- 16/05/2025
Vendredi 16 mai 2025, retrouvez Edouard de Mézerac (CEO Group, Artefact) dans GREEN LIGHTS, une émission présentée par Mathieu Meffre.
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NewsTranscription
00:00Sous-titres par Pratto
00:21Ça va ? Tout va bien ?
00:22Très bien et toi ?
00:23Aller on y va c'est parti !
00:24On y va !
00:24Alors Édouard de Mezrac bonjour !
00:26Bonjour Mathieu !
00:27Merci d'être avec nous ce matin pour cet épisode de Greenlight.
00:30Tu es CEO groupe récemment nommé d'Artefact.
00:33On va en parler pendant cette émission.
00:35On va revenir sur nos thématiques qui sont la data, l'IA, la tech
00:38et comment on booste nos boîtes françaises via ces bons leviers.
00:42Une première question, Edouard, où est-ce qu'on va ?
00:45Direction 19 rue Richet.
00:47Je crois que tu connais bien cette adresse.
00:49C'est le siège d'Artefact, dans le 9ème.
00:52Artefact, on est plus de 600.
00:55On a de la chance d'être dans le centre de Paris.
00:57Direction Artefact.
00:59C'est parti, rue Richet, dans le 9ème.
01:13Alors Edouard, tu me disais 600 collab' en France,
01:151700, 1800, j'imagine que ça change tous les jours,
01:18collaborateurs dans le monde.
01:2023 pays au moment où on se parle.
01:22En tout cas, c'est ce qui a marqué ce qu'on retrouve sur vous.
01:26Plus d'une trentaine de bureaux.
01:28Développement extrêmement rapide et important de cette structure.
01:33J'ai une question piège à te poser.
01:35Est-ce que tu connais par cœur la mission d'Artefact ?
01:38La phrase.
01:41C'est une très bonne question.
01:42Notre mission, c'est de travailler à l'adoption de la data et de l'IA
01:47pour avoir un impact positif par les entreprises et les organisations.
01:50C'est-à-dire à la fois les entreprises privées et le secteur public.
01:53On est à 97% selon notre score de qualité.
01:57On a un score, on a un outil IA pour valider les mots-clés qui sont cités.
02:01Donc c'est effectivement ça.
02:03Vous accélérez l'adoption de la data et de l'IA
02:05afin d'avoir un impact positif sur les individus et les organisations.
02:09C'est nickel.
02:10Donc on va parler de ça pendant cet épisode de Greenlight.
02:12Vous êtes avec nous, comme à l'habitude.
02:14On met quoi comme radio ?
02:15Alors moi, j'aime bien, j'aime souvent travailler en musique.
02:19Mais un fond musical.
02:20Donc on va se mettre France Musique.
02:22France Musique, parfait.
02:32On commence cette interview, comme à l'habitude, par toi.
02:34Donc je suis remonté aussi loin que possible.
02:37Je vais commencer...
02:38Par monter trop loin, Mathieu.
02:39Par monter trop loin, évidemment.
02:41On laisse une place quand même.
02:43Tout comme l'IA, on fait attention à la vie privée.
02:45Mais prépare, Stan.
02:47Oui.
02:47Voilà.
02:48Toi, tu viens d'où en France, à la base ?
02:50À la base, j'ai grandi pas mal à l'étranger.
02:52Grandi aux Etats-Unis, au Mexique.
02:54Et rentré en milieu de primaire en France.
02:56Et puis après, je suis devenu interne à Paris.
02:58Donc je ne suis pas parisien.
02:59J'étais à l'internat ici à Paris.
03:01Et ensuite, prépa HEC et HEC.
03:03D'accord, donc déjà l'international, dès le début.
03:05Et pour aller à Stan ensuite.
03:08Puis après la prépa, licence d'histoire à la Sorbonne.
03:11Alors ce que j'ai fait, c'est que je suis arrivé à l'HEC.
03:13J'ai adoré l'HEC parce qu'il y avait plein de maths.
03:16Plein d'histoires.
03:17Sauf qu'en arrivant en première année, il n'y a plus d'histoires.
03:21Et je voulais garder un pied dans Paris et continuer d'apprendre.
03:25Et donc je me suis inscrit avec des amis en parallèle d'HEC, en licence d'histoire.
03:28Ah ouais, en plus.
03:29Voilà.
03:30Fine.
03:31Qu'est-ce que tu retiens du coup de cette période Sorbonne ?
03:33Surtout qu'en plus, c'est intéressant de voir un différentiel entre HEC et l'école.
03:37En plus, en dehors de Paris, et la fac.
03:39En plus, en licence, où tu n'es pas forcément dans les plus beaux amphis.
03:42Et c'est parfois un peu challenging.
03:43Moi, ce que j'ai adoré, c'était de rentrer plus en profondeur dans des phases.
03:48Donc, c'est l'histoire moderne.
03:49C'était le 17e, 18e.
03:52Donc, passionnant.
03:54Et ce que j'ai aimé, c'est que dans le monde de la tech,
03:57il y a plein de gens qui n'aiment pas l'histoire.
03:59Parce qu'ils disent que l'histoire ne sert à rien.
04:01Il faut uniquement y tourner vers l'avenir.
04:02Et moi, je n'ai pas d'accord.
04:03Je pense qu'il y a plein de choses à apprendre.
04:04Des grandes ruptures technologiques qu'il y a eu dans le temps.
04:06Et donc, j'aime bien avoir un pied derrière et un pied devant.
04:09Et puis, même si, en termes de roadmap,
04:12j'imagine que votre roadmap et les roadmaps des solutions que vous utilisez sont très clairs,
04:15n'empêche que quand on ne sait pas où on va,
04:17c'est pas mal de se rappeler d'où on vient.
04:19Exactement.
04:20Après HCC, tu rentres pour un parcours royal en strides chez Oliver Wyman.
04:24Tu vas de grade number one jusqu'à partner.
04:28C'est une sacrée tranche de vie que tu as fait là.
04:31L'advisory, le conseil, ça s'est imposé à toi ?
04:34Ou c'était une opportunité, une connaissance ?
04:37En fait, j'ai choisi le métier du conseil parce que je voulais…
04:40D'abord, j'ai rencontré des gens très smarts
04:42avec lesquels je me disais que je serais ravi de bosser avec eux.
04:45Et j'avais une peur phobique de m'ennuyer.
04:48Et donc, la variété des sujets, des missions, etc.
04:51faisait que c'était un alignement de planète qui était bon.
04:54Et puis, l'autre raison pour laquelle j'ai choisi cette boîte-là,
04:57c'était qu'ils étaient très forts sur des sujets de data.
04:59Donc, moi, j'ai commencé dès 2008 à coder en SQL
05:04pour des projets chez des gros retailers.
05:07Et donc, à l'époque, je bossais pour Carrefour.
05:10On faisait des calculs d'effets de halo.
05:13Donc, on avait des bases SQL colossales avec toutes leurs transactions.
05:16Et donc, c'était déjà le début des sujets de data à gros volumes.
05:21Alors, ce n'était pas simple parce qu'on n'avait pas du Python.
05:25Ce n'était que des vieux langages de bases de données.
05:28Et ce que j'aimais bien, c'était…
05:30Tu étais pas sur Access quand même ?
05:32Access, tu arrives à des limitations assez vite.
05:35Tout était sur SQL, Microsoft SQL.
05:38Et ce que j'aimais, c'était travailler sur des sujets compliqués
05:42et les expliquer de façon simple au management.
05:44Je me rappelle, le patron de Carrefour disait,
05:46ce qu'il avait adoré sur le projet,
05:48c'était quelqu'un qui était venu lui expliquer l'effet de halo
05:52que les promotions pouvaient avoir et qu'on avait modélisé mathématiquement.
05:55Donc, ça, cette complexité technique et la simplification qu'il faut faire pour l'expliquer,
06:02c'est ça que j'avais beaucoup aimé.
06:03Oui, c'est l'adoption par la vulgarisation avec un earn-out très clair.
06:08Exactement.
06:10Le pire et le meilleur du conseil en deux souvenirs ?
06:14Le pire du conseil, c'était les week-ends à bosser quasiment jour et nuit
06:20parce qu'il y avait des deadlines colossales.
06:22Et donc, l'espèce de quantité de boulot.
06:24Mais ça ne m'a jamais complètement couru la vie,
06:27mais la charge de boulot n'était pas simple.
06:29Et le meilleur du conseil, c'était de pouvoir partir à l'étranger.
06:33Donc, j'ai bossé en Italie pendant un an.
06:35Et puis, je suis parti aux Etats-Unis.
06:37Donc, j'ai bossé pendant deux ans à Minneapolis,
06:40dans le Minnesota, dans le vrai de vrai.
06:42Oui, dans le Midwest.
06:43Le Midwest américain.
06:44J'étais énorme projet à l'époque.
06:47Et j'étais le seul consultant qui habitait à Minneapolis.
06:50Tous les autres, ils arrivaient de Boston, de New York, machin.
06:52Et on venait de se marier.
06:54Et on s'est dit avec ma femme, on court, on part.
06:56Et donc, on s'est installé dans Minneapolis.
06:58Et on a vécu pendant deux ans dans Minneapolis.
06:59Ça, c'est une case ticket que peu de gens ont ticket d'habiter à Minneapolis.
07:01C'est rare, oui.
07:02C'est bon.
07:03C'est rare.
07:04Du coup, c'est bien.
07:05Tu me fais un lien avec ma prochaine question
07:06parce que l'international, dans ton éducation,
07:08dans ton histoire familiale,
07:09rapidement dans ta carrière,
07:11en tout cas, c'est ce qui t'a plu dans l'advisory.
07:13Shanghai, c'est 2016.
07:15Oui.
07:16C'est ça.
07:17Donc, pourquoi tu vas là-bas à la base,
07:19au-delà de cet amour de l'international ?
07:21J'imagine que les opportunités étaient vastes.
07:23Pourquoi Shanghai a fait partie de ta vie ?
07:27Alors, c'est d'abord un projet de famille.
07:29On était mariés, deux enfants.
07:31Et on s'est dit…
07:32Je me rappelle, on était en voiture.
07:34On a essayé d'endormir le dernier dans la voiture
07:36en se promenant dans Paris,
07:37en rentrant un dimanche soir.
07:38On a dit, mais il faut qu'on parte, quoi.
07:39Il faut qu'on parte, il faut qu'on aille ailleurs.
07:41Donc, ça, c'était avec ma femme.
07:43On s'est dit, il faut partir à l'aventure.
07:44Et ensuite, on a listé entre deux trucs.
07:46La Russie.
07:47Oui.
07:48À l'époque, on se développait pas mal en Russie.
07:50Et la Chine.
07:51Alors, heureusement qu'on n'est pas partis en Russie.
07:53Et la Chine, c'était…
07:54En fait, la Chine n'avait pas bonne presse.
07:56C'était 2014-2015,
07:58on commençait à se poser des questions.
08:00Très polluées.
08:01On ne parlait pas encore du digital plein de balles.
08:04Et ce qui a changé un peu,
08:05c'est lorsque Alibaba a fait ce partenariat avec Auchan.
08:08Et d'un seul coup, on s'est dit,
08:09il se passe quelque chose là-bas
08:11et on a intérêt à suivre.
08:13Et donc, on est arrivés…
08:14Quand tu arrives, tu as découvert cette énergie…
08:15Complètement dingue.
08:16On en parlait en préparant cette émission « Shanghai ».
08:18Tu as vécu une époque dorée.
08:20C'était formidable, 15 à 20.
08:22C'était encore une très, très…
08:24C'était le grand Shanghai de tous les expats qui nous regardent,
08:26qui, j'imagine, se reconnaîtront dans ce que tu décris.
08:29Il y a…
08:30Je pense que c'est une des rares villes au monde
08:32où il y en a,
08:33et s'émet partout dans le monde,
08:34plein d'anciens de Shanghai.
08:35Donc, il y a des anciens de Shanghai à Singapour,
08:37à Paris, à New York,
08:38on se retrouve régulièrement.
08:39Et ce qui était fascinant,
08:40c'était l'explosion du digital.
08:42Quand je suis arrivé,
08:43les WeChat Pay n'existaient pas.
08:45C'était le premier Chinese New Year.
08:47Donc, c'était Chinese New Year 2017.
08:49Les premiers paiements de dons
08:51entre dans la famille
08:53sont passés par WeChat.
08:54Et ça, ça a été l'explosion des WeChat Pay
08:56et de tous les paiements digitaux.
08:58Et derrière, ça a été un boulevard.
09:00Et les WeChat, ça n'est pas arrêté là.
09:02Est-ce que peut-être que tu peux aider
09:03nos téléspectateurs à comprendre
09:05le rapport d'un Chinois à WeChat ?
09:07Parce que WeChat,
09:09c'est à la base quelque chose
09:10qui est similaire à WhatsApp, peut-être,
09:12mais dont l'usage n'a absolument rien à voir.
09:14Est-ce que la place de WeChat
09:15est centrale dans l'économie chinoise,
09:17la vie des Chinois ?
09:19La grande différence que je vois en Chine,
09:21c'est que le monde digital
09:23est beaucoup plus interconnecté
09:24avec le monde physique.
09:25Donc, dans toutes les tâches du quotidien,
09:27tout peut passer par WeChat.
09:29Donc certes, WeChat,
09:30en fait, c'est une macro-application.
09:32C'est une application de messagerie,
09:34mais c'est une application comme un iOS
09:36où il y a plein d'apps dans l'app.
09:38Et donc, plein d'entreprises,
09:40que ce soit un retailer,
09:41un vendeur automobile,
09:42une boîte industrielle
09:43ou une boîte de luxe,
09:44vont avoir des mini-programmes
09:45dans l'écosystème WeChat.
09:47Et c'est comme une app sur ton téléphone
09:49où tu peux tout faire.
09:50Et les trois killer apps de WeChat
09:52qu'on utilise au quotidien en Chine ?
09:53Alors, les killer apps aujourd'hui
09:55ou l'utilisation fondamentale,
09:58c'est tout ce qui est transport,
09:59tout ce qui est livraison.
10:00En fait, tu peux te faire livrer
10:01n'importe quoi en cinq minutes.
10:03Donc, tu n'es pas sur un site marchand.
10:04Via WeChat, directement dans WeChat,
10:06tu commandes ce que tu veux, quoi ?
10:07En fait, via Taobao
10:09ou n'importe quelle application,
10:10tu commandes absolument ce que tu veux.
10:11Rolleme, tu commandes ce que tu veux.
10:13Et au sein de WeChat,
10:14surtout le truc qui est le plus utilisé,
10:16c'est les paiements.
10:17Donc, 80...
10:19Je crois que 90 % des paiements
10:21sont digitaux en Chine.
10:232015, nous avons payé encore
10:26les premiers loyers en cash.
10:28C'était terminé après un an.
10:30Énorme, énorme impact de la tech
10:33sur les Chinois
10:34via une application
10:36pourtant similaire à celle qu'on a
10:37mais qu'on n'utilise pas pareil.
10:40Tu l'as dit au début
10:42pour aller plus loin
10:43dans le sujet de data et tech,
10:44ta pratique du consulting
10:45se construit rapidement autour de la data.
10:47Tu parlais d'opportunités avec Carrefour.
10:50Mais la data, j'ai l'impression,
10:52on pressent que c'était déjà un sujet
10:55qui était prégnant pour toi.
10:57Mais on est en 2008-2009 au début.
11:00Aujourd'hui, c'est facile de se dire
11:02quelques années après
11:04que tu as fait le bon choix.
11:05Mais tu sors de l'HEC,
11:07tu as fait une fac d'histoire.
11:08Qu'est-ce qui t'a envoyé là-bas ?
11:10C'est une rencontre ?
11:11C'est une lecture ?
11:12C'est un mentor ?
11:14Quelque chose, un symbole ?
11:16Qu'est-ce qui t'a poussé
11:17à avoir envie d'aller dans la data ?
11:19Je pense que c'est le goût des maths.
11:22Ça, c'est sûr.
11:23J'ai toujours aimé les maths.
11:25Je suis arrivé à l'HEC via les maths.
11:27Et après, si je creuse un peu,
11:29le réveil autour de la data
11:32et surtout le réveil autour de l'IA,
11:33ça a été quand j'ai commencé
11:34à bosser pour JD.com.
11:36Quand j'étais en Chine
11:38avec mon employeur précédent,
11:40on a bossé pendant 18 mois à Pékin
11:42pour JD.com.
11:44JD.com, c'est l'Amazon chinois.
11:46C'est l'équivalent d'Amazon.
11:48C'est un distributeur en ligne.
11:50Le siège à Pékin,
11:52il y avait 10 000 personnes dans le siège.
11:54Tous les matins, lorsqu'on arrivait,
11:56il y avait une centaine de personnes
11:58dans les locaux en bas.
12:00C'était juste les nouveaux arrivants.
12:02On bossait pour le département Y,
12:04c'était le département d'IA.
12:06Il s'appelait comme ça, le Y Department.
12:08Et ce qu'on faisait,
12:10c'est qu'on développait des premiers algos.
12:12Et ce qui m'a fasciné, c'est que nos équipes
12:14codaient dans la journée
12:16sur un périmètre restreint.
12:18Le soir même ou à la fin de la semaine,
12:20les équipes tech de JD.com
12:22prenaient les algos et les étendaient
12:24sur tout le reste du périmètre qu'on n'avait pas couvert.
12:26Et quand je vois la vitesse
12:28à laquelle ils récupéraient les algos,
12:30ils développaient, ils scalaient, etc.,
12:32je me dis que je ne veux bosser
12:34que là-dessus.
12:36Les mecs arrivaient entre le matin et le soir,
12:38on exagérait un peu, mais quasiment cela,
12:40à confronter une idée, un algo à la réalité.
12:42Très très vite.
12:44Et avec plein d'équipes techniques,
12:46chez eux, des employés JD.com
12:48ont bossé main dans la main avec leurs équipes d'ingénieurs.
12:50Et suite à ça,
12:52je me suis dit que je ne veux bosser
12:54que sur ces sujets data et IA
12:56parce que c'est ça qui va faire
12:58le développement des 20 prochaines années
13:00de l'économie.
13:02Et à ce moment-là, j'imagine que tu commences à grenouiller autour
13:04d'une boîte qui s'appelle Artefact,
13:06que tu connais un peu maintenant.
13:08Tu rencontres qui pour la première fois de cette boîte ?
13:10Quel est ton premier rapport à Artefact et comment ?
13:12Je les ai d'abord croisés
13:14quand j'étais chez Carrefour.
13:16J'ai entendu parler du mot.
13:18Je suis allé sur leur site.
13:20C'était avant même de partir en Chine.
13:22Je vais sur leur site et je me dis qu'ils ont tout compris.
13:24Ce croisement data IA et conseil,
13:26ils ont tout compris.
13:28Et j'ai rencontré un principal
13:30qui bossait beaucoup avec moi chez Wayman
13:32qui part de Wayman pour rejoindre Artefact à Paris.
13:34Un peu en fer de lance.
13:38Quelques mois après,
13:40Vincent Luciani et Guillaume de Rocquemorel me contactent
13:42et me disent « Est-ce que tu ne veux pas
13:44développer toute notre activité data IA
13:46en Chine ? »
13:50Ça a été une espèce de rencontre,
13:52rencontre coup de cœur
13:54et un alignement
13:56de raison et gut
13:58où on se dit que c'est les bonnes personnes.
14:00C'est le bon thème.
14:02Il y a de l'international.
14:04C'est le bon pays.
14:06Travailler sur un sujet data IA
14:08en Chine maintenant,
14:10il n'y a pas tellement de projet plus intéressant.
14:12J'ai dit banco et j'ai rejoint l'aventure.
14:16Comment on se prépare
14:18parce que c'est toi maintenant,
14:20même s'ils sont toujours là,
14:22à prendre un rôle de numéro un
14:24dans un tel ensemble qui est quand même d'une certaine taille
14:26que tu connais certes,
14:28mais premier poste de numéro un,
14:30il y a bientôt 2000 personnes dans la boîte,
14:32dans 30 bureaux, dans 23 pays.
14:34Comment tu t'es préparé ?
14:36C'est une très bonne question.
14:38D'abord, les choses arrivent toujours plus vite
14:40que ce à quoi on croit et ce à quoi on pense.
14:42Ça arrivait plus vite que ce que je pensais.
14:44J'étais très heureux que Vincent
14:46m'ait demandé et m'ait posé la question
14:48et Guillaume de prendre la suite.
14:50Très heureux et très honoré.
14:52Qu'est-ce qui fait que c'est possible ?
14:54Honnêtement, un,
14:56je n'aurais jamais accepté
14:58si je n'étais pas entouré de personnes
15:00en qui j'avais très grande confiance.
15:02Je travaille très bien avec Raoul,
15:04le patron du Moyen-Orient qui est basé à Dubaï.
15:06On a rejoint Artefact au tout début.
15:08Je travaille très bien avec Radhi,
15:10le patron des US, avec Justine,
15:12la nouvelle patronne de la France.
15:14Je me sens extrêmement bien entouré
15:16sur tous les pôles d'Artefact
15:18avec des personnes qui sont là depuis longtemps,
15:20qui connaissent bien la boîte
15:22et qui ont aussi, avec moi, développé Artefact.
15:24Le premier point, c'est vraiment
15:26d'avoir des bases solides autour de soi.
15:28Et la deuxième chose
15:30que j'ai faite dès le départ,
15:32c'est d'aller rencontrer le plus de monde possible.
15:34La France, je ne connais pas encore tout le monde.
15:36Je suis allé aux Etats-Unis très vite.
15:38J'étais aux Etats-Unis
15:40lorsqu'on a annoncé à toutes les équipes
15:42que je devenais le CEO.
15:44Appointed CEO.
15:46Et puis aux Etats-Unis,
15:48j'ai passé une demi-heure avec chacun des directeurs-partners.
15:50J'étais en Angleterre il n'y a pas longtemps.
15:52Je vais au Maroc dans pas longtemps.
15:54Je vais à Dubaï dans pas longtemps.
15:56J'étais en Chine il y a encore trois semaines.
15:58Donc ma top priorité, c'est de bien rencontrer individuellement
16:00chacun des partenaires, chacun des directeurs
16:02et les équipes.
16:04Parce qu'on est une entreprise de talents.
16:06Notre seul actif,
16:08c'est les talents de la boîte.
16:10Évidemment, quand on prend un rôle de CEO,
16:12quand les fondateurs sont encore là,
16:14on a un espèce de jeu,
16:16mais notre mission,
16:18c'est d'être
16:20à la hauteur du legacy
16:22et en même temps d'espérer
16:24un peu imposer sa marque.
16:26J'imagine que la tienne,
16:28pour peut-être les cinq prochaines années,
16:30ne sera peut-être pas trop loin du thème international.
16:32J'imagine.
16:34C'est exactement ça, Mathieu.
16:36Aujourd'hui, on est 600 à Paris.
16:381100 dans le monde.
16:40Quand on regarde les plans
16:42de croissance sur les cinq prochaines années,
16:44c'est pas secret,
16:46on fait à peu près 200 millions d'euros
16:48de chiffre d'affaires aujourd'hui.
16:50Notre ambition, c'est de faire 600 millions en 2030.
16:52Pour moi, 80%
16:54de ce chiffre d'affaires additionnel
16:56qu'on va créer, c'est hors de France.
16:58C'est l'international.
17:00Et l'international, c'est quoi ? C'est les Etats-Unis,
17:02c'est le Moyen-Orient, c'est l'Asie.
17:04On est présent en Amérique latine.
17:06On est présent maintenant en Indonésie.
17:08C'est vraiment ce pari-là.
17:10On arrivera à développer
17:12l'artefact qui fait
17:14600 millions d'euros de chiffre d'affaires
17:16à l'horizon 2030 si on continue
17:18de se développer à l'international.
17:20Et on précise que l'artefact
17:22étant une boîte
17:24entre la data, le conseil,
17:26l'implémentation, est rentable
17:28since day one.
17:30C'est pas une boîte qui cache burn,
17:32vous n'êtes pas un éditeur.
17:34Bien que vous créez beaucoup de contenu avec des labos.
17:36On a une petite tradition dans cette émission.
17:38On arrive à la moitié...
17:40Tu vas la regarder sur l'iPhone
17:42et nos téléspectateurs vont la découvrir
17:44directement à l'écran.
17:46Tu lui diras après qui c'est et voilà.
17:48Bonjour Edouard.
17:50Vous arrivez au poste de CEO d'Artefact
17:52dans un moment de grande évolution de technologie.
17:54Comment votre expérience
17:56en Asie et en Chine
17:58influence votre prospectif
18:00sur l'évolution de l'intelligence artificielle ?
18:02Génial !
18:04Il a oublié d'être bête.
18:06C'est tout.
18:08Il a oublié d'être bête.
18:10Pietro Brambilla,
18:12quelqu'un que j'apprécie beaucoup.
18:14C'est le directeur financier de L'Oréal
18:16sur toute l'Asie.
18:18À Pâques.
18:20On a beaucoup travaillé ensemble
18:22avant même qu'il parte en Chine
18:24et il est arrivé un an après moi.
18:26On a fait de super choses ensemble,
18:28des cas d'usage IA, de travail sur la gouvernance data.
18:30Cette question est une très bonne question
18:32pour deux raisons.
18:34On avait un peu oublié la Chine
18:36sur les sujets IA.
18:38Tout le monde parlait de chat GPT, GPT4,
18:40OpenAI,
18:42NVIDIA, etc.
18:44Et puis d'un seul coup, il est sorti DeepSeek.
18:46Ça fait un peu de mal à NVIDIA.
18:48Exactement. DeepSeek qui sort en février
18:50où il y a un groupe de talents
18:52chinois
18:54sortant des meilleures
18:56universités chinoises
18:58qui ont craqué une nouvelle approche
19:00pour développer un modèle
19:02de façon beaucoup moins coûteuse, qui marche quasiment aussi bien.
19:04Et d'un seul coup, la Chine est revenue sur le devant
19:06de la scène.
19:08Le premier élément de réponse, c'est que la Chine
19:10va faire partie
19:12de l'écosystème IA mondial.
19:14Concrètement,
19:16en décembre, avant que DeepSeek
19:18sorte,
19:20j'ai lancé
19:22une branche de notre centre de R&D
19:24à Shanghai. On a un doctorant
19:26qui est rattaché à une université
19:28avec Jiatong University à Shanghai
19:30qui est dans nos locaux et qui travaille
19:32sur des sujets d'IA
19:34et notamment d'IA générative sur le RAG,
19:36c'est-à-dire le traitement
19:38de l'ensemble de socles de données pour qu'un modèle
19:40de langage puisse interroger
19:42ces socles de données rapidement.
19:44Pour les puiser dans un data pool. Exactement.
19:46C'est semblant, mais je n'y connais rien.
19:48Ce sont
19:50les bons mots.
19:52Et la deuxième chose pour répondre
19:54à la question de Pietro,
19:56ce que j'ai appris en Chine, c'est la vitesse.
19:58C'est un des
20:00rares pays où on peut aller
20:02très vite et avec un terrain de jeu
20:04qui est colossal. Dans beaucoup de pays,
20:06on va très vite, mais c'est un tout petit terrain de jeu
20:08avec des moyens tout petits. La Chine, c'est la
20:10combinaison de la vitesse et de la taille.
20:12Cette vitesse,
20:14c'est impératif pour Artifact qu'on la garde
20:16et j'arrive avec ça et je veux
20:18le distiller sur vitesse,
20:20sur innover sur les nouveaux sujets, vitesse
20:22sur comment on aide les clients à aller beaucoup plus vite que les concurrents
20:24et comment on implémente plus vite, vitesse
20:26de recrutement, vitesse
20:28lorsqu'on fait des acquisitions,
20:30il faut qu'on aille plus vite que les autres pour trouver
20:32les bonnes entreprises. Cette notion de vitesse,
20:34c'est ça qui m'a le plus marqué en Chine
20:36et j'ai essayé de garder cette empreinte.
20:38En tout cas, on salue ton
20:40ami et on le remercie pour sa question.
20:42Je n'avais pas préparé
20:44cette question, mais en pensant à l'international,
20:46on a tous
20:48des challenges quand on prend un poste,
20:50que ce soit à faute ou pas de bol,
20:52c'est comme ça. L'international est au centre
20:54de votre stratégie et en même temps, l'international, ça devient
20:56de plus en plus chaud.
20:58La douane, vous ne serez pas
21:00trop concerné, mais
21:02on est quand même dans un monde, un paradigme qui a complètement
21:04changé.
21:06Tu peux voir des gens qui commencent à te dire
21:08j'ai peur.
21:10Cette notion de peur, elle est d'anxiété
21:12mais justifiée pour des pays
21:14qui traversent des moments gravissimes
21:16et puis nous qui, évidemment,
21:18rentrons dans la danse. Qu'est-ce que ça t'inspire
21:20par rapport à cette stratégie
21:22et à ce business à l'international ?
21:24C'est une très bonne question.
21:26Tout le monde me pose
21:28cette même question, tous les fonds
21:30posent cette même question actuellement.
21:32Il y a plusieurs choses.
21:34Un, ce qui est compliqué actuellement,
21:36c'est l'incertitude.
21:38Ce qu'il faut surveiller, c'est dans 45 jours,
21:40qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce que les tarifs vont
21:42être renouvelés, pas renouvelés, etc.
21:44Les périodes d'incertitude, c'est ce qu'il y a de pire
21:46parce que ça retarde toutes les décisions.
21:48Mais je pense que
21:50il y a des nouvelles règles du jeu
21:52qui sont sorties. Elles vont s'affiner
21:54mais ces nouvelles règles du jeu, à un moment ou à un autre, vont
21:56devenir la nouvelle normalité.
21:58Les choses vont se stabiliser.
22:00Derrière, c'est le jeu de la compétition, du capitalisme.
22:02Exactement. Et après, la deuxième chose,
22:04c'est que quand on regarde chez Artifact,
22:06on a toujours été très localisés.
22:08En Chine, il y a 120 personnes.
22:10Il y a 118 Chinois.
22:12Et deux profils internationaux.
22:14Au Brésil, le patron du Brésil
22:16est brésilien.
22:18L'Amérique latine,
22:20ce sont quasiment que des talents
22:22d'Amérique latine. Les Etats-Unis, pareil.
22:26On a toujours fait le choix
22:28chez Artifact d'être vraiment
22:30ancré localement.
22:32Exemple aussi là-dessus.
22:34On ne peut pas travailler uniquement avec les Google,
22:36les Azure, les AWS.
22:38On travaille avec Alibaba Cloud.
22:40Il y a peu d'entreprises comme Artifact
22:42qui sont à la fois partenaire de Google
22:44dans le monde de l'Ouest, partenaire d'Alibaba Cloud
22:46en Chine. Et je pense qu'il faut garder
22:48les deux. Cette nouvelle
22:50équation internationale,
22:52d'une certaine façon, peut nous
22:54impacter parce qu'on est très ancré
22:56localement sur les écosystèmes locaux.
22:58Si on n'était qu'un partenaire mondial
23:00d'un seul acteur, ce serait plus difficile.
23:02Bon, ça va vite, ça va très vite.
23:04Le rythme des évolutions technologiques accélère
23:06à marche forcée. Je ne sais pas le chiffre,
23:08tu le connais mieux que moi. C'est quoi ?
23:10L'IA ira à 150 000 fois plus vite en 2030
23:12ou j'en sais rien. Mais en tout cas, ça va très très vite.
23:14Et ça donne un peu
23:16de vertige. Est-ce qu'en France, on a les armes
23:18pour rester dans la course ?
23:20On était présent au
23:22AI Action Summit organisé par Emmanuel Macron
23:24en février dernier.
23:26Et ce qui était intéressant, c'était que
23:28ça a été un peu
23:30un réveil pour tout le monde
23:32qui d'un seul coup, tous les acteurs économiques
23:34et politiques ont réalisé qu'il y a des boîtes
23:36en France qui travaillent sur ces sujets.
23:40L'Elysée a publié dans son
23:42rapport final l'ensemble de la chaîne de l'IA,
23:44des modèles fondationnels avec Mistral,
23:46d'entreprises qui travaillent
23:48sur l'annotation de données
23:50comme Kili Technologies dans la chaîne.
23:52Et nous, le logo artefact,
23:54est dans le rapport final de l'Elysée sur les déploiements de liens.
23:56Donc il y a un écosystème européen,
23:58il y a un écosystème français qui existe
24:00et c'est un peu un rappel
24:02pour tous les acteurs économiques.
24:04Travaillons avec
24:06l'écosystème européen
24:08sans se déconnecter
24:10des Alibaba,
24:12des Google, des Azure,
24:14parce qu'ils ont un coup d'avance,
24:16mais en aidant l'écosystème
24:18à se développer.
24:20On a une carte à jouer, c'est évident,
24:22tout simplement parce qu'on a des leaders
24:24dans nos secteurs aujourd'hui.
24:26J'aimerais qu'on prenne un moment pour parler de la notion d'adoption.
24:28Parce que l'adoption,
24:30c'est ce qui vous place
24:32presque dans un système deep tech.
24:34Il faut que les gens apprennent,
24:36que les gens comprennent.
24:38Si les boards, si les coders s'en saisissent,
24:40tant mieux.
24:42L'utilisateur final,
24:44celui qui est dans l'organisation,
24:46mais qui n'est pas en décision, mais qui va subir le change.
24:48Le change, c'est chaud en général.
24:50Tu le sais pour avoir été en partenaire
24:52chez Oliver Wyman.
24:54La notion d'adoption, ça m'intéresse.
24:56Pour toi, c'est quoi d'abord
24:58l'adoption en tant que CEO d'une boîte
25:00qui vise à faire adopter autant de changements,
25:02autant de pratiques ?
25:04Un des premiers points que j'ai partagés
25:06lorsqu'on a présenté la nouvelle organisation
25:08au sein d'Artifact, c'était
25:10notre priorité à tous, nous-mêmes en premier,
25:12c'est de se
25:14continuer de se former.
25:16On sort tous de bonnes écoles,
25:18de bonnes universités, mais on n'a pas forcément
25:20appris à apprendre.
25:22On a énormément de séances
25:24de partage, de learning
25:26au sein des équipes tech,
25:28entre nos équipes tech
25:30et nos équipes conseil pour rester à la page.
25:32Des podcasts, des livres,
25:34des fils Twitter, des trucs.
25:36L'urgence à rester à la page.
25:38Apprendre à apprendre, c'est le premier point.
25:40Quand je regarde nos clients,
25:42ce que je dis souvent avec nos clients,
25:44c'est qu'il faut que la tête montre l'exemple.
25:46Il faut que les
25:48patrons montrent que
25:50ces sujets IA sont importants et que eux-mêmes
25:52investissent du temps. Par exemple,
25:54très concrètement, il y a la directrice,
25:56la présidente d'une grande marque
25:58qui m'a demandé
26:00de faire un parcours dédié pour elle
26:02d'une dizaine d'heures
26:04d'upskilling sur les sujets data,
26:06sur les sujets IA en one-to-one
26:08parce qu'elle veut embarquer son organisation
26:10sur ces sujets. Elle sait
26:12que tout ça est nouveau.
26:14Elle est arrivée à ce poste-là alors que
26:16personne ne parlait d'IA.
26:18Elle sent l'urgence pour elle-même
26:20de se former. Je trouve que c'est le meilleur
26:22exemple de leadership
26:24et de change
26:26lorsque ça commence par le haut en disant
26:28« je m'empare de ce sujet, je me forme moi-même
26:30pour derrière embarquer les équipes. »
26:32Le CEO continue de faire du billing
26:34himself, à faire du conseil.
26:36Je passe du temps.
26:38Je continue de passer 50% de mon temps avec des clients.
26:40Question centrale
26:42de l'advisory ou du change,
26:44la transfo au sens large, qu'est-ce qui fait
26:46qu'un dogme, une stratégie
26:48devient réalité dans la vie des gens ?
26:50Qu'est-ce qui fait que l'adoption
26:52devient réalité
26:54et quels sont peut-être
26:56les écueils à éviter pour que
26:58d'une super belle stratégie 2030,
27:00un plan 2030, on se retrouve
27:02avec quelque chose qui n'a pas beaucoup bougé ?
27:04On a une valeur chez Artifact,
27:06qui est en anglais parce qu'on est une boîte internationale.
27:08« If not used, it's useless. »
27:10Et ça,
27:12c'est un motto que l'on martèle
27:14à toutes les équipes.
27:16Développer un module d'IA,
27:18un produit IA qui n'est pas utilisé,
27:20ça ne sert strictement à rien.
27:22On a une obsession sur l'usage.
27:24Lorsqu'on regarde les indicateurs de succès
27:26d'un plan de transformation IA,
27:28c'est l'usage.
27:30Que ce soit un produit IA,
27:32une plateforme,
27:34un sujet analytique,
27:36il faut s'assurer que ça répond parfaitement
27:38aux besoins des équipes métiers.
27:40Et dans certains cas,
27:42on se plante.
27:44Et lorsqu'on se plante, on est capable de pivoter très vite
27:46parce qu'on a anticipé qu'il y a un risque d'usage,
27:48ce truc-là n'est pas assez utilisé,
27:50il faut qu'on repivote, qu'on ajuste.
27:52L'usage,
27:54c'est le motto de succès sur ces sujets IA.
27:56ChatGPT, c'était le projet
27:58le plus ambitieux possible
28:00parce que c'est juste un truc
28:02avec lequel tu peux tout faire
28:04et en même temps, c'était le truc le plus
28:06usage-driven.
28:08Mais le paradoxe,
28:10sur un ingénieur
28:12OpenAI qui était français
28:14et qui a quitté depuis,
28:16il disait qu'au sein d'OpenAI,
28:18avant que ChatGPT ne sorte,
28:20il ne savait pas très bien à quoi ça allait servir.
28:22Ce chatbot intelligent,
28:24on va le mettre sur le marché, on va voir ce que ça donne.
28:26Et eux-mêmes ont été terriblement surpris
28:28de l'engouement qu'il y a eu
28:30et du fait qu'ils arrivent à
28:32un million d'utilisateurs en 5 jours,
28:34qui est du jamais vu.
28:36Ils ont été eux-mêmes surpris. Pourquoi ?
28:38Parce que ce n'est pas la tech, ce n'est pas les équipes tech
28:40ou les équipes IA
28:42qui vont savoir à quoi va être utilisé l'IA.
28:44Ce sont les équipes métier,
28:46c'est toi, c'est moi, c'est tous les utilisateurs
28:48qui d'un seul coup doivent comprendre
28:50ce que la tech peut offrir et tirer ces sujets-là.
28:52Et c'est là où c'est notre métier,
28:54c'est de former les équipes business,
28:56former les leaders
28:58pour qu'ils embarquent dans une transformation IA
29:00de leur entreprise.
29:02On est toujours dans le thème de l'adoption,
29:04parce que c'est ce dont on parle, mais j'aimerais qu'on fasse un parallèle
29:06entre IA, tes thèmes
29:08et la transition durable.
29:10Parce que c'est tes sujets d'adoption.
29:12Et toi, quel parallèle tu vois
29:14entre le succès de l'adoption rapide de l'IA
29:16poussé, mis à l'agenda
29:18et la transition durable ?
29:20C'est finalement
29:22juste l'opposition d'une opportunité business
29:24que représente l'IA
29:26et ce qui est encore perçu comme une contrainte business
29:28que représente la transition durable.
29:30Pourquoi aujourd'hui on parle
29:32peut-être plus d'IA que de transition ?
29:34C'est une bonne question.
29:36Pour moi, la façon dont je vois les choses,
29:38c'est que l'IA, la data et la tech au sens large
29:40font à la fois partie du problème
29:42des questions environnementales
29:44et de l'impact carbone sur la planète,
29:46mais ça fait partie aussi des solutions.
29:48Et il faut garder
29:50ces deux éléments-là.
29:52Pourquoi ça fait partie des solutions ?
29:54Parce que si on veut optimiser
29:56n'importe quel flux physique, n'importe quelle distribution
29:58qui va avoir un impact carbone
30:00négatif sur la planète,
30:02on a besoin de tech pour le faire.
30:04Et ça,
30:06on commence à faire beaucoup de cas d'usage
30:08sur réduction
30:10de la consommation d'électricité parce qu'on est capable
30:12de mieux prédire les pics de demande.
30:14Si on a ce pic
30:16de consommation,
30:18ça va aller taper des usines à charbon
30:20parce que les pics sont gérés.
30:22Si on évite les pics en baissant la consommation
30:24au bon moment, on peut avoir
30:26un impact incrémentable.
30:28C'est vraiment ces deux angles-là.
30:30Et qu'est-ce qu'il y a ?
30:32Est-ce que finalement
30:34l'IA aujourd'hui
30:36est simplement
30:38un trend plus fort que la transition durable ?
30:40Je pense que les deux
30:42vont s'allier.
30:44C'est vrai que
30:46surtout avec
30:48ce qui peut se passer outre-Atlantique,
30:50l'IA n'est pas un sujet
30:52trop challengé par le nouveau gouvernement américain.
30:54Au contraire,
30:56qu'est-ce qui fait que c'est moins trendy ?
30:58Moi, ce que j'essaie
31:00de faire chez Artifact, c'est de ne pas surfer
31:02sur la mode.
31:04On parlait du Metaverse plein de balles il y a trois ans.
31:06On ne s'est jamais emparé du sujet.
31:08Certains ont acheté du Real Estate.
31:10Exactement.
31:12Il faut sortir des effets de mode.
31:14De notre point de vue, les questions environnementales
31:16sont centrales pour le développement
31:18économique des 20 prochaines années.
31:20C'est incontournable.
31:22Qu'on en parle plus, qu'on en parle moins,
31:24au fond, je m'en fiche,
31:26il faut qu'on bosse dessus.
31:28On est une des rares boîtes.
31:30On a une personne dédiée,
31:32responsable environnementale et sociale,
31:34qu'on a ajoutée il y a
31:36un an à peu près,
31:38et qui porte tous ses sujets en interne.
31:40Pour nos clients, ça devient important.
31:42Exemple...
31:44Il y a toujours un trend chez le client.
31:46Dans certains cas, on va être
31:48force de proposition.
31:50D'optimiser la consommation
31:52d'algorithmes, la façon
31:54dont les algorithmes sont codés sur une plateforme,
31:56pour réduire l'impact
31:58derrière en eau et en carbone.
32:00On est force de proposition aujourd'hui.
32:02On est capable de dire qu'il faut changer la façon
32:04dont c'est codé. On a des idées pour le faire.
32:06Ça a souvent
32:08un impact économique et environnemental positif.
32:10Si on peut avoir
32:12un leader mondial français
32:14qui propose des solutions tech,
32:16qui aide dans l'adoption de l'IA
32:18et qui le fait de façon native,
32:20avec une approche durable,
32:22ce serait pas mal.
32:28On passe dans un autre moment fort
32:30de notre émission, le Green Light Challenge.
32:32Je te donne...
32:34En termes d'accessoires, nous avons des moyens.
32:36Tu as trois cartes.
32:38Red Light,
32:40Yellow Light, Green Light.
32:42Je te pose des questions. L'objectif,
32:44c'est d'y aller tac au tac.
32:48Ton équilibre vie pro, vie perso ?
32:52Je vais te sortir un orange.
32:54Mon équilibre à moi,
32:56c'est un choix permanent.
32:58L'équilibre vie pro, vie perso,
33:00c'est en permanence un recalibrage
33:02de ce qui est jouable et pas jouable.
33:04A la naissance de notre premier enfant,
33:06je m'étais arrêté pendant deux mois,
33:08ce qui était idéal.
33:10C'est un choix. Je te mets orange
33:12parce que c'est un défi
33:14dans notre métier, pour nos équipes.
33:16J'y suis sensible
33:18parce que j'adore ce métier,
33:20mais c'est dur, c'est sans limite.
33:22Je crois beaucoup au coaching.
33:24Il y a beaucoup de personnes chez nous
33:26qui sont coachées pour mieux apprendre
33:28à dire non, savoir prioriser les choses,
33:30pour justement gérer cet équilibre.
33:32Si on n'offre pas d'équilibre
33:34à nos équipes,
33:36on ne pourra pas les garder longtemps.
33:40Devenir CEO d'une boîte
33:42de près de 2000 personnes ?
33:44Je vais te sortir le carton vert !
33:46C'est à la fois
33:48énormément d'excitation,
33:50et c'est ce que
33:52j'avais la discussion
33:54avec Vincent et Guillaume
33:56il y a quelques mois.
33:58Je suis très heureux
34:00dans ce que je fais.
34:02Je ne me verrais pas faire un autre job.
34:04La question du sens
34:06est vite répondue.
34:08Exactement.
34:10Le retour en France
34:12après être expat ?
34:14Je vais te répondre
34:16un petit trio,
34:18un petit arc-en-ciel.
34:20Pourquoi l'arc-en-ciel ?
34:22Parce que ça change
34:24suivant le temps et mes proches,
34:26entre ma femme et mes trois enfants.
34:28C'est sûr que c'est un choc.
34:30Mes enfants n'avaient aucun souvenir de France.
34:32Quand on est partis,
34:34l'aîné avait 3 ans et demi.
34:36C'est la réadaptation.
34:38Le truc qui me frappe le plus,
34:40c'est que j'aime mon pays.
34:42Une des raisons pour lesquelles
34:44j'ai rejoint Artifact,
34:46c'est que c'est une boîte française
34:48fondée par des Français à Paris.
34:50Quand j'étais en Chine,
34:52ça avait du sens de rejoindre une boîte française.
34:54J'étais frappé en rentrant
34:56de l'autoflagellation française,
34:58un sport national incroyable,
35:00qui n'existe pas en Chine.
35:02On est à des années-lumière de ça.
35:04Elle dit qu'on arrête
35:06de se faire mal en permanence.
35:08On a des talents incroyables,
35:10on a des universités incroyables,
35:12des écoles incroyables,
35:14on a de très belles boîtes,
35:16on a des investisseurs.
35:18Voyons de façon plus positive
35:20et optimiste les choses.
35:22C'est le red flag depuis que je suis rentré.
35:24Il faut remettre de l'optimisme
35:26dans le système,
35:28parce qu'on se tape dessus tout seul.
35:30On a, comme on dit en anglais,
35:32un je-ne-sais-quoi en plus de ça.
35:34Il y a quand même cette aura de la France.
35:36Il faut le savoir,
35:38pour ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion d'y aller,
35:40qu'au-delà de nos frontières,
35:42c'est une fierté d'être français.
35:44En général, c'est quand même
35:46« Ah, you're French ».
35:48Ce n'est pas vraiment ce qu'on s'applique à nous-mêmes.
35:50La situation d'adoption,
35:52l'adoption de l'IA par le grand public.
35:56Je te sors un rouge pour Toulouse,
35:58parce que la technologie
36:00va tellement vite
36:02qu'il y a
36:04une urgence absolue
36:06à la formation, à la découverte,
36:08à l'usage, etc.
36:10Il y a en France
36:12une forme de réticence sur le progrès technologique
36:14au sens large, qu'il faut casser.
36:16Je veux parler
36:18de façon simple de comment est-ce que l'IA
36:20peut changer des vies,
36:22faire sauver des vies,
36:24gagner en compétitivité, etc.
36:26Il y a une urgence absolue à se former.
36:28Il y a un écart qui est colossal.
36:30Il n'y a que 13%
36:32des employés en France qui ont été formés sur l'IA.
36:34C'est ridicule.
36:38Vous avez entendu ce message. Formation.
36:402,5 milliards pour faire de la France
36:42un champion de l'IA avec France 2030.
36:44C'est
36:46dans le positif français.
36:48Je te sors un carton vert
36:50parce que je trouve ça
36:52très bien qu'enfin
36:54on en parle,
36:56qu'on sorte
36:58des investissements, etc.
37:00Je te sors un carton vert
37:02pour encourager dans cette direction.
37:04Après, ce n'est absolument pas du tout assez.
37:06Absolument pas du tout assez.
37:08Il faut avoir des fonds de VC
37:10qui sont capables de mettre des tickets
37:12dès le départ dans des entreprises
37:14innovantes, mais au tout début.
37:16Les Etats-Unis, dès qu'il y a
37:18une idée un peu intelligente,
37:20les fonds de VC se battent pour investir.
37:22En Chine, lorsqu'il y a une idée intelligente,
37:24il y a 20 boîtes
37:26qui vont faire la même idée et on va voir qui gagne.
37:28On n'a pas suffisamment
37:30ce réflexe
37:32d'innovation et donc d'investissement en France
37:34et il faut le favoriser.
37:36Le potentiel
37:38d'un cloud souverain à l'européenne ?
37:42Je te mets un orange
37:44pour deux raisons.
37:46Un, oui, il y a du potentiel
37:48parce que ça va devenir une obligation légale
37:50voire géopolitique.
37:52Dans certains secteurs, ça va être impératif.
37:54Dans certains secteurs de la banque,
37:56dans certains secteurs stratégiques industriels,
37:58dans certains secteurs de santé,
38:00on va avoir besoin d'infrastructures
38:02locales, souveraines
38:04en France. Et orange aussi
38:06parce qu'on ne peut pas se déconnecter
38:08du système. On ne peut pas se déconnecter
38:10des sujets IA,
38:12les sujets data. Il y en a beaucoup qui sont open source.
38:14Donc trop se refermer
38:16va nous déconnecter des innovations.
38:18Je veux qu'on accélère
38:20sur du souverain
38:22en Europe, mais en même temps,
38:24il faut qu'on reste connecté au reste du monde.
38:26Il faut avoir cet équilibre.
38:28Ça va être un sacré équilibre à trouver.
38:30Deux dernières questions.
38:32À qui tu donnes un green light aujourd'hui ?
38:34Un green light, personnalité publique,
38:36un collaborateur,
38:38famille, qui tu veux ?
38:40C'est une très bonne question.
38:42Je vais donner un green light
38:44à ma femme, parce que sans ma femme, je ne serais pas chez Artefact.
38:46La petite histoire, c'est
38:48Guillaume d'Europe Morel
38:50était de passage
38:52à Shanghai, parce qu'il rachetait
38:54une agence digitale locale là-bas.
38:56Et comme j'avais eu des tout premiers
38:58échanges, Guillaume m'a dit
39:00je serais ravi qu'on se rencontre.
39:02Et puis je suis rentré le soir, et je dis à ma femme
39:04je ne suis pas très bien, je suis quand même très bien où je suis.
39:06Je suis partant à la boîte, tout va bien.
39:08Pourquoi changer ? Et ma femme me dit
39:10c'est n'importe quoi, ce n'est pas toi ça.
39:12On va le rencontrer évidemment.
39:14C'est en partie grâce à elle
39:16que j'ai rejoint Artefact.
39:18Donc green light pour elle.
39:20On est bien obligé,
39:22on reste français, à qui est-ce que tu mets
39:24un red light aujourd'hui ?
39:26Avec un sens critique
39:28d'une action.
39:32Je vais mettre un red light
39:34aux lenteurs
39:36de décision sur
39:38ces sujets IA, dans les comex, dans les boards.
39:40Et je mets un red light
39:42au fait de
39:44penser que c'est trop
39:46simple.
39:48Et notamment, en fait, IA
39:50ça ne sert à rien s'il n'y a pas de data.
39:52Et il y a urgence
39:54à travailler sur la qualité
39:56de la donnée, la gouvernance de la donnée.
39:58L'IA va être ouverte à tous. Le vrai
40:00actif d'une boîte
40:02c'est la data. Et il n'y a pas assez d'investissement
40:04qui sont faits sur cet actif-là.
40:06Donc c'est un peu red light. Je ne connais pas une seule boîte
40:08qui soit parfaite
40:10ou qui est suffisamment investie
40:12sur ces sujets de qualité de data. Et c'est pas simple.
40:14Et ça pour le coup,
40:16il y a urgence absolue.
40:18Merci beaucoup Edouard. Je vois qu'on arrive bientôt
40:20à notre destination. On va
40:22découvrir le siège d'Artefact avec
40:24son CEO Edouard Mezrac. On arrive dans un instant.
40:26A tout de suite.
40:32Bienvenue
40:42chez Artefact Mathieu.
40:44Alors donc on est devant votre siège.
40:46Là il y a 600 personnes
40:48tu disais ? On est sur deux sites,
40:50tellement on a de monde. C'était le site historique.
40:52On a un site qui est à
40:5410 minutes à pied.
40:56Et ce que je suis très fier
40:58c'est qu'on a un des
41:00pôles de data scientist les plus
41:02importants à Paris. On a une centaine de data
41:04scientist à Paris
41:06qui bossent pour tourner au client.
41:08Donc 600 personnes, ça fait une belle taille.
41:10Ça tourne bien. C'est une de mes dernières questions. La croissance
41:12d'Artefact, ça va passer par l'attraction des talents.
41:14Alors
41:16on a parlé de beaucoup d'internationale. Là on zoom
41:18vite fait sur la France. Est-ce qu'en France,
41:20tu as ce
41:22pôle de talent
41:24qui est prêt à passer à l'action ?
41:26Les jeunes ou des gens qui se reforment,
41:28des changements de carrière, pour suivre
41:30des boîtes comme la vôtre ?
41:32Pour moi, dans notre métier,
41:34j'ai deux priorités. Les clients et les talents
41:36et les deux sont quasiment équivalents.
41:38Et en France, on a la chance d'avoir
41:40de très bonnes écoles. On recrue dans
41:42toutes les meilleures écoles. École d'ingénieur,
41:44école de commerce. Et on a des partenariats
41:46très forts avec chacune des écoles.
41:48On a fait quelque chose en plus pour créer
41:50des liens encore plus forts. On a
41:52notre centre de R&D qui est ici
41:54au siège
41:56de Paris, en binômage
41:58avec des clients et des universités.
42:00Avec Paris-Saclay, avec Toulouse,
42:02avec Polytechnique, avec Centrale, etc.
42:04qui bossent sur des sujets de recherche
42:06d'IA appliquée. Et ça nous crée
42:08aussi un lien différent avec
42:10l'écosystème universitaire. Et c'est comme ça que
42:12on arrive à attirer les meilleurs
42:14talents qui veulent bosser sur ces
42:16sujets IA et Data.
42:18Mais c'est une bataille constante.
42:20Les talents, c'est une
42:22super priorité. Et puis une fois qu'on les a recrutés,
42:24il faut qu'on les fasse grandir.
42:26Il faut qu'ils se projettent.
42:28Je crois beaucoup aux transferts internationaux.
42:30Donc on envoie
42:32des talents aux Etats-Unis, on envoie des talents
42:34à Dubaï, des talents qui sont partis
42:36au Maroc, en Afrique du Sud.
42:38Et il faut qu'on crée ce
42:40One Artifact mondial
42:42en diffusant à partir de la France.
42:44Trop bien. Donc tech transfert et parcours
42:46internationaux au cœur de la stratégie
42:48de talent d'artifact.
42:50Après un trajet
42:52dans Paris, on l'a vu,
42:54avec des bouchons, on ne sait pas
42:56où on va, il faut changer d'itinéraire.
42:58C'est aussi la vie d'un dirigeant.
43:00Est-ce que toi, tu as une boussole,
43:02un mantra, quelque chose
43:04qui t'aide à prendre des décisions quand
43:06tu es dans l'inédit, quand tu es face à je ne sais pas.
43:08Et que maintenant que tu es CEO,
43:10c'est à toi de décider ou d'être
43:12au cœur de la décision. J'ai un mantra
43:14qui me revient en tête
43:16qui est ne pas subir.
43:18Ne pas subir, je crois que c'est le mantra
43:20du général Delattre de Tassigny.
43:22Et ça veut dire quoi ?
43:24Ça veut dire toujours avoir un coup d'avance,
43:26toujours anticiper les prochains sujets,
43:28les prochains besoins des clients,
43:30les prochaines batailles avec les talents
43:32et ne pas subir.
43:34C'est un des mantras que j'ai depuis très longtemps
43:36et qui revient très souvent.
43:38Ne pas subir.
43:40C'est tatoué déjà ?
43:42Sur le mollet droit.
43:44Une dernière question. Qu'est-ce que tu souhaites à la France
43:46pour les cinq années à venir sur vos thèmes ?
43:48Je veux qu'on soit plus visible
43:50et je veux qu'on trouve
43:52des sujets
43:54spécifiques français.
43:56Exemple, nous, on travaille en binômage
43:58avec d'autres entreprises,
44:00notamment Mistral, sur créer des modèles
44:02de langage sur du texte français.
44:04Donc avec l'INA, avec la Bibliothèque nationale,
44:06etc. Et il faut
44:08qu'on ait des modèles de langage
44:10qui contiennent toutes les subtilités
44:12et la richesse de la langue française,
44:14ce qui n'est pas forcément le cas aujourd'hui.
44:16Je veux qu'on ait cet héritage
44:18historique, on revient à l'histoire,
44:20puisse alimenter
44:22les briques d'IA qui vont être développées
44:24en Europe.
44:26Un savoir-faire à la française, une différenciation.
44:28Avec des applications
44:30que tu as déjà en tête ou à construire demain ?
44:32En fait,
44:34le terrain d'application est sans fin.
44:36Que ce soit de la R&D,
44:38que ce soit aider
44:40les équipements à mieux vendre, que ce soit de la production,
44:42c'est toute la chaîne qui va
44:44être chamboulée. Et je veux
44:46qu'on soit sur la totalité de la chaîne.
44:48Et pour ça, il faut qu'on puisse jouer avec
44:50une architecture de modèles différents.
44:52Il y aura des modèles américains, il y aura des modèles
44:54chinois, mais je veux qu'il y ait des modèles français.
44:56Très belle conclusion
44:58pour cette émission. Merci infiniment
45:00Edouard de Mésrac d'avoir bien voulu faire
45:02ce quatrième épisode de Greenlight. C'était un plaisir
45:04de te rencontrer,
45:06d'en savoir un peu plus sur toi.
45:08J'espère que vous avez passé un bon moment avec nous également.
45:10On se retrouve dans
45:12les prochains épisodes pour continuer à avoir
45:14des personnalités comme Edouard
45:16qui nous inspirent par leurs actions
45:18et par leurs stratégies de croissance.
45:20Vous continuez sur BeSmart
45:22for Change dans un instant sur notre chaîne.
45:24Merci à tous.
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