- 31/05/2025
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00:00C'est parti !
00:30Dans l'ombre des montagnes et le silence des savannes de l'Adamaoua, une guerre sans merci se joue.
00:41Elle oppose des hommes de l'ombre à des ennemis sans visage.
00:48Une lutte contre la terreur insidieuse des prises d'otaches, enflée aux devenues ces dernières années,
00:54l'une des menaces sécuritaires les plus persistantes dans cette zone charnière entre le Cameroun et ses voisins centrafricains, nigériens et même tchadiens.
01:05Depuis plusieurs mois, l'état-major du 5e bataillon d'intervention rapide, basé en Gaoundéry, a intensifié ses opérations.
01:13Entre préparation tactique, déploiement ciblé et intervention chirurgicale sur le terrain,
01:19les commandos de ce corps de l'île de l'armée camerounaise multiplient les efforts pour démanteler les réseaux criminels.
01:25A leur actif, plusieurs assauts réussis et un important arsenal saisi auprès des ravisseurs.
01:41En image, les résultats des opérations de l'année 2024 et 2025, il y a en moyenne une centaine d'armes de guerre de tout calibre
01:50récupérées aux mains des malfailles des groupes de preneurs d'otages suite à des multiples opérations menées dans la région,
01:58principalement dans les zones de Mbe, de Nganga et au niveau de Koncha, frontière avec le Nigérien.
02:04Il est important de rappeler que notre mission ici reste essentielle et fondamentale,
02:19c'est-à-dire la lutte contre le phénomène de prise d'otages et d'enlèvement avec demande de rançon,
02:25le grand banditisme, la criminalité transfrontalière, les menaces de sécurité transfrontalière également,
02:32et enfin, assurer la libre circulation des personnes et des biens dans l'ensemble de la région.
02:40Aujourd'hui, nous avons reçu une mission. La mission est laquelle les renseignements disent le foie.
02:47Au poste de commandement de Ngaoundéré, l'heure n'est pas au discours, mais à l'action.
02:52C'est ici que se planifient les descentes, s'analysent les renseignements et s'organisent la riposte.
02:58Chaque mission est calibrée au millimètre près.
03:02Les commandes aussi entraînent régulièrement aux manœuvres tactiques, au combat rapproché et au repérage nocturne.
03:19Ici, nous avons l'atelier Krav Maga. L'atelier Krav Maga s'inscrit dans le cadre des activités du recyclage,
03:29qui permet de maintenir nos militaires, d'entretenir les aptitudes et les renseignements qu'ils ont reçus lors de leur formation sans l'instruction.
03:38L'importance de cet exercice, c'est que pendant les déploiements opérationnels ou pendant nos missions,
03:50il peut arriver des situations où le militaire se retrouve confronté ou alors face à face à l'ennemi
03:56et qu'il ne soit pas en mesure de déployer son âme à l'instant.
04:00Il doit avoir la capacité à se défendre avec les mains.
04:04Donc c'est le but ultime de cet exercice.
04:07Pour ces hommes, la priorité est double, efficacité opérationnelle et coordination interarmée.
04:22Ce matin, une alerte signale la présence d'une dizaine d'assaillants dans un village d'Umbéré, à la lisière de la frontière centrafricaine.
04:30Sous la houlette du choc de bataillon Pospère-Nyama, choc d'état-major du 5e Bihir,
04:38nous mettons le cap, après une escale à Megyanga, vers le village Batouagodoulé,
04:43où se trouve l'un des plus importants postes de l'unité légère d'intervention de la région.
04:49Batouagodoulé est un village important, situé en pleine frontière avec la République centrafricaine.
04:56Limitrof, côté le Cameroun, par le village Bakary, et côté LCA, par l'arrondissement de Ndondé.
05:04Que du fait de sa position stratégique, localisée en plein la frontière,
05:11que Batouagodoulé est un pôle stratégique et important pour la RHC de Bihir,
05:18ce qui justifie la création du poste frontalier Batouagodoulé, où nous sommes présentement.
05:26Avant tout engagement opérationnel, place au briefing.
05:31L'opération d'envergure qui se prépare est conduite par le capitaine Magloire Tchouifine,
05:37commandant de la 52e ULI.
05:39Nous avons reçu un renseignement, dit de fois qu'il fait état de la présence de quatre malfrats,
05:46qui se dirigeraient du côté de Bakary, en direction du village Batouagodoulé,
05:53avec pour intention de prendre en otage un Aladi, Aladi Moussa, dans sa bergerie.
06:00Nous avons reçu pour mission le groupe Alpha, qui sera sous mon commandement,
06:05de tendre l'embuscade entre Bakary et la bergerie d'Aladi Moussa.
06:10Et le groupe Bravo, qui sera sous le commandement du Soulenan Adjango,
06:15sera du côté de Kumbolaka.
06:17Est-ce que chacun a le moral pour cette mission ?
06:19Les consignes sont claires, la riposte peut commencer.
06:24Les soldats progressent à pas feutrés.
06:44Ici, chaque touffetaire peut dissimuler un danger.
06:47Armes en position, radios grésillantes, ordres brefs, le ratissage commence.
06:54Plus au sud, à Bakary, localité frontalière avec la République centrafricaine,
07:05la tension est palpable.
07:07Cette bande porose est souvent utilisée comme voie de repli par les ravisseurs.
07:13C'est une zone prioritaire pour les commandos du BIR.
07:16Là encore, les dernières opérations ont permis la saisie de munitions de guerre
07:21et la neutralisation de relais logistiques clandestins.
07:24Ce jour-là, pourtant, l'alerte s'avère infondée.
07:29Les assaillants ne seront pas localisés.
07:31C'était une mauvaise information.
07:44Vous avez constaté, comme moi, l'ennemi ne s'est pas manifesté.
07:47Alors, ce que nous retenons de positif, c'est notre déploiement rapide.
07:52C'est ça qu'on attend de nous.
07:53Quand nous recevons l'information, nous devons rapidement nous déployer sur le terrain.
07:56Et c'est ce qui a été fait.
07:57Même comme l'ennemi ne s'est pas manifesté, nous devons retenir qu'on ne doit négliger aucun renseignement.
08:03Nous recevons le renseignement de la population.
08:05On doit rapidement exploiter ce renseignement-là et nous devons agir.
08:09Nous mettons tout en œuvre pour que la population soit tranquille.
08:13De notre raison d'être, c'est la sécurité et le bien-être de la population.
08:19Mais la riposte ne repose pas uniquement sur les bottes militaires.
08:24Dans plusieurs localités, la population prend part à la défense.
08:28Des comités de vigilance se sont structurés.
08:31Ces groupes civils, formés à la détection des mouvements suspects et à l'alerte précoce, jouent un rôle capital.
08:37Nous commençons par l'action des leaders religieux traditionnels.
08:41Ils ont un très grand rôle dans le système.
08:45Ils doivent sensibiliser les populations.
08:48Ils doivent amener les populations à collaborer avec nous à travers l'autorité qu'ils ont sur leurs différents sujets.
08:56Ils doivent également, sur le plan régulier, faire des prières des sadakas pour permettre que les opérations se déroulent dans de bonnes conditions
09:04et qu'on puisse avoir des résultats importants.
09:07Deuxièmement, l'action des comités de vigilance.
09:09Nous pouvons dire aujourd'hui que les comités de vigilance de la localité de Mbe et ceux de Concha, dans le Farway 2,
09:17ont été les plus actifs, les plus présents à travers un engagement vraiment important,
09:23un engagement sans faille, un engagement régulier à nos côtés.
09:27Aujourd'hui, même si la menace persiste, les lignes bougent, les marchés reprennent vie, les écoles rouvrent et les élèveurs réinvestissent les couloirs de transhumance autrefois abandonnés.
09:41Lentement mais sûrement, la peur recule.
09:43Depuis plusieurs années, notre village vivait dans la peur constante des événements.
09:50On ne pouvait pas aller au champ et faire l'élevage tranquillement.
09:54Mais depuis que le Bire est là, nous avons retrouvé la paix et on mène bien nos activités.
10:00Nous leur donnons aussi des renseignements.
10:03Vraiment, merci au Bire et au chef de l'État.
10:05Les autorités administratives et les leaders de la société civile appellent à une vigilance collective et à un partenariat renforcé avec les forces de défense.
10:18La situation est sous contrôle, c'est d'autant plus que les phénomènes tels que les prises d'otages, les agressions à domicile ont vraiment pris du recul.
10:27De plus en plus de populations se sentent en sécurité et vaquent paisiblement leurs occupations.
10:32Nous allons désormais ensemble dénoncer les relais locaux qui jouent un très mauvais rôle en orientant les malfrages,
10:45qui sont venus de loin mais qui savent comment se mouvoir pour pouvoir kidnapper nos populations et leur demander de l'argent.
10:53Il faut que cela s'arrête.
11:02Pour le Bire, cette guerre contre les prises d'otages n'est pas une opération ponctuelle, mais un engagement durable.
11:09Elle exige stratégie, résilience et confiance.
11:12Il est question pour nous d'empêcher toute incursion des groupes rebelles ou groupes ou bandes des armées,
11:20que ce soit au niveau de la frontière ouest avec le Nigeria et au niveau de la frontière est avec la République sœur de Centrafrique.
11:27C'est la raison pour laquelle au niveau des deux frontières, nous avons déployé un dispositif suffisamment dissuasif et démonstratif
11:35qui rassurent ces populations au quotidien.
11:38Nous sommes même allés plus loin au niveau micro-tactique des frontières en ayant une bonne collaboration avec les forces amies des pays voisins
11:47qui participent aux efforts et avec qui nous sommes en relation permanente.
11:53Sur cette ligne de front souvent silencieuse, chaque opération réussie est une promesse faite aux populations,
12:05celle d'un avenir où l'on pourra circuler, commercer, cultiver et éduquer en toute sécurité.
12:23Sous-titrage Société Radio-Canada
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