Lundi 16 juin 2025, retrouvez Yves Mazin (Président, CNCGP) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.
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00:00Smart Patrimoine, on a le nouveau président de la chambre de la scène CGP avec nous en entretien exclusif.
00:11Abemus Papam, on a célébré ça il y a quelques semaines.
00:13Abemus Presidente, c'est Yves Mazin, le nouveau président de la chambre.
00:17Bonjour Yves.
00:17Oui, bonjour.
00:18Et félicitations.
00:19Merci beaucoup.
00:20Puisque vous venez d'être élu, là on est depuis le Midsommar, il y a quelques minutes.
00:25Quelques minutes, tout à fait.
00:26Après une longue assemblée générale avec tous vos membres.
00:29Exactement.
00:31Assemblée générale importante puisque c'est effectivement l'élection d'une nouvelle liste.
00:35Et aussi la fin d'un mandat.
00:37Donc un temps assez fort en termes d'émotion, un bilan de toutes les actions menées.
00:41Et on s'inscrit dans la continuité de ces actions.
00:44Oui, alors justement, discours émouvant de Julien Serra qui le sortant, après deux mandats, qui vous passe le flambeau.
00:52Quels vont être, Yves Mazin, les enjeux justement de la scène CGP ou votre feuille de route pour ces prochaines années ?
00:58Alors, on avait une ambition extrêmement importante.
01:02On en a parlé tout à l'heure, la réglementation, trop de réglementation.
01:06L'ambition, c'est l'accompagnement 360 des cabinets.
01:08C'est-à-dire à toutes les étapes de la vie d'un cabinet, que les moyens de la chambre puissent permettre de donner des outils simples et adaptés
01:16pour que tous ces GP puissent progresser dans l'état actuel de son cabinet assez sereinement.
01:21Ça, c'est la première ambition.
01:24Juste un rebond, c'est quand vous dites ça, ça veut dire qu'aujourd'hui, il y a des disparités entre cabinets.
01:28Il y a des gens peut-être qui sont déjà, qui ont basculé dans l'ère technologique, qui font du tout électronique et d'autres qui sont un peu à la traîne, entre guillemets.
01:35Alors, je vais aller un tout petit peu plus loin, je vais essayer de me projeter.
01:42Julien Serraki parlait de la débancarisation, du fait que de plus en plus, il y aurait de conseillers qui vont s'installer.
01:48Et en fait, l'idée, c'est de se dire que tout conseiller qui va rejoindre la scène CGP, dès le départ, va embarquer des outils qui sont efficients pour soit se développer, soit transformer son cabinet.
02:01Et en fait, il existe déjà plein d'outils, mais c'est les accélérer, les renforcer.
02:05D'accord, donc première action, effectivement, qui s'accompagne sur ce sujet.
02:09Deuxième axe ?
02:11Deuxième ambition, voilà, nombre d'adhérents qui augmente, nombre de permanents de la chambre qui augmente, nouveaux locaux.
02:18Il y a un enjeu de professionnalisation de la scène CGP dans ces process pour être toujours plus accompagnante pour le futur.
02:25Et donc, on va faire une première action toute simple.
02:28Le 1er juillet, pendant deux jours, les nouveaux élus, l'équipe des permanents vont se réunir pendant deux jours pour travailler.
02:34C'est pour ne pas laisser passer l'été, c'est pour agir tout de suite.
02:38Et c'est pour poser aussi les bases d'une saine gouvernance pour amener la chambre, alors déjà au terme de notre mandat, mais en fait la projeter à 5-10 ans par rapport aux enjeux qui attendent notre métier.
02:49Ils sont nombreux.
02:50Ils sont nombreux.
02:51Et un troisième sujet ?
02:54Un troisième sujet, un sujet qui a habité la chambre pendant plusieurs années, c'est ce travail de reconnaissance et de présence auprès des autorités de tutelle.
03:04Les portes ont été ouvertes par un président avec l'assistance d'un lobbyiste, puisque c'était le Thermadoc.
03:14Et petit à petit, la chambre a été reconnue, appelée.
03:16On a eu une présence très forte, notamment avec la présence de Karen Fiol dans différents organismes qui font notre écosystème.
03:23Et aujourd'hui, il y a un enjeu d'ancrer ça dans l'ADN de la chambre en créant un conseil aux affaires publiques qui sera structuré et qui permettra de jouer la pérennité pour les élus qui vont succéder dans le futur.
03:38Bien sûr.
03:39On le sait, c'est important d'avoir cette représentation et de peser auprès des pouvoirs publics, notamment à l'heure où ce métier n'est pas épargné par une certaine inflation normative, un empilement de règles, de normes.
03:51On ne va pas toutes les citer, mais c'est vrai qu'ils ont complexifié largement le métier.
03:55On parle beaucoup de simplification, mais on a l'impression que plus on parle de simplification, et plus c'est compliqué.
03:59Alors, le terme simplification, c'est un terme qui est assez récent et qui rentrait dans le vocabulaire européen post-élection Donald Trump.
04:08Et ça, c'est peut-être la tendance de fond pour demain.
04:10En attendant, la règle normative, le rouleau compresseur normatif, il date d'avant.
04:15Il a quand même une logique importante, c'est de protéger l'épargnant.
04:19Alors, c'est comme tout mouvement, parfois on va un peu trop loin.
04:23Moi, j'ai bon espoir que, fort de ce qui se passe au niveau européen, on arrive à revenir sur certaines normes et à les rendre plus pratiques.
04:32Il ne s'agit pas de les supprimer, mais de les rendre plus applicables.
04:34Et donc, le rôle de la Chambre, ce sera justement de faire entendre cette voix de praticien, puisque tous les élus sont des praticiens.
04:42Et c'est de faire entendre cette voix pour dire, attention, ce texte, on en comprend le sens, mais pratiquement, voilà ses limites ou ses atténuations.
04:51Yves Mazin, vous avez parlé de débancarisation.
04:53C'est vrai qu'on a le sentiment que peut-être il y a un segment de cette clientèle, notamment patrimoniale, qui n'est pas forcément bien adressée aujourd'hui par les banques.
05:00Ça fait effectivement le bonheur et le succès des conseillers en gestion de patrimoine qui ont cette proximité.
05:05On parle souvent d'un médecin généraliste du patrimoine.
05:09Et c'est vrai que cette communauté, on a vu cet effort des CGP ces dernières années.
05:13Pour vous, c'est un phénomène qui va s'accentuer dans les prochaines années ?
05:16Alors oui, à bien des égards. Et quand on prend toute la chaîne du métier, déjà, il y a un phénomène nouveau, c'est qu'on est passé de 3, 4 masters en gestion de patrimoine à plus d'une cinquantaine.
05:27Donc on voit que dès la formation, il y a un nombre d'étudiants plus dense, que ces étudiants aujourd'hui, quand ils embrassent leur carrière, ne se disent pas, je vais commencer à la banque.
05:36Mais beaucoup disent, je vais rejoindre les cabinets. Parallèlement, on en a parlé ensemble, les cabinets ont grossi en taille, ont grandi.
05:43Donc avant, quand il y avait un cabinet avec une, deux personnes, c'est difficile de recruter.
05:48Maintenant, vous avez plusieurs cabinets, enfin, beaucoup de cabinets avec 5, 10, 15, 20 personnes, voire plus.
05:53Donc il y a de la profondeur dans le métier.
05:55Et c'est vrai, vous avez aujourd'hui, dans le monde bancaire, une limitation du nombre d'agences.
06:01Donc le besoin de conseil, lui, il reste nationalement présent.
06:06Et quand les acteurs se retirent, ça laisse de l'espace aux autres.
06:11Et notre chance, c'est notre maillage territorial, national.
06:15On a beaucoup œuvré à la Chambre pour être présent auprès des CGP à travers toute la France.
06:20Et donc, ça laisse présager.
06:22Je vais me permettre de paraphraser notre président devenu sage, président sortant, Julien Serraki.
06:30On est vraiment dans l'âge d'or du conseil en gestion de patrimoine.
06:34C'est vrai.
06:34En plus, on parle de la fin des agences bancaires, même d'ici très peu de temps, d'ici 2030.
06:39On verra si c'est le cas.
06:40Une dernière question, Yves Mazin, c'est justement sur cet écosystème des conseils en gestion de patrimoine.
06:44Ça vit bien.
06:45C'est-à-dire qu'on a vu l'arrivée des fonds il y a quelques années avec des macro-deals, des concentrations de cabinets.
06:51Et dans le même temps, comme vous le disiez, il y a des jeunes, il y a des nouveaux qui se créent en permanence.
06:56Cet écosystème, on a l'impression, de plus en plus dynamique.
06:59Tout à fait.
06:59Alors ça, c'est le phénomène extrêmement intéressant.
07:02C'est que face à ces phénomènes de concentration, il y a toute une sémantique qui a déjà été développée sur le sujet.
07:10C'est que oui, effectivement, vous avez des gens qui se rassemblent.
07:13Donc pour faire des entités plus grosses.
07:15Mais le nombre d'adhérents continue à croire.
07:18Le nombre d'adhérents de la Chambre en 6 ans a doublé.
07:21Et ce que je vous disais juste avant, c'est qu'on a le sentiment que ce mouvement ne s'arrête pas.
07:25On est en moyenne à 25 adhésions faites à la Chambre tous les mois.
07:31C'est-à-dire un trend assez conséquent.
07:35Et ça, c'est aussi porteur d'espoir.
07:37En tout cas, on vous souhaite une bonne prise de fonction.
07:40Merci.
07:40Yves Bazin, le nouveau président de la Chambre de la CNCGP.
07:44Et à très bientôt sur Smart Patrimoine.
07:45Merci beaucoup.
07:46Merci.
07:47Merci.
07:48Merci.