25:46de ce déballage
25:47réservé aux professionnels.
25:49L'homme connaît
25:50les dures lois
25:51et la difficulté du métier.
25:55Avant cette foire
25:57à la brocante,
25:58l'adjudant Cano
25:59a décidé de prendre
26:00contact avec lui.
26:02Moi, monsieur Asensio,
26:0336 ans de métier,
26:04de père en fils,
26:05de carrière.
26:06Moi, j'ai eu des trucs
26:07dans ma vie.
26:09Jamais, jamais
26:09j'ai été impliqué
26:10dans quoi que ce soit.
26:11Mais si un jour
26:12je n'ai pas marqué
26:12sur mon registre
26:13de police,
26:13je suis receleur
26:14systématiquement.
26:16Parce que vous savez,
26:16je vais vous dire,
26:17pour une connerie comme ça,
26:20on peut vous emballer
26:20à vous, honnête.
26:21Aux autres,
26:21on les laissera tranquilles
26:22pour une commode
26:22au week-end.
26:23Vous comprenez
26:23ce que ça veut dire ?
26:25C'est là le problème
26:25où il est.
26:26Chez tout le monde,
26:27j'ai des objets
26:27qui ont été volés,
26:28on ne peut pas les deviner.
26:34Moi, durant ma carrière,
26:36peut-être j'en ai passé
26:37d'objets volés.
26:38Si le marchand
26:38n'achetait pas
26:40à tous ces voyageurs,
26:41tous ces gars
26:42qui n'ont pas pignon sur rue
26:43qui rentrent une marchandise
26:43et qui sont un peu
26:44de l'ordinaire,
26:45certainement,
26:45on arriverait à éliminer
26:46le 90% des vols.
26:47Mais c'est la part du gain.
26:48Pourquoi ?
26:49Parce que le marchand,
26:50il achète là,
26:51c'est tellement difficile.
26:52Il dit, ma foi,
26:53peut-être que c'est pas volé
26:54comme il ne cherche pas
26:54à comprendre.
26:55Et des professionnels
26:56comme vous,
26:57vous voyez tout de suite
26:58quand un objet a été volé ?
26:59Ah, bien sûr.
27:00À 99%,
27:02on le voit.
27:03Bien sûr.
27:05On le voit à l'attitude
27:05des gars,
27:06on le voit parce qu'il y en a
27:06qui vont vous répondre
27:07pas de facture
27:08ou des trucs comme ça.
27:09Si tématiquement,
27:10c'est douteux.
27:11En gros,
27:11quand on fait une bonne affaire,
27:13c'est douteux ?
27:15Ah oui.
27:16Actuellement, oui.
27:17Actuellement, oui.
27:18Quand on fait une super bonne affaire,
27:19c'est douteux.
27:20On la garantit.
27:22Le 7 février,
27:23le parc des expositions à Béziers.
27:26Le déballage réservé
27:27aux professionnels.
27:28700 exposants
27:29et des centaines d'acheteurs,
27:31certains venus de très loin.
27:32Au total,
27:33plus d'un millier de camions,
27:35entre 10 et 20 000 m3 de meubles.
27:37En une matinée,
27:38des dizaines de milliers d'objets,
27:39peut-être des centaines de milliers,
27:41vont changer de main.
27:44Au milieu de tout ce brique à braque,
27:48un fourgon facilement identifiable,
27:51sa couleur et son immatriculation.
27:53Celui-là, c'est un verreux, celui-là.
27:54Celui-là, on va l'allumer en Italie.
27:56L'homme qu'ils avaient filmé
27:59il y a quelque temps
28:00à Béziers,
28:00au dépôt de Pedro.
28:08À la fin de là,
28:09avec les cheveux grisonnés en blanche,
28:10ça allait tomber pour trafic de meubles.
28:11J'ai parcouru les stands depuis ce matin.
28:16J'ai déjà identifié 8 à 9 personnes
28:19que j'ai appréhendées par le passé
28:20pour du trafic de meubles.
28:22Donc, pour un salaire enquêteur,
28:24je trouve que ça fait beaucoup.
28:25Si on mettait tous les enquêteurs de France
28:27qui ont éventuellement travaillé
28:28dans le milieu de la brocante
28:29et des antiquités,
28:30il y a des questions à se poser.
28:31Les personnages connus
28:32apparaissent les uns après les autres.
28:34Pedro, le recceleur de Narbonne,
28:36en veste bleue avec ses rayures blanches,
28:38celui qui les intéresse.
28:41Au milieu des meubles
28:43qu'il expose à la vente,
28:44la commode galbée
28:45qu'il avait débarquée dans son garage.
28:49Parmi ses centaines de fourgons,
28:50une fourgonnette banale, blanche.
28:53Sauf que, si ses vitres sont teintées,
28:56ce n'est pas pour cacher des meubles.
29:02On va essayer de photographier
29:04les meubles qui sont exposés sur le stand
29:06de telle manière qu'on puisse
29:08bien connaître leur origine.
29:11Allez.
29:12Donc, écoute.
29:13Toi, tu me cibles, là.
29:14La grosse commande, moi, je me cible.
29:16Fais gaffe, parce que dans l'amalgame,
29:17là, il faut voir d'un coup où c'est.
29:19Ça ne va pas être facile.
29:20On ne va pas être loin, là.
29:22Là, là, à gauche, à gauche.
29:26Il y a la commande au fond.
29:27Tire-toi.
29:30Attends, le deuxième.
29:31Voilà, ne bouge pas.
29:36Vas-y, vas-y, arrose, arrose, arrose, arrose.
29:38Prends-moi les, ces groupes-là.
29:39Vas-y, vas-y, donne, donne, donne,
29:40on fera le tri après.
29:41Allez, c'est tout bon, ça.
29:42Tu peux y aller, mon gars.
29:44D'après la loi, les meubles vendus ainsi
29:46en place publique sont blanchis.
29:48L'acheteur sera considéré de bonne foi.
29:51Pour récupérer leurs biens,
29:52les propriétaires devront les racheter.
29:55Mais effectivement, il y a un risque
29:57de disparition de certains meubles.
29:59Mais ça, on ne fait pas d'onguette
30:00sans casser d'eux, quoi.
30:01On est obligé d'y passer, quoi.
30:03C'est triste pour les victimes,
30:04mais c'est le seul moyen
30:05de pouvoir progresser dans notre enquête.
30:07C'est trop tôt, là.
30:07On ne peut pas taper encore.
30:08Donc, on est obligé de passer par là, quoi.
30:10La commode galbée.
30:17Lors de la conversation téléphonique
30:19avec le resselleur,
30:21le cambrioleur en avait réclamé
30:2330 000 francs.
30:24Les gendarmes estiment que Pedro
30:27a dû l'obtenir pour 15 000 francs.
30:3070 000 ?
30:32Lorsqu'il est dans des déballages de ce genre,
30:38l'adjudant Cano change de tenue
30:40au cours de la matinée
30:41pour être moins facilement repéré.
30:44Un homme pourtant l'a remarqué,
30:46Jacques-Edouard Payès,
30:47celui qui avait été victime
30:48d'un cambriolage il y a deux ans.
30:50Est-ce qu'il y a éventuellement
30:51une partie des objets volés,
30:54par exemple chez moi,
30:55qui pourraient se retrouver
30:57dans d'autres plans ?
30:57On peut voir votre avis
30:58que tout est parti chez moi ?
30:59Non, non, non.
31:00Je pense que le lot est parti chez moi.
31:02Je pense qu'il a pu prendre
31:03une partie de votre lot
31:04et les couler sur Colmar,
31:05auprès de brocanteurs locaux,
31:06sur Strasbourg et ainsi de suite.
31:07C'est pour ça que maintenant,
31:08c'est trop difficile à retrouver.
31:10On va y tuer un peu, tout ça.
31:11Enfin, voilà.
31:12Je vais continuer.
31:13Merci, monsieur.
31:14Au revoir.
31:15Allez, au revoir.
31:16Au revoir.
31:19Depuis deux ans,
31:20Jacques-Edouard Payès
31:21n'a pas totalement perdu espoir
31:23de retrouver des objets lui appartenant.
31:26La semaine dernière,
31:28j'étais mercredi,
31:29si je ne me trompe pas,
31:30à la journée marchande
31:31du salon de Bordeaux.
31:33Aujourd'hui, je viens à Béziers.
31:35Après, demain matin,
31:36je serai à Montpellier,
31:38toujours pour un déballage marchand.
31:40Et dans la mesure où le travail
31:42me laisse la possibilité,
31:43effectivement,
31:44j'ai été au salon de Toulouse.
31:45Je fais au maximum
31:47tous les salons du Grand Sud.
31:48J'essaye quand même
31:49de retrouver un petit peu,
31:50de voir si par hasard
31:51ne ressortiraient pas
31:52certains des objets
31:53qui m'ont été dérobés.
31:56Ça vous est déjà arrivé
31:57de retrouver des objets ?
31:58Non, sincèrement pas.
32:00Tout à l'heure,
32:01j'ai vu une paire
32:02de pots à pharmacie
32:03devant lesquels
32:03je me suis arrêté.
32:06Eh bien,
32:06l'image,
32:07c'était pots à pharmacie.
32:09On m'en a volé trois.
32:10Cac !
32:11Je les ai regardés.
32:12C'était évidemment pas les miens
32:13parce qu'on me les a restitués.
32:14Mais, vous voyez,
32:15la démarche, je sais,
32:16on a quelque chose dans l'œil
32:17et l'image se superpose.
32:21À la mi-février,
32:22tout le monde est impatient.
32:23Les gendarmes,
32:24le procureur de la République
32:25de Castres,
32:26le juge d'instruction,
32:28toutes les brigades
32:29de gendarmerie
32:29concernées par les cambriolages
32:31sont convoquées à Toulouse.
32:39Pour l'occasion,
32:40les enquêteurs de la cellule
32:42ont remis leurs uniformes.
32:45Nous avons contrôlé
32:47quelques livres de police
32:48de brocanteurs
32:49de la région de Narbonne
32:50et de Béziers.
32:51À notre grand effarrement,
32:52on a constaté
32:53qu'on a toutes nos équipes
32:54de casseurs parallèles
32:55qui arrosent toute la région
32:57à la bande-bas.
32:57Les beubles sont tirés
32:58ici en haut
32:58et ils vont les vendre
32:59à des brocanteurs
33:00verreux sur la région
33:01qui les écoulent.
33:02Je crois qu'il est très intéressant
33:03dans l'avenir,
33:05c'est de se pencher
33:05sur les livres de police
33:06de tous ces gaziers-là
33:08parce qu'on est sur une mine
33:10d'écoulement.
33:11On sait qu'il y a entre 4 à 5 équipes
33:13de casseurs bien structurées
33:15qui approvisionnent
33:15tout l'ensemble du dispositif.
33:18Au fur et à mesure
33:19que nous avançons
33:19dans nos investigations,
33:21on est en train de cibler
33:22de plus en plus d'équipes.
33:23C'est-à-dire qu'en l'occurrence,
33:24sur les coûts,
33:25par exemple,
33:25on remonte sur un rayon dur
33:27de casseurs sur l'abord.
33:30Alors petit à petit,
33:31on étaye un petit peu
33:31notre dossier.
33:32Avec le procureur,
33:33je pense qu'on est d'accord.
33:33L'intérêt de ce dossier,
33:34c'est en fait d'identifier
33:35les casseurs.
33:36L'identification des recéleurs,
33:39elle est effectueuse.
33:40Elle présente un intérêt
33:41quant à la conservation
33:42des meubles.
33:44Mais ce qui est surtout intéressant
33:45pour nous,
33:45et je pense pour la gendarmerie,
33:46puisque l'objectif initial,
33:47c'était de mettre hors d'état
33:48de nuire cette équipe.
33:50Et tant qu'il n'y a pas
33:51d'identification de cette équipe,
33:53ça me semble prématuré
33:53de faire quoi que ce soit,
33:55d'arrêter qui que ce soit,
33:57notamment les recéleurs,
33:58sans qu'on ait au minimum
33:59les casseurs.
34:00Je pense que vous êtes
34:01d'accord avec moi.
34:03Il y a un côté,
34:04je dirais,
34:05une difficulté morale
34:06vis-à-vis des victimes,
34:08d'apprendre que l'on voit
34:09passer des changements
34:12de meubles volés
34:13qui partent vers l'étranger,
34:15qui risquent de ne jamais
34:15récupérer par rapport
34:16aux victimes,
34:17quelle réponse,
34:18je dirais,
34:18on peut leur donner.
34:19Alors je suis désolé
34:19pour les victimes,
34:20au lieu de temps
34:20de vous soulever un problème
34:21qui est constant
34:22dans toutes les enquêtes,
34:23c'est de savoir
34:24à quel moment
34:24on arrête quelqu'un,
34:26si on estime qu'on a
34:26suffisamment de preuves
34:27ou pas pour l'arrêter
34:28et éventuellement l'incarcérer,
34:29c'est-à-dire le mettre
34:30hors d'état de nuire.
34:31Alors en l'état du dossier,
34:33si on interpelle aujourd'hui,
34:34oui, effectivement,
34:35on va retrouver les meubles.
34:36On pourra peut-être
34:37effectivement
34:37les restituer aux victimes.
34:39Mais, et après ?
34:41Si elles ont
34:42un deuxième casse derrière
34:43parce que
34:43qui est dehors,
34:45on n'a pas pu
34:46le placer en détention
34:47et qui recasse
34:48au même endroit
34:48parce qu'il sait
34:49qu'on a restitué
34:50à Madame Machin
34:50son mobilier,
34:52on n'aura travaillé
34:53pour rien
34:53les uns et les autres.
34:54Ce qui prime,
34:55c'est l'identification
34:56des cambrioleurs.
34:57Si dans 6 mois
34:57on recommence
34:58pour remonter une cellule,
34:59ça ne sert à rien.
35:00On a travaillé pour rien
35:01et on a dépensé
35:02de l'argent pour rien.
35:04S'il faut attendre
35:0415 jours de plus
35:05pour avoir
35:06une identification
35:06des casseurs,
35:07nous on est prêt
35:07à attendre 15 jours de plus.
35:10Seulement les jours
35:11et les nuits passent
35:12avec leur lot
35:13de cambriolage
35:14et de meubles
35:14qui partent.
35:17C'est un samedi
35:17qu'ils ont par exemple
35:19vu arriver
35:19ce camion
35:20immatriculé à Florence
35:22avec à son bord
35:23deux hommes.
35:24C'était devant
35:25le garage
35:25du recelur numéro 2
35:27à Narbonne.
35:28Pendant 2 heures
35:30ils vont voir
35:31les meubles
35:31s'entasser
35:32dans le camion.
35:33Un camion
35:34qui une fois le plein fait
35:35repart vers l'Italie.
35:38On commencera
35:38à suivre le camion
35:39et on le perdra
35:39au niveau des péages.
35:41Mais vous n'avez pas
35:41essayé de le faire
35:42intercepter par les douanes
35:43ou quelque chose comme ça ?
35:44Il n'y a aucune certitude
35:46à ce moment-là
35:47sur la provenance
35:49délitueuse
35:50du mobilier ?
35:52C'est vrai que vu
35:52de l'extérieur
35:53ça paraît surprenant
35:54cette manière d'opérer
35:55mais je peux vous dire
35:56qu'en début d'enquête
35:57donc il y a deux mois
35:58et demi environ
35:59on a voulu intercepter
36:00d'ailleurs on a intercepté
36:01un camion italien
36:02qui venait de faire
36:03un petit peu la tournée
36:05et venait d'acheter
36:06du mobilier
36:07que l'on suppose
36:08également voler.
36:09Donc on a intercepté
36:10ce camion
36:11on l'a fait
36:11totalement vidé
36:12mais le problème
36:13c'est qu'on n'a rien
36:14pu prouver
36:15sur les lieux.
36:16Le doute de l'enquêteur
36:17c'est une chose
36:18au niveau de la justice
36:19on doit amener
36:20la preuve quand même
36:21de ce qu'on avance
36:21donc à ce moment précis
36:23on n'est pas en mesure
36:24d'affirmer
36:25à qui que ce soit
36:25que c'est bien
36:26du mobilier volé.
36:28Les nuits passent encore
36:29et ils ne parviennent
36:30toujours pas
36:30à filmer les cambrioleurs.
36:32Des écoutes téléphoniques
36:33leur donnent des noms
36:34mais aucune preuve.
36:35Malgré le fait
36:36que certains d'entre eux
36:36ne soient pas sur les bobines
36:37à partir des PV
36:39d'environnement
36:41on va monter un PV d'environnement
36:42le fréquente de manière générale
36:44un tel X, Y, Z et W
36:45et le jour où on tape
36:47on les tape tous
36:48et ces mecs là
36:49viens ici petit
36:49viens m'expliquer
36:50qu'est-ce que tu faisais
36:50ce jour là.
36:51Il y en a avant.
36:52Il y en a avant.
36:53C'est tout.
36:53On va leur faire un ménage.
36:54Il faut leur faire le ménage.
36:56On déclare la guerre
36:57au monde entier.
36:58Non c'est pas ça.
36:59Il va y avoir 120 objectifs.
37:01Non mais Jacques
37:01c'est pas ça.
37:02La question.
37:03Le nombre d'objectifs
37:04j'en ai à prendre.
37:05J'en ai 51.
37:07Quelques jours plus tard
37:08le 2 mars
37:08ils ont décidé
37:09de ne plus attendre.
37:12Tout le monde connaît sa mission.
37:13Je vous rappelle simplement
37:14toutes les consignes
37:15de sécurité habituelles
37:16et la nécessité
37:17de rendre compte
37:18pour chaque chef de groupe
37:19de la réussite de sa mission
37:20le plus rapidement possible.
37:22Messieurs
37:22vous pouvez y aller.
37:23Ils en sont maintenant
37:24à 70 objectifs
37:26dans une cinquantaine
37:27de lieux différents
37:28en France
37:29et 3 en Italie.
37:30Au total
37:30près de 400 gendarmes
37:32plus des carabiniers
37:33de l'autre côté des Alpes
37:34sont sur le pied de guerre.
37:36Alors
37:38à 6h du matin
37:40le top est donné.
37:42Au même moment
37:43des points se mettent
37:44à cogner
37:44une cinquantaine de portes
37:46un peu partout dans le sud.
37:47A Montauban
37:47la porte du camp de caravane
37:49est ouverte.
37:50gendarmerie, ouvrez.
38:08Voilà, tout couvert.
38:09Ok, vous sortez s'il vous plaît.
38:11Il y a sûr qu'on va vous sortez.
38:12Vous sortez là, monsieur.
38:13Sortez s'il vous plaît.
38:15Mettez vos chaussures.
38:16Voilà, ça va ?
38:17Ok, mettez vos chaussures
38:18et vous sortez.
38:19Ok, je vais prendre en haut.
38:20Mettez-moi dans pas ta l'ombre.
38:23Monsieur,
38:23dans le cadre
38:25d'une commission
38:25enrogatoire
38:26de monsieur Brault
38:26au juge d'instruction
38:27à Castres.
38:28À Castres ?
38:29Oui.
38:30On vous met
38:31en garde à vue.
38:32Oui.
38:33À Castres ?
38:33Oui, à Castres.
38:35Je l'ai fait à Castres.
38:35Vous êtes en garde à vue
38:36à partir de cet instant.
38:37Oui.
38:38Donc je vais vous notifier
38:39vos droits.
38:40Oui.
38:41Il s'agit d'une
38:42information ouverte
38:43pour vol
38:44avec pluralité d'auteurs
38:46et recel.
38:47D'accord.
38:48C'est que ça...
38:49Moi, j'ai volé, moi.
38:50Une caravane
38:52joliment meublée
38:53dans laquelle on avait
38:54comme une obsession
38:55du temps qui défile.
38:57Au petit jour,
39:01les éboueurs n'étaient pas
39:02encore passés
39:03devant le camp de caravane.
39:07Des gants de chirurgiens,
39:09ceux qu'utilisent
39:09les cambrioleurs.
39:12Moi, je l'admets, moi.
39:13Je joue, je gagne
39:14le plus souvent.
39:16Je perds.
39:17C'est la loi, c'est comme ça.
39:18C'est la loi, hein.
39:20C'est le jeu, c'est le jeu.
39:206 heures du matin,
39:22à Narbonne,
39:23la maison du resseleur
39:24numéro 2,
39:25un serrurier s'acharne
39:26sur la porte.
39:29Il n'est pas seul.
39:31On va.
39:32Attention.
39:34Allez, c'est ça.
39:35C'est la chasse d'armône.
39:36Ah, le chasse d'armône,
39:37il ne bouge pas.
39:38Allez, allez-y.
39:39Allez, on le prend.
39:41Personne ne bouge.
39:43Personne ne bouge.
39:44Par terre, monsieur.
39:46Par terre, tout de suite.
39:47Tout de suite, par terre.
39:48Madame, par terre.
39:48Par terre, j'ai dit.
39:50Allongez-vous.
39:51La petite, la petite.
39:52Allongez-vous.
39:55On va vous expliquer.
39:56Faites pas de souci,
39:57on va vous expliquer.
39:58Mais on ne va pas,
39:58vous êtes nous là,
39:59parce qu'on a peur, là.
40:01Les gendarmes,
40:01ils n'ont jamais tué personne.
40:03N'oubliez pas peur.
40:04On ne va pas vous frapper.
40:05On vient vous arrêter.
40:06On vous explique dans deux minutes.
40:07Par en espagnol, hein.
40:08Par en espagnol.
40:10En français, vous parlez.
40:11Sinon, on ne le sait pas.
40:12Autrement, vous restez pas.
40:13C'est bon, c'est bon.
40:14Ok, c'est bon.
40:15Mais quand même, je vous remonte.
40:18Si jamais vous vous faites une erreur,
40:20je vous jure que vous la payerez cher.
40:23Allez, au dépôt.
40:24Première perquisition
40:26pour retrouver des meubles.
40:27Le dépôt qu'ils ont surveillé
40:28pendant des semaines.
40:33Effectivement, plus grand-chose.
40:36C'est bon.
40:43Ouais, ouais, ça, c'est...
40:44Ça, c'est bel, hein.
40:45Oui.
40:46Ça, c'est très bel, ça.
40:47Allez, vas-y.
40:48Allez, tu veux pas ?
40:49Allez.
40:52Décidément, une manie dans la région.
40:54La passion des horloges.
40:56C'est quoi ?
40:56C'est du bronze, ça, non ?
40:57Ouais, c'est du bronze.
40:59Ça, c'est un Hermès.
41:00C'est un Hermès, là-dessus, non ?
41:01Moi, je te garantis qu'ils sont tirés.
41:05Je te montre...
41:05Mais après, moi, je te dirais, oui, bien.
41:06Première version,
41:07ils n'imaginaient pas que ces meubles soient volés.
41:10On touche pas, ça.
41:11On aura le temps d'en discuter.
41:12Voilà.
41:13Mais par contre, par contre, si c'est comme ça...
41:16Ah, je te le dirai.
41:16Je te le dirai, vous-même.
41:18Je te le dirai, vous-même.
41:18Je te le dirai, vous-même.
41:18Je te le dirai, vous-même.
41:19Je me mets dans votre filière et je vais vous en sortir, hein.
41:22Déjà comme ça.
41:23Parce que j'en connais, hein.
41:24D'un collègue, j'en connais, mais je travaille pas avec eux.
41:26Je le vois, déjà.
41:26Au même moment, dans la maison du couple,
41:38la fouille a permis de trouver une boîte à biscuits pleine,
41:41mais de biscuits particuliers.
41:43Il y a 10 liasses, de 20 billets, de 500 francs.
41:49C'est bon ?
41:49Au total, 400 000 francs en liquide.
41:52Dans un garage tout à côté,
41:58cette voiture payée cash il y a un mois.
42:01Dans la logique des choses,
42:02je veux dire, une personne comme toi
42:03qui touche le RMI avec trois gosses,
42:04c'est normal qu'on trouve chez toi 400 000 francs liquides
42:06et puis que tu roules un Mercedes.
42:09Quand on est demandeur du RMI, c'est qu'on a des besoins.
42:11Oui.
42:12Et quand on roule un Mercedes à 270 000 francs
42:13puis qu'on a 400 000 francs chez une espèce,
42:15on a pas touché le RMI.
42:16Il y a un truc qui va pas, c'est pas fait pour ça, le RMI.
42:18Retour en arrière, 6 heures du matin encore à Narbonne,
42:22chez Pedro, l'homme qui fait de la prison le week-end.
42:26Mesdames, bonjour.
42:27C'est la gendarmerie.
42:28Donc vous êtes en état d'arrestation
42:30pour une commission obligatoire
42:31que nous avons de M. Brouge,
42:32une instruction à Castres
42:33dans le cadre d'un recel et trafic de mobilier.
42:37Donc c'est surtout votre mari
42:38qui est intéressé dans cette affaire-là,
42:40mais vous également.
42:41Vous êtes madame ?
42:42Sa soeur.
42:44Mais Pedro n'est pas là.
42:46Bon, on a donc interpellé, madame.
42:49Bon, lui, il est pas là.
42:50Donc on commence avec la perquisition
42:51et on a mis les personnes en garde à vue.
42:54Il y a du mobilier dans le garage et dans la cour,
42:56on va les voir, on va les s'en rendre compte.
42:59Allez, au revoir.
42:59Il est où votre mari, là ?
43:00Il est là-bas.
43:01Où ça, là-bas ?
43:02Il est en prison.
43:03Il est en prison, là ?
43:04Oui ?
43:04Vous êtes sûr de ça, madame ?
43:06Il est en prison, là ?
43:07Oui.
43:09Moi, je vous dis qu'il est pas en prison.
43:10Il est rentré quand, d'après vous ?
43:12Hier ?
43:12Hier, oui.
43:12À quelle heure il est rentré, d'après vous ?
43:13À 2h.
43:14À 2h, il n'après-midi.
43:15À quelle heure il doit revenir ?
43:17À 6h ?
43:19Vous l'avez accompagné ou c'est ce que vous a dit, lui ?
43:21Il vous a dit qu'il allait là-bas
43:23ou c'est vous qui l'avez accompagné là-bas ?
43:24Mais c'est pas comme il est là-bas.
43:25Vous nous dites ce que lui vous a dit.
43:27Voilà, il vous a dit qu'il est allé en prison ?
43:29C'est vrai que c'est pas ça, là ?
43:30Moi, je vous dis qu'il est en prison, c'est pas vrai.
43:33Parce qu'on vous dit qu'il n'y a pas, non ?
43:34C'était un gros morceau et que vous ne l'avez pas eu ?
43:37Non, parce qu'il s'est absenté, on n'a pas eu de chance,
43:40parce que c'est la seule soirée où il se soit absenté.
43:43Donc, il a menti à son épouse en disant qu'il rentrait en maison d'arrêt,
43:46étant donné qu'il était en semi-liberté, alors qu'il n'en est rien.
43:49On pense plutôt qu'il est parti du côté de l'Espagne
43:52et qu'il va revenir dans l'après-midi.
43:55C'est pour ça qu'on préfère l'attendre à la frontière
43:57pour pouvoir le suivre, l'intercepter au moment où il s'arrête
43:59ou alors au moment où il arrive sur Narbonne.
44:03Pas de Pedro, mais plusieurs trouvailles quand même.
44:10Nous, on a trouvé plusieurs commodes,
44:13ainsi que, je sais pas, il y avait des armoires,
44:16enfin, on a trouvé quand même du mobilier,
44:17parce qu'il y a une petite cour qu'on n'avait pas répertoriée
44:19derrière le garage, et là, il y avait du mobilier.
44:28Immédiatement départ pour Béziers,
44:30l'entrepôt où Pedro cache des meubles,
44:32ne pas leur laisser le temps de les faire disparaître.
44:35Faites gaffe, il y a des clients, peut-être.
44:36Allez, stop, stop.
44:39Allez, j'en ai brûlé, ne m'en passe pas !
44:41Pousse pas !
44:41C'est ça qu'il y a des meubles !
44:43C'est ça qu'il y a des meubles !
44:45Vous sortez tout le monde, vous les mettez le long du mur là-bas !
44:58Nous avons une commission vogatoire
45:00concernant un trafic international de mobilier.
45:02Rassurez-vous, on n'est pas là pour les voitures.
45:04Bon, il est déposé où, les mobiliers ?
45:06Dans ce garage-là ?
45:08Bon, alors vous me suivez seul ?
45:10Non, vous restez là les autres.
45:11C'est pas le problème.
45:13On y va.
45:14Je peux vous faire voir ce qu'ils le mettaient, je veux dire.
45:17Il ne reste plus, il est venu le chercher quand la dernière fois ?
45:19C'était un véhicule de location, c'est bien ça ?
45:22Oui.
45:22Bon, il y a un Italien qui est bien venu chercher le matériel, les clés d'œufs.
45:26Oui, c'est clair, oui.
45:27J'avais les clés à la main quand tu as.
45:28Mettez-les dans la poche.
45:28Je laisse tomber.
45:30Bon, d'accord.
45:31Très bien.
45:31Vous, vous avez aidé déjà à plusieurs reprises ?
45:34Jamais personne, moi, je ne comprends pas pourquoi c'est ce qui s'est passé, moi-là.
45:39Pourquoi me dire ?
45:40Mais il avait laissé les meubles, avec un camion de location, d'accord ?
45:43Oui, il avait laissé là, moi, je lui ai donné un coup de main à la décharger, c'est la vérité.
45:46C'est tout, mais c'est tout.
45:47Je le dis.
45:48Moi, je peux vous donner son portable, si vous voulez, au mec qui m'a laissé les meubles.
45:50Je l'ai eu, moi, c'est un indiqué.
45:52C'est un bébé qui est un bébé.
45:53C'est qui, c'est le souci ?
45:53Vous venez à mon bureau, je vous donne son numéro au téléphone.
45:55D'accord.
46:01Ils ont fait chou blanc, mais ils avaient, depuis quelques jours, découvert un autre dépôt de Pedro, à une dizaine de kilomètres de Narbonne.
46:17Et là...
46:18C'est rare et c'est cher.
46:28Donc ça, c'est certainement qu'on va pouvoir les remonter assez facilement.
46:41Ah oui, là, il y en a pour de l'argent, là.
46:44Il y en a pour de l'argent, mais il leur manque toujours leur homme.
46:49Alors, on affiloche derrière et s'il vient sur le péage de Toulouse, de Narbonne, donc sud, on l'intercepte trop au péage.
46:56S'il s'arrête avant pour téléphoner d'une cabine, on l'intercepte sur l'autoroute.
46:59Vous êtes sûr qu'il va revenir ?
47:01Oui, je pense que oui.
47:04Il peut être averti, oui ?
47:05Il peut, il pourrait l'être, mais vous savez qu'on a quand même ratissé l'arge ce matin.
47:09Donc la plupart des objectifs font partie de sa famille et de ses relations.
47:14Donc déjà, avant qu'il soit averti, il va s'écouler plusieurs heures.
47:18Je pense qu'il n'est pas joignable, de toute façon, en Espagne, là-bas.
47:21Parce qu'il l'a raconté à tout le monde qu'il rentrait en prison la nuit précédente.
47:25Donc personne ne va chercher à le joindre.
47:29Pedro court toujours, mais à Narbonne, le resseleur numéro 2, est sur le grill.
47:33Tu es déjà, je ne vais pas te pleurer, là.
47:36Non, non, dis-moi avec lui.
47:37Tu es déjà partie de chez...
47:40Pour aller à l'autre endroit, charger du matériel.
47:43Bon, maintenant, je veux savoir où.
47:45Je n'ai pas pu partir avec lui.
47:46Ce n'est pas possible, je ne suis pas allé.
47:49Je te jure, sur mon petit...
47:50Non, non, laisse-toi de la caméra.
47:52Non, non, je te jure, je ne suis jamais parti avec lui.
47:54Aucune part.
47:56Tu n'es pas allé des box ?
47:57Hein ?
47:58Dans Montauban, tu n'es pas allé dans des box où il y a des voitures ?
48:01Les petits garages, ça s'appelle des box ?
48:03Je te donne ma pardonne.
48:04Bon, alors, il va falloir que je vous explique avec les collègues de Montauban qui te suivis.
48:07C'est qu'ils montent sur les casses.
48:08Ils sont où, les meubles ?
48:10Comment il fait pour les avoir ?
48:11Ils me disent, ils ont des achetés.
48:13Communication, c'est toi qui reçois.
48:14C'est la date du 22 janvier.
48:16Salut Bernard.
48:17Oui, merci Bernard.
48:18Tu as fait la nouba, ouais, ça va, impeccable, très bien.
48:24Je lui avais dit qu'ils me prennent des trucs, des machins.
48:27Et je te le répète, comme c'est là, tu as mis parlé.
48:30Il y avait Louis et il y avait Philippe.
48:32Ça fait Louis et Philippe.
48:33Ça fait Louis et Philippe à la sortie, quoi.
48:35Non ?
48:36Je vais expliquer tout pour parler de qui c'est, Louis et Philippe.
48:38Alors, vas-y.
48:39Je sais, je ne connais pas, je te jure.
48:40Tu dis que tu connais, là.
48:41Mais il dit ça lui.
48:43Et toi, tu réponds oui.
48:44Oui, d'accord.
48:44Mais bon.
48:46On va directement à la salle des ventes et je donnerai un coup de main à charger, si tu veux.
48:50Personne n'y va à la salle des ventes.
48:51Si, il va à la salle des ventes, il va à la salle des barraques, il va à faire casser des barraques.
48:54C'est ça, la salle des ventes, pour lui.
48:55Ça ne te gêne pas qu'il ne soit pas déclaré.
48:56Tu travailles quand même avec lui.
48:58C'est son problème à lui, non ?
49:00Ah, mais non, c'est ton problème, puisque là, maintenant, c'est toi qui est ici.
49:02Non, d'accord.
49:02Mais il y a quand même des ventes qui ne sont pas enregistrés.
49:05Mais s'il n'est pas enregistré, les meubles, ils viennent d'où ?
49:07Il n'a pas de livre de police, donc.
49:09Oui, mais il t'a fait une facture comme lui l'a acheté.
49:11Il n'a pas le droit.
49:12Il n'a pas le droit.
49:13Il n'a pas le droit.
49:16Donc toi, tu es le blanchisseur de tous ces meubles qui partent en Italie.
49:20Parce que toi, tu récupères des meubles volés auprès de tes fournisseurs dont tu nous as cité les noms tout à l'heure,
49:24et tu les renvois à un Italien et tu lui fais une attestation avec ton torpon de la rocante
49:27pour pas qu'il s'inquiéter par les autorités à la frontière.
49:30Dès que les radios ont annoncé le coup de filet, des victimes se présentent pour tenter de retrouver leurs meubles.
49:36Comme à Montauban, ce couple, dont la maison a été cambriolée trois nuits auparavant.
49:41Pour cette visite, les deux personnes âgées se sont faites accompagner par leur fils.
49:49Le hasard a voulu que le fils soit magistrat.
50:05Si ça ne vous dérange pas, vous ne l'aime pas, c'est écologique.
50:09J'aimerais vous présenter le chef des casseurs.
50:12Bonjour, je vous présente M. Moulis, premier substitut de M. le procureur de la République de Toulouse,
50:19qui est légitime propriétaire, on peut dire, d'une des enfilades qu'on a retrouvées chez vous ce matin.
50:24Voilà, ça tombe bien.
50:27Comme je vous l'expliquais ce matin, je crois qu'on attend de vous des explications claires et franches.
50:32M. le gendarme, j'ai peur de la prison.
50:34J'ai encore plus peur des représailles derrière, vous comprenez ?
50:36Vous savez très bien, ce n'est pas moi qui ai volé de toute façon.
50:39C'est bien.
50:40Je ne vole pas. J'ai acheté, c'est vrai.
50:42C'est un moment où une fois que je serai dedans, ma femme sera dehors, vous comprenez ?
50:44C'est la règle du jeu ?
50:46Je sais bien, mais je préfère faire la prison, que non, pas qu'elle soit morte ou qu'il y arrive un truc.
50:50Oui, tout à fait, tout à fait.
50:51On va continuer.
50:53Excusez-moi.
50:53Merci.
50:54Ben oui.
50:56Tiens, moi, que vous puissiez faire.
50:57Je peux pas, j'ai trop peur.
51:00A Narbonne, le téléphone mobile de Pedro était resté silencieux toute la journée.
51:05Et puis, à 20h...
51:07Bonjour.
51:08Bonjour.
51:09C'est pas chaud dans le travail.
51:11Bon, merci.
51:12Pardon ?
51:12Bon, non, en espace.
51:14Alors, le problème, c'est que si on veut dire,
51:44on connaît sa femme ici, on lui fait appeler sa femme sur le téléphone portable.
51:47Oui.
51:48Et on lui demande à sa femme de lui dire de rentrer.
51:50Parce qu'elle, elle peut lui dire.
51:50Pas d'accord.
51:51Alors, je voulais savoir si on peut le faire.
51:52Ah, aucun problème.
51:53C'est pour ça que je voulais vous voir.
51:55Oui, oui, tout à fait.
51:55Il y a pas de problème, nous sommes corrects.
52:04Donc, dans la mesure où vous êtes corrects, nous sommes corrects.
52:19Je vous attends.
52:20Je vous attends.
52:21Je vous attends.
52:21Je vous attends.
52:22Merci.
52:26Alors, il arrive là.
52:28Moins de 5 minutes plus tard, Pedro se présente à la grille.
52:31Il se rend.
52:32Bonsoir.
52:33Bonsoir.
52:34Bonsoir.
52:34Bonsoir.
52:34Bonsoir.
52:35Vous avez bien fait de venir, c'est plus simple.
52:37Suivez-moi.
52:38Pas de problème pour votre femme, on la remet dans le circuit.
52:40Ok.
52:41C'est intéressant.
52:42Vous pouvez le commander, hein.
52:47Bonsoir.
52:49Bon, il y en a un enquêteur qui va venir vous voir.
52:52Ok.
52:52Il va vous entendre sur les faits qui vous ont reprochés.
52:55Vous vous expliquerez comme vous voudrez.
52:56D'accord.
52:58Effectivement, l'équipe qui était à sa poursuite depuis la frontière espagnole arrive dans la foulée.
53:03Bon, voilà, je vous laisse avec l'enquêteur.
53:04Tu t'en sens bien, moi.
53:07Tu t'en sens bien, moi.
53:08Tu t'en sens bien, moi.
53:08Je te le dis, moi.
53:11Je te le dis, moi.
53:13Je vous laisse.
53:14Je suis première fois, je vais pas te cacher.
53:18Dans un bureau voisin, une vieille connaissance de Pedro en est à sa dixième heure d'interrogatoire.
53:24Le Gordo, qui n'a pas beaucoup de choses à dire.
53:26L'italien, t'as dit que tu nous donnerais le nom.
53:29C'est quoi le nom ?
53:29Qu'est-ce que je vais gagner avec l'italien ?
53:32Moi.
53:32Moi, je vais te dire l'italien.
53:34Non, non, non, non, non.
53:35Je vais t'expliquer.
53:35Attends, attends, je vais t'expliquer.
53:37Moi, je vais t'expliquer.
53:37Attends, écoute ce que je viens de te dire.
53:39Moi, tu t'annonceras que tu me diras tout exactement.
53:41C'est un tel, avec tel somme, je l'ai payé comme ça.
53:44Il avait tel nom, tel bordure, il habite à telle adresse.
53:46Parce que moi, me dire que j'ai volé 3e, 4e, ou j'ai volé 2e, sans me donner l'adresse,
53:51Nicolas, c'est de la Benazoubia.
53:53Tu piges ?
53:53Moi, il me faut des billes.
53:54C'est-à-dire que c'est là, comme ça, mais pas autrement.
53:58Tu piges ?
53:59Exactement.
54:00Voilà.
54:01Ni plus ni moins.
54:01Donc maintenant, tu me fous.
54:03Le nom de l'italien, comment il t'appelait s'il a négocié le prix ou pas ?
54:06Et là, on est entre gens raisonnables.
54:08Mais tant que tu t'en tiens à ce type de déclaration évasive, ça ne t'aime pas la route.
54:12On peut raconter n'importe quoi, comme ça.
54:15Tu piges ?
54:16Tu piges, ça, tu peux le faire, tu peux le raconter à certaines personnes qui l'acceptent.
54:20On ne l'accepte pas.
54:22À Montauban, les deux frères qui vivaient avec leur père dans le camp de caravane
54:26n'ont pas beaucoup plus de mémoire.
54:27Il faut dire qu'en plus, ils ont une très mauvaise vue.
54:30Il y a eu 18 février, 5h25.
54:3325 février, 5h11.
54:36C'était les amis qui viennent vous rendre visite la nuit.
54:38Oui.
54:38C'est votre famille.
54:405.
54:40Des bagnoles avec des meubles sur le toit.
54:45Alors, question, vous venez vous rendre visite avec des meubles sur le toit ?
54:47Réponse ?
54:48Je n'ai jamais eu de bâle, moi.
54:49Vous n'avez jamais vu ?
54:49Non.
54:50Vous savez tout ça, vous savez où ça va vous mener.
54:54Vous en doutez ?
54:55Ça va, on s'en dira.
54:56Bien sûr.
54:56Dans un premier temps, cela les mène à Castres, au tribunal, pour leur présentation au juge d'instruction.
55:06Ici, pour la plupart, ils sont en terrain connu.
55:10Leurs familles aussi.
55:11C'est mauvais quand on vient voir le même juge.
55:21Je sais bien, mais c'est pour rien.
55:24Non, c'est pour rien.
55:27Monsieur, c'est pas bon de venir voir le même juge.
55:29Surtout quand on est sur le contrôle judiciaire, en plus.
55:33Monsieur le juge, vous n'osez rien avoir dans 5 ans.
55:35On va voir ça.
55:36Bon, on se voit combien ?
55:38Dans 5 ans, on se voit.
55:405 ans, c'est peut-être non, il se voit.
55:43Sur les 70 interpellés, 50 sont remis en liberté pour faute de preuve.
55:5320 partent pour la maison d'arrêt.
55:55Les investigations ont permis de leur attribuer 86 cambriolages.
55:591 850 meubles et objets ont été retrouvés,
56:02mais combien d'autres sont définitivement blanchis et perdus ?
56:06Je suis un homme et je suis un homme et je suis un homme.
56:08C'est un sale orage de poids.
56:10Je te casse ta caméra, toi.
56:12Je te mets dans un chandard.
56:13Je fais un métier de risque comme eux.

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