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Elisabeth Lévy : "Il faut réviser notre conception de l’État de droit"
Sud Radio
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08/10/2024
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04
— Bien, nous sommes avec Elisabeth Lévy. Elisabeth, bonjour.
00:07
— Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:09
— Vous revenez sur, et je suis très content que vous le fassiez,
00:12
vous revenez sur ce chauffeur VTC tué, abattu par un tueur à gage de 14 ans.
00:19
On en a parlé, on en a reparlé, mais je souhaite qu'on en reparle encore.
00:23
La victime s'appelait Nesim. Il avait 36 ans.
00:27
— Voilà, alors ça se passe à Marseille, hein, bien sûr.
00:29
Bien sûr, c'est ce que je tentais de dire. Donc Nesim Ramdam avait 36 ans.
00:33
Alors c'était un bon père, un bon mari, un bon citoyen, un bon français.
00:37
Le genre, chance pour la France, si vous me permettez.
00:41
Il était connu dans le foot provençal, comme joueur et comme éducateur.
00:45
Et puis c'était pas le style à temps de la main, Nesim Ramdam.
00:48
Il faisait le chauffeur VTC, en plus de sa boîte de bâtiments de travaux publics.
00:54
Il avait quitté Marseille pour éloigner ses gamins de la délinquance.
00:57
Il avait dû rester dans un village.
01:00
Alors voilà, ça c'était Nesim, et il fallait parler de lui.
01:03
Le tueur, lui, donc, à 14 ans, il a reçu 50 000 euros pour exécuter un membre des Blacks,
01:08
une des mafias qui contrôlent le trafic de drogue à Marseille.
01:13
Alors tout part d'une cellule de la prison d'Aix-Luine,
01:15
qui est occupée par un membre de la DZ Mafia.
01:17
La DZ Mafia, ce sont les Algériens.
01:20
Ce détenu paye deux jeunes, 2000 euros, pour incendier le logement d'un des Blacks.
01:26
– Et les Blacks, ce sont les Comoriens. – Oui, les Comoriens, absolument.
01:29
Ceux qui s'occupaient aussi des parkings, d'ailleurs.
01:32
Alors ça tourne mal, cette première affaire.
01:34
Donc le détenu paye deux personnes pour aller, disons, brûler un logement d'un Black.
01:38
Ça tourne mal.
01:39
L'un des deux, donc, qui a été payé 2000 euros, les deux premiers jeunes,
01:43
est sauvagement tué, brûlé de tas de coups de couteau, c'est affreux.
01:47
Alors, le détenu ou la DZ, je ne sais pas, je n'y étais pas,
01:50
recrute donc le deuxième jeune de 14 ans pour venger ce premier.
01:55
C'est celui dont on parle maintenant.
01:57
Et vendredi, ce jeune commande, on n'a aucun prénom,
01:59
ce jeune commande un VTC pour exécuter son contrat.
02:03
C'est Nesim Ramdane qui le prend, malheureusement, c'est ça peut-être le destin.
02:08
Sur le chemin, le petit tueur voit la personne qu'il doit tuer,
02:12
il somme le chauffeur de s'arrêter et le chauffeur refuse, sans doute par conscience.
02:19
Il est abattu d'une balle dans la tête et pour finir cet imbroglio,
02:23
le tueur, le jeune, est dénoncé par son commanditaire.
02:27
Donc, on attend l'enquête.
02:29
– On n'arrête pas tous les matins un tueur à gage de 14 ans, Elisabeth.
02:33
– Vous avez raison, il faut donc être prudent dans les généralisations,
02:36
mais pourtant, en même temps, c'est une parabole
02:39
de ce que Laurent Berton appelait la France orange mécanique.
02:42
Le procureur, d'ailleurs, dans cette affaire, constate un ultra rajeunissement
02:46
des criminels qui s'accompagnent, puisqu'ils sont jeunes,
02:49
ils n'ont rien dans le citron, si je puis dire,
02:52
et donc ils sont, dit-il, lui-même, c'est le procureur, d'un amateurisme effrayant.
02:56
Et ce phénomène des shooters, ça devient vraiment un phénomène,
02:59
puisqu'il y a eu aussi une enquête, il y a eu votre invité tout à l'heure,
03:02
il y a eu une autre enquête qui paraît aujourd'hui chez Plamarion.
03:05
Alors, ce sont, je dirais, les enfants soldats du narcotrafic,
03:09
ils ont entre 16 et 20 ans, ils sont déscolarisés, chômeurs,
03:12
et recrutés, comme vous l'avez dit, sur les réseaux sociaux,
03:15
sur Snapchat, en l'occurrence.
03:17
Alors, ça pose beaucoup de questions, mais j'en retiendrai deux.
03:20
L'une, individuelle, comment est-ce qu'on devient un tueur à 14 ans ?
03:23
Alors, bon, je ne suis pas psychiatre, ni psychologue,
03:26
mais je dirais que, d'après ce qu'on lit, c'est en n'étant pas élevé,
03:30
en ne rencontrant jamais la moindre limite.
03:32
Alors, qu'est-ce que vous développez ?
03:34
Une sorte d'intolérance absolue à la frustration,
03:37
c'est tout, tout de suite, une incapacité totale à l'empathie,
03:40
c'est ce qu'on appelle des psychopathes, en langage courant.
03:44
Alors, c'est pas sûr, moi je n'en sais rien,
03:46
mais d'après ce que disent certains spécialistes,
03:48
c'est pas sûr qu'on puisse les guérir, peut-être, faudrait-il dire, rééduquer,
03:51
et on ne sait pas les sanctionner, parce que, pour nous,
03:54
14 ans, c'est l'enfance, c'est l'innocence,
03:56
ou les responsabilités, à tout le moins.
03:59
Puis la deuxième question, ce sont des questions collectives,
04:01
c'est l'industrialisation du narcotrafic,
04:03
une réalité qui ressemble furieusement, et de plus en plus, aux séries,
04:07
je ne sais pas si vous les connaissez,
04:08
les séries Narcos, et on voit bien que les Etats,
04:13
alors peut-être pas la France en première ligne,
04:15
mais quand même, sont en train de perdre la guerre.
04:17
Face aux mafias, il me semble quand même que ce phénomène
04:20
est amplifié par une immigration qui n'est ni choisie, ni maîtrisée,
04:24
qui permet aux trafiquants, particulièrement aux Algériens,
04:27
vous savez, grâce à leur statut d'exception,
04:29
de s'installer, de recruter des jeunes désoeuvrés,
04:32
qui de toute façon ne peuvent pas s'intégrer, il me semble,
04:35
qu'on a assez de délinquants bien de chez nous,
04:38
il est inutile d'en importer,
04:39
alors je ne sais pas ce qu'il faudrait faire,
04:41
je n'ai pas de recette miracle,
04:42
mais il me semble que soit nous acceptons de vivre
04:45
avec ce niveau de violence,
04:46
un cinquante narcomicides à Marseille l'an dernier,
04:49
alors oui, on peut accepter de vivre avec,
04:51
soit il faut sérieusement réviser notre conception de l'état de droit,
04:55
parce qu'aujourd'hui, cet état de droit protège crépuleusement
04:59
les droits des individus,
05:00
un fustile délinquant ou terroriste,
05:01
et bien il me semble qu'il faut donner au peuple,
05:03
c'est-à-dire aux états, le droit de se défendre.
05:07
– Mais alors là, c'est pas tellement drôle,
05:09
je ne vois pas en quoi l'état de droit change les choses,
05:13
si l'état de droit c'est la justice, non ?
05:15
– L'état de droit c'est…
05:17
– Si la justice est appliquée.
05:18
– C'est la règle qui régiste vraiment notre société,
05:22
c'est l'état…
05:23
d'ailleurs Laurent Fabius a fait une très bonne nuance
05:26
entre l'état du droit et l'état de droit,
05:28
on ne touche pas, mais c'est excellent,
05:30
donc on n'est pas d'accord là-dessus,
05:32
mais moi je me suis frappé,
05:33
c'est très intéressant votre chronique Elisabeth,
05:35
sur le questionnement que vous posez,
05:37
j'ai écouté Monsieur Pujol,
05:39
j'étais en émission hier ici même,
05:41
dans les vraies voix avec un policier
05:43
qui disait, quelle est la solution ?
05:44
Alors lui il disait, on est capable,
05:46
on a tellement l'entraînement
05:48
de repérer ces jeunes qui vont dévier,
05:50
et qu'est-ce qu'on en fait ?
05:51
On peut les voir, on les voit,
05:53
mais nous n'avons pas les structures pour les…
05:55
– Déjà on n'a pas les structures psychiatriques.
05:57
– Exactement, vous avez absolument raison là-dessus.
05:59
– Oui attendez, est-ce que je peux répondre ?
06:01
Alors premièrement je suis désolé,
06:02
nous ne pouvons pas soigner toute la folie du monde.
06:05
– Bien sûr.
06:06
– C'est comme ça.
06:07
– Mais nous devons, pour protéger les citoyens.
06:09
– Non mais nous ne pouvons pas,
06:11
l'État ne peut pas remplacer autant de familles défaillantes,
06:14
arrêtez de rêver, concrètement ça ne va pas marcher,
06:17
vous ne pouvez pas faire cela,
06:19
et c'est pour ça que je dis que ça n'est pas seulement
06:22
une question migratoire, mais vous voyez bien
06:24
qu'il y a quand même quelque chose à voir,
06:26
que cette immigration massive,
06:27
qui n'est absolument pas contrôlée,
06:29
notamment à Marseille, moi je connais bien Marseille,
06:31
j'y suis née par ailleurs,
06:32
vous voyez bien que ça crée,
06:34
ça donne des armées de réserves aux narcos.
06:38
Je reviens sur l'État de droit, d'accord ?
06:40
Non mais, oui vous pouvez soupirer,
06:42
mais moi ça m'importe,
06:43
ça importe à beaucoup de gens dans ce pays.
06:46
Aujourd'hui, quand je vous dis,
06:47
le droit est centré sur les droits individuels,
06:51
pourquoi ?
06:52
Parce que c'est un droit jurisprudentiel
06:53
qui a beaucoup évolué par le biais
06:55
des juridictions européennes
06:57
et aussi de la juridiction du Conseil d'État,
07:00
je vous donne un simple exemple, d'accord ?
07:02
Il y a quelques années, il y a quelques mois,
07:05
la CEDH a condamné la France
07:07
pour avoir expulsé un terroriste,
07:09
un type condamné.
07:10
Je n'ai pas fini Françoise, merci.
07:13
C'est toujours le même exemple,
07:14
mais si ça ne vous plaît pas,
07:16
vous allez quand même m'écouter,
07:17
je n'ai pas terminé.
07:18
Allez-y, allez-y.
07:19
Il y en a plein des exemples comme ça,
07:21
puisque nous voyons bien,
07:23
il y en a 150 000,
07:25
je vous parle du meurtrier de Philippine,
07:27
qui prendrait un problème de 6 heures
07:29
parce qu'un type n'a pas été fichu
07:31
de prendre un téléphone
07:32
pour demander, quand elle est arrivée,
07:34
de laisser passer consulaire, etc.
07:36
Il y a 150 recours possibles.
07:38
– Le droit n'est pas en question sur Philippine.
07:40
– Mais non, il n'y a pas l'état d'ordre.
07:42
– C'est une question de défaillance de l'administration.
07:44
– Pardon, il y a aussi une façon de l'appliquer.
07:47
Non, je suis désolée,
07:49
le droit c'est une interprétation,
07:51
il y a aussi une façon de l'appliquer.
07:53
Mais si vous n'aviez pas,
07:54
si par exemple, dans notre droit,
07:55
il n'y avait pas 190 journées de rétention,
07:58
mais, comme ailleurs, 250,
08:00
eh bien le meurtrier de Philippine serait encore en rétention.
08:03
– Mais ça c'est le droit, c'est pas l'état de droit, Elisabeth.
08:05
– Bon, écoutez, je pense que l'état de droit…
08:07
– Je voudrais répondre…
08:08
– Laissez Elisabeth terminer, laissez Elisabeth terminer.
08:10
– Oui, d'accord, je sais que c'est pas correct pour vous,
08:13
mais l'état de droit, d'accord,
08:16
c'est une question d'interprétation des normes.
08:19
Cette interprétation a sacrément évolué,
08:21
aujourd'hui elle privilégie, d'accord,
08:23
les droits des individus qui sont devenus
08:25
une sorte de vaches chacrées,
08:27
au point qu'ils doivent être respectés,
08:29
et des individus qui transgressent, eux, la loi.
08:32
– Écoutez, Elisabeth, est-ce que je peux répondre ?
08:34
C'est la personnalisation des peines,
08:35
c'est la base même de la justice française.
08:37
Donc, à moins que vous vouliez changer,
08:39
vous n'allez pas non plus m'expliquer que tous les jours,
08:41
on a 200 narcotrafiquants de 14 ans
08:44
qui vont buter des gens dans les cités.
08:46
Il ne faut pas non plus exagérer.
08:47
Je ne suis pas d'accord pour que vous preniez
08:49
des exemples qui frappent l'opinion,
08:51
pour remettre en question et partir en croisade,
08:54
construire entre ce qui ne doit pas être remis
08:56
et qui garantit l'égalité de nos droits à chacun.
08:59
– Bien le débat, ce débat n'est pas prêt
09:01
d'être refermé, je vous le dis tout de suite.
09:03
– Les français s'en foutent, non, les français s'en foutent pas du tout.
09:05
– Les plateaux, ça les intéresse, les germanopratins.
09:09
– Mais arrêtez, arrêtez de vous frotter pour des imbéciles.
09:12
– Allez, on y va.
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