- 08/06/2025
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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NewsTranscription
00:00Il est quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro à la une ce matin.
00:05On a connu Je traverse la rue et Je vous trouve un travail.
00:08On a connu les gaulois réfractaires, emmerder les non-vaccinés.
00:12Les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien.
00:14Mais la dernière sortie d'Emmanuel Macron est peut-être la plus violente,
00:17la plus déconnectée d'une France martyr dans une société ensauvagée.
00:21Le président de la République tense ses politiques qui voudraient, je cite,
00:25faire oublier le combat pour le climat et préfère pendant ce temps-là
00:28« brainwashed », comprenez opérer un lavage de cerveau sur l'invasion du pays
00:33et les derniers faits divers.
00:35Parler de Benoît, 17 ans, tué à Dax samedi dernier à coup de couteau,
00:39entendre le cri du cœur de son père, évoquer le profil de son bourreau,
00:43faut-il appeler ça « brainwashed », un fait divers.
00:46Les émeutes, ces policiers blessés, dont un qui a passé la semaine dans le coma,
00:51ces femmes agressées, faits divers.
00:53Enzo, Elias, Matisse, Philippine, Thomas, Lola, faits divers.
00:59L'explosion de l'antisémitisme en France depuis le 7 octobre, faits divers.
01:04Les Français placent désormais la délinquance et la criminalité en tête
01:08de leurs préoccupations au mois de mai 2025.
01:11Mais cela n'a donc rien à voir avec l'échec cuisant en matière de sécurité
01:16après 8 ans d'exercice.
01:17Personne ne nie l'importance de protéger la planète.
01:21Beaucoup demandent aussi de vivre sereinement,
01:23de protéger un territoire, de retrouver ses frontières.
01:26Le président rejoint son ancien garde des Sceaux,
01:29ministre du Sentiment d'Insécurité.
01:31Il est désormais le président du fait divers.
01:34Notre maison brûle.
01:36Emmanuel Macron regarde ailleurs.
01:38Et on en parlera bien sûr ce matin.
01:40Mais avant cela, c'est le point sur l'information.
01:42Avec Marine Sabourin. Bonjour Marine.
01:44Bonjour à tous.
01:46Comment cela a-t-il pu arriver ?
01:47Un homme jugé pour tentative d'homicide s'est échappé du tribunal de Versailles
01:52ce vendredi juste avant son jugement.
01:54Il avait demandé à aller aux toilettes,
01:55escorté par une policière auxiliaire et une policière stagiaire.
01:59Il est toujours activement recherché.
02:01Cet hommage rendu à Hichem, tunisien de 46 ans,
02:04tué par son voisin la semaine dernière dans le Var.
02:07Une marche blanche est organisée à 15h,
02:09aujourd'hui à Puget-sur-Argence.
02:10Le crime a été qualifié de terroriste et raciste par la justice.
02:15Et puis ces nombreuses personnes interpellées à Los Angeles, aux Etats-Unis,
02:18elles manifestaient contre les arrestations massives d'immigrés illégaux.
02:22Des heures ont éclaté.
02:23Hier, le président Donald Trump a ordonné dans la foulée
02:25le déploiement de 2000 gardes nationaux.
02:28Et puis ne ratez pas à 10h, l'heure du grand rendez-vous.
02:30Pierre De Villeneau reçoit sur CNews et sur Europe 1,
02:33Manuel Valls, ministre des Outre-mer.
02:35Merci Marine Sabourin pour le point sur l'information.
02:39Merci à vous.
02:40On retrouve à 9h30.
02:41Gabriel Cluzel est avec nous.
02:43Jean-Christophe Gallien, Olivier Vial, Arnaud Bédédetti.
02:45Bonjour à tous les quatre.
02:48On est un peu sidérés, surpris.
02:50On se demande si cette phrase n'est pas une fake news.
02:52Cette déclaration qui fait scandale du président de la République hier,
02:57à l'heure où on a une France qui est martyr.
03:00Certains préfèrent pendant ce temps-là,
03:02plutôt que de parler d'écologie, visiblement, et de climat,
03:04brainwashé, lavage de cerveau, brainwashé, en bon français bien sûr,
03:09sur l'invasion du pays et les derniers faits divers.
03:12Et lorsque vous avez cette phrase,
03:14vous pensez évidemment au papa de Benoît, par exemple,
03:17qui a pris la parole avant-hier.
03:19Benoît aurait dû avoir 18 ans vendredi.
03:22Sauf qu'il a été tué samedi soir dernier,
03:26au soir de la finale de Ligue des Champions à Dax,
03:28visiblement selon le procureur, pour une simple casquette.
03:31Et je citais toutes les victimes de cette société en sauvagée
03:34et l'accumulation qui fait qu'aujourd'hui,
03:37ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
03:40Alors comment on peut être aussi heurtant ?
03:43Comment on peut être aussi déconnecté de la réalité
03:45et ne pas être au plus près des familles ?
03:48C'est plus facile peut-être de parler de climat et d'océan à Nice
03:53que d'aller à Crépole pour parler couteau
03:55et aller au plus près des familles.
03:58Alors personne ne nie évidemment l'importance de protéger la planète.
04:01Là n'est pas la question.
04:03Mais il y a aussi la volonté de protéger les Français.
04:06Mais là, il y a une sorte d'erreur 404.
04:09Je vous propose de voir le sujet de Chloé Tarka
04:11et ensuite on va longuement y revenir
04:13parce que ça montre évidemment la déconnexion du président de la République.
04:16La tension est encore palpable après les débordements
04:20qui ont suivi la finale de la Ligue des Champions.
04:22Au total, deux décès, des dizaines de blessés
04:25et 560 interpellations.
04:27Dans ce contexte, Emmanuel Macron s'exprime,
04:30pour certains, à contre-courant de l'émotion collective.
04:33Depuis Nice, où il ouvrait la conférence de l'ONU sur les océans,
04:36le président se pose en vigie de l'écologie
04:39et dénonce ceux qui, selon lui,
04:41brainwash, autrement dit, lavent le cerveau avec l'effet d'hiver.
04:44Certains préfèrent pendant ce temps-là
04:47brainwacher sur l'invasion du pays
04:49et les derniers faits divers.
04:50Dans la foulée, la ministre Elisabeth Borne nuance.
04:53En France, les inquiétudes liées au bouleversement du monde
04:56et l'instabilité politique de ces derniers mois
04:58mettent un peu les enjeux écologiques à distance.
05:01Mais cela ne veut pas dire qu'il ne se passe rien.
05:04Mais pour une partie de la classe politique,
05:05les mots du chef de l'État ne passent pas.
05:07La députée Sarah Knafo a publié des photos de mineurs
05:11tués ces dernières années,
05:12dont Thomas, poignardé à Crépaule,
05:14ou encore Benoît, tué à coups de couteau à Dax,
05:17le 31 mai dernier.
05:18Il y a des parents qui enterrent leur fils de 17 ans
05:20et un président qui appelle sa brainwashée sur un fait divers,
05:23qu'il ose leur dire en face.
05:25De son côté, le député RN, Jean-Philippe Tanguy,
05:27dénonce un mépris pour les victimes de toutes les barbaries.
05:31Si pour 87% des Français,
05:33la sécurité doit être la priorité du gouvernement,
05:35ils sont toutefois à 72% à ne pas faire confiance à Emmanuel Macron
05:40pour se montrer ferme envers les auteurs de ses exactions.
05:44On connaît la capacité d'Emmanuel Macron
05:46à avoir des petites phrases qui heurtent,
05:48qui blessent depuis 2017.
05:50On va emmerder les non-vaccinés,
05:52traverser la rue pour trouver un job,
05:55les Français qui réussissent et ceux qui ne sont rien.
05:58Est-ce que là, on est face à la déclaration la plus choquante,
06:02la plus marquante ?
06:03Et lorsqu'on parle de ces faits de société,
06:05de ces adolescents qui sont tués,
06:06je me tourne souvent vers vous, Gabrielle Cluzel,
06:09parce que vous parlez en tant que journaliste,
06:11mais vous parlez aussi en tant que maman.
06:12Et c'est vrai que c'est un élément qui est essentiel.
06:16Je pense que ça, c'est l'éclaration la plus choquante, oui.
06:19C'est sur une échelle de déconnexion de 0 à 10,
06:23il est à 11, là.
06:24Non, mais c'est absolument dramatique.
06:26Pourquoi c'est la plus choquante ?
06:26Parce qu'évidemment, il s'agit de la vie des gens.
06:29Il ne s'agit plus seulement de mépris à l'endroit de gens
06:32qui ne trouvent pas de travail.
06:33Il s'agit de la vie de nos enfants.
06:35Il dit volontiers ça, d'ailleurs, nos enfants.
06:38Eh bien, là, il s'agit de la vie de nos enfants.
06:40Il s'exprime alors que le père de Benoît, vous l'avez dit,
06:43venait de parler avec la souffrance,
06:46les mots de douleur que l'on sait.
06:48Mais il y a aussi la mère d'Elias.
06:50C'était le jour de la fête des mères.
06:52Si on n'est pas capable d'être près des parents de petites victimes,
06:56mais c'est absolument épouvantable.
06:57Cette expression de Brenoacé.
07:02Déjà, il y a cette façon anglo-saxonne.
07:04On a l'impression qu'on est dans le domaine du marketing.
07:06C'est absolument horrible.
07:08Et puis, il est en train de dire que tout cela, finalement,
07:11c'est du mensonge.
07:13Et que la réalité, il n'y a que le climat qui compte.
07:15Vous savez, lundi, il est à Douai dans le Nord.
07:17Il avait commencé à parler de ça.
07:19Vous vous souvenez ?
07:19Il avait dit, je suis responsable du climat,
07:23tout ce qu'on est en train de détricoter.
07:24Il parlait notamment des ZFE.
07:26Je suis responsable vis-à-vis de la Convention citoyenne
07:29et ceux qui ont signé cette Convention citoyenne.
07:31Mais il ne se sent pas responsable vis-à-vis des Français,
07:32de tous les drames qui arrivent.
07:34Mais c'est proprement stupéfiant.
07:38Et donc, ça va durer encore pendant deux ans.
07:39Voilà.
07:40Sarah Knafo, qui a très rapidement réagi.
07:43On l'a vu dans le sujet.
07:44Il y a des parents qui enterrent leur fils de 17 ans.
07:47Et il y a un président qui appelle ça Breno Haché sur un fait divers.
07:51Qu'il ose le dire en face.
07:53Et c'est vrai que quand on a cette déclaration,
07:54on pense tout de suite en se disant,
07:56mais est-ce qu'il serait capable de dire les yeux dans les yeux
07:59au papa de Benoît, à la maman d'Elias ?
08:03Bon, c'est un fait divers.
08:04Ce qui est arrivé, c'est un fait divers.
08:06Malheureusement, je pense que si ça pouvait lui donner cette provocation supplémentaire
08:12pour qu'on parle encore plus de lui, il pourrait presque en être capable.
08:15Parce qu'en fait, ce qu'on voit là aujourd'hui, c'est qu'on est dans une situation
08:18où c'est vraiment la novlangue de Orwell,
08:22où l'idée, c'est des mots qui ne sont pas là pour dire les choses,
08:25mais pour les dissimuler, les cacher.
08:26Et il y a cette volonté absolue de cacher une réalité qui dérange,
08:32une réalité qui est d'ailleurs confirmée, pas seulement par les faits divers,
08:35mais par les statistiques de ses propres ministères, de son propre gouvernement.
08:40L'explosion de la violence physique contre les personnes
08:44a explosé sur toute la durée du mandat.
08:48Quand on voit le nombre de faits de violence
08:52qui ont eu lieu d'émeutes depuis les émeutes de l'été dernier,
08:57les émeutes suite au match du PSG,
08:59tout ça, c'est extrêmement visible.
09:01Et malheureusement, on a l'impression que ce président
09:04n'arrive pas à contrôler et qu'il est toujours dans une provocation
09:08pour qu'on parle de lui.
09:09Oui, ou alors on peut penser qu'en fonction du public qu'il a face à lui,
09:13il adapte son discours.
09:15Lorsqu'il est sous la nef dans la cathédrale Notre-Dame,
09:18il dit nous sommes les héritiers d'un passé plus grand que nous.
09:20Trois mois plus tard, devant le Grotte-Orient,
09:22c'est le frère Emmanuel Macron qui lance une ode à la laïcité.
09:26Mais sauf que là, Gabriel a dit l'élément central,
09:29Jean-Christophe Gallien, on parle de la vie des Français
09:31et on parle d'enfants à qui on a ôté la vie dans des conditions ignobles.
09:36Et ces faits-là se répètent trop souvent en France aujourd'hui,
09:41d'où l'importance de les traiter,
09:43d'où l'importance de voir qu'aujourd'hui,
09:44on n'est pas sur quelque chose, une malédiction qui nous tombe sur la tête,
09:48mais un fait social, sociétal, qui se répète beaucoup trop souvent.
09:52Mais la réponse à votre question, comme vous posiez,
09:54est-ce qu'il serait capable d'allier ça aux parents ?
09:56Non, il ne le fera pas, il les prendra dans les bras.
09:58C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui est dans un acte narratif,
10:02qui s'adapte, vous l'avez dit,
10:04qui est d'abord très centré sur lui-même.
10:06Pourquoi il y a cette déclaration ?
10:07Pas simplement parce qu'il est dans une séquence
10:09où il essaie de se replacer au niveau international,
10:11Lula, le Groenland, ce sommet.
10:13Et donc, ce qui vient l'embêter, effectivement,
10:15c'est le réel de ce pays.
10:17Le réel de ce pays, c'est ce qui s'est passé,
10:19une victoire formidable d'une équipe de football la semaine dernière.
10:22Et puis dans l'enchaînement,
10:23quelque chose qui dérive très vite, très rapidement.
10:25Et ça, c'est difficilement acceptable pour lui.
10:27Au moment où lui, il veut vendre tout à fait autre chose.
10:29Et ce n'est pas tant la France qui vend,
10:31c'est sa personne en ce moment.
10:32Si vous voulez, sa problématique à lui,
10:35c'est aujourd'hui sa marque.
10:36C'est la seule marque politique qui existe dans ce pays,
10:38peut-être avec Marine Le Pen.
10:40Et il essaie de la porter,
10:41comme d'autres le font, à l'international.
10:43Et son enjeu aujourd'hui,
10:44c'est de dépasser les deux prochaines années
10:46dans un État où il vend sa marque Macron à l'international.
10:48Ce n'est pas la France.
10:49Donc, pour lui, aujourd'hui, son public,
10:51ce n'est pas les Français.
10:52Alors qu'il fasse, pardonnez-moi, qu'il fasse autre chose.
10:55C'est d'aller parler aux autres,
10:55c'est d'aller parler aux Européens,
10:57c'est d'aller parler à je ne sais qui.
10:58Qui deviennent secrétaire général de l'ONU,
10:59je ne sais pas,
11:00qui deviennent présidents de la Commission européenne.
11:03Vous savez, aujourd'hui,
11:04son futur n'est pas forcément français.
11:06Et donc, je pense sincèrement, très concrètement,
11:08que lorsqu'il est là,
11:09et ça se relie, en plus, à une dérive.
11:11Alors là, c'est un travail peut-être plus psychologique,
11:13sans faire de comptoir.
11:15C'est aussi cette volonté, toujours,
11:16quand même, malgré tout,
11:17de jeter un axe de division.
11:19C'est-à-dire de jeter un espèce de petit produit
11:21qui va créer, vous voyez,
11:23votre réaction, votre colère,
11:26votre et la colère des autres à côté.
11:28Et donc, finalement,
11:29parfois, c'est très contradictoire.
11:30D'ailleurs, je vous le dis,
11:31d'une semaine en semaine,
11:32on va avoir des gens qui votent en colère très différemment
11:34et qui vont s'opposer eux-mêmes.
11:36Et donc, ça, c'est quelque chose
11:37qui est beaucoup plus classique de son mandat.
11:39Mais je vous le redis,
11:40lui, aujourd'hui, il est très irrité
11:41parce qu'il vend sa marque.
11:42Et sa marque, il essaie de la proposer
11:43et de la positionner.
11:44On n'est pas autour d'une table d'un cabinet de conseil.
11:46La France doit être propre.
11:47D'accord.
11:48Mais là, on n'est pas dans un cabinet de conseil.
11:50On n'est pas en train de faire un brainstorming.
11:51On ne fait pas du brainwashing.
11:53On parle de Français qui ont 14, 15, 16, 17 ans
11:57et qui sont tués dans une société en sauvagé.
12:00Et encore une fois,
12:02quel est le niveau de contact d'Emmanuel Macron
12:05par rapport aux préoccupations des Français ?
12:07Parce que ça ne tombe pas du ciel, là, encore une fois.
12:10Mai 2025, sondage Ipsos à Arnaud Benenetti
12:12sur les préoccupations des Français.
12:14La première des préoccupations,
12:16ce n'est pas les politiques qui sont même au gouvernement
12:18qui l'inventent.
12:19C'est les Français qui le disent.
12:21En 1, c'est la criminalité et la violence.
12:23En 2, c'est l'inflation.
12:25En 3, c'est le système de santé.
12:274, c'est les flux migratoires.
12:285, la pauvreté et les inégalités.
12:306, les taxes.
12:31Et ensuite vient le changement climatique.
12:34Donc, pardonnez-moi,
12:36dans la déclaration d'Emmanuel Macron,
12:37certains pourraient dire
12:38attendez, il y a une forme de complotisme.
12:40Ça veut dire quoi, laver le cerveau des Français ?
12:42Qui entend laver le cerveau des Français ?
12:45Qui démanuel Macron.
12:46Ce président de la République est en sécession
12:49avec une grande majorité de l'opinion publique.
12:52Et ce faisant, il est en sécession
12:53comme une partie, je dis une partie, pas toute,
12:56mais une partie des élites le sont.
12:57C'est-à-dire que vous avez un discours
12:59que vous pouvez entendre
13:00dans un certain nombre de cercles
13:02politiques, intellectuels,
13:04parfois universitaires,
13:05de leaders d'opinion
13:06qui consistent à dire que finalement,
13:09cette question de la sécurité
13:10relève en effet du fait divers
13:12et ne constitue pas un sujet politique
13:14que l'insécurité in fine a toujours existé.
13:16Évidemment, si on remonte au XIIIe siècle,
13:18peut-être que les forêts de France
13:19étaient certainement plus insécures
13:20encore qu'un certain nombre,
13:23et encore, c'est même pas sûr,
13:24qu'un certain nombre de cités
13:26ou de coins de France.
13:28Ça, c'est une réalité.
13:29Il est, disons, l'apôtre de ce déni.
13:33Et il revient finalement
13:34à son discours originel.
13:36Son discours originel de 2017,
13:38c'était finalement
13:39la question régalienne
13:40n'est pas un sujet,
13:41la question migratoire
13:41n'est pas un sujet,
13:42le vrai sujet, c'est l'économie.
13:44C'est dans l'auteur de l'économie
13:45qu'on va résoudre tous les problèmes.
13:46Et vous savez qui en parle le mieux ?
13:48Huit ans après,
13:48on en est au même stade,
13:50voire pire.
13:50Qui en parle le mieux ?
13:51Gabriel Attal.
13:52Parce que tout le monde a oublié
13:53cette phrase de Gabriel Attal,
13:54c'était il y a trois semaines.
13:55Moi, j'ai dit,
13:55c'est un suicide politique,
13:57c'est le pire contre son camp
13:58de l'histoire
13:58du XXIe siècle en politique.
14:02Et Gabriel Attal qui disait
14:03il y a deux semaines,
14:04la délinquance et les trafics
14:05continuent d'empoisonner
14:06la vie de nos concitoyens.
14:07Les Français n'ont pas confiance
14:08en notre justice
14:09et notre immigration
14:10n'est pas pilotée.
14:11Je reconnais que notre parti
14:13ne s'était jamais emparé
14:15de ces questions-là.
14:16Oui, il ne fallait pas de côté par exemple.
14:17Donc en fait,
14:17c'est dans la continuité.
14:19La déclaration d'Emmanuel Macron,
14:20elle est dans la continuité
14:21de ce que dit
14:22le secrétaire général de Renaissance
14:23qui considère que
14:25la question de délinquance,
14:26la question de sécurité,
14:27la question de l'immigration,
14:29son parti ne s'était jamais
14:31emparé de ces questions-là.
14:32On a posé la question aux Français,
14:34on a tendu le micro.
14:34Alors ce n'est pas un sondage,
14:35c'est vraiment une couleur,
14:36une première couleur ce matin.
14:38Est-ce qu'ils ont été choqués ou non
14:39par la déclaration
14:40du président de la République hier ?
14:42Dire qu'on a tendance
14:46à amplifier les phénomènes,
14:48là par contre,
14:49je pense que c'est un pur mensonge.
14:51Je comprends que l'électorat
14:52lui soit extrêmement important,
14:54mais c'est juste inadmissible.
14:55Et aujourd'hui,
14:56en tant que Française,
14:57moi j'ai honte de mon pays, monsieur.
14:58Moi je pense que Macron,
14:59il est en train de déstabiliser
15:02toute la France.
15:04Il est en train de jeter
15:07l'identité française aux ordures.
15:10Il est en train de détruire l'Europe,
15:12comme certains d'ailleurs.
15:14Donc je pense que c'est le pire président
15:16que la France ait eu.
15:17Mais le pire qui soit.
15:18Il est en train de tout détruire,
15:20tout détruire.
15:21Au lieu de s'occuper de ce qui se passe
15:22à l'extérieur du pays,
15:24aller faire le beau à Monaco
15:25ou aller ailleurs,
15:27il devrait s'occuper de l'insécurité
15:29qui se produit ici.
15:29Parce que c'est vraiment très très grave.
15:31On est en train de perdre la France,
15:33mais on la perd vraiment.
15:34Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
15:35On la perd vraiment.
15:36C'est très intéressant ce témoignage.
15:38C'est deux témoignages,
15:39ça ne fait pas évidemment foi.
15:41En revanche,
15:41quand il dit au lieu d'aller à Monaco,
15:42il devrait aller à Monaco
15:43et parler de sécurité.
15:44Pourquoi Monaco sécurité ?
15:46Parce que je peux vous dire
15:46que les parents à Monaco,
15:49un adolescent de 15 ans,
15:51il peut sortir très sereinement
15:52à 2h du matin.
15:53À Monaco,
15:54il devrait poser la question
15:56aux autorités.
15:56à Monaco,
15:57c'est 36 000 habitants,
15:58je crois.
15:59Pendant le Grand Prix de Monaco,
16:00vous multipliez par 10 la population.
16:02Il y a 300 000 personnes
16:04qui viennent le temps d'un week-end.
16:06Vous avez déjà vu une émeute ?
16:07Vous avez déjà vu une voiture brûlée ?
16:09Vous avez...
16:09Donc, posez les questions.
16:11Pourquoi ça fonctionne ?
16:12Alors évidemment,
16:12c'est circonscrit.
16:13Non mais attendez,
16:14sur les Champs-Elysées,
16:15c'était circonscrit.
16:16Tout le monde savait que ça allait péter
16:18sur les Champs-Elysées.
16:18Vous n'avez pas exactement
16:20la même population,
16:21ça c'est très vrai.
16:22Ah bah oui,
16:24pourquoi ?
16:25Non mais vous avez répondu
16:26à votre question,
16:27c'est clair.
16:27Après,
16:29Monaco est sujet
16:31à d'autres insécurités
16:32et à d'autres barbaries aussi
16:34qui se situent
16:35dans d'autres zones
16:35de la cité.
16:37Donc,
16:37tout n'est pas parfait.
16:39Et c'est clair que par contre,
16:40là où vous avez raison,
16:41le témoignage qui était très important,
16:42c'était cette idée
16:43qui fait...
16:45C'était la dernière partie
16:46de mon propos.
16:47Jeter la division.
16:48Créer les conditions
16:49permanentes,
16:51si vous voulez,
16:51de l'opposition.
16:52Et ça,
16:52c'est quand même
16:53un traceur depuis 2017.
16:55Au-delà de toutes ces déclarations,
16:56l'idée qu'à un moment donné,
16:57quand ça va trop bien,
16:58quand il y a une unanimité,
16:59quand il y a quelque chose
17:00qui fait sort,
17:01qui fait corps dans le pays,
17:02le paradoxe d'un président
17:03de la République
17:03qui normalement est là
17:04pour embrasser cette cohérence,
17:06lui,
17:07il vient la diviser,
17:08la faire se défaire.
17:10Et ça,
17:10c'est quelque chose
17:11qui est quand même
17:11un signal très fort
17:12d'Emmanuel Macron
17:13où à chaque fois
17:13quelque chose
17:14qui va plus très bien,
17:15il jette
17:16cette espèce de bombe
17:17qui vient péter le truc.
17:18On écoute Charlotte Dornelas
17:19qui est revenue
17:20sur la notion de fait diversité
17:21hier sur Europe 1.
17:23Pourquoi est-ce que
17:24le mot de fait divers
17:25n'est plus acceptable ?
17:27Parce que le profil
17:29et la manière
17:29dont ça se passe
17:30se répètent.
17:31Les gens ne disent pas
17:32la peine de mort
17:33ou la prison à vie.
17:34Ils posent la question
17:35de dire,
17:36vous savez,
17:37c'est tous les « hors et dû ».
17:38C'est les personnes
17:39qui auraient dû expulser.
17:40Les personnes qui auraient dû
17:41être en prison
17:42avec la peine
17:43qui a été prononcée
17:44par la justice française.
17:45Simplement en raison
17:45des remises de peine,
17:46des aménagements de peine,
17:47ils étaient dehors.
17:48Ils auraient dû être
17:49en dehors du territoire français.
17:52Ils auraient dû,
17:53parce qu'ils ont été refusés
17:55par l'OFRA,
17:56ils auraient dû être ailleurs
17:57qu'à l'endroit
17:58où ils ont tué.
18:00Ça, c'est une question
18:01qui s'est posée
18:01de manière récurrente
18:02ces derniers temps
18:03avec beaucoup de faits.
18:04Beaucoup de faits
18:05qui se sont répétés.
18:06Alors qui, en effet,
18:07ne dessinent pas
18:08toute une politique.
18:09Simplement,
18:09c'est une question
18:10lancinante qui se répète.
18:11Si le pouvoir
18:12refuse de répondre
18:13systématiquement
18:14à cette inquiétude
18:15qui me semble
18:16extrêmement légitime,
18:17alors en effet,
18:18on va basculer
18:18dans la vengeance,
18:20dans l'auto-justice,
18:22comme on appelle ça.
18:23Et en effet,
18:24les gens vont finir
18:25par se dire,
18:25vous savez quoi,
18:26je vais régler le problème
18:26tout seul en fait.
18:27Et c'est en train
18:28de se construire.
18:29Je vous propose
18:30d'écouter Nicolas Metzdorf,
18:32il est député renaissance
18:32de Nouvelle-Calédonie,
18:33il est venu hier
18:34sur le plateau
18:35de l'heure des pros
18:36pour parler
18:37de la Nouvelle-Calédonie
18:39car médiatiquement,
18:40un an après les émeutes,
18:41tout le monde s'en fout.
18:42Alors il y a des politiques
18:42qui prennent
18:43le dossier en main,
18:44les politiques le prennent,
18:46elle a été d'ailleurs
18:47interpellée
18:48sur les réseaux sociaux,
18:49il y a effectivement
18:49des tribunes,
18:50Marine Le Pen est allée
18:51sur place,
18:52il y a Sonia Bakès
18:53qui en a parlé,
18:54Éric Zemmour
18:55également a rencontré
18:57de nombreux Calédoniens,
18:59mais médiatiquement,
19:00qui reparle
19:01de la Nouvelle-Calédonie ?
19:02Personne,
19:03personne.
19:04Écoutez Nicolas Metzdorf
19:05parce que je l'ai interpellé
19:06en disant,
19:06en début d'émission,
19:07on est revenu évidemment
19:08sur la déclaration
19:09d'Emmanuel Macron,
19:10est-ce que vous aussi
19:10vous parlez de faits divers ?
19:11J'ai eu la chance
19:14d'être à Paris
19:14pour la finale du PSG
19:16et j'étais très loin
19:20de l'Assemblée nationale
19:22où je réside
19:22quand je suis à Paris
19:23et j'ai dû rentrer à pied.
19:26On ne peut pas
19:27ne pas se préoccuper
19:27de la sécurité des Français.
19:30Paris était dangereux
19:31ce soir-là
19:32et je crois
19:33qu'il ne faut pas
19:35hiérarchiser les problématiques.
19:37La question du réchauffement
19:37climatique est centrale
19:38évidemment
19:39et le Président
19:39fait bien d'être à Nice
19:40pour le sommet
19:41sur les océans.
19:42Néanmoins,
19:43je pense que la question
19:44de la sécurité des Français
19:46et plus globalement
19:47de la société française
19:48avec une immigration
19:50qui n'est aujourd'hui
19:50pas contrôlée
19:51doit être un des sujets
19:52prioritaires à traiter
19:53par le gouvernement.
19:54Un fait divers,
19:54c'est quand ça arrive
19:55une fois,
19:56rarement,
19:57ou deux, trois fois.
19:58Je pense qu'aujourd'hui,
19:59les crimes racistes
20:01ou supposés racistes
20:02sont un fait de société
20:03en métropole.
20:04Ça se sent.
20:05Nous, on a la chance
20:06en tout cas ultramarin
20:07d'avoir un oeil extérieur
20:09sur ce qui se passe en France
20:10et je trouve
20:11que la gravité
20:12de la situation
20:12n'est pas assez mesurée.
20:13Bon, il a tout dit.
20:15Mais ça prouve
20:15que même
20:17dans son propre camp
20:18parce que Renaissance
20:19ce n'est pas
20:20le Rassemblement National,
20:20nous sommes d'accord,
20:22eh bien son point de vue
20:24n'est pas partagé.
20:26Moi, je vais vous dire
20:27que c'est vraiment
20:28très inquiétant aussi
20:28pour les parents
20:29que nous sommes
20:30parce que ça veut dire
20:31que pour l'avenir,
20:32Emmanuel Macron
20:33vous dit
20:34s'il arrive quelque chose
20:35à votre enfant,
20:36il sera étiqueté
20:37fait divers.
20:38C'est le président du fait divers.
20:40Le fait divers,
20:41c'est à la fois
20:42le fait isolé
20:43auquel on ne peut pas
20:44donner d'explications
20:46particulières
20:47à mettre en perspective
20:49avec d'autres faits divers
20:50mais c'est aussi
20:51infiniment péjoratif.
20:52Quand on parle
20:52de faits divers,
20:53c'est un peu le chien écrasé,
20:54vous voyez ?
20:54Oui, mais vous avez raison.
20:56C'est étiqueté
20:57le mot fait divers.
20:58Mais ça sera désormais
20:59le président du fait divers.
21:01Exactement.
21:01Des Français,
21:02c'est proprement insupportable.
21:03Mais il n'y a pas
21:04que les enfants.
21:04Moi, je pense à la femme
21:05d'Éric Comine
21:06qui a dit
21:06« La France a tué mon mari ».
21:09Il y a un moment,
21:10si le président
21:11n'est pas capable
21:12de se saisir
21:12de ces sujets,
21:13c'est terrible.
21:14Par ailleurs,
21:14on peut faire
21:14un petit peu
21:15d'analyse de ce texte.
21:15Ça veut dire quoi,
21:16Bray-Nouaché ?
21:17Sur le...
21:17La belle cerveau.
21:18En fait,
21:19c'est une façon
21:19de répondre à Bérou,
21:20c'est-à-dire mentir
21:21sur l'invasion,
21:22mentir sur la submersion.
21:24Donc, c'est une façon
21:24de dire qu'il n'y a pas
21:25de problème
21:26avec l'immigration.
21:28Donc, si vous voulez,
21:29ces deux sujets-là,
21:35vous avez entièrement
21:36raison, Gabrielle,
21:37mais c'est surtout
21:37un des aveux,
21:38vous l'avez dit,
21:38pour François Bayrou,
21:40pour Bruno Retailleau,
21:41pour Gérald Darmanin
21:42qui le soutient
21:43depuis 2017.
21:44La question,
21:45elle va se poser.
21:46Mais attendez,
21:47peut-être que Bruno Retailleau,
21:48Gérald Darmanin
21:48ou même François Bayrou,
21:49ils vont dire
21:49« Écoutez,
21:50monsieur le président
21:50de la République,
21:51vous voulez faire
21:52cavalier seul ?
21:53Mettez Hugo Bernalessis
21:55à l'intérieur
21:55plutôt que Bruno Retailleau.
21:57Mettez Jean-Luc Mélenchon
21:58à Matignon.
22:00Et puis comme ça,
22:00vous allez parler
22:01des faits divers.
22:02Et puis vous allez parler
22:03évidemment du climat.
22:04Marine Tondelier
22:05et puis on va parler du climat.
22:06Voilà.
22:07Mais alors qu'encore une fois,
22:08Nicolas Metzdorf,
22:09député Renaissance,
22:10pourquoi je disais
22:11il a tout dit ?
22:12Parce qu'il ne clive pas.
22:13Il dit
22:13le climat est un sujet central
22:15mais la question
22:16de la sécurité des Français
22:17l'est tout autant.
22:19Il faut la mettre.
22:20La question de l'immigration,
22:21elle l'est aussi.
22:22Il parle sans détour.
22:24Dernier point,
22:24je laisse la parole.
22:25Et ensuite c'est la pub.
22:25Ce qui me paraît
22:26vraiment intéressant
22:27dans sa déclaration,
22:27c'est qu'il dit
22:28« J'ai traversé Paris ».
22:29Et en fait,
22:29le vrai sujet il est là.
22:31C'est que les Français
22:31qui vivent dans la vraie vie
22:33en France,
22:34eh bien ils touchent du doigt
22:35ce sujet-là.
22:36C'est vrai que dans sa voiture,
22:37comment dire,
22:38dans sa jolie berline,
22:39Emmanuel Macron
22:40le touche un petit peu moins.
22:41La publicité,
22:42on revient dans un instant.
22:44À 9h30,
22:44on parlera d'Axe.
22:45Pourquoi d'Axe ?
22:46Parce que justement,
22:47le papa de Benoît
22:48a pris la parole vendredi.
22:50Benoît aurait dû avoir
22:5118 ans vendredi.
22:53Il a été tué
22:54à coups de couteau.
22:55Son bourreau
22:55était en cavale
22:56pendant une semaine.
22:57Il s'avère que son bourreau,
22:58on vient de l'apprendre,
22:59s'est rendu.
23:00Il s'est rendu hier soir
23:01au commissariat de Bordeaux.
23:03On aura les toutes premières informations
23:05à 9h30.
23:06Restez avec nous.
23:11Quasiment 9h30 sur CNews
23:12et on poursuit l'heure des pros.
23:14Ce matin,
23:15on est revenu en longueur
23:16sur la déclaration
23:17d'Emmanuel Macron
23:18qui considère que certains
23:19préfèrent pendant ce temps-là,
23:21plutôt que de parler
23:21d'écologie et de climat,
23:23brène au haché
23:24sur l'invasion du pays
23:25et les derniers faits divers.
23:26Parmi les derniers faits dramatiques
23:28qui ont frappé la France,
23:30il y a la mort,
23:32le meurtre de Benoît,
23:3317 ans.
23:34C'était samedi soir
23:36de la semaine dernière,
23:37en marge de la finale
23:38de Ligue des Champions
23:39à Dax.
23:41Benoît a été tué
23:42à coups de couteau.
23:44Et son papa,
23:44d'ailleurs,
23:45a pris la parole vendredi.
23:46On l'entendra dans un instant
23:47puisque son papa
23:49a pris la parole
23:49puisque Benoît
23:50devait avoir 18 ans.
23:51Sabrina,
23:52si vous êtes avec nous,
23:53c'est que
23:53vous avez des nouvelles informations
23:55concernant son bourreau.
23:57Le suspect était en cavale
23:58pendant une semaine.
23:59Il s'avère qu'il aurait été
24:00en quelque sorte retrouvé.
24:02Quelles sont les dernières informations
24:03qu'on a à 9h30 ce dimanche ?
24:06Selon nos dernières informations,
24:07ce meurtrier présumé
24:09s'est rendu de lui-même
24:10hier soir
24:11au commissariat de Bordeaux.
24:13On en saura plus
24:14sur son profil
24:15qui interroge beaucoup.
24:16Il était en fuite,
24:16vous l'avez dit,
24:17depuis la semaine dernière,
24:18depuis le meurtre de Benoît.
24:20Je vous rappelle
24:21qu'il faisait aussi
24:21l'objet d'une notice rouge
24:23d'Interpol.
24:24Cette alerte avait été diffusée
24:25mondialement
24:26pour qu'on puisse
24:26localiser l'individu.
24:28C'est ce qui a sans doute
24:28motivé son choix
24:30de se rendre de lui-même.
24:32Je vous rappelle
24:32pour son profil
24:34qu'il est âgé de 16 ans.
24:35Il est mineur.
24:36Il est né en France.
24:39Les conditions
24:39du meurtre de Benoît
24:41sont assez terribles.
24:43Il a été tué samedi
24:44pour un arder à plusieurs reprises
24:46dans le thorax
24:47avec un couteau.
24:48C'était en marge
24:49et célébration de la victoire
24:49du PSG,
24:50vous l'avez dit.
24:51On a appris entre-temps
24:52qu'il y avait déjà eu
24:53un contentieux
24:54entre les deux jeunes hommes.
24:55Une histoire
24:56de vol de casquette
24:57dont Benoît aurait été victime.
25:00Ces informations,
25:01elles ont conduit
25:01le magistrat
25:02à requalifier l'enquête,
25:04à la faire passer
25:04en assassinat
25:06parce que la qualification
25:07de préméditation
25:08a été retenue.
25:10Ce qui est quand même
25:10central maintenant
25:11dans cette affaire
25:12et qui va jouer aussi
25:13pour la peine encourue
25:14pour ce meurtrier présumé.
25:16Et évidemment,
25:17quand on entend
25:18les propos du président
25:19de la République
25:20dire qu'il y a
25:20des faits divers
25:21et que les médias
25:22ou les politiques
25:23s'emparent
25:24de ces faits divers,
25:26je vous propose
25:26d'écouter le père
25:27de Benoît
25:28qui a pris la parole
25:29vendredi.
25:30C'est un cri du cœur.
25:31Le papa de Benoît
25:33qui a réagi
25:34puisqu'il y a un hommage
25:36qui a été rendu
25:36devant plusieurs centaines
25:37de personnes
25:38qui se sont rassemblées
25:39parce que Benoît
25:40devait avoir 18 ans.
25:41Les types
25:42qui se battent
25:43avec un couteau
25:44ou une arme à feu
25:44ou une arme blanche
25:45pour moi sont des lâches.
25:47Ils valent rien.
25:48C'est des moins que rien.
25:49Franchement,
25:50ils ne méritaient pas ça.
25:51C'était un garçon
25:51franchement respectueux aussi.
25:55Il était aimé
25:56par tous ceux
25:56qu'il a croisés
25:58en sport,
25:59en musique,
26:00en scolarité,
26:01au travail.
26:01il avait énormément d'amis
26:04et tous ceux
26:06que j'ai pu rencontrer
26:07jusqu'à maintenant
26:07m'ont dit la même chose.
26:10Donc voilà.
26:11Donc vraiment,
26:11pour terminer,
26:13c'était un garçon
26:13formidable
26:14qui méritait de vivre.
26:19Ça ne peut plus durer ça.
26:20Il faut que ça s'arrête.
26:23Ce n'est plus possible.
26:25Donc je termine
26:26par une note positive.
26:29Benoît,
26:29on t'aimera
26:31jusqu'à la fin de nos jours.
26:32Tu seras dans nos cœurs
26:33jusqu'à la fin de nos jours.
26:34On t'aime tellement fort.
26:36Et tous ceux
26:36qui sont rassemblés,
26:37qui t'ont connu ou pas connu,
26:38ils t'aiment aussi.
26:41Voilà.
26:42Donc je tiens vraiment
26:43à vous remercier tous.
26:45Tous ceux,
26:46éventuellement,
26:46qui n'ont pas pu venir
26:47et tous ceux
26:48qui sont présents.
26:50Je vous remercie
26:51du fond du cœur.
26:52On vous remercie
26:52du fond du cœur,
26:53Maïva et Marina.
26:58Pour Benoît.
26:59Notre enfant,
27:01notre fils,
27:03qui allait avoir
27:0318 ans aujourd'hui.
27:05Voilà.
27:06Aujourd'hui,
27:06il allait avoir 18 ans
27:07et se réjouissait
27:08de fêter ses 18 ans
27:10aujourd'hui
27:10avec ses copains.
27:12Il a fallu
27:12qu'une racaille de m****.
27:14Il a nul enlevé la vie.
27:15Merci,
27:16merci beaucoup
27:16à tous
27:17d'être venus.
27:19Merci beaucoup.
27:19Aller expliquer au père de Benoît,
27:40se laver le cerveau
27:41avec des faits divers.
27:42Aller lui dire
27:43les yeux dans les yeux.
27:44Parce que voilà
27:45les témoignages.
27:46Et d'ailleurs,
27:47je disais hier soir,
27:47on se sent bien seul
27:48parce que le témoignage
27:49du papa de Benoît,
27:51je mets au défi
27:52quiconque devant sa télévision
27:54de me dire
27:55quelles sont les chaînes
27:56d'information
27:56à avoir donné la parole
27:58au papa de Benoît.
28:00Très intéressant aussi,
28:01l'univers médiatique,
28:02ce matin,
28:03il parle du coup de gueule
28:04d'Emmanuel Macron
28:05sur le climat.
28:06Il ne parle pas du tout
28:07de cette déclaration
28:07sur les faits divers.
28:09C'est affolant en fait.
28:10Qu'est-ce que vous voulez faire,
28:11Arnaud Bené ?
28:11Non mais c'est très intéressant
28:12d'avoir superposé
28:13ces images
28:14parce que d'un côté,
28:15vous avez l'expression
28:16d'une souffrance
28:16qui est la souffrance
28:17finalement d'un pays
28:19qui aujourd'hui considère
28:21que la question
28:22de la sécurité
28:23est la question prioritaire
28:24parce qu'on n'est plus capable
28:26de pouvoir tout simplement
28:27avoir un ordre public
28:28qui permet à tout un chacun
28:30de vaquer à ses occupations
28:31sans avoir la menace
28:33de se voir planter un couteau,
28:35notamment pour ses enfants
28:37lorsqu'ils vont
28:37dans une manifestation festive.
28:38Et puis vous avez à côté
28:40les déclarations
28:40du président de la République.
28:42En plus, le timing
28:42est particulièrement mal choisi.
28:44Je ne sais pas
28:44qui c'est qu'il conseille
28:45en matière de communication.
28:46Mais là, en l'occurrence,
28:47je ne comprends pas
28:48qu'un président de la République
28:49puisse tenir des propos
28:50de ce type
28:50après ce qu'on a connu
28:51la semaine dernière.
28:52En fait, c'est affolant d'indécence.
28:54C'est-à-dire, oui,
28:55il y a quelque chose
28:55qui relève en effet
28:56qui va être perçu
28:56comme une forme d'indécence,
28:58en tout cas de provocation
28:59supplémentaire
28:59dans le lexique
29:01et la sémantique
29:02du président de la République.
29:03Et puis vous avez
29:04l'expression en effet
29:05de quelqu'un
29:06qui semble vivre
29:06dans un pays
29:07qui est totalement virtuel
29:08et qui n'est pas celui
29:09des Français.
29:10C'est ce contraste
29:12qui est très frappant
29:13mais qui dit quelque chose
29:14sur, encore une fois,
29:15ce que l'on appelle
29:16la crise démocratique.
29:17Parce qu'Emmanuel Macron,
29:18il y a le comportement personnel
29:19du président de la République
29:20mais le comportement personnel
29:22du président de la République,
29:23je maintiens,
29:25il représente quelque part
29:27l'expression
29:28d'une petite élite
29:29qui refuse de voir
29:30la réalité du pays.
29:31Et ça, c'est quelque chose
29:32à mon avis qui est criant.
29:33Les réactions politiques
29:35sont en train
29:35de s'enchaîner
29:36après les déclarations
29:37du président de la République,
29:38Julien Audou,
29:38le député du Rassemblement National,
29:40se laver le cerveau
29:41entre guillemets
29:41puisque c'était la déclaration
29:42d'Emmanuel Macron
29:44avec le fameux brainwashing
29:46sur les faits.
29:47Alors qu'un père
29:47enterre son fils
29:48de 17 ans
29:49massacré par une racaille
29:50à Dax,
29:51la déconnexion
29:52d'Emmanuel Macron
29:52est une ignominie
29:53qu'il parte vite.
29:56Jean-Christophe Gallien.
29:57C'est terrible
29:58parce que vous parliez
29:59de Gabriel
30:00qui est une maman,
30:01moi je suis le papa
30:01au moins d'un petit garçon
30:03qui pourrait avoir l'âge
30:03de ce petit garçon-là
30:06qui malheureusement
30:07est décédé
30:07et je suis étonné
30:09à chaque fois
30:10que je vois
30:11ces faits divers
30:11dont parle le président
30:12qui sont des moments
30:13quand même
30:14qui sont aussi
30:16des moments français
30:17c'est-à-dire
30:18qu'on ressent tout
30:19ce qui se passe
30:19à chaque fois.
30:20On le ressent tous
30:21qu'on soit papa
30:21ou pas papa
30:22d'ailleurs entre parenthèses.
30:23Et là où j'en veux
30:24au président de la République
30:25et vous parliez
30:26d'indécence tout à l'heure
30:27c'est de
30:27quelle que soit
30:29la motivation
30:29je vous parlais
30:30de l'idée
30:30qui veut se vendre
30:31à l'international
30:32qui veut qu'il a besoin
30:33de créer un électrochoc politique
30:35à l'intérieur de son gouvernement
30:36peu importe quoi
30:37qu'il aime bien jeter
30:38qu'il ne peut pas s'empêcher
30:40de jeter de la division derrière
30:41là c'est un moment
30:43très différent
30:43c'est-à-dire que
30:44on ne parle pas
30:45des émeutes
30:46autour du Paris Saint-Germain
30:47on parle de la disparition
30:48Et il n'aura pas
30:49de minute de silence
30:50Benoît
30:51Benoît à l'Assemblée nationale
30:52il n'aura pas
30:53de minute de silence
30:53Non et par séquence
30:54et par répétition
30:55vous parliez
30:56de faits de société
30:56c'est même pas
30:57des faits de société
30:58si vous voulez
30:58aujourd'hui
30:58c'est inscrit
30:59dans notre vie quotidienne
31:02et alors je ne vous dis pas
31:03que ce n'était pas pire
31:03comme le disait Arnaud
31:04tout à l'heure
31:05au 14e siècle
31:06au 15e siècle
31:06mais on s'en fout
31:07ou que ça ne soit pas pire
31:08dans d'autres parties du monde
31:09on s'en fout
31:10aujourd'hui
31:11c'est ici que ça se passe
31:12et là
31:13là où on ne comprend pas
31:14cette expression
31:15c'est qu'elle vient
31:17nous toucher dans l'intime
31:18si vous voulez
31:19et là ce qu'il traduit
31:20ce dont il ne se rend pas compte
31:21c'est qu'il traduit
31:22qu'il n'est pas le président
31:24du fait divers
31:25il n'est pas le président
31:26du sursis
31:26la condamnation à sursis
31:2836 mois
31:2950 ans de sursis
31:30ça n'a aucun sens
31:31il est ce président
31:32qui incarne une espèce
31:33d'effondrement
31:34le trou qui est au milieu
31:35du plateau
31:35il nous embarque
31:37dans cette espèce
31:37de vortex
31:38qui nous attire vers le bas
31:40et ça c'est terrifiant
31:41parce que ces mots
31:41sont des mots insultants
31:44je trouve intéressant
31:45de revenir sur le traitement
31:46médiatique qui est fait
31:47quand même
31:47parce que de fait
31:49on ne peut pas dire
31:49que les propos
31:51du père de Benoît
31:52non plus
31:52ne soient beaucoup relayés
31:54ni mis en perspective
31:55avec ceux du président
31:56vous êtes le seul à le faire
31:56on ne va pas se mentir
31:58je rappelle que la mère d'Elias
31:59a accusé par sa tribune
32:02et aussi par la voix
32:02de son avocat
32:03l'AFP
32:04d'avoir
32:05comment dire
32:06diminué l'intensité
32:08de l'agression d'Elias
32:09c'est-à-dire
32:10ils n'ont pas voulu parler
32:10de machette
32:11ni de hachette
32:13ils ont dit
32:14qu'il n'avait pas voulu
32:14donner son téléphone
32:15comme si de façon subliminale
32:17ça a voulu dire
32:18qu'il l'avait un peu cherché
32:19enfin tout cela
32:20il y a un traitement
32:21par l'AFP
32:21on peut parler aussi
32:22des incidents
32:23pour qualifier les émeutes
32:24après le PSG
32:25un incident
32:26c'est pas ça
32:26un incident
32:27c'est une broutille
32:28est-ce que les gens
32:29c'est passé samedi soir
32:31c'est une broutille
32:31donc ça c'est quand même
32:32un scandale dans le scandale
32:34les 5400 policiers
32:36qui étaient mobilisés
32:37le week-end dernier
32:37et qui ont essayé
32:38de faire ce qu'ils pouvaient
32:39face à cette délinquance
32:41et cette impunité
32:43ces racailles
32:44qui ont tout cassé
32:45et parfois
32:45qui ont blessé les policiers
32:47parce qu'il y a eu
32:47plusieurs policiers
32:48il y a un qui a juste
32:50passé la semaine
32:50dans le coma
32:51exactement
32:51d'accord
32:52vous imaginez
32:53ses collègues
32:55sa famille
32:56entendre le président
32:58de la république
32:58dire
32:58ça va
32:59on les fait divers
33:00l'enchaînement
33:01on en fait trop
33:02d'accord
33:02je grossis un peu le trait
33:05quoique
33:05c'est quasiment ce qu'il a dit
33:06mais c'est vrai
33:07qu'en fait
33:07ce qu'on voit
33:08dans cette expression
33:09en fait quand il parle
33:10de lavage de cerveau
33:11pour lui c'est surtout
33:12je m'en lave les mains
33:13je me lave les mains
33:14de cette situation là
33:15elle n'existe pas
33:16malgré tout ce que vous voyez
33:17malgré effectivement
33:18le fait qu'on a
33:20aujourd'hui un problème
33:21c'est même pas des faits de société
33:22c'est un problème de société
33:23puisqu'on a une augmentation massive
33:25des tentatives d'homicide
33:27et des homicides
33:27des violences
33:28on a une spirale
33:30chez les jeunes
33:31effectivement on a des jeunes
33:32qui attaquent d'autres jeunes
33:32avec des couteaux
33:33donc y compris des jeunes
33:34d'autres jeunes
33:35prennent des couteaux
33:36pour s'en défendre
33:37et donc on voit
33:37qu'aujourd'hui
33:38dans la jeunesse
33:40elle est menacée
33:41par une violence
33:41qui devient endémique
33:43qui devient structurelle
33:44et tout ça
33:45effectivement parce que
33:47le président de la république
33:48n'a pas de solution
33:49il fait mine de s'en laver les mains
33:51et dans un déni total
33:53en disant que c'est pas ça
33:54l'important
33:54il y a aussi le déni médiatique
33:55encore une fois
33:56ça va être très intéressant
33:57ils vont se réveiller ce matin
33:59le téléspectateur
34:00il se réveille
34:00toutes les chaînes sont collées
34:02restez avec nous bien évidemment
34:03mais si vous voulez faire le test
34:05ça va être
34:05ah le président
34:07qui se pose en vigie
34:08sur la question du climat
34:09et sur l'écologie
34:10et puis peut-être
34:11en bref
34:12puis il a dit
34:13qu'il fallait arrêter
34:14sur les faits divers
34:15parce que vraiment
34:15c'est le sujet
34:16de l'extrême droite
34:17mais pas que
34:18aussi certains de son gouvernement
34:19monsieur Retailleau
34:20et monsieur Darmanin
34:22on a un des taux d'homicide
34:23en Europe
34:24le plus important
34:24on a un taux d'homicide
34:26qui est plus important
34:26qu'en Albanie
34:27ou qu'en Serbie
34:28donc le président de la république
34:30devrait quand même
34:30se poser des questions
34:31sur la réalité
34:33de la situation
34:33de la sécurité dans ce pays
34:34et c'est récent
34:36en fait c'est récent
34:37c'est une vraie évolution
34:38dramatique de ces dernières années
34:40non mais moi
34:41ça me parait assez révélateur
34:42de la tendance démiurgique
34:43si j'ose dire
34:44d'Emmanuel Macron
34:44il veut se préoccuper du climat
34:46mais tout seul
34:46avec ses petits bras
34:47il ne va pas réussir
34:48à sauver Gaïa
34:49en revanche
34:50s'occuper de la sécurité
34:51en France
34:51dans ce petit carré
34:52qu'il a l'air de trouver hexagone
34:53qu'il a l'air de trouver étriqué
34:55qu'on appelle la France
34:56ça c'est son boulot
34:57c'est pour ça qu'il a été élu
34:58mais en réalité
34:58ça ne l'intéresse pas
35:03s'il écartait un moucheron
35:04en disant
35:05ne venez pas casser les pieds
35:06avec cette histoire
35:07de sécurité en France
35:09moi je m'occupe de la planète
35:11c'est plus à ma mesure
35:11et d'ailleurs
35:13on sera avec
35:14à 10h
35:15le ministre des Outre-mer
35:16Manuel Valls
35:17ça va être très intéressant
35:18d'avoir la réaction
35:19de l'ancien Premier ministre
35:20ancien ministre de l'Intérieur
35:22et de lui demander
35:23Monsieur le ministre
35:25ce qu'on vit en France
35:26ce sont des faits divers
35:27l'antisémitisme
35:28qui explose
35:29à tel point
35:30que vendredi
35:31vous avez un rabbin
35:31qui s'assoit
35:32à une terrasse
35:33de café
35:33et qui se prend
35:34une chaise
35:35sur la tête
35:36et qui est agressé
35:37par un homme
35:38né en Palestine
35:39qui était en Allemagne
35:42qui n'avait rien à faire
35:43chez nous
35:44en situation irrégulière
35:45et qui l'agresse
35:46fait divers ça ?
35:48l'explosion des actes antisémites
35:49fait divers ?
35:50est-ce que
35:51la mort de Benoît
35:53c'est un fait divers
35:53Monsieur le ministre ?
35:54et donc on aura
35:55la réaction
35:55de Manuel Valls
35:57évidemment dans un instant
35:58on a traité ce sujet
35:59en longueur
35:59parce que ce sujet
36:00il est central
36:01pourquoi il est central ?
36:02parce que vous
36:03téléspectateurs
36:03et les français
36:04vous mettez la sécurité
36:06la criminalité
36:07la délinquance
36:07en tête de vos préoccupations
36:09alors c'est pas en tête
36:10des préoccupations
36:11d'Emmanuel Macron
36:11on l'a bien compris
36:12mais c'est les français
36:14qui parlent en quelque sorte
36:16dans l'actualité
36:18dans l'actualité également
36:18je voudrais qu'on parle
36:19d'Emerick Caron
36:20Emerick Caron
36:20là aussi
36:21personne n'en a parlé
36:21de sa déclaration
36:22il était l'invité
36:23d'une chaîne communautaire
36:24lors d'une interview
36:25dans l'émission factuelle
36:27diffusée sur la chaîne
36:28Youtube
36:29du média Ouma
36:30destinée à la communauté musulmane
36:33alors qu'a dit
36:34Emerick Caron ?
36:35Emerick Caron
36:35il s'est dit persuadé
36:36que la France
36:37est un pays toujours raciste
36:38et qu'il n'a pas réglé
36:39son passé colonialiste
36:41avec les pays
36:42d'Afrique du Nord
36:43et puis plus loin
36:44il dit
36:44si les palestiniens
36:45n'intéressent pas
36:45c'est parce que
36:46ce sont des arabes
36:47des musulmans
36:48la question qu'on s'est posée
36:50hier
36:50mais ça pose
36:51déjà c'est l'indifférence médiatique
36:52personne ne dit que c'est un scandale
36:54bien évidemment
36:54mais c'est surtout
36:55est-ce que ça infuse encore
36:57Olivier Véal
36:57et je rappelle que vous êtes
36:58spécialiste des radicalités
36:59oui parce que ça infuse
37:00et notamment parce qu'en plus
37:01il va le dire
37:02sur des médias communautaires
37:03qui ont pour objectif
37:05justement
37:05de créer ce sentiment
37:06de poids de justice
37:09de racisme systémique
37:11on a Ouma
37:12on a agi plus
37:13et à chaque fois
37:14les porte-parole de LFI
37:15sont invités permanents
37:17de ces plateaux-là
37:18où ils vont pouvoir
37:19prôner un discours
37:20extrêmement anti-France
37:21c'est dangereux
37:22parce qu'effectivement
37:22ils savent à qui ils s'adressent
37:24ils ont eu un public
37:25extrêmement ciblé
37:26qui est nourri
37:27là pour le coup
37:28là on pourrait vraiment
37:29parler de brainwashing
37:30parce qu'il est nourri
37:31de fake news
37:33d'arguments extrêmement critiques
37:35vis-à-vis de la France
37:36et puis en plus
37:37le fait d'accuser
37:39la France de racisme
37:40c'est factuellement faux
37:42toutes les études
37:43qui ont été faites
37:44et il y a la Fondapol
37:45qui vient de sortir
37:46deux études
37:46coup sur coup
37:47sur le racisme en France
37:48montrent que
37:49la France n'a jamais été
37:51aussi peu raciste
37:52et qu'au contraire
37:53on a un pays
37:54qui est extrêmement ouvert
37:55il y a eu d'ailleurs
37:56une étude
37:57qui était très intéressante
37:58c'était au moment
37:58du fameux CV anonyme
38:01où on s'est aperçu
38:02parce qu'en fait
38:02l'idée c'était de se dire
38:03il y a des jeunes
38:04qui parce qu'ils sont
38:05de certains quartiers
38:05parce qu'ils ont un certain nom
38:07auraient été discriminés
38:09et donc on s'est aperçu
38:10qu'on voulait avoir
38:11des CV anonymes
38:12et bien les enquêtes
38:13ont montré
38:13que contrairement
38:14à ce qu'on pensait
38:15anonymiser le CV
38:17ça renforçait
38:18les discriminations
38:19parce que les français
38:20et les employeurs
38:21avaient tendance
38:21à être plus
38:22à accepter
38:24certaines candidatures
38:24en voyant
38:25qu'ils étaient dans les quartiers
38:26et à accepter
38:27qu'il y avait des fautes
38:27d'orthographe
38:28parce qu'ils ont malgré tout
38:29eu un parcours méritant
38:31alors que quand
38:32c'était anonymisé
38:33ils ne le savaient pas
38:34et donc ils étaient discriminés
38:35je n'avais pas cette information
38:36c'est absolument passionnant
38:38il faudrait le creuser
38:39un peu plus
38:39il y a une étude
38:40qui a été faite
38:41par monsieur Diribarn
38:43qui a fait cette étude là
38:45maintenant il y a 5 ou 6 ans
38:46et bien écoutez
38:47on a 5 ou 6 ans de retard
38:48dans l'actualité
38:49également
38:50cette semaine
38:51du moins
38:52qui va arriver
38:52c'est évidemment
38:54Bolem Sansal
38:55puisque ça va bientôt faire
38:577 mois
38:57Arnaud Benedetti
38:58que Bolem Sansal
39:00est détenu en Algérie
39:01et il y a une opération nationale
39:04en soutien
39:05à l'écrivain détenu en Algérie
39:06qui va s'organiser
39:08la semaine prochaine
39:09c'est à l'initiative
39:10d'ailleurs du maire de Cannes
39:11Arnaud
39:12David Lysnard
39:13qui est membre
39:13depuis le tout début
39:14de notre comité de soutien
39:16et qui lance cette initiative
39:17à laquelle d'ailleurs
39:18le comité de soutien
39:19s'associe pleinement
39:20et porte également
39:21c'est à dire
39:22faire en sorte
39:23que l'on puisse lire
39:24et découvrir
39:24parce qu'on l'oublie
39:25quand même
39:25Bolem Sansal
39:26c'est un écrivain
39:27c'est un grand romancier
39:28qui a écrit des romans
39:29absolument essentiels
39:30à la fois sur un certain
39:31nombre de phénomènes
39:32que l'on connaît aujourd'hui
39:32mais aussi sur le drame
39:33que traverse l'Algérie
39:35je pense au serment des barbares
39:36en 99
39:37ou le village de l'Allemand
39:38ou 2084 par exemple
39:40et il faut découvrir
39:41cet auteur
39:42parce que c'est un auteur
39:43qui est arrivé tard
39:44à la littérature
39:45mais qui a vraisemblablement
39:48pris toute sa place
39:50dans la littérature francophone
39:53c'est un de nos grands auteurs
39:54et donc l'idée
39:55c'est de faire en sorte
39:56que les bibliothèques municipales
39:57se mobilisent le 20 juin
39:58pourquoi le 20 juin ?
39:59parce que le 20 juin
40:00c'est la date
40:00de sa naturalisation française
40:02il y a maintenant un an
40:04et on souhaite que le maximum
40:05de mairies
40:06et de bibliothèques municipales
40:07fassent découvrir
40:08aux jeunes
40:10mais même aux moins jeunes
40:10l'oeuvre de Boilem Sansal
40:12durant cette journée
40:13du 20 juin
40:15et je rappelle qu'il a été
40:17interpellé sur le tarmac
40:18le 16 novembre
40:19il a été interpellé
40:20le 16 novembre
40:21ça fera donc
40:22la semaine prochaine
40:22lundi prochain
40:23lundi 16 juin
40:27en 8
40:27ça fera maintenant
40:287 mois
40:29qu'il est détenu
40:32on attend la réponse
40:33graduée
40:34et son procès en appel
40:35et la clairvoyance
40:36de monsieur Téboune
40:37et son procès en appel
40:38doit se dérouler
40:40le 24 juin
40:42avec un verdict
40:43le 1er juillet
40:44on espère quand même
40:45malgré tout
40:46une mesure
40:46de bienveillance
40:48du président Téboune
40:49la riposte française
40:50d'ailleurs
40:50j'ai vu que monsieur Barrault
40:52le ministre des affaires étrangères
40:54s'en était pris
40:54à Xavier Driancourt
40:55j'aimerais qu'il ait
40:56la même virulence
40:58la même force
40:58quand il s'agit
40:59de parler de monsieur Téboune
41:03écoutez
41:04parlons d'une actualité heureuse
41:05et d'espérance à présent
41:07parce que nous sommes
41:07le week-end de la Pentecôte
41:08et pour célébrer
41:09de nombreux fidèles
41:10effectuer en ce moment
41:11un pèlerinage
41:12vous étiez au départ
41:13cher Gabriel Cluzel
41:15et en off
41:16vous m'avez dit
41:17bon c'est dur
41:18quand même
41:18parce que c'est 90 kilomètres
41:20100
41:20quasiment 100 kilomètres
41:23je l'ai fait
41:24durant de longues années
41:24la première fois que je l'ai fait
41:25j'avais 13 ans
41:26et c'est dur
41:27c'était hier
41:28c'est physiquement
41:28très dur
41:31il faut le savoir
41:32parce que
41:33notamment hier
41:34c'était particulièrement dur
41:35parce qu'il pleuvait des cordes
41:36donc ils sont arrivés
41:37pour certains le soir
41:38à 22h
41:38sur un bivouac trempé
41:40il faisait froid
41:41et ils étaient vraiment trempés
41:44oui
41:44mais il y avait
41:45une bonne humeur
41:46absolument incroyable
41:47parce que je suis allée
41:47sur le bivouac
41:48parce qu'il se trouve
41:48que j'ai quelques enfants
41:49qui partaient
41:49ce qui m'intéresse
41:50c'est qu'à l'époque
41:51lorsque vous avez fait
41:52le pèlerinage de Chartres
41:53est-ce qu'il y avait
41:53autant de monde
41:54qu'aujourd'hui
41:54parce qu'on parle
41:55de 20 000 fidèles
41:56qui se mobilisent
41:57ça a commencé
41:58de façon toute petite
41:59c'était vraiment
42:01un petit groupe
42:02qui avait décidé
42:03de marcher
42:03sur les pas
42:05de Charles Péguy
42:05qui pour la guérison
42:07d'un de ses enfants
42:08avait voulu faire
42:08un pèlerinage
42:09de Paris à Chartres
42:10et puis ça a grossi
42:11grossi grossi
42:12tellement grossi
42:13qu'aujourd'hui
42:13ils sont obligés
42:13d'être sur deux sites
42:18déjà beaucoup plus
42:18que l'an dernier
42:19parce qu'en réalité
42:20pour des questions
42:21de logistique
42:22ils ne pouvaient pas
42:22en admettre plus
42:23j'imagine qu'il n'y aura
42:25pas beaucoup de voitures
42:25brûlées
42:26pendant le pèlerinage de Chartres
42:28pas l'ombre d'un papier gras
42:28non plus
42:29il y a des équipes
42:29pour les ramasser
42:30ce qui est quand même amusant
42:32c'est qu'à 7h du matin
42:33déjà puisque la moyenne d'âge
42:34c'est 20 ans
42:34se connecter
42:36pour essayer
42:37d'avoir une place
42:38au pèlerinage de Chartres
42:39alors que c'est très dur
42:40physiquement
42:40on salue Henri Danselme
42:42le héros au sac à dos
42:43qui est avec nous
42:44cher Henri
42:45on était avec vous hier matin
42:48on poursuit le parcours
42:49du pèlerinage de Chartres
42:50avec vous
42:51où en êtes-vous
42:52cher Henri
42:54la journée a été compliquée
42:55hier
42:55puisqu'elle a été très pluvieuse
42:57oui
42:58enfin pluvieuse
42:59surtout en fin de journée
43:01et sur le bivouac
43:02ce qui n'est jamais très agréable
43:03quand on installe sa tente
43:04mais voilà
43:05on a quand même réussi
43:06à dormir quelques heures
43:07à gratter quelques moments
43:08de sommeil
43:08et là aujourd'hui
43:10on fait un peu
43:11la plus grosse journée
43:12du pèlerinage
43:12je suis heureux
43:13parce que j'ai réussi
43:14à capter du réseau
43:15pour vous parler
43:15juste derrière moi
43:17d'ailleurs
43:18c'est la statue
43:19Notre-Dame de Chrétienté
43:20qui est à la tête
43:20de la colonne
43:21donc c'est elle
43:22c'est elle juste ici
43:23qui dirige
43:24les 19 000 périns
43:26qui vont vers Chartres
43:27écoutez
43:28bon courage
43:29cher Henri
43:29on va vous suivre
43:30tout au long de la journée
43:31donc vous êtes
43:32en tête de fil
43:34donc en chef de fil
43:35de cette
43:36exactement
43:36je me suis dit tout le temps
43:37pour vous parler
43:38écoutez un grand merci
43:39trouvé du réseau
43:40pour qu'on suive
43:41quasiment heure par heure
43:42le pèlerinage de Chartres
43:44sur CNews
43:45et saluer
43:46tous les pèlerins
43:47il y en a 19 000
43:48donc vous allez passer
43:49la journée à dire
43:49CNews vous salue
43:50une heure et demie
43:51sur le trottoir à Paris
43:53il fallait une heure et demie
43:54pour regarder tout le monde défiler
43:55encore c'est pas tout le pèlerinage
43:56qu'un autre partait
43:57d'un autre côté
43:57merci à tous les cinq
43:58merci à Tania Tuole
43:59qui a préparé cette émission
44:00dans un instant
44:01ce sera donc le ministre
44:02Manuel Valls
44:03qui sera l'invité
44:04de CNews Europe 1
44:05les échos
44:06il y a beaucoup de choses
44:06à traiter
44:08avec le ministre
44:09de la Nouvelle-Calédonie
44:10la situation de l'antisémitisme
44:11en France
44:12et puis surtout
44:13ces déclarations
44:13d'Emmanuel Macron
44:14quelle sera la réaction
44:15va-t-il partager
44:16les propos
44:17du président de la République
44:19qui considère
44:19qu'on est en train
44:20de laver le cerveau
44:21des Français
44:22sur les questions
44:24des fameux faits divers
44:25et puis
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