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Elisabeth Lévy - "L'État de droit prétend désormais dicter aux peuples ce qui est bon pour eux"
Sud Radio
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22/10/2024
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:03
— Soyez libres, 8h12 sur Sud Radio. Elisabeth Lévy, bonjour. — Bonjour, Patrick. Bonjour à tous.
00:08
— Alors après le premier tête-à-tête, Macron-Retailleau, c'était hier, on a parlé de la rencontre de deux mondes, en quelque sorte.
00:17
— Oui. Bah la rencontre de deux mondes, c'est un peu l'histoire. — C'est un peu comme vous et Françoise de Gaulle dans un instant.
00:21
— Voilà. C'est ça. La rencontre de deux mondes, c'est un peu l'histoire de ce gouvernement.
00:25
Chère Patrick, c'est Michel Barnier qui succède à Gabriel Attal, donc le plus vieux, le plus jeune.
00:30
C'est notre jeune président qui est quand même un peu sur la touche. Le monde d'avant qui est plébiscité par les Français.
00:37
Il faut dire qu'aussi, le monde d'avant, c'est la courtoisie, la politesse, le respect de l'adversaire, la discorde civilisée.
00:43
On aimerait bien que ce soit aussi le monde de maintenant. Donc après la passe d'armes, vous savez,
00:48
entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau sur l'immigration, chance pour la France.
00:53
Bruno Retailleau n'étant pas tout à fait d'accord, eh bien la rencontre entre les deux aurait pu être frontale.
00:58
Mais d'après ce que j'en sais comme petite souris, eh bien non, ça n'a pas été le cas.
01:04
D'abord parce qu'ils ont en commun d'être tous les deux des gros bosseurs qui connaissent bien leurs dossiers.
01:08
Alors d'après ce qu'on dit de cette rencontre, c'était très précis, plutôt technique.
01:14
C'était plutôt sur la stratégie et pas tellement sur les polémiques.
01:18
Et d'ailleurs l'immigration n'a pas été au centre de la discussion.
01:21
De sorte qu'on ne sait toujours pas, enfin on n'ose pas savoir, ce que le roi Dieu en même temps pense vraiment sur le sujet.
01:28
– Vous voulez parler de la loi immigration, quoi.
01:32
Alors est-ce qu'elle verra le jour ?
01:34
– La prochaine loi immigration, alors écoutez, paradoxalement, parce que tout le monde va vous dire
01:38
non, rien ne se passera, etc., il n'y aura pas de budget.
01:41
Moi, j'ai quand même le sentiment que compte tenu de cette situation,
01:46
eh bien les planètes sont pourtant alignées pour que les choses avancent sur ce dossier.
01:49
D'abord le RN n'a aucun intérêt à faire tomber ce gouvernement,
01:53
parce que d'abord je pense qu'ils n'ont pas intérêt pour le calendrier,
01:56
puis il faudrait en plus assumer qu'il les amène plus ou moins qui font la courte échelle à la gauche.
02:02
Je ne crois pas que ce soit leur intérêt.
02:04
Mais à talot macroniste, ou à talot ataliste, je ne sais pas comment il faut dire, François me dira,
02:10
c'est quand même difficile de s'opposer à des mesures régaliennes
02:14
quand on a été le champion anti-Abaya de la République, etc.
02:19
Alors en plus il y a une proposition de loi qui est déjà prête au Sénat,
02:23
ça permettra à Bruno Retailleau de montrer qu'il joue le jeu de la nouvelle donne parlementaire,
02:28
et en fait ce texte reprendrait les principales mesures
02:32
qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel en janvier,
02:37
mais c'était sur la méthode, vous vous rappelez, c'était l'affaire du fameux cavalier législatif.
02:42
Alors le plus important pour eux au cabinet de Bruno Retailleau,
02:46
c'est le délit de séjour illégal, ce qui paraît quand même un peu relevé du bon sens,
02:50
vous ne pouvez pas dire à la fois que c'est autorisé et que c'est interdit.
02:53
Donc il faut que ce soit un délit évidemment,
02:56
la restriction du regroupement familial qui dans certains cas est complètement délirant
03:00
parce que c'est une conception très élargie de la famille,
03:04
et la restriction des aides sociales,
03:07
dont par exemple il y a beaucoup de déboutés du droit d'asile
03:11
qui bénéficient des hébergements de l'État, de certaines aides,
03:15
alors qu'ils devraient juste quitter le pays.
03:17
Et d'après ce que me disait un conseiller de Bruno Retailleau,
03:20
l'objectif c'est de revenir à la moyenne européenne
03:23
parce qu'aujourd'hui la France c'est le pays le plus accueillant.
03:26
Mais en fait ce que je devrais vous dire,
03:28
au lieu de vous aligner ces arguments qui sont très politiques,
03:31
normalement c'est Françoise qui connaît tout ça, cette mécanique,
03:36
et bien le meilleur argument pour que cette loi soit votée,
03:40
c'est qu'une majorité des Français l'aveut seulement depuis plusieurs décennies.
03:44
La politique migratoire entre autres d'ailleurs a été confisquée,
03:48
elle a été confisquée par des instances qui ne sont pas élues
03:51
et qui sont plutôt soumises aux médias et à la doxa dominante sur le sujet,
03:56
on appelle ça l'état de droit.
03:58
Au début l'état de droit est conçu pour empêcher l'arbitraire du pouvoir,
04:02
ça vous fait rire mais c'est très sérieux,
04:04
et il prétend désormais dicter au peuple ce qui est bon pour eux.
04:12
Et ça c'est un peu un problème parce que ce n'est pas l'objectif.
04:15
Au départ c'est de dire que le pouvoir ne peut pas faire n'importe quoi,
04:18
ce qui est évidemment légitime.
04:20
Alors la grande inconnue c'est donc que fera le Conseil constitutionnel ?
04:24
Est-ce qu'il ira fondamentalement, frontalement contre la volonté des Français ?
04:28
Est-ce qu'il va nous dire par exemple que le délit de séjour irrégulier
04:32
qui existait il y a dix ans aujourd'hui serait un constitutionnel ?
04:37
Parce que maintenant il va devoir se prononcer sur le fond
04:40
et ce sera un bon test du rapport de force entre l'état de droit et la démocratie.
04:46
Elisabeth Lévy, Françoise de Gouin,
04:49
avant de revenir sur l'immigration,
04:51
cette rencontre des deux mondes entre guillemets,
04:54
vous considérez ça aussi comme deux mondes vraiment opposés ?
04:57
Emmanuel Macron, Bruno Thériault ou pas ?
05:00
Parce qu'on dit finalement qu'Emmanuel Macron est quelqu'un de droit.
05:03
Oui enfin moi je n'en sais rien, qu'est-ce qu'il y a dans l'esprit d'Emmanuel Macron ?
05:06
Non mais moi d'abord vous dites plébiscité par les Français,
05:10
ce vieux monde non pas du tout, il n'est pas du tout plébiscité.
05:13
Vous avez Barnier qui perd huit points,
05:15
enfin je veux dire il n'y a aucun plébiscite des Français.
05:18
Je vous écoute avec beaucoup d'attention,
05:21
vous avez dit si ce vieux monde plutôt plébiscité,
05:24
non il ne l'est pas, il n'est absolument pas plébiscité ce gouvernement,
05:27
ça c'est le premier point.
05:29
Ensuite entre Bruno Retailleau et Emmanuel Macron,
05:32
chacun souffle le chaud et le froid.
05:34
Emmanuel Macron il peut très bien dire à Bruno Retailleau je vous apprécie
05:37
et puis dire à des interlocuteurs, les visiteurs du soir,
05:40
je trouve ce ministre nul, vous savez avec Emmanuel Macron,
05:43
personne ne sait jamais qu'est-ce qu'il y a véritablement dans sa tête,
05:46
si ce n'est qu'il y a ce qui garantira à lui ses intérêts.
05:50
C'est-à-dire que si Emmanuel Macron considère que la loi immigration,
05:53
ça lui permet de tenir encore un peu jusqu'à une prochaine dissolution
05:57
dans huit mois, et bien il poussera la loi immigration, c'est un peu dommage.
06:01
Il n'y était pas complètement opposé l'année dernière.
06:06
A cette époque, vous vous souvenez, on parlait de la loi immigration.
06:10
Moi je ne sonde pas les cœurs et les reins.
06:12
Ce que je sais c'est qu'au Conseil de l'Europe par exemple,
06:15
Emmanuel Macron fait partie des chefs d'État et de gouvernement
06:18
qui ont détesté l'obsession, comme il le disait, morbide sur l'immigration,
06:23
qui ne sont pas d'accord avec ce que fait Giorgia Meloni,
06:26
c'est-à-dire une externalisation qui ne change absolument rien
06:29
et qui coûte beaucoup d'argent.
06:31
Sur la loi immigration, je ne sais pas comment,
06:33
elle va arriver probablement en janvier à l'Assemblée nationale,
06:38
je ne sais pas qui la votera ou qui ne la votera pas,
06:40
personne ne le sait.
06:41
En tout cas, le nouvel obstacle probablement de Barnier,
06:43
ceux de Michel Barnier, ce sera la loi immigration.
06:46
Je ne vois pas les macronistes voter comme un seul homme,
06:48
ce texte, ça, ça n'est pas vrai.
06:50
La gauche évidemment ne le votera pas, c'est une évidence.
06:53
Donc nouvelle épreuve, mais de toute façon, tout le monde attend.
06:59
Non mais c'est le tour de chauve, c'est le tour de chauve,
07:02
tout le monde attend la cloche pour savoir quand est-ce qu'on fait tomber Barnier ou pas.
07:08
L'avenir dira qui a eu raison, c'est aussi simple que cela.
07:12
On va pouvoir se voir toute l'année et on verra qui a eu raison.
07:15
Je dis simplement qu'Emmanuel Macron, je suis désolé, n'est pas à la manœuvre.
07:18
Emmanuel Macron, il n'était déjà pas chaud chaud pour cette loi
07:22
puisqu'il a fait ce truc vraiment tordu de laisser sa majorité relative
07:27
voter une loi pour après aller dire au conseil constitutionnel
07:30
venez donc la censurer, ce qui n'était quand même vraiment pas glorieux.
07:37
Là, Emmanuel Macron, alors oui, il a le pouvoir de demander une deuxième lecture,
07:41
enfin des trucs un peu, mais à mon avis,
07:44
ils vont les laisser présenter cette loi.
07:48
Et contrairement à ce que pense François,
07:50
je pense que politiquement pour les macronistes,
07:52
je pense que le vieux monde est plébiscité dans ses formes.
07:56
Je pense, oui, tous les sondages le montrent aussi.
07:58
Ben oui, les gens aiment la politesse, François.
08:01
Les gens préfèrent, pardon.
08:03
François, vous me laissez finir mes phrases, merci.
08:07
Les gens aiment la politesse dans les formes,
08:10
que ça vous plaise ou pas,
08:11
ils préfèrent le style de Barnier à celui de Madame Pannot.
08:15
C'est comme ça.
08:16
Non mais moi, je préfère.
08:17
Vous aussi d'ailleurs.
08:18
J'ai jamais dit, mais Barnier n'est pas plébiscité, il perd 8 points.
08:21
Je vous ai parlé du style, vous n'avez pas envie d'entendre.
08:24
Je m'en fiche.
08:25
Par contre, là où je ne suis pas d'accord avec vous,
08:27
c'est bien sûr qu'Emmanuel Macron est à la manœuvre.
08:29
Il ne faut pas croire,
08:30
malgré la cavalcade personnelle de Gabriel Attal pour la présidentielle,
08:34
il ne faut pas croire que le groupe macroniste,
08:37
comment dirais-je, a rompu les amarres avec l'Elysée.
08:40
Si Emmanuel Macron...
08:41
Ah bon, vous pensez qu'il y a toujours un axe ?
08:43
Mais il y a un axe.
08:45
Vous allez me prendre dans le drap.
08:47
C'était l'acte 1.
08:48
C'était l'acte 1.
08:49
Il y a un axe, évidemment.
08:50
L'acte 1, Elisabeth Lévy, Françoise de Gaulle.
08:52
L'acte 2, c'est dans un instant, évidemment.
08:55
Et puis Prisca Thévenot nous répondra directement aussi tout à l'heure.
08:58
Parce qu'évidemment, c'est l'ancienne porte-parole,
09:00
l'approche de Gabriel Attal.
09:02
Gabriel Attal qui s'est en train de faire son parti.
09:05
Enfin bon, changer de nom.
09:07
Bon, allez, on va voir tout ça ensemble dans un instant.
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