- 17/06/2025
Lundi 16 juin 2025, retrouvez Thomas Breuzard (Directeur permaentreprise, norsys & Coprésident, B Lab France), Valérie Luce GRAMOND (Fondatrice, Greenlobby), Jordan ALLOUCHE (Fondateur, Ecolobby) et Vincent DAVID (Fondateur, Agence RUP) dans 4GOOD, une émission présentée par Alix Nguyen.
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00:00Bienvenue dans For Good, la dernière de la saison, l'émission dédiée à la transformation
00:28de votre entreprise. Un rendez-vous concret grâce au partage d'expériences de pionniers
00:33du business à impact. Et bien sûr, Thomas Brezard est là. Salut Thomas. Thomas, je le
00:39rappelle, tu es directeur perma-entreprise de Norcisse et coprésident du mouvement Bicorp
00:43en France. Et aujourd'hui, Thomas, nous sommes heureux d'accueillir Valérie Luce Gramont,
00:48fondatrice de Green Lobby, Jordan Hallouche, fondateur d'Ecolobby et Vincent David, fondateur
00:54de l'agence RUP. Bienvenue à tous les trois. Le lobbying, l'arme des géants ou un levier
01:00démocratique à reconquérir ? Les entreprises à impact s'organisent, créent des coalitions,
01:06écrivent des amendements, défendent une autre vision de l'économie. Mais sont-elles écoutées,
01:10sont-elles suffisamment outillées pour peser ? Et qu'est-ce qu'un lobbying éthique, transparent
01:15au service de l'intérêt général ? C'est tout l'enjeu de cette émission. Et comme à
01:20chaque fois, il y aura le top et flop. Nous reviendrons sur les campagnes les plus marquantes
01:25et les échecs à éviter. Et puis bien sûr, vous ne repartirez pas sans le good to know.
01:30Aujourd'hui, on vous partage des outils concrets. Bienvenue dans ce dernier épisode de la saison.
01:41Et Thomas, comme à chaque fois, on commence avec ton édito. Bien sûr, Thomas, on a coutume
01:46de dire que le lobbying est une arme d'influence. Mais la vraie question, c'est pour défendre
01:51quoi ? Alors en effet, Alix, même si l'idée de l'arme est peut-être un petit peu excessive,
01:55bien sûr. Mais déjà, le mot lobbying au départ, en fait, vient des couloirs du pouvoir.
01:59Puisqu'à l'origine, c'était en Grande-Bretagne notamment que les lobbies désignaient là où
02:04dans les antichampes du Parlement, les citoyens venaient échanger avec les élus pour pouvoir
02:08discuter de différents sujets. Et donc, en ce sens, le mot de lobbying était très noble.
02:12Ce n'est pas du tout quelque chose comme on peut l'entendre aujourd'hui, en tout cas
02:16au sens où les multinationales s'en sont pleinement emparées en enrôlant des armées
02:20de consultants. Peut-être là pour prendre un terme qui me semble un tout petit peu
02:23plus adapté ou usé justement avec des consultants qui vont essayer d'avoir une forme d'influence
02:28sur les politiques publiques. Alors pour défendre quoi ? Un statu quo, une forme d'inertie,
02:32le maintien d'un périmètre business qui est très fructueux pour ces entreprises-là
02:37depuis bien longtemps. Et donnons un chiffre pour prendre la mesure et l'ampleur de
02:42l'influence que cela peut avoir sur les décisions et la consolidation de politiques publiques
02:46puisque en Europe, on compte aujourd'hui officiellement plus de 30 000 lobbyistes.
02:51Officiellement, donc il y en a sans doute un petit peu plus que ça. Si je le rapporte
02:55au nombre d'eurodéputés, ce sont 750 euros députés maximum qui sont représentants
03:00des pays de l'Union Européenne. Ça veut dire qu'au bas mot, 40 lobbyistes sont rémunérés
03:04à temps plein pour discuter, échanger, écrire des projets de loi au service des élus
03:08qui eux du coup se retrouvent très très influencés dans leur rôle par la présence
03:13de ces personnes qui représentent des intérêts avant tout privés. Alors pendant ce temps,
03:16celles et ceux qui défendent l'intérêt général jouent un petit peu à poil, pardonnez-moi
03:20l'expression, mais n'ont certainement pas les mêmes moyens. Parfois manque de formation,
03:24de relais. D'ailleurs, nos invités aujourd'hui vont nous raconter ce qu'ils essaient de faire
03:27pour les outilliers davantage. Résultat, on parle beaucoup de bifurcation écologique,
03:30sauf que jusqu'à preuve du contraire, le train, lui, il reste exactement sur les mêmes rails.
03:33Oui, et pourtant le lobbying d'intérêt général, ça existe.
03:37Et oui, il a notamment permis de faire émerger la loi climat dans sa première version.
03:41Il a fait émerger des propositions autour de l'utilisation des jets privés, évidemment
03:44les séquences récentes sur les PFAS qui a été assez marquant ou le devoir de vigilance.
03:49Alors il est porté par des ONG, des coalitions sectorielles, le mouvement de l'économie sociale
03:53et solidaire ou des syndicats, mais encore souvent trop marginal et peut-être encore trop dispersé.
03:58Peut-être aussi il y a une certaine forme de tabou eu égard à la perception qu'aujourd'hui
04:02on a du lobbying comme quelque chose étant négatif, alors que c'est peut-être là
04:07une forme d'amalgame malheureux entre lobbying et corruption.
04:10Avoir raison ne suffit pas malheureusement pour le convaincre.
04:13On a donc besoin de s'appuyer sur ces outils pour avoir cette influence sur les lois.
04:17Et puis n'oublions pas que dans le lobbying, il y a des stratégies, des alliances,
04:20une narration, un tempo, peut-être une mobilisation citoyenne à aller chercher aussi
04:23pour obtenir certaines victoires.
04:25Et alors comment faire un outil d'intérêt général largement déployé ?
04:29C'est justement pour ça que nous avons invité Valérie, Jordan et Vincent.
04:32Merci à tous les trois encore d'être présents.
04:35Ils seront mieux placés que moi pour en témoigner.
04:38Mais si on veut que l'économie de demain, telle qu'on l'appelle souvent,
04:41mais l'économie au service du bien commun en tout cas, soit utile aux humains
04:45et prenne mieux soin du vivant, on ne peut plus juste innover en silence
04:49ou signer des tribunes le dimanche, comme on a tendance à le faire assez souvent.
04:52Il faut militer avec une méthode, influencer parfois sans complexe
04:56et jouer finalement avec les mêmes armes que de grands groupes
04:59et des multinationales qui défendent l'intérêt privé face à l'intérêt général.
05:03Je pense que le temps est vraiment venu de passer du lobbying de la rente
05:07à un lobbying de la conscience, celui qui permet à toutes et tous,
05:11finalement à tous les citoyens, toutes les citoyennes,
05:13de penser ensemble à une société qui soit plus juste et plus soutenable,
05:17non pas pour manipuler, mais pour organiser l'intérêt collectif,
05:20pas pour acheter des voix, mais pour donner une voix à celles et ceux
05:24qu'on entend trop peu.
05:25Merci Thomas. Je m'adresse à vous maintenant, chers invités,
05:29vous êtes à la croisée des chemins entre lobbying, engagement, impact.
05:32Est-ce que vous partagez ce constat ?
05:36Oui, le lobby c'est un jeu d'argent et pour l'instant,
05:39ce sont les entreprises, quelques multinationales, une poignée en réalité
05:43avec des fonds américains qui s'accaparent les lois et l'accès direct.
05:51Donc ils divisent les scientifiques, ils manipulent l'opinion publique.
05:57Dernier exemple, en date, Chine est ténue de la fast fashion.
06:02se sont appropriés, se sont payés les services de Christophe Castaner
06:07et une grande campagne de publicité payée par Avas.
06:11Et pour autant, c'est une success story puisque l'intérêt général a réussi à s'imposer
06:17grâce à une recette, trois ingrédients,
06:20une opinion publique au taquet très concernée.
06:23Ça s'est fait sur une dizaine d'années,
06:27depuis l'effondrement du Rana Plaza jusqu'à des pétitions,
06:32jusqu'à des émissions envoyées spéciales qui ont vulgarisé
06:35tous les effets néfastes de la fast fashion.
06:38Pas seulement écologiques, mais surtout économiques.
06:4130 000 emplois détruits.
06:44Et donc, une opinion publique très favorable.
06:46Des politiques de tous bords qui se sont mobilisées
06:49jusqu'à un républicain qui a farcé, moqué les pratiques d'influenceurs
06:56qui promeuvent la fast fashion.
07:00Jusqu'à le parti Horizon, Edouard Philippe,
07:03qui a voulu se positionner habilement dans l'objectif d'exister pour les présidentielles
07:08et qui a saisi l'opportunité du niche parlementaire.
07:12Mais le fait déterminant, ça a été des entrepreneurs, des entreprises,
07:17puisque c'est bien ça qui compte.
07:19de pouvoir faire contrepoids et de pouvoir avoir un discours cohérent
07:25face à Bercy et face à Matignon.
07:27Et là, on a eu des fédérations, l'industrie du textile et des grandes marques,
07:32l'ADG de Zappa et de Tara Germont, qui s'est positionnée.
07:37Et ça a fait basculer, ça a fait toute la différence.
07:39Donc, on a eu une vraie success story et on peut combattre.
07:43Et on a tous un rôle, en particulier les entreprises.
07:45Jordan Vincent.
07:46Oui, je voudrais revenir à ce que disait Thomas, parce que tu disais que les entreprises
07:51et multinationales défendent les intérêts privés et les associations, l'intérêt général.
07:56Or, c'est vrai que l'intérêt général, c'est une notion qui est quand même difficile
07:58à expliquer et à définir dans le sens où tout bon lobbyiste va toujours se réclamer
08:05de l'intérêt général, y compris le lobby du tabac.
08:07Donc, l'intérêt général, en fait, il est instrumentalisé.
08:11Et donc, c'est difficile de s'en prévaloir quand on est une association.
08:16Par conséquent, je pense qu'il faut avoir en tête que le lobby, ce sont des techniques.
08:24La question, c'est qui s'en empare.
08:27Et pour le coup, beaucoup d'associations, notamment sur les sujets environnementaux
08:31et a fortiori sur les sujets climat, défendent des intérêts qui les dépassent.
08:35On n'est pas sur un intérêt catégoriel ou un intérêt économique.
08:40On est sur un intérêt plus que général, un intérêt quasiment cosmologique.
08:45Et c'est là où il y a une vraie différence entre une entreprise ou une fédération professionnelle
08:51et une association, des collectifs associatifs, y compris des collectifs qui, comme tu disais,
08:56incluent des entreprises, où là, elles défendent quelque chose qui les dépasse.
09:00Et c'est ça qui, à mon sens, fait la différence entre un lobby privé et un lobby d'intérêt général
09:07au sens où on en parle maintenant.
09:10Jordan, oui.
09:10Peut-être pour aller dans ton sens, effectivement, et dans le tien, il y a un tabou en France
09:14autour du lobbying qui vient du fantasme français qu'on a autour des représentants d'intérêts.
09:19En réalité, le lobbying renvoie à une logique très simple.
09:22C'est représenter des intérêts en essayant de mettre en place une stratégie d'influence
09:26pour avoir un impact sur la décision politique.
09:30On peut le faire pour toute une série d'intérêts.
09:32On peut le faire pour des intérêts économiques, privés.
09:34On peut le faire aussi pour des intérêts écologistes ou d'intérêts généraux.
09:37Donc le lobbying n'est pas un problème en soi.
09:38Il est même consubstancié à la démocratie.
09:41Les parlementaires, les décideurs politiques ne peuvent pas tout savoir.
09:44Et donc le lobby, c'est celui qui vient négocier, qui vient apporter un certain nombre d'éléments
09:49et qui essaye de faire en sorte que la décision soit prise au regard de la lumière de tous ces enjeux-là.
09:55La difficulté est, dans n'importe quel marché, il y a le principe de la concurrence libre et non faussée.
10:01Dans le marché des affaires publiques ou du lobbying, c'est un principe qui ne s'applique absolument pas.
10:05Le marché n'est ni libre ni non faussé puisqu'il y a une distorsion de concurrence, en tout cas une asymétrie,
10:11entre les lobbys écologistes et les lobbys privés ou économiques avec des différences qui sont considérables
10:18en termes de moyens humains, tu l'as rappelé, en termes de moyens financiers, en termes de techniques et même d'outils.
10:23On pourra en parler dans un instant.
10:25Il y a un certain nombre d'outils qui commencent à émerger, notamment liés à l'intelligence artificielle.
10:29Et en réalité, au fond, lobbying écologiste et lobbying économique, c'est un peu David contre Goliath, le gros contre le méchant.
10:35On verra si à la fin de cette émission, le petit gagne contre le gros.
10:38Oui, gardons-en un peu pour le débat. On passe tout de suite au top et au flop.
10:47Et c'est l'heure du top et flop. Et comme à chaque fois, c'est toi qui ouvre le bal, Thomas, avec le top.
10:51Voilà, donc ouvrons la séquence avec un spoil magnifique de Valérie sur le début de l'émission.
10:56Mais comme Valérie est visionnaire, au moins ça confirme qu'elle avait vu en avance ce dont je voulais parler,
11:00parce que c'est une actualité extrêmement fraîche, c'est le vote à la quasi-unanimité au Sénat de la loi dite anti-fast fashion
11:07qui vise à réguler l'import massif de vêtements, souvent de très mauvaise qualité, sur le marché français,
11:14avec des conséquences en particulier sur nos filières industrielles qui sont déjà bien mises à mal,
11:18et en particulier sur des entrepreneurs qui c'est d'en recréer dans certains domaines du vêtement en particulier,
11:23et qui doivent faire face à une concurrence sur les prix qui est absolument intenable.
11:27Alors ce cas-là, il est intéressant. Bon, Valérie a refait un peu l'histoire.
11:30Moi, je voudrais apporter quelques éléments complémentaires que j'avais identifiés.
11:34On parle d'un vote qui a donc eu lieu le 10 juin.
11:36C'est pour ça qu'il est extrêmement récent et consécutif.
11:39Un premier vote à l'Assemblée qui s'était déjà fait à la quasi-unanimité.
11:41On parle ici au Sénat de 338 personnes, de 338 sénateurs et sénatrices pour lesquelles 337 ont voté en faveur de cette loi
11:51qui va donc créer certaines mécaniques, pas tant pour venir empêcher des personnes de s'approprier, de s'acheter des vêtements,
12:00mais plutôt de créer les conditions pour qu'en France, on ne perde pas du savoir-faire, on ne détruise pas de l'emploi
12:05et on ne paye pas des conséquences a posteriori de modèles économiques qui sont globalement mortifères
12:10et qui, par ailleurs, souvent à l'autre bout du monde, ne respectent pas le quart des droits humains qui sont respectés dans notre pays.
12:19Qu'on faire le devoir de vigilance sur lequel on pourrait débattre un petit peu aussi.
12:22Alors je vais reprendre les mots de la directrice générale du mouvement Impact France
12:25qui a été très actif sur cette séquence de plaidoyer, notamment sa coprésidente Julia Faure
12:30qui elle-même a une entreprise engagée dans la mode.
12:33Elle s'enthousiasmait de cette décision le soir même, puisqu'elle citait d'ailleurs David contre Goliath
12:40comme l'a mentionné tout à l'heure Jordan, mais en disant que finalement, ce qui était très intéressant
12:43c'est que le cadre proposé dans cette loi vise surtout à protéger les entreprises françaises.
12:51Donc on n'était pas tant sur un débat exclusivement écologique, il était surtout sur d'ailleurs
12:56ce qui sont souvent avancés comme des arguments massus, c'est-à-dire la protection de l'emploi
13:01et les filières en France, les entreprises en France.
13:04Et c'est sur cet angle-là peut-être qu'on a le plus gagné, puisque avec ce système de protection
13:08assez essentiel aux entreprises en France au XXIe siècle, en mettant en place des bonus-malus
13:13ciblés sur des questions environnementales, finalement je trouve qu'on a là un exemple
13:16de beaucoup de bon sens.
13:18On protège l'emploi, la santé des humains, la santé des sols et la santé des consommateurs.
13:22Voilà pourquoi je pense que c'est un exemple très intéressant d'un lobbying positif
13:25au service de l'intérêt collectif ou général, c'est selon Vincent.
13:29Et je m'adresse à vous désormais, est-ce que vous avez d'autres exemples de réussite ?
13:34Moi je voudrais partager le fait que je côtoie de plus en plus de DG, d'entreprises
13:39qui s'engagent.
13:41En fait, qu'est-ce que l'entrepreneuriat ?
13:43C'est être agile, c'est anticiper les besoins des consommateurs, les besoins de la société
13:49en quelque sorte.
13:51Et si on veut investir, innover, pour l'instant c'est la primovis d'un ancien monde, et si
13:58on veut s'adapter aux nouvelles contraintes et anticiper, et bien quoi de mieux qu'un
14:03cadre qui libère l'investissement et l'innovation.
14:07Finalement, pour retrouver la vocation initiale de l'économie qui est l'allocation optimale
14:12des ressources, pendant très longtemps historiquement ça a été le capital, il fallait
14:16nourrir, il fallait faire plus, il fallait répondre aux besoins essentiels.
14:19Aujourd'hui, le grand défi, c'est d'allouer de la manière la plus efficace les ressources
14:24naturelles, qui sont rares et précieuses, et les ressources humaines, on l'a vu pendant
14:28le Covid, santé, d'éducation.
14:31Donc c'est ça le nouvel enjeu de l'économie.
14:32Et les entrepreneurs, les chefs d'entreprise, ne demandent que ça.
14:36Et bonne nouvelle, ils peuvent effectivement devenir les super-héros de la prescription
14:43des lois, c'est-à-dire le cadre, non pas, comme on nous le raconte très souvent, des
14:48lois qui empêchent, etc., mais des lois qui, au contraire, libèrent, protègent.
14:52Un récent sondage de la Confédération des PME estime que la plupart des entreprises
14:57ne se sentent pas protégées, et on l'a bien vu, protégées par la concurrence déloyale.
15:01A ce jeu-là, Chine était nue, évidemment, on ne gagne pas.
15:05Donc il y a réellement un avantage comparatif à prendre les devants, à inspirer ces grandes
15:14lois-cadres dont on a besoin pour sortir et réenclencher le cercle vertueux de l'économie
15:21au service de l'utilité, au service du bonheur, au service du vivant, pas destructeur
15:28mais régénératif, etc. Et ça, c'est synonyme de résilience, on l'a bien vu, les chiffres
15:35sont très clairs là-dessus, de bonne santé économique, de marque-employeur pour identifier,
15:42sécuriser les meilleurs profils. Donc tout ça est très enthousiasmant, et c'est vrai
15:50que les PME, les ANTII et une partie du monde des grandes entreprises commencent à se
15:57scinder. Il y a une fausse unité du monde de l'entreprise, en fait, qui est portée
16:02par, encore une fois, une poignée de quelques multinationales qui ne représentent pas les
16:06intérêts économiques français et européens, qui ont envie de jouer un rôle, et on est
16:13là pour eux. C'est au tour de la table.
16:15Jordan Vincent.
16:17Moi, j'ai fait un peu d'archéologie, et je vais citer la campagne pour le Jubilé
16:212000 pour trois raisons. La première, c'est qu'elle est une campagne mondiale. La deuxième,
16:27c'est qu'elle s'est faite sans les réseaux sociaux, puisque c'était en 1990-1989, et
16:32la troisième, plus personnelle, puisque j'ai fait mon mémoire de sciences politiques dessus,
16:35c'est qu'il m'a donné l'envie de travailler dans le monde des ONG il y a 25 ans. Pour
16:39la rappeler rapidement, en fait, c'est une campagne qui est partie des églises pour
16:43demander l'annulation de la dette des pays les plus pauvres. Et en fait, ça a fait l'objet
16:50de pétitions qui ont recueilli, je crois à ce jour, le plus grand nombre de signatures,
16:54c'est plusieurs millions de signataires, des manifestations géantes, jusqu'à un million
16:59de personnes qui ont fait des chaînes humaines. Et ça a permis d'annuler plusieurs dizaines
17:04de milliards de dollars de la dette de pays très pauvres. Et c'est vrai que ça a été
17:09un peu la première grande campagne mondiale et qui est partie, comme je disais, des églises,
17:18mais qui a été reliée par énormément d'ONG, alter mondialistes et d'ONG notamment
17:23françaises. Et je trouve que c'est une assez belle réussite parce qu'elle s'est encore
17:28une fois faite sans l'existence des réseaux sociaux. Et ce qui signifie qu'on peut encore
17:33mener des campagnes d'envergure avec des effets sans forcément être dans le virtuel,
17:40mais aussi en étant sur le terrain. Mais ça implique d'avoir, et c'est peut-être
17:45ce qui est plus compliqué désormais, des associations ou en tout cas des institutions
17:50qui sont capables de mettre beaucoup de gens dans la rue. Et on sait que les formes
17:54d'engagement ont un peu migré de la rue au digital. Donc je ne sais pas si on pourrait
18:00faire aussi bien. Merci pour ce petit moment d'histoire, Vincent. Jordan ?
18:05Moi, je vais insister sur le top de Thomas parce que c'est l'une des seules bonnes nouvelles
18:08sur la question de la transition écologique de cette année. En tout cas depuis que François
18:11Bayreau a été nommé Premier ministre. Il y a eu un recul sur la question des pesticides,
18:16un recul sur les ânes, un recul sur les ZFE. On vit un grand moment de backlash écologique
18:21comme on dit. Et donc c'est vrai que le fait d'avoir obtenu une victoire, le vote,
18:26au Sénat sur la PPL Fast Fashion, alors même que le texte avait été diminué,
18:30en commission développement durable, alors même, et ça a été rappelé par Valérie
18:33tout à l'heure, que Chine a dépensé des milliers, des centaines de milliers d'euros.
18:38Les dépenses en affaires publiques de Chine et de Temu ont été multipliées par 200
18:43au cours des dernières années. Eh bien, se mobiliser, les associations environnementales
18:47qui se sont mobilisées pour essayer de maintenir une version correcte du texte,
18:50c'est une victoire. C'est une victoire qu'on n'avait pas vue depuis longtemps,
18:54depuis peut-être PIFAS. Mais je vais vous prendre un autre sujet qui est un peu moins
18:58connu et qui fait l'actualité au cours des prochains jours. Il y a quatre ans,
19:02trois ans maintenant, les associations environnementales et les associations
19:05économiques, il faut bien le dire, dans le cadre de la fédération professionnelle
19:07Réseau VRAC et Réemploi, se sont mobilisées auprès de la secrétaire d'État
19:11écologie, qui s'appelait à l'époque Bérangère Couillard, pour demander le retour
19:16de la consigne pour réemploi du verre. La consigne pour réemploi du verre,
19:19nos grands-parents la connaissent, c'est le laitier qui va rapporter la bouteille
19:22et à qui on remet la bouteille pour éviter le déchet, le recyclage,
19:26c'est du réemploi. Tout simplement, c'est l'un des piliers de l'économie circulaire.
19:30Eh bien, le dispositif, ça a pris du temps, ça a été long,
19:32mais le dispositif expérimental du retour de la consigne du verre
19:36est déployé là, le 12 juin, donc la semaine prochaine, cette semaine,
19:40dans une région, ça va s'étendre à cinq régions.
19:43Donc voilà une mobilisation très concrète sur le terrain,
19:47sur ces enjeux-là écologiques.
19:49On n'a plus beaucoup de temps pour passer au flop.
19:53Eh bien, nous allons nous ajuster, il n'y a pas de problème.
19:56Je voulais évoquer, alors sans remonter jusqu'à 1998-19,
20:01mais déjà 2018, ça paraît très loin depuis,
20:04c'est passé quelques grands bouleversements au niveau mondial,
20:06mais à l'époque, il y avait un projet de loi dit EGALIM
20:09qui visait à améliorer les pratiques agricoles,
20:11à verdir les pratiques agricoles
20:12et à mieux gérer les flux de déchets générés,
20:14notamment par la restauration.
20:15Et une des cibles principales de ce projet de loi
20:18était en fait la restauration rapide, les fast-food.
20:22Alors tiens, vous devinez d'ailleurs
20:23que quand il y a fast devant quelque chose,
20:24en général, c'est qu'il y a un petit loup,
20:26puisqu'on avait le cas avec la fast-fashion.
20:29Le sujet étant qu'à l'époque,
20:31ces chaînes de fast-food avaient œuvré
20:33de façon très discrète
20:35pour essayer de sortir du périmètre
20:37de ce projet de loi,
20:38notamment parce qu'il y avait un volet très important pour elle
20:40sur le modèle économique.
20:41C'était le sourcing de la viande au Brésil
20:43qui coûtait bien moins cher qu'en France
20:44et que ça allait sérieusement les impacter
20:46au-delà de contraintes supplémentaires
20:48par rapport notamment à tout ce qui est produits jetables.
20:50Alors depuis, d'ailleurs, il y a du chemin qui a été fait.
20:52Mais à l'époque, ce qui est intéressant,
20:53et c'est pour ça que pour moi, c'était un flop,
20:54c'est que toutes ces manœuvres qui avaient été initiées
20:57avaient été finalement assez mal perçues
20:59parce qu'elles avaient des répercussions
21:01assez négatives pour les consommateurs
21:02sur la qualité nutritive des aliments,
21:06sur le fait que les filières en France
21:07et au niveau agricole,
21:08et malheureusement, ça ne s'est pas beaucoup amélioré,
21:10sont très négatives.
21:12On a des filières qui sont en grande souffrance,
21:14on le voit sur le lait,
21:15mais sur la viande, c'est aussi le cas
21:17et les récents mouvements agricoles l'ont rappelé.
21:19Donc finalement, je pense qu'elles ont un peu pâti
21:22d'une image négative en œuvrant de cette façon-là,
21:25alors que le projet de loi, lui,
21:26il faisait plutôt à protéger encore une fois les consommateurs.
21:28Et c'est peut-être d'ailleurs une des grandes conclusions
21:30aussi sur les exemples cités par Jordan,
21:32c'est qu'en fait, derrière ces projets de loi
21:35qui se doivent d'être d'intérêt commun,
21:37d'intérêt collectif,
21:38il y a en fait la protection du consommateur,
21:40la protection de la santé des individus,
21:42la protection de la planète,
21:43et souvent les pots cassés de modèles mortifères
21:46se voient trop indirectement,
21:48parce que par exemple,
21:49les coûts de gestion de déchets des collectivités
21:51sont énormes,
21:52mais sont tellement dilués,
21:54et à travers des factures
21:55qui ne le mentionnent pas toujours directement,
21:57qu'on ne se rend pas bien compte
21:58du prix réel de ce que l'on achète.
22:00C'est pour ça que je trouve
22:01les exemples cités plutôt sur des réussites
22:03de bons signaux,
22:04et j'espère qu'on en aura d'autres
22:05dans les mois qui viennent.
22:06Oui, Jordan.
22:07Peut-être pour compléter,
22:08effectivement, 2018,
22:09mobilisation de McDo,
22:102020, échec de McDo
22:12dans le cadre de la loi AJEC.
22:14McDonnell s'était mobilisé
22:15dans le cadre de la loi AJEC,
22:17loi pour anti-gaspillage alimentaire,
22:20parce que la loi prévoyait
22:22d'imposer la vaisselle réutilisable,
22:23et notamment les emballages réutilisables,
22:26dans les restaurations rapides
22:27de plus de 20 places,
22:28tout ça est très technique,
22:28mais en gros dans les fast-foods.
22:30Eh bien, McDo avait échoué,
22:31il avait perdu,
22:33et la loi, l'article 66,
22:34avait été adoptée.
22:35Un an ou deux plus tard,
22:37dans le cadre de cette fois-ci,
22:38au niveau européen,
22:39et c'est comme ça,
22:39c'est intéressant de voir aussi
22:40que le lobbying se joue
22:42à plusieurs niveaux,
22:43la Commission européenne
22:44avait présenté son projet
22:46de règlement d'emballage
22:47et de déchets d'emballage,
22:48qui proposait,
22:49inspiré par la réglementation française,
22:50exactement la même chose.
22:52Cette fois-ci,
22:52McDo ne s'est pas laissé faire,
22:53a dépensé des millions d'euros,
22:55a mené une campagne
22:56pendant un an,
22:56jusqu'au métro bruxellois,
23:00c'est-à-dire dans les stations
23:01desquelles sortent les parlementaires,
23:04a été jusqu'à la veille du vote
23:05faire accrocher sur les bureaux
23:07des parlementaires
23:08et des eurodéputés,
23:09des écriteaux,
23:10comme ne pas déranger,
23:11vous savez,
23:11sur les hôtels,
23:13avec un certain nombre
23:13de messages et d'argumentaires.
23:15Et là, cette fois-ci,
23:16les parlementaires ont voté
23:17l'amendement qui supprimait
23:18cette proposition.
23:20En gros,
23:20ils ont gagné,
23:22et probablement que
23:22celles et ceux qui nous écoutent,
23:24s'ils vont dans des fast-foods,
23:25probablement qu'ils verront
23:26voir la réintroduction
23:27assez rapidement
23:28de VSL réemployés.
23:30Voilà le flop
23:31pour compléter.
23:32Chers Angité,
23:33rapidement,
23:33parce qu'on dépasse le timing,
23:35vous avez des exemples
23:36d'opérations moins réussies ?
23:38Le gros flop,
23:39je pense,
23:40qui est dans la tête
23:43de tous les lobbies,
23:44c'est le lobby du tabac.
23:45Parce que depuis les années 50,
23:46on savait très bien
23:48que le tabac était cancérigène,
23:51sauf que l'industrie du tabac américaine,
23:53comme tu disais,
23:53a tout fait pour
23:54contre-carrer la science
23:56en achetant certains scientifiques.
23:58Et pendant 30 ou 40 ans,
24:00on n'a pas réussi
24:01à interdire la publicité
24:03sur le tabac,
24:04à limiter le tabac.
24:05Donc ça a mis 30 ou 40 ans.
24:07Et en l'occurrence,
24:07sur les sujets
24:08qui nous occupent,
24:09notamment aujourd'hui,
24:10sur l'environnement,
24:10on ne peut pas se permettre
24:11d'attendre 30 ou 40 ans.
24:12Donc il va falloir
24:13que les acteurs
24:15qui travaillent
24:17sur les biens communs
24:18et sur l'écologie
24:18soient beaucoup plus actifs
24:19et beaucoup plus percutants
24:21et beaucoup plus efficaces.
24:22Vous allez rapidement
24:23pour clôturer cette séquence.
24:25Moi, je voudrais parler
24:26récemment de la loi Duplomb
24:27qui a été adoptée.
24:30C'est un scandale sanitaire.
24:32C'est un scandale...
24:33Elle réintroduit
24:34les néonicotinoïdes.
24:36C'est des insecticides
24:37extrêmement nocifs
24:38qui étaient interdits
24:38depuis des années.
24:41C'est un scandale démocratique
24:42parce qu'il y a
24:43une motion de rejet.
24:44Donc là,
24:45on tord la Constitution
24:46pour que la discussion
24:47n'ait pas lieu,
24:48pour que le millier
24:49d'amendements
24:49qui avaient été déposés
24:50ne soient même pas
24:51disputés au sein du Parlement.
24:53C'est un scandale
24:54et ça ne favorise pas
24:56la confiance
24:58des citoyens
24:59envers à la fois
25:01les politiques
25:02et envers les entreprises.
25:04Alors que,
25:05sur la question
25:06de la transition
25:07agricole et alimentaire,
25:08on a besoin d'autonomie.
25:10On a besoin,
25:10surtout,
25:11toutes les PME
25:12et toutes les entreprises
25:13françaises
25:13qui font du local,
25:14qui produisent du bio,
25:17qui produisent d'origine
25:19français sur notre territoire,
25:21qui prennent soin
25:22de nos sols fertiles,
25:23de l'eau,
25:24etc.
25:24Mais c'est des emplois.
25:26C'est des emplois
25:26et surtout,
25:27on en a besoin
25:28pour notre santé
25:29et pour,
25:30encore une fois,
25:31avoir de l'eau potable
25:32et avoir des sols fertiles.
25:36Il y a un collectif
25:37d'industriels
25:38qui s'appelle
25:38En Vérité
25:39qui a réussi
25:40à s'imposer,
25:41mais encore une fois,
25:42ce sont des entreprises
25:42structurées,
25:44organisées
25:44et qui a obtenu
25:45Ganko sur l'étiquetage
25:47pour réenclencher
25:48ce cercle vertueux.
25:50Donc,
25:50on est là
25:51face à un lobby,
25:52la loi Duplon,
25:52c'est un sénateur
25:53ancien de la FNSEA
25:54qui, en fait,
25:56bloque
25:56tout entrepreneuriat,
25:59tout dynamisme économique
26:00au mépris
26:01de la santé
26:02et du maintien
26:04de nos conditions
26:04de survie.
26:05Donc,
26:05c'est scandaleux.
26:06Merci à tous les trois.
26:07Il est temps de passer au débat.
26:13Et on entre
26:14dans le cœur
26:15de cette émission
26:15bien teasée.
26:17Le mot lobbying
26:18fait peur.
26:19Il évoque souvent
26:19des intérêts
26:20industriels obscurs,
26:22des deals en coulisses,
26:23voire de la manipulation
26:24d'opinion.
26:26Mais ce que vous portez
26:26tous les trois,
26:27c'est une autre manière
26:28de faire,
26:29un plaidoyer citoyen,
26:30éthique,
26:31assumé.
26:32Alors,
26:32première question,
26:34peut-on défendre
26:34une cause d'intérêt
26:35collectif général
26:37sans compromis,
26:39notamment en s'alliant
26:40avec des entreprises
26:41parfois critiquées
26:42sur leur impact
26:44environnemental
26:45et social ?
26:47Qui se lance
26:48pour cette première question ?
26:50En fait,
26:51les intérêts
26:53peuvent être
26:53à géométrie variable.
26:56Si on prend l'exemple,
26:57là où encore,
26:57je fais un peu
26:58d'archéologie,
26:59en 1997,
27:00sur le traité
27:00d'interdiction
27:01des mines antipersonnelles,
27:03un traité plus connu
27:04sous le nom
27:04du traité d'Ottawa,
27:05ça a été une alliance
27:07entre des ONG,
27:09entre des États,
27:11parce qu'elles avaient
27:12intérêt à interdire
27:13les mines antipersonnelles.
27:14En l'occurrence,
27:15le Canada était en faveur
27:17de cette interdiction,
27:18tandis que les États-Unis
27:19n'ont toujours pas signé
27:21cette convention.
27:23Et d'ailleurs,
27:24comme la Russie,
27:26comme la Chine,
27:28produisent encore
27:29et toujours
27:30des mines antipersonnelles.
27:31Donc,
27:31ce que je veux dire,
27:32c'est qu'à certains moments,
27:33par exemple,
27:34si on prend l'exemple
27:34du Canada,
27:35le Canada avait intérêt
27:37pour diverses raisons
27:38de soutenir les ONG.
27:40En revanche,
27:40le Canada est un des premiers pays
27:42comme l'Australie
27:43extracteur
27:44de ressources minières.
27:47Donc,
27:47à ce titre,
27:48il est plutôt
27:48contre l'environnement.
27:50Donc,
27:50ça peut être
27:51des consortiums
27:53à géométrie variable
27:54et c'est vrai
27:55de la même manière
27:56des multinationales,
27:57puisqu'on peut avoir
27:57des multinationales
27:58qui,
27:58à certains égards,
27:59peut-être Jordan,
28:00tu en parleras,
28:01ont intérêt
28:02à soutenir
28:03certains aspects
28:04de recyclage
28:05ou de réemploi.
28:07On prend l'exemple
28:08de Decathlon
28:10qui est devenu
28:11un acteur majeur
28:12du réemploi,
28:13qui en fait commerce
28:14désormais.
28:16Et donc,
28:16on pourrait se dire,
28:16oui,
28:17Decathlon soutient
28:17le réemploi.
28:18sauf qu'il est aussi
28:20en concurrence
28:21avec des acteurs
28:22comme Emmaüs
28:23ou Le Relais
28:24qui font du réemploi
28:25mais qui font du réemploi
28:27à vocation sociale
28:28pour insérer des gens
28:29dans l'emploi
28:30et non pas
28:30pour faire des bénéfices.
28:32Donc,
28:32on pourrait dire,
28:33si je poursuis cet exemple,
28:34que Decathlon
28:34est en faveur
28:35de l'économie circulaire
28:36sauf qu'il est aussi
28:38plus ou moins responsable
28:40de la destruction
28:41d'acteurs historiques
28:42du réemploi.
28:43Donc,
28:43ce que je veux dire,
28:44c'est qu'il peut y avoir
28:46du lobbying
28:47en faveur
28:48de biens communs
28:49avec des coalitions
28:51à géométrie variable
28:52et les multinationales
28:53peuvent être
28:54dans ces coalitions
28:54à certains moments
28:55pour certains aspects
28:56mais pour une vision
28:58globale
28:59d'un changement sociétal
29:00et d'une défense
29:02de l'intérêt commun,
29:03je fais quand même
29:04plutôt confiance
29:04aux associations.
29:06Cette notion d'intérêt,
29:07elle est vraiment fondamentale.
29:09Le lobbying,
29:10c'est simplement
29:10avoir un impact
29:11sur les règles du jeu.
29:13C'est ça qu'il faut comprendre
29:14quand on fait du lobbying,
29:15c'est essayer
29:16de transformer
29:16les règles du jeu.
29:17Et évidemment,
29:18les acteurs économiques,
29:19notamment les multinationales,
29:21sentent bien
29:21qu'il y a
29:22une pression
29:23qui s'exerce
29:23sur la société,
29:24qu'il y a une pression
29:25qui s'exerce sur elle
29:26et une pression
29:27qui s'exerce aussi
29:27sur les décideurs politiques
29:28pour transformer
29:29les règles du jeu
29:30en leur défaveur
29:31la plupart du temps,
29:32en tout cas
29:32qui viennent concurrencer
29:34ou en tout cas
29:34challenger
29:35leur business model.
29:36C'est la raison
29:36pour laquelle d'ailleurs
29:37le lobbying
29:37est en train
29:38de devenir
29:38très important
29:39dans le cadre
29:40des stratégies
29:41conduites par les multinationales
29:42ou les acteurs économiques.
29:43Un petit chiffre
29:44peut-être pour s'en convaincre,
29:45c'est que depuis
29:464 ans maintenant,
29:47les dépenses
29:48en affaires publiques
29:48en lobbying
29:49ont augmenté
29:50sur la part
29:50des 100 plus gros lobbies
29:51en France
29:52et au niveau européen
29:53de 33% à peu près.
29:54C'est 13%
29:55la seule dernière année.
29:56Des acteurs
29:57comme Meta
29:57ou appartenant
29:59au GAFAM,
30:01c'est presque 40%
30:02d'augmentation
30:02des dépenses en lobbying.
30:03Donc,
30:03c'est absolument considérable.
30:05Cette notion d'intérêt
30:05elle est fondamentale
30:07mais elle peut aller
30:09et je suis d'accord
30:09avec toi
30:09dans le sens
30:10de la transition écologique
30:11il peut y avoir
30:11une convergence d'intérêts.
30:13Tu as pris cet exemple-là
30:14je vais en prendre un autre
30:14c'est celui sur la question
30:15de la consigne pour recyclage.
30:17Je vous ai parlé tout à l'heure
30:18de la consigne pour emploi
30:18décidément
30:19c'est la journée
30:19économique circulaire.
30:20Je vous parle aussi
30:21de la consigne pour recyclage.
30:23Cette fois-ci
30:23on récupère
30:24on réinsère
30:26les bouteilles plastiques
30:27et non pas en verre
30:28dans des machines
30:28de déconciliation.
30:30Coca-Cola
30:30et les industriels
30:31sont à fond pour.
30:32On pourrait se dire
30:33ils sont à fond pour
30:34lutter contre la pollution
30:35liée aux déchets plastiques
30:36dans les océans.
30:37C'est en ce moment
30:37le sommet des océans
30:40à Nice.
30:42En réalité
30:42ils ont un intérêt
30:43économique énorme
30:44c'est que
30:4530% de la matière
30:46qui est injectée
30:47dans les bouteilles plastiques
30:48pour les fabriquer
30:51vient de plastiques neufs
30:52qu'ils achètent
30:52sur le marché.
30:54Récupérer
30:54cette matière première
30:55leur permet
30:56de réduire les coûts
30:57tout simplement.
30:58Et donc toujours
30:59il faut follow the money
31:00comme on dit
31:00pour essayer de voir
31:01où est-ce que sont
31:02les intérêts
31:02mais ça n'empêche
31:03absolument pas
31:04des acteurs
31:05issus de la société civile
31:06ou des acteurs économiques
31:07d'associatifs
31:08environnementalistes
31:08d'aller chercher
31:10ces intérêts convergents
31:11pour essayer de former
31:12des coalitions.
31:12On en parlera peut-être
31:13après sur les méthodes
31:14mais ça fonctionne bien.
31:15Oui, Valérie.
31:16Oui, moi j'ai un exemple
31:17concret.
31:18J'ai travaillé au sein
31:19du multinational
31:20pour faire du lobby positif.
31:22À l'époque
31:23j'ai fait ma petite enquête
31:25à l'intérieur
31:26et il y avait
31:27la technologie
31:28c'était de la R&D
31:29des emballages compostables.
31:31Mais les commerciaux
31:32et les marketing
31:33me disaient
31:35en fait
31:36on ne peut pas
31:37ça coûte
31:38cinq fois plus cher
31:39que le sac plastique
31:40qui vient
31:41le sac de caisse
31:42qui vient de Chine
31:42et qui
31:43vous vous rappelez
31:44à l'époque
31:44étranglait
31:46les tortues
31:48et des grandes campagnes
31:49publicitaires
31:50qui marquaient
31:50les esprits
31:51et déjà
31:51l'opinion publique.
31:52en tirant
31:54le fil
31:55on a fait
31:56des expérimentations
31:57sur le terrain
31:58dans les régions
31:59qui voulaient
32:00anticiper
32:00la collecte
32:01des biodéchets
32:02dans des supermarchés
32:03pour montrer
32:03qu'effectivement
32:04on a arrêté
32:05les lignes de production
32:05pour produire
32:07des emballages
32:08compostables
32:08et une fois
32:10qu'en région
32:12et dans six départements
32:14en invitant
32:15les députés
32:16et les sénateurs
32:16on a pu montrer
32:18qu'effectivement
32:18c'était un peu
32:19le Canada dry
32:20de l'emballage
32:21de caisse
32:22et qu'il convenait
32:23à tous les acteurs
32:24supermarchés
32:26ménagères
32:27collectivités locales
32:28on a pu faire adopter
32:29l'interdiction
32:30vous vous en souvenez
32:31avec une coalition
32:32de PME
32:33européenne
32:34qui maîtrisait
32:36cette technologie
32:37pourquoi je raconte
32:38cet exemple
32:39qui est très concret
32:39c'est qu'en fait
32:40bien sûr
32:41une multinationale
32:42peut
32:42se lancer là-dedans
32:44mais il faut
32:45beaucoup de convictions
32:46et il faut
32:47un terreau favorable
32:48c'est-à-dire que
32:48tant qu'on n'a pas
32:49modifié la loi
32:50le marché n'existe pas
32:51et s'il n'existe pas
32:52on n'arrive pas à le vendre
32:53les carnets de commande
32:54n'existent pas
32:54la com, le marketing
32:56tout ça fait flop
32:57donc la loi
32:59et un certain nombre
32:59d'acteurs
33:00même les multinationales
33:01maintenant on se rend compte
33:03c'est le cadre
33:03qui permet
33:04d'innover
33:05de s'ajuster
33:06voilà
33:07maintenant il ne faut pas
33:08être naïf
33:08et moi je pense foncièrement
33:10que ça n'est pas
33:11aux multinationales
33:12de faire la loi
33:13le cadre de survie
33:15de nos conditions
33:16de survie planétaire
33:17c'est à l'État
33:18de le fixer
33:19voilà
33:19les parents
33:20ce sont l'État
33:22ce sont les politiques
33:23et les politiques
33:24répondent à
33:25des entreprises
33:26bien sûr
33:27qui ont besoin
33:28de créer des emplois
33:29de ne pas en détruire
33:30de rester compétitif
33:31etc
33:31et à des citoyens
33:33donc pour réenclencher
33:35ce cercle-là
33:36vertueux
33:37d'une démocratie
33:38saine
33:38il faut qu'effectivement
33:40l'État prenne ses responsabilités
33:41en se disant
33:42voilà on a besoin
33:43d'activités économiques
33:44en ligne
33:45on a besoin
33:46pour ça
33:47de citoyens
33:48qui nous donnent
33:49de la force
33:50qui visibilisent
33:51ce qui se passe
33:51au Parlement
33:52et qui récompensent
33:53ceux qui votent bien
33:54et qui donnent
33:55de la force
33:56à ceux qui ne peuvent
33:57pas résister
33:58au lobby
33:59du court-termisme
34:00et de la financiarisation
34:02et on a besoin
34:03d'entreprises
34:04y compris
34:04de multinationales
34:05audacieuses
34:06qui vont dans le sens
34:07de l'histoire
34:08qui ont un coup d'avance
34:09et ça n'est que du bénef
34:10pour eux
34:11parce qu'au final
34:12on avait des salariés
34:13enfin les équipes
34:15étaient absolument
34:16enchantées
34:17c'est des nouvelles pratiques
34:18qui sont très innovantes
34:20et qui enthousiasment
34:21vraiment les salariés
34:23qui ont un rôle
34:24très moteur à jouer
34:25les conditions du marché
34:26sont très certainement
34:27déterminantes
34:27pour aller au bout
34:28des innovations
34:29et toutes les grandes entreprises
34:30savent déjà en fait
34:31et connaissent déjà
34:32les solutions
34:33elles ont parfois
34:34du mal à les déployer
34:35je vais faire
34:36une petite archéologie
34:38de l'émission
34:38Vincent
34:39pour rester dans le thème
34:40puisque lors de notre
34:41toute première émission
34:42Alix
34:42souviens-toi
34:43on avait eu reçu
34:44Nicolas Marotte
34:45le DG de Innocent
34:47qui appartient
34:47au groupe Coca
34:48aujourd'hui
34:49et qui nous racontait
34:49comment l'appartenance
34:51à un groupe
34:51de cette dimension-là
34:52l'avait aidé
34:53à mener des projets
34:54d'innovation
34:55qu'ils avaient
34:55l'incapacité de mener
34:57aussi bien financièrement
34:58qu'en termes de compétences
34:59avant
35:00notamment cette idée
35:01d'une usine
35:02la plus aboutie
35:03qui soit en termes
35:04de durabilité
35:04pour une marque
35:05qui fabrique des jus
35:06de fruits
35:07qu'ils ont réussi
35:08grâce aux compétences
35:09de cette entreprise-là
35:11je m'interroge
35:13et donc j'aimerais bien
35:14vous entendre
35:15sur ce qui pour vous
35:16peuvent être des marqueurs
35:17d'un engagement sincère
35:18de multinationales
35:19qui ne doivent pas
35:20décider les lois
35:20mais dont on a absolument
35:21besoin pour réussir
35:22la transition
35:23parce que bien souvent
35:24la lecture de leur stratégie
35:25est très complexe
35:26parce que sur une loi
35:27on va les voir hyperactives
35:28pour les bonnes raisons
35:29et sur d'autres
35:30on va entendre dire
35:30qu'en basse cour
35:32elles ont fait
35:33plutôt tout l'inverse
35:34est-ce que vous
35:35de votre fenêtre
35:35vous savez un peu
35:36comment on peut aussi
35:37nous en tant que leader
35:39dans des entreprises
35:41de réseaux
35:42de mouvements
35:42ou en tant que citoyens
35:43tout simplement
35:43essayer de démêler
35:44un peu le vrai du faux
35:45parfois sur les intentions
35:46des grandes entreprises
35:48qui sont fondamentales
35:48pour la transition
35:49moi je pense
35:50qu'on est vraiment
35:51sur des enjeux économiques
35:53si le modèle d'affaires
35:54de telle ou telle
35:55multinationale
35:56rencontre une convergence
35:58avec les biens communs
35:59la multinationale
36:00sera une défenseuse
36:02de ces biens communs
36:03tant que les modèles
36:04d'affaires vont
36:05contre la santé
36:06contre l'environnement
36:08et que ça rapporte
36:09à cette multinationale
36:10elle n'a pas de raison
36:11d'en changer
36:12sauf à se dire
36:13comme tu disais
36:13qu'à long terme
36:15elle estime
36:16qu'elle ne survivra pas
36:17si elle continue
36:18ce modèle d'affaires
36:19mortifère
36:20mais encore une fois
36:22s'il n'y a pas
36:23tu le disais très bien
36:24des consommateurs
36:26ou des acheteurs
36:27si c'est du B2B
36:28pour tel ou tel produit
36:29ou service
36:30qui soit vertueux
36:32la multinationale
36:34n'a aucune raison
36:35de changer son modèle
36:35une des façons
36:38de faire aussi
36:40c'est de pouvoir
36:40lui demander
36:41à cette entreprise
36:42si elle est prête
36:42à se mobiliser
36:43sur un certain nombre
36:44de propositions de loi
36:44de projets de loi
36:45on parlait de la fast fashion
36:46ça dépend bien sûr
36:47de son secteur d'activité
36:48ça dépend de ce qu'elle défend
36:49ça dépend au fond
36:49de ce qu'elle vend
36:50mais si une entreprise
36:52qui vend des produits
36:54phytosanitaires
36:54se mobilise
36:55contre la loi du plomb
36:56elle se mobilisera
36:58contre elle
36:58mais je pense qu'elle
36:59fera preuve de sincérité
37:00il y a eu une séquence
37:01aussi intéressante
37:02récemment
37:03notamment avec
37:04la fast fashion
37:05puisque avant
37:06l'émergence fulgurante
37:07d'acteurs comme Chine
37:08il y avait déjà des acteurs
37:10dont les cycles de production
37:11étaient très raccourcis
37:12on les citait beaucoup plus
37:13qu'aujourd'hui
37:13s'appelle H&M
37:14s'appelle Zara
37:15notamment
37:15et ils ont complètement
37:16disparu des radars
37:17parce qu'il y a un autre modèle
37:19tellement plus poussé encore
37:21que le leur
37:21qui a émergé
37:22qu'aujourd'hui
37:23ce qu'on appelle fast fashion
37:24ne les intègre quasiment plus
37:25et j'ai l'impression
37:26que c'est un effet rebond
37:27assez dangereux
37:28parce que jusqu'à preuve du contraire
37:29des nouvelles collections
37:30toutes les deux semaines
37:30on n'en a pas beaucoup plus besoin
37:32et ça reste assez insoutenable
37:33au niveau environnemental
37:34alors c'est un très bon point
37:35puisque d'un point de vue lobbying
37:36on a beaucoup mobilisé
37:37sur Chine et sur Temu
37:38on vient de le faire là
37:39et assez naturellement
37:40et à raison
37:40puisque c'est vraiment
37:42un cas d'école de lobbying
37:44ce qu'ils ont conduit
37:44comme campagne
37:45mais effectivement
37:46ça a laissé dans le radar
37:47beaucoup d'acteurs
37:47qui se sont mobilisés
37:48contre la proposition de loi
37:49qui a été diminuée
37:50elle a certes été rehaussée
37:52si vous me suivez bien
37:52entre la commission
37:53et la séance publique au Sénat
37:55mais elle a été diminuée
37:56entre l'Assemblée nationale
37:57et le Sénat
37:57pourquoi ?
37:58parce qu'il y a en fait
38:00on a fait une analyse
38:01qu'on a fait paraître
38:02au mois de mars
38:03il y a une quarantaine d'acteurs
38:04qui se sont mobilisés
38:05en réalité
38:05sur cette proposition de loi
38:07on le sait
38:07puisqu'on a épluché
38:10qui ont été enregistrés
38:11auprès de la Haute Autorité
38:12pour la transparence
38:13de la vie politique
38:14avec l'obligation
38:16qui est faite
38:16pour les lobbyistes
38:17de déclarer leurs actions
38:18et on a découvert
38:19qu'il y avait une quarantaine
38:20d'acteurs qui s'étaient mobilisés
38:22il y a bien sûr
38:23Chine et Temu
38:23qu'on retrouve
38:24mais il y a énormément
38:25d'acteurs de marketplace
38:26et notamment des acteurs français
38:27et notamment Decathlon
38:28qui se sont mobilisés
38:29et qui ont obtenu gain de cause
38:31et qui ont obtenu gain de cause
38:32pour amoindrir
38:33la portée de la loi
38:34Valérie je m'adresse à vous
38:35on ne s'est pas exprimé
38:37sur le rôle des salariés
38:38dans l'entreprise
38:39Oui en réalité
38:41les salariés peuvent avoir
38:42un rôle majeur
38:43je prends l'exemple
38:44d'une entreprise de BTP
38:46qui à l'origine
38:47coule du béton
38:49pour réparer des trottoirs
38:51et des réseaux d'eau
38:53en les faisant travailler
38:55sur des demi-journées
38:57à MRG
38:58alors au départ
39:00sur le ton
39:01de la déception
39:03et de beaucoup de frustration
39:04la grande difficulté
39:05qu'ils avaient à faire
39:06leur métier
39:07et puis
39:08ces mêmes salariés
39:09des chefs de chantier
39:10absolument pas écologiques
39:12au départ
39:14ont révélé
39:16que les cours
39:17qui pouvaient
39:18rafraîchir
39:19les possibilités
39:22d'inventer
39:23techniquement
39:23de nouvelles façons
39:25d'envisager
39:26la végétalisation
39:27ou le double réseau
39:29d'assainissement
39:29potable
39:30ou non potable
39:31tout ça a émergé
39:32de discussions fécondes
39:33donc quand on donne
39:34le bon cadre
39:36à des salariés
39:37les solutions
39:38viennent d'eux
39:39et après
39:41évidemment
39:41le comex
39:42doit s'en saisir
39:43doit discuter
39:44on mène beaucoup
39:45de discussions
39:46comme ça
39:47fertiles
39:48un autre exemple
39:49une entreprise
39:50qui fabriquait
39:51des emballages
39:52à usage unique
39:53vous voyez
39:53donc c'est
39:54Jordan cité
39:55c'est vraiment
39:56ces emballages
39:57qu'on utilise
39:58de 10 secondes
39:59à 1 minute
39:59pour manger
40:00des plats préparés
40:01avec des plastiques
40:02très épais
40:03qui mettent
40:04des centaines
40:04d'années
40:04à se détruire
40:06et bien
40:07cette entreprise
40:08grâce à quelques salariés
40:09et une mobilisation
40:10se réinvente
40:12et a pris
40:13le lead
40:15de tout son secteur
40:16pour proposer
40:18du réemploi
40:18avec des circuits courts
40:19des boucles de lavage
40:21du conseil
40:25pour faire bifurquer
40:26toute sa filière
40:27et en train
40:28de devenir
40:28le leader
40:29de son secteur
40:30parce qu'elle anticipe
40:31le besoin des consommateurs
40:32le besoin de la société
40:33et c'est absolument
40:35stimulant
40:36pour tous les salariés
40:37d'avoir participé
40:38à ces réflexions
40:40moi je dois dire
40:40que c'est quelque chose
40:42que je vis beaucoup
40:43chez Norcy
40:44c'est qu'on met en place
40:44on a
40:45dans le cas de la stratégie
40:46un objectif
40:47de permettre aux salariés
40:48d'influencer
40:49l'évolution de l'entreprise
40:50parce qu'on se dit
40:51que nos 700 salariés
40:53sont autant
40:54de représentations diverses
40:55de notre société
40:56des tranches d'âces
40:58des origines
40:59des sensibilités
41:00politiques
41:01écologiques
41:01etc
41:02et que donc
41:02si on est en capacité
41:03de mobiliser la vie
41:04de tout le monde
41:04sur des sujets
41:05alors on prendra
41:06la meilleure décision
41:07pour l'intérêt collectif
41:08et ce qui est
41:09hyper intéressant
41:10au delà
41:11d'être convaincu
41:12et de mesurer
41:12même par nos résultats
41:14que ça crée
41:15beaucoup d'engagement
41:16de fierté d'appartenance
41:17aux projets
41:18d'entreprise aussi
41:19en fait
41:20on se rend compte
41:20que bien souvent
41:21ça nous aide
41:21à prendre des décisions
41:22qui vont dans le sens
41:23de ce qui n'est pas
41:25toujours attendu encore
41:26de nos clients
41:26mais nous ça nous aide
41:28à conduire le changement
41:29pour anticiper
41:29les marchés de demain
41:30je pense pas
41:31nous dans le numérique
41:32sur le numérique responsable
41:34le fait de beaucoup
41:34leur donner la parole
41:35a vraiment fait émerger
41:36une volonté collective
41:37y compris des directions
41:38d'investir davantage
41:39le sujet
41:40de pousser commercialement
41:41auprès des clients
41:41même quand ils ne le demandent pas
41:43je trouve qu'on a là
41:45un exemple
41:45et je le vis vraiment
41:46d'une influence positive
41:47des salariés
41:48même si parfois
41:48je pense que ça peut aussi
41:50jouer un effet contraire
41:51Jordan je vois
41:52d'autres lignes et de la tête
41:53évidemment qu'il y a du lobbying
41:56qui peut être fait en interne
41:58du lobbying ou du plaidoyer
41:59on reviendra peut-être
42:00sur ces notions
42:00mais qui peut être fait en interne
42:01c'est-à-dire les salariés
42:02qui se mobilisent
42:03dans le cadre d'un collectif
42:04pour essayer d'influencer
42:05les décideurs politiques
42:06ça c'est clair et net
42:07parce que tout simplement
42:10l'entreprise est l'une
42:10des dernières organisations
42:11où les gens se rencontrent
42:12et donc il peut y avoir
42:13des manifestations de lutte
42:14en interne
42:15et d'ailleurs tout l'enjeu
42:16de la RSE au fond
42:17et des syndicats
42:19mais il faut faire attention
42:21quand même
42:21quand l'entreprise
42:23passe cette fois-ci
42:23dans un lobbying extérieur
42:25c'est-à-dire les dirigeants
42:25ou les chefs d'entreprise
42:26ou les responsables
42:28ou les représentants
42:28des affaires publiques
42:29plaidoyers
42:30responsables
42:32des affaires institutionnelles
42:33ou extérieures
42:34tous ces mots-là
42:34veulent dire lobbying
42:35parlent au nom de l'entreprise
42:37ou au nom de la fédération
42:38ou au nom du secteur
42:38parfois les messages
42:39sont un peu discordants
42:40il faut vraiment faire attention
42:41entre ce que l'entreprise
42:42dit en interne
42:44et puis ce qu'elle défend
42:45en externe
42:45voilà petit point de vigilance
42:47et pour aller dans ton sens
42:48un bon exemple récent
42:49donc la loi sur l'épiface
42:50une entreprise
42:52pour ne pas la citer
42:53Tefal
42:54a fait en sorte
42:56que des salariés
42:57manifestent
42:59en faveur
43:00du maintien
43:01de leur emploi
43:01et donc
43:02pour que
43:04Tefal continue
43:05d'utiliser l'épiface
43:06et là pour le coup
43:07les salariés
43:08d'une certaine manière
43:09ont été un peu
43:09instrumentalisés
43:11par leur propre entreprise
43:12pour dire
43:13non non
43:13ne touchez pas
43:14à notre
43:15outil de travail
43:16et là pour le coup
43:18on a des salariés
43:19qui ont été utilisés
43:20contre
43:22les biens communs
43:23je m'arrête
43:23si je ne me trompe
43:24là des bus
43:25avaient été mis à disposition
43:26des salariés
43:26de l'entreprise
43:27pour être affrétés
43:29pour les emmener
43:30à Paris
43:30et je crois
43:31qu'il y avait
43:32des ARTT
43:32qui leur ont été accordés
43:34là c'est du
43:35similitantisme
43:36il ne faut absolument
43:36pas se faire
43:37on simule
43:37le militantisme
43:39pour défendre
43:40des intérêts privés
43:41on l'a vu aussi
43:41avec Capricène
43:42qui avait mis en place
43:43une pétition
43:45en ligne
43:45utilisant les répertoires
43:47d'actions militants
43:48les répertoires
43:49d'actions associatifs
43:50pour défendre
43:51les pailles
43:51en plastique
43:52on comprend bien
43:53et on comprend tous
43:54que c'est pour en fait
43:55défendre les intérêts
43:55de l'entreprise
43:56il faut vraiment
43:56être très vigilant
43:57parce que ça fait partie
43:58des nouveaux répertoires
43:59d'actions
43:59dans l'idée
44:00d'une économie
44:01plus juste
44:01et soutenable
44:02qu'on veut promouvoir
44:03dans cette émission
44:04il y a
44:06je pense d'ailleurs
44:06des exemples
44:07de plus en plus nombreux
44:08d'entreprises
44:09qui font preuve
44:10de transparence
44:11dans leurs actions
44:11et d'ailleurs
44:12j'en profite
44:13pour rappeler
44:14et évoquer que
44:15dans le cadre
44:15de la nouvelle
44:16certification Bicorp
44:17qui est en train
44:17d'être déployée
44:18c'est la première
44:18refonte totale
44:19du dispositif
44:20depuis 17 ans
44:21il y aura désormais
44:22une thématique
44:23affaires publiques
44:24et influences
44:26dans laquelle
44:26on demandera
44:27aux entreprises
44:28de faire transparence
44:30sur leurs actions
44:31de lobbying
44:32et en particulier
44:33dans les logiques
44:33de coalition sectorielle
44:34parce que c'est souvent là
44:35d'ailleurs
44:35que se concentrent
44:37davantage les efforts
44:38pour faire converger
44:39les intérêts parfois
44:39d'entreprises individuelles
44:41dans des logiques
44:41plus collectives
44:42et communes
44:43on s'approche
44:44de la fin
44:44de ce débat
44:45déjà
44:45Vincent
44:46vous évoquiez
44:48tout à l'heure
44:48une ère
44:49où le digital
44:50n'existait pas
44:50est-ce qu'il a tout changé ?
44:53je ne sais pas
44:53s'il a tout changé
44:54mais en tout cas
44:55pour le secteur associatif
44:58je pense
44:58qu'il a quand même
44:59permis
44:59d'augmenter
45:00les capacités
45:01de mobilisation
45:02donc
45:04dans le sens
45:05où
45:05les associations
45:06parlent plus aisément
45:08de plaidoyer
45:08plutôt que de lobbying
45:09plaidoyer implique
45:11de faire appel
45:12à l'opinion publique
45:13pour mettre
45:14sur l'agenda médiatique
45:15et ensuite
45:16sur l'agenda politique
45:17un enjeu
45:18et donc
45:19le fait d'avoir
45:20des millions de signataires
45:21je prends l'exemple
45:22de l'association
45:23Bloom
45:23qui se bat
45:25contre la pêche
45:25en eau profonde
45:26c'est un sujet
45:27hyper technique
45:27une toute petite association
45:29elle a utilisé
45:30le terme utilisé
45:32pas bon
45:32mais
45:33une auteure de BD
45:36a réalisé
45:37toute une frise
45:38pour expliquer
45:39de façon
45:40vulgariser
45:41les enjeux
45:42de la pêche
45:42en eau profonde
45:43grâce à ça
45:44ils ont eu
45:44800 000 signataires
45:46via Facebook
45:47et c'est ça
45:48qui a fait connaître
45:49l'association
45:50et son combat
45:51et là pour le coup
45:52sans le digital
45:52elle n'aurait jamais pu
45:53faire connaître
45:55cette cause
45:56et la défendre
45:57donc
45:57que ce soit
45:58les réseaux sociaux
45:58que ce soit
45:59des outils de pétition
46:00en ligne
46:00ou d'autres outils
46:01dont on parlera tout à l'heure
46:02le digital
46:03est je pense
46:05un atout très fort
46:06pour le secteur
46:07associatif
46:07et son plaidoyer
46:08Valérie
46:09et après je vous redonne
46:09un mot
46:10et ce sera la fin
46:10oui effectivement
46:12on a de magnifiques
46:14possibilités
46:14aujourd'hui
46:15de rejoindre
46:16de ce comté
46:17d'utiliser
46:17les communautés
46:18de consommateurs
46:19voilà
46:22Youka le fait
46:23par exemple
46:23là
46:24permet de scanner
46:25les produits
46:26et d'interpeller
46:27directement les marques
46:28en fonction des composants
46:29c'est magnifique
46:30ça va faire bouger
46:31en fait
46:32les lignes
46:34là très récemment
46:35Camille Etienne
46:36a proposé
46:37pour atteindre
46:37les sénateurs
46:38vous savez que les sénateurs
46:39sont élus par les grands électeurs
46:41de mobiliser son maire
46:42d'appeler son maire
46:43voilà
46:44c'est très simple
46:44et c'est extrêmement puissant
46:46les citoyens
46:48maintenant
46:50ont vocation
46:51d'interpeller
46:52leurs politiques
46:52et
46:53de les faire bouger
46:55de les soutenir
46:56et de soutenir
46:57aussi les entreprises
46:58de leur donner de la force
46:59pour bifurquer
47:00se réinventer
47:01alors en tant que salarié
47:03en tant que consommateur
47:05on a beaucoup parlé
47:06du consomme acteur
47:07et aujourd'hui
47:07c'est
47:08l'ère
47:09du citoyen acteur
47:10mais les boîtes mail
47:11de nos élus
47:11ne sont-elles pas saturées
47:12par toutes ces campagnes
47:13de mailing
47:14qui sont suggérées
47:15pour les interpeller
47:16justement
47:16franchement ça marche
47:17franchement ça marche
47:18ça marche d'autant plus
47:20quand c'est son député
47:21en fait le député
47:22il a envie d'être utile
47:23et aujourd'hui
47:23il est très frustré
47:24un député
47:25voilà
47:27il a envie
47:28de faire adopter
47:29des lois
47:30et aujourd'hui
47:30on est quand même
47:31dans une initiative parlementaire
47:33qui est extrêmement limitée
47:34ils sont un peu
47:35comme à l'école
47:36et ils ont envie
47:37d'être utile
47:38donc dès lors qu'on leur fait
47:39une proposition politique
47:41c'est-à-dire
47:41des entrepreneurs
47:43qui s'associent
47:44à des associations
47:45qui s'associent
47:46à des citoyens
47:47c'est vraiment
47:47ce triangle-là
47:49vertueux
47:49ils sont preneurs
47:50et on dépasse
47:52on est apartisans
47:54on dépasse
47:54la politique politicienne
47:56dont aujourd'hui
47:57tout le monde
47:58est très lassé
47:59pour faire
48:01de l'innovation
48:02technologique
48:03mais aussi sociétale
48:04et répondre
48:04aux enjeux
48:05tout le monde en a envie
48:06on est 99,9%
48:08à en avoir besoin
48:11et à en avoir envie
48:12Jordan, le mot de la fin
48:13J'ai bien compris
48:15qu'il y a resté quelqu'un
48:15Oui, je vous vois
48:16si j'étais le prono
48:17Je rejoins mes camarades
48:19c'est une opportunité
48:20le digital
48:20c'est aussi un risque
48:21le risque
48:22c'est d'augmenter
48:23encore plus
48:23la symétrie
48:24entre le lobbying écologiste
48:26le plaidoyer
48:27et le lobbying économique
48:28disons pour simplifier
48:29puisqu'on se rend compte
48:30de plus en plus
48:31que des acteurs
48:32et notamment des multinationales
48:33utilisent
48:34ces leviers digitaux
48:35utilisent
48:36les influenceurs
48:36utilisent
48:37internet et les réseaux
48:39pour mener à bien
48:40leur compagnie
48:42Merci à tous les quatre
48:43on passe tout de suite
48:44au good to know
48:45Et c'est déjà la fin
48:51de cette émission
48:52on passe au good to know
48:54et on commence
48:54avec vous Valérie
48:55et un événement
48:56Oui, un événement
48:58le 25 juin
48:59à l'Académie du Climat
49:00pour un lobby
49:02d'intérêt général
49:03j'engage
49:05tous les DG
49:06et les salariés
49:07qui ont de l'influence
49:09envers leurs DG
49:13leurs COMEX
49:14à venir nous retrouver
49:16pour construire
49:17les grandes lois cadre
49:19en fait
49:19ce dont on manque
49:21c'est le cadre
49:22avec des lois
49:23assez simples
49:24qui comptent
49:25les externalités
49:26positives
49:26négatives
49:27qui secteur par secteur
49:28définissent
49:30les bons comportements
49:31vertueux
49:32et mettent fin
49:33à la primovis
49:34un certain nombre
49:35d'entreprises
49:36sont littéralement
49:36piégées
49:37dans le court termisme
49:38il faut changer
49:40les lois
49:40pour qu'elles puissent
49:41investir
49:42libérer
49:43leur imagination
49:43leur innovation
49:44leur investissement
49:46et on leur propose
49:47de devenir acteurs
49:48de ces lois
49:50une dizaine de personnes
49:51d'EDG
49:53engagées
49:53par secteur
49:54pour écrire
49:55les lois
49:55on est dans un timing
49:57où là
49:57pour les présidentielles
49:58pour les municipales
49:59c'est essentiel
50:00on a besoin
50:01d'inspirer
50:02les politiques
50:03et on a besoin
50:04de tous les citoyens
50:05que les citoyens
50:06s'en mêlent
50:07et portent
50:08à terme
50:08ces lois
50:09auprès des politiques
50:10merci Valérie
50:11Vincent
50:12quant à vous
50:12vous nous parlez
50:13de Chili
50:13oui Chili
50:14c'est une application
50:16dont j'ai entendu parler
50:16récemment
50:17qui a été co-créée
50:18par Christian Vanizette
50:19le fondateur
50:19de Make Sense
50:20et c'est une application
50:21qui permet
50:23aux responsables
50:24d'associations
50:25et aux citoyens
50:26de mener des campagnes
50:27extrêmement efficaces
50:29sur les questions
50:29climatiques
50:30en utilisant
50:31les réseaux sociaux
50:32en utilisant l'IA
50:33et en interpellant
50:36très régulièrement
50:37de façon parfois
50:38automatisée
50:38des décideurs
50:40donc au sein
50:40des entreprises
50:41ou au sein
50:42des parlements
50:43pour faire avancer
50:44les enjeux climatiques
50:46donc j'ai trouvé ça
50:47très intéressant
50:48et pour prolonger
50:50ce que disait
50:50Valérie
50:51on ne sait pas
50:52je ne sais pas
50:54si on est les grands esprits
50:55mais en tout cas
50:55les esprits engagés
50:56se rendent compte
50:57on s'est rendu compte
50:59que plus ou moins
50:59au même moment
51:00on avait l'idée
51:01de monter un événement
51:03sur le plaidoyer
51:04sur le lobbying
51:04et nous le 1er juillet
51:05donc on réunit
51:06une cinquantaine
51:07d'intervenants
51:07spécialistes
51:08du plaidoyer
51:10et des affaires publiques
51:11émanant d'associations
51:12d'entreprises à impact
51:14mais aussi des universitaires
51:15des juristes
51:16pour réfléchir tous ensemble
51:17et surtout croiser les causes
51:18des associations
51:20qui travaillent
51:20sur les questions sociales
51:21sur le handicap
51:22sur l'éducation
51:23sur l'écologie
51:24sur l'agriculture
51:24et comment faire
51:26se parler
51:28ces acteurs
51:29montrer les difficultés
51:30qu'ils rencontrent
51:31et aussi les réussites
51:31qu'ils ont pu avoir
51:32et en fait
51:33réfléchir tous ensemble
51:36Valérie et Jordan
51:37seront présents aussi
51:38pour que tous les acteurs
51:39d'un plaidoyer
51:40d'un lobbying
51:41d'intérêt général
51:42ou d'utilité collective
51:43puissent se retrouver
51:44et agir ensemble
51:45Merci Vincent
51:45Et vous Jordan
51:47vous nous parlez
51:48d'un numéro spécial
51:49de Socialter
51:50Oui une info
51:51et un Save the Date
51:52peut-être
51:52l'info c'est que
51:53le numéro du mois de juin
51:54de Socialter
51:55le magazine consacré
51:56à l'actualité
51:57de transition écologique
51:58est consacré au lobbying
51:59j'ai la chance
52:00d'y pouvoir y contribuer
52:01et participer
52:01donc si
52:02je m'adresse
52:03à ceux qui nous regardent
52:04s'ils souhaitent poursuivre
52:05un peu les débats
52:05qu'on a eu là
52:06ils peuvent retrouver
52:07pas mal d'infos
52:08dans ce magazine
52:09et puis deuxième date
52:10peut-être un Save the Date
52:11la date est encore approximative
52:13mais au mois d'octobre
52:13il va y avoir un événement
52:15autour d'une proposition de loi
52:16sur l'encadrement
52:17du lobbying
52:19qui a été déposé
52:20notamment par Jérémy Yordanoff
52:21qui est vice-président
52:22de l'Assemblée Nationale
52:23qui est député de ISER
52:24et ça me semble important
52:26qu'on puisse s'informer
52:27sur ces enjeux-là
52:28et qu'on puisse travailler
52:30pour encadrer le lobbying
52:31parce que ça fait partie
52:32des enjeux
52:33pour équilibrer un peu les choses
52:34Merci à tous les trois
52:35pour ces trois rendez-vous
52:36Thomas tu veux conclure
52:38cette dernière émission
52:39Eh oui parce que Alix
52:40c'est notre dixième émission
52:41on fête la dixième
52:43on fête la fin de notre première saison
52:44sur un pari
52:46dont on ne savait pas trop
52:47ce qu'il y a donné
52:47nous ne connaissions pas
52:48et il se trouve par ailleurs
52:49qu'aujourd'hui
52:51c'est un hasard total
52:52c'est ton anniversaire
52:53c'est aussi le bon d'ailleurs
52:54incroyable
52:55le FMI
52:56c'est vrai
52:57je te souhaite
52:58un joli anniversaire
52:58ça tombait bien
52:59incroyable
53:00merci beaucoup
53:01merci Thomas
53:01d'avoir épaulé
53:02de m'avoir permis
53:04de mieux appréhender
53:05le métier de journaliste
53:06et les plateaux télé
53:07que j'avais peu fréquentés
53:08j'espère qu'on remplira
53:10sur la deuxième saison
53:10je crois que c'est en cours
53:12de construction
53:12et je rappelle que cette émission
53:14n'aurait jamais eu lieu
53:15sans toi Thomas
53:16je ne savais pas pas faire
53:18de mes nuits
53:19donc j'ai trouvé
53:19bon anniversaire
53:20c'est vrai que c'est un anniversaire
53:22à tous les deux
53:23merci à vous
53:25chers invités
53:26Valérie Luce Gramont
53:27fondatrice de Green Lobby
53:29Jordana Louche
53:30fondateur d'Ecolobby
53:32et Vincent David
53:33fondateur de l'agence RUP
53:36et merci à toi Thomas
53:38bien sûr
53:39c'est un plaisir Alix
53:39à l'année prochaine
53:40oui merci de nous avoir suivis
53:42nous vous souhaitons
53:43un très bel été
53:44à bientôt
53:45sur Bsmart4Change
53:46Sous-titrage Société Radio-Canada
53:52Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
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À suivre
15:27
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1:00:22
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13:47
1:17:30
56:03
28:18
22:44
8:46
57:30
56:40