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Vendredi 27 juin 2025, retrouvez Guillaume Balas (Délégué général, réseau Envie), Karim Soleilhavoup (Directeur général, Logis Hôtels), Denis Dementhon (Directeur Général, France Active), Patrick Thaunay (cofondateur, Plastic Vortex) et Adrien Laprévote (Cofondateur, Allo Louis) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous. C'est un grand format de Smart Impact que je vous propose une heure d'émission pour creuser les enjeux de transformation environnementale et sociétale avec un grand entretien, 26 minutes tout à l'heure face à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:23Et cette question, êtes-vous prêt pour l'impact que je pose cette semaine à Karim Soleil-Avoup, le directeur général du groupe Logi Hôtel ?
00:31Auparavant, pour ouvrir cette émission, je reçois Patrick Tonnet, le cofondateur de Plastique Vortex qui propose de transformer nos rivières en rempart contre la marée plastique.
00:41Notre débat, il portera sur l'économie sociale et solidaire, mise en danger notamment par la baisse des financements publics, l'épargne solidaire.
00:50Peut-elle prendre le relais ? Réponse tout à l'heure. Et puis dans notre rubrique start-up, je vous présenterai Allo Louis et son réseau d'étudiants qui viennent en aide aux personnes âgées à domicile.
01:01Voilà pour les titres, c'est parti pour ce Smart Impact en format XXL.
01:11L'invité de Smart Impact, c'est Patrick Tonnet. Bonjour.
01:15Bonjour.
01:15Bienvenue. Vous êtes le cofondateur de Plastique Vortex. C'est une entreprise que vous avez créée l'an dernier avec Alexis Eskenazi et Anthony Coulon.
01:24Et avec quelle idée ? Je crois que c'est une idée qui remonte plusieurs années en arrière.
01:28Oui, tout à fait. Ça a démarré en fait en 2017 déjà. L'idée d'installer un barrage pour collecter tous les macro-déchets anthropiques,
01:37donc issus de l'activité humaine, qui flottent dans les fleuves et les rivières. Parce que c'est un vrai fléau et qui n'était pas du tout, je dirais, exploité jusqu'à maintenant.
01:48On va rentrer dans le détail, évidemment. Mais 2017, 2025, il se passe presque 8 ans. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a eu beaucoup de recherches et de développement.
01:57C'est simple d'avoir l'idée. Enfin, c'est déjà bien d'avoir l'idée, mais ensuite, pas si simple à mettre en œuvre.
02:02Oui, c'est exactement ça. Passer de l'idée au projet, ça prend énormément de temps. C'est un projet qui était ambitieux.
02:08Durant ces différentes années, on a fait des prototypes pour voir justement comment se comportaient le prototype, le barrage dans la Garonne, puisque nous sommes basés à Toulouse.
02:21Et ensuite, il a fallu lever des fonds et monter une société. Auparavant, on avait une association. Donc, on a gagné quelques prix. On a eu quelques signes de reconnaissance.
02:29Mais encore une fois, pour passer au mode projet, il fallait avoir plus de capitaux et puis convaincre beaucoup d'interlocuteurs pour pouvoir créer la société.
02:40Oui, on va parler de ces interlocuteurs, évidemment, pendant notre entretien. Mais il faut en venir à ce barrage.
02:46Donc, je crois que le premier doit être inauguré dans quelques semaines, au hasard, à Toulouse. Alors, racontez-nous à quoi ça ressemble et comment ça marche ?
02:55Alors, c'est un barrage qui est fixé sur... Donc là, on est en aval de la concentration urbaine, de l'agglomération toulousaine, sous le pont de Blagnac, pour ceux qui connaissent, dans la Garonne.
03:08Et l'idée, c'est de pouvoir installer un dispositif qui va permettre de guider les déchets à partir d'une partie barrage flottant qui traverse en diagonale la Garonne,
03:19de la rive droite vers la rive gauche, là où se trouve le cœur du système de collecte des déchets.
03:26En fait, c'est une innovation, puisqu'il y a un brevet qui a été développé sur le sujet.
03:31En fait, l'idée, c'est que le système de collecte permet de récupérer les déchets qui ont été guidés par le barrage flottant,
03:37pour ensuite être automatiquement remonté, via un convoyeur de 12 mètres de long, sur la berge, là où se trouve une benne,
03:45qui a été spécialement designée par nos équipes, afin de collecter les déchets sur la berge, et non pas dans l'eau, comme c'est le cas en général.
03:53Alors, il y a une problématique, c'est celle du transport, de ce qui se passe sur un fleuve.
04:00C'est-à-dire que comment vous faites pour ne pas gêner les péniches, les bateaux qui utilisent la Garonne quotidiennement ?
04:07Tout à fait. Alors, il s'avère que là où on est installé, la voie est non navigable.
04:11D'accord.
04:12Donc, à Toulouse, on peut installer un barrage complet, avec ce système de barrage flottant qui va traverser la Garonne.
04:21En fait, on laisse passer quelques mètres pour les kayaks et les canoës, mais sinon, comme elle n'est non navigable, ça nous permet d'optimiser le dispositif.
04:30Mais est-ce que ça veut dire que vous êtes obligé de trouver, à chaque fois, un espace non navigable pour poser le Vortex ?
04:36Alors, non, parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que c'est vraiment à chaque fois du sur-mesure.
04:40Là, il s'avère que la Garonne fait 150 mètres de large, donc on a mis en place ce qu'on appelle le Vortex 150.
04:49On a déjà prévu d'installer 30 autres barrages en France, à des endroits stratégiques.
04:55Et dans certains cas, ce sont soit des Vortex Little, donc avec des systèmes qui sont sur des largeurs de fleuves ou de rivières plus petites.
05:04Ou alors, on a prévu aussi d'installer des Vortex 300 ou 300 VN, VN comme voie navigable.
05:11C'est-à-dire que dans ce cas-là, on installe un système un peu différent, puisqu'on doit laisser passer les bateaux.
05:17Par exemple, si on prend le cas de Bordeaux, la Garonne est de 450 mètres de large.
05:22Ça veut donc dire qu'il y a des bateaux qui passent, donc ça veut dire qu'on a un autre système qui permet, par palier, de collecter les déchets.
05:29D'accord. Vortex, j'aurais pu commencer par là. Ça veut dire quoi ? C'est quoi un Vortex ?
05:34C'est l'image du Vortex qui va permettre de collecter de façon automatisée, sous forme de spirale, mais...
05:42C'est quoi, un aspirateur en spirale, normalement ?
05:44Voilà, si vous voulez, sauf que dans notre cas, c'est le courant qui va faire ce fonctionnement en Vortex.
05:51On s'appuie sur la force du courant et pour pouvoir ensuite, automatiquement, convoyer les déchets dans notre baine.
05:59En sachant qu'effectivement, on va collecter à la fois des déchets, je dirais, anthropiques, qui sont issus de l'activité humaine,
06:07mais aussi des déchets organiques, des algues, des branches, parfois des troncs.
06:12Et donc, il faut faire le tri, puisqu'il faut savoir qu'on a à peu près 90% des déchets qui sont organiques.
06:18Donc, nous, on a un travail de tri à faire sur la berge pour rejeter dans la Garonne des déchets organiques
06:25et conserver uniquement les déchets pollués.
06:29En sachant qu'ensuite, ce que l'on fait, c'est qu'on fait une caractérisation de ces déchets.
06:33On ne s'arrête pas à la collecte.
06:35On va caractériser les déchets, c'est-à-dire qu'on va tiper les déchets, leur origine, leur type et leur poids,
06:43sachant qu'on peut prendre des déchets de 1 mm jusqu'à toute taille,
06:48c'est-à-dire de mégots de cigarettes à des canettes, à des bouteilles en plastique, des bidons, voire des pneus, dans certains cas.
06:54Et donc, on va pouvoir représenter un petit peu la quantité et les volumes que ça représente,
07:00ce qui va servir à des centres de recherche, à des collectivités pour éradiquer un petit peu ce phénomène.
07:05Oui, parce qu'évidemment, il y a le point de départ qui est de produire moins de déchets ou moins de plastique.
07:09Ce projet de Toulouse, là, ce Vortex de Toulouse, est-ce qu'on peut dire que c'est un projet pilote ?
07:17Un, et puis deux, qui le finance ? Comment il est financé ?
07:20C'est une bonne question. C'est effectivement un projet pilote, un projet expérimental.
07:25On prévoit de collecter à peu près au minimum 8 tonnes de déchets,
07:29soit l'équivalent de 425 000 bouteilles de plastique par an.
07:32Donc, c'est très innovant. Ça résiste aux crues, d'ailleurs.
07:35D'ailleurs, si la crue est extrêmement importante, dans ces cas-là, une crue décennale,
07:42on a un système de sécurité avec un fusible qui va faire que le barrage va s'ouvrir en deux
07:46pour ne pas être remporté par la crue.
07:48Donc, tout ça, ça a été vraiment très sophistiqué et étudié depuis pas mal d'années.
07:53Et qui le finance à Toulouse ?
07:54Et donc, c'est là où on a été amené à lever à peu près 500 000 euros,
07:59à la fois sur nos fonds propres.
08:00Je rappelle qu'en dehors des trois personnes physiques qui constituent la société,
08:06on est allé chercher la société d'ingénierie et de conseil en développement durable
08:10qui s'appelle Indigo, qui est un groupe de 500 personnes,
08:14société à mission comme nous, détenue par ses salariés aussi,
08:17et donc qui sont venus aussi nous appuyer le projet en actionnaires minoritaires.
08:23Donc, on a nos fonds propres, à peu près 180 000 euros.
08:26Et ensuite, on a eu des subventions par un peu BPI et surtout l'agence de l'eau à Dourgaronne,
08:32abondée par la région Occitanie.
08:34Et on a deux banques, je tiens à le souvenir, qui nous suivent,
08:38le Crédit Coopératif et la NEF, ce qui est assez remarquable
08:40puisqu'on est une société en création et ils nous soutiennent aussi financièrement sur le projet.
08:45Mais c'est quoi le modèle économique de Plastique Vortex ?
08:47Vous allez valoriser les déchets que vous récupérez ?
08:50Non, alors, l'idée, c'est, en fait, ce qu'il faut bien comprendre,
08:55c'est que ce qu'on démontre, c'est que si on veut éradiquer les déchets
08:59qui se déversent dans les mers et les océans, il faut les prélever à la source.
09:03À la source, c'est dans les fleuves et rivières.
09:05Donc, notre projet qui est très innovant et qui n'a pas d'équivalent en Europe
09:08permet justement d'éviter que les déchets partent dans la Tantique
09:13ou la mer Méditerranée, par exemple.
09:15Donc, il y a des études qui montrent que le coût d'inaction revient à plus cher,
09:20finalement, que si on prélève à la source.
09:23C'est ça qu'on démontre aujourd'hui.
09:25Donc, nos modèles économiques, c'est de convaincre les collectivités, l'État,
09:31que nos systèmes de barrages permettraient de vraiment avoir un impact fort
09:37sur le fleuve et rivières.
09:39En fait, ce que je disais tout à l'heure, c'est qu'on prévoit d'installer 31 barrages en France
09:43à des endroits bien précis.
09:45Que vous avez déjà identifiés.
09:47Exactement.
09:47Et ça veut dire qu'avec ces 31 barrages, on couvrirait 90% du territoire national
09:52et on pourrait éradiquer plus de 70% des macro-déchets flottants
09:57qui partent dans nos mers et nos océans à partir de nos cours d'eau.
10:01C'est-à-dire à peu près l'équivalent de 175 tonnes de déchets chaque année,
10:06soit l'équivalent de 9 millions de bouteilles de plastique par an.
10:08Donc, c'est du financement public, on l'a bien compris.
10:12Il y a un rôle pédagogique aussi dans votre projet ?
10:14Tout à fait.
10:15En fait, l'idée, c'est qu'on parle d'un projet d'intérêt général,
10:18on parle d'un bien commun qui est l'eau.
10:20L'idée, ce n'est pas de se contenter de faire la collecte des déchets,
10:23c'est aussi de sensibiliser les acteurs du territoire, le grand public.
10:28Et donc, on mène des actions de sensibilisation,
10:30que ce soit pour des classes d'école, des écoliers,
10:34ou que ce soit pour des adultes, etc.
10:36Et l'idée, c'est d'arriver à convaincre les gens
10:39qu'il faut faire attention avec les déchets,
10:42qu'il faut éviter les emballages à usage unique,
10:45parce qu'on sait que plus de 50% des plastiques produits
10:48proviennent d'emballages à usage unique.
10:50C'est affolant, en fait.
10:52Et donc, c'est de sensibiliser l'ensemble des acteurs du territoire,
10:56dont les élus, à l'importance de la bonne gestion des déchets.
10:59Et puis, l'idée, c'est de diminuer ces volumes, en fait, qu'on collecte.
11:03Oui, effectivement.
11:04Et donc, de les prendre, effectivement, dans les fleuves et les rivières,
11:08parce qu'ensuite, il faut rappeler,
11:09on aurait pu, là aussi, commencer par là,
11:11mais quand ils sont dans l'océan, en général, c'est déjà trop tard.
11:15Et puis après, ils se transforment en micro, en nanoplastique,
11:18et là, on ne peut plus rien faire.
11:19C'est ça, c'est catastrophique, en fait.
11:23Si on ne fait rien, d'ici 2050,
11:26on aura plus de déchets plastiques que de poissons dans les mers et les océans.
11:29C'est ça qu'il faut bien avoir en tête.
11:32Il faut que les gens prennent conscience.
11:34Et malheureusement, on sait aussi que seul 1% des déchets flottants
11:40sont visibles de la berge ou des plages.
11:44Les gens ne sont pas conscients, en fait,
11:46que nos fleuves et nos rivières sont pollués.
11:49Donc, c'est tout le rôle pédagogique aussi que nous,
11:51Plastic Vortex, voulons développer.
11:53Alors, comme c'est quand même beaucoup d'enjeux et beaucoup d'ambitions,
11:58on est d'ailleurs en recherche d'investisseurs aujourd'hui
12:00pour pouvoir être plus actifs, plus rapidement,
12:05remettre 30 ans pour installer notre entre-autres barrages
12:07et puis aussi avoir un impact au niveau international
12:10parce qu'il y a, malheureusement, c'est un fléau mondial.
12:14Et ce que vous faites en France, vous pourriez le faire ailleurs.
12:17Merci beaucoup et à bientôt sur Bsmart4Change.
12:21On passe tout de suite à notre débat
12:23« L'économie sociale et solidaire, des difficultés actuelles ».
12:27C'est le débat de ce Smart Impact.
12:35On parle de l'économie sociale et solidaire avec Denis Demanton.
12:39Bonjour.
12:39Bonjour.
12:39Bienvenue.
12:40Vous êtes le directeur général de France Active.
12:42Et Guillaume Ballas, bonjour, délégué général du réseau.
12:45Envie quelques minutes pour présenter vos activités respectives.
12:49Respectives, France Active, Denis Demanton ?
12:51C'est un réseau de finances solidaires.
12:53On est présents sur tout le territoire national
12:55et on apporte des financements,
12:57soit des demandeurs d'emploi qui veulent créer leur entreprise,
13:00quelques milliers par an,
13:01soit des entreprises, associations de l'économie sociale et solidaire
13:04en investissement garanti.
13:06Et le réseau en vie ?
13:08Le réseau en vie, on est 53 entreprises aujourd'hui
13:11où on travaille principalement dans le reconditionnement électroménager.
13:15On a 3 800 salariés,
13:16dont 2 800 qui sont aujourd'hui en insertion.
13:19On est leader sur le reconditionnement électroménager
13:21aujourd'hui en France.
13:23Et on est un des leaders dans la logistique aussi
13:25de transport de déchets,
13:27d'équipements électriques et électroniques.
13:30Voilà.
13:31Et on travaille beaucoup avec France Active.
13:33Sans qui, ça serait compliqué.
13:34Pourquoi la vie ?
13:35Ça, on va l'aborder.
13:37Mais on va aussi aborder les subventions publiques,
13:41les décisions prises par l'État.
13:42Et notamment un appel d'offres qui a été lancé par Écosystème.
13:44Par Écosystème, c'est l'éco-organisme qui est chargé par l'État
13:47de piloter la collecte et le recyclage des appareils électriques,
13:51électroniques.
13:52Déjà, est-ce que vous pouvez nous rappeler ce qui s'est passé,
13:54tout simplement ?
13:55En fait, d'abord, la première chose que je veux dire,
13:57moi, je ne veux pas aujourd'hui stigmatiser des individus
14:01ou des entités parce que je crois que c'est un problème systémique
14:04auquel on a été confrontés et j'y reviendrai.
14:06Ce qui s'est passé, c'est assez simple.
14:07Ce sont des appels d'offres logistiques.
14:11Et ces appels d'offres logistiques ont été passés par une entité,
14:14donc un éco-organisme, qui a pour but et pour objectif
14:18de faire du reconditionnement également.
14:21Et nous faisions du reconditionnement sur ces flux logistiques,
14:24évidemment avec la connaissance et l'accord du donneur d'ordre.
14:29Et ce donneur d'ordre a décidé que nous étions trop chers
14:33parce que nous faisions du reconditionnement
14:34et a pris un prestataire qui ne fait pas de reconditionnement.
14:37Donc vous perdez un certain nombre de marchés.
14:40Voilà, parce que nous faisions du reconditionnement.
14:41Sauf que la loi AJEC, si je ne me trompe,
14:43anti-gaspier, économie circulaire,
14:45elle prévoit qu'il y ait un reconditionnement...
14:47La loi AJEC prévoit qu'il y ait une hiérarchie des modes de traitement.
14:51C'est-à-dire qu'on privilégie toujours la réparation
14:56sur le reconditionnement, le reconditionnement sur le recyclage.
14:59Voilà.
15:00Et donc toute la question aujourd'hui, elle est bien là.
15:02C'est est-ce que nous mettons en œuvre ou pas la loi AJEC ?
15:05Comment est pilotée la loi AJEC ?
15:07Et comme partout, qui a le pouvoir à la fin de décider ?
15:10Et nous, aujourd'hui, nous pensons chez Envie
15:12que le problème, c'est la manière dont ces filières
15:15de responsabilité élargie des producteurs sont gouvernées.
15:19Il y a eu un choix qui a été de dire
15:21que ce sont les producteurs de neufs
15:22qui doivent aujourd'hui composer les conseils d'administration
15:26de ces entités.
15:27Pourquoi ?
15:28Parce que c'est eux qui payent l'éco-participation.
15:31En fait, ce n'est pas eux qui payent l'éco-participation,
15:33c'est nous qui payons l'éco-participation.
15:35Et donc ce qu'on demande aujourd'hui,
15:37c'est une vraie réflexion pour qu'il y ait une pluralité
15:39dans la gouvernance, c'est-à-dire que ces gouvernances
15:42ne puissent pas être uniquement le fait des entreprises de neuf.
15:46J'insiste sur une chose.
15:47Pourquoi ?
15:48Parce qu'eux peuvent avoir aussi des difficultés économiques.
15:51Et quand ils ont des difficultés économiques,
15:53ils vont serrer sur quoi ?
15:54Eh bien, ils vont serrer sur le reconditionnement,
15:55bien évidemment, et on peut les comprendre.
15:57Donc on ne peut pas les laisser cellules aujourd'hui dans ces gouvernements.
15:59Denis Dumonton,
16:00quelle leçon vous tirez de cette histoire ?
16:03Et puis j'ai une question qui est beaucoup plus générale
16:05sur l'état de santé.
16:08Comment se porte l'économie sociale et solidaire
16:10aujourd'hui en France ?
16:12Alors, l'économie sociale et solidaire
16:14est composée d'entreprises,
16:16de petites entreprises pour la plupart.
16:18Ce sont beaucoup des PME, voire des TPE,
16:20associatives certaines, coopératives,
16:22peu importe.
16:22Donc elles n'échappent pas, par exemple,
16:25à ce qui vient de se montrer avec envie,
16:27c'est-à-dire des effets de marché,
16:29des effets de régulation du marché.
16:31Et donc, par construction,
16:33quand l'économie est un peu en difficulté,
16:35elles subissent les mêmes difficultés.
16:37Montée des coûts de l'énergie,
16:39appel d'offres manqués, etc.
16:41Donc on a déjà un tissu qui est un petit peu fragilisé
16:44par un contexte économique.
16:46Et puis on a une crise des finances publiques,
16:49qui ne m'appartient pas de commenter ici,
16:51avec des choix qui sont un peu plus serrés,
16:54un peu plus restreints.
16:55Et tout réseau associatif, aujourd'hui,
16:58qui est en lien avec des politiques publiques,
17:00va donc avoir en plus ce type de difficultés
17:04avec des collectivités.
17:05L'État qui, à un moment donné, dit
17:06« moi, j'aimerais bien, mais je ne peux pas plus, etc. »
17:08Donc vous voyez une baisse des finances publiques
17:11très claire depuis quand, d'ailleurs ?
17:13On le voit, alors pas sur tous les secteurs,
17:16pas sur tous les territoires,
17:16mais globalement, on a un certain nombre d'études
17:20qu'on a faites sur des échantillons chez nous,
17:23le mouvement associatif en a fait,
17:24qui montrent qu'un tiers des associations,
17:27ça s'adapte d'il y a quelques mois,
17:28disent avoir des vraies difficultés de trésorerie.
17:31Les deux tiers disent avoir réellement
17:33des contraintes sur leurs subventions.
17:36Et donc on a une fragilisation de ce tissu
17:39qui est déjà par nature un petit peu fragile.
17:42Donc là, on le voit très sérieusement,
17:43ça veut dire chez nous, premier trimestre 2025,
17:4620% des demandes de financement
17:47sont formulées par des structures
17:49que nous, on considère en difficulté.
17:51C'est plutôt, on sait faire,
17:53on sait apporter des réponses,
17:54mais c'est plutôt d'habitude 9-10%.
17:56Oui, donc il y a un vrai phénomène en cours.
18:00Est-ce que, je reviens à ce cas d'école,
18:03est-ce que ça veut dire que vous soyez protégés
18:05d'une certaine façon,
18:06parce que l'économie sociale et solidaire
18:08est particulière ?
18:10En fait, beaucoup d'entreprises privées lucratives
18:15sont très protégées dans ce pays.
18:17Par exemple, Envie a un taux de subvention publique
18:20qui est autour de 12 à 15%.
18:22Nous avons nettement moins de subventions publiques
18:25aujourd'hui que des grandes entreprises privées,
18:27notamment automobiles, par exemple.
18:30Donc la question n'est pas d'être plus protégée
18:33que les autres.
18:33La question est qu'est-ce que veut la France
18:35en termes de projet aujourd'hui,
18:36par exemple, sur les questions sociales,
18:38d'une part, et sur les questions de transition écologique ?
18:41Sur les questions sociales,
18:42on fait de l'insertion par l'activité économique.
18:44Il vaut mieux qu'on existe
18:45ou il vaut mieux que ces gens-là aillent au chômage ?
18:47Sur les questions, par exemple,
18:48d'intégration des migrants,
18:50il vaut mieux que ces gens-là travaillent
18:51ou il vaut mieux aujourd'hui
18:53les laisser dans la rue sans travail ?
18:55C'est pour ça qu'il faut faire très attention,
18:57parce qu'à l'idée que nous coûtons cher,
18:59en fait, on va coûter beaucoup plus cher
19:02à la société française en n'étant pas là.
19:03Et c'est pour ça que les réflexions à court terme,
19:07je vais dire en termes financiers,
19:08doivent quand même être réfléchies,
19:10j'allais dire, sur plusieurs années.
19:12Qu'est-ce qui s'est passé ?
19:13Parce que vous avez alerté l'opinion
19:15sur un risque de voir disparaître
19:17un millier d'emplois à la suite
19:18de cet appel d'offres,
19:20de ces appels d'offres.
19:22Qu'est-ce qui s'est passé ?
19:23Vous avez été entendu ?
19:25Ces emplois sont toujours menacés ou pas ?
19:26Non, on n'a absolument pas été entendu.
19:28Et aujourd'hui, ces emplois sont tout autant menacés,
19:31puisque notre donneur d'ordre, donc Écosystème,
19:34dit qu'eux-mêmes ont des difficultés économiques
19:37et qu'ils n'ont pas de marge de manœuvre.
19:38La question qui se pose,
19:39ça, ça se réglera d'une manière ou d'une autre,
19:41et notamment peut-être juridiquement,
19:43mais le sujet, au-delà de ça,
19:46il est de bien réfléchir à la manière
19:50dont on veut ou pas faire la transition écologique
19:54et sociale dans ce pays.
19:56Et j'y reviens, ça coûtera nettement moins cher
19:58si jamais il n'y a pas des entreprises comme nous.
19:59Après, à nous, et là, on a des efforts à faire aussi,
20:03pour s'adapter à cette nouvelle situation, bien évidemment.
20:06C'était la question que j'allais vous poser,
20:07je vais revenir vers vous après.
20:09Est-ce qu'il faut modifier, adapter, finalement,
20:12le modèle économique de l'économie sociale,
20:14c'est-à-dire pour faire face à un système plus concurrentiel
20:20ou à une nouvelle donne ?
20:23Encore une fois, les entreprises de l'économie sociale et solidaire
20:26sont des PME, des TPE.
20:27Donc, comme toutes PME, TPE,
20:29elles doivent réfléchir en permanence à l'adaptation,
20:32à anticiper au maximum,
20:33et puis quand on ne peut pas anticiper,
20:35à réparer le plus vite possible.
20:37Nous, c'est ça qu'on a envie de faire.
20:38Dans le contexte dans lequel on est,
20:40avec des réseaux comme Envie,
20:41comme celui des entreprises d'insertion,
20:42comme d'autres réseaux, d'associations culturelles ou autres,
20:46c'est finalement de se dire,
20:47bon, on a une donne qui change autour.
20:50On a des éléments de diagnostic et de fragilité.
20:52Comment est-ce que, déjà, on s'assure qu'on a face à nous
20:55des dirigeants qui ont bien compris quel était le problème ?
20:59Ce n'est pas uniquement de dire,
21:00il faut revenir à ce qui était avant,
21:01c'est de se dire, c'est quoi l'avenir ?
21:03Et donc, ça, c'est de la prise de conscience des dirigeants.
21:06Ça prend un peu de temps.
21:08Puis après, il faut réfléchir.
21:09Donc, on va essayer de donner du temps.
21:11Et puis, derrière, pour transformer un modèle,
21:14il faut un peu d'argent et il faut réinvestir.
21:17Et donc, c'est là qu'on arrive avec nos instruments de finances solidaires.
21:20Sur la base d'un constat, de réflexion sur ce que peut devenir le modèle,
21:24peut-être un peu de mutualisation entre plusieurs associations.
21:28Fusion, ça peut exister.
21:30Finalement, arrêter quelque chose qui ne marche plus très bien
21:33parce que ça a été conçu il y a 20 ans
21:34pour le remplacer par quelque chose qui correspond mieux aux attentes.
21:37C'est des vraies réflexions d'entreprise.
21:39Mais ça demande de l'investissement et du temps.
21:42Et on parlera de l'épargne solidaire.
21:43Ce sera notre dernier chapitre.
21:45Mais votre avis sur cette évolution du modèle de l'ESS
21:49avec une difficulté, c'est-à-dire se transformer sans renier ce qui est la base,
21:53c'est-à-dire cet engagement des entreprises ou des associations de l'économie sociale et solidaire.
21:58La loi anti-guespillage et économie circulaire en 2020,
22:00c'était il faut multiplier par 5,
22:02et c'était la demande de l'État,
22:04le nombre de produits reconditionnés en France.
22:05Bon, visiblement, ils ne sont plus là-dessus.
22:08Voilà.
22:08Et nous, on s'est engagés pleinement.
22:10On a investi beaucoup.
22:11On a créé 14 unités de production nouvelles.
22:14Là, maintenant, très clairement,
22:16il n'y a plus cette même volonté de transition écologique.
22:19Donc nous, il faut qu'on réfléchisse à l'utilité qu'on peut avoir.
22:22Il y a 40 ans, puisque ça fait 40 ans qu'en vie existe,
22:24tout le monde se fichait du reconditionnement électroménager.
22:27On y est allé.
22:28Aujourd'hui, il y a des tas d'endroits où il y a du reconditionnement à faire.
22:30Et personne ne s'en occupe.
22:32Et donc, on va y aller.
22:33Et on va aller, et on est déjà allé,
22:35on a déjà créé deux unités sur les panneaux solaires photovoltaïques.
22:38On va aller sur les pompes à chaleur.
22:39On va aller sur la mobilité.
22:41On a déjà, aujourd'hui, on travaille beaucoup sur les trottinettes, par exemple.
22:44On va faire tout ce travail-là pour élargir aujourd'hui la palette de reconditionnement
22:47et faire en sorte que cette diversification...
22:49C'est vital ?
22:50Oui, je pense que c'est vital, aujourd'hui.
22:52Et on y travaille.
22:53Mais comme c'est très bien dit, là, le problème, c'est que la diversification, ça demande de l'investissement.
23:00C'est-à-dire que ce n'est pas à zéro.
23:03Et donc, il va falloir aussi qu'on puisse être accompagné sur ces sujets-là
23:07et qu'il y ait des structures assez solides pour pouvoir nous accompagner sur ces sujets-là.
23:11Et je termine.
23:12À un moment donné, il faudrait quand même que l'État prenne ses responsabilités
23:14et explique quel est le sens de sa planification écologique.
23:18Moi, ça fait cinq ans que je suis chez Envie.
23:20Je ne dis pas que je suis plus intelligent qu'un autre.
23:22Mais honnêtement, je n'ai toujours pas compris.
23:23C'est quoi les objectifs ?
23:24C'est quoi les chiffres ?
23:25C'est quoi le timing ?
23:26Quels sont les financements prévus ?
23:27Je n'ai toujours pas compris.
23:28Et c'est quand même important, ce cadre à jouer.
23:30Oui.
23:31Et évidemment, l'engagement des citoyens, l'épargne solidaire de Montonc,
23:36pourquoi ça peut être une partie de la solution ?
23:38L'épargne des Français, c'est plusieurs milliers de milliards d'euros.
23:41On n'est pas là pour risquer l'épargne des Français.
23:46Donc, il faut apporter une sécurité.
23:47Par contre, ce qu'on sait faire avec un certain nombre d'acteurs de la finance solidaire,
23:51c'est faire une proposition qui, aujourd'hui, intéresse un peu moins de 1% de l'épargne des Français,
23:57qui est de dire, vous aurez peut-être un tout petit peu moins de rentabilité,
24:00et encore, financière.
24:03On va vous apporter, autant que faire ce peu, de la sécurité sur votre épargne.
24:07En revanche, on va vous garantir que votre épargne sera utilisée dans le genre d'entreprise
24:13que dirige Guillaume avec son réseau, dans le champ de l'intégration des personnes migrantes
24:19qui sont en difficulté, dans le champ de l'écologie.
24:23Et tout ce mouvement de la finance solidaire, il prend de l'ampleur.
24:25Et donc, nous, derrière, charge à nous, intermédiaire, de récupérer cette épargne-là,
24:31et puis de l'investir à coups de 100 000 euros, 500 000 euros, 1 million,
24:36parfois 20 000 euros pour faire démarrer un petit projet, dans des projets qui ont du sens.
24:40Et quand on explique aux citoyens, qui sont par ailleurs des épargnants,
24:43qu'à côté de chez eux, grâce à leur épargne, une initiative solidaire a pu se monter,
24:48croyez-moi que c'est bien vendu.
24:50Mais alors, pourquoi vous dites 1% ? Parce que c'est le pourcentage de Français qui sont prêts à le faire ?
24:55Vous anticipez là-dessus ?
24:57Parce que, progressivement, on ouvre les différents supports.
25:00Sur l'épargne salariale solidaire, aujourd'hui, on a plusieurs années de montée en puissance,
25:05et on voit bien que les salariés dans les grandes entreprises qui ont accès à l'épargne salariale
25:09la choisissent volontiers.
25:11Par contre, on a tout un tas de très petites entreprises dans lesquelles ce genre de dispositif
25:15n'a pas été mis en place.
25:16Donc, finalement, ce n'est pas proposé.
25:18L'assurance-vie solidaire, c'est quelque chose de nouveau.
25:21Il faut que les assureurs vendent l'assurance-vie solidaire en disant
25:24« Vous pouvez mettre une petite partie de ce que vous épargnez chez moi sur ce type de support. »
25:29Donc, on a un gros effort d'explication.
25:31C'est des mécanismes financiers un peu compliqués.
25:34Si on n'a pas envie de les vendre, on les rend très compliqués.
25:36Si on a envie de les vendre, on peut l'expliquer.
25:38Merci beaucoup.
25:39Merci à tous les deux et à bientôt sur Bsmart4Change.
25:42On passe tout de suite à notre rubrique Grand Entretien, 26 minutes, prêt pour l'impact.
25:46Étes-vous prêt pour l'impact ?
25:53C'est la question que je pose chaque semaine à une personnalité qui compte dans notre économie.
25:58Et aujourd'hui, je reçois Karim Solayavoub.
26:00Bonjour.
26:00Bonjour Thomas.
26:01Bienvenue.
26:01Vous êtes le directeur général du groupe Logi Hôtel.
26:05Tiens, je démarre avec une question que je pose souvent à mes invités dans cette rubrique.
26:08Ça veut dire quoi pour vous, impact ?
26:09Le sens du mot impact dans un métier comme le vôtre ?
26:12Dans un métier et en particulier dans le type d'établissement qu'on représente, à savoir des hôtels de charme, hôtels familiaux, avoir de l'impact très concrètement, c'est de l'emploi local au quotidien.
26:24C'est 16 000 emplois locaux et c'est 85 % des achats qui sont effectués au niveau de la région.
26:31Donc c'est déjà l'impact sur les territoires.
26:35Exactement.
26:35Et ça, c'est pour nous un enjeu majeur.
26:37Et puis plus globalement, quand on représente 16 % de l'hôtellerie française, c'est des enjeux qui sont lourds, qui pèsent et sur lesquels on doit nous engager le changement, en tous les cas la transition environnementale, sociale et bien sûr sociétale.
26:51Oui, 16 % de l'hôtellerie française, c'est-à-dire quand vous prenez des décisions en matière de réduction de l'impact, d'impact carbone, etc., etc., c'est tout le métier qui en profite.
27:01Et d'ailleurs, en février dernier, vous avez lancé un nouvel indicateur RSE qui est dédié à la restauration. De quoi il s'agit ?
27:08Alors, on avait lancé en 2022 ActEco qui était un indicateur d'engagement, mais plutôt sur la dimension hôtellerie.
27:22Aujourd'hui, on a 1 400 établissements qui ont renseigné cet indicateur. On est à peu près à 8,5 sur 10 en termes de notes qui montrent déjà un véritable engagement.
27:33On a fait en 2023 le bilan carbone du groupe Logi-Hôtel. Alors qu'on s'attendait intuitivement à avoir un impact sur l'énergie, à avoir un impact sur la blanchisserie,
27:44en réalité, 43 % de l'émission des gaz à effet de serre, c'est ce qu'il y a dans l'assiette, c'est le contenu de l'assiette. Notamment, on parlera des protéines animales, par exemple.
27:54Et donc, pour engager les restaurateurs, là aussi, dans le changement, pour faire ses premiers pas, on a lancé en début d'année l'indicateur ActEco,
28:03mais cette fois-ci pour le volet restaurant contenu des enjeux. Et on a déjà 600 restaurants qui remplissent l'indicateur.
28:10On a une note un peu inférieure puisqu'on est à 7,6 sur 10 en moyenne, ce qui prouve bien qu'il y a non seulement un vrai sujet factuel,
28:17mais aussi un sujet d'engagement des restaurateurs.
28:19Parce que c'est à ça que sert l'indicateur aussi, d'abord à s'évaluer et ensuite à se voir progresser, c'est ça ?
28:24Exactement, c'est surtout engager les premiers pas. En réalité, pour un chef d'entreprise, souvent on a l'impression que c'est très difficile,
28:30que ça va coûter beaucoup d'argent. Et les premiers pas sont les pas les plus difficiles.
28:34Vous avez ensuite des labels environnementaux qui ont pignon sur rue, qui ont une notoriété, qui ont une crédibilité.
28:40Notre enjeu, ce n'est pas de les concurrencer. Notre enjeu, c'est d'amener les hôteliers et les restaurateurs vers ces labels environnementaux
28:47qui eux sont reconnus, mais nous c'est engager, engager les premiers pas et une démarche d'amélioration continue.
28:52Avec ces chiffres que vous donnez sur l'impact de la restauration, effectivement, si les 1 400 restaurants du groupe effectuaient une réduction
28:59des protéines animales de 30 grammes, ce n'est pas énorme, on estime que 15 milliards de litres d'eau, 44 000 tonnes d'équivalent CO2
29:08seraient économisées chaque année. Donc vous avez modélisé ça et vous êtes en train de le faire,
29:14c'est ce que je comprends, de réduire la part des protéines animales.
29:18Exactement. En 2019, on avait supprimé toutes les savonnettes emballées dans des sachets plastiques.
29:23Aujourd'hui, l'évolution, la transition, qui est d'ailleurs demandée par les clients,
29:27parce que les clients qui viennent veulent une cuisine un peu plus végétale.
29:31Elle va rester roborative parce qu'on se plaise quand on vient au restaurant, il ne faut jamais l'oublier.
29:34Mais il y a un sujet, également de la demande de la part des clients, qui veulent réduire la part de protéines animales.
29:41Et donc nous, l'enjeu, c'est de dire, ce n'est pas tout ou rien, c'est comme on réduit intelligemment les grammages
29:47pour changer le contenu de l'assiette vers une transition de la cuisine.
29:52Mais ça veut dire que ce serait trop violent, pardon, je vous interromps, de passer à un tout végétal, par exemple,
29:57dans l'offre clientèle, ça ne passerait pas à quoi ?
29:59Pour certains clients, ça aurait du sens. Pour nous, ça n'a pas de sens.
30:02Si on veut aller vers une transition, c'est embarquer tout le monde.
30:05Bien sûr, il y a l'impact carbone, mais il y a aussi l'impact social, on en a parlé tout à l'heure.
30:09Là, on a un impact social sur les éleveurs.
30:12Donc il faut qu'on travaille avec les filières d'éleveurs pour avoir une viande encore de meilleure qualité,
30:17pourquoi pas bio, et que la baisse de grammage, donc de volume,
30:22puisse être compensée par une augmentation du prix parce que qualité de la viande.
30:26Et quand vous baissez le grammage de protéines dans une assiette, vous facilitez la digestion,
30:32donc à long terme, la santé de la population.
30:34C'est là qu'on vient chercher le sociétal.
30:36Ce que j'entends dans ce que vous dites, c'est que vous essayez de le faire finalement en douceur
30:41et presque sans que les clients s'en rendent vraiment compte ?
30:43Ou est-ce que vous l'affichez quand même ?
30:46Est-ce que vous affichez le fait de vouloir réduire quand même la part de protéines animales ?
30:50On l'affiche, on explique et on fait cette pédagogie puisque l'enjeu c'est de le tester au restaurant.
30:57Souvent d'ailleurs nos restaurants, on parlait d'impact tout à l'heure, c'est le bon restaurant du coin.
31:01On aime bien venir au restaurant et pas simplement à l'hôtel.
31:04Et c'est que nos clients testent et le mettent en œuvre progressivement aussi chez eux.
31:11Et donc notre changement, et c'est un peu notre engagement et notre responsabilité de cette transition,
31:17elle se traduisent aussi dans les gestes du quotidien pour une transition durable, au sens du terme.
31:23Effectivement. Alors dans cette émission, on a nous aussi une tradition, c'est de demander à l'invité de poser une question au suivant.
31:29Donc la semaine dernière, c'était Bertrand Piccard, aventurier, s'aventurier, c'est comme ça qu'il se nomme,
31:35tout comme son père et son grand-père, président de la fondation Solar Impulse.
31:39Il y a une question pour vous.
31:40Bonjour Karim, vous dirigez le G-Hôtel.
31:43Moi, ce qui m'intéresserait beaucoup, c'est de savoir quelles sont les solutions écologiques que vous mettez déjà en place dans votre entreprise
31:50qui seront au bénéfice de tous vos clients, mais qui seront aussi au bénéfice de l'environnement.
31:55Quelles sont les solutions qui vous permettent d'augmenter votre bénéfice tout en protégeant l'environnement ?
32:03Et alors là, on retrouve ce qu'est l'obsession presque de Bertrand Piccard, c'est-à-dire de faire émerger des entreprises qui soient à la fois rentables
32:12et avec un impact positif sur la société. Donc c'est ça la question. Est-ce que les solutions que vous mettez en place,
32:17parce que vous parliez de coûts, elles sont aussi rentables ?
32:20Elles doivent l'être. Et c'est aussi une des clés de l'acceptation de cette transition et de ces changements.
32:25Très concrètement, pour répondre à Bertrand Piccard, on a mis en place, il y a maintenant à peu près trois ans, un concept de blanchisserie interne.
32:34L'idée est que, d'abord, on ne transporte plus du linge propre ou du linge sale et qu'on réduise également très fortement l'impact.
32:42Donc c'est un équivalent pour un hôtel de 20 chambres, 5 tonnes d'équivalent CO2 par an, parce que notamment, les drames ne sont plus montées à très haute température.
32:50C'est à ce moment-là qu'il y a la consommation maximale d'énergie.
32:53Donc ça, on divise à peu près par deux le coût en blanchissant, en nettoyant nos draps en interne, draps et linge éponge en interne,
33:03plutôt que par une blanchisserie externe. Donc il y a bien la dimension économique.
33:06Ça vous coûte moins cher ?
33:07Ça nous coûte moins cher.
33:08Même s'il a fallu investir pour avoir des blanchisseries interne.
33:11Bien sûr, il y a l'investissement qu'on peut aussi avoir en location. Si on n'a pas les moyens de l'investissement, on peut le travailler en location.
33:19Mais ce qui est très important, c'est à la fois économique, c'est écologique,
33:22mais il y a un vrai sujet aussi qu'il ne faut jamais oublier dans notre démarche à nous.
33:26Elle est écologique, elle est aussi sociale au sens de l'amélioration de la qualité de vie au travail des équipes d'étage.
33:32Par exemple, quand vous avez de la blanchisserie, vous avez des sacs, des ballots de linge qu'il faut transporter.
33:36Donc on demande à nos femmes de ménage de porter des ballots de linge qui pèsent en gros entre 35 et 40 kg.
33:42Quand vous mettez en place la blanchisserie interne, c'est terminé.
33:45Quand vous mettez en place la blanchisserie interne, l'amélioration là aussi de l'expérience client,
33:52vous avez du linge qui est lavé un peu comme à la maison, donc qui est beaucoup moins rêche au toucher.
33:57Donc on améliore aussi le confort du client dans son sommeil.
34:01On va regarder quelques chiffres clés du groupe Logi Hôtel.
34:04Il y a 6 marques, il y a plus de 2000 établissements qui sont répartis dans 8 pays.
34:09Et un chiffre d'affaires annoncé en 2024 de 265 millions d'euros.
34:13Plus de 2000 établissements répartis dans 8 pays.
34:18C'est autant de chefs d'entreprise ?
34:19Enfin, c'est-à-dire, il y en a certains que vous avez en propre, mais peut-être aucun en propre.
34:24100% des établissements sont des propriétés de famille.
34:28Donc il faut les convaincre de faire ces investissements.
34:31Tout à fait.
34:32Et c'est tout l'enjeu, là aussi de Acteco, c'est de faire des petits pas.
34:36Parce que dans Acteco, vous avez Acteco Hôtel, 60 critères.
34:40Acteco Restaurant, 60 critères.
34:42Certains relèvent du comportemental, donc il n'y a pas d'investissement à faire.
34:45Mais on peut déjà observer des gains.
34:47D'autres relèvent, on vient de le voir, de l'investissement.
34:50Il faut aussi donner l'exemple de je remplace le piano à gaz en Vario Cooking Center,
34:54qui est une grosse planche, on va le dire.
34:57Les chefs ne m'en voudront pas.
34:58Mais du coup, vous décarbonez là aussi.
35:01Mais quand vous enlevez le piano à gaz, qui génère énormément de chaleur,
35:05l'été, vous pouvez faire descendre la température en cuisine, donc de travail.
35:09Donc c'est aussi une qualité de travail, plus de 10 degrés, évidemment.
35:13Plus de 10 degrés, c'est fondamental.
35:14Oui, mais il y a quand même certains investissements dont le retour n'est pas rapide.
35:21Vous voyez ce que je veux dire ?
35:22Absolument.
35:22Ça coûte d'abord de l'argent quand même, cette transition.
35:25Donc c'est peut-être difficile de convaincre certains de ces patrons d'hôtels ou de chaînes d'hôtels.
35:31Pour les investissements les plus lourds, oui.
35:34Maintenant, quand vous mettez deux chefs d'entreprise face à face pour échanger sur un sujet
35:39qu'un a pu le faire et il est capable, lui, pas nous, nous, on est terres de confiance.
35:44Mais quand ce chef d'entreprise explique à un autre chef d'entreprise combien ça lui a coûté,
35:48en combien de temps il a pu le financer.
35:51Éventuellement, il y a eu des solutions à un moment avec l'ADEME, avec le Fonds Tourisme Durable.
35:54Ce sont des solutions qu'on a aussi apportées de financement.
35:57Mais un chef d'entreprise qui sait qu'il aura un retour sur investissement à court, moyen ou long terme,
36:02je n'ai aucun doute sur le fait qu'il le fasse.
36:04Et puis encore une fois, vous êtes sur des chefs d'entreprise qui sont ancrés dans leur territoire
36:07et qui doivent défendre l'emploi local, leurs entreprises,
36:11mais aussi leurs responsabilités sociales et sociétales localement.
36:14Est-ce que le groupe prend une part de ces investissements en charge ou pas du tout ?
36:18Non.
36:18Ce n'est pas votre modèle économique ?
36:20Ce n'est pas du tout modèle.
36:20Nous, on accompagne des propriétaires dans leur projet d'entreprise.
36:24C'est pour ça qu'on n'a que des indépendants.
36:26Et la promesse qu'on peut faire sur l'ensemble des établissements,
36:29à l'hôtel comme au restaurant, c'est que c'est 100% déstandardisé.
36:32Il n'y en a pas un qui ressemble à un autre.
36:34Et nous, on les accompagne dans le cadre de leur projet.
36:36On peut leur trouver des solutions.
36:38On les accompagne dans leur stratégie d'investissement.
36:40On peut parfois même, et ça m'arrive, les accompagner sur la construction d'un prévisionnel
36:45et d'un rendez-vous avec un investisseur ou une banque.
36:47Ça, on peut le faire pour rassurer aussi l'ensemble des parties prenantes.
36:51Mais on ne prend pas en charge ces investissements.
36:54En revanche, on éclaire les dirigeants sur le chemin qu'ils peuvent parcourir.
36:57Alors, vous avez parlé de la suppression des savonnettes individuelles.
37:00Ça représente combien de tonnes d'emballages économisés ?
37:05On n'a plus le nombre exact, mais c'était colossal.
37:07Et fondamentalement, on a plein de solutions pour recycler les savonnettes, etc.
37:11Mais le vrai déchet qui ne coûte pas, c'est celui qu'on ne fabrique pas.
37:15Il ne faut jamais oublier ça.
37:16Par quoi vous les avez remplacés ?
37:18Eh bien, par ce qu'on appelle des smart-caires.
37:20Oui, des trucs de coupons.
37:22On pompe, oui.
37:22C'est-à-dire qu'on en voit dans pas mal d'hôtels.
37:25Exactement.
37:25Ce qui permet à la fois de réduire vos déchets plastiques, évidemment,
37:28et de réduire la consommation également.
37:30Et donc là, vous retrouvez, pour répondre à Bertrand Piccard,
37:32une solution qui est économique.
37:34Puisqu'il y a moins de consommation de gel douche, de shampoing.
37:38Donc, ça coûte moins cher dans les charges d'exploitation.
37:40Alors, vous nous avez dit que vous aviez identifié finalement l'alimentation
37:45comme un levier important.
37:46Ensuite, il y a quand même, j'imagine, l'eau, l'électricité.
37:48Qu'est-ce que vous avez mis en place là ?
37:49L'énergie, c'est le deuxième poste.
37:50L'énergie.
37:51Donc, 29% d'émissions de gaz à effet de serre.
37:55Et donc là, on a travaillé vraiment sur l'énergie,
37:57donc le calorifugage des réseaux d'eau chaude sanitaire,
38:02isolation par l'extérieur aussi.
38:04Et puis, on en a parlé tout à l'heure,
38:07des solutions de blanchisserie, de en cuisine,
38:11de changer les outils de travail finalement
38:14pour réduire cette consommation d'énergie.
38:16Est-ce que ça suppose de former à la fois les directeurs d'établissement
38:21mais aussi le personnel ?
38:22C'est-à-dire qu'est-ce que ça dépend d'eux
38:23pour que les solutions que vous imaginez ensemble soient efficaces ?
38:27Complètement.
38:29Si on reprend la restauration,
38:32pour accompagner la mise en place de Acte Eco-Restaurant
38:34et de ses bonnes pratiques,
38:35on a édité le guide de la restauration durable.
38:38Ce guide, c'est à peu près 80 fiches détachables
38:42pour que chaque collaborateur, chacun à son poste,
38:44en salle, en cuisine, etc.,
38:47puisse se l'approprier.
38:48Donc, c'est un type de formation finalement
38:51avec des fiches de bonnes pratiques.
38:53Et donc, l'enjeu, il pèse sur les équipes,
38:56il pèse sur le manager,
38:57mais dans le changement des pratiques au quotidien
39:01pour mieux recycler,
39:03pour réduire le nombre de déchets,
39:05changer les recettes, etc.
39:07Et tout ça, c'est un travail véritablement d'équipe
39:09et c'est d'abord les salariés qui impulsent le changement.
39:12Ils l'impulsent parce que c'est aussi leur choix,
39:14parce que plus de sens, plus d'éthique
39:16de venir dans cette entreprise plutôt qu'une autre.
39:18On va parler de ce que les clients attendent
39:22et de la façon de les embarquer finalement
39:25dans un projet comme celui-là.
39:27Déjà, c'est combien de clients chaque année
39:28dans vos établissements ?
39:30Alors, au global, on a 1,3 milliard de chiffres d'affaires,
39:34à peu près 50% en hébergement,
39:3650% en restauration,
39:37donc ça fait énormément de clients.
39:39Quand on parle des avis,
39:40on parle de 122 000 avis déposés
39:42et vous savez que tous les clients
39:43ne déposent pas des avis.
39:45Avec une croissance, je crois,
39:46j'ai regardé ça en préparant l'émission,
39:47assez forte depuis le début de cette année 2025,
39:51qui est portée par quel type de vacances,
39:53quel type de touristes ?
39:54Alors, ça doit être assez varié
39:55quand on a 2 000 établissements, mais...
39:57Alors, j'ai énormément de chance.
40:01On a un produit,
40:01on en a parlé,
40:02un produit destornalisé,
40:04hôtellerie de charme,
40:05restauration de qualité,
40:06avec un chef en cuisine,
40:07des achats qui sont faits localement.
40:10Donc, on a un produit, en fait,
40:11qui séduit énormément.
40:12Et donc, on fait, bien sûr,
40:14plein de choses sur la communication.
40:16On est, bien sûr,
40:17très, très performant,
40:18très, très bon.
40:19La réalité, c'est que les clients
40:20aiment notre produit.
40:21C'est ce qui explique
40:22les 20 % de croissance
40:23qu'on a depuis le début de l'année,
40:25qui sont des chiffres...
40:28Moi-même,
40:29j'ai parfois du mal à y croire,
40:30mais on a aujourd'hui
40:31ce produit qui séduit
40:32les anciennes générations
40:33et les plus jeunes générations,
40:35qui viennent chercher
40:36une expérience client,
40:37qui viennent chercher
40:38une restauration
40:39qui est, encore une fois,
40:41base de produits locaux,
40:43qui est faite maison.
40:44Mais c'est ça
40:45qui explique la croissance.
40:46Comment vous voulez
40:46différencier vos marques ?
40:47Il y a six marques différentes.
40:49Deux marques sur le premium.
40:50Les marques premium,
40:51il y a une qui est
40:51très patrimoniale,
40:52Demeure et Château.
40:54Une qui est plutôt contemporaine
40:55en 4 et 5 étoiles,
40:56singulier hôtel.
40:58Une marque lifestyle,
41:00urban style.
41:01Une marque qui est plutôt simple,
41:04on pourrait l'appeler économique,
41:05même s'il y a de très beaux
41:06établissements qui s'appellent
41:07le site hôtel.
41:08Et puis, une marque
41:09où on mêle joyeusement
41:11l'hôtellerie et la restauration,
41:13la marque historique,
41:14qui est la marque Logier Hôtel.
41:16D'accord.
41:16Alors, quand on parle
41:17des clients et de l'impact
41:19carbone du secteur,
41:22il y a évidemment
41:22le mot transport
41:23qui vient en France.
41:24Le transport représente
41:2569% de l'empreinte carbone
41:26du secteur du tourisme.
41:28Et puis, alors,
41:28le transport aérien,
41:29si on rentre dans le détail,
41:30c'est 29% à l'huisselle.
41:33Bon, le premier impact
41:34de votre activité,
41:35ce sera toujours,
41:36ce seront toujours
41:36les déplacements des clients.
41:39Est-ce que c'est possible
41:40de les réduire ?
41:41C'est-à-dire que,
41:42voilà,
41:43quel levier vous pouvez activer ?
41:44Parce que là,
41:45ça ne dépend plus
41:45directement de vous.
41:46Effectivement,
41:47ça ne dépend plus
41:48directement de nous.
41:49Et c'est vraiment là,
41:49pour le coup,
41:50le changement des comportements
41:52de l'ensemble des clients.
41:53Pour autant,
41:54on est probablement
41:56un des premiers réseaux
41:56de bornes électriques.
41:57Et très tôt,
41:58on a incité,
41:59là aussi,
41:59nos hôteliers,
42:00comme le Wi-Fi,
42:01à investir dans des bornes électriques
42:02pour développer l'usage
42:04du véhicule électrique.
42:05On a des établissements
42:06qui, à l'échelle d'une région,
42:08encore une fois,
42:08comme on a un maillage,
42:09on a un hôtel
42:10en moyenne
42:10tous les 12 kilomètres.
42:12Donc,
42:12compte tenu de ce maillage,
42:13on peut développer
42:14des parcours en vélo,
42:16par exemple,
42:16et développer des pratiques douces.
42:18Et c'est l'hôtelier,
42:18lui,
42:18qui va amener les bagages
42:19de l'ensemble du groupe
42:20d'un hôtel à un autre.
42:23Donc,
42:23on est en pratique douce
42:25et il y a un seul transport
42:27plutôt que d'avoir
42:28autant de transports
42:29qu'il y a de passagers
42:30ou, en tous les cas,
42:31de chambres.
42:32Donc,
42:32on peut développer
42:33ce type de pratiques
42:34et c'est ce qu'on fait,
42:34nous, au quotidien
42:35et c'est ce qui donne aussi
42:36un prétexte de venir
42:36dans nos établissements
42:37plutôt qu'ailleurs.
42:39Est-ce que c'est vraiment
42:39un critère
42:40de choix des clients ?
42:42L'engagement environnemental
42:44d'un hôtel
42:45ou d'un groupe ?
42:46Très clairement.
42:47Le premier, quand même.
42:48Ce n'est pas le premier.
42:48Le premier,
42:49c'est la localisation.
42:50Le deuxième,
42:51c'est le prix.
42:51Et le troisième,
42:52c'est l'adéquation
42:53entre le type de confort
42:54que j'attends
42:54ou de service
42:54et le prix.
42:56La localisation,
42:56c'est d'abord
42:57là où je veux aller.
42:57Mais c'est un vrai
43:01élément d'arbitrage
43:02parce que
43:02sur une destination donnée
43:04pour une gamme
43:05de prix donnée,
43:06vous pouvez avoir
43:06souvent 2, 3, 4 établissements.
43:08Et là, il faut bien
43:09faire la différence.
43:09Alors, vous avez les avis
43:10aussi qui comptent énormément.
43:12Donc, on va aller voir
43:12ce que les autres clients pensent.
43:14Mais l'engagement
43:15et encore une fois,
43:16cette dimension frais,
43:18fait maison
43:18avec un chef en cuisine
43:19quand on parle
43:20de la restauration,
43:21c'est déterminant
43:22dans le choix.
43:23On va choisir,
43:25un client va choisir
43:26d'abord un hôtel
43:27où il y a un restaurant,
43:28unité de lieu
43:29et une petite restauration
43:30qui manifestement
43:31est différente.
43:31Oui, mais ce n'est pas
43:32parce qu'on retire
43:33les savonnettes
43:33qu'on va choisir
43:36votre hôtel.
43:37Vous voyez ce que je veux dire ?
43:38Alors, peut-être
43:38le premier choix
43:39la première fois,
43:40pas forcément.
43:41Mais revenir,
43:43qui est comme un enjeu
43:44extrêmement important,
43:45oui.
43:46Vous en êtes sûr de ça ?
43:47Très clairement.
43:48Vous l'avez,
43:48vous avez interrogé
43:49vos clients ?
43:50Alors, on n'a pas besoin
43:51de les interroger.
43:52C'est tout l'enjeu,
43:53par exemple,
43:53de Acteco
43:54où on le fait
43:54en totale transparence,
43:55c'est-à-dire sur la fiche
43:56de l'établissement
43:57sur le site Internet,
43:58vous avez
43:58les engagements RSE.
44:00Et donc là,
44:01on a des retours
44:01des clients
44:02qui nous disent
44:02attendez,
44:03j'ai vu dans un de vos hôtels,
44:04je suis client régulier,
44:05il n'y avait encore
44:06des savonnettes,
44:06c'est normal ?
44:09C'est des clients
44:10qui nous font ces retours
44:11ou tel hôtel
44:12m'a dit
44:13qu'il avait mis ça en place,
44:14je suis allé sur place,
44:16je l'ai vu,
44:16ce n'est pas vrai.
44:18Donc aujourd'hui,
44:19le vrai enjeu,
44:20c'est ce dialogue-là
44:20et cet échange-là
44:21entre les professeurs
44:22et les clients.
44:23Est-ce que vous pourriez
44:25récompenser
44:27en quelque sorte
44:27des clients
44:28qui choisissent
44:29de ne pas prendre l'avion
44:30ou de prendre le train,
44:33de venir en covoiturage
44:35dans vos hôtels,
44:36l'intégrer à vos tarifs ?
44:37Est-ce que ça pourrait
44:38aller jusque-là ?
44:39On ne l'a pas fait,
44:40mais ça fait partie
44:40effectivement des réflexions
44:41puisque,
44:42encore une fois,
44:44c'est difficile
44:44de changer
44:45les comportements
44:46de transport.
44:47Pour autant,
44:48c'est 70%
44:49de notre enjeu.
44:51Donc nous,
44:52on a regardé
44:52au niveau de la restauration
44:5343%,
44:54mais il y a 70%.
44:55Donc oui,
44:56c'est probablement
44:56des choses
44:56sur lesquelles
44:57on va monter demain
44:59pour pouvoir accompagner
45:01là aussi
45:01ce changement
45:02du côté client.
45:03Oui,
45:04quand vous dites
45:04la restauration
45:05pèse 43%,
45:06vous avez mis
45:07les transports
45:08des clients
45:08de côté,
45:09évidemment,
45:09pour bien prendre.
45:10On a une action directe
45:12telle qu'on peut l'avoir.
45:13Vous avez un programme
45:14de fidélité,
45:14je crois,
45:15pour les clients
45:15qui s'appelle
45:16Éthique.
45:16Les mots ont leur sens.
45:19Quels sont les principes
45:20de ce programme
45:20de fidélité ?
45:21Extrêmement simple.
45:23Vous réservez
45:24directement
45:25près de l'établissement
45:26ou sur une plateforme
45:28de réservation
45:28et vous avez
45:29un pourcentage
45:30de cashback
45:30à la fin du séjour.
45:315,5% exactement.
45:33Très simple.
45:34Gratuit,
45:34facile à comprendre,
45:36extrêmement lisible
45:36et le client ensuite
45:38peut réutiliser
45:39ce cashback
45:39dans toutes les activités
45:41de tous nos établissements.
45:42C'est-à-dire
45:42que vous pouvez l'utiliser
45:43pour aller faire
45:44un week-end,
45:45une nuitée
45:45ou simplement
45:46un déjeuner
45:48ou un dîner
45:48dans un restaurant étoilé.
45:49du groupe.
45:51Et donc,
45:51dans ce programme,
45:52vous pourriez
45:53intégrer le mode de transport ?
45:57Complètement.
45:57L'intégrer le mode de transport
45:59ou en tous les cas,
45:59intégrer une forme
46:00de bonification
46:01ou d'encouragement.
46:03Effectivement,
46:03ça peut faire partie
46:04de ces sujets
46:05et il ne s'appelle pas
46:07éthique par hasard.
46:09Je vais m'appuyer
46:10s'il nous reste
46:10quelques minutes
46:11sur l'une des citations.
46:13C'est une interview
46:13que vous avez donnée
46:14à un magazine
46:15qui s'appelle
46:15L'éco-touristique.
46:16C'était au mois de novembre
46:17dernier.
46:18Vous dites,
46:18pour engager
46:18les établissements
46:19et les indépendants,
46:20notre souhait
46:21n'est pas d'aller chercher
46:22ceux qui sont déjà convaincus,
46:24mais nous adresser
46:24à ceux qui craignent
46:25de ne pas réussir
46:26leur transition environnementale.
46:28Est-ce qu'il y a encore
46:29des réfractaires ?
46:30Mais vraiment,
46:30j'emploie le mot
46:31des réfractaires.
46:32Des gens qui vous disent,
46:32attendez,
46:33ce n'est pas mon problème.
46:35Où est-ce que tu veux
46:35m'emmener ?
46:36Là,
46:36ça ne m'intéresse pas.
46:37Alors,
46:38réfractaires,
46:38pardon,
46:39dans l'absolu,
46:41probablement,
46:41on peut en trouver.
46:42Ce n'est pas le vrai sujet.
46:44Il y a un vrai sujet
46:45de priorité.
46:46N'oublions pas
46:46qu'il y a un contexte
46:47aujourd'hui,
46:48un contexte d'inflation
46:49avec une baisse
46:50de pouvoir d'achat,
46:51un contexte de baisse
46:53des dépenses
46:53dans les restaurants,
46:54un contexte
46:55d'augmentation des charges
46:56à la fois salariales,
46:58mais aussi du prix d'achat
47:00des matières premières.
47:02Et donc,
47:02il y a un vrai sujet
47:03de priorité.
47:05Et on a parlé
47:06de l'influence du client
47:08en matière de politique
47:09et de la société.
47:10Est-ce que ça fait venir
47:10ou pas un client ?
47:11Il faut aussi,
47:12parce qu'il y a un sujet
47:13de ressources humaines,
47:15qui est aussi
47:16une des priorités
47:17des exploitants.
47:18Et le fait
47:19de donner du sens,
47:20d'être éthique
47:21dans vos pratiques,
47:23ça peut vous permettre
47:24aussi de recruter
47:25plus et mieux.
47:27Et donc,
47:27dans le sujet
47:28des priorités,
47:28on en a effectivement
47:29un certain nombre
47:30qui, pardon,
47:31tirent le diable
47:31par la queue.
47:32Et quand on vient
47:33leur parler de RSE,
47:34ils nous disent,
47:34écoute, d'abord,
47:35je vais sauver mon entreprise,
47:36d'abord,
47:37je vais sauver mes emplois,
47:38et après,
47:38on verra.
47:39Et c'est là
47:39qu'on leur explique
47:40qu'en fait,
47:41tout ça est un tout
47:42et qu'en paralysant
47:44les choses,
47:44on va peut-être réussir
47:45à la fois
47:46à faire des économies,
47:47parce qu'encore une fois,
47:48oui,
47:48la RSE,
47:49c'est faire des économies,
47:50recruter les bonnes personnes
47:51et tout ça,
47:52c'est vertueux
47:53pour l'entreprise.
47:54Et donc,
47:54ce n'est pas un sujet
47:55qu'il faut mettre après,
47:56c'est un sujet
47:57qu'il faut mettre
47:57dans le package.
47:58Alors justement,
47:59sur le recrutement,
48:00est-ce que vous avez retrouvé
48:01les niveaux
48:02d'avant Covid ?
48:04Alors,
48:04en termes de postes
48:06à pourvoir,
48:07oui.
48:07En termes de candidats
48:09sur les postes
48:09à pourvoir,
48:10non.
48:10Toujours pas.
48:11Très clairement.
48:12Il y a une cassure,
48:13en quelque sorte ?
48:13Il y a une vraie cassure.
48:14Oui,
48:15il y a une vraie cassure
48:15et j'ai plus l'impression
48:17que c'est plus avec le monde
48:18du travail en général
48:20et avec spécifiquement
48:21le secteur de l'OTO,
48:22de la restauration,
48:22puisque les salaires,
48:23et en particulier
48:24dans les entreprises familiales,
48:25ça fait très longtemps
48:26qu'ils sont très au-dessus
48:27des barèmes.
48:28Il y a une approche,
48:30encore une fois,
48:30familiale,
48:31donc on travaille en famille,
48:33donc qu'on soit avec nos enfants
48:34ou avec d'autres jeunes salariés,
48:38c'est à peu près la même chose
48:39et on travaille vraiment en équipe.
48:41C'est vraiment l'équipe
48:42qui porte et qui délivre
48:43l'expérience aux clients.
48:45Ce n'est pas le chef d'entreprise
48:46tout seul.
48:48Néanmoins,
48:48on a moins de candidats
48:49et puis souvent,
48:50en termes de compétences,
48:51ça nécessite pas mal de formation.
48:54Et là encore,
48:55la question que je posais
48:56pour les clients,
48:56elle vaut pour les clients
48:58les salariés
48:58ou les futurs salariés,
49:00l'engagement RSE
49:01de tel ou tel hôtel,
49:02est-ce que ça joue vraiment ?
49:04Je pense que les premières questions
49:05qui sont posées,
49:05c'est quand même le salaire,
49:07les conditions de travail,
49:08les jours de repos,
49:09etc.
49:10Bien sûr.
49:12Là,
49:13dans les investissements,
49:13quand vous faites des investissements
49:14en blanchisserie interne
49:15et que vous dites
49:15à une femme de ménage,
49:17vous allez porter en gros
49:18un kilo,
49:18un kilo et demi de linge
49:19par chambre,
49:20plutôt que 35-40 kilos,
49:22ça change.
49:23Quand vous expliquez
49:24à quelqu'un
49:24qui va travailler en cuisine
49:25que non seulement
49:27il va travailler
49:28avec 10 degrés de moins
49:28en plein été,
49:29mais en plus,
49:30parce que c'est beaucoup plus rapide
49:32à nettoyer
49:32qu'un piano à gaz,
49:34il va pouvoir partir
49:35une heure ou une heure et demie
49:36plus tôt,
49:37après le service
49:37au moment de la coupure,
49:38ça va compter aussi.
49:39C'est aussi important
49:40la différence.
49:41Bien sûr,
49:41parce que c'est encore une fois,
49:42une heure de différence
49:43dans le nettoyage.
49:44Bien sûr,
49:44vous comparez un piano à gaz
49:45avec, encore une fois,
49:48un chat,
49:49donc c'est hyper facile
49:49de nettoyer,
49:51vous n'avez plus besoin
49:51de porter des casseroles,
49:52donc les trous musculosquelétiques,
49:53les risques de brûlure
49:55en cuisine sont fortement diminués
49:57parce que vous travaillez devant,
49:58vous avez votre poste de travail
49:59en fait,
50:00et vous pouvez cuire
50:01vos ingrédients,
50:01etc.
50:02Vous le nettoyez,
50:03il y a un système
50:04d'écoulement direct,
50:05et donc vous gagnez
50:06énormément de temps,
50:07énormément de confort.
50:08Donc ça,
50:09ça fait une vraie différence
50:10entre un restaurant
50:11ou un hôtel A
50:12et un hôtel-restaurant B,
50:13bien sûr.
50:14Dernier thème,
50:15il y a une dimension patrimoniale
50:17aussi dans certains
50:18de vos établissements,
50:20notamment avec la marque
50:21Demeurs et Châteaux.
50:23Alors,
50:24ça vous donne des obligations
50:25d'une certaine façon
50:27ou pas forcément ?
50:28Oui,
50:29en termes de concept
50:30et d'accompagnement.
50:31Très clairement,
50:32quand vous allez
50:32dans un Demeurs et Châteaux,
50:34on est sur ce qu'on appelle
50:35l'histoire vivante.
50:35Ça peut être l'histoire d'un lieu
50:36ou l'histoire d'une famille.
50:37Vous voyez que la notion
50:38de famille est très présente
50:39chez nous.
50:40Donc oui,
50:40ça nous donne des obligations
50:41en termes de positionnement,
50:42en termes d'expérience délivrée.
50:45Et là aussi,
50:46on n'accompagne pas
50:47un propriétaire
50:47de Meurs et Châteaux
50:48comme on va accompagner
50:49un hôtelier restaurateur
50:51logis-hôtel
50:51ou un hôtelier
50:53urbain,
50:54urban style.
50:55Donc oui,
50:56ça a des engagements
50:57pour nous
50:58dans le projet
50:59qui est fondamentalement différent.
51:02D'accord.
51:03Dans l'accueil du client,
51:04dans la rénovation
51:05du patrimoine
51:06avec là des enjeux
51:08encore une fois de RSE,
51:09on va appréhender
51:10le calorifugage
51:12ou les enjeux d'énergie
51:14différemment
51:15entre un demeure et château
51:16et un établissement
51:18plus classique.
51:18Dernière question très générale,
51:19la France est toujours
51:20aussi attractive ?
51:21On se prépare
51:22un été
51:22avec beaucoup
51:23de touristes ?
51:24En tous les cas,
51:24chez nous,
51:25il sera record
51:26pour la 7e année consécutive,
51:27je peux déjà vous le dire,
51:28avec une proportion
51:30de clientèle internationale
51:31beaucoup plus élevée
51:32que d'habitude.
51:33Et ça,
51:33je suis convaincu
51:34que ce sont
51:34les excellentes retombées
51:36des Jeux olympiques
51:37et de l'image merveilleuse
51:38qu'on a donné
51:39à destination
51:39l'année dernière.
51:41Et donc nous,
51:41en tous les cas,
51:42que ce soit selon
51:42marque premium,
51:43c'est un peu plus vrai
51:44sur le premium,
51:45mais sur l'ensemble
51:45de nos marques,
51:47oui,
51:47on se prépare
51:48à une croissance
51:48de l'ordre
51:49entre 15 et 20%
51:50sur l'été
51:50avec des clients
51:52internationaux
51:52environ entre
51:53plus 10 et plus 15 points
51:55par rapport à d'habitude.
51:56Super,
51:56merci beaucoup
51:57Karim Soleil-Avoup
51:58et à bientôt
51:59sur Be Smart for Change.
52:00On passe tout de suite
52:01à notre rubrique start-up.
52:09Smart Ideas,
52:10c'est notre rubrique start-up
52:11avec Adrien Laprévot.
52:13Bonjour.
52:13Bonjour Thomas.
52:14Le formateur d'Allou Louis,
52:15vous l'avez créé fin 2019,
52:17c'était quoi l'idée de départ ?
52:18Racontez-moi.
52:18L'idée de départ,
52:19c'était d'aider les personnes âgées
52:20en début de perte d'autonomie
52:21à mieux vivre leur quotidien.
52:23On s'est rendu compte
52:24quand on a créé l'entreprise
52:25qu'entre l'autonomie
52:27et la dépendance,
52:28il y a un entre-deux
52:28et c'est un secteur
52:30qui est peu investi aujourd'hui
52:31par les entreprises.
52:32Il y a peu de solutions
52:32pour répondre aux petits besoins
52:34mais qui handicapent
52:36les personnes âgées
52:37en début de perte d'autonomie.
52:38Alors la solution,
52:38c'est quoi ?
52:39C'est des étudiants
52:40qui vont venir aider
52:41des personnes âgées,
52:43c'est ça ?
52:43C'est ça.
52:43En fait,
52:44on met en relation
52:45les personnes âgées
52:46avec un étudiant
52:46ou une étudiante
52:47de leur voisinage
52:48qui va pouvoir se rendre disponible
52:49pour leur rendre visite
52:50et les aider
52:50sur leurs petits besoins
52:51du quotidien,
52:52que ce soit
52:53à l'aide informatique,
52:54l'aménagement du domicile
52:55ou de la convivialité.
52:57Alors vous venez d'annoncer
52:58une série
52:59de partenariats stratégiques
53:01avec plusieurs entités,
53:02notamment les collectivités locales.
53:04Lesquelles
53:05et pour faire quoi ?
53:06Alors on annonce
53:07plusieurs partenariats
53:08cette année,
53:09notamment avec la caisse
53:10de retraite
53:11de la région Normandie,
53:12la caisse de retraite
53:13de l'Île-de-France,
53:14un département
53:15dans l'heure
53:15et les acteurs privés.
53:17Alors c'est pour faire
53:17différentes choses.
53:18À la fin,
53:19l'enjeu c'est le même,
53:19c'est mieux prévenir
53:20la perte d'autonomie
53:21des personnes en début
53:22de perte d'autonomie.
53:24Par exemple,
53:25en région Normandie,
53:26on va aider
53:27les personnes âgées
53:28vivant en résidence
53:29sur le sujet
53:30de l'autonomie numérique
53:31et administrative
53:31qui est un vrai enjeu
53:32aujourd'hui
53:33et le lien social
53:35en organisant du coup
53:36des visites
53:36de jeunes du voisinage
53:38qui vont pouvoir
53:39aller voir ces personnes
53:40pour les aider
53:41et aussi organiser
53:42des ateliers collectifs.
53:43C'est quelque chose
53:43d'un peu nouveau
53:44sur ce secteur.
53:45Très souvent,
53:46il y en a qui se concentrent
53:47sur l'individuel
53:47ou sur le collectif.
53:49Nous, on pense que
53:49les deux vont ensemble.
53:50Par exemple,
53:51pour le numérique,
53:53les ateliers collectifs
53:53sont intéressants
53:54pour faire des formations,
53:55par exemple,
53:56sur comment éviter
53:56les arnaques en ligne,
53:57ce genre de choses.
53:58Mais l'individuel
53:59permet de travailler
54:00sur les problématiques
54:01vraiment précises
54:01de la personne,
54:02ses terminaux,
54:03ses questions
54:03et d'aller plus
54:04dans la finesse.
54:05Vous avez aussi signé
54:06un partenariat avec
54:07T'Install Vitaris
54:08qui est un leader
54:09de la téléassistance
54:10en France.
54:11Alors là,
54:12comment vous avez
54:12travaillé ensemble ?
54:14En fait,
54:14il faut avoir en tête
54:15qu'aujourd'hui,
54:15les acteurs privés
54:16bien installés
54:17travaillent souvent
54:17sur des problématiques
54:18plus liées à la dépendance.
54:20Je pense à la téléassistance
54:20notamment.
54:21Nous, notre cœur de métier,
54:23notre cœur de cible,
54:24c'est des personnes
54:24qui sont rarement équipées
54:25en téléassistance.
54:27En fait,
54:27il y a un lien direct.
54:28Nous, les personnes
54:28qui ont travaillé,
54:29ils sont en début
54:29de période d'autonomie.
54:30Malheureusement,
54:31le sens de l'histoire
54:31veut qu'a priori,
54:33leur autonomie
54:33va se dégrader.
54:35Donc,
54:35c'est des futurs utilisateurs
54:36de ces services-là.
54:37Donc, nous,
54:37en fait,
54:37vu qu'on les accompagne
54:38dans un parcours de vie,
54:40c'est aussi nous
54:40qui pouvons faire le lien
54:41avec d'autres dispositifs
54:42qui vont être pertinents
54:43à un moment donné
54:44en fonction de leurs besoins.
54:47Le modèle économique
54:48d'Alloloui,
54:49c'est quoi ?
54:50Alors aujourd'hui,
54:51notre modèle économique,
54:52il tourne beaucoup
54:52sur du partenariat
54:53public,
54:54du B2B2C.
54:57C'est-à-dire qu'il y a
54:58tout un tas d'acteurs
54:58aujourd'hui
54:59qui sont engagés
55:00sur le sujet
55:01du bien vieillir.
55:02Je pense aux caisses de retraite,
55:04par exemple,
55:04dont j'ai parlé,
55:05quelles soient les caisses
55:05de retraite régionales
55:06ou complémentaires,
55:07elles ont une partie
55:08de leur budget
55:09qui est dédiée
55:10au fait au bien vieillir.
55:12Aujourd'hui,
55:12quand vous cotisez,
55:13il y a une partie
55:13de vos cotisations
55:14qui est faite
55:15pour que plus tard
55:15vous ayez des services
55:16comme Alloloui.
55:17Donc, en fait,
55:17ils cherchent des solutions.
55:18Comme je vous l'ai dit,
55:19il y a peu de solutions
55:20sur cette partie-là,
55:22pourtant qui est une partie
55:22importante de la vieillesse.
55:25Ils cherchent des solutions
55:25comme nous
55:26à déployer
55:27près de ce public.
55:27Mais sinon,
55:28il y a aussi
55:28des personnes âgées
55:30qui souscrivent
55:35au service
55:35et qui le voient.
55:35Merci de trouver
55:36le mot à ma place.
55:37Il y a une mensualité,
55:38c'est ça ?
55:39Tout à fait.
55:40De plus en plus,
55:41on se développe
55:42sur du B2C en direct
55:43en proposant nos services
55:44aux seniors
55:45ou à leurs aidants
55:46parce que nous,
55:46on est très utile aussi
55:47pour les aidants.
55:47On vient des fois
55:48faire ce qu'eux
55:49n'ont pas le temps de faire
55:50ou quand ils habitent loin,
55:51ça peut être compliqué.
55:53Mais on voulait
55:53un modèle social.
55:54Ça veut dire qu'on négocie
55:56des partenariats financiers
55:57qui peuvent vous permettre
55:58d'avoir une prise en charge
55:59du service
56:00en fonction de critères sociaux.
56:02Et si vous avez les moyens,
56:03vous pouvez vous financer
56:04le service directement.
56:05On veut que la majorité
56:07des personnes en France
56:08puissent l'utiliser.
56:09Il se trouve que les retraites
56:10en France, en moyenne,
56:10on est autour de 700 euros
56:11par mois, il me semble.
56:12Donc compliqué,
56:13même ne serait-ce que
56:14mettre 20 euros par mois
56:15dans un service
56:15comme Allo Louis
56:17pour les personnes
56:18les moins...
56:18Et pour les étudiants,
56:20ça peut être un complément
56:21de revenu
56:22ou un revenu
56:22de quel montant ?
56:23C'est complètement ça.
56:24Ils se rémunéraient
56:2411 euros de l'heure
56:26net.
56:26D'accord.
56:27Donc on est au-dessus
56:28du SMIC.
56:29On avait hésité
56:30au lancement de Allo Louis
56:31sur ce qu'il y a
56:31un modèle plutôt associatif.
56:33En fait, il y a un souci,
56:34c'est qu'il y a à peu près
56:35300 000 personnes
56:36tous les ans
56:37qui arrivent à l'âge
56:37de plus de 75 ans.
56:39Donc il y a une vraie
56:39bombe démographique
56:40sur ce sujet.
56:41On ne peut pas trouver
56:42300 000 nouveaux bénévoles
56:43tous les ans
56:43qui vont pouvoir travailler
56:44avec ces personnes-là.
56:45En plus, chez les étudiants,
56:47il y a un vrai souci
56:47de précarité financière.
56:49Bien sûr.
56:49Bref, dans le modèle,
56:51nous, on s'est dit
56:51on va miser
56:52sur la rémunération
56:53de ces intervenants.
56:54Ce n'est pas pour ça
56:54qu'ils le font,
56:55mais ils sont quand même
56:56contents d'être rémunérés.
56:57Et d'ailleurs,
56:58ça marche bien
56:58pour à peu près
56:59un senior
56:59qui demande de l'aide.
57:01On a en général
57:01cinq étudiants disponibles.
57:03Ça nous permet
57:04d'être sélectifs,
57:05d'avoir une bonne qualité
57:05sur le service
57:06et de pouvoir répondre
57:06présent à n'importe quel moment.
57:08Merci beaucoup,
57:09Adrien Apprévotte
57:10et à bientôt
57:11sur Bsmart4Change.
57:12On passe à la fin
57:14de cette émission.
57:14Je voudrais remercier
57:15toutes les équipes
57:17qui m'accompagnent
57:18quotidiennement
57:19pour vous proposer
57:21Smart Impact.
57:22À demain.
57:23Salut.

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