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Elisabeth Lévy : "Sauf révolution scolaire, la France de demain sera hors-course"
Sud Radio
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20/01/2025
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04
Elisabeth Lévy, bonjour.
00:05
Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:07
Le gouvernement, donc, a renoncé à subordonner le passage en seconde à la réussite au brevet.
00:14
Eh bien oui, passe ton brevet d'abord, c'était un micro pas dans la bonne direction,
00:19
c'était dans le choc des savoirs de Gabriel Attal,
00:22
il prévoyait donc que seuls les élèves reçus au brevet passeraient en seconde.
00:27
Ça semble assez logique, d'ailleurs, même si ce n'est pas vrai depuis très longtemps.
00:32
D'abord, parce qu'on se demande à quoi sert un examen s'il n'a aucune conséquence.
00:36
Demandez donc à votre ado de le préparer et vous verrez.
00:40
Et deuxièmement, on connaît, je reviens dessus toujours,
00:43
mais le niveau dramatique des élèves français est largement lié, on le sait,
00:48
à l'absence de sélection et de contrôle des connaissances.
00:51
Et ça devrait préoccuper tout le monde.
00:53
Donc, Mme Jeuneté avait renvoyé déjà l'application de cette mesure à 2027,
00:59
et Elisabeth Borne recule et enrobe cette reculade de belle démagogie.
01:04
Je fais confiance aux profs, aux professeurs et aux conseils des classes,
01:08
c'est eux qui décident du passage en seconde,
01:11
et elle promet bien sûr de nouvelles usines à gaz pour soutenir les élèves
01:16
qui justement auraient un problème.
01:19
Alors le résultat, en fait, c'est qu'on pourra toujours,
01:22
comme c'est le cas depuis très longtemps, arriver en terminale
01:25
et même obtenir le bac sans maîtriser un français basique,
01:28
ou une histoire basique, ou des maths basiques.
01:31
Vous voyez ce que je veux dire.
01:33
Quant à construire des centrales nucléaires ou les intelligences artificielles de demain,
01:39
j'ai un léger doute.
01:41
Ça devrait vraiment être l'obsession de tous, la mer des batailles,
01:47
parce que sauf révolution scolaire, sauf révolution éducative,
01:51
la France de demain sera hors cours, sans parler au plan individuel,
01:55
de tous ces jeunes gâchés qui n'ont plus le moyen de penser leur vie et le monde,
01:59
et des plus brillants, bien sûr, qui partent à l'étranger,
02:03
soucieux de trouver un environnement plus stimulant.
02:06
Alors en réalité, tout le monde sait ce qu'il faut faire,
02:08
restaurer l'exigence, la méritocratie, la sélection,
02:11
mettre au centre du système les savoirs et non pas l'ego narcissique des élèves.
02:17
Ego narcissique, c'est redondant, pardon.
02:19
— Alors pourquoi cette reculade et comment l'expliquer ?
02:23
Comment l'expliquez-vous, Elisabeth ?
02:25
— Eh bien, d'une façon générale, lâcheté, courte vue, bien pensance,
02:28
vous connaissez le tableau.
02:30
Alors dans le cas précis du brevet, il y a peut-être des considérations budgétaires,
02:34
parce que le redoublement coûte très cher,
02:36
on ne peut pas faire des économies sur des tas d'agences inutiles,
02:40
mais par contre ça, on doit compter.
02:43
Évidemment, elle a aussi cédé au syndicat,
02:45
le syndicat sont en pilote automatique.
02:47
Dès qu'on propose quelque chose qui est un tout petit peu exigeant,
02:51
eh bien ils dénoncent le tri social,
02:54
ce qui veut dire que dans leur esprit, les pauvres sont mauvais par principe.
02:58
Et bien sûr, derrière tout ça, il y a l'idéologie égalitaire,
03:02
la gauche éducative qui peuple la rue de Grenelle,
03:05
là où il y a le ministère, déteste les examens, les notes, la compétition.
03:10
Et pour ne pas froisser les mauvais élèves, finalement,
03:13
ceux qui ont des difficultés, on décourage les bons.
03:16
Tout ça au nom de l'égalité, bien sûr.
03:18
Vous connaissez aussi le résultat, 40 ans de mesures inégalitaires,
03:22
donc ça a fait dramatiquement baisser le niveau,
03:25
et en plus, ça a entraîné plus d'inégalités.
03:28
Et à entendre du matin au soir que s'ils ne sont responsables de rien,
03:32
que les cartables sont trop lourds, les horaires trop chargés,
03:34
les profs trop méchants,
03:35
à leur dire qu'ils ont tous le droit de faire de longues études,
03:38
on a surtout désappris aux jeunes français le goût de l'effort,
03:42
et comme ça fait des décennies, ça se voit évidemment.
03:46
Aujourd'hui, chez les adultes, demandez un chèque d'entreprise.
03:49
Alors la gauche invoque en permanence, vous savez,
03:52
c'est le grand truc des écolos notamment,
03:55
les générations futures, mais en réalité,
03:57
elle commet le pire crime contre elle, c'est logique.
04:00
Nous sommes dans une société d'individus narcissiques
04:03
qui fait de moins en moins d'enfants, on ne voit pas pourquoi.
04:06
Elle se soucierait de les élever par la connaissance.
04:09
– Alors, Chloé Morin, Éric Revelle,
04:11
vous êtes d'accord ou pas d'accord avec cette chronique d'Elisabeth ?
04:15
– Moi sur le fond, je n'ai rien à ajouter,
04:18
mais je pense quand même aux profs, parce qu'à chaque fois,
04:22
et là Dieu sait qu'en ce moment, il y a un turnover important
04:25
à la direction du ministère de l'Éducation nationale,
04:27
à chaque fois, en fait, on leur met en place des trucs
04:30
qui sont balayés d'un revers de main par le suivant ou par la suivante,
04:35
et puis j'attire l'attention quand même sur une chose,
04:37
c'est que Gabriel Attal, qui a sauté de ministère en ministère,
04:40
en faisant beaucoup de communication,
04:42
en fait, on n'attend jamais de savoir quel est le résultat
04:46
de ce qu'il a annoncé avec Tambour et Trompette,
04:48
puisqu'il a filé à l'anglais sur un autre poste.
04:52
Donc, en réalité, là, ce qu'il avait mis en place,
04:55
moi je trouve ça très judicieux, très judicieux.
04:58
– Je n'aime pas beaucoup Gabriel Attal, mais pardon,
05:00
là, on lui a ordonné l'ordre de quitter le ministère de l'Éducation nationale.
05:05
– Oui, quand il est devenu Premier ministre,
05:07
il avait demandé à rester ministre de l'Éducation nationale.
05:09
– Oui, enfin bon, il a fait la même chose au budget,
05:13
il a fait la même chose au budget.
05:15
Non, mais ce que je veux dire quand même, c'est que...
05:17
– Il aurait refusé, écoutez, franchement,
05:20
il a fait des coups plus pordables à Emmanuel Macron
05:23
que de refuser Matignon, donc...
05:25
– Il n'a pas refusé Matignon.
05:27
Quand Emmanuel Macron lui a proposé Matignon,
05:30
il a demandé à Emmanuel Macron de rester aussi ministre de l'Éducation nationale.
05:35
– Ah oui ? – Oui, oui, oui.
05:37
– Mais voyons ! – Mais bien sûr.
05:39
– Attendez, pardon, et après, il a fait des pieds et des mains
05:42
pour que ce soit une Attaliste qui arrive rue de Grenelle
05:46
alors qu'elle n'y connaissait strictement rien,
05:48
qui est, à mon avis, le signe que Gabriel Attal
05:50
se fiche de l'éducation comme du tiers éducateur.
05:53
La seule chose qui l'intéresse, c'est Gabriel Attal.
05:55
– Oui, ça, c'est un peu du procès d'attention, ça.
05:58
– Je ne trouve pas, il a fait deux choses,
06:00
la baïa et un truc qui s'appelle le choc des savoirs,
06:03
si vous voulez, qui est de la com'.
06:05
– C'est comme vous venez de défendre le choc des savoirs.
06:08
– Non mais je défends l'idée.
06:10
Mais c'est rester de la com'.
06:12
Mais en fait, il ne faut pas faire un truc comme ça.
06:15
Il faut tout casser et tout recommencer.
06:18
Pour l'école, il n'y a pas d'autre solution.
06:20
– Alors ? – Ce qui est fascinant, en fait,
06:22
en matière d'éducation nationale,
06:24
mais c'est dans le prolongement de ce que disait Éric,
06:26
c'est qu'en fait, on ne prend jamais le temps
06:28
d'évaluer ce que les uns et les autres font.
06:30
Donc on ne sait pas ce qui marche.
06:32
Et donc vous avez la gauche qui vous dit
06:34
« Ah mais non, si les résultats se dégradent,
06:37
c'est parce que la droite a appliqué sa politique. »
06:39
La droite qui vous dit « Si les résultats se dégradent,
06:41
c'est parce que la gauche a appliqué sa politique. »
06:43
Et franchement, moi je ne suis pas une spécialiste
06:45
de l'éducation nationale, j'y comprends plus rien.
06:47
– C'est la même politique.
06:48
– Dans tous les cas, les très bons élèves
06:50
resteront très bons élèves et les autres, on les abandonne.
06:53
– Non mais il ne resteront pas très bons élèves
06:56
dans l'éducation nationale, c'est ça le problème.
07:00
Le bateau coule, enfin, 20% des adultes français
07:05
ne savent pas maîtriser un texte correct.
07:07
– Le bateau coule pour beaucoup, mais l'élite restera l'élite,
07:10
Elisabeth.
07:11
– Mais bien sûr, mais ce que je vous dis,
07:13
je vous parle du bateau de l'éducation nationale.
07:15
L'élite est de moins en moins…
07:17
– Ce sont les plus modestes qui en souffrent.
07:18
– Bien sûr, mais l'élite est de moins en moins
07:22
dans l'éducation nationale.
07:24
– Enfin, l'élite de gauche, Jean-Jacques,
07:26
met souvent à bas bruit ses enfants dans l'école privée.
07:29
– Mais c'est ce que je dis.
07:31
– Si vous voulez, officiellement, politiquement,
07:33
ils défendent l'éducation nationale, etc.
07:37
Mais en réalité, pour leur bien personnel,
07:40
ils passent au travers des mailles du filet,
07:43
il faut le dire quand même, c'est vrai.
07:46
– Maintenant que le bateau coule, c'est une évidence,
07:48
mais qui a envie…
07:49
– Cette idée d'égalitarisme est insupportable.
07:52
– Mais surtout qu'Elisabeth avait raison de le rappeler,
07:55
ça s'est accru, c'est-à-dire qu'au nom de l'éducation nationale,
07:58
on vous expliquait depuis des décennies,
08:00
et c'est normal que l'éducation nationale
08:02
réduise la fracture inégalitaire en France,
08:05
elle n'a saucé que de se creuser.
08:07
– Avec le mesure égalitaire, avec des mesures qui disent
08:10
pas une tête ne dépasse, surtout qu'il ne faut pas
08:13
que les bons soient trop bons,
08:15
enfin on a découragé les bons élèves de ce pays.
08:18
– 8h21.
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