- 29/06/2025
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour l'heure des pros week-end.
00:04On est ensemble évidemment comme tous les dimanches pendant une heure.
00:07Et aujourd'hui pour m'accompagner Sarah Salmane, bonjour.
00:09Bonjour Elodie.
00:09Avocate Kevin Bossuet, bonjour.
00:11Bonjour Elodie.
00:11Professeur d'histoire en banlieue parisienne, Arnaud Benedetti, bonjour.
00:14Bonjour.
00:15Politologue et Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:16Bonjour Elodie.
00:17Politologue également.
00:18On va commencer nos débats bien sûr dans un instant.
00:20Mais d'abord on fait le point sur l'actualité avec Mickaël Dorian.
00:23Bonjour Mickaël.
00:24Bonjour Elodie, bonjour à tous.
00:25La préfecture de l'Aisne déplore deux nouvelles contaminations à la bactérie Eucolie chez des enfants à Saint-Quentin.
00:32Fort heureusement, ils n'ont pas déclaré de complications graves et sont suivis à domicile, précise le communiqué.
00:37Pour rappel, depuis 15 jours, ces intoxications ont touché une vingtaine de personnes et ont causé la mort d'une enfant.
00:43François Hollande s'associe à la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou.
00:47En interview dans Le Parisien, l'ancien président de la République, d'abord défavorable,
00:51explique qu'il votera finalement la motion de censure dès lors que le Rassemblement national ne s'y associera pas.
00:58Je suis opposé à toute précipitation du calendrier électoral, mais je comprends la démarche du groupe socialiste, dit-il.
01:05Et puis l'armée israélienne appelle les habitants de plusieurs quartiers du nord de la bande de Gaza à évacuer.
01:10Tzal dit mener des opérations d'une force extrême contre le Hamas afin de détruire les ressources des organisations terroristes.
01:18C'est ce qu'a indiqué le porte-parole de l'armée Surix.
01:21Enfin, ne manquez pas votre rendez-vous politique du dimanche.
01:25Ce matin, Pierre de Villeneau recevra Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président du Rassemblement national.
01:31Rendez-vous donc à 10h pour le grand rendez-vous.
01:34C'est News Europe 1, Les Echos.
01:35Merci beaucoup Michael Dorian.
01:38On va commencer cette émission avec un nouveau symbole de l'ultra-violence, un symbole de plus, un symbole de trop.
01:44Cette fois, c'est un contrôleur de bus qui a été agressé.
01:47Cela s'est passé vendredi dernier en Moselle.
01:50Une dizaine d'individus s'en sont pris à lui alors que lui-même essayait justement d'aider l'un de ses collègues.
01:55Et le maire de la commune en a ras-le-bol.
01:57Alors il a pris un certain nombre de décisions.
01:59On va regarder justement dans le détail les faits et les décisions avec Sharon Camara et Alexandra Bischoff.
02:05Dans cette publication, le réseau de bus urbains du nord de la Moselle dénonce un acte de violence d'une extrême gravité.
02:13Les faits se sont déroulés ce vendredi vers 5h du matin dans la commune du Canche.
02:18Le bus est arrivé, ils l'ont arrêté, ils ont donné des coups de pied dans le bus, ils ont essayé de pénétrer, ils y sont arrivés.
02:23Et quand le contrôleur est arrivé, ils l'ont sorti du bus, c'est un individu que l'on voit à la caméra, un individu, la rouille de coups.
02:31C'est quand même des jeunes adultes, il ne faut pas oublier, ce n'est pas des petits gamins.
02:35Le contrôleur agressé s'est vu prescrire deux semaines d'incapacité totale de travail.
02:40Quand on retrouve le calme et qu'on s'aperçoit que tout doucement, ces jeunes voyous reprennent du terrain, on alerte évidemment les autorités, on est outré.
02:49A la suite de cette agression, le maire, en accord avec le syndicat des transports urbains, a décidé de réagir.
02:55Le résultat est que les bus sur deux rues ne passera pas pendant tout l'été, donc on prive les papas, les mamans et les cousins de ces gens-là d'avoir un bus.
03:07Une décision qui soulève selon ce syndicat de police un problème plus profond.
03:11Le problème c'est que la réponse judiciaire n'a pas grand chose à apporter puisque, comme je vous ai dit, ils n'ont plus vraiment les moyens parce que nous avons une délinquance de masse énorme et on ne peut plus traiter la justice et étrangler, si vous voulez, par toutes ces affaires.
03:29Les agresseurs présumés, identifiés par les caméras de vidéosurveillance, sont toujours recherchés.
03:34Malheureusement, Kevin Bossuet, je le disais avant ce sujet, c'est un symbole de plus de l'ultra-violence.
03:40On se rappelle de Philippe Onguillot, c'était à Bayonne, c'était il y a presque cinq ans déjà que ce conducteur de bus avait été roué de coups, laissé pour mort.
03:48Et on voit ce qui se passe, c'est-à-dire qu'il y a des individus qui viennent et qui s'en prennent totalement, gratuitement, à quelqu'un qui fait juste son travail et qui participe aussi au service public et à la vie dans les quartiers.
03:56Oui, vous avez raison, c'est un symbole d'ensauvagement, les espaces communs deviennent des espaces de décivilisation.
04:04Et là, on aborde un sujet qui est quand même central pour la vie quotidienne des Françaises, ce sont les transports en commun.
04:09Vous prenez par exemple à Paris, au niveau de la RATP, il y a une augmentation de 9% des agressions contre les chauffeurs de bus, ce qui est environ 4 à 5 agressions par jour, ce qui est énorme.
04:19Au départ, c'était des insultes, c'est devenu des crachats et maintenant, ce sont des agressions physiques.
04:24Et quand vous êtes un usager des transports en commun, je le suis. J'ai vu progressivement, au cours des années, cette violence monter avec...
04:32On voit le niveau de tension aussi, ils n'arrivent pas toujours à la violence, mais ce niveau d'énervement des usagers entre eux, contre les chauffeurs.
04:39Bien sûr, le niveau de tension, prenez la ligne 13, prenez le tramway T3B, où vous avez une insécurité qui est persistante, où vous avez des gens, notamment, qui insultent pour rien,
04:48où vous avez de la violence gratuite, où vous avez notamment des gens qui prennent de la drogue en plein milieu, au milieu des enfants.
04:55Enfin, ça devient évidemment affolant. Donc évidemment, c'est un symbole de décivilisation. Et vous l'avez dit, ces gens ont un rôle social.
05:02Et moi, qui suis en Seine-Saint-Denis, je peux vous dire qu'il y a parfois des chauffeurs de bus qui font grève, parce qu'ils se font agresser.
05:08Sauf que quand les chauffeurs de bus font grève, ce sont les habitants qui ne peuvent plus avoir accès à cela.
05:13Donc ce sont des racailles qui, finalement, endommagent et gratinent la vie quotidienne des gens et la vie quotidienne de leurs frères et de leurs soeurs,
05:22de leurs familles, de leurs cousins, de leurs amis. Et ça, c'est quand même gravissime qu'on n'est pas capable de régler ce problème.
05:27Je vais rebondir justement sur ce que vous venez de dire à la fin, Arnaud Belledetti, parce que ce qu'on voit, c'est que du coup, la décision, c'est de faire en sorte que ce bus ne passe plus dans certaines rues de la commune.
05:35On a vu déjà SOS Médecins qui, après des agressions, avaient prévenu qu'ils ne se rendraient plus dans certains quartiers.
05:40Et ceux qui trinquent, finalement, je reprends l'expression de Bruno Rotaillot, ce sont les honnêtes gens, ceux qui vivent dans ces quartiers,
05:46qui ne demandent rien, qui ne font rien de mal, mais qui n'ont plus de ligne de bus, qui n'ont plus de médecins, qui ont les pompiers, qui hésitent à venir parce qu'ils risquent d'être caillassés.
05:53C'est eux qui trinquent aussi, finalement.
05:54Vous avez tout dit, médecins, ligne de bus, pompiers, c'est-à-dire que ce sont tous les acteurs du service public qui sont visés par, en effet, ces actes qui sont des actes de violence
06:03qui ne cessent aujourd'hui de se multiplier.
06:06Donc, ça veut dire quelque chose sur la façon dont, finalement, ces bandes, aujourd'hui, perçoivent l'État.
06:13L'État n'est pas reconnu.
06:14Donc, il n'est pas reconnu.
06:15On peut aller, aujourd'hui, l'attaquer.
06:18Il est même combattu, effectivement.
06:19Il est combattu.
06:20C'est ça, déjà, le premier renseignement.
06:22Vous savez, c'est un peu les attaques de diligence, je veux dire, que l'on...
06:25ou de carrosse au XVIIIe ou au XIXe siècle.
06:29C'est un peu ça, aussi.
06:30Donc, c'est une régression évidente.
06:32Ensuite, est-ce que la réponse du maire est adaptée ?
06:33Le problème, c'est que, finalement, la réponse du maire, que l'on peut comprendre,
06:37parce qu'il est confronté à une situation qui est tout à fait inacceptable,
06:40c'est une réponse qui va sanctionner des gens qui, eux, ne sont pas responsables, d'une certaine manière,
06:46de ce qui s'est passé.
06:47Et je ne suis pas sûr qu'en l'occurrence, quand bien même sa réponse est vraisemblablement celle d'un homme
06:54qui est un homme en colère face à une situation qu'il ne peut pas maîtriser...
06:58Il n'est pas responsable, d'ailleurs, en l'occurrence.
07:00Oui, bien sûr. Il ne peut pas faire grand-chose, malheureusement.
07:02Mais je ne suis pas sûr que cette réponse soit forcément, en tout cas, adaptée.
07:05Mais la réalité, c'est qu'au moins, elle a le mérite de mettre le doigt sur un problème
07:10qui est un problème, aujourd'hui, qui se retrouve dans de nombreuses communes et dans de nombreuses collectivités.
07:15Je vais vous faire réagir, justement, Sarah, sur ce que disait Axel Ronde.
07:17C'est un représentant des forces de l'ordre dans ce sujet.
07:20Il dit tout, malheureusement.
07:21C'est-à-dire qu'il dit, en fait, cette violence, elle existe. Pourquoi ?
07:24Parce que la police n'a pas les moyens, la justice, encore moins.
07:27Et donc, finalement, la violence généralisée, en fait, elle ne trouve pas de réponse.
07:31Ou pas tout le temps.
07:32Ou pas assez.
07:33Ou pas assez. Parce que là, je serais curieuse de voir quelle sera la réaction pénale.
07:36Parce qu'on n'est pas sur simplement des violences.
07:38Alors, des violences, c'est déjà très grave.
07:39Nous avons un cumul de circonstances aggravantes.
07:41Donc, nous avons plus d'huit jours d'ITT. Je crois que c'est dix jours d'interdiction temporaire de travail.
07:47Donc, quand il y a plus d'huit jours, c'est une circonstance aggravante.
07:49La peine est majorée.
07:51Nous avons un banc d'organisé sur une personne dépositaire du service public.
07:55Donc, c'est vraiment un cumul de circonstances aggravantes.
07:57Et je crois, mais à vérifier, qu'il y avait peut-être de la drogue.
08:00Donc, c'est-à-dire que c'est encore une circonstance aggravantes depuis 2018, où il y avait eu l'affaire Sarah Halimi.
08:04Il y a eu quand même une évolution jurisprudentielle.
08:06Ils sont toujours en liberté actuellement.
08:08Je ne trouve pas que ce soit quelque chose de très rassurant.
08:10Mais la question, c'est, une fois qu'ils auront été interpellés en garde à vue, quelle sera la sanction pénale ?
08:15Est-ce qu'ils ont déjà un casier ?
08:16Donc, il faut voir.
08:17Parce que si la police fait son travail, mais que derrière, la justice ne poursuit pas, la chaîne s'arrête et c'est vain.
08:23Jean-Christophe Gallien, c'est vrai que quand on entend ce syndicaliste, on comprend aussi la colère, le désarroi de ces policiers qui sont sur le terrain,
08:30qui parfois risquent leur vie, souvent d'ailleurs, face à ces bandes-là.
08:33Et finalement, c'est ce qu'ils nous disent à longueur de plateau ici sur ces news.
08:36On interpelle quelqu'un, on le remet à la justice, ou en tout cas, on le met en garde à vue.
08:40Puis, dès qu'il sort de garde à vue, on le retrouve au même endroit, avec la même bande.
08:43Et tout cela continue.
08:44Et l'impunité participe malheureusement à ce climat aussi.
08:47Oui, je crois que le climat, ce n'est pas simplement aussi un ressenti.
08:50C'est-à-dire qu'on nous dit trop souvent, d'ailleurs, que c'est une espèce de sensibilité,
08:53si on est à la réalité, qui ne serait pas exactement celle qu'on propose.
08:57Là, pour le coup, il y a deux phénomènes pour moi.
09:00Il y a un, la facilité proposée à des gens qui ont envie de faire ça, de le faire.
09:05C'est-à-dire que c'est tellement facile.
09:06Vous vous rendez compte, il y a un chauffeur, personne ne va bouger,
09:09parce que, évidemment, Kevin le disait tout à l'heure,
09:11c'est rare de voir des gens bouger, soutenir, parce qu'aujourd'hui, on prend un vrai risque.
09:14Il y a peut-être l'envie d'y aller, mais il y a la peur de dire...
09:17On va même le dire à ces enfants, qui surtout n'intervenaient pas,
09:21vous vous rendez compte, c'est-à-dire que nous, on se replie.
09:23C'est-à-dire qu'en fait, en réalité, il n'y a plus de solidarité autour de ça.
09:25Ça, c'est un premier point.
09:26C'est-à-dire que c'est un gain de terrain, si vous voulez, facile, très aisé,
09:30parce que les policiers, là, dans cette affaire de bus, ils n'y sont pas.
09:32Ils sont parfois dans des zones de conflit, des zones de combat,
09:34où on leur permet d'aller, parce que parfois, on ne leur permet pas d'y aller.
09:37Donc ça, c'est un point facile.
09:38Vous vous rendez compte, c'est des espaces de sociétés
09:41qui font face, finalement, à cette espèce de facilité pour les uns et les autres
09:45d'intervenir comme ça.
09:46Après, il y a un deuxième point qui, à mon avis, est plus concret.
09:49Il ne faut pas toujours regarder ça de manière...
09:51C'est des jeunes gens ou des moins jeunes gens, le maire le disait,
09:54qui viennent prendre la place comme ça,
09:55qui viennent s'installer dans leur violence gratuite.
09:58Il y a derrière, quand même, souvent,
10:01quelque chose qui est relié à ce que vient de dire Sarah,
10:02sur la drogue, sur l'idée qu'on crée une contre-société.
10:06Et plus on intervient sur le service public,
10:08plus on intervient dans l'incapacité pour les gens de venir en profiter,
10:11que ce soit dans les transports, parce que vous pouvez pousser plus loin,
10:13prenez les trains.
10:15Alors, ce n'est pas forcément le TGD,
10:16parce que là, pour le coup, maintenant, avant de rentrer dans le train,
10:18c'est compliqué, il y a du monde, ainsi de suite.
10:20Mais les lignes pour d'autres gens, vous voyez ce que je veux dire ?
10:22Les intercités, les TER, comme ça.
10:24Si vous promenez dans les régions, on retrouve ça.
10:26Le contrôleur ne peut plus contrôler aujourd'hui.
10:27Il est fait à chaque fois à l'idée,
10:29non, je ne paye pas.
10:30Mais qu'est-ce qu'il fait ?
10:30Il est tout seul, ou ils sont à deux, ils ne font rien.
10:33Il est seul face à une bande de disques, le calcul est vite fait.
10:35Si vous le faites demain, on va vous dire,
10:37non, mademoiselle, vous allez payer,
10:39vous allez tout de suite payer votre billet,
10:40vous n'avez pas pu monter dans le train comme ça, ce n'est pas possible.
10:41Donc, on est face à quelque chose qui est, si vous voulez,
10:43un espèce de gain de terrain progressif,
10:45sur l'idée que le service public, c'est un ennemi.
10:49Mais c'est un ennemi, pas parce que c'est un ennemi du service public,
10:51parce que c'est la réalité.
10:52On est dans un contre-modèle,
10:54dans une contre-société qui s'installe progressivement.
10:58Des civilisations ou pas des civilisations,
11:00c'est un sujet important après-derrière.
11:02Mais déjà, sur le concret, une économie différente,
11:05la possibilité de faire régner un ordre différent,
11:08l'idée que quelque part, si vous avez besoin de vrais services,
11:10venez nous voir nous, parce qu'ensuite,
11:12c'est nous qui allons vous autoriser de donner les sous.
11:14Vous voyez, un peu d'argent,
11:15ou en tout cas une capacité d'emploi, ainsi de suite.
11:16C'est ça qui se passe aussi.
11:17Très court pour terminer, en 10 secondes.
11:19Est-ce que vous voyez l'hypocrisie des écolos ?
11:21Parce que les écolos nous racontent
11:23qu'il faut prendre les transports en commun.
11:25Mais que ces écolos bobos,
11:26qui passent leur vie en taxi,
11:28aillent sur la ligne 13,
11:29aillent sur le tramway.
11:30Ou d'autres lignes, d'ailleurs.
11:31Ou d'autres lignes.
11:32Mais on ne voit que des prolos le matin à 7h,
11:34parce que je prends ces lignes,
11:35on ne voit jamais de bobos,
11:36qui veulent nous imposer,
11:37notamment de prendre des transports en commun.
11:38Parce que la vérité,
11:39l'idéologie des écolos,
11:41c'est aussi l'idéologie la plus permissive qui soit.
11:44Pourquoi il y a sur ces lignes-là,
11:46parfois, notamment une insécurité totale,
11:48c'est parce qu'il n'y a pas de sanctions,
11:49c'est parce qu'il n'y a pas de répression.
11:50Donc d'un côté,
11:51vous avez des écolos qui nuisent,
11:53prenez les transports en commun.
11:54Et de l'autre,
11:54ils se fichent complètement
11:56des conséquences pour les usagers
11:57qui sont confrontés à la violence au quotidien.
12:00Et ça, voilà encore,
12:01l'hypocrisie des petits bobos écolos.
12:04Et s'ils nous regardent,
12:05je les salue.
12:06Et c'est l'essentiel.
12:07Et on va changer de sujet.
12:08On va parler maintenant
12:09des commerçants de la presqu'île de Lyon
12:11qui sont en colère
12:13parce qu'il va être mis en place
12:14dans certaines rues.
12:15Une zone à trafic limité,
12:16c'est dans le cœur de Lyon.
12:17Certains commerçants estiment
12:19qu'ils vont perdre à peu près 30%
12:21de leur chiffre d'affaires.
12:22L'écologie, sans doute d'un côté,
12:24l'économie de l'autre.
12:25Regardez ce sujet.
12:26Olivier Madinier,
12:26Augustin Donadieu,
12:27Isabelle Piblot et François Tiskevitch.
12:30Malgré la saison estivale
12:32et les températures plus qu'agréables,
12:34ce café-restaurant
12:35est contraint de fermer ses portes.
12:37La cause,
12:38l'entrée en vigueur
12:38il y a une semaine
12:39de la zone à trafic limité
12:41voulue par la mairie écologiste de Lyon.
12:44Tous les jours,
12:44nous on a des clients
12:45qui sont dépendants de leur voiture
12:46et ils nous le disent.
12:47Nous on adore venir ici
12:48mais malheureusement on ne peut plus.
12:50On n'a pas envie de passer une heure
12:51dans les bouchons
12:52pour faire un bout de rue.
12:54Autre commerce,
12:55autre inquiétude.
12:56Ici,
12:57on vend des vêtements
12:58et des chaussures
12:58mais depuis que les places de parking
13:00se font rares,
13:01les clients le sont tout autant.
13:03Est-ce que les gens disent
13:04oui, il faut prendre
13:04des transports en commun
13:05mais quand vous êtes par exemple
13:07chargé de paquets,
13:08on n'a pas envie
13:09de prendre les transports en commun.
13:11Typiquement,
13:11j'ai eu des gens samedi
13:12qui habitent dans l'ouest lyonnais
13:14et qui m'ont dit
13:14nous on ne se charge pas trop
13:17parce qu'il faut qu'on prenne
13:17le bus,
13:18le métro.
13:19Avec des paquets,
13:20on ne se sent pas super en sécurité.
13:22En créant cette zone
13:22à trafic limité,
13:24la municipalité lyonnaise
13:25souhaite selon les termes
13:26de son projet
13:27apaiser la presqu'île
13:29mais ce collectif
13:30n'y croit pas.
13:31On va se retrouver
13:31avec 1000 passages bus par jour
13:33dans les deux sens
13:35rue Grenette
13:36pour une rue qui est quand même
13:37très étroite.
13:37Et alors le pompon
13:38c'est qu'au milieu de tout ça
13:39on va se retrouver
13:40avec les voies
13:41pour les vélos
13:42et pour les trottinettes.
13:43Je pense que cela
13:44il faut qu'il soit candidat
13:45au suicide.
13:46Est-ce que c'est ça
13:47l'apaisement de la presqu'île ?
13:48Je ne crois pas.
13:49Très peu de voitures
13:50empruntaient cette rue
13:51commerçantes, désormais
13:52il n'y en aura plus aucune.
13:54Les façades comme celle-ci
13:56pourraient alors se multiplier.
13:59Jean-Christophe
13:59alors c'est bien
14:00dans cette rue
14:00du coup il n'y aura plus
14:01que des gros bus
14:02qui vont circuler
14:03c'est la presqu'île de Lyon
14:04c'est un endroit
14:04très touristique
14:06même très fréquenté
14:07par les Lyonnais
14:08pour ceux qui ne connaissent
14:08pas l'endroit
14:09et donc on a des commerçants
14:11qui vont mettre
14:11la clé sous la porte
14:12on a vu ce qu'elle a fait
14:13on a entendu aussi
14:14cette dame
14:14qui a un magasin
14:15de vêtements
14:16on sacrifie les commerçants
14:17pour qu'on respire mieux
14:18et on n'est même pas sûr
14:21pour ceux qui la connaissent
14:22c'est vraiment très commerçante
14:23historiquement commerçante
14:25de cette presqu'île lyonnaise
14:26en fait en réalité
14:27alors à Lyon
14:28il y a deux phénomènes
14:29ça date d'avant
14:30effectivement les écologistes
14:31mais ça a été largement accéléré
14:32par les écologistes
14:33c'est-à-dire qu'en gros
14:34on veut sanctuariser
14:35c'est le mot
14:36le cœur de ville
14:38et un peu au-delà même
14:39en réalité
14:39ce qui rend impossible
14:41pour le coup
14:41parce qu'on a créé
14:42des parkings souterrains
14:43évidemment
14:43il n'y a plus de parking
14:44de surface
14:44mais on ne peut même plus y arriver
14:45c'est-à-dire
14:46c'est tellement congestionné
14:47même si vous êtes mobilisé
14:49avec votre voiture
14:49vous venez de la banlieue lyonnaise
14:51ou pas très loin
14:51Caluire
14:52enfin des choses comme ça
14:53et vous voulez arriver là
14:54profiter effectivement
14:55de l'intérêt de ce centre-ville
14:56qui est plutôt très beau
14:58avec des capacités commerçantes
14:59intéressantes
15:00et bien vous ne pouvez pas
15:01en profiter
15:01c'est pas possible
15:01vous n'y arrivez pas
15:02vous repartez en arrière
15:03donc il y a ce premier point
15:04deuxième point
15:05c'est relié à cette idée-là aussi
15:07une absence de travail
15:08parce que Lyon
15:09c'est aussi une augmentation
15:10progressive
15:11dans tous ses quartiers
15:12de l'insécurité
15:12c'est-à-dire que des poches
15:14qui étaient des petites poches
15:15exactement
15:16avant c'était
15:17avant le banlieu aussi
15:18puis c'est venu
15:19à l'intérieur du centre-ville
15:20on parlait des transports
15:21alors vous avez les mêmes phénomènes
15:22dans le transport lyonnais
15:23sinon pire
15:24et avec aussi des poches
15:25très concrètement inscrites
15:27à l'intérieur
15:27de cette capitale
15:29de l'Auvergne-Rhône-Alpes
15:30qui se mettent
15:32à se développer
15:32trafic de drogue
15:33incapacité pour certains
15:34de pouvoir vivre
15:35leur vie correctement
15:36et donc là
15:36c'est quoi ?
15:37d'un côté vous avez aussi
15:38des privilégiés
15:39parce que finalement
15:39celles et ceux
15:40qui peuvent habiter
15:40dans cette presqu'île
15:41circulent avec leur voiture
15:43le fer
15:44et bien ils ne sont pas
15:44très lointains
15:45de ceux qui gouvernent
15:46aujourd'hui cette ville-là aussi
15:47donc c'est aussi
15:48un questionnement
15:49sur quelle société on veut
15:50oui bien sûr
15:51protéger l'air
15:52la qualité de l'air
15:53je ne sais pas
15:53se baigner dans l'eau
15:54dans le Rhône demain
15:55ou la Saône
15:55certainement que ça va être
15:56l'option après derrière
15:57mais autour de ça
15:59il y a aussi un choix
16:00qui est de dire
16:01mais comment on fabrique
16:02un commun là pour le coup
16:03leur grand mot
16:04c'est le commun
16:05le vivre ensemble
16:06la réalité c'est qu'on vit
16:07de moins en moins ensemble
16:08de moins en moins en commun
16:09et la réalité c'est que
16:10derrière ce qui était
16:10la caractéristique
16:12de ce cœur de ville de Lyon
16:13et bien c'était ça
16:14c'était le côté festif
16:15Arnaud je voyais réagir
16:16non mais je suis tout à fait
16:17d'accord avec ce que dit
16:18Jean-Christophe
16:18c'est à dire que c'est
16:19une vision sécessionniste
16:20de la cité
16:21en l'occurrence
16:22c'est à dire que
16:23la cité appartient
16:25finalement
16:25à des catégories sociales
16:27qui la plupart du temps
16:28sont privilégiées
16:28en l'occurrence
16:29qui pour un grand nombre
16:31d'entre elles votent
16:32aujourd'hui pour ce qu'on
16:32appelle les forces de gauche
16:33ou les forces progressistes
16:35et qui considèrent
16:37que leur vision idéologique
16:38doit primer
16:39sur finalement
16:40le fonctionnement normal
16:42d'une cité
16:42c'est à dire qu'en effet
16:43une cité d'où vous videz
16:45tout le coeur économique
16:46est une cité qui dépérit
16:47qui meurt
16:48en l'occurrence
16:49c'est une vraie difficulté
16:50en plus se pose une autre question
16:51c'est la question de la mobilité
16:53c'est à dire en effet
16:53c'est ce que disait la commerçante
16:55il y a des gens
16:55qui n'ont pas d'autre choix
16:56que de devoir prendre
16:58leur véhicule
16:58pour pouvoir se rendre
17:00dans le centre-ville
17:01faire des courses
17:01aller voir un médecin
17:02c'est le même débat partout
17:03ceux qui habitent plus loin
17:03ils n'ont pas le choix
17:04auquel chacun
17:06est confronté
17:07dans sa vie
17:08donc c'est à la fois
17:10une vision idéologique
17:11c'est à dire qu'en fait
17:12le réel doit se plier
17:13finalement
17:14à leur conception
17:15des choses
17:16quitte en effet
17:17à sacrifier par exemple
17:18les commerces
17:19c'est le cas en la matière
17:20et c'est une vision
17:21qui est
17:22j'allais dire
17:22mais pour moi
17:23totalement anti-républicaine
17:25c'est à dire que
17:26c'est finalement
17:26une vision très inégalitaire
17:28des choses
17:29on a le même débat
17:29sur les ZFE aujourd'hui
17:30hier on croit
17:32qu'Alexandre Jardin
17:33et son mouvement
17:33les gueux
17:34manifestés dans un certain
17:35nombre de villes
17:36on est exactement
17:37dans cette situation
17:37et ce qui est très intéressant
17:38à voir sur le plan politique
17:40c'est que
17:40finalement ce sont
17:41des forces de gauche
17:42qui mènent ce combat-là
17:43ce sont des forces de gauche
17:45qui se veulent finalement
17:46défenseuses de la République
17:48et qui finalement
17:49ont un comportement
17:51qui est antithétique
17:52de ce qu'elles devraient défendre
17:54c'est la rupture
17:55finalement
17:55je pense
17:56d'une grande partie
17:57de la gauche
17:57pas toute
17:58mais une partie de la gauche
17:59avec notamment
17:59les catégories sociales
18:00qui travaillent
18:01c'est à dire
18:02les catégories sociales
18:03populaires
18:03les catégories sociales
18:04moyennes
18:04et Sarah Salman
18:06avec aussi en termes
18:07de politique de la ville
18:08ce que disent certains
18:09c'est qu'il est important
18:10que les centres-villes
18:11et les quartiers
18:12continuent à avoir
18:13des commerces
18:14des services publics
18:15parce que plus
18:15les commerçants désertent
18:17plus les services publics désertent
18:18plus l'insécurité
18:19prend totalement le contrôle
18:20sur ces quartiers
18:21Jean-Christophe le disait
18:22déjà l'insécurité à Lyon
18:23devient de plus en plus
18:24un sujet
18:25et maintenant on se dit
18:26dans la presqu'île
18:27elle va être totalement laissée
18:28justement
18:28à ces dealers
18:29à ces délinquants
18:30qui auront tout loisir
18:31de pouvoir
18:32semer le troupe
18:33dans ces quartiers
18:34je crois que c'est déjà le cas
18:34et on voit aussi
18:35l'hypocrisie des écolos
18:36moi j'ai une pensée
18:37pour les commerçants
18:40des conditions quand même
18:41assez difficiles
18:41et vous avez les écolos
18:42qui vous disent
18:43il faut arrêter les plateformes
18:44de fast fashion
18:44comme Chine, Temu
18:45et peut-être à juste titre
18:47j'en sais rien
18:47mais en tout cas
18:48qui dénoncent ça
18:48pour des raisons écologiques
18:50et donc qui disent
18:50il faut acheter local
18:51il faut acheter dans des magasins
18:53et par exemple là
18:54ce sont ces commerçants
18:55qui sont à Lyon
18:56implantés
18:56qui vont être pénalisés
18:58pour des raisons écolo
18:59donc il y a un manque de cohérence
19:00et vous le disiez
19:01sur l'insécurité
19:01oui ça va être un sujet
19:02sachant que Lyon
19:03il y a quand même
19:04beaucoup de problèmes
19:04et on nous dit
19:05pas de caméra de vidéosurveillance
19:10je peux l'entendre
19:11mais il y a une vraie insécurité à Lyon
19:12bien sûr
19:13je suis parfaitement d'accord
19:14avec ce qui a été dit
19:15et on voit là
19:16l'idéologie
19:17notamment des écolos
19:18ces gens nous prônent
19:20tout le temps
19:20des quartiers vivifiés
19:22sauf que là
19:22ça va être des quartiers
19:24qui sont muséifiés
19:25puisqu'en effet
19:26la vie s'éteint
19:27et surtout
19:28ces écolos par idéologie
19:30sont en train de faire crever
19:31une partie de nos concitoyens
19:33on le voit ici
19:34avec nos commerçants
19:35mais on le voit également
19:36avec nos boulangers
19:37avec l'augmentation
19:38des facteurs de l'électricité
19:39c'est vrai pour tous les commerçants
19:40vous voyez le plan
19:41pluriannuel
19:42sur l'énergie
19:43si ce n'avait pas été pris
19:44à bras le corps
19:45par Alexandre Jardin
19:46ce plan aurait été passé
19:48par décret
19:48et il y aurait eu
19:49une augmentation
19:50très conséquente
19:52notamment de la facture
19:53d'électricité
19:53sauf que les gens
19:54ne peuvent pas payer
19:55et en plus
19:55ce mépris social
19:57puisque c'est bien
19:57de l'exclusion sociale
19:59donc il s'agit
19:59Arnaud a mis en avant
20:01notamment
20:01les zones
20:02à faible émission
20:03qui étaient en fait
20:04des zones à forte exclusion
20:06parce que le but
20:07c'était de chasser
20:07les pauvres des villes
20:09et là il y a une dernière chose
20:10qu'il faut aussi mettre en avant
20:11et je pense que ça va parler à Sarah
20:13ce sont les fameuses
20:14passoires thermiques
20:15c'est-à-dire que maintenant
20:16on impose dans nos logements
20:18notamment des fameuses DPE
20:20et si le DPE
20:22n'est pas assez bon
20:23les propriétaires
20:23ne peuvent plus louer
20:24ce logement
20:25donc par conséquent
20:26on se retrouve avec des gens
20:27qui dorment aujourd'hui
20:28dans leur voiture
20:29plutôt que dans un logement
20:31classé G
20:32et là
20:32les écolos ont inventé
20:34un autre terme
20:35les bouilloires thermiques
20:36parce que quand il fait trop chaud
20:38dans un appartement
20:39pareil
20:39on ne va plus pouvoir
20:41les louer
20:41donc je pense que les écolos
20:43font beaucoup de mal
20:43aux classes populaires
20:44je pense que les écolos
20:45font beaucoup de mal
20:46à notre pays
20:47et à un moment
20:47ce serait bien
20:48qu'ils sortent un petit peu
20:49de leur quartier boboisé
20:50et qu'ils aillent voir
20:51à quoi ressemble le peuple
20:52et ce que le peuple
20:53pense de leur mesure
20:54à la noix de coco
20:55Oui parce que Jean-Christophe
20:56ici il envoie une volonté
20:58de monter
20:58des habitants
21:00les uns contre les autres
21:01c'est-à-dire que ceux
21:01qui ont la chance
21:02de vivre dans le centre de Lyon
21:03pourront toujours
21:04à la rigueur
21:04aller voir ces commerçants
21:05si tant est qu'ils tiennent
21:06bien sûr
21:06mais ceux qui habitent
21:08en dehors de Lyon
21:08n'ont pas d'autre solution
21:10que de prendre la voiture
21:10vous n'allez pas aller à Lyon
21:11à pied quand vous êtes
21:12à 10-15 kilomètres
21:13de la ville
21:14Non c'est cette partition
21:15dont on parle
21:15c'est-à-dire que finalement
21:16si vous voulez c'est vrai
21:17que lorsque vous habitez
21:18sur la presqu'île
21:20qu'on vous permet
21:21d'arriver avec votre voiture
21:22de vous garer dans votre parking
21:23vous avez ce passe-droit
21:24finalement qui est là
21:25et cette espèce de
21:28vous savez on appelait ça
21:29gentrification des lieux
21:31effectivement
21:31ça veut dire que
21:32il y a même
21:33il y a même un espèce de
21:35vous savez
21:35un système de valeur
21:36assez étonnant
21:37c'est-à-dire que ça prend
21:38de la valeur
21:38parce que du coup
21:38ça devient quelque chose
21:39qui est assez rare
21:40de plus en plus rare
21:41donc les gens veulent y habiter
21:42donc vivre entre soi
21:43moi je suis assez d'accord
21:44revenir au réel
21:46c'est-à-dire que
21:46vous vous rendez compte
21:46quand même que
21:47la dernière élection municipale
21:48quand même malgré tout
21:49il y a eu une vague
21:50verte entre guillemets
21:52largement poussée
21:53cette fois-ci
21:54ça va changer
21:54parce qu'on sait
21:55qu'Alefi leur demande
21:56maintenant de rendre
21:56un peu l'appareil
21:57donc ça va être au moins intéressant
21:58on aura non pas des verts
22:00mais peut-être des LFistes
22:01à la tête de ville
22:01ce qui n'est pas forcément
22:02une meilleure nouvelle
22:03non plus
22:03mais vous savez
22:05ce qui est intéressant
22:06c'est de voir que
22:06malgré tout
22:07il y a une clientèle politique
22:09et électorale
22:10pour ce genre de stratégie politique
22:11c'est-à-dire que
22:12si vous restez dans des villes
22:13comme ça
22:13c'est pour ça que la loi
22:14Paris-Lyon-Marseille
22:14est très importante
22:15là qu'est-ce qui se passe
22:17par arrondissement
22:18dans la ville
22:18vous avez du vote
22:19qui peut soutenir
22:20cette stratégie
22:21parce que ceux qui habitent là
22:22jusqu'au moment
22:23où il y a de la violence
22:23alors c'est en train
22:24de changer à Lyon
22:25parce que trafic de drogue
22:30mais aujourd'hui
22:30il y a cette clientèle
22:31et on va venir voir
22:33le rendez-vous de l'année prochaine
22:34ce sera très important là-dessus
22:35mais j'insiste là-dessus
22:36PLM
22:36c'est essentiel
22:37que la loi soit votée
22:39et qu'elle aille au bout
22:40et qu'on puisse l'appliquer
22:41l'année prochaine
22:41On va marquer une pause
22:43dans cette heure des pros
22:44et on reviendra
22:45avec mes invités
22:46avec cette question
22:47est-ce le moment
22:47pour l'union des droites ?
22:48Eh bien oui
22:49selon 74% des militants
22:52et sympathisants de droite
22:53on en débat juste après la pause
22:55à tout de suite
22:55De retour pour l'heure des pros
23:00week-end
23:00et je vous le disais
23:01juste avant la pause
23:02on va parler maintenant
23:03de l'union des droites
23:04on va regarder ensemble
23:04ce sondage CSA
23:06pour CNews Europe 1
23:07et le JDD
23:08quand on demande justement
23:10à ceux qui militent
23:11ou qui sont sympathisants
23:12de droite
23:12pour l'avenir de la France
23:14êtes-vous pour
23:14ou contre l'union des droites ?
23:16Ils sont 74%
23:18à être pour
23:19dans le détail
23:20parti par parti
23:21on va regarder
23:22chez Reconquête
23:23ils sont 95%
23:24à dire oui
23:26au rassemblement national
23:2778%
23:28chez les républicains
23:2968%
23:29et pour le reste de la droite
23:30ou la droite dite classique
23:3161%
23:33Arnaud Benedetti
23:34on a l'impression
23:34que les électeurs
23:35sont plus en avance
23:37que ceux pour qui ils votent
23:37finalement
23:38parce que du côté
23:39notamment des républicains
23:41on n'en est pas encore là
23:42Oui alors je ne suis pas sûr
23:43que d'ailleurs
23:43toutes les composantes
23:44peut-être à l'exception
23:45de Reconquête
23:46soient véritablement favorables
23:48à cette union des droites
23:48y compris du rassemblement
23:50du côté du rassemblement national
23:52où on n'a jamais prôné
23:53cette union des droites
23:55la réalité c'est
23:56qu'est-ce que c'est
23:56l'union des droites
23:57c'est la solution à l'italienne
23:58la solution à l'italienne
24:00c'est l'union des droites
24:00en l'occurrence
24:01c'est ce qu'a réussi à faire
24:02madame Meloni
24:03l'autre réalité
24:05c'est qu'en fin de compte
24:06si vous voulez
24:07la France n'est pas l'Italie
24:08alors c'est-à-dire qu'en Italie
24:10il y a une culture politique
24:12qui permet des alliances
24:13parfois d'ailleurs
24:13des alliances très surprenantes
24:14au demeurant
24:15pas seulement à droite
24:16parfois entre la droite
24:17et la gauche
24:18et parfois entre une droite
24:18dite extrême
24:19et parfois une gauche extrême
24:20donc on n'est pas du tout
24:21dans ce niveau de plasticité
24:23qui est celui
24:24de la culture politique italienne
24:26après ce qui est intéressant
24:28de noter
24:29c'est qu'en effet
24:29là où il y a une évolution
24:31c'est qu'on voit
24:31cette fois-ci
24:32qu'en termes d'opinion
24:34l'électorat de droite
24:35cette fois-ci
24:36très majoritairement
24:37préconise cette alliance
24:40entre les différents courants
24:42qui composent aujourd'hui
24:43la droite
24:44et ça c'est une nouveauté
24:45parce que c'est vrai
24:46qu'il y a 20 ans
24:4725 ans
24:47on n'avait pas
24:48des chiffres
24:49qui sont ceux
24:49que l'on connaît
24:50aujourd'hui
24:51après pour faire l'union
24:52il faut être d'accord
24:53sur un programme
24:54et il faut être d'accord
24:55surtout dans une configuration
24:57qui est quand même
24:57profondément matricée
24:59par l'élection présidentielle
25:00comme en France
25:00se mettre d'accord
25:01sur une personnalité
25:03donc ça
25:03c'est deux sujets
25:04qui me paraissent
25:05en effet majeurs
25:06et qui pour l'instant
25:08constituent des limites
25:09en tout cas
25:10à cette possibilité
25:11d'une dynamique à droite
25:12mais il est clair
25:12en tout cas
25:13ce qui est la vérité
25:14c'est que le pays
25:15aujourd'hui
25:16électoralement
25:17est majoritairement à droite
25:18très majoritairement à droite
25:19le problème
25:20c'est qu'une grande partie
25:21de la droite
25:22s'est faite piéger
25:22depuis des années
25:23et des années
25:24par les injonctions
25:25moralisantes
25:26de la gauche
25:27qui en fait
25:28c'est le piège
25:28de Mitterrand
25:29qui s'est toujours
25:29refermé sur la droite
25:31depuis maintenant
25:31près de 4 décennies
25:33en l'occurrence
25:33impossibilité
25:34de s'unir à droite
25:35alors que la gauche
25:36se permet
25:37toutes les unions possibles
25:38avec les groupuscules
25:40les plus extrémistes
25:40et les plus radicaux
25:42sans que ça pose
25:42le moindre problème
25:43de conscience
25:44d'ailleurs
25:44aux leaders réformistes
25:45de gauche
25:46Jean-Christophe
25:48qui a le plus
25:48intérêt à cela ?
25:49On voyait hier encore
25:50Bruno Rotaillot
25:51qui était sur scène
25:52qui disait
25:52lors de ce conseil national
25:53que la France
25:54était plus que jamais
25:55de droite
25:55on voit bien
25:56que les LR
25:56ne tapent plus
25:57sur le rassemblement
25:58national
25:59parce qu'ils admettent
25:59de dire
26:00on veut récupérer
26:01leurs électeurs
26:01donc on ne tape pas dessus
26:02tout le monde
26:03s'échange un petit peu
26:04les électeurs
26:04mais on faim
26:06en tout cas en public
26:07de dire qu'il y a encore
26:07des différences qui existent
26:09Elodie
26:09vous posez une vraie question
26:10qui a intérêt ?
26:11Les électeurs de droite
26:12qui voudraient enfin gagner
26:13parce qu'ils sont majoritaires
26:15dans ce pays
26:16ou les sympathisants
26:17et ça c'est un vrai sujet
26:19c'est-à-dire que pour le coup
26:20comment on peut arriver
26:21à ce point-là
26:21à perdre en série
26:23parce que d'abord
26:25on a des républicains
26:26ou en tout cas
26:26ce qui était
26:27avant les républicains
26:28qui ont du mal
26:29à succéder
26:30à Nicolas Sarkozy
26:32ou en tout cas
26:32ce qu'il était
26:32et puis avec une ombre
26:33tutélaire
26:34qui quand même
26:34a fabriqué aussi
26:35la division
26:35à l'intérieur de ce camp
26:36pendant longtemps
26:37vous avez le Rassemblement National
26:38qui est la vraie grosse machine
26:40aujourd'hui
26:40qui a le vrai gros moteur
26:41politique
26:41ça c'est clair
26:42si vous voulez
26:42les républicains
26:44ils partent de loin encore
26:45les autres horizons
26:46et j'en passez des meilleurs
26:47même Xavier Bertrand
26:48qui veut tout seul y aller
26:49si vous voulez
26:50c'est un peu comme
26:50Valérie Pécresse
26:51à un moment donné
26:51vous allez faire 4 points
26:525 points
26:53mais vous n'irez pas très loin
26:54donc la clé
26:54c'est de dire à un moment donné
26:55est-ce qu'on fait face
26:56à cette quête
26:57à cette envie
26:58des lecteurs
26:59de citoyens français
27:00qui ont envie
27:01de gagner
27:01on parlait de Mélanie en Italie
27:03c'est vrai que le mode de scrutin
27:04est très différent
27:04l'histoire politique
27:05est très différente
27:06mais ici
27:07rien n'empêcherait
27:07effectivement
27:08d'avoir à un moment donné
27:09une plateforme
27:09si vous aviez envie
27:11de faire ce qu'a fait
27:11Emmanuel Macron
27:12à un moment donné
27:12c'est-à-dire un coup
27:13ce que la gauche
27:15est capable de faire
27:15ou les gauches vont faire
27:16de mon point de vue
27:17d'ailleurs
27:17après 2026
27:19et les municipales
27:20cette fois-ci
27:20ne vont pas laisser
27:21passer l'occasion
27:22ils seront là
27:23au premier tour
27:23de manière sinon
27:25totalement unie
27:25mais en tout cas
27:26avec une offre politique
27:26qui sera cohérente
27:27et en capacité
27:28de passer vers le deuxième tour
27:29il reste quoi finalement
27:30une place
27:31soit vous avez
27:32la place du Rassemblement National
27:34le gros moteur
27:34qui s'associe avec les autres
27:36ou s'associe tout de suite
27:37ou s'associe après
27:38peu importe
27:39au deuxième tour
27:39vous aurez un vrai choix
27:40à faire au deuxième tour
27:41l'élection présidentielle cette fois
27:42et donc législative après
27:43mais c'est pas la présidentielle seulement
27:45qu'il faut
27:45on le voit bien aujourd'hui
27:46c'est aussi la législative
27:47si vous n'avez pas
27:48de moteur parlementaire
27:50pour faire une politique
27:51après derrière
27:51vous retombez
27:52dans ce qu'on voit aujourd'hui
27:53c'est-à-dire l'incapacité
27:54et donc à ce moment-là
27:55les petits
27:55les autres qui sont unis
27:57font des choses contre vous
27:58la clé c'est pourquoi
27:59des électeurs de droite
28:00ne peuvent pas gagner
28:02depuis maintenant
28:02un certain nombre d'années
28:03parce que l'offre politique
28:04et les partis politiques
28:06ne s'associent pas pour le faire
28:07Oui après on le voit
28:08dans Reconquête
28:09et Rassemblement National
28:10ils ne sont pas du tout opposés
28:11à s'allier avec LR
28:12et divers droites
28:13de l'autre côté
28:13on l'a vu dans le graphique
28:15que vous avez montré
28:15c'est pas le cas
28:16et effectivement ça se vérifie
28:17des électeurs du RN
28:18pourraient peut-être voter
28:19pour Bruno Retailleau
28:20des électeurs de Bruno Retailleau
28:21certains vont dire
28:22nous ne voterons pas
28:23pour le Rassemblement National
28:24ou pour Reconquête
28:25et Reconquête
28:25ils ont des élus
28:27au Parlement européen
28:28ils n'en ont pas ailleurs
28:28donc ils ont tout intérêt
28:30à faire cette union des droites
28:31beaucoup plus que LR
28:32qui a une implantation locale
28:33qui est évidente
28:34ça on peut quand même
28:34le reconnaître à LR
28:35même s'ils ne font pas
28:36de très bons scores
28:37aux européennes
28:37d'un point de vue local
28:39ils ont quand même
28:40une implantation locale évidente
28:41tous ceux qui étaient
28:42auparavant à l'UMP
28:43donc moi ça ne m'étonne pas du tout
28:44que droite classique
28:46et les républicains
28:47soient plus réservés
28:49pour s'allier avec RN
28:50et Reconquête
28:52voire certains
28:52iraient peut-être
28:53pour ce qui reste de la Macronie
28:54plutôt chez Macron
28:55que chez Reconquête
28:56donc je peux comprendre ce score
28:57C'est des pudeurs de gazelle
28:59tout ça Kevin
28:59de se dire
29:00non on ne veut pas s'associer
29:01avec le Rassemblement national
29:02on n'ose pas
29:03par contre prendre leurs électeurs
29:04prendre peut-être
29:04un certain nombre d'idées
29:05ça ne dérange pas beaucoup
29:07mais en revanche
29:08on se rappelle du moment
29:09où Éric Ciotti
29:10a quitté les républicains
29:11pour fonder l'UDR
29:12pour rejoindre
29:13ou en tout cas s'associer
29:14avec Marine Le Pen
29:15on se rappelle
29:16les crises hors frais
29:17poussées par l'intégralité
29:19de la classe politique
29:20qui est encore présente
29:21chez LR
29:22c'était un traître à la nation
29:23Éric Ciotti
29:23à ce moment-là
29:23on s'en rappelle
29:24Tout cela est ridicule
29:26quand vous prenez
29:27les électeurs
29:28quand vous prenez
29:28les sympathisants de droite
29:29ils pensent tous
29:30la même chose
29:31sur l'immigration
29:32sur l'insécurité
29:34moins sur l'économie
29:35sur le conservatisme sociétal
29:36certes
29:37il y a un point
29:37en effet un peu divergent
29:39c'est l'économie
29:39mais surtout
29:40les électeurs de droite
29:42en ont ras-le-bol
29:43de ce que j'appelle
29:44la droche
29:45c'est-à-dire
29:46ces gens de droite
29:47qui sont vraiment de droite
29:48quand ils se présentent
29:49aux élections
29:50et une fois élus
29:51ils en deviennent de gauche
29:52ils m'en disent
29:53pour aller sur les plateaux
29:54du service public
29:56et vous en avez
29:57une incarnation aujourd'hui
29:58c'est quand même
29:58monsieur Dominique de Villepin
30:00qui se prétend de droite
30:02et qui parle comme élève
30:03qui se prétend démocrate
30:05alors qu'il combat
30:06la seule démocratie
30:07au Proche-Orient
30:08qui pense qu'il est encore de droite
30:09c'est-à-dire
30:09l'Israël
30:10et qui se dit
30:11proche du peuple
30:12alors qu'il connaît mieux
30:13la vie d'un riche qatari
30:15que celui d'un habitant
30:16de la Seine-Saint-Denis
30:17mais c'est ce genre de gens
30:18qui a tué la droite
30:20et je suis désolé
30:22à un moment donné
30:23la gauche arrive à s'unir
30:24regardez ce que c'était
30:25que la NUPES
30:26le Parti Socialiste
30:27l'extrême-gauche
30:29qui se sont unis
30:30et qui ont failli
30:31remporter les élections
30:32donc les électeurs
30:33en ont marre
30:34de cette droite
30:34qui est profondément bête
30:35qui ne choisit pas l'Union
30:37là il faudrait
30:38véritablement la choisir
30:39on a un pays
30:40qui est très très à droite
30:41et la droite
30:42n'est pas foutue
30:43d'arriver au pouvoir
30:44c'est incompréhensible
30:45et beaucoup d'électeurs
30:46de droite
30:47ressentent ça
30:47comme une forme de trahison
30:48Je voudrais qu'on regarde
30:49justement
30:49vous avez parlé de la gauche
30:50que fait la gauche
30:51en attendant
30:51c'est François Hollande
30:52l'ancien président de la République
30:53qui se confie
30:54à nos confrères du Parisien
30:56et quand on lui demande
30:57s'il veut ou non
30:58censurer le gouvernement Bayrou
30:59regardez sa réponse
31:01à François Hollande
31:02je suis opposé
31:03à toute précipitation
31:04du calendrier électoral
31:05mais je comprends
31:05la démarche du groupe socialiste
31:07d'adresser un coup de semence
31:08au gouvernement
31:08donc je voterai
31:10la motion de censure
31:11dès lors que l'ERN
31:12ne s'y associera pas
31:13Alors Arnaud Benetti
31:14je ne vais pas vous demander
31:15de penser à la place
31:15de François Hollande
31:16mais moi je ne comprends pas
31:17ce qu'il dit
31:17parce que voter la motion de censure
31:19uniquement si l'ERN
31:21ne s'associe pas
31:21ça veut dire qu'il veut bien
31:22voter une motion de censure
31:24à condition du coup
31:25qu'elle n'aboutisse pas
31:25Oui c'est la censure sans risque
31:27c'est à dire je vote la censure
31:28je donne finalement des gages
31:31à l'électorat
31:32qui est notamment opposé
31:35à toute réforme des retraites
31:37à gauche
31:38mais de toute façon
31:39je sais pertinemment
31:40qu'à partir du moment
31:41où le Rassemblement National
31:42ne vote pas la censure
31:43cette censure n'a aucune chance
31:45d'aboutir
31:46c'est extrêmement hypocrite
31:48comme position
31:49mais on peut la comprendre
31:50politiquement
31:51en tout cas tactiquement
31:52tactiquement
31:53du côté de François Hollande
31:54François Hollande
31:55de toute façon
31:56n'a pas d'intérêt
31:57il le dit d'ailleurs
31:58dans ses propos
31:59à une accélération
32:01du calendrier électoral
32:02parce que
32:02qu'est-ce qu'a comme intention
32:03François Hollande
32:04c'est évidemment
32:05de redevenir
32:06le candidat potentiel
32:07de la gauche
32:08en 2027
32:09donc il doit estimer
32:11qu'il a besoin de temps
32:12pour faire maturer
32:14cette éventuelle hypothèse
32:15de candidature
32:17donc pas de précipitation
32:18on garde finalement
32:20les fondamentaux
32:21de la gauche
32:22qui dénoncent
32:23toute compromission
32:24avec le Rassemblement National
32:26et on laisse
32:27tranquillement
32:28se dérouler
32:29un calendrier
32:29dont on pense
32:30qu'il va à un moment donné
32:31venir l'aider
32:32dans la présentation
32:34d'une candidature
32:35Hollande
32:36fait en d'autres termes
32:37du Hollande
32:38ce qu'il sait faire de mieux
32:38d'ailleurs en l'occurrence
32:39vraisemblablement
32:40sur le plan tactique
32:41mais je ne suis pas sûr
32:42que cette fois-ci
32:42ce soit très audible
32:43non effectivement
32:44peut-être pas très audible
32:45et très clair
32:45comme position à comprendre
32:46pour nos téléspectateurs
32:47on va fermer cette page politique
32:49et je voudrais maintenant
32:50qu'on parle de Jérémy Boulon
32:52vous vous en souvenez peut-être
32:52c'est un sapeur-pompier
32:54de 41 ans
32:54qui a perdu la vie
32:55il y a un an
32:56ça se passait à Nice
32:57il a été fauché
32:57par un chauffard
32:59de 19 ans
32:59qui était sous protoxyde d'azote
33:01il avait grillé
33:01plusieurs feux rouges
33:02sur la promenade
33:04des Anglais
33:04et hier
33:05ses proches ont organisé
33:06une marche blanche
33:07et justement
33:07ils se battent aussi
33:09pour instaurer
33:10un délit d'homicide routier
33:11les précisions de Franck Trivieux
33:13et Alexandra Bischoff
33:13se souvenir
33:16mais surtout agir
33:18un an après le drame
33:19qui a coûté la vie
33:20à Jérémy Boulon
33:21près de 200 personnes
33:22ont participé
33:23à une marche blanche
33:24organisée par sa famille
33:25qui se bat
33:26pour que justice soit faite
33:28un an après
33:29malheureusement
33:29on en est quasiment
33:31au même endroit
33:31l'enquête n'est pas terminée
33:33eux ils sont dehors
33:34nous on a pris perpète
33:35on s'ouvre tous les jours
33:36et eux
33:37ils vivent normalement
33:38il faut que ce soit les gens
33:39qu'on leur dise
33:39attention aussi
33:40vous faites ça
33:40vous allez assumer vos actes
33:43un sentiment d'injustice
33:44et une colère
33:45qui touchent les participants
33:46comme cet homme
33:47qui a perdu son fils
33:49dans des circonstances similaires
33:50il a pris le protocytique
33:53d'azone
33:54testé positif
33:55il a grillé un feu rouge
33:57il a tué une personne
33:59il est dehors
34:00l'assassin de mon fils
34:02c'était pareil
34:03on l'a remis dehors
34:04on ne comprend pas
34:05les juges des libertés
34:06faites votre travail
34:08aujourd'hui
34:08l'objectif
34:09est de faire évoluer
34:10les lois
34:11pour éviter
34:11qu'il y ait
34:12de nouvelles victimes
34:13il n'y a rien
34:14d'involontaire
34:15quand on prend le volant
34:16sous l'emprise de la drogue
34:17sous l'emprise de l'alcool
34:18et un comportement routier
34:20avec des accès de vitesse
34:21c'est naturellement
34:22une maîtrise aléatoire
34:23de son véhicule
34:24c'est être un meurtrier
34:25potentiel
34:26alors que la proposition
34:28de loi
34:28pour créer l'infraction
34:29d'homicide routier
34:30doit être examinée
34:31prochainement par le Sénat
34:33le maire
34:33regrette qu'elle ne soit
34:34pas rétroactive
34:35alors il y a deux sujets
34:37là-dedans
34:38le protoxyde d'azote
34:39et le délit d'homicide routier
34:42on va peut-être d'abord
34:42venir sur le délit d'homicide routier
34:44il y a une proposition de loi
34:46qui a déjà été votée
34:46à l'Assemblée Nationale
34:47elle sera cette semaine
34:48au Sénat
34:50j'interroge l'avocate
34:52que vous êtes
34:52c'est Yannick Alenaud
34:53qui avait beaucoup œuvré
34:54en ce sens
34:54je ne sais pas si vous vous souvenez
34:55son couple était décédé
34:56je crois que c'était
34:56dans le 7ème arrondissement
34:57par quelqu'un
34:58qui était recherché
34:59par la justice
35:00qui avait pris des produits stupéfiants
35:02et donc c'est indécent
35:04que ce soit un homicide involontaire
35:06mais est-ce que ça va changer
35:07quelque chose
35:07ça va changer d'un point de vue
35:08sémantique
35:09mais ça ne va rien changer
35:10dans l'échelle des peines
35:11on ne va pas se mentir
35:12ce sera le tribunal correctionnel
35:13donc c'est symbolique
35:14c'est symbolique
35:15mais c'est important quand même
35:16je veux vous dire
35:16il y a des choses
35:16qui sont symboliques
35:17parfois je dis
35:18ça ne sert à rien
35:18là d'avoir quelqu'un
35:20qui ôte la vie à quelqu'un
35:21et on lui dit
35:21c'est involontaire
35:22non
35:22quand vous vous droguez
35:23que vous prenez
35:24de l'alcool au volant
35:25vous prenez le risque
35:26sciemment
35:26de tuer des gens
35:32fait ce qu'il veut
35:32mais vous n'avez pas le droit
35:34de mettre l'avis des autres
35:35en danger
35:35donc en soi
35:36oui c'est positif
35:37et Christian Estrosi
35:38le disait à juste titre
35:39mais sur l'échelle des peines
35:41encore faut-il
35:42que les magistrats
35:42appliquent les peines
35:43si vous trouvez
35:44plein de circonstances
35:45atténuantes
35:46pour ne pas prononcer
35:47une peine
35:47qui soit ferme
35:48et juste
35:49ça ne servira à rien
35:50dans les faits
35:50mais symboliquement
35:51c'est très fort
35:52pour les familles de victimes
35:53certaines associations
35:54Sarah veulent aller encore plus loin
35:55en disant
35:55on va passer d'homicide involontaire
35:57pour l'homicide routier
35:58à homicide volontaire
35:59ça semble légalement possible
36:01ça veut dire qu'il y a un élément
36:02intentionnel
36:03donc est-ce que c'est légalement possible
36:06encore une fois
36:07même si ça l'est
36:07c'est une construction intellectuelle
36:09qu'est-ce que ça change
36:10dans l'échelle des peines
36:10moi c'est aussi ce que je regarde
36:11vous avez un maximum
36:12qui est fixé
36:13vous n'avez pas de peine planchée
36:14voilà
36:15si c'est pour mettre 6 mois
36:16avec sursis
36:16c'est bien
36:17la sémantique
36:18encore une fois
36:19je trouve ça très positif
36:20symboliquement
36:20mais encore faut-il
36:21que ça ait des répercussions
36:23de façon concrète
36:24dans les salles d'audience
36:25oui et que ça mette fin
36:26à l'impunité
36:27Kevin sur cette question
36:28on voit aussi cette famille
36:29qui se dit
36:30il était sous protoxyde d'azote
36:32c'est quelque chose
36:33qui est très très dur à encadrer
36:34on en parlera dans un instant
36:35et qui veulent au moins
36:36qu'on puisse reconnaître
36:38ce que font ces personnes
36:39qui prennent la voiture
36:39sous protoxyde d'azote
36:40sous drogue
36:41sous alcool
36:42et aujourd'hui en fait
36:43finalement on se dit
36:44c'est une circonstance
36:45qui ne compte pas vraiment
36:46c'est quand même important
36:47aussi qu'on considère
36:48que quelqu'un qui a pris
36:49la voiture alcoolisée
36:50qui n'a pas ses réflexes
36:51on reconnaisse
36:52qu'il a volontairement
36:53pris un danger
36:54que volontairement
36:54il a pris le risque
36:55peut-être de renverser
36:56ou de tuer quelqu'un
36:56oui je suis d'accord avec vous
36:58ça s'appelle
36:59le respect des victimes
37:01et on est dans un pays
37:02où finalement
37:03la victime n'est pas respectée
37:04parfois est complètement broyée
37:06même par l'institution judiciaire
37:08on ne reconnaît pas
37:10véritablement ce statut
37:12comme on devrait
37:14le reconnaître
37:15et puis regardez
37:16pour la famille
37:16ils ont perdu
37:19un proche pour toujours
37:21quelle va être la peine
37:24de cet individu
37:25finalement pas grand chose
37:26par rapport
37:27au préjudice
37:28qui va être subi
37:30et c'est ça
37:30le problème de ce pays
37:31le sentiment finalement
37:33de subir un grand effacement
37:35que la vie des petites gens
37:36ne compte plus
37:37face à une justice
37:38complètement idéologique
37:39que les victimes
37:39comptent moins que les coupables
37:40c'est ce qu'on dit
37:41c'est le procès
37:42du prévenu
37:43et pas de la victime
37:44et on accuse beaucoup
37:45les juges
37:45mais accusons aussi
37:46les politiques
37:47c'est à eux aussi
37:48de légiférer
37:49c'est à eux aussi
37:50de cadenasser
37:51le travail des juges
37:52je trouve que les juges
37:53ont beaucoup de liberté
37:54ces juges ne sont élus
37:55par personne
37:56ces juges
37:57n'ont aucun compte à rendre
37:58donc peut-être
37:59qu'il faut muscler
38:00ils n'ont que faire
38:00des nouvelles lois
38:01en disant attention
38:01parce que du coup
38:02ça engage
38:03ça entrave
38:04notre liberté de juger
38:05etc
38:05oui mais à un moment
38:06ça va bien
38:06je veux dire
38:07les français
38:07attendent véritablement
38:09un durcissement
38:10de l'appareil judiciaire
38:12et des peines
38:12qui sont à la hauteur
38:14des préjudices subis
38:15et des faits
38:16qui existent
38:18donc à un moment donné
38:19les français
38:19forcément divorcent
38:21parce qu'ils se disent
38:21on paye une justice
38:23qui n'est pas à la hauteur
38:24et vous avez un fossé démocratique
38:25qui se creuse
38:26Arnaud Menetti
38:27je voyais réagir à Kévin
38:29mais non mais
38:29toutes les études d'opinion
38:30montrent que la défiance
38:32dans ce que l'on appelle
38:33l'autorité judiciaire
38:34n'a jamais été aussi forte
38:35dans ce pays
38:36mais là où il y a
38:37une responsabilité
38:38en effet
38:38je rejoins ce qui a été dit
38:40c'est la responsabilité politique
38:42parce que c'est quand même
38:43le politique
38:44qui peut légiférer
38:45alors après
38:46il y a d'autres sujets
38:47vous voyez bien
38:48ce qui s'est passé
38:49avec la loi sur la justice
38:50des mineurs
38:51le conseil constitutionnel
38:52où un certain nombre de dispositions
38:53je veux dire
38:53qui me semblait-il
38:55étaient plutôt des dispositions
38:56de bon sens
38:56pour un grand nombre d'entre elles
38:58ont été censurées
39:00par le conseil constitutionnel
39:02on est véritablement
39:03à contre-sens
39:04de ce que pense
39:05une grande majorité
39:06de français
39:07dans ce pays
39:08il y a un vrai sujet
39:09aujourd'hui
39:09c'est un sujet de déficit
39:11et même
39:11je crois que le mot déficit
39:13est assez faible
39:13de béance démocratique
39:15en la matière
39:16à partir du moment
39:17où vous ne respectez plus
39:19à travers des argusties
39:21qui sont parfois
39:22des argusties juridiques
39:23qui finalement
39:25ne correspondent plus
39:26à la réalité
39:26de ce que nous vivons
39:27vous ne respectez plus
39:29la volonté
39:29qui est la volonté
39:30majoritaire
39:31parce que c'est ça
39:32quand même
39:32qu'on le veuille ou non
39:33la démocratie
39:33à un moment donné
39:34c'est tout simple
39:34c'est mathématique
39:36c'est la volonté majoritaire
39:38à partir du moment
39:38où vous ne respectez plus
39:39la volonté majoritaire
39:40vous vous mettez
39:41je veux dire
39:42en difficulté
39:43dans la question
39:44du consentement
39:45aux institutions
39:46parce que le vrai problème
39:46aujourd'hui
39:47c'est ça
39:47c'est le consentement
39:49aux institutions
39:49qui est en jeu
39:50à travers tout un ensemble
39:51de décisions
39:52qui peuvent être prises
39:53par des politiques
39:53qui peuvent être prises
39:54par des magistrats
39:55et où une grande
39:56grande partie
39:57de nos compatriotes
39:58ne se reconnaissent plus
39:59et ça
40:00je pense que c'est
40:01une crise majeure
40:02que nous sommes
40:03en train de traverser
40:04et je crois
40:05qu'en effet
40:05ce type de
40:07j'allais dire
40:07d'événements
40:08en est quelque part
40:09aussi d'illustration
40:10Jean-Christophe
40:11oui parce qu'en fait
40:12ce qui se passe
40:12c'est que vous avez
40:13des dynamiques minoritaires
40:14qui l'emportent tout le temps
40:15c'est-à-dire qu'on est face
40:16à un pouvoir politique
40:17qui depuis trop longtemps
40:19est ou faible
40:20par la composition même
40:22humaine de ce qu'il est
40:23ou parce qu'idéologiquement
40:25on a parlé du en même temps
40:26quand on installe
40:28cette manière de faire
40:29en politique
40:29c'est très séduisant
40:30au départ
40:31ça a permis à Emmanuel Macron
40:32de passer le cut
40:33de l'élection présidentielle
40:34mais après
40:34concrètement c'est difficile
40:36c'est difficile au plan local
40:37national
40:38et on le voit bien
40:38au niveau international aussi
40:39donc c'est très difficile
40:40de l'assumer
40:41et d'en faire un succès
40:42la réalité c'est qu'après
40:44derrière vous avez donc
40:44ces dynamiques minoritaires
40:46qui elles sont très
40:47entreprenantes
40:49elles le sont à tout niveau
40:50chez les magistrats
40:51ne croyons pas
40:52que tous les magistrats
40:53n'ont pas envie
40:53de rendre justice
40:54mais il y a à l'intérieur
40:55de la magistrature
40:56comme tous les corps sociaux
40:57aujourd'hui
40:58de l'idéologie
40:59et des gens qui sont
41:00encore une fois
41:00dans une version de la société
41:02qui fait face à d'autres
41:03et donc vous avez ça
41:04et face à cela
41:04on nous a fait croire en plus
41:06que la France était archipélisée
41:07multifracturée
41:09elle n'est pas multifracturée
41:10il y a une France
41:11très largement majoritaire
41:13sur des gros sujets
41:14comme la sécurité
41:15des gros sujets
41:16sur la migration
41:17des gros sujets
41:18sur le régalien
41:19des gros sujets
41:20comme l'éducation
41:21qui est très cohérente
41:22il n'y a pas
41:23cinq ans de France
41:24il y a peut-être
41:25deux France
41:25ou deux France et demie
41:26si vous voulez
41:27et on nous a fait croire
41:27encore une fois
41:28par une multitude
41:29de points de vue
41:30qui sont intéressants
41:31académiques
41:31mais qui ne correspondent
41:32à rien
41:33ni en France d'ailleurs
41:34ni dans l'essentiel
41:35du monde
41:35qui nous ressemble
41:36c'est à peu près
41:37les mêmes lignes
41:38de fracture
41:38je dis bien
41:39de fracture aujourd'hui
41:40parce que c'est très opposé
41:41sécession dont on parlait
41:42tout à l'heure
41:43scission peut-être
41:44aussi même
41:45mais il faut que le politique
41:46à ce moment-là
41:47reprenne sa place
41:47et donc il ne peut plus
41:48rester aussi faible
41:49soit par nature
41:50parce qu'il est comme ça
41:51soit parce que
41:52à un moment donné
41:53oui
41:53on n'arrive pas
41:54à trouver une majorité
41:55et cette difficulté démocratique
41:57devrait dire maintenant
41:59aux politiques
41:59de trouver des moyens
42:00on parlait de l'union des droits
42:01tout à l'heure
42:01ça fait le lien
42:02avec tout ce qu'on a vu tout à l'heure
42:03les verts en ville
42:04si vous voulez
42:05minoritaires
42:05qui font ce qu'ils veulent
42:06à l'Assemblée nationale
42:08bah oui
42:08on ne peut pas s'unir
42:08alors qu'on est ensemble
42:09sur des grands sujets à droite
42:11et bon on a peur de s'unir
42:12on a peur de s'allier
42:12aux élections encore pire
42:13je suis d'accord
42:1410 secondes Kévin
42:14je suis d'accord avec vous
42:15mais regardez
42:16il y a le conseil constitutionnel
42:17Gabriel Attal
42:18a mis en avant
42:21une loi
42:21sur les mineurs
42:23sur la délinquance des mineurs
42:24qui est plutôt une bonne loi
42:25et qui a été complètement retoquée
42:27par le conseil constitutionnel
42:28c'est à dire que vous avez
42:28quand même des institutions
42:29dans notre pays
42:30qui cadenassent tout
42:31et qui empêchent finalement
42:33à la volonté populaire
42:35de s'exprimer
42:36et ce qui régit finalement
42:37nos démocraties
42:38commence à être
42:39des institutions
42:40qui vont à l'encontre
42:41de nos démocraties
42:41donc moi ça me pose question
42:42c'est un peu plus que 10 secondes
42:44ça Kévin
42:44désolé
42:45j'ai un côté très indisciplinaire
42:47je savais que vous alliez déborder
42:48il n'y a pas de problème
42:49merci à tous les quatre
42:50d'avoir été les invités
42:51de l'heure des pros week-end
42:53tout de suite évidemment
42:53c'est l'heure du grand rendez-vous
42:55Europe 1 CNews
42:56Les Echos
42:56vous retrouverez
42:57Pierre De Villeneau
42:58et ses camarades
42:59qui vont interviewer
43:00Sébastien Chenu
43:01le vice-président
43:02du Rassemblement National
43:03quant à moi je vous dis
43:03à tout à l'heure
43:0419h
43:04bonne journée sur CNews
43:06merci à tous et à l'heure
43:06merci à tous et à l'heure
43:07merci à tous et à l'heure
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