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La Cour des comptes, dans un rapport publié le 26 mai, a présenté le déficit de la Sécurité sociale comme étant « hors de contrôle », alertant sur un risque de « crise de liquidité ». Interrogée à deux reprises sur le sujet, la ministre des Comptes publics a assuré que le gouvernement menait des travaux depuis mars, et avait pour objectif de ramener le budget de la Sécurité sociale à l'équilibre.

À deux reprises, les députés ont interpellé le gouvernement sur la santé mentale, érigée grande cause nationale 2025. Six mois après la remise d'un rapport parlementaire sur la situation alarmante de la psychiatrie en France, le ministre de la Santé a annoncé des réformes à venir, pour mettre en oeuvre un « vrai plan d'action », dès le 11 juin prochain.

Autre annonce du gouvernement : interrogé sur la précarité menstruelle, la ministre Aurore Bergé a assuré que le remboursement des protections périodiques réutilisables pour les moins de 25 ans, promis en 2023 mais toujours inexistant, allait voir le jour d'ici la fin de l'année 2025.
Le gouvernement a également été interrogé sur l'avenir institutionnel de la Guyane, par l'élu guyanais Davy Rimane, dénonçant une « démonstration d'arrogance coloniale » de la part de Gérald Darmanin et réclamant d'être reçu au plus haut niveau de l'État pour engager des discussions sur une certaine autonomie.

Ce 28 mai, le gouvernement a également été interrogé sur l'éducation prioritaire, la situation à Gaza, la situation de l'industrie française, la grève des taxis après l'annonce d'une nouvelle tarification du transport sanitaire par l'Assurance maladie, ou encore sur les annonces du Premier ministre à l'occasion du Comité de la mer, le 26 mai dernier.

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Transcription
00:00La première va être posée par monsieur Frédéric Walthoux, pour le
00:04groupe Horizon.
00:05Merci, madame la présidente. Monsieur le Premier ministre, vous
00:10aviez évoqué un Himalaya budgétaire pour redresser nos finances
00:13publiques. Or, il semble que la situation soit
00:16pire que celle que vous avez présentée aux Français au début de
00:19l'année. Elle semble même hors de contrôle
00:22s'agissant des comptes sociaux, pour reprendre l'expression du premier
00:25président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
00:27Monsieur le Premier ministre, vous avez évoqué un Himalaya budgétaire
00:30pour redresser nos finances publiques.
00:32Or, il semble même hors de contrôle s'agissant des comptes sociaux.
00:34Il a dépeint une situation noire et particulièrement inquiétante, avec
00:38des comptes de la Sécurité sociale au bord de la rupture.
00:40Au rythme où vont les choses, avec des dépenses qui dérapent, il
00:43évoque une possible crise de liquidité, c'est-à-dire un sérieux
00:46risque de tension extrême dans le financement de la Sécurité
00:49sociale, une première dans notre pays.
00:51Concrètement, le déficit s'emballe. Il pourrait s'alourdir de 7 milliards
00:54d'euros pour atteindre plus de 22 milliards d'euros, proche des
00:58niveaux constatés pendant le Covid, sauf qu'aujourd'hui, il n'y a pas de
01:01crise sanitaire. En février dernier, lors de
01:04l'adoption du PLFSS, vous aviez pris deux engagements très clairs pour
01:08faire face à la situation. Le premier était d'attaquer
01:10immédiatement, dès le mois de mars, la construction du PLFSS, mais
01:14aussi du projet de loi de finances pour 2026, et ce, en lien avec la
01:17représentation nationale. Le second, s'agissant des dépenses
01:20de santé, était de mettre en oeuvre, dès cette année, une loi de
01:23programmation pluriannuelle qui permettait de se doter, dans la
01:26durée, d'objectifs clairs de régulation des dépenses.
01:29Or, sur ces deux chantiers, nous sommes le 1er juin, et nous ne
01:32voyons rien venir. Vous avez pourtant appelé à
01:35plusieurs reprises de vos voeux un changement de méthode.
01:38Nous n'en voyons malheureusement pas la concrétisation.
01:40Quand allons-nous nous mettre au travail?
01:42Des réformes structurelles, tant promises et nécessaires, sont
01:45pourtant attendues. Elles sont d'autant plus nécessaires
01:47que rien ne serait pire qu'imposer une logique du rapport de la
01:50réforme de structure. Je vous pose deux questions.
01:53Quelle est la méthode et le calendrier de travail pour la
01:57préparation des budgets de 2026 associant la représentation
01:59nationale? S'agissant plus spécifiquement de
02:01la sécurité sociale, quelles sont les pistes de réforme pour
02:04sécuriser la pérennité de notre modèle social?
02:06Merci.
02:07La parole est à madame Amélie de Montchalin, ministre en charge des
02:10Comptes publics.
02:11Merci, madame la présidente. Effectivement, les comptes de la
02:16Sécurité sociale s'apprêtent en 2025 à, si nous tenons le PLFSS,
02:22finir l'année en déficit de 22 milliards.
02:24Je vous réponds ici avec évidemment l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur
02:28de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur
02:31de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur
02:33de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur
02:37de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur de l'ampleur
02:40de l'ampleur de l'ampleur. Nous avons, dès le mois de mars,
02:42lancé des travaux très sérieux pour que, la semaine prochaine, mardi 3
02:46juin, la commission des comptes de la Sécurité sociale qui se réunira
02:51pour faire le bilan de l'année 2024 soit surtout un moment pour regarder
02:57quelles sont les mesures de redressement que nous devons prendre
02:59en nous appuyant non pas sur nos seules idées, sur des idées
03:04anecdotiques, mais sur le travail des trois hauts conseils, celui qui
03:08évoque la famille et l'enfance, celui qui évoque le financement de
03:12notre protection sociale et celui qui évoque l'avenir de l'assurance
03:15maladie, pour que nous regardions l'avenir.
03:18Et l'avenir, il n'y a qu'une seule direction, monsieur le député, que
03:22nous remettions la sécurité sociale à l'équilibre.
03:24Il y a une réalité. A la fin de l'année 2025, le déficit
03:28social accumulé sera de plus de 60 milliards d'euros.
03:31Cela ne peut pas continuer, car cela veut dire que chaque jour, nous
03:34dépendons de financements externes pour financer la sécurité sociale,
03:38qui est pourtant au coeur de notre pacte aux Républicains.
03:41En méthode, très concrètement, mardi prochain, il y a cette
03:44commission des comptes. 15 jours après, le comité d'alerte
03:47de Londres rendra son diagnostic sur l'année en cours, sur les mesures
03:50qu'il faut prendre. A la fin du mois de juin, nous
03:53réunirons le comité d'alerte avec l'ensemble des collectivités
03:56locales, des acteurs de la sécurité sociale et, évidemment, vous, les
03:59parlementaires, pour que, sous la conduite du Premier ministre, nous
04:02prenions toutes les décisions pour cette année.
04:05Pour l'année suivante, pour 2026, notre but n'est pas de nous arrêter
04:08à 2026, mais bien au fait que la sécurité sociale doit de nouveau
04:11être à l'équilibre au plus tard, en 2029.
04:15Je vous remercie. La parole est à monsieur David
04:18Riman pour le groupe GDR.
04:25Merci. Ma question s'adresse à monsieur
04:28le Premier ministre François Bayrou. Il y a des déplacements ministériels
04:31qui révèlent plus qu'ils ne règlent. La semaine dernière, en plein mois
04:34de commémoration de l'abolition de l'esclavage, le ministre de la
04:37justice s'est livré à une démonstration d'arrogance coloniale
04:40camouflée derrière un discours d'ordre et de responsabilité.
04:43Le ministre de la Justice a-t-il fait face à cette démonstration?
04:46C'est une démonstration d'arrogance coloniale.
04:49Un journaliste guyanais se fait insulter sur place publiquement par
04:52Gérald Darmanin sans que cela ne déclenche la moindre vague d'indignation
04:55nationale. Pas une, pas la une d'un journal,
04:58pas de plateau TV, comme si l'humiliation d'un journaliste
05:01ultramarin valait moins que celle d'un confrère hexagonal.
05:04Cette sortie malheureuse n'est pas un simple faux pas.
05:07Elle illustre plus profondément une errance continue des plus hautes
05:10responsabilités de la Guyane. La Guyane est un territoire
05:13expérimental. La Guyane est dans la culture
05:15administrative française où nos territoires sont considérés comme des
05:18périphéries à encadrer plutôt que comme des partenaires à écouter.
05:21La Guyane n'est ni un territoire expérimental ni un laboratoire de
05:24politique sécuritaire. C'est une collectivité habitée par
05:27des citoyens qui demandent depuis des années à exercer pleinement leur
05:30droit à l'autodétermination. Nous demandons depuis le gouvernement
05:33d'Edouard Philippe l'ouverture d'un véritable dialogue pour une
05:36autonomie la plus large possible de la Guyane avec inscription dans la
05:39loi sur les droits de l'homme et des droits des femmes.
05:42C'est un accord qu'on a proposé par un accord-cadre jamais validé.
05:46Pendant ce temps, ce sont nos ressources qui nous échappent.
05:49Nous ne réclamons pas un privilège. Nous exigeons le droit de décider
05:52nous-mêmes de notre développement, d'avoir accès à nos ressources, de
05:55déterminer nos priorités. Ma question est simple.
05:58Quand serons-nous reçus au plus haut niveau de l'Etat pour enfin relancer
06:01ce processus?
06:03Le second ministre, Emmanuel Valls...
06:07Nous connaissons vos travaux relatifs à l'avenir institutionnel des
06:12Outre-mer. Je connais évidemment et surtout
06:15votre engagement en faveur de la Guyane et de ses évolutions
06:17institutionnelles. Vous l'avez rappelé, sous la
06:23présidence de Gabriel Serville, le congrès des élus de Guyane a adopté
06:26plusieurs résolutions en faveur d'un projet d'évolution statutaire.
06:28en faveur d'un projet d'évolution statutaire, la dernière de ces
06:32résolutions, du printemps 2024, a eu pour objet la représentation des
06:36peuples autochtones de Guyane. Il appartient donc au gouvernement,
06:40et c'est une préoccupation du Premier ministre, d'y répondre.
06:44Je mesure l'attente des élus. Nous voulons y répondre avec
06:49transparence et méthode. J'entends mettre en place un dialogue
06:53selon des modalités concertées, respectueuses des élus, mais
06:57respectueuses aussi de l'histoire et de la culture de la Guyane.
07:02Il ne m'appartient pas d'engager d'emblée des discussions en vue
07:07d'une révision constitutionnelle. En revanche, les élus de Guyane
07:10auront toute mon écoute en vue d'approfondir toutes les options
07:14avancées et sans tabou. Lors de mon prochain déplacement en
07:18Guyane, je l'espère dans un peu plus de 15 jours, la question
07:21institutionnelle sera évidemment au programme de mes échanges avec
07:25les élus. Ces échanges se tiendront dans le
07:28cadre défini par le président de la République en mars 2024, mais qui
07:32désira, je n'en doute pas un seul instant, vous recevoir également,
07:35avec le maintien des compétences régaliennes pour l'Etat, la
07:38nécessité de consulter la population et l'unanimité des forces
07:41politiques guyanaises, qui, me semble-t-il, est acquise.
07:45Au-delà de la question institutionnelle, ce qui m'importe
07:48aussi, c'est l'action publique concrète déployée au bénéfice des
07:51forces politiques guyanaises, qui mérite l'attention et le soutien de
07:55toute la nation. Je suis attaché à ce que les
07:57travaux intègrent l'élaboration d'un projet stratégique pour la
08:00Guyane. Le cadre juridique doit être mis
08:03au service d'un projet. Je pense que nous pouvons nous mettre
08:06d'accord là-dessus. Je le répète, avec le sentiment
08:09toujours de respecter la culture de la Guyane.
08:12J'entends bien la réponse. Pendant que nous perdons du temps,
08:16nos enfants continuent à être en désirance et en grande difficulté.
08:20Les prisons, nous voulons les vider, pas les remplir.
08:23Par rapport à monsieur Darmanin, qui a insulté toute une population, il
08:26va falloir qu'il s'excuse tôt ou tard.
08:28Je vous remercie.
08:30La parole est à madame Sophie Ricourt-Vaginet.
08:33Merci. Monsieur le Premier ministre, la
08:36Cour des comptes, dans son rapport rendu public le 15 mai dernier,
08:40n'alerte plus. Elle sonne le toxin.
08:43Elle évoque un risque réel de perte de contrôle des finances publiques
08:47et, pour la première fois, parle d'un scénario de cessation de
08:50paiement d'ici 2027. C'est un basculement important pour
08:53la France. La Cour des comptes a été en
08:56C'est un basculement, un point de rupture.
08:59Or, ces signaux, nous ne les découvrons pas.
09:01Dès l'an dernier, une mission d'enquête a entamé des travaux sur
09:04le dérapage budgétaire des années 2023 et 2024 et a révélé ce que
09:08beaucoup savaient et que vous taisiez, des budgets insincères,
09:12des hypothèses de croissance fantaisistes, des préjugés
09:15d'une crise sanitaire, des préjugés d'une crise financière, des préjugés
09:18d'une crise sanitaire, des préjugés d'une crise financière, des préjugés
09:21d'une crise financière, des préjugés d'une crise financière, des préjugés
09:25avec le document 505. Vous m'avez dit d'ailleurs que dit
09:30Monsieur le Premier ministre que vous avez fait des pratiques
09:33dispostives sur des hypothèses de croissance fantaisiste et des
09:35économies fictives pour habiller le vide.
09:37Aujourd'hui, le constat est accablant.
09:39Un déficit qui crève les plafonds européens, une dette que tangent le
09:47gèrent le 3.300 milliards d'euros. Le temps n'est plus aux
09:49la loi de finances a été sapée par vos propres illusions de croissance.
09:55Quand direz-vous la vérité aux Français?
09:56Quand leur expliquerez-vous, les yeux dans les yeux, que la République
10:00ne tient plus que par le fil de ses crédits à court terme?
10:04Vous avez le devoir de garantir la soutenabilité des finances publiques.
10:08Vous avez le devoir d'assurer la continuité de l'Etat.
10:11Aujourd'hui, le silence n'est plus une stratégie, c'est une fuite de
10:16la faillite annoncée. Avec l'ensemble du groupe UDR,
10:20nous vous le demandons solennellement, allez-vous continuer à
10:23gouverner dans le déni jusqu'au jour où la France ne pourra plus payer
10:26ses dettes ni ses promesses? Je vous remercie.
10:29La parole est à madame Amélie de Montchalin.
10:34La situation nécessite une union nationale sur les finances publiques.
10:39Les finances unissent la nation. La nation a besoin d'avoir confiance
10:43dans ces finances publiques. Je ne comprends pas pourquoi vous
10:47dites qu'il y aurait une action de mascarade sur les finances publiques.
10:52Je ne comprends pas pourquoi vous dites qu'il y aurait une action de
10:56mascarade sur les finances publiques.
11:00Le 15 avril dernier, autour du Premier ministre, nous avons réuni
11:04tous les acteurs, des collectivités, de la Sécurité sociale, tous les
11:08parlementaires, et nous avons mis sur la table la situation pour l'année
11:122025, la situation qui nous met dans cette position, et en particulier le
11:16fait que notre pays travaille moins et produit moins qu'ailleurs.
11:20Nous avons donné tous les chiffres et nous le reflètons.
11:24Il ne s'agit pas que les uns ou les autres s'opposent, il s'agit que la
11:29nation, dans son ensemble, retrouve confiance et agisse.
11:33Nous avons pris une méthode, celle de la transparence.
11:37Nous ne cachons rien et nous agissons.
11:41Nous avons pris des décisions dès le mois d'avril pour que nous puissions
11:45tenir le déficit à 5,4%, comme s'y engagait le Premier ministre.
11:49Nous avons pris des décisions dès le mois d'avril pour que nous puissions
11:53tenir le déficit à 5,4%, comme s'y engagait le Premier ministre.
11:57Nous agissons en réunissant des comités d'alerte sur tous les
12:01sujets, en n'ayant jamais l'objectif de dissimuler quoi que ce soit.
12:05Nous agissons surtout en nous donnant les objectifs partagés pour que nous
12:09arrivions à tenir un objectif sain pour les Français, que la dette
12:13arrête d'augmenter d'ici 2029. Nous ne pouvons pas soutenir un pays
12:17qui n'a plus de marge de manoeuvre, qui met en danger sa souveraineté,
12:21qui ne peut pas se protéger. Nous avons pris des décisions dès le
12:25mois d'avril pour que nous puissions tenir le déficit à 5,4%.
12:29Nous agissons en nous donnant les objectifs partagés pour que nous
12:33arrivions à tenir un objectif sain pour les Français, que la dette
12:37arrête d'augmenter d'ici 2029. Nous agissons en nous donnant les
12:41objectifs partagés pour que nous puissions tenir un objectif sain
12:45pour les Français, que la dette arrête d'augmenter d'ici 2029.
12:49Merci. La parole est à monsieur Roger
12:51Choudo, pour le Rassemblement national.
12:57Merci. Madame la ministre d'Etat chargée
13:01de l'Education nationale, nous souhaitons attirer votre attention
13:05sur trois rapports officiels publiés la semaine dernière.
13:09Le troisième est du renseignement territorial.
13:13Il s'agit d'un rapport sur l'état de l'école primaire, d'un autre sur
13:17islamistes des frères musulmans. Dans l'enseignement du premier degré, rien ne va plus.
13:22Des professeurs que l'on peine à recruter, des professeurs mal payés, mal formés par l'université,
13:27une pédagogie délirante, une organisation défaillante.
13:31Résultat, 50% des enfants de sixièmes savent à peine lire,
13:35handicap qu'ils traîneront jusqu'à la fin de leur scolarité.
13:38C'est un désastre.
13:39La politique publique d'éducation prioritaire concerne aujourd'hui 20% des élèves.
13:43Son inventeur, Alain Savary, avait souhaité qu'elle fût provisoire.
13:46Elle existe depuis 40 ans.
13:48La Cour montre sans ambiguïté que l'éducation prioritaire est un échec.
13:52Les progrès attendus des dédoublements de classe, notamment pour des coûts très élevés,
13:56sont microscopiques et non durables.
13:58Tout ça pour ça.
13:59Le rapport sur la subversion islamiste, enfin, pointe quant à lui l'entrisme de l'islamisme
14:04dans les écoles publiques et privées.
14:06Votre récente déclaration selon laquelle il n'y aurait pas de fichier S dans l'éducation
14:10paraît de ce point de vue assez lunaire.
14:12Ces trois rapports résonnent comme un réquisitoire contre des années d'immobilisme,
14:17d'anomie et de faux semblants.
14:19Vous affirmiez faire de la jeunesse votre priorité, vouloir réformer l'éducation prioritaire.
14:24Vous bombiez le torse en déclarant défendre la laïcité et les valeurs de la République.
14:28Mais c'est l'Etat lui-même qui vous dit aujourd'hui que tout cela n'a été qu'un gigantesque échec,
14:32une mystification à désastre.
14:34Nous affirmons donc ici que vous avez abandonné, déconstruit, déstabilisé l'école de la République.
14:40Pierre Angulaire de notre contrat social et de la cohésion nationale.
14:44Votre responsabilité et celle d'Evancier est immense, car elle engage l'avenir même de la nation.
14:49Ma question est simple, allez-vous enfin ouvrir les yeux ?
14:53Je vous remercie. La parole est à madame Elisabeth Borne, ministre de l'Education.
14:57Merci madame la présidente, mesdames et messieurs les députés.
15:00Monsieur le député Roger Chudeau, je crois que vouloir évoquer tous ces sujets en deux minutes,
15:06ça ne me paraît pas à la hauteur des défis dont on est en train de parler.
15:10Je veux vous rassurer sur les chiffres de la Cour des comptes.
15:13Les rapports de la Cour des comptes font un tas de constats qui sont déjà largement partagés.
15:17Ils font des propositions dont la mise en oeuvre est d'ores et déjà largement engagée.
15:23Par exemple, quand nous avons maintenu les 4000 postes dont la suppression a été prévue dans le budget 2025,
15:29nous avons un taux d'encadrement pour le primaire qui est historiquement haut.
15:34Et ceci notamment au bénéfice des territoires ruraux.
15:37Quand nous réformons la formation initiale de nos enseignants,
15:41c'est avoir devant les élèves des professeurs mieux préparés et mieux formés.
15:45Et ça se mettra en oeuvre dès la rentrée 2026.
15:48Et puis, s'agissant de l'éducation prioritaire,
15:51naturellement, cette politique continue tant que les difficultés continuent.
15:56Et je peux vous assurer que viser une politique efficace,
16:00tirer le meilleur parti des moyens qui sont consacrés à l'éducation prioritaire,
16:04naturellement, je m'en préoccupe.
16:06Et je viens de confier une mission à l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche
16:11pour évaluer, pour faire des propositions à la fois sur l'évolution de la carte
16:16et également sur les dispositifs qui sont mis en oeuvre.
16:19Enfin, s'agissant des enjeux de lutte contre l'islamisme radical,
16:25là aussi, vous savez qu'on est pleinement mobilisés.
16:28Vous n'avez sans doute pas voté la loi confortant les principes de la République de 2021
16:33qui a notamment, dans la continuité de la loi Gatel de 2018,
16:38conduit à renforcer les contrôles sur les établissements hors contrat.
16:42Et dans le cadre du plan que j'ai annoncé mi-mars,
16:45il est également prévu de passer de moins de 10 contrôles par an
16:48dans les établissements privés sous contrat à 1.007 années.
16:52500 sont d'ores et déjà en cours ou réalisés.
16:54Donc, vous voyez, nous nous préoccupons à la fois d'élever le niveau de nos élèves,
16:58d'assurer, évidemment, le respect des valeurs républicaines
17:02dans nos établissements comme dans les établissements privés hors et sous contrat.
17:06On est parfaitement mobilisés, monsieur le député.
17:08Merci, madame la ministre. C'est bon.
17:10La parole est à madame Nicole Dubré-Chirard pour le groupe EPR.
17:14Merci, madame la présidente.
17:16Ma question s'adresse à Yannick Leder, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins.
17:20Monsieur le ministre, la santé mentale a été désignée
17:23grande cause nationale en 2025 par Michel Barnier,
17:26puis par François Bayrou, signe de la volonté gouvernementale
17:29de traiter cette question sanitaire de premier plan.
17:32Nous sommes aujourd'hui confrontés à un véritable enjeu de santé publique
17:36auquel il est urgent d'apporter des réponses fortes.
17:38Chaque année en France, 13 millions de personnes sont concernées
17:41par un trouble psychique, soit un Français sur cinq.
17:44De plus, il s'agit du premier poste de dépense de la sécurité sociale.
17:48Avec ma collègue Sandrine Rousseau, que j'associe à cette question,
17:51nous vous avons remis un rapport sur la prise en charge des urgences psychiatriques
17:55qui faisait suite à de nombreux déplacements et auditions
17:58et qui a permis d'établir un diagnostic fidèle et complet de la situation.
18:02Celui-ci a été largement approuvé par les soignants du secteur psychiatrique.
18:06Il faisait état de 21 recommandations
18:09et a été suivi d'un courrier au Premier ministre et d'une proposition de résolution.
18:13Depuis, la situation s'est encore aggravée et dégradée,
18:16comme à Nantes le 24 avril dernier,
18:19autant pour les jeunes que pour les soignants.
18:22Si la santé mentale de notre jeunesse doit être priorisée,
18:25de même que celle des femmes, après cinq mois, peu d'actions ont été annoncées,
18:29hormis lors des assises de la santé scolaire par Elisabeth Borne,
18:32avec un protocole de santé mentale dans tous les établissements,
18:35et par Gabriel Attal avec sa proposition que chaque enfant avant 18 ans
18:39ait vu deux fois un professionnel de santé.
18:42Un plan d'action pluriannuel est nécessaire et attendu
18:45pour la santé mentale et la psychiatrie,
18:48en première ligne pour accompagner les patients en souffrance.
18:51Monsieur le ministre, pourriez-vous nous dire quelles actions
18:54vous comptez annoncer et mettre en oeuvre pour les sept mois restants
18:57de cette année de grande cause nationale ?
19:00Je vous remercie.
19:01Merci beaucoup, madame la députée.
19:03La parole est à monsieur Yannick Neuder,
19:05ministre en charge de la santé et de l'accès au soin.
19:08Merci, madame la présidente.
19:10Madame la députée de Bréchira,
19:13mesdames et messieurs les députés,
19:15effectivement, depuis 153 jours
19:18que je suis à la tête de ce ministère,
19:21la santé mentale est une de mes priorités.
19:24Et je crois que vous partagez ce principe
19:27que je pense que les annonces, c'est bien,
19:30mais un vrai plan d'action
19:33structuré avec l'ensemble des acteurs, c'est mieux.
19:36Ça me permet de rendre hommage au travail que vous avez fait
19:39avec la députée Sandrine Rousseau et vous-même
19:42sur le rapport que vous aviez rendu.
19:45J'avais dit que ce rapport,
19:47alors que j'étais à la commission des affaires sociales,
19:50devait donner lieu à traduction dans la loi de mesures concrètes.
19:53C'est ce qui va être fait, madame la députée,
19:56le 11 juin prochain, puisque nous allons avoir
19:59effectivement une séquence avec un événement important
20:02et un comité de stratégie santé mentale
20:05qui va permettre de décliner un certain nombre de mesures.
20:08Un certain nombre, vous l'avez dit, sont déjà déclinées,
20:11notamment dans le plan santé scolaire
20:14que nous avons décliné avec Elisabeth Borne,
20:17ministre de l'Education.
20:20Il y en aura d'autres lors du comité interministériel
20:23avec le Premier ministre qui aura lieu à Montpellier
20:26et notamment sur les quartiers prioritaires de la ville.
20:29Il y en aura avec la ministre des Sports
20:32dans le cadre du grand plan Sport et Santé.
20:35Nous aurons l'ensemble des mesures.
20:38Les mesures que vous avez faites
20:41avec la députée Sandrine Rousseau
20:44pourront être mises en place par un versant réglementaire,
20:47mais pour un certain nombre d'entre elles.
20:50Elles auront besoin d'un vecteur législatif.
20:53J'espère que nous saurons le trouver ensemble,
20:56puisque la situation est particulièrement urgente.
20:59Il faut déstigmatiser et dépister.
21:02Je remercie aussi la députée Chantal Jourdan
21:05pour les mesures de secourisme
21:08pour pouvoir détecter et sauver notre jeunesse.
21:11Merci beaucoup, monsieur le ministre.
21:14La parole est à monsieur Sébastien Delogue.
21:17Merci, madame la présidente.
21:20Il y a un an, jour pour jour,
21:23je brandissais le drapeau palestinien dans cet hémicycle.
21:26Comme tant d'autres Français,
21:29j'ai été sanctionné, intimidé, menacé et même moqué.
21:33Je vous ai vu vous moquer car je trébuchais sur des mots,
21:36mais moi au moins, mes valeurs n'ont pas titubé.
21:39À vous qui êtes si instruits, si intelligents,
21:42cette belle société, si parfaite, si mesurée,
21:45qu'avez-vous fait face à l'horreur,
21:48à part tenter de faire taire celles et ceux qui dénonçaient le génocide?
21:51Après 20 mois d'images abominables,
21:54d'enfants démembrés par des bombes,
21:57d'enfants écrasés sous des décombres ou brûlés dans des brasiers géants,
22:0020 mois durant lesquels l'appareil d'Etat a déployé une répression sans précédent.
22:03Nous pensons à celles et ceux qui ont bravé la censure
22:06pour continuer à faire vivre les principes de notre République.
22:09Comme cette enseignante suspendue pour une seule minute de silence
22:12en hommage aux enfants morts en Palestine.
22:15Depuis 20 mois, l'horreur est relativisée,
22:18niée ou silenciée.
22:21Et pourtant, la terrible vérité éclate aux yeux de tous.
22:24Beaucoup retournent leur veste,
22:27non pas par souci d'humanité envers le peuple palestinien,
22:30mais pour réhabiliter leurs petites personnes et faire oublier
22:33leur complicité politique et morale avec ce génocide.
22:36Mais peu importe, au fond,
22:39l'hypocrisie de celles et ceux qui ont dépensé leur énergie
22:42à nous faire passer pour des antisémites,
22:45tant que les voix du monde entier s'unissent dans l'urgence
22:48pour faire cesser le martyr du peuple palestinien.
22:51Car aucun innocent assassiné ne reviendra.
22:54Mais la France peut encore agir pour sauver
22:57celles et ceux qui survivent à Gaza.
23:00Alors, monsieur le Premier ministre, ne nous refaites pas
23:03vos discours vides qui plaisent tant à celles et ceux qui préfèrent
23:06les belles paroles aux actes justes.
23:09Qu'attendez-vous pour suspendre l'accord d'association avec Israël,
23:12décréter un embargo sur les armes
23:15et surtout, reconnaissez enfin l'Etat de Palestine?
23:18Je vous remercie. La parole est à monsieur Jean-Noël
23:21Barrault, ministre chargé de l'Europe et des Affaires étrangères.
23:24Merci, madame la présidente.
23:27Monsieur le député Sébastien Delogue,
23:30ce n'est pas en violant le règlement de cette Assemblée
23:33que vous servez la cause palestinienne.
23:36Ce n'est pas en violant le règlement de cette Assemblée
23:39que vous servez la cause palestinienne.
23:42Ce n'est pas en violant le règlement de cette Assemblée
23:45que vous servez la cause palestinienne.
23:48Ce n'est pas en proférant des outrances
23:51à l'encontre du gouvernement de la France
23:54que vous servez la cause palestinienne.
23:57Si tous les pays du monde, si tous les pays européens
24:00avaient adopté la même position que la France
24:03depuis le début de cette crise tragique,
24:06nous n'en serions pas là.
24:09Ce n'est pas en vous substituant au magistrat
24:12que vous seriez là.
24:15Ce n'est pas en vous substituant au magistrat
24:18que vous seriez là.
24:21Les militants de la paix considèrent qu'il faut exercer
24:24une pression sur le gouvernement israélien
24:27qu'ils ne confondent pas avec le peuple israélien.
24:30C'est la raison pour laquelle nous avons soutenu
24:33l'initiative portée par les Pays-Bas de réexaminer
24:36l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël.
24:39L'un des clés dans les mains est entre les mains des Palestiniens.
24:42J'ai rencontré mardi matin la ministre des Affaires étrangères
24:45de l'autorité palestinienne pour l'appeler une nouvelle fois
24:48à une réforme profonde de l'autorité palestinienne
24:51de manière à ce qu'elle soit en capacité de gouverner
24:54la Palestine une fois qu'un Etat aura été créé.
24:57Les militants de la paix considèrent que l'une des clés
25:00est entre les mains des pays arabes de la région
25:03qui doivent soutenir l'autorité palestinienne
25:06et qui doivent accepter par avance de s'inscrire
25:09dans une architecture régionale de sécurité
25:12aux côtés de l'Etat d'Israël et d'un Etat palestinien.
25:15Les militants de la paix n'hésitent pas à dénoncer
25:18le Hamas qui porte une immense responsabilité
25:21dans la situation à Gaza,
25:24qui s'est rendu responsable du pire massacre antisémite
25:27de notre histoire depuis la Shoah,
25:30qui a emporté 48 de nos compatriotes
25:33et qui, comme nous le faisons constamment,
25:36a dénoncé et a condamné pour la responsabilité
25:39qu'ils portent dans le sort tragique des Palestiniens à Gaza.
25:42Merci beaucoup, monsieur le ministre.
25:45Vous avez une seconde.
25:48Du mauvais côté du règlement, mais du bon côté de l'histoire,
25:51monsieur le ministre.
25:54Je vous remercie.
25:57La parole est à madame Céline Thébault-Martinez
26:01Merci, madame la présidente.
26:04Ma question s'adresse au Premier ministre.
26:07Monsieur le Premier ministre,
26:10en cette journée internationale d'action pour la santé des femmes,
26:13je voudrais revenir sur un phénomène qui est loin d'être marginal,
26:16la précarité menstruelle.
26:19En France, une femme sur trois y a déjà été confrontée.
26:22Chez les 20-29 ans, elles sont près de 40%.
26:25La précarité menstruelle a un prix.
26:28C'est un enjeu de santé publique, un enjeu de dignité,
26:31un enjeu d'égalité.
26:34Au cours de son existence,
26:37une femme dépense jusqu'à 23.000 euros de protection hygiénique.
26:40Pourtant, il n'existe aucune aide structurelle,
26:43aucun remboursement généralisé.
26:46En 2023, la Première ministre annonçait fièrement
26:49le remboursement des protections périodiques réutilisables
26:52à compter d'un an.
26:55Le remboursement des protections périodiques réutilisables
26:58a compté de 2024.
27:01Cette mesure a été votée dans cette Assemblée,
27:04dans la loi de finances de la Sécurité sociale, pour 2024.
27:07Nous sommes en mai 2025. Rien n'a bougé.
27:10Pas de décret, pas de cahier des charges pour définir les produits
27:13et modèles pris en charge.
27:16Vous avez même supprimé le budget qui avait été affecté en 2024.
27:19Rien.
27:22Vous avez même supprimé le budget qui avait été affecté en 2024.
27:25Rien.
27:28On parle de délai administratif, de désintérêt politique,
27:31de promesses oubliées, d'un mépris persistant pour les besoins
27:34essentiels de millions de femmes.
27:37Que dire à ces femmes qui doivent choisir entre manger et se protéger?
27:40A ces mères qui se privent pour leur fille?
27:43A ces étudiantes qui bricolent avec du papier toilette?
27:46Que dire à la moitié de la population française qui attend
27:49un emploi pour se protéger?
27:52Que dire à la moitié de la population française qui attend un emploi
27:55pour se protéger?
27:58Nous avons voté cette loi ici dans cet hémicycle.
28:01Les 4 millions de femmes en précarité menstruelle attendent des
28:04réponses. Quand tiendrez-vous votre engagement?
28:07Quand les femmes auront-elles enfin accès au remboursement promis?
28:12députée Thiebault-Martinez. Merci pour cette question, parce
28:17qu'elle met en lumière un sujet qui a été trop longtemps tué dans notre
28:20pays et trop longtemps tabou. Parler des règles dans l'Assemblée
28:24nationale paraissait complètement décalé, alors que ça n'est pas
28:28décalé. C'est la réalité que vivent toutes
28:31les femmes sur une longue partie de leur vie, et donc une nécessité de
28:35briser ces tabous, qui, loin des ricanements, sont une réalité
28:38concrète, avec un enjeu majeur sur la précarité menstruelle dans
28:42laquelle vous avez parlé, qui est une atteinte à la dignité.
28:45Quand on n'est pas protégé, on ne peut pas sortir.
28:47On ne peut pas étudier dans de bonnes conditions, ne pas travailler
28:50dans de bonnes conditions, ne pas avoir une vie sociale dans de
28:53bonnes conditions. C'est la raison pour laquelle la
28:56première ministre Elisabeth Borne avait souhaité que dans le plan
28:59interministériel, tout est égaux. Il y ait la question du remboursement
29:02des protections hygiéniques qui puissent être mis en place.
29:05Vous avez raison, il y a du retard, et ce retard n'est pas acceptable.
29:09C'est la raison pour laquelle, avec le ministre chargé de la Santé, nous
29:12allons tous les deux garantir qu'avant la fin de l'année, cela soit
29:15possible, que cela soit remboursé, et que les engagements soient tenus,
29:18parce que cet engagement, il est nécessaire, il fait honneur à la
29:21République, de tout simplement garantir aux femmes l'accès à leur
29:24dignité, et donc l'accès à leur protection.
29:27Je vous remercie. Madame la ministre, il y a urgence
29:30et il est temps d'agir. C'est maintenant.
29:33La parole est à monsieur Vincent Roland, pour le groupe droite
29:36républicaine.
29:43Merci. Ma question s'adresse à monsieur le
29:45ministre de l'Industrie et de l'Énergie.
29:48Nous n'avons de cesse de le répéter, nous avons de cesse de
29:52répéter que l'industrie française, jadis pilier de notre souveraineté et
29:55de notre rayonnement international, s'effondre.
29:58Plus de 2 millions d'emplois industriels ont disparu en 20 ans.
30:01Vous évoquiez hier le dispositif territoire d'industrie.
30:04Oui, chaque initiative est bonne à prendre, mais encore faut-il que ce
30:07ne soit pas l'arbre qui cache la forêt.
30:10Deux mesures votées précédemment ont été mises en place.
30:13La première, c'est la mise en place d'un dispositif territoire d'industrie
30:16qui s'appuie sur le territoire de l'industrie.
30:19Encore faut-il que ce ne soit pas l'arbre qui cache la forêt.
30:22Deux mesures votées précédemment contre l'industrie elle-même.
30:25Nous avons les talents, les ressources, la créativité.
30:28Il ne manque que la volonté politique pour relever ce défi.
30:31Le projet de loi de simplification administrative, dont l'examen
30:34reprend en séance, n'est qu'une étape.
30:37C'est d'un Big Bang de compétitivité fiscale et administrative
30:40dont nous avons besoin. Sans même parler de la pénurie de
30:43main-d'oeuvre, faute de formation et d'attractivité.
30:46Et comme si cela ne suffisait pas, le ZAN agit comme un véritable
30:49épouvantail à l'investissement. Sous votre impulsion, nous devons
30:52bâtir une majorité capable de porter haut et fort un discours de
30:55solidarité et de solidarité. C'est ce que nous voulons.
30:58C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
31:01C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
31:04C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
31:08C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
31:11C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
31:14Il nous reste deux jours avant la fin du mois de juin de porter haut
31:17et fort un discours de vérité sur notre compétitivité, sur la
31:20recherche et sur tout, surtout sur la production en France.
31:23Nos filières stratégiques sont menacées, comme Tocaï-Cobex, dans ma
31:26circonscription en Savoie. Enfin, allons-nous aussi sur un prix
31:29de l'électricité plus compétitif pour nos industriels?
31:32Il en va de leur survie. Ma question est donc la suivante.
31:35La question est donc la suivante. Quelle mesure le gouvernement compte
31:40-t-il prendre pour rendre à l'industrie française sa place dans
31:44le monde? Les Républicains et Laurent Wauquiez
31:47y prendront toute leur part. Je vous remercie.
31:51Je vous remercie. La parole est à monsieur Marc
31:54Ferrati, ministre chargé de l'Industrie et de l'Energie.
31:57Monsieur le député, merci de votre question qui témoigne de votre
32:01engagement, que je sais très fort, pour les entreprises industrielles
32:05de votre territoire. Notre industrie, nous le savons,
32:08est confrontée à des défis majeurs. Je ne dirais pas, comme vous, qu'elle
32:13s'effondre. Depuis quelques années, nous
32:15recréons l'emploi industriel. 150.000 de plus depuis 2017 et
32:19plus en 2024. Ce sont les chiffres de l'INSEE.
32:22Depuis quelques années, nous rouvrons des sites industriels.
32:26Depuis quelques années, la réindustrialisation est une réalité
32:30dans notre territoire. Même si, je vous suis, tout cela
32:33n'est pas suffisant, tout cela n'est pas satisfaisant.
32:36Nous devons agir. Nous devons continuer d'agir.
32:39Nous devons agir pour former. La réforme de l'apprentissage a
32:43permis de faire de cette voie d'accès à l'insertion professionnelle
32:47une voie d'excellence. Nous devons déployer la réforme des
32:50lycées professionnels, sous l'autorité d'Elisabeth Borne, pour
32:54mieux connecter ces lycées aux besoins du marché du travail et aux
32:57besoins de nos entreprises industrielles.
33:00Nous devons agir pour simplifier. Vous avez évoqué le ZAN.
33:03Nous portons avec mon collègue François Rebsamen le projet de ne
33:06pas soumettre les projets industriels aux contraintes du ZAN.
33:10Nous aurons l'occasion d'en discuter sous peu.
33:13Nous devons agir pour rendre plus compétitifs nos entreprises
33:16industrielles. Il s'agit de fournir à nos
33:18industriels l'accès à une électricité décarbonée, à des prix
33:22compétitifs, et avec des horizons suffisamment lointains pour pouvoir
33:25investir. Nous devons agir sur les enjeux
33:27liés au coût du travail. Nous aurons l'occasion d'en discuter
33:30dans le cadre des futures discussions budgétaires.
33:33Nous devons nous battre au niveau européen pour permettre à nos
33:36industriels de lutter contre une concurrence féroce, déloyale, et
33:39qui nécessite des mesures de soutien.
33:42L'industrie, c'est un facteur de prospérité, de souveraineté et de
33:45cohésion de nos territoires. Notre ligne est claire.
33:47Nous continuerons à nous battre. Je vous remercie.
33:50La parole est à madame Danielle Simonnet pour le groupe écologiste
33:52et social.
33:54Monsieur le Premier ministre, depuis deux semaines, les taxis sont
34:08mobilisés massivement. Pour ceux qui exercent en zone
34:10rurale ou pérille urbaine, c'est une question de vie ou de mort.
34:12Si la nouvelle convention s'applique, ils seront des milliers à mettre la
34:15clé sous la porte. Sont-ils responsables du nombre de
34:17courses conventionnées qui ne cessent d'augmenter?
34:19Non. C'est la case de la santé publique,
34:21la fermeture des hôpitaux de proximité, le virage ambulatoire,
34:23les déserts médicaux, toutes les politiques libérales que vous avez
34:25conduites, vous et les gouvernements antérieurs, qui sont responsables de
34:27cette augmentation des besoins en cours de transport sanitaire par les
34:29taxis. C'est sur leur dos que vous voulez
34:31économiser, en imposant une politique tarifaire forfaitaire qui va les
34:33mettre sur la paille. Ce sera la double de ce que vous
34:35avez dit. Après avoir perdu l'accès aux
34:43services publics de santé, il risque de perdre leur taxi.
34:46Si les taxis crèvent, ce sera l'isolement total.
34:48Comment aller à sa chimio, sa dialyse, son IRM?
34:50Surtout si on est âgé, si on n'a plus de temps pour les réunir.
34:52Il faut que nous puissions faire des choses pour les gens qui ont des
34:59besoins de santé publique, qu'on les remette en sécurité.
35:01C'est au petit que vous vous attaquez.
35:06Pendant ce temps, les plateformes pillent les caisses de l'Etat et de
35:08la Sécurité Sociale et violent les lois impunément.
35:10Vous semblez découvrir qu'il n'est pas acceptable qu'elles ne payent pas
35:13leur impôt en France. Il y a deux ans, mon rapport sur les
35:16révélations des Uber Files démontrait que les plateformes
35:19fraudent les impôts. L'Ursaf ne respecte aucune loi, avec
35:23une complicité organisée au plus haut niveau de l'Etat.
35:26Qu'avez-vous fait depuis? Rien.
35:28Monsieur Beyrou, allez-vous renoncer à cette convention?
35:31En zone rurale, on a besoin des taxis.
35:33Sinon, beaucoup devront renoncer aux soins.
35:35Quelles mesures concrètes prévoyez-vous pour mettre fin à la
35:38concurrence des plateformes type Uber?
35:40Qu'elles payent leurs impôts et leurs cotisations?
35:42Comment allez-vous transposer la directive européenne qui impose aux
35:45plateformes de salariés leur travail d'impôt?
35:47Comment allez-vous faire en sorte qu'il n'y ait plus d'impôt?
35:50Comment allez-vous faire en sorte qu'il n'y ait plus d'impôt?
35:54Comment allez-vous faire en sorte qu'il n'y ait plus d'impôt?
35:57Comment allez-vous transposer la directive européenne qui impose aux
36:00plateformes de salariés leurs travailleurs, ce qui fera plus d'un
36:03milliard d'euros dans les caisses de la Sécu, plutôt que de tuer les
36:08taxis et de plus encore isoler nos anciens en ruralité?
36:10Il est urgent de s'attaquer à ce qui fraude aux plateformes de
36:13l'Uberisation.
36:14de l'accès aux soins.
36:18Madame la présidente, madame la députée Simonnet, je crois qu'il
36:25faut être juste et modéré dans les propos que vous tenez.
36:30Je crois qu'il n'a jamais été dit que les taxis étaient responsables de
36:34quoi que ce soit. Je l'ai dit hier, je suis ministre
36:37de la Santé et de l'accès aux soins.
36:39Il y a un problème d'offre de soins.
36:41C'est le plan des aires médicales que nous avons proposé avec le
36:45Premier ministre. Il y a aussi l'amélioration et la
36:47restructuration au sein de nos hôpitaux.
36:49Je crois qu'il est inutile de faire peur, d'agiter des peurs, puisque
36:53moi, le premier en tant que médecin, en tant qu'élu des
36:57territoires ruraux, je pense que personne ne souhaite que demain,
37:01n'importe quel patient, en France ou en Outre-mer, ne puisse pas se
37:05rendre en chimiothérapie, en radiothérapie et en dialyse.
37:08Il est hors de question que chaque Français ne puisse pas bénéficier
37:12d'un transport sanitaire quand il en a besoin.
37:15Par contre, ce serait totalement inconscient, collectivement, que l'on
37:19puisse constater plus de 45% d'augmentation de dépenses de
37:23transport. Nous en sommes à 6,3 milliards,
37:26dont 3 milliards sur les taxis. Je crois qu'il faut que nous agissions
37:30en responsabilité collective pour faire en sorte que, jusqu'au
37:35mois de juin, l'ensemble des patients qui ont besoin de transport
37:39puissent l'avoir. Ca se prend également au niveau
37:43de la prescription. Il est hors de question d'agiter
37:47des peurs. Il n'y a aucune ubérisation du
37:51transport sanitaire, puisque la Convention ne sera absolument pas
37:55ouverte aux plateformes. Enfin, dernier point sur l'autre
37:59sujet, qui est celui de l'ubérisation des transports.
38:03Je crois qu'il faut travailler collectivement et en responsabilité
38:07pour que, justement, il n'y ait aucune économie sur le dos de la
38:12santé des Français.
38:13La parole est à monsieur Jimmy Pain, pour le groupe Démocrate.
38:17Merci. Ma question s'adresse au Premier
38:21ministre. Ce lundi, lors du comité
38:25interministériel de la mer, le gouvernement a fait des annonces
38:29importantes sur la question de l'usage de l'eau.
38:33Il y a eu un débat sur l'utilisation de l'eau.
38:37Il s'agit d'un signal fort sur la volonté de défendre l'océan, en
38:41particulier dans la perspective du sommet des Nations Unies sur l'océan
38:45Lunok, qui se tiendra du 8 au 13 juin prochain à Nice.
38:49Nous sommes en effet à quelques jours de l'ouverture de l'océan.
38:53Il s'agit d'un signal fort sur la volonté de défendre l'océan, en
38:57particulier dans la perspective du sommet des Nations Unies sur l'océan
39:01Lunok, qui se tiendra du 8 au 13 juin prochain à Nice.
39:05Nous sommes en effet à quelques jours de l'ouverture d'un événement
39:09crucial pour l'avenir de l'océan, l'occasion de pousser la communauté
39:13internationale à engager des actions urgentes pour sa conservation et son
39:17utilisation durable. Le président de la République en a
39:21précisé des objectifs, parmi eux le renforcement des aires marines
39:26protégées, la protection des fonds marins, la lutte contre la pollution
39:30plastique ou l'accélération de la ratification du traité sur la haute
39:34pollution. Ce lundi, vous avez reçu une maquette
39:38de paquebots à voile, symbole d'une filière industrielle française
39:42naissante et pleine de promesses. C'est une filière que nous souhaitons
39:46accompagner dans son développement avec Agnès Firmin-Lebaudot.
39:50Nous venons de déposer ensemble une proposition de loi transpartisane.
39:54D'autres sujets sont plus compliqués, mais essentiels à entreprendre.
39:58Je pense à l'alignement des définitions françaises des aires
40:02marines. Je pense aussi à la politique des
40:06pêches qu'il faut réformer pour assurer l'avenir de nos pêcheurs.
40:10A quelques jours de l'UNOC, pouvez-vous nous dire comment ce
40:14sommet doit nous permettre d'avancer sur les différents dossiers
40:18internationaux liés à la protection et l'utilisation durable de l'océan,
40:22comme le souhaitent le groupe démocrate et son président?
40:27La parole est à madame Agnès Pannier-Runacher.
40:31Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les députés.
40:35Merci de mettre la lumière sur ce moment très important pour notre
40:39diplomatie internationale, mais également pour nos élus du
40:43littoral, pour nos pêcheurs, pour tous ceux qui veulent défendre la
40:47biodiversité marine et plus largement pour les Français.
40:51Du 9 au 13 juin, nous accueillerons plus de 60 chefs d'Etat pour relever
40:55le niveau de protection des océans. Les océans sont essentiels à la
40:59production de notre oxygène, essentiels pour nourrir les humains.
41:03Ils nourrissent près d'un milliard d'humains.
41:07Ils sont aussi essentiels pour la régulation du climat au moment où le
41:11dérèglement climatique a l'impact que vous connaissez.
41:15C'est également un des objectifs de notre gouvernement.
41:19C'est aussi un espace de puissance et parfois de conflit.
41:24C'est un espace sur lequel l'activité économique transporte 80% des
41:28marchandises. C'est pour cela que la France sera
41:32au rendez-vous, d'abord dans son rôle diplomatique, en obtenant de la
41:36part de ces pays des engagements complémentaires en matière d'air
41:40marine protégée, mais également de lutte contre la pêche illégale, de
41:44décarbonation du transport maritime, de lutte contre la
41:48pollution plastique et de lutte contre l'érosion costière.
41:52Nous serons aussi au rendez-vous européen en portant ce pacte
41:56européen pour les océans, dont nous avons assez largement nourri les
42:00chapitres. Vous le verrez le 9 juin, lorsqu'il
42:04sera présenté par la présidente elle-même.
42:08Enfin, au niveau français, parce qu'avec le deuxième domaine
42:12maritime français, nous devons être responsables.
42:16C'est pour cela que le président de la République portera des annonces
42:20fortes pour rehausser le niveau de protection de nos aires marines
42:24protégées. Des annonces qui auront été
42:28conduites en concertation avec le monde scientifique, les pêcheurs et
42:32les organisations gouvernementales. Je vous remercie.
42:36La parole est à monsieur David Taupiac.
42:40Merci. Ma question s'adresse à monsieur
42:44Yannick Neder, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins.
42:48La santé mentale serait la grande cause nationale de 2025, nous dit-on.
42:52A Paris, les slogans sonnent bien. Pourtant, la réalité sur nos
42:56territoires est toute autre. Elle désespère chaque jour davantage
43:00nos concitoyens. La situation du centre hospitalier
43:04du Gers n'est certes pas unique, tant l'effondrement de la psychiatrie
43:08est partout sur le territoire. Pour les Gersots, elle est dramatique,
43:12alors que les besoins en soins psychiatriques explosent, en
43:17particulier pour notre jeunesse. Malgré les annonces faites à l'automne
43:21dernier par l'agence régionale de santé et les engagements pris en
43:25matière de recrutement médical, au plus tard début 2025, la dégradation
43:29est exponentielle. L'établissement a un déficit de
43:33psychiatres. Il manque actuellement 7,5 postes de
43:37psychiatres, ce qui va mener à la fermeture de 10 lits en admission
43:41pour l'été. Les délais d'attente en pédopsychiatrie dépassent 8 mois
43:45et les situations humaines sont dramatiques.
43:49On constate des refus d'admission, faute de personnel, ce qui affecte
43:53les parcours de soins et désorganise les structures d'aval.
43:57Les urgences psychiatriques situées à l'hôpital général ne fonctionnent
44:01pas. La situation de l'accès aux soins
44:05du département atteint ses seuils critiques.
44:09Les urgences du centre hospitalier sont en mode dégradé depuis des
44:13années. En alternant, les périodes de
44:17fermeture ne laissent que nos sapeurs-pompiers volontaires en
44:21première ligne. Pourquoi les moyens non cités tardent-ils à se
44:25concrétiser? Tout n'est pas qu'un problème de
44:29santé et de l'accès aux soins. Les Gersois, comme l'ensemble des
44:33Français, sont là des promesses politiques non tenues.
44:37Ils demandent des reposes concrètes et urgentes.
44:41Je vous remercie.
44:43La parole est à monsieur Jean-Yves Le Drian.
44:47Monsieur le député, tout d'abord, la situation que vous décrivez est
44:54fortement alarmante sur le centre hospitalier de Hoche.
44:58Vous avez eu hier le directeur de l'agence régionale de santé.
45:02Je l'ai m'émue. Je lui ai demandé de se rendre
45:06dès la semaine prochaine dans le centre hospitalier pour parler de
45:10les sujets de gouvernance. Vous savez que le directeur est en
45:14arrêt, que les urgences sont fermées et qu'il y a beaucoup de
45:18difficultés sur l'offre de soins. Par ailleurs, je vous le confirme,
45:22tout n'est pas que problématique de numerus clausus, de numerus
45:26aparthus, mais le sujet est le manque de soignants.
45:30Si nous voulons réarmer cet hôpital comme partout ailleurs,
45:34il nous faut des soignants. C'est le sens de l'engagement que
45:38nous avons mis. Plus de 215 millions dans le budget
45:42de loi, qui n'est pas le projet de loi de finances 2025, en lien avec
45:46les régions pour pouvoir former plus de professionnels paramédicaux.
45:50Je ne reviens pas sur les nombreux plans de formation pour former plus
45:54de médecins. Au niveau de la filière de
45:58psychiatrie, nous avons un double enjeu.
46:03Nous avons 20% de nos 950 infirmières en pratique avancée qui
46:07se destinent à la psychiatrie. Je souhaite que nous allions plus
46:11loin pour pouvoir former plus d'infirmières en psychiatrie qui
46:15sont des pratiques avancées. C'est aussi l'esprit du rapport
46:19de Brichyra-Rousseau de pouvoir mettre des professionnels de
46:23pratique avancée en psychiatrie dans les urgences.
46:27Au niveau des effectifs médicaux, nous avons ouvert à l'ensemble des
46:31postes hospitalaux universitaires. 25% de ces postes sont orientés
46:35vers la psychiatrie. Malheureusement, nous manquons de
46:39candidats. Nous devons restaurer l'attractivité
46:43de la filière. C'est ce que nous faisons avec les
46:47associations de jeunes psychiatres. 30% des internes pensent que la
46:51psychiatrie est une spécialité qui fait peur.
46:5560% des internes pensent que c'est une sous-spécialité qui fait peur.
46:59Il faut que nous travaillions collectivement ensemble.
47:03Il y a des problèmes de moyens financiers et humains.
47:07J'attends le rapport de l'ARS. Je viendrai voir cet hôpital.
47:11La séance de questions au gouvernement est terminée.

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