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Le 17 juin, la commission d’enquête du Sénat sur les aides publiques aux grandes entreprises auditionnait les représentants de Lactalis : Emmanuel Besnier, président-directeur général, et Olivier Savary, directeur financier. Le premier groupe laitier mondial a touché 18,7 millions d’euros d’aides publiques en 2023. Les sénateurs les ont interrogés sur la décision du groupe en septembre 2024 de mettre fin unilatéralement aux contrats de collecte avec plus de 200 producteurs de lait. Ils les ont également interrogés sur le refus de l’entreprise de publier ses comptes pendant plusieurs années, avant de s’exécuter. Emmanuel Besnier a insisté sur la nécessité de diminuer le coût du travail en France et de maintenir les aides publiques. Il a critiqué l’hétérogénéité des aides publiques locales. Revivez leurs échanges. Année de Production :
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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Public Sénat pour un nouveau numéro de 100% Sénat,
00:00:14l'émission qui vous fait vivre les travaux de la Haute Assemblée.
00:00:18La commission d'enquête du Sénat sur les aides publiques versées aux entreprises poursuit ses auditions.
00:00:23Les sénateurs entendent les dirigeants du groupe Lactalis, géant international de l'agroalimentaire
00:00:28qui emploie 85 000 salariés. En 2024, le résultat net du groupe Lactalis était de 359 millions d'euros.
00:00:37Mais ce groupe a décidé la même année de supprimer 250 contrats de collecte de lait avec des producteurs laitiers français.
00:00:44Je vous laisse écouter cette audition.
00:00:46Mes chers collègues, à l'ordre du jour des travaux de notre commission d'enquête sur l'utilisation des aides publiques
00:00:52aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants, figure l'audition de M. Emmanuel Beignet,
00:00:57président directeur général du groupe Lactalis, accompagné de M. Olivier Savary, directeur général des finances,
00:01:04et M. Mathieu Labbé, directeur des affaires publiques.
00:01:07L'audition de ce jour est enregistrée et diffusée en direct et elle fera l'objet d'un compte-rendu sur le site du Sénat.
00:01:14M. le président directeur général, avant de vous donner la parole,
00:01:17je vous rappelle qu'un faux témoignage devant notre commission d'enquête est passible des peines prévues aux articles 434-13, 434-14 et 434-15 du code pénal.
00:01:28Je vous remercie par ailleurs de nous faire part de vos éventuels liens d'intérêt en relation avec l'objet de la commission d'enquête,
00:01:35outre bien évidemment vos fonctions dans le groupe Lactalis.
00:01:38Merci.
00:01:41Je vous demanderai d'allumer les micros quand vous parlez, parce que c'est transmis et enregistré.
00:01:46Merci, M. le président directeur général.
00:01:49Je vous invite tous trois également à prêter successivement serment de dire toute la vérité, rien que la vérité,
00:01:56en levant la main droite et en disant « je le jure ».
00:01:59Je le jure, je le jure, je le jure, merci.
00:02:08Notre commission d'enquête, dont les membres ont été nommés le 15 janvier dernier, poursuit trois objectifs principaux.
00:02:14Tout d'abord, établir le coût des aides publiques octroyées aux grandes entreprises,
00:02:18entendues comme celles employant plus de 1 000 salariés et réalisant un chiffre d'affaires net mondial d'au moins 450 millions d'euros par an,
00:02:26ainsi que le coût des aides versées à leurs sous-traitants.
00:02:28Ensuite, déterminer si ces aides sont correctement contrôlées et évaluées, car nous devons veiller à la bonne utilisation des deniers publics.
00:02:37Enfin, réfléchir aux contreparties qui pourraient être imposées en termes de maintien de l'emploi au sens large,
00:02:42lorsque des aides publiques sont versées à de grandes entreprises qui procèdent ensuite à des fermetures de sites,
00:02:47prononcent des licenciements, voire délocalisent leur activité.
00:02:50Nous avons entendu quelques entreprises dans le secteur de l'agroalimentaire, comme Dadone ou Unilever.
00:02:54Unilever, nous avons estimé utile de vous entendre, car le groupe Lactalis est le premier groupe laitier mondial et joue un rôle essentiel dans nos territoires ruraux.
00:03:04Présent dans 51 pays, vous comptez 85 500 collaborateurs et commercialisez des marques bien connues de nos concitoyens, comme Président, Lactel, Galbani.
00:03:13Après une présentation succincte de l'activité de votre groupe, nous aimerions connaître votre sentiment, M. le Président, Directeur Général, sur les aides publiques aux entreprises.
00:03:24Quelques questions pour guider vos propos.
00:03:26Quelles sont les principales différences entre les aides versées en France et celles octroyées dans les pays où votre groupe est présent ?
00:03:33Quel est le montant global des aides publiques reçues par votre groupe en 2023 en France ?
00:03:38En particulier, quel est le montant des subventions ?
00:03:41Quel est le panorama des producteurs de lait qui travaillent pour vous et de vos sous-traitants ?
00:03:46Avez-vous le sentiment que les aides publiques aux entreprises sont suffisamment suivies et évaluées en France ?
00:03:54Quelles sont, selon vous, les aides dont l'efficacité est avérée, celles dont l'efficacité est plutôt douteuse ?
00:04:00Quelles seraient vos propositions pour renforcer l'efficience des aides octroyées aux entreprises ?
00:04:07Seriez-vous favorable à l'introduction de conditions ou de critères qui permettent d'évaluer l'efficacité des aides ?
00:04:13Et enfin, quelles devraient être alors les limites à la conditionnalité de ces aides ?
00:04:17Je vous propose, M. le Président, Directeur Général, Messieurs, de traiter ces questions dans un propos liminaire d'une vingtaine de minutes.
00:04:24Puis, notre rapporteur Fabien Guay vous posera quelques questions pour approfondir certains points.
00:04:29Et enfin, les membres de la commission d'enquête pourront également vous interroger s'ils le souhaitent.
00:04:34M. le Président, Directeur Général, Messieurs, je vous cède la parole. Merci.
00:04:40M. le Président, M. le rapporteur, Mesdames et Messieurs les sénateurs,
00:04:45Je vous remercie de me donner cette opportunité de parler devant vous et de m'exprimer aujourd'hui face à cette commission d'enquête.
00:04:56Et je vous parlerai au nom du groupe Lactalis que je dirige depuis maintenant 25 ans.
00:05:00Donc, quelques petites introductions sur Lactalis.
00:05:04Lactalis est avant tout une aventure familiale qui a débuté avec mon grand-père André Beignet,
00:05:11qui a créé la société en 1933 à Laval, en Mayenne.
00:05:16Elle s'est poursuivie avec mon père Michel Beignet.
00:05:19Et elle reste aujourd'hui toujours fidèle à ses fondations, l'exigence de la qualité, l'ancrage local, un savoir-faire unique et une passion pour les produits que nous fabriquons.
00:05:32Nous avons toujours eu la conviction que les produits laitiers sont des produits d'avenir.
00:05:37Premier groupe laitier mondial, premier groupe agroalimentaire français, neuvième au niveau mondial pour l'agroalimentaire.
00:05:46Nous sommes, au-delà de ces chiffres, nous avons développé le groupe sans renier nos principes.
00:05:54Nous sommes une entreprise cotée, familiale, non cotée, pardon, à capital familial.
00:06:01Nous cultivons un modèle entrepreneurial fondé sur le long terme.
00:06:06Ce choix nous distingue.
00:06:08Il nous permet de réinvestir l'essentiel de nos résultats dans l'outil industriel, l'innovation, l'emploi et le développement international.
00:06:16Sans nous éloigner de notre cœur de métier, la transformation laitière.
00:06:21Alors que certains se sont diversifiés vers d'autres segments de marché, nous avons fait toujours le pari des produits laitiers.
00:06:28Le lait est une matière vivante, complexe, exigeante.
00:06:32Nous avons développé une expertise unique pour transformer cette matière première en produit sain, bon et surtout accessible.
00:06:39Et sous toutes les formes, du fromage, lait de consommation, crème, beurre et aussi ingrédients laitiers.
00:06:46Avec des marques, comme vous l'avez dit, connues comme Président, Lactel, Galbany, mais aussi Lardameur et Société,
00:06:54parmi les 250 marques du groupe qui sont présentes dans le monde.
00:06:58Notre modèle repose sur 4 piliers essentiels.
00:07:03La maîtrise industrielle, avec un ancrage fort en France, mais aussi dans chaque pays où nous opérons.
00:07:10Une stratégie de croissance externe raisonnée, construite sur l'idée que chaque acquisition s'inscrit dans la durée.
00:07:16Le respect des identités fromagères et laitières locales.
00:07:21Nous ne cherchons pas à uniformiser, mais à valoriser les terroirs, les savoir-faire et les goûts.
00:07:27Enfin, un ancrage territorial profond, à commencer par notre siège, toujours basé à Laval, en Mayenne, là où tout a commencé.
00:07:35Nous ne sommes pas une multinationale, mais une entreprise multilocale.
00:07:40Notre présence dans 50 pays s'appuie sur un principe fondamental.
00:07:43Nous produisons localement ce que nous vendons localement, ce qui est consommé localement, avec de la matière première locale.
00:07:52En 2024, Lactalis a franchi pour la première fois le seuil des 30 milliards de chiffre d'affaires.
00:07:59Et nous avons aussi un programme d'investissement qui a atteint plus d'un milliard d'euros cette année, en progression de 14% par rapport à l'année dernière.
00:08:09Plus de 300 millions d'euros ont été investis en France en 2024.
00:08:13Ce qui représente une hausse de 25% sur les six dernières années.
00:08:18Et ce chiffre est particulièrement significatif.
00:08:20Il reflète notre engagement fort sur le territoire français, puisqu'il représente plus de 30% de nos investissements sur les territoires français,
00:08:28alors que nous ne réalisons que 20% de notre activité en France.
00:08:32L'industrie laitière, malgré son rôle fondamental dans l'alimentation et l'aménagement du territoire,
00:08:39se caractérise par une rentabilité structurellement faible.
00:08:43Elle se situe généralement entre 1 et 2% du chiffre d'affaires,
00:08:47traduisant une tension constante entre la valorisation des produits et les exigences de compétitivité dans un marché mondialisé.
00:08:54Le groupe Plactalis a affiché une rentabilité nette de 359 millions d'euros en 2024,
00:09:01soit 1,2% de son chiffre d'affaires.
00:09:06J'aimerais aussi rappeler que 85 500 collaborateurs travaillent au sein de notre groupe,
00:09:11à travers le monde, dont 16 000 en France.
00:09:13Et plus de 85% de ses collaborateurs habitent dans des zones rurales.
00:09:22Vous précisez également que la transmission des savoir-faire a de tout temps occupé une place de choix chez Lactalis.
00:09:28Le groupe est en effet engagé de très longue date en faveur de la formation des jeunes.
00:09:32En complément des partenariats universitaires avec les établissements proches de nos sites de production,
00:09:36Lactalis a créé en 2021 un CFA, son propre CFA à Laval, Centre de formation des apprentis.
00:09:44Il propose aujourd'hui 4 cursus diplômants et accueille chaque année plus de 1 000 apprentis en France,
00:09:50dont la moitié d'entre eux sont embauchés à l'issue de leur alternance.
00:09:54C'est notre manière de concrète de contribuer à la dynamique essentielle pour notre jeunesse.
00:10:00Au-delà de cette politique volontariste, un mot sur l'impact socio-économique du groupe en France.
00:10:05Nous avons fait mener une étude par le cabinet Asteres qui évalue à 85 700 emplois notre impact socio-économique sur le territoire.
00:10:14Chaque emploi direct chez Lactalis génère donc 4,4 emplois dans le reste de l'économie,
00:10:20un multiplicateur bien supérieur à la moyenne de l'économie française et de l'agroalimentaire.
00:10:25Les secteurs qui tirent le plus avantage de notre activité sont l'agriculture,
00:10:29notamment l'agriculture laitière, le commerce et les transports.
00:10:35Notre activité s'appuie sur un réseau de plus de 10 000 producteurs laitiers partenaires présents dans 67 départements.
00:10:43Le groupe qui collecte plus de 5 milliards de litres de lait en France est de loin le premier collecteur de lait français.
00:10:49Nous versons aux agriculteurs plus de 2,5 milliards d'euros pour l'achat de matières premières laitières tous les ans.
00:10:54Nous soutenons aussi les producteurs français à travers plusieurs programmes d'accompagnement et plus récemment, fin 2024,
00:11:03nous avons également mis en place une primaire SE pour aider à accélérer la transition écologique des agriculteurs.
00:11:08Je précise enfin que le prix du lait, élément essentiel à la rémunération des producteurs,
00:11:15a atteint son niveau le plus élevé depuis toujours et que nous sommes généralement parmi les mieux-disants sur le marché,
00:11:22contrairement à ce qui peut parfois être écrit ici ou là.
00:11:25Cette chaîne de valeurs nous permet de soutenir un modèle agroalimentaire solide et intégré
00:11:31dans un contexte international fortement concurrentiel et soumis aux tensions commerciales.
00:11:37En termes de balance commerciale, nous y contribuons également de façon significative.
00:11:43Lactalis est le premier exportateur laitier français avec un solde commercial positif de 1,4 milliard d'euros,
00:11:50soit près de la moitié du solde commercial du secteur laitier national.
00:11:53Sur le territoire, plus de 40% du lait produit est transformé pour être exporté en produits finis
00:12:01sous forme de fromage, de lait, mais aussi d'ingrédients laitiers.
00:12:05Enfin, le groupe a payé près de 1,5 milliard d'euros de contributions fiscales en France
00:12:10sur les dix dernières années, dont 1 milliard au titre de l'impôt sur les sociétés
00:12:15et 500 millions d'impôts et taxes.
00:12:18Et j'anticipe ici une probable interrogation de votre part à la lecture d'articles de presse
00:12:24qui ont fait état du règlement d'ensemble que nous avons signé fin 2024 avec les autorités françaises.
00:12:31J'en dirai donc un mot si vous le permettez.
00:12:34Lactalis a conclu un accord avec l'administration sur un contrôle fiscal
00:12:38portant sur des opérations de financement de notre développement international remontant à 2006.
00:12:45Ce type d'accord appelé règlement d'ensemble est pratiqué par l'administration sur des sujets complexes
00:12:51marqués par une forte incertitude juridique.
00:12:54Malgré le différent d'interprétation, j'ai préféré régler le passé pour me tourner vers l'avenir.
00:13:00Et pour en revenir aux travaux de votre commission, centrés sur les aides publiques,
00:13:05et avant de passer la parole au directeur financier du groupe,
00:13:07je voudrais préciser que lactalis a perçu en 2023 un montant de 18,7 millions d'euros
00:13:13au titre des aides publiques, ce qui représente 0,6% de notre chiffre d'affaires
00:13:18et ce qui est relativement faible.
00:13:21Et je laisse à M. Savary le soin de vous préciser ces montants.
00:13:24M. le Président, M. le rapporteur, Mme la sénatrice, Messieurs les sénateurs,
00:13:35la commission d'enquête sénatoriale nous a invités à nous exprimer sur le montant global
00:13:40des aides publiques perçues en France par le groupe Lactalis.
00:13:43Nous y répondons ce matin le plus précisément possible et en toute transparence.
00:13:49Alors les chiffres que je partagerai sont issus d'un recensement auprès de nos nombreuses filiales
00:13:54implantées sur l'ensemble du territoire national.
00:13:56Ce recensement vise à être le plus exhaustif possible.
00:14:00Et je remercie à cet égard toutes les équipes qui ont pu contribuer à cet important travail de compilation.
00:14:06Alors je précise que les chiffres qui seront exposés concernent l'année 2023,
00:14:10conformément à la requête de la commission.
00:14:13Dans son propos liminaire, M. Bénier vous a partagé des chiffres plus récents concernant 2024.
00:14:20Alors s'agissant des sous-traitants et des fournisseurs que la commission a souhaité intégrer à cette analyse,
00:14:26nous ne disposons pas de, nous ne disposons d'aucune donnée, donc les concernant.
00:14:30C'est pourquoi tous les chiffres qui seront mentionnés se limiteront aux seules aides perçues par le groupe Lactalis.
00:14:37Alors pour ce qui est des aides perçues, nous avons pris le parti d'une segmentation en trois catégories.
00:14:43Premièrement, donc les subventions d'équipement en lien avec nos programmes d'investissement industriel.
00:14:50Deuxièmement, les différents dispositifs sociaux et enfin les différents mécanismes fiscaux.
00:14:56Alors pour ce qui est des subventions d'équipement industriel,
00:15:00le groupe a bénéficié en 2023 de différentes subventions pour un montant total de 1,8 million d'euros.
00:15:09Et ces différentes subventions se répartissent principalement comme suit.
00:15:121,5 million d'euros obtenus auprès des agences de l'eau venant en aide à 23 projets de stations d'épuration et projets d'économie d'eau dans 19 sites industriels sur les 70 sites que compte le groupe en France.
00:15:29Et également 240 000 euros obtenus auprès de l'ADEME venant en aide à 9 projets de décarbonation dans 6 sites du groupe.
00:15:39Alors à ce titre, je rappelle que le groupe a beaucoup investi dans la transition écologique autour de 200 millions d'euros par an au borne du groupe.
00:15:47Ces investissements récurrents ces dernières années ont permis de réduire l'empreinte carbone du groupe de 13,7% pour les émissions dites du scope 1 et 2 par rapport à 2019.
00:15:58Et nous poursuivons un objectif de réduction de 50% de ces émissions d'ici à 2033.
00:16:06Et soulignons également la certification par l'organisme SBTI qui est venu saluer cette année la pertinence de la trajectoire définie par l'entreprise.
00:16:16Alors pour ce qui est des dispositifs sociaux, le groupe a bénéficié en 2023 de différentes aides sociales pour un montant total de 12,3 millions d'euros.
00:16:27C'est, vous le verrez, les deux tiers des aides perçues par le groupe.
00:16:32Et ces aides se répartissent comme suit, 9,9 millions d'euros au titre des réductions générales des cotisations sociales patronales.
00:16:40Et 2,4 millions d'euros au titre d'aide à l'embauche de 1 120 jeunes alternants en lien avec la volonté du groupe d'encourager l'apprentissage.
00:16:50Et enfin pour ce qui est des dispositifs fiscaux, le groupe a bénéficié en 2023 de différents crédits d'impôt pour un montant total de 4,6 millions d'euros.
00:17:04Ces crédits d'impôt se répartissant de la manière suivante.
00:17:062,1 millions d'euros au titre du crédit d'impôt recherche.
00:17:122,4 millions d'euros au titre de réduction d'impôt mécénat.
00:17:16Ces réductions d'impôt étant essentiellement indexées sur des dons alimentaires.
00:17:21Et enfin 100 000 euros au titre de divers autres dispositifs.
00:17:24Alors en résumé et en synthèse, le groupe Lactalis a donc perçu sur l'année 2023 1,8 millions d'euros d'aides relatives à des investissements industriels,
00:17:3312,3 millions d'aides relatives aux dispositifs sociaux et 4,6 millions d'aides relatives aux dispositifs fiscaux,
00:17:41soit un ensemble d'aides perçues de l'ordre de 18,7 millions d'euros.
00:17:45Alors au cours des précédentes auditions, la commission a semblé sensible au montant brut des aides perçues par les grandes entreprises.
00:17:55Elle s'est également montrée sensible et intéressée à la contribution de ces grandes entreprises à l'économie française.
00:18:00C'est pour cette raison, si vous le voulez bien, que je prendrai quelques minutes pour illustrer le poids relatif de ces aides
00:18:06au regard des différentes contributions du groupe Lactalis à l'économie française.
00:18:10Alors pour mettre les choses en perspective, retenons qu'en 2023, le groupe Lactalis a réalisé un chiffre d'affaires total mondial de 29,5 milliards d'euros
00:18:21pour un résultat net après impôt de 428 millions d'euros pour 2023, je le rappelle.
00:18:29Alors pour anticiper une éventuelle question sur le taux effectif d'impôt du groupe, je précise à votre commission que le taux effectif d'impôt en 2023 du groupe
00:18:37était de 25% au total. Il est en cela équivalent au taux de l'impôt sur les sociétés en France actuellement en vigueur.
00:18:46Alors concernant les subventions d'investissement, j'ai mentionné que les aides perçues par le groupe en 2023 s'élevaient à 1,8 million d'euros.
00:18:54Sachez qu'en 2023, le groupe a investi en globalité plus de 920 millions d'euros dans l'ensemble de ses outils industriels dans le monde.
00:19:01Sur cette enveloppe, 250 l'ont été en France.
00:19:04Alors ramené à ces investissements réalisés en France, les subventions perçues représentent donc 0,7% des sommes investies.
00:19:13Si nous portons l'analyse sur les cinq dernières années, entre 2020 et 2024, sur cette période, le groupe a continuellement augmenté ses investissements en France.
00:19:22C'est une enveloppe globale de 1,15 milliard d'euros qui a été dépensée sur 2020 à 2024.
00:19:29Et sur cette même période, 2020 à 2024, le montant total des aides cumulées s'est élevé à 9 millions d'euros, soit un niveau d'aide de l'ordre de 0,8%, très proche finalement de la seule analyse de 2023.
00:19:45Alors concernant les aides sociales, j'ai mentionné que les aides perçues par le groupe en 2023 s'élevaient à 12,3 millions d'euros.
00:19:52En 2023, le groupe Lactalis employait 15 900 personnes en France.
00:19:58La masse salariale du groupe s'est élevée à 650 millions d'euros, auxquels il convient d'ajouter 300 millions de cotisations sociales patronales, soit un coût total supporté de l'ordre de 950 millions d'euros.
00:20:10Les aides sociales perçues à hauteur de 12,3 millions d'euros ont donc représenté 1,3% du coût de la masse salariale totale supportée par le groupe.
00:20:19Et enfin, concernant les dispositifs fiscaux, j'ai mentionné que les aides perçues par le groupe en 2023 s'élevaient à 4,6 millions d'euros.
00:20:29Ces aides sont à mettre en perspective d'une charge fiscale totale supportée en 2023 de l'ordre de 110 millions d'euros,
00:20:36dont 55 millions au titre de l'impôt sur les sociétés, année grevée par un résultat faible s'expliquant par l'érosion continue de nos marges,
00:20:47et 55 millions au titre des autres impôts et taxes, notamment de production.
00:20:53Alors, ramené à ces sommes, les crédits d'impôt obtenus ont donc représenté 4,3% de la charge fiscale totale.
00:20:59Et pour conclure, et en écho aux propos introductifs de M. Bénier, je crois qu'il est utile de rappeler et de partager deux derniers chiffres avec la Commission.
00:21:09Sur les dix dernières années, l'impôt sur les sociétés payés par le groupe en France a dépassé le milliard d'euros.
00:21:16Et toujours sur ces dix dernières années, les autres impôts et taxes payés en France par le groupe ont été de l'ordre de 500 millions d'euros.
00:21:24Voilà, j'en ai terminé pour cet exposé chiffré.
00:21:26Alors, pour conclure, votre commission nous invite à formuler un avis ou des remarques sur le système d'aide publique.
00:21:37Permettez-moi maintenant d'évoquer un premier sujet important à mes yeux, la lisibilité et la cohérence des dispositifs d'aide publique aux entreprises.
00:21:46Nous savons que l'État et les collectivités déploient des moyens conséquents pour soutenir l'activité économique.
00:21:51Ces moyens sont parfois efficaces, mais leur accès est trop complexe, trop morcelé, trop peu lisible pour les acteurs économiques.
00:22:00Et ces défauts de lisibilité concernent en particulier d'abord la très grande diversité régionale des dispositifs de soutien aux entreprises.
00:22:08En effet, chaque région a ses propres règles, ses critères d'éligibilité, ses calendriers.
00:22:15Cette étageur unité nuit à l'efficacité globale de la politique économique et crée de fait des iniquités entre territoires.
00:22:22Je pourrais vous citer l'exemple de deux sites industriels du groupe, distants de seulement 30 km, situés dans une même région.
00:22:29L'un bénéficie d'une aide à l'investissement, l'autre non, sur la même année, pour des raisons strictement administratives.
00:22:37Pour les dirigeants que nous sommes, c'est difficile à comprendre et cela nuit à l'activité du territoire.
00:22:42Pire encore, dans certains cas, le pouvoir discrétionnaire au niveau régional peut porter à confusion.
00:22:47Nous en avons subi les conséquences sur le plus gros investissement que nous avons réalisé ces dernières années.
00:22:52Et si nous voulons une politique industrielle lisible, cohérente et équitable, il faut impérativement harmoniser davantage les dispositifs régionaux ou mieux les coordonner.
00:23:04Un deuxième point important, le coût du travail qui reste en France un frein à l'embauche et à la compétitivité, notamment face à nos concurrents européens.
00:23:13Les aides sociales perçues ne viennent que minorer faiblement l'excès de charges sociales pesant sur le travail en France.
00:23:19A titre d'illustration, pour nos pays principaux, en France, pour un coût total de 100 euros pour l'entreprise, un salarié touchera 55 euros avant impôt sur le revenu.
00:23:32En comparaison, c'est 66 euros en Allemagne, 78 euros en Italie ou encore 84 euros aux Etats-Unis.
00:23:41Cette comparaison met en linéaire l'écart significatif de compétitivité entre pays en matière de coût du travail.
00:23:47Par ailleurs, et de façon plus générale, il me semble qu'aujourd'hui les entreprises ne demandent pas qu'on agisse à leur place,
00:23:54mais qu'on les soutienne de façon concrète dans les grandes transitions nécessaires qu'elles traversent, qu'elles soient numériques ou écologiques.
00:24:02En particulier, la transition écologique, celle-ci suppose des investissements lourds, souvent de long terme,
00:24:09qui ne peuvent être engagés sans une visibilité et un soutien adaptés.
00:24:13Cela appelle des dispositifs ciblés, simples et véritablement opérationnaires.
00:24:19Or, sur les enjeux de décarbonation en particulier, force est de constater, par rapport à d'autres pays européens,
00:24:25que sur ce sujet, la France reste en retrait.
00:24:28A la différence de plusieurs pays du sud de l'Europe, où l'Etat s'engage massivement pour soutenir la transformation des outils de production,
00:24:36notre pays tarde à mettre en place une stratégie suffisamment volontariste.
00:24:41Et enfin, permettez-moi d'insister sur un point qui me semble essentiel,
00:24:45la multiplication des seuils et des critères différenciants entre PME, ETI et grands groupes,
00:24:51qui ne me semblent pas pertinentes.
00:24:53La tendance actuelle en matière réglementaire ou de subvention vise à définir des seuils de taille
00:24:58ou à caper les dispositifs, et ce ne pourra être vertueux à terme pour notre tissu industriel.
00:25:06La taille ne peut pas être le seul critère.
00:25:08Dans notre secteur agroalimentaire en particulier, nos outils, en tant que grande entreprise,
00:25:13sont de même nature que ceux des PME.
00:25:15La distorsion en termes d'attribution des subventions crée une déformation des règles du marché.
00:25:22Il me semble plus opportun de raisonner en termes de filières ou de secteurs lorsqu'on pense les aides publiques.
00:25:29A cela s'ajoute la nécessité de ne pas pénaliser la France dans la compétition européenne.
00:25:34Nous devons veiller à maintenir une équité avec nos voisins,
00:25:36qui parfois ont des dispositifs plus simples, plus rapides et mieux calibrés.
00:25:40Ma conviction est claire, ce dont nous avons besoin aujourd'hui, ce n'est pas d'un accroissement des subventions,
00:25:46mais d'un allègement des charges, d'une simplification des contraintes,
00:25:50d'une réduction des exigences en matière de reporting pour toutes les entreprises.
00:25:55Il faut aussi entendre une perception largement partagée par les entreprises.
00:26:00Si les aides publiques doivent pouvoir constituer un levier de transformation ou une forme de soutien à l'investissement,
00:26:06très souvent elles ne sont en réalité qu'une forme de compensation face aux charges excessives qui peuvent peser sur elles.
00:26:13Cela crée une forme de décalage.
00:26:15Les aides sont perçues non pas comme un appui stratégique, mais comme un correctif temporaire à un environnement trop contraignant.
00:26:21Je pense que cette logique défensive affaiblit leur portée.
00:26:24Et si nous voulons redonner du sens à des dépenses publiques en faveur des entreprises,
00:26:30il est essentiel à mes yeux de travailler en parallèle sur la stabilité et la lisibilité du cadre fiscal.
00:26:36L'un ne peut durablement compenser l'autre.
00:26:40Voilà, M. le Président, M. le rapporteur, les quelques mots liminaires.
00:26:44Merci, M. le Président, Directeur Général, pour ces précisions et la volonté d'exhaustivité de la part de vous et de vos directeurs.
00:26:54Merci à vous trois.
00:26:56Sans plus tarder, je vais laisser la parole à notre rapporteur qui, à mon avis, a quelques questions pour approfondir certains points.
00:27:02Merci.
00:27:03Merci, M. le Président, M. le Bénier, Messieurs.
00:27:06Merci d'abord de vos propos introductifs, de l'effort de transparence.
00:27:12Dans ma première question, et vous venez d'y répondre, c'est « Êtes-vous pour la transparence des scènes publiques ? »
00:27:20Je ne vois qu'il n'y a aucun problème pour vous.
00:27:22Ce qui n'a pas toujours été le cas, d'ailleurs, de votre société, il faut-il le dire,
00:27:26puisque pendant plusieurs années, vous avez refusé de déposer vos comptes.
00:27:29Donc je vois qu'il y a une amélioration, et je pense que c'est très bien, dans un souci de débat démocratique
00:27:35et de recréer du lien entre le monde de l'entreprise et l'ensemble de nos concitoyens et concitoyennes.
00:27:42Notre commission d'enquête, elle porte sur l'utilisation de l'argent public par les grandes entreprises
00:27:47et leurs conséquences sur la sous-traitance.
00:27:50Donc ma première question va aller sur là, parce que, grosso modo, vous êtes...
00:27:54J'ai bien entendu le mot, pas une multinationale, une multilocale.
00:27:58Enfin bon, 30 milliards d'euros, on dépasse un peu la PME familiale, comme vous aimez le dire.
00:28:05Mais grosso modo, vous êtes un collecteur de lait.
00:28:09Et on pourrait dire que l'ensemble des agriculteurs qui travaillent quasiment pour vous
00:28:16sont, en conséquence, vos sous-traitants.
00:28:19Et vous avez pris une décision l'an dernier, en septembre 2024,
00:28:22c'est de réduire la collecte de lait.
00:28:26Je cite un communiqué de presse de votre groupe, pour être le plus précis possible.
00:28:32À partir de la fin 2024, Lactalis entamera cette réduction des volumes de lait excédentaire
00:28:36de l'ordre de 450 millions de litres sur les 5,1 milliards de litres collectés chaque année par Lactalis
00:28:45à travers toute la France.
00:28:47La Fédération nationale des producteurs de lait a immédiatement réagi
00:28:50en qualifiant d'inacceptable ce désengagement de la filière laitière française.
00:28:56La tribune parle de Lactalis à présenter unilatéralement un plan social chez les éleveurs.
00:29:05Je cite les articles de presse.
00:29:09Et le journal Le Monde estime, en réalité, que c'est 900 contrats avec des éleveurs
00:29:18un peu partout en France, dont 272 rien que dans la région de l'Est,
00:29:22qui vont être rompus sur une période de 12 mois.
00:29:27Donc, ma première question, est-ce que vous avez fait une analyse fine
00:29:31de combien de contrats vont être arrêtés et avec combien de producteurs ?
00:29:38Est-ce que vous regardez précisément, est-ce que l'ensemble de ces producteurs
00:29:43peuvent trouver un autre débouché avec un autre collecteur de lait ?
00:29:47Où dépendent-ils exclusivement de Lactalis et vont être mis en difficulté ?
00:29:53Avez-vous un suivi de ces choix stratégiques ?
00:29:56Et puis, ma question, elle est d'un autre ordre.
00:29:59C'est, est-ce que cette prise de décision de votre groupe sur la réduction
00:30:03de la collecte de lait en France, peut-elle se regarder aussi stratégiquement dans le monde ?
00:30:10Puisqu'en 2019, vous n'étiez pas présent au Brésil, aujourd'hui, c'est 22 sites de production,
00:30:16je crois 12 500 salariés au Brésil, potentiellement un accord UE-Mercosur
00:30:22qu'il va se faire sur place.
00:30:25Et est-ce que pour vous, cette décision-là se prend au regard d'un choix stratégique
00:30:29de dire qu'on peut réduire la collecte de lait en France,
00:30:33l'augmenter au Brésil et après, évidemment, revenir avec du lait brésilien au sein de l'Union européenne,
00:30:39parce que l'accord UE-Mercosur pourrait être en passe d'être signé ?
00:30:44En tout cas, la visite d'État du président Lula a montré que, y compris le président Macron,
00:30:51commençait à regarder de près cette question. Voilà.
00:31:00Alors, tout d'abord, l'engagement de l'Actalis auprès de la FIA Laetière, il a été constant.
00:31:09Et notamment la FIA Laetière française, qui est un peu particulière dans l'ensemble Lactalis.
00:31:16Moi, ça fait 25 ans que je dirige le groupe et on n'a pas cessé d'augmenter
00:31:21la quantité de lait collecté en France.
00:31:26En 25 ans, on a augmenté d'à peu près 600 millions notre collecte en France.
00:31:35Et en 2024, la dernière année connue, nous avons collecté 50 millions de plus de lait qu'en 2023.
00:31:45Donc, l'entreprise Lactalis a toujours soutenu et voulu accompagner les producteurs dans leur désir de produire plus.
00:31:55Et ce qui fait aussi que c'est une des caractéristiques du groupe,
00:31:59par rapport à d'autres entreprises et par rapport à la plupart des entreprises laitières
00:32:03qui ont toujours adapté leur niveau de collecte aux produits qu'ils vendaient en France.
00:32:12Lactalis transforme les excédents laitiers de la production laitière française,
00:32:17puisque, je vous l'ai dit dans le propos introductif,
00:32:1940% du lait français est produit en France pour être exporté.
00:32:25Donc, Lactalis fait partie de ces entreprises qui gèrent les excédents de la production laitières françaises.
00:32:33Et on en est le principal intervenant.
00:32:37Qu'est-ce qui s'est passé en 2024, fin 2023, début 2024 ?
00:32:45Il y a eu une crise sur le prix du lait.
00:32:49Et on a fait le constat avec nos organisations de producteurs
00:32:55qui ont notre système, justement, d'acheter du lait
00:33:03et de le transformer en excédents laitiers
00:33:06nous donne plus de volatilité que nos concurrents.
00:33:09En 2024, 2023-2024, les cours étaient au plus bas.
00:33:14Donc, le prix du lait de Lactalis était momentanément en dessous de nos concurrents.
00:33:22Et donc, nos producteurs nous ont dit qu'ils refusaient cette volatilité,
00:33:28qu'ils voulaient revoir les formulations de calcul de prix du lait.
00:33:35Et à ce moment-là, nous leur avons bien indiqué que cette nouvelle formule
00:33:40qui privilégie le prix aurait des conséquences sur les volumes
00:33:44puisque les filières de gestion des excédents, qui est déjà très difficile pour le groupe,
00:33:50nous mettait en perte sur ces produits-là.
00:33:54Donc, nous leur avons annoncé dans le cadre et en concertation avec eux
00:33:59que cette nouvelle formule de fixation du prix du lait
00:34:02nous obligerait à réduire les volumes.
00:34:07Et donc, c'est ce que nous avons fait après analyse chez nous.
00:34:14Neuf mois plus tard, nous avons annoncé ce plan de réduction de volume,
00:34:19mais qui est justement la conséquence de ces discussions avec nos producteurs
00:34:25fin 2023-2024 sur la volonté des producteurs de diminuer la volatilité du prix payé
00:34:34et de cette nouvelle formule qui est en cours aujourd'hui avec nos producteurs.
00:34:42Sur la manière, bien évidemment, notre souci,
00:34:47et on s'est inscrit dans la durée.
00:34:51C'est un plan, non pas sur une année, comme j'ai cru l'entendre de votre part,
00:34:56mais qui va jusqu'en 2030.
00:34:59Donc, c'est une réduction sur le long terme,
00:35:05avec bien évidemment la volonté et l'engagement
00:35:09de trouver des solutions pour l'ensemble des producteurs.
00:35:12Alors, c'est un petit peu compliqué,
00:35:14puisque pour les problèmes de concurrence, bien évidemment,
00:35:17nous ne pouvons pas aller voir nos concurrents
00:35:19pour parler de ces sujets-là.
00:35:23Donc, nous avons accompagné notre OP pour qu'elle trouve
00:35:26une société qui les accompagne, justement,
00:35:32et que nous prenons notre charge,
00:35:34qui les accompagne dans la recherche de solutions.
00:35:42La mission de cette société dit qu'ils ont trouvé des solutions
00:35:47pour l'ensemble des producteurs.
00:35:49Donc, maintenant, on est sur la phase concrète de dénonciation.
00:35:53Enfin, les producteurs retrouvent de nouveaux partenaires
00:35:59et on est très optimiste sur le fait que tous les producteurs
00:36:04auront une solution.
00:36:07On parle sur la phase actuelle qui concerne l'Est de la France
00:36:12et une partie sud-ouest de notre région, Pays de Loire.
00:36:24On parle de 290 producteurs,
00:36:29160 millions de litres de lait sur cette première phase
00:36:35et qui va s'échelonner sur 18 mois.
00:36:43Vous avez posé une question sur le Brésil.
00:36:50Enfin, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:36:53Je le répète, nous produisons ce que nous vendons dans les pays.
00:36:59Donc, au Brésil, nous sommes fortement développés,
00:37:01mais nous n'exportons pas depuis le Brésil.
00:37:03Tout ce que nous vendons,
00:37:08tout ce que nous produisons au Brésil est vendu au Brésil.
00:37:11D'ailleurs, le Brésil, sur le plan laitier, est plutôt déficitaire.
00:37:15Donc, le Mercosur est plutôt une opportunité
00:37:18pour les producteurs laitiers européens qu'un sujet.
00:37:21Ce qui n'est pas le cas sur d'autres matières premières agricoles,
00:37:24mais sur la partie laitière, le Brésil est plutôt déficitaire.
00:37:29Donc, au Brésil, nous produisons, nous sommes fortement développés,
00:37:33mais pour répondre aux consommateurs et développer nos activités sur place.
00:37:39La France est vraiment un cas particulier dans notre métier,
00:37:42où nous exportons beaucoup de puits de la France.
00:37:45C'est un, avec l'Italie, c'est un des seuls pays exportateurs du groupe,
00:37:50puisque, bon, il y a aussi une tradition laitière,
00:37:53une culture fromagère et laitière en France
00:37:57que nous mettons en avant dans l'ensemble des pays où nous sommes présents.
00:38:03Donc, les autres pays sont plutôt importateurs qu'exportateurs.
00:38:08Je ne sais pas si j'ai répondu.
00:38:12Non, mais je reviens sur deux choses.
00:38:16Bon, j'ai le même chiffre pour l'Est et Sud-Loire.
00:38:19Vous dites 292 producteurs.
00:38:22Bon, là, j'ai 272, globalement, les mêmes chiffres.
00:38:27Préavis de 12 mois devant être respectés
00:38:30pour réduire 160 millions de litres,
00:38:32ce que vous venez de dire, d'ici 2026.
00:38:34Le président, le directeur général de la coopérative laitière
00:38:40de Lorraine et d'Alsace, je le cite,
00:38:43dit qu'il ne sait pas comment et quelles solutions nous allons trouver.
00:38:50Il dit que c'est unilatéralement un plan social de votre part
00:38:53qui porte sur 9% de la collecte de lait,
00:38:57extrêmement dur,
00:38:59surtout qu'on est dans des endroits,
00:39:00et vous le rappelez, vous êtes attaché au trait local.
00:39:05C'est parfois des régions très locales,
00:39:08parfois reculées,
00:39:09où l'actalis a une emprise extrêmement forte.
00:39:14Globalement, ces collecteurs de lait
00:39:17le font quasiment que pour vous.
00:39:21Et donc, on voit mal,
00:39:22même accompagné d'une entreprise,
00:39:25quel autre concurrent va-t-il pouvoir retrouver
00:39:28pour la déboucher de son lait.
00:39:31Et je me rappelle 2018,
00:39:32c'est la première fois et la seule fois où nous nous sommes vus,
00:39:35j'étais venu en Mayenne,
00:39:37à Laval,
00:39:38et j'ai vu l'emprise
00:39:39de ce que l'Empire Lactalis représente.
00:39:44Quasiment,
00:39:45tout le monde a quelqu'un de sa famille
00:39:47qui travaille pour Lactalis.
00:39:49Et globalement,
00:39:49j'avais visité à l'époque
00:39:50un certain nombre de producteurs de lait
00:39:52qui nous disent,
00:39:53si demain,
00:39:55Lactalis nous lâche,
00:39:57nous sommes mis en très grande difficulté.
00:40:00Donc, au-delà de ça,
00:40:01moi, je vous repose la question,
00:40:03est-ce que les 900 producteurs de lait
00:40:05à l'échelle France,
00:40:07c'est à peu près ça ?
00:40:08À peu près.
00:40:10Et est-ce que vous...
00:40:11Et quel suivi vous allez avoir ?
00:40:12Vous nous dites que vous êtes attachés
00:40:13les services d'une entreprise.
00:40:16Mais globalement,
00:40:19plus concrètement,
00:40:20quels débouchés,
00:40:21mis à part Lactalis,
00:40:23vont-ils pouvoir trouver ?
00:40:24Ou est-ce que c'est,
00:40:25en réalité,
00:40:27900 producteurs
00:40:28qui vont se voir mettre
00:40:29en très grande difficulté ?
00:40:31Et sur le Brésil,
00:40:33j'en reviens,
00:40:33même si c'est deux sujets
00:40:34peut-être pas complètement liés.
00:40:36Aujourd'hui, c'est vrai.
00:40:38Le Brésil n'est pas un exportateur.
00:40:42Vous êtes en train de monter en gamme
00:40:44au Brésil.
00:40:44Je crois que vous êtes le troisième,
00:40:46peut-être demain,
00:40:47ou le premier.
00:40:49Non, la question,
00:40:50c'est l'horizon.
00:40:52C'est-à-dire, là, aujourd'hui,
00:40:53c'est le marché local et brésilien,
00:40:55qui est déjà grand
00:40:57comme le continent européen,
00:40:59évidemment.
00:41:00Mais c'est demain.
00:41:01Si demain,
00:41:03avec les accords Mercosur,
00:41:05il y a des tarifs de douane
00:41:06qui vont être abaissés
00:41:07sur un certain nombre de produits,
00:41:09est-ce qu'il sera plus favorable
00:41:11de collecter le lait là-bas,
00:41:13de le transformer
00:41:14et de venir l'exporter
00:41:16vers l'Union européenne
00:41:17plutôt que de le produire ici ?
00:41:19C'était plutôt ça, la question,
00:41:20c'est-à-dire votre vision d'avenir.
00:41:22Parce que quand on dirige un groupe
00:41:24comme le vôtre,
00:41:26aussi puissant,
00:41:27j'imagine qu'on a une vision d'avenir.
00:41:29Donc c'était plus ça, la question,
00:41:31que celle d'aujourd'hui,
00:41:33très actuelle.
00:41:34Je vais juste, si vous le permettez,
00:41:36rajouter un petit détail
00:41:37sur le premier point,
00:41:38mais qui a son importance.
00:41:39Moi qui suis sénateur au Saunois,
00:41:42la décision de l'actualiste,
00:41:43c'est sur 4 millions de litres
00:41:44collectés en Haute-Saône.
00:41:47Et je crois que le département
00:41:48de la Haute-Saône
00:41:49illustre parfaitement
00:41:50l'impact de cette décision
00:41:52par sa diversité,
00:41:54dans le sens où on a
00:41:55des grandes exploitations de plaines
00:41:57qui sont plutôt simples,
00:42:00plutôt abordables
00:42:01au point de vue de la collecte.
00:42:02Et on a, dans la région des Miletans,
00:42:04dans le nord de la Haute-Saône,
00:42:05des exploitations plutôt isolées,
00:42:07plutôt plus petites,
00:42:08avec un mode d'agriculture
00:42:09très extensif.
00:42:13Et c'est ceux-là
00:42:14qui sont le plus impactés.
00:42:16Vraiment.
00:42:17Parce que quand vous êtes
00:42:18un agriculteur
00:42:19avec une exploitation
00:42:20plutôt importante en pleine,
00:42:23déjà, vous n'êtes pas forcément
00:42:24concerné par la décision,
00:42:25mais en plus,
00:42:27nous, on a la chance,
00:42:27en Haute-Saône,
00:42:28d'avoir d'autres producteurs,
00:42:29d'autres collecteurs
00:42:30et d'autres transformateurs
00:42:31sous forme de belles ETI
00:42:33ou même PME.
00:42:36Et il n'y a pas trop
00:42:37de difficultés
00:42:37pour ces gens-là
00:42:38de retrouver un nouveau collecteur,
00:42:40même si ce n'est pas
00:42:40les plus concernés.
00:42:41Par contre,
00:42:42quand vous êtes un petit,
00:42:43entre guillemets,
00:42:44sans que ce soit péjoratif,
00:42:45exploitant,
00:42:46producteur de lait
00:42:46dans la zone montagne
00:42:48et que vous êtes le seul
00:42:50à être collecté
00:42:51et que du jour au lendemain,
00:42:53on vous explique
00:42:53qu'on ne va plus vous collecter,
00:42:55ça pose de gros soucis
00:42:56parce que personne
00:42:56ne veut venir vous collecter.
00:42:58Alors, moi,
00:42:58je vous pose la question,
00:43:00M. le Président,
00:43:00directeur général,
00:43:01est-ce que cette décision
00:43:03sera tranchante
00:43:05et sans regard
00:43:08sur la suite
00:43:10par rapport
00:43:11à ces petits agriculteurs
00:43:12ou est-ce que,
00:43:13parce que je ne l'ai pas vu,
00:43:15est-ce que vous considérez
00:43:16que vous ne pouvez pas,
00:43:17vous,
00:43:18grand groupe mondial,
00:43:19mais très implanté localement
00:43:20non plus,
00:43:21sur cette décision,
00:43:22dire,
00:43:22ben oui,
00:43:23mais enfin,
00:43:23s'il n'a plus de collecteurs,
00:43:24ce n'est pas de ma faute,
00:43:24c'est de la sienne,
00:43:25donc il se débrouillera
00:43:26ou est-ce qu'une solution
00:43:28individuelle
00:43:29sera trouvée
00:43:31avec votre participation
00:43:33sur le sujet
00:43:34pour chaque,
00:43:36et notamment
00:43:36les plus fragiles
00:43:37et les plus éloignés,
00:43:38pour chaque producteur de lait
00:43:39sur tous les territoires ruraux
00:43:40dont vous êtes
00:43:41un des très grands acteurs,
00:43:43je le redis.
00:43:44Merci.
00:43:49Enfin,
00:43:50c'était une décision importante
00:43:52pour le groupe
00:43:52et lourde,
00:43:54et qu'on suit
00:43:56bien évidemment
00:43:57tous les jours.
00:44:01Je répète
00:44:02ce qu'on a dit
00:44:03à l'époque
00:44:04et publiquement,
00:44:06nous sommes,
00:44:07nous verrons
00:44:08à ce qu'il y ait
00:44:08une solution
00:44:09pour tous les producteurs
00:44:10et on est
00:44:11assez confiants
00:44:14dans les retours
00:44:16qu'on a à la fois
00:44:17et d'ailleurs,
00:44:19Lunel,
00:44:20l'opération
00:44:21a fait un communique presse
00:44:22hier en disant
00:44:23qu'il y avait
00:44:23une solution
00:44:24pour tous les producteurs.
00:44:24Donc,
00:44:25nous sommes assez confiants
00:44:26sur la faisabilité
00:44:29de retrouver
00:44:30pour chaque producteur
00:44:32une solution.
00:44:33Et par rapport
00:44:35à ce que vous disiez
00:44:36tout à l'heure,
00:44:37effectivement,
00:44:38les contrats
00:44:40sont de l'ordre
00:44:40de 12 mois.
00:44:41Mais nous,
00:44:41ce que nous avons fait,
00:44:42c'est justement
00:44:42que nous avons redonné
00:44:44plus de longueur
00:44:44par rapport
00:44:45au cadre légal.
00:44:48Déjà,
00:44:49nous avons annoncé
00:44:52notre plan
00:44:54en septembre
00:44:54et nous avons dénoncé
00:44:56les contrats
00:44:57au mois de février
00:44:58sur une durée
00:44:59de 18 mois.
00:45:01Donc,
00:45:01on s'est donné
00:45:02beaucoup plus de temps
00:45:03pour justement
00:45:03être sûrs
00:45:05que tous les producteurs
00:45:06trouveront
00:45:06une solution.
00:45:07et ça fait partie
00:45:11de notre engagement.
00:45:13Donc,
00:45:14il y aura
00:45:16une solution
00:45:17pour les producteurs.
00:45:19Et il y a,
00:45:22dans cette région
00:45:25d'Est de la France,
00:45:27il y a quand même
00:45:28un certain nombre
00:45:29d'entreprises
00:45:30qui ont la volonté
00:45:31de développer
00:45:31leur collecte.
00:45:34Donc,
00:45:35on est assez confiants.
00:45:36On n'est pas,
00:45:37c'est pas la région
00:45:38où nous sommes
00:45:39le plus présent
00:45:40par rapport
00:45:41à l'Ouest
00:45:41où nous sommes
00:45:42un petit peu
00:45:43plus présents.
00:45:44Mais contrairement
00:45:45à ce que vous avez dit,
00:45:46nous ne sommes pas
00:45:46dominants non plus
00:45:47ni en Mayenne
00:45:49ni dans les régions.
00:45:51Nous avons,
00:45:52non, non,
00:45:52mais nous sommes
00:45:54un très gros
00:45:54employeur de la Mayenne.
00:45:56Mais la Mayenne
00:45:56est un très,
00:45:57très gros département
00:45:58laitier,
00:45:59un des trois
00:45:59premiers départements
00:46:00laitiers.
00:46:00C'est un département
00:46:01qui produit
00:46:03plus d'un milliard
00:46:03de litres de lait.
00:46:05Et nous avons
00:46:05un peu plus
00:46:07de 25%
00:46:08de la production
00:46:09laitière.
00:46:10Donc,
00:46:10c'est pas...
00:46:11Donc,
00:46:12voilà.
00:46:12Mais nous sommes
00:46:13très implantés
00:46:14industriellement
00:46:15en Mayenne.
00:46:16C'est l'origine
00:46:17du groupe.
00:46:18Et nous sommes
00:46:18fiers
00:46:19de cette position
00:46:21dans notre
00:46:22beau département.
00:46:23sur le Brésil,
00:46:28c'est un immense
00:46:29pays
00:46:31qui,
00:46:33avec 200 millions
00:46:34de consommateurs,
00:46:34donc nous,
00:46:35notre objectif,
00:46:35c'est de nous
00:46:36développer
00:46:37sur place,
00:46:40d'apporter
00:46:40notre expertise.
00:46:41Nous sommes
00:46:42leaders
00:46:43des produits
00:46:44laitiers
00:46:44au Brésil.
00:46:46Et il y a
00:46:47un formidable
00:46:48potentiel
00:46:48de consommation.
00:46:49donc,
00:46:51vous savez,
00:46:53vous parlez
00:46:55de la crainte
00:46:55du Brésil
00:46:56pour l'export
00:46:57mondial.
00:46:58Les pays
00:47:00exportateurs
00:47:01dans le monde,
00:47:01c'est plutôt
00:47:02la Nouvelle-Zélande.
00:47:03Et nous,
00:47:06en tant qu'entreprise,
00:47:07on était
00:47:07notamment
00:47:09plutôt opposés
00:47:12à l'accord
00:47:12de libre-échange
00:47:13qui s'est conclu
00:47:14il y a 2-3 ans
00:47:15avec la Nouvelle-Zélande
00:47:16qui est là
00:47:18pour le coup
00:47:18un pays
00:47:20plutôt
00:47:20exportateur
00:47:22et qui n'est pas
00:47:22un pays consommateur.
00:47:23Et qui est un pays
00:47:24qui économiquement,
00:47:27du fait de son modèle
00:47:29très extensif,
00:47:30est un pays
00:47:31compétitif.
00:47:32ce qui n'est pas
00:47:33le cas du Brésil
00:47:34qui est un pays
00:47:36aujourd'hui
00:47:37où la production
00:47:38laitière
00:47:38est très
00:47:41petite.
00:47:43Bon,
00:47:47j'imagine
00:47:47que des collègues
00:47:48auront d'autres questions
00:47:49mais de toute façon,
00:47:51la baisse de collecte
00:47:52et le fait
00:47:53que le marché
00:47:54français-européen
00:47:55reste stable
00:47:55va faire qu'à un moment donné,
00:47:57si vous ne le collectez
00:47:58plus en France,
00:47:59il va devoir,
00:48:00par vous
00:48:01ou par d'autres concurrents,
00:48:03être importé d'ailleurs.
00:48:03C'est plutôt théorique
00:48:08et basique.
00:48:08Moi,
00:48:09j'ai une dernière question
00:48:09avant de laisser
00:48:10parce qu'on est beaucoup
00:48:10donc je ne veux pas...
00:48:12Voilà,
00:48:13j'en garde une
00:48:13pour la fin.
00:48:15Non,
00:48:15moi,
00:48:15c'est sur
00:48:15aide locale
00:48:17qui n'était pas
00:48:192023
00:48:20mais aide locale
00:48:21et subvention
00:48:22départementale
00:48:24et régionale
00:48:25parce que
00:48:26qu'est-ce qu'on s'est aperçu
00:48:27c'est que
00:48:27plutôt les aides
00:48:29nationales
00:48:32étaient contrôlées
00:48:33fiscalement
00:48:33donc ça
00:48:34mais peu ou pas suivies,
00:48:36peu ou pas évaluées.
00:48:37Par contre,
00:48:38les aides locales,
00:48:39régionales
00:48:40sont
00:48:41entre guillemets
00:48:43plus contrôlées,
00:48:45il y a des services
00:48:46qui...
00:48:47Voilà,
00:48:47il y a des objectifs
00:48:48plus clairs
00:48:49sur un certain nombre
00:48:50de domaines.
00:48:51Permettez-moi
00:48:52d'en citer trois
00:48:52un rappel
00:48:53mais qui n'était pas
00:48:54pour qui
00:48:55illustre aussi
00:48:57votre rapport
00:48:57évidemment
00:48:59avec
00:49:00les territoires.
00:49:02Toutes sont connues
00:49:03donc il n'y a pas de piège
00:49:04c'est
00:49:05plutôt
00:49:06dans la presse
00:49:08quotidienne
00:49:08régionale
00:49:09même si
00:49:09deux ont fait
00:49:10plusieurs articles
00:49:12dans la presse
00:49:12nationale.
00:49:14Dans le Calvados,
00:49:15le conseil général
00:49:16du Calvados
00:49:17avait prévu
00:49:17une subvention
00:49:18de 250 000 euros
00:49:19pour l'extension
00:49:20de l'usine
00:49:20Lactalis
00:49:21de Saint-Martin
00:49:22des Entrées.
00:49:24Cependant,
00:49:24cette aide
00:49:25a été suspendue
00:49:26en raison
00:49:27de préoccupations
00:49:28concernant
00:49:28les pratiques
00:49:29de l'entreprise,
00:49:30les conditions
00:49:30de travail
00:49:31des producteurs
00:49:31de lait
00:49:32locaux
00:49:33et les enjeux
00:49:34environnementaux.
00:49:35En Mayenne,
00:49:36chez vous,
00:49:37en 2020,
00:49:39la région
00:49:39Pays de la Loire
00:49:40a accordé
00:49:40une subvention
00:49:41de 840 000 euros
00:49:42à Lactalis
00:49:42pour la modernisation
00:49:43d'une usine
00:49:44à Mayenne
00:49:44visant à créer
00:49:46une nouvelle unité
00:49:46de production
00:49:47de caséine.
00:49:48Ce projet
00:49:49a permis
00:49:50la création
00:49:51de deux emplois
00:49:51soit un coût
00:49:53de 420 000 euros
00:49:54par emploi,
00:49:55ce qui a fait
00:49:56beaucoup parler,
00:49:58causer,
00:49:59dans la presse régionale.
00:50:02Enfin,
00:50:02en Bretagne,
00:50:03entre 2016
00:50:03et 2017,
00:50:05la région Bretagne
00:50:06vous a attribué
00:50:072,3 millions
00:50:07de subventions
00:50:08pour le développement
00:50:09du signe de Rotière.
00:50:11Cependant,
00:50:11ces subventions
00:50:12ont été critiquées
00:50:13en raison
00:50:14de la pollution
00:50:14de la rivière
00:50:15de la sèche
00:50:15par l'usine
00:50:16qui a rejeté
00:50:16des eaux
00:50:17contenant des niveaux
00:50:18élevés de nutriments.
00:50:19Moi, ma question est
00:50:211, est-ce qu'un groupe
00:50:24comme le vôtre,
00:50:25aussi puissant,
00:50:26a-t-il besoin aussi
00:50:28aux côtés
00:50:29d'aides nationales
00:50:31et des différents dispositifs
00:50:33qui vous sont accordés
00:50:34à vous,
00:50:35comme à n'importe
00:50:35quelle autre entreprise,
00:50:36donc il n'y a pas
00:50:37de questions ?
00:50:38Est-ce qu'on ne pourrait
00:50:39pas concentrer d'abord
00:50:40les aides départementales
00:50:42et régionales
00:50:43plutôt aux TPE,
00:50:44PME,
00:50:45plutôt qu'aussi
00:50:46à des grands groupes
00:50:47comme le vôtre ?
00:50:47C'est une question
00:50:48qui peut se poser.
00:50:50Et la 2e question,
00:50:52est-ce que vous ne pensez pas
00:50:53que lorsqu'il y a
00:50:54des questions
00:50:55en lien
00:50:56avec soit
00:50:57les conditions de travail,
00:50:59soit des enjeux
00:51:00environnementaux,
00:51:01le fait que
00:51:02quand on est sanctionné,
00:51:03c'est-à-dire
00:51:04au bout
00:51:05d'un périple judiciaire,
00:51:08est-ce que vous considérez
00:51:10qu'une entreprise
00:51:11peut continuer
00:51:12à toucher
00:51:12des subventions,
00:51:14notamment lorsqu'il y a
00:51:15une atteinte grave
00:51:16à la question environnementale,
00:51:18par exemple ?
00:51:19Et ou sociale,
00:51:20pardon.
00:51:21Et ou sociale.
00:51:22Et je rajouterai
00:51:24un dernier point
00:51:24sur les aides locales.
00:51:27Est-ce que
00:51:28vous avez parlé
00:51:29de la complexité,
00:51:30de la diversité
00:51:31d'accessibilité
00:51:33aux aides,
00:51:34notamment régionales ?
00:51:36Est-ce qu'une proposition,
00:51:38par exemple,
00:51:38de dire
00:51:39pour tout ce qui est
00:51:40de régional,
00:51:41enfin,
00:51:41pas pour les aides régionales,
00:51:42pour les aides d'État,
00:51:44tout ce qui est
00:51:44de public d'État,
00:51:47création d'un guichet unique,
00:51:49la préfecture de région ?
00:51:51Et tout passe par là,
00:51:52instruction,
00:51:53contrôle,
00:51:54derrière.
00:51:55Est-ce que c'est une idée
00:51:56qui vous paraît intéressante ?
00:51:58Merci.
00:51:58Alors,
00:52:03j'avais un peu répondu
00:52:04dans mon propos liminaire
00:52:05sur votre question
00:52:07sur plutôt les grands groupes
00:52:08par rapport aux PME.
00:52:11Donc moi,
00:52:11je suis plutôt opposé,
00:52:13sachant que
00:52:14dans notre métier,
00:52:16nous avons
00:52:17des fromageries
00:52:19qui sont exactement
00:52:20de la même taille
00:52:21que les PME
00:52:22et qui sont en concurrence
00:52:23frontale
00:52:24avec les PME.
00:52:25et nos clients
00:52:29sont demandeurs
00:52:32de compétitivité.
00:52:34Et donc,
00:52:36moi,
00:52:36je suis favorable
00:52:39à ce qu'il y ait
00:52:39une équité
00:52:40entre les aides,
00:52:40quelle que soit la taille.
00:52:42À partir du moment
00:52:43où on fait
00:52:43les mêmes produits
00:52:44et qu'on sert
00:52:46les mêmes clients
00:52:46et qu'on a
00:52:47les mêmes contraintes.
00:52:49Donc je pense
00:52:52que le fait
00:52:56d'attribuer
00:52:57à certaines entreprises
00:52:58qui font
00:52:59le même produit
00:53:00par rapport
00:53:02à d'autres
00:53:03est un problème
00:53:04de confiance.
00:53:07On a l'exemple...
00:53:11Enfin,
00:53:12vous avez pris
00:53:12l'exemple,
00:53:13d'ailleurs,
00:53:13du Calvados
00:53:13où il n'y a pas de...
00:53:15Moi,
00:53:16je conteste
00:53:17vos propos
00:53:18sur les problèmes
00:53:19sociaux
00:53:20et avec les producteurs.
00:53:21Il y a effectivement...
00:53:23Ça fait partie
00:53:24dans mon propos
00:53:24liminaire
00:53:25des régions
00:53:25qui ont décidé...
00:53:27Enfin,
00:53:27de la région
00:53:28qui a décidé...
00:53:28Pardon,
00:53:28excusez-moi,
00:53:29juste,
00:53:29M. Bénet,
00:53:30pour qu'on soit
00:53:31le plus précis possible.
00:53:34Ce n'est pas mes propos.
00:53:35Ce propos-là,
00:53:36enfin,
00:53:36que vous reportez
00:53:37de la presse.
00:53:38Pas tout à fait,
00:53:39celui-là.
00:53:40Allez-y.
00:53:40C'est un communiqué
00:53:41de la Banque des Territoires.
00:53:44Vous voyez ?
00:53:44Donc,
00:53:44non,
00:53:45mais je dis ça
00:53:45parce que l'autre
00:53:46en Mayenne,
00:53:47c'est 20 minutes
00:53:48et l'autre,
00:53:50c'est encore la Tribune.
00:53:51Donc, celui-là,
00:53:52ce n'est même pas la presse.
00:53:53Banque des Territoires.
00:53:54Non, mais je vous dis ça
00:53:55parce que comme ça,
00:53:56vous voyez,
00:53:57j'essaie toujours
00:53:58de citer mes sources.
00:54:00Donc, je le refais.
00:54:00Ce n'est pas mes propos.
00:54:02C'est une question
00:54:02à partir d'un communiqué
00:54:03de la Banque des Territoires
00:54:04qui dit que le Conseil général
00:54:07avait prévu
00:54:07et l'a suspendu
00:54:08notamment en raison
00:54:10de pratiques de l'entreprise
00:54:12et des conditions de travail
00:54:13des producteurs de lait locaux
00:54:14et des enjeux environnementaux.
00:54:16Fin de la parole.
00:54:17Mais qu'on conteste fortement
00:54:19et c'est la région,
00:54:20effectivement,
00:54:21qui a décidé
00:54:21qu'il n'y aurait pas
00:54:23un sou pour l'Actalis.
00:54:24Même si nous sommes
00:54:26un gros investisseur
00:54:27dans la région,
00:54:28c'est une décision
00:54:29de la région
00:54:31mais qui n'a aucun fondement.
00:54:34Et je réfute totalement
00:54:36les propos qui sont contenus
00:54:38par rapport à l'Actalis.
00:54:41D'ailleurs, nous avons,
00:54:42dans cette région,
00:54:42nous avons fait
00:54:43le plus gros investissement
00:54:44du groupe ces dernières années.
00:54:45Nous avons investi
00:54:4690 millions
00:54:47sur un site de l'Orne
00:54:49et, effectivement,
00:54:50nous avons eu
00:54:51zéro
00:54:52subvention
00:54:55de la part de cette région.
00:54:56Donc,
00:54:57après qu'ils aient
00:54:58mis ces propos
00:55:00pour justifier leur décision,
00:55:01c'est autre chose.
00:55:02sur la Mayenne...
00:55:03Je précise quand même
00:55:05qu'on a auditionné
00:55:07deux présidents de région,
00:55:09un de droite,
00:55:10un de gauche,
00:55:11Mme Delga,
00:55:11qui est aussi présidente
00:55:12des régions de France,
00:55:13et M. Xavier Bertrand
00:55:14la semaine dernière.
00:55:16Ils nous ont dit
00:55:16que ça arrivait
00:55:17que des subventions
00:55:19qui ont été accordées
00:55:21soient ensuite pas versées
00:55:23parce que les engagements
00:55:24n'avaient pas été respectés
00:55:26et, dans des très rares cas,
00:55:28demandaient le remboursement.
00:55:29Donc, là, pour le coup,
00:55:31on est dans un des rares cas
00:55:32où un département,
00:55:35une région,
00:55:36vous a accordé une subvention
00:55:38puis, ensuite,
00:55:39a fait le choix
00:55:39de la suspendre
00:55:40et de ne pas la verser.
00:55:42Ça arrive extrêmement rarement
00:55:44pour n'importe quelle autre entreprise.
00:55:46Voilà ce que je souhaitais
00:55:47porter à l'attention
00:55:49de mes collègues.
00:55:53Donc, voilà.
00:55:55Sur les aides locales,
00:55:59je suis, comme je vous l'ai dit,
00:56:01en faveur d'un traitement
00:56:02équitable entre toutes les entreprises,
00:56:05quelle que soit leur taille,
00:56:06à partir du moment,
00:56:07elles sont concurrentes.
00:56:08Et sur la partie du guichet unique,
00:56:10effectivement,
00:56:11c'est une chose
00:56:13qui ne pourrait qu'améliorer
00:56:15la position
00:56:18et, en tout cas,
00:56:19la compréhension par les entreprises
00:56:22de ce qui est possible
00:56:23en termes de subventions.
00:56:26Merci, M. le Président,
00:56:31directeur général.
00:56:32Je vais donner la parole
00:56:33à mes collègues.
00:56:33On va faire...
00:56:34Tous les collègues,
00:56:36on va faire une salve de questions.
00:56:37Donc, vous prendrez des notes
00:56:38pour répondre de manière globale.
00:56:40Je me rajoute à la liste.
00:56:42J'ai une simple question avant.
00:56:44C'est...
00:56:44Est-ce que vous avez été...
00:56:46Vous avez fait partie
00:56:47des très grandes entreprises
00:56:48qui ont été sollicitées
00:56:49par la surtaxation,
00:56:50la contribution complémentaire
00:56:53au budget l'année dernière ?
00:56:56Alors, vous pouvez répondre
00:56:57parce que c'est une question simple.
00:56:59Alors, on fait partie
00:57:00du dispositif, oui,
00:57:01et on aura une...
00:57:02Oui, oui.
00:57:02Et vous avez contribué
00:57:04à quelle hauteur ?
00:57:06Si vous avez contribué.
00:57:08Alors, on sera évidemment
00:57:10soumis à cette taxation additionnelle
00:57:12qui fera passer...
00:57:14qui augmentera le taux
00:57:15de l'impôt société
00:57:15d'un peu plus de 40%
00:57:16pour le faire passer
00:57:17de 25% à un peu plus de 36%.
00:57:19Donc, l'application se fera
00:57:22sur la moyenne des résultats
00:57:242024 et 2025.
00:57:26Donc, si je vous donne
00:57:28en référence l'année 2023,
00:57:29ce sera une contribution
00:57:30complémentaire additionnelle
00:57:33de 20 millions d'euros.
00:57:3420 millions d'euros ?
00:57:35Sur le résultat 2023.
00:57:37Merci.
00:57:38Alors, une, deux, trois, quatre,
00:57:41cinq questions d'affilée.
00:57:43Dans l'ordre,
00:57:44Thierry Kozik,
00:57:45Evelyne Renaud-Garabédian,
00:57:47Olivier Bitz,
00:57:48Daniel Vangeau et Michel Massé
00:57:50et Lucien Stanzione.
00:57:52Là, on aura fait le tour.
00:57:53Ce qui fera six.
00:57:54Je vous en prie, chers collègues.
00:57:55Merci, monsieur le Président.
00:57:56Vous m'entendez ?
00:57:57Je suis un peu loin des micros.
00:57:58Merci, monsieur le Président.
00:58:00Monsieur le Président,
00:58:01directeur général,
00:58:02vous avez fait état
00:58:03des aides,
00:58:05des dispositifs régionaux
00:58:06et notamment dans l'idée
00:58:07de les harmoniser,
00:58:09disant qu'aujourd'hui,
00:58:10il y avait un manque
00:58:11de lisibilité et de cohérence
00:58:12dans l'attribution
00:58:14de ces moyens
00:58:16qui étaient...
00:58:16Si je reprends vos propos,
00:58:18moyens efficaces,
00:58:19mais un peu trop complexes,
00:58:20je voulais revenir
00:58:21sur la subvention en 2020
00:58:24des pays de la Loire,
00:58:25de la région des pays de la Loire
00:58:26à hauteur de 840 000 euros
00:58:28qui, à l'époque,
00:58:30avait soulevé
00:58:31un certain nombre
00:58:31de questions,
00:58:34notamment de la part
00:58:35de l'opposition régionale
00:58:37qui faisait état
00:58:38simplement de la création
00:58:39de deux emplois
00:58:40comme l'a indiqué
00:58:42le rapporteur.
00:58:44Je voulais savoir simplement
00:58:45si aujourd'hui,
00:58:47vous ne pensez pas
00:58:48que tous ces dispositifs
00:58:49d'aide,
00:58:49d'aide publique,
00:58:50ils ne doivent pas être assortis
00:58:52de contreparties solides
00:58:54à la fois sur les plans
00:58:55écologiques,
00:58:56social,
00:58:57fiscal,
00:58:57j'ai même envie
00:58:58de rajouter sanitaire
00:58:59puisqu'on sait que
00:59:00vous avez eu quand même
00:59:01une très grosse difficulté
00:59:04sur ce point,
00:59:04notamment avec l'usine
00:59:05de Craon.
00:59:07Et clairement,
00:59:08dans l'objectif,
00:59:09pour vraiment vous préciser
00:59:10l'objectif de la question,
00:59:11j'ai besoin de comprendre
00:59:12la stratégie
00:59:14que vous cherchez
00:59:16derrière ces demandes
00:59:18de financement.
00:59:20Est-ce qu'il existe
00:59:21clairement un cadre
00:59:23avant la mise en œuvre
00:59:26de contreparties
00:59:27en matière d'emploi,
00:59:29d'écologie,
00:59:29de fiscalité ?
00:59:31Et clairement,
00:59:31ce que je cherche derrière,
00:59:32c'est à mettre en lumière
00:59:34l'impact concret
00:59:35pour la collectivité
00:59:36et la société
00:59:38dans son ensemble.
00:59:40Je vous remercie.
00:59:41Merci, M. le Président.
00:59:48M. le Président,
00:59:49dans le cadre
00:59:50de cette commission
00:59:52d'enquête parlementaire
00:59:53que vous suivez
00:59:54puisque vous en avez parlé
00:59:55tout à l'heure,
00:59:56nous avons rencontré
00:59:58beaucoup de dirigeants
00:59:59de grandes entreprises
01:00:00et qui,
01:00:02à peu près dans la majorité,
01:00:04défendent l'idée
01:00:05selon laquelle
01:00:06les aides publiques
01:00:08de l'État
01:00:09sont non seulement
01:00:10indispensables,
01:00:11aux entreprises,
01:00:12mais aussi stratégiques
01:00:13pour garantir
01:00:15la compétitivité
01:00:16de nos entreprises
01:00:18françaises
01:00:18à l'international.
01:00:20Ils invoquent
01:00:21notamment
01:00:21ce que vous avez commencé
01:00:22à dire tout à l'heure,
01:00:24la nécessité
01:00:24de compenser
01:00:25les écarts
01:00:27de fiscalité
01:00:28entre différents pays,
01:00:29de soutenir
01:00:30l'innovation
01:00:31ou encore de préserver
01:00:32l'emploi industrielle
01:00:34sur le territoire national.
01:00:35Vous,
01:00:36vous n'êtes pas
01:00:36concerné
01:00:37par le montant
01:00:38de ces aides publiques
01:00:39parce que nous voyons
01:00:40que le montant
01:00:41que vous sollicitez
01:00:42et que vous avez obtenu
01:00:43des aides de l'État
01:00:43ne sont pas substantiels,
01:00:45mais j'aimerais avoir
01:00:46votre avis
01:00:47en tant que dirigeant
01:00:49d'entreprise,
01:00:50ce que vous pensez
01:00:50de cette analyse.
01:00:51Merci de votre réponse.
01:00:52Merci monsieur le Président.
01:00:59Monsieur le Président,
01:00:59alors vous êtes ici
01:01:01au Sénat
01:01:01qui est la Chambre
01:01:02des territoires
01:01:03et chacun est porteur
01:01:05de la vision
01:01:05de son territoire
01:01:07et de ce qu'il a
01:01:07sous les yeux.
01:01:08Et moi je représente
01:01:09l'Orne,
01:01:10un territoire
01:01:10dans lequel Lactalis
01:01:11a investi massivement
01:01:13ces dernières années,
01:01:17notamment sur le site
01:01:17de Donfront
01:01:18puisque ce sont
01:01:2090 millions d'euros
01:01:22si je ne me trompe pas
01:01:23qui ont été investis
01:01:25ces dix dernières années.
01:01:27Alors au-delà
01:01:27de l'outil industriel
01:01:29que j'ai eu l'occasion
01:01:30de visiter,
01:01:31c'est quand même
01:01:31combien ?
01:01:32500 000 camemberts jour
01:01:33qui peuvent être produits
01:01:34là-bas.
01:01:36Il faut quand même rappeler
01:01:37que ce sont
01:01:39500 emplois directs,
01:01:41500 collaborateurs
01:01:42sur le secteur
01:01:44de Donfront
01:01:45avec 150 créations
01:01:47d'entreprises,
01:01:48je dis ça
01:01:48de mémoire,
01:01:51et 900 exploitations
01:01:52agricoles
01:01:53qui vivent
01:01:55grâce à cette unité
01:01:56de production,
01:01:58donc 900 agriculteurs
01:02:00à 35 kilomètres
01:02:01à la ronde,
01:02:02même si nous sommes
01:02:03toujours très attentifs
01:02:05au prix du lait
01:02:06et vous me trouverez
01:02:07toujours aux côtés
01:02:08des agriculteurs
01:02:10ornés,
01:02:11même s'il faut bien souligner
01:02:12qu'en ce moment,
01:02:13pour nous,
01:02:13un point d'équilibre
01:02:15semble avoir été trouvé.
01:02:17Mais tout ça
01:02:17pour en venir
01:02:18à ma question,
01:02:1890 millions d'euros
01:02:21d'investissement,
01:02:22500 collaborateurs
01:02:23directs,
01:02:25900 exploitations,
01:02:26de combien avez-vous
01:02:27bénéficié
01:02:28d'aides publiques
01:02:29sur ce sujet
01:02:30et quel est le ratio
01:02:31des aides publiques
01:02:32par rapport
01:02:33aux emplois créés,
01:02:34par rapport
01:02:35aux exploitants agricoles ?
01:02:36C'est plus difficile
01:02:37évidemment à mesurer
01:02:38le retour,
01:02:39mais en tout cas,
01:02:40que représente
01:02:41exactement la part
01:02:42d'argent public
01:02:44consacré
01:02:44à cet investissement
01:02:45qui a été
01:02:46un investissement
01:02:47absolument majeur
01:02:48pour notre territoire
01:02:49et qui nous rend
01:02:50aussi extrêmement
01:02:51dépendants
01:02:52d'un groupe
01:02:53comme le Vaud,
01:02:55mais en tout cas,
01:02:56un groupe
01:02:57qui joue un rôle
01:02:58déterminant
01:02:58sur un territoire
01:02:59qui globalement
01:03:00serait en déprise
01:03:01s'il n'y avait pas eu
01:03:02cet investissement.
01:03:05Daniel Fargeau.
01:03:09Oui, merci,
01:03:09M. le Président.
01:03:11M. le Président,
01:03:12directeur général,
01:03:13juste une question
01:03:14toute simple
01:03:14pendant plusieurs années
01:03:15et ce,
01:03:16jusqu'en 2018.
01:03:18Lactalis n'a pas rendu
01:03:19public ses comptes.
01:03:22Cela a été-t-il
01:03:24un obstacle
01:03:25à l'obtention
01:03:26d'aides publiques ?
01:03:28Et je vous pose
01:03:29cette question
01:03:29dans le cadre
01:03:30des règles
01:03:31de conditionnalité.
01:03:32Merci.
01:03:34Et enfin,
01:03:35Michel Massé.
01:03:36Oui, merci.
01:03:38Merci, M. le Président,
01:03:40M. le Président,
01:03:40directeur général.
01:03:40J'essaie de ne pas
01:03:41être redondant.
01:03:42vous avez fait part
01:03:46d'une progression
01:03:47de chiffre d'affaires
01:03:48de 14%, je crois,
01:03:49l'an dernier.
01:03:50Est-ce que je me trompe
01:03:51ou pas ?
01:03:51Ah, c'est la progression
01:03:55des investissements.
01:03:56Et sur la progression
01:03:58du chiffre d'affaires,
01:03:59par contre ?
01:04:00Voilà, c'est ça,
01:04:023% et quelques.
01:04:03Savoir comment se situe
01:04:05votre marge
01:04:05dans cette progression.
01:04:08Un lien direct,
01:04:09bien sûr,
01:04:09vous avez compris,
01:04:10avec le monde
01:04:12agricole,
01:04:14bien entendu.
01:04:14et est-ce que
01:04:16cette augmentation
01:04:17de chiffre d'affaires
01:04:18et peut-être de marge,
01:04:20a-t-il un lien,
01:04:21y a-t-il un lien
01:04:22direct ou indirect
01:04:23avec les aides
01:04:24perçues
01:04:25de l'État ?
01:04:27Merci,
01:04:28chers collègues.
01:04:29Je vais rajouter une question.
01:04:31Ah, pardon,
01:04:32Lucien,
01:04:32excuse-moi.
01:04:33Toutes mes excuses,
01:04:34Lucien.
01:04:37Merci,
01:04:37M. le Président.
01:04:39M. le Président
01:04:40d'électro-général,
01:04:42d'habitude,
01:04:43nous recevons
01:04:44des entreprises
01:04:46faites d'actionnaires
01:04:51et là,
01:04:51vous nous avez expliqué
01:04:52que vous êtes
01:04:53une entreprise familiale
01:04:54et donc,
01:04:55ma question,
01:04:56parce que je ne suis pas
01:04:57spécialiste
01:04:57de la gestion
01:04:58d'entreprise,
01:04:59ma question est la suivante,
01:05:01c'est lorsque vous percevez
01:05:03des aides diverses
01:05:06et variées
01:05:06qu'ont évoquées
01:05:07mes collègues,
01:05:08mais vous-même également,
01:05:10si les résultats
01:05:11sont bons,
01:05:13que se passe-t-il
01:05:14au niveau
01:05:14de la redistribution
01:05:15de la plus-value
01:05:16ou des bénéfices ?
01:05:18Est-ce que,
01:05:19effectivement,
01:05:20c'est votre famille
01:05:21qui engrange
01:05:23les résultats
01:05:24ou est-ce que
01:05:24vous envisagez
01:05:25éventuellement
01:05:26de rembourser
01:05:27les aides perçues,
01:05:29que ce soit
01:05:30d'État
01:05:31ou,
01:05:31on a évoqué
01:05:32la région,
01:05:34et quel est
01:05:35votre principe
01:05:35là-dessus
01:05:36et votre philosophie
01:05:37et réellement
01:05:38qu'est-ce qui s'est passé ?
01:05:39Je vous remercie.
01:05:40Merci cette fois,
01:05:43chers collègues.
01:05:45Je pense que tout le monde
01:05:45a pu poser sa question.
01:05:47Je vais rajouter une question,
01:05:48M. le Président,
01:05:49directeur général.
01:05:51Je vais vous parler
01:05:52de la fermentation
01:05:52de précision
01:05:53qui est un dispositif
01:05:56aujourd'hui
01:05:56alors qui est
01:05:57issu de recherches
01:05:58très poussées.
01:06:00Moi,
01:06:00j'avais fait un rapport
01:06:01sur un petit peu
01:06:02le même principe
01:06:02mais sur les aliments
01:06:04cellulaires
01:06:04issus de cellules
01:06:06à la fois,
01:06:08de viande
01:06:09quelque part
01:06:09même si je n'aime
01:06:10pas ce terme
01:06:10dans ce sens-là.
01:06:12Est-ce que votre groupe
01:06:12est engagé
01:06:12dans la recherche
01:06:13et le développement
01:06:14de produits
01:06:14sur la fermentation
01:06:15cellulaire ?
01:06:16Est-ce que vous touchez
01:06:16des aides publiques
01:06:17qu'elles soient
01:06:18régionales
01:06:20ou des aides d'État
01:06:21dans le cadre
01:06:22de la fermentation
01:06:23de précision ?
01:06:25Je rappelle quand même
01:06:26que le but
01:06:27est de produire
01:06:28et de mettre
01:06:28sur le marché
01:06:29des produits
01:06:29qui sont
01:06:30des produits
01:06:30entre guillemets.
01:06:32C'est pareil,
01:06:32je n'aime pas ce terme
01:06:33là non plus
01:06:33concernant les produits
01:06:34issus de la fermentation
01:06:35de précision
01:06:36mais des produits
01:06:36laitiers
01:06:37sans lait
01:06:38puisque c'est...
01:06:40Voilà,
01:06:40je vois que vous tiquez
01:06:41donc on est,
01:06:42je pense,
01:06:42raccord sur le sujet
01:06:43parce qu'on voit
01:06:45qu'un certain nombre
01:06:46de groupes
01:06:46d'agroalimentaires
01:06:47se sont lancés
01:06:48à la fois
01:06:48sur les aliments
01:06:49cellulaires
01:06:50ici de souches animales
01:06:51mais aussi
01:06:51sur de la fermentation
01:06:52de précision.
01:06:54Donc est-ce que vous êtes
01:06:55lancés dans cette recherche ?
01:06:58Est-ce que vous avez
01:06:58la volonté
01:06:59de produire
01:06:59des produits
01:07:00non issus
01:07:01de collecte de lait
01:07:02produits par les agriculteurs ?
01:07:03Est-ce que vous touchez
01:07:04des aides publiques
01:07:05pour aller dans ce sens-là ?
01:07:08Sinon,
01:07:09est-ce que c'est
01:07:09par positionnement
01:07:10philosophique ?
01:07:12Si vous pouvez nous l'expliquer.
01:07:13Merci.
01:07:16Oui, bien sûr, Evelyne.
01:07:17Directement au président
01:07:18ou à la communauté
01:07:19puisque l'Actalis
01:07:21n'encaisse pas
01:07:22d'aides très importantes
01:07:23de l'État.
01:07:24Est-ce que nous avons
01:07:25une idée
01:07:26du montant
01:07:27des aides
01:07:27qui sont encaissées
01:07:28par la chaîne
01:07:30d'approvisionnement
01:07:31des producteurs
01:07:32des coopératives ?
01:07:35Parce que,
01:07:35est-ce que ce n'est pas
01:07:35un transfert ?
01:07:36Puisque les prix
01:07:37qui sont négociés
01:07:37par l'Actalis
01:07:38sur le prix du lait
01:07:39est faible,
01:07:40est-ce qu'il n'y a pas
01:07:41un transfert
01:07:41de ces aides ?
01:07:42Comment est-il possible
01:07:43d'avoir une idée
01:07:44du montant total
01:07:45des aides
01:07:46qui sont encaissées
01:07:46par la chaîne ?
01:07:48C'est une très bonne question
01:07:49qu'on va regarder.
01:07:50Merci, Evelyne.
01:07:50Monsieur le Président
01:07:53et le Directeur Général,
01:07:53je vous laisse répondre
01:07:54à ces nombreuses questions.
01:07:57Oui, il y a beaucoup
01:07:57de questions.
01:07:58Alors, je vais essayer
01:07:59de ne pas en oublier.
01:08:05La première question
01:08:06était plutôt
01:08:06sur les contreparties.
01:08:09Il y a une contrepartie
01:08:11des aides.
01:08:12c'est effectivement
01:08:15quelque chose
01:08:16qui doit être
01:08:17et qui est,
01:08:18à mon avis,
01:08:18qui est mesuré
01:08:19et qui doit être mesuré.
01:08:20Et là-dessus,
01:08:21nous n'avons pas
01:08:22de sujet.
01:08:23Il faut bien sûr
01:08:24qu'à partir du moment
01:08:26où l'État
01:08:27octroie des aides
01:08:28à des entreprises,
01:08:30il y ait une mesure
01:08:31de l'efficacité
01:08:32de ces aides
01:08:33sur le retour
01:08:34en termes
01:08:36d'emploi,
01:08:37d'activité économique
01:08:38et d'activité
01:08:39sur le territoire.
01:08:40Alors, nous,
01:08:41quand on parle
01:08:43d'aide,
01:08:44c'est plutôt
01:08:45comme on le disait
01:08:47tout à l'heure
01:08:48dans le propos liminaire,
01:08:48les deux tiers
01:08:49de ce qu'on qualifie
01:08:52d'aide
01:08:53sont des aides
01:08:56sociales
01:08:57sur les salaires
01:08:59et sur les charges.
01:09:00Ça compense
01:09:00un poids
01:09:03excessif
01:09:03de la France
01:09:05sur les capitalisations
01:09:06sociales
01:09:07et ça nous permet
01:09:08de rester
01:09:09compétitif
01:09:11par rapport
01:09:11à nos voisins
01:09:12européens
01:09:12qui ont
01:09:13des coûts
01:09:14du travail
01:09:15inférieurs
01:09:16à ce que l'on
01:09:17peut avoir
01:09:18en France.
01:09:21Sur,
01:09:22vous avez évoqué,
01:09:24puisque vous êtes
01:09:25un élu
01:09:25depuis la Loire,
01:09:27cette aide
01:09:28de 840 000 euros,
01:09:32elle a permis
01:09:33de graver
01:09:36dans le marbre
01:09:37un outil
01:09:37vieillissant
01:09:39à Mayenne
01:09:40qui datait
01:09:40des années 70.
01:09:44Elle a créé
01:09:45un petit peu plus
01:09:45de deux emplois
01:09:46quand même.
01:09:46Ça, c'était
01:09:47la vision
01:09:48au jour J
01:09:49de la discussion
01:09:52dans la région.
01:09:55Elle a créé
01:09:56un petit peu plus
01:09:56d'emplois,
01:09:57mais elle a surtout
01:09:57permis
01:09:58à cet outil
01:10:00de pérenniser
01:10:01son existence
01:10:02et de continuer
01:10:03à collecter
01:10:05énormément
01:10:06de lait
01:10:06dans la région.
01:10:08Donc,
01:10:09il y a un retour
01:10:10sur la pérennité
01:10:11de la collecte
01:10:12et des emplois
01:10:13à Mayenne,
01:10:16dans la ville
01:10:16de Mayenne.
01:10:19Donc, nous,
01:10:19on est très favorables
01:10:20parce qu'il y a
01:10:21une bonne mesure
01:10:21de ces aides
01:10:24et des contreparties
01:10:25qui sont données.
01:10:29sur le caractère
01:10:33stratégique
01:10:34des aides
01:10:34et sur la position
01:10:36des entreprises.
01:10:39Alors, nous,
01:10:39on touche très peu
01:10:40d'aides
01:10:40sur la partie
01:10:41des investissements.
01:10:42Notre majorité
01:10:43est sur la partie sociale
01:10:44et, effectivement,
01:10:45c'est important
01:10:46pour nous
01:10:47de pouvoir,
01:10:49dans un environnement
01:10:50international,
01:10:51puisqu'on exporte
01:10:52quand même 40%
01:10:52de ce qu'on fabrique
01:10:55en France,
01:10:56d'être compétitif
01:10:57par rapport
01:10:58aux Allemands,
01:10:58par rapport
01:10:59aux Italiens,
01:11:00par rapport
01:11:00aux Espagnols.
01:11:01Donc,
01:11:02ces aides
01:11:03et donc
01:11:06ces réductions
01:11:06de charges
01:11:07qui nous placent
01:11:09de toute façon
01:11:10sur un système
01:11:12plus élevé
01:11:13que nos concurrents
01:11:16sont indispensables
01:11:18pour continuer
01:11:19à exporter
01:11:20nos produits.
01:11:23Donc, oui,
01:11:24sur cet aspect-là,
01:11:25nous,
01:11:25on prendrait plutôt
01:11:26une baisse
01:11:28des charges
01:11:28plutôt
01:11:28que d'avoir
01:11:30des aides
01:11:30pour compenser
01:11:31des charges
01:11:32excessives.
01:11:33Mais, effectivement,
01:11:36l'industrie laitière
01:11:38qui est très exportatrice
01:11:39ne pourrait pas
01:11:40se passer
01:11:42de cette réduction
01:11:44de charges sociales
01:11:45sur le coût du travail
01:11:47qui est,
01:11:48après la matière première,
01:11:49bien évidemment,
01:11:50le poste
01:11:51le plus important
01:11:52dans nos coûts
01:11:53de fabrication.
01:11:56Sur Donfron,
01:11:57sur le territoire,
01:11:58donc,
01:11:58on a effectivement
01:11:59sur,
01:12:00non pas 10 ans,
01:12:02mais 5-6 ans,
01:12:03fait un des plus gros
01:12:04investissements
01:12:04du groupe,
01:12:0690 millions
01:12:07d'euros,
01:12:09ce qui a permis,
01:12:12là encore,
01:12:13de moderniser,
01:12:15rénover
01:12:15et surtout
01:12:16d'augmenter
01:12:17les capacités
01:12:18de notre principal
01:12:19site de Camembert
01:12:21président
01:12:22qui a permis
01:12:24directement
01:12:25d'augmenter
01:12:26de 150 personnes
01:12:28l'effectif
01:12:29de la fromagerie
01:12:33en plus
01:12:33des répercussions
01:12:35indirectes
01:12:36sur les sous-traitants
01:12:38et puis sur
01:12:38les producteurs
01:12:39de lait.
01:12:41Dans ce cas-là,
01:12:42ça fait partie
01:12:43de la région
01:12:44qu'on a citée
01:12:45tout à l'heure
01:12:45où Lactalis,
01:12:47sur cet investissement-là,
01:12:49n'a rien touché
01:12:50sur l'investissement
01:12:51de ces 90 millions,
01:12:54si ce n'est
01:12:54une aide
01:12:55de 100 000 euros
01:12:55de l'agence
01:12:57de l'eau
01:12:58sur la partie
01:12:58station d'épuration.
01:13:01Donc,
01:13:02sur un investissement
01:13:04de 90 millions,
01:13:05on a touché
01:13:05100 000 euros
01:13:07d'aide de l'agence
01:13:10de l'eau
01:13:10sur ce qui n'a pas
01:13:12été le cas
01:13:13d'ailleurs
01:13:13de nos concurrents
01:13:15dans le même département
01:13:16sur des investissements
01:13:18moindres
01:13:18qui ont touché
01:13:19beaucoup plus
01:13:20de subventions.
01:13:22Donc,
01:13:23voilà,
01:13:24on a augmenté
01:13:26l'emploi,
01:13:27on a pérennisé
01:13:28la collecte,
01:13:30même développé
01:13:30un petit peu
01:13:30la collecte
01:13:31sur la région
01:13:32et on a investi
01:13:3490 millions
01:13:35sur 5-6 ans
01:13:36sans aide publique.
01:13:37Vous aviez une question
01:13:42sur l'accroissement
01:13:43de notre chiffre d'affaires.
01:13:48L'accroissement
01:13:48de notre chiffre d'affaires,
01:13:50si on parle
01:13:50de l'année dernière,
01:13:52il est lié
01:13:52à la fois
01:13:53à une augmentation
01:13:54de nos prix
01:13:56et de nos volumes.
01:13:59Essentiellement,
01:14:01on a,
01:14:02vous savez,
01:14:02on est sur,
01:14:03comme je le disais,
01:14:03une industrie
01:14:04qui a de très très faibles marges,
01:14:05moins de 2%
01:14:09de résultats nets.
01:14:11Donc,
01:14:11la totalité
01:14:14de l'augmentation
01:14:15de nos prix
01:14:16est liée
01:14:16à la hausse
01:14:17de nos coûts,
01:14:18notamment
01:14:18de la matière première.
01:14:19Le prix du lait
01:14:20au niveau mondial
01:14:22et en France
01:14:23en particulier
01:14:24a augmenté
01:14:25en 2024.
01:14:27Donc,
01:14:27on a répercuté
01:14:28une partie
01:14:29de ces prix.
01:14:31Nos marges
01:14:32en 2024
01:14:34n'ont pas
01:14:35été meilleures,
01:14:36voire un peu
01:14:37moins bonnes
01:14:38qu'en 2023.
01:14:39Donc,
01:14:40c'est vraiment...
01:14:43Et les aides
01:14:44qui sont essentiellement
01:14:48sur le social
01:14:49font partie
01:14:51de notre coût,
01:14:54de la réduction
01:14:55d'un coût du travail
01:14:57excessif
01:14:57en France.
01:14:58Il y avait
01:15:02une question
01:15:03sur l'entreprise
01:15:06familiale.
01:15:06Donc,
01:15:06on est
01:15:07effectivement
01:15:08une entreprise
01:15:09qui a fait le choix
01:15:10de réinvestir
01:15:11en permanence
01:15:13les résultats
01:15:14de l'entreprise
01:15:14dans le développement
01:15:15de l'entreprise.
01:15:16donc,
01:15:17il n'y a aucun lien
01:15:19entre les aides
01:15:21qu'on toucherait
01:15:22et une quelconque redistribution.
01:15:27Donc,
01:15:28la politique
01:15:29de l'entreprise
01:15:29a été
01:15:29de réinvestir
01:15:30en permanence
01:15:31dans le développement,
01:15:33enfin,
01:15:33la politique
01:15:33de la famille
01:15:34et dans le développement
01:15:35de l'entreprise.
01:15:36sur la partie
01:15:41des techniques
01:15:46de précision
01:15:48ou des nouvelles molécules
01:15:50qui pourraient apparaître,
01:15:52non pas pour faire du lait
01:15:53mais pour faire
01:15:54quelques molécules
01:15:57comparables
01:15:58ou quelques protéines
01:15:58surtout,
01:15:59quelques protéines
01:16:00comparables
01:16:01ou de la casine
01:16:02comparables
01:16:03mais de loin,
01:16:06au lait
01:16:07nous,
01:16:09nous ne produisons pas de lait
01:16:11nous achetons du lait
01:16:13nous collectons
01:16:13donc nous ne sommes pas non plus
01:16:15nous ne rentrons pas non plus
01:16:17dans la
01:16:19nous ne rentrerions pas non plus
01:16:20dans la fabrication
01:16:21de ces types de molécules
01:16:23donc nous n'avons pas
01:16:24de recherche
01:16:26à proprement parler
01:16:27du groupe
01:16:28sur ces techniques
01:16:30de précision
01:16:31nous sommes en contact
01:16:33avec des sociétés
01:16:35et des start-up
01:16:35mais notre volonté
01:16:39depuis toujours
01:16:39a été quand même
01:16:40de valoriser
01:16:41la production
01:16:41de lait
01:16:42et de travailler
01:16:44avec les producteurs
01:16:45laitiers
01:16:45et moi je considère
01:16:47qu'on a
01:16:49avec le lait
01:16:50une matière
01:16:52exceptionnelle
01:16:53et qu'on peut faire
01:16:54tant de choses
01:16:55avec
01:16:55je ne suis pas sûr
01:16:56qu'on arrivera
01:16:57à faire des produits
01:16:58comparables
01:17:00enfin je suis sûr
01:17:01qu'on n'arrivera pas
01:17:02à faire des produits
01:17:02comparables
01:17:03avec ces protéines
01:17:04et après ça pose
01:17:05un problème aussi
01:17:06d'appellation
01:17:07et sur la partie
01:17:10de la chaîne
01:17:11effectivement c'est
01:17:11une question importante
01:17:12effectivement
01:17:13une partie
01:17:15nous ne sommes
01:17:16qu'une partie
01:17:16du revenu
01:17:17des producteurs
01:17:17qui sont
01:17:18dans le cadre
01:17:19de la PAC
01:17:20qui ont des aides
01:17:22mais nous n'avons pas
01:17:22la vision
01:17:23nous à titre d'entreprise
01:17:25de l'ensemble
01:17:28des aides
01:17:28qui sont assez nombreuses
01:17:29et qui sont
01:17:30pour le coup
01:17:32importantes
01:17:34sur la constitution
01:17:35du revenu
01:17:36des producteurs
01:17:37de lait
01:17:37ça il faudrait
01:17:37s'adresser
01:17:38aux responsables
01:17:40de la fédération
01:17:41ou des producteurs
01:17:43de lait
01:17:43mais nous
01:17:43on n'a pas
01:17:44en tout cas
01:17:44on n'a pas la vision
01:17:45on fait
01:17:45le prix du lait
01:17:47payé par les entreprises
01:17:49est une partie
01:17:49du revenu
01:17:51des producteurs
01:17:53de lait
01:17:53mais c'est pas
01:17:53le seul
01:17:54c'est pas
01:17:55évidemment
01:17:56c'est pas le seul
01:17:57montant
01:17:58il y a une partie
01:17:59d'aides
01:18:00qui sont
01:18:00octroyées
01:18:01aux producteurs
01:18:02dans le cadre
01:18:02de la PAC
01:18:02merci monsieur le président
01:18:05directeur général
01:18:06pardon
01:18:06Daniel
01:18:07une dernière question
01:18:08avant de redonner
01:18:09pour une toute dernière question
01:18:10j'ai peut-être oublié
01:18:11une question
01:18:12oui oui absolument
01:18:13c'était juste
01:18:14pour notre commission
01:18:15d'enquête
01:18:15il est important
01:18:16de savoir
01:18:16si le fait
01:18:17de ne pas déposer
01:18:18ses comptes
01:18:19jusqu'en 2018
01:18:21c'est un obstacle
01:18:23ou non
01:18:23à la conditionnalité
01:18:24de percevoir
01:18:25des aides publiques
01:18:26pour nous
01:18:26c'est un point important
01:18:27alors ça a été
01:18:29parce qu'on
01:18:30donc on dépose
01:18:31aux comptes
01:18:32depuis 2018
01:18:32donc à l'époque
01:18:33sur 2017
01:18:36je crois qu'on avait
01:18:36des questions
01:18:36et on
01:18:37on les
01:18:38on les déposait
01:18:40on les donnait
01:18:41à l'administration
01:18:41qui dans le cadre
01:18:43de l'octroi
01:18:44de ces aides
01:18:44mais bon
01:18:45on n'avait pas
01:18:45beaucoup
01:18:45peut-être pas
01:18:46beaucoup de dossiers
01:18:46mais oui c'est une
01:18:47conditionnalité
01:18:48de dépôt
01:18:49en tout cas
01:18:50de transmission
01:18:52des comptes
01:18:52à l'administration
01:18:54en question
01:18:54et ce qu'on a
01:18:55toujours fait
01:18:55c'est ce qu'on a
01:18:57toujours fait
01:18:57monsieur le président
01:18:59directeur général
01:19:01la loi
01:19:01elle va plus loin
01:19:01elle dit qu'il faut
01:19:02les publier
01:19:02oui
01:19:04donc vous n'aviez
01:19:05vous n'avez fait
01:19:06qu'une partie
01:19:08du chemin
01:19:09donc ça n'a pas
01:19:09empêché d'avoir
01:19:10des aides publiques
01:19:11le fait que vous
01:19:11n'alliez pas
01:19:11jusqu'au bout
01:19:12de la loi
01:19:12à l'époque
01:19:14oui
01:19:14d'accord
01:19:15merci
01:19:16je donne la parole
01:19:17à notre rapporteur
01:19:18pour ce qu'on appelle
01:19:20la dernière question
01:19:20du rapporteur
01:19:21mais s'il y en a deux
01:19:22c'est pas un souci
01:19:22non non il n'y en aura
01:19:23qu'une
01:19:23non non mais c'est
01:19:24extrêmement important
01:19:25parce que la publication
01:19:26des comptes
01:19:28est une des questions
01:19:29qui c'est le droit
01:19:31et le devoir
01:19:32des entreprises
01:19:33et donc le fait
01:19:35de ne pas respecter
01:19:36la loi
01:19:36et de préférer
01:19:37payer une amende
01:19:38parce qu'il faut aller
01:19:39au bout
01:19:39de la chose
01:19:40ne vous a pas
01:19:42empêché de toucher
01:19:43une aide publique
01:19:44voilà
01:19:45pendant
01:19:46x années
01:19:47x années
01:19:48et après une bataille
01:19:50homérique
01:19:51je me rappelle
01:19:52à l'époque
01:19:52pour qu'en fin
01:19:54vos comptes
01:19:54soient publiés
01:19:55non moi j'en reviens
01:19:56parce qu'autrement
01:19:57vous allez être déçus
01:19:58en partant
01:19:58puisque vous l'avez évoqué
01:19:59dans votre propos
01:20:00introductif
01:20:01sur la question
01:20:02des impôts
01:20:03moi je voulais savoir
01:20:04si le règlement
01:20:05des différents
01:20:06entrer dans
01:20:07le
01:20:071 milliard d'euros
01:20:09d'impôts
01:20:10payés
01:20:10et permettez-moi
01:20:12de dire
01:20:12que c'est un peu
01:20:13plus complexe
01:20:14que ce que vous nous avez dit
01:20:15en disant
01:20:16bon ben
01:20:16j'ai préféré payer
01:20:18c'est un petit
01:20:18état rangement
01:20:19parce que les règles
01:20:20sont complexes
01:20:21je vais pas évoquer
01:20:22l'enquête pénale
01:20:24parce que le PNF
01:20:25a fait
01:20:27y compris
01:20:28une perquisition
01:20:30chez vous
01:20:30il y a une enquête pénale
01:20:31je le redis
01:20:33pour fraude fiscale
01:20:34aggravée
01:20:34et blanchiment
01:20:34de fraude fiscale
01:20:35aggravée
01:20:36sur plusieurs centaines
01:20:38de millions
01:20:38d'euros d'impôts
01:20:39pendant la période
01:20:392009-2020
01:20:40mais en raison
01:20:41de la séparation
01:20:41des pouvoirs
01:20:42je ne parlerai pas
01:20:43de ça
01:20:43je parlerai donc
01:20:44du règlement
01:20:45du conflit
01:20:46avec le fisc
01:20:47à hauteur
01:20:48de 475 millions
01:20:50d'euros
01:20:50sur la période
01:20:522006-2019
01:20:54quand le différent
01:20:55avec le fisc
01:20:56s'est ouvert
01:20:56juste pour rappeler
01:20:57à tout le monde
01:20:58parce que c'est un peu
01:20:59plus complexe
01:20:59que ce que vous avez dit
01:21:00donc quand vous émettez
01:21:02une facture
01:21:02à l'agriculteur
01:21:03pendant 45 jours
01:21:04il y a une dette
01:21:05fictive
01:21:06qui remonte
01:21:07donc à BSA France
01:21:09qui remonte lui aussi
01:21:10à BSA International
01:21:11en Belgique
01:21:12qui lui organise
01:21:13les créances
01:21:14et les emprunts
01:21:15entre filiales
01:21:16qui créant ces emprunts
01:21:18vont dans une société
01:21:20à Nentens
01:21:20au Luxembourg
01:21:22qui lui-même
01:21:22est épaulé
01:21:23par la société
01:21:24générale
01:21:24Bank Trust
01:21:25dont la lutte
01:21:27contre le blanchiment
01:21:28d'argent
01:21:28au niveau européen
01:21:29basé à Francfort
01:21:30dit que la société
01:21:31générale
01:21:32Bank Trust
01:21:32est l'expert
01:21:34de l'expert
01:21:34de l'évasion
01:21:36fiscale
01:21:37et de les créances
01:21:38offshore
01:21:39voilà
01:21:39je dis ça
01:21:40ça s'appuie
01:21:41quand même
01:21:42sur plusieurs
01:21:43en réalité
01:21:45enquêtes journalistiques
01:21:46dont la plus poussée
01:21:48a été disclose
01:21:48donc je dis ça
01:21:49parce que
01:21:50ce règlement
01:21:51de 475 millions
01:21:52d'euros
01:21:53du fisc
01:21:54donc sur une longue période
01:21:55permet quand même
01:21:56un certain nombre
01:21:57d'entreprises
01:21:58dont la vôtre
01:21:58mais il y en a d'autres
01:21:59de minorer quand même
01:22:01un certain nombre
01:22:02de fois l'impôt
01:22:03et d'arriver
01:22:04et de dire
01:22:05bon finalement
01:22:05on préfère un règlement
01:22:06à l'amiable
01:22:07plutôt que d'aller
01:22:08au procès
01:22:09bon et donc là
01:22:11il y a un règlement
01:22:12final
01:22:13bon vous venez
01:22:14d'acquitter
01:22:15cette somme là
01:22:16sur cette question
01:22:17que vous donnez
01:22:18de V au fisc
01:22:19et nous ce qui nous intéresse
01:22:21aussi
01:22:22mais dans la droite ligne
01:22:23de ce que vient
01:22:24de la question
01:22:25de bien poser
01:22:26mon collègue
01:22:26Daniel Fargeau
01:22:27est-ce que vous ne pensez
01:22:29pas qu'une entreprise
01:22:30qui au final
01:22:31du bout du bout du bout
01:22:32après une enquête
01:22:33de 6 ans
01:22:34vient à un règlement
01:22:35indifférent
01:22:37avec le fils
01:22:37peut continuer
01:22:38à concourir
01:22:39aux aides publiques
01:22:41c'est ma dernière question
01:22:42et je vous remercie
01:22:43je vais laisser
01:22:46Olivier Savary
01:22:47le descriptif
01:22:51du montage
01:22:52que vous
01:22:52enfin
01:22:54ce que vous décrivez
01:22:54est totalement inexact
01:22:56et on vous donnera
01:22:58quelques éléments
01:22:58c'est
01:22:59ça c'est
01:23:00l'imagination
01:23:03de la confédération
01:23:04paysanne
01:23:04qui a été relayée
01:23:05effectivement
01:23:06par Disclose
01:23:06et qui est complètement
01:23:08en dehors
01:23:10de la discussion
01:23:15avec l'administration
01:23:17fiscale
01:23:17c'est comme le conseil
01:23:18général
01:23:19oui
01:23:20non mais
01:23:20attendez
01:23:21non mais
01:23:21vous
01:23:23je vous pose
01:23:24une question
01:23:24et vous pouvez
01:23:25tout réfuter
01:23:27donc enquête
01:23:29journalistique
01:23:30élus locaux
01:23:31élus régionaux
01:23:31lanceurs d'alerte
01:23:33ce n'est pas la réalité
01:23:34d'accord
01:23:35ok
01:23:35vous avez tout à fait
01:23:37le droit
01:23:37de le penser
01:23:39j'ai tout à fait
01:23:40le droit
01:23:41de souligner
01:23:41que tout le monde
01:23:42a tort
01:23:42non non
01:23:44mais on va
01:23:45on va
01:23:46répondre
01:23:46sur ce
01:23:47sur cet élément
01:23:49et
01:23:49sur
01:23:50effectivement
01:23:53sur ce
01:23:55règlement d'ensemble
01:23:56mais le
01:23:56vous parlez
01:23:59vous parlez
01:23:59de la conditionnalité
01:24:00des
01:24:01des
01:24:01des
01:24:01des
01:24:02des aides
01:24:02l'actalis
01:24:03effectivement
01:24:05un
01:24:06un
01:24:06un
01:24:07très gros
01:24:07contributeur
01:24:08fiscal
01:24:08et social
01:24:09en France
01:24:10et
01:24:12et
01:24:13alors
01:24:14peut-être
01:24:15peut-être
01:24:18que vous
01:24:18mettez en avant
01:24:19cette
01:24:20cette
01:24:20cette
01:24:20cette
01:24:21règle
01:24:21l'ensemble
01:24:22mais
01:24:22on a
01:24:23un taux
01:24:23effectif
01:24:24qui est
01:24:25important
01:24:25on paye
01:24:26la France
01:24:26et le pays
01:24:27pour le groupe
01:24:28ou bien
01:24:29évidemment
01:24:29l'impôt
01:24:32où on paye
01:24:32le plus d'impôts
01:24:34et
01:24:34je pense
01:24:35je pense
01:24:35qu'on
01:24:36serait
01:24:36des
01:24:36très
01:24:37mauvais
01:24:37optimisateurs
01:24:40fiscaux
01:24:40si
01:24:40compte tenu
01:24:44de
01:24:44la charge
01:24:46fiscale
01:24:49qu'on a en France
01:24:49donc on paye
01:24:50beaucoup d'impôts
01:24:51en France
01:24:51et on est très content
01:24:52de payer beaucoup
01:24:52d'impôts
01:24:53en France
01:24:53et voilà
01:24:54permettez-moi
01:24:58de vous dire
01:24:58que la réponse
01:24:58est un peu courte
01:24:59vous pouvez réfuter
01:25:00tout ce que je viens de dire
01:25:02je m'adresse à vous
01:25:05vous pouvez dire
01:25:06donc le conseil général
01:25:08a tort sur la question
01:25:09de la subvention
01:25:10la confédération
01:25:12paysanne
01:25:12que je n'ai absolument
01:25:13pas du tout cité
01:25:14parce que ce n'est pas là
01:25:15les enquêtes journalistiques
01:25:16non plus
01:25:16le réel
01:25:18c'est que
01:25:18vous avez un règlement
01:25:19de différent
01:25:20avec le fisc
01:25:21portant sur 2006
01:25:222019
01:25:23sur la somme
01:25:24de 475 millions d'euros
01:25:25est-ce que
01:25:26cette information
01:25:27est exacte
01:25:28cette information
01:25:29est exacte
01:25:29ce qui est faux
01:25:30c'est qu'il n'y a pas
01:25:31un seul mouvement
01:25:33de lait
01:25:34je ne sais pas où
01:25:35le règlement d'ensemble
01:25:39porte sur un problème
01:25:40de financement
01:25:41de développement international
01:25:42tout le lait français
01:25:44est acheté
01:25:45en France
01:25:46parce qu'une société
01:25:47qui s'appelle
01:25:47Coupe Lactalis
01:25:48BSA
01:25:49BSA International
01:25:50qui sont les sociétés
01:25:52du groupe
01:25:52n'ont jamais vu
01:25:53transiter
01:25:54une seule facture
01:25:54de lait
01:25:55donc cette cabale
01:25:57pour dire
01:25:58c'est un système
01:25:59lié au lait
01:26:01non
01:26:01c'est
01:26:02M. Savary
01:26:03peut rentrer
01:26:04un peu plus en détail
01:26:05vous pouvez réfuter
01:26:08encore une fois
01:26:09je n'ai aucun problème
01:26:10avec ça
01:26:11je vous donne
01:26:11de l'information
01:26:12je la source
01:26:13et vous pouvez être
01:26:14en désaccord
01:26:14et le dire
01:26:15elle est fausse
01:26:15donc elle est fausse
01:26:17très bien
01:26:17pour ma part
01:26:19je la maintiens
01:26:19mais la question est
01:26:21que sur la période
01:26:222006-2019
01:26:23vous nous dites
01:26:24qu'on est un très gros
01:26:25contributeur
01:26:26en impôts
01:26:27etc
01:26:27il y a donc bien eu
01:26:28un règlement
01:26:29des différents
01:26:30avec le fisc
01:26:31qui porte
01:26:32donc sur
01:26:322006-2019
01:26:34de 475 millions d'euros
01:26:36donc il y avait
01:26:37donc le fisc
01:26:38a trouvé une difficulté
01:26:40mais pas la raison
01:26:41que vous évoquez
01:26:41d'accord
01:26:41et la deuxième
01:26:43c'est que
01:26:43je ne l'évoquerai pas
01:26:44et je ne vous demande
01:26:45aucune information
01:26:46le PNF
01:26:46a lui aussi
01:26:47ouvert une enquête
01:26:48sur la question pénale
01:26:50sur blanchiment
01:26:51fraude
01:26:52et blanchiment
01:26:52de fraude aggravée
01:26:53aussi
01:26:53sur pas tout à fait
01:26:54la même période
01:26:55mais sur des périodes
01:26:57identiques
01:26:57on est d'accord
01:26:58sur la base
01:26:58d'une plainte
01:26:59de la Confédération
01:26:59paysanne aussi
01:27:00oui en général
01:27:02quand le PNF
01:27:02se saisit
01:27:03il y a des choses
01:27:04en tout cas
01:27:04ils font son enquête
01:27:05et nous n'avons qu'on pas
01:27:06donc ces deux informations
01:27:08sont exactes
01:27:09très bien
01:27:09non mais je précise
01:27:13effectivement
01:27:13que les allégations
01:27:15auxquelles vous faites
01:27:16état
01:27:17paru notamment
01:27:18dans Disclose
01:27:18qui sont basées
01:27:21sur des schémas
01:27:21qui sont complètement
01:27:22imaginaires
01:27:23voilà pour cette commission
01:27:25d'enquête du Sénat
01:27:26sur les aides publiques
01:27:27versées aux entreprises
01:27:28c'est la fin de cette émission
01:27:29merci de l'avoir suivi
01:27:31continuez à suivre
01:27:31l'actualité politique
01:27:32et parlementaire
01:27:33sur notre site internet
01:27:34publicsénat.fr
01:27:35je vous souhaite
01:27:35une très bonne journée
01:27:36sur Public Sénat
01:27:37Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:40Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:43Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:46Sous-titrage Société Radio-Canada
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