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Retrouvez la chronique de Elisabeth Lévy tous les mardis et jeudis à 8h10

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##SOYEZ_LIBRES-2024-10-17##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Elisabeth Lévy, bonjour.
00:05Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:07Vous allez bien, Elisabeth ?
00:08Et si nous parlions finance ?
00:09Mieux que les finances de la France.
00:11Ça y est, ça commence.
00:13Ça y est, on est parti.
00:15D'ailleurs, à l'Assemblée nationale, les discussions ont commencé en commission.
00:19Là, les premières mesures ont été prises.
00:21Nous y reviendrons avec Maude Bréjean, qui est porte-parole du gouvernement, tout à l'heure.
00:26Et la commission des finances qui se transforme en commission d'enquête sur le dérapage des comptes publics.
00:31Alors, je fais un petit rappel, bien que tout le monde connaisse maintenant religieusement ces chiffres.
00:36Le déficit annoncé dans le budget, c'était 4,4% du PIB.
00:42Il a été relevé quand même en cours d'exercice à 5,1%.
00:46Et on est arrivé à ces fameux 6%.
00:49Et la différence, ce sont ces 60 milliards qu'il faut trouver en urgence.
00:53Alors, bien sûr, moi, je trouve qu'il faut vraiment qu'on sache comment ce dérapage est arrivé.
00:58Mais en attendant, c'est déjà devenu une arme de la guéguerre politique.
01:02Parce que la musique qui monte, c'est ils ont menti, ils ont maquillé, ils savaient, ils n'ont rien dit.
01:08Des trémolos sur la transparence en veux-tu, en voilà.
01:11Et alors, moi, je trouve ça assez rigolo, si vous voulez, cette obsession du mensonge.
01:15Parce que, bon, en dehors de ces questions, pour moi, le mensonge, c'est l'huile dans les rouages de la vie sociale et publique.
01:22D'ailleurs, Françoise, essayez de dire tout ce que vous pensez pendant une journée.
01:27Non, c'est impossible, non, c'est lu sur moi.
01:30Et c'est aussi une stratégie politique, le mensonge.
01:33La gauche raconte qu'elle a gagné les élections.
01:35Personne ne hurle qu'on doit la vérité aux électeurs.
01:38Bon, en l'occurrence, sérieusement, je crois quand même qu'il faut arrêter le délire.
01:42Je ne crois pas que nos gouvernants aient menti volontairement ou encore moins falsifié.
01:48Ils ont laissé filer, ils ont regardé ailleurs, comme on fait toujours dans ce pays.
01:53Bruno Le Maire a demandé à un collectif budgétaire en cours de route.
01:56Emmanuel Macron a refusé parce que lui, il prend un peu ça par-dessus les jambes.
02:00Mais c'est tout pour des raisons électorales, je pense.
02:02C'est ce que j'allais dire et que les européennes étaient en train d'arriver.
02:05Oui, mais il a un petit côté, il a tendance à suivre.
02:08Mitterrand, phrase de Mitterrand à Michel Rocard.
02:10Bien sûr, enfin, phrase de De Gaulle au départ.
02:12Et demi-reprise par Mitterrand.
02:14Un peu comme ça, nos présidents, inspecteurs des finances ou pas, si vous voulez, ça va suivre.
02:18Il y avait les européennes.
02:19Et puis en plus, on l'oublie, mais il y a eu deux mois de vacances du pouvoir.
02:23Personne ne se sentait imbestie de ça.
02:25Et il n'y avait pas de Premier ministre à qui rendre compte.
02:28Bref, peut-être sont-ils incompétents, ce n'est pas exclure.
02:32Mais j'en ai assez d'entendre dire qu'ils sont malhonnêtes.
02:35Les Français ont le droit de savoir quand même, Elisabeth, non ?
02:37Oui, mais encore faudrait-il qu'ils veuillent savoir.
02:40Et ça, je n'en suis pas tout à fait sûr, parce que tout le monde veut réduire la dette.
02:43À condition que ça tape sur les nôtres.
02:45Ça, c'est vrai.
02:46Il faut vraiment taper sur le groupe d'un côté, quel qu'il soit.
02:49Et tout le monde adore croire qu'en taxant les riches, tout va s'arranger,
02:53que ce sera merveilleux dans la meilleure des Frances.
02:56Bon, alors évidemment, la commission d'enquête doit nous dire quels postes ont dérapé.
03:00Par exemple, je sais que c'est un élément de polémique aujourd'hui.
03:04Moi, j'ai quand même l'impression que dans les régions, il y a quand même des gaviges.
03:07Enfin, dans les collectivités.
03:09Par exemple, je vous donne un exemple.
03:11Le conseil économique et social, qui déjà, son utilité...
03:15Et environnemental, je vous rappelle.
03:16Oui, oui, c'est eux.
03:17Merci, Jean-Jacques.
03:19Alors, je pense que son utilité n'est pas absolument avérée au niveau national.
03:23Ça coûte quand même un peu de sous.
03:25Et bien, figurez-vous qu'il y a des doublons, des triplons, des quadruplons.
03:29Parce que ça existe à l'échelle des régions.
03:32Et puis ensuite, à l'échelle des intercos.
03:34Écoutez, je connais des gens qui ont été invités à faire des conférences à grands frais,
03:38avec l'argent du contribuable.
03:40Je vous ai rien dit encore.
03:42Bien sûr, évidemment.
03:44Avec l'argent du contribuable.
03:46Bref, la vérité, je finis là, c'est que nous sommes tous responsables.
03:50Si les dépenses ont dérapé, ça n'est évidemment pas parce que le maire et les autres s'en mettent plein les poches,
03:55mais parce qu'ils ont répondu à de multiples pressions,
03:58et demandent d'ailleurs souvent légitimes.
04:00Parce que figurez-vous, cher Françoise, moi aussi, je veux plus de profs,
04:03plus de médecins, plus de policiers, plus de magistrats.
04:05Je veux le bonheur des retraités, des étudiants et des chômeurs.
04:08Mais j'aimerais aussi qu'on en finisse avec ce rapport névrotique à l'État.
04:12L'État, ce n'est pas Long Picsou, à qui il faut arracher son magouille.
04:16Il n'y a pas de solution indolore à notre situation financière.
04:20Si nous voulons nous en sortir, ma chère Françoise, vous allez moins rigoler.
04:24Il va falloir travailler plus, et moins attendre de la collectivité.
04:28Oui, oui, je connais, j'aurais pu signer déjà votre...
04:31Enfin, oui, avec l'État nounou.
04:34Alors, elle m'a aidée, vous avez épargné l'État nounou,
04:37parce que c'est aussi ça, l'État nounou, l'État Picsou.
04:40Le premier point, déjà, sur les collectivités,
04:43sachez quand même que les collectivités, vous le savez,
04:45elles sont de toute façon à l'os.
04:46Parce qu'elles ont perdu énormément d'argent avec la taxe d'habitation,
04:49qui n'a pas été compensée.
04:51Je vous rappelle quand même, la taxe d'habitation, c'est les ordures,
04:53c'est la vie quotidienne.
04:55Donc, dire qu'il y a des économies à faire sur les collectivités...
04:58Il y a des doublons et des triplons.
05:00Les doublons et les triplons, ça pèse quoi, 20 ou 30 millions d'euros ?
05:03Évidemment, on ne va pas rétablir la taxe d'habitation.
05:05Excusez-moi, je sens que vous avez une sorte d'angoisse,
05:08un vertige qui vous prend à l'idée...
05:09Non, je n'ai pas eu une angoisse.
05:10Non, non, mais je n'ai pas dit que la taxe...
05:12J'ai une angoisse à l'idée qu'on augmente les impôts des Français.
05:14Non, non, mais écoutez, est-ce que je peux ?
05:16Vous êtes super sympas, tous les deux,
05:18mais je suis tel Jean-Baptiste et tribune de Pierre,
05:22alors arrêtez vos délires.
05:24Vous, de la taxe d'habitation, imaginez le manque à gagner
05:27qu'il y a eu sur cette taxe d'habitation.
05:29Là où je n'ai pas dit qu'il faut la rétablir,
05:31je ne m'appelle pas Jean-François Copé, par exemple,
05:33qui veut la rétablir, c'est sa solution miracle.
05:36Sur les doublants, ça me fait penser,
05:39je ne vous assimile pas du tout,
05:41mais ça me fait penser au plan budgétaire
05:43présenté par l'Assemblée nationale.
05:44C'est vraiment à se taper les fesses par terre.
05:46Honnêtement, on supprime 80 agences...
05:48Et on tape sur les riches.
05:49On tape sur les riches, oui, enfin...
05:51L'Assemblée nationale, on tape beaucoup sur les riches.
05:54J'ai regardé leurs propositions.
05:55Mais on supprime toutes les agences,
05:56l'agence contre le DOPA, GNA 80,
05:58apparemment, qui sont vraiment inutiles.
05:59Donc tout ça est ridicule.
06:00L'agence contre le DOPA, j'allais t'écouter.
06:02Exactement.
06:03Tout ça est ridicule.
06:04Sur les derniers points,
06:05et je réponds sur l'insincérité,
06:07moi je pense que vous avez tort de balayer ça
06:10en disant sincère ou insincère.
06:12Je pense qu'il y avait beaucoup de gens,
06:14je ne sais pas si Jean-Jacques a eu ses échos,
06:16il y a beaucoup de gens dans la Macronie,
06:19de députés qui disaient
06:20il y a des choses qui ne collent pas dans ce budget.
06:22On nous a probablement menti.
06:24Excusez-moi, on peut ?
06:27Est-ce qu'on peut quand même vous répondre à un moment ?
06:29Attends, mais Elisabeth, laisse tomber la neige.
06:31Je termine.
06:32Je dis juste qu'il est important
06:36de savoir s'il y a eu une insincérité ou pas.
06:38Je suis désolée.
06:39Non, mais on est d'accord là.
06:40Non, non, elle n'est pas d'accord.
06:41Elle pense que c'est juste de la négligence.
06:43Moi je pense qu'il y a une capacité à un moment donné,
06:45à Bercy,
06:46mais moi je pense qu'il y a du maquillage de compte.
06:48Excusez-moi.
06:49Oui, vous avez des députés
06:51dont je tirais le nom des macronistes de la première heure
06:53qui disent, à mon avis,
06:54on nous a truandé sur du maquillage de compte.
06:56Voilà, c'est fini.
06:57Non, mais c'est super de débattre seul,
06:59mais premièrement, je préférerais dire moi ce que je pense
07:04et ce que je crois, je répète, sur cette histoire de collectivité,
07:07je ne vous parle pas de leurs dépenses de fonctionnement.
07:10Je vous dis simplement qu'il y a des doublons,
07:12des triplons, des quadruplons,
07:14des structures qui ont été remises.
07:16Vous savez très bien ce que c'est.
07:18Une fois qu'on crée une structure,
07:19on paye quelqu'un,
07:20on paye les copains, les voisins, la famille, etc.
07:23Les électeurs, vous ne les supprimez jamais.
07:26Vous ne vous rendez pas compte
07:28de l'empilement de choses inutiles dans notre pays.
07:31C'est très bien la structure de l'État.
07:33Et pour la sincérité, effectivement,
07:35d'abord, je trouve que c'est marrant,
07:37je répète mon exemple,
07:39la gauche a fait un mensonge beaucoup plus grave,
07:41répété partout.
07:42Ça, c'est pas grave.
07:43De quoi vous parlez ?
07:45De quel mensonge ?
07:46On a gagné les électeurs.
07:47On les a gagnés, oui.
07:48Regardez le plus gros groupe.
07:49Non, mais sérieusement, Elisabeth,
07:51je veux bien qu'on tombe dans Rouen.
07:53La vérité, c'est l'ultime chance.
07:55Le jour, c'est la nuit.
07:56Arrêtez ce cinéma.
07:57Vous n'avez pas gagné les électeurs.
07:59Je le répèterai.
08:00Bien sûr que non, mais bien sûr, on peut tout inverser.
08:01Le jour, c'est la nuit.
08:02C'est complètement dingue.
08:03Oui, c'est dingue, on les a gagnés.
08:04Non, vous n'avez pas gagné tout de suite.
08:07Allez, on passe là-dessus.

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