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Elisabeth Lévy - "Hausse du budget de l'Elysée et du Parlement : Je ne partage pas l'indignation"
Sud Radio
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15/10/2024
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04
Il est 8h13, l'ausse du budget de l'Elysée des Assemblées a suscité un tollé pendant tout le week-end.
00:11
Elisabeth Lévy, oui, mais alors là, vous allez à contre-temps de l'opinion publique.
00:17
Je suis assez d'accord avec vous, là, je vous le dis clairement.
00:21
On sera tous les deux dénoncés, parce que vous avez raison, c'est un des rares sujets qui fassent la quasi-unanimité des Français.
00:28
J'assume, comme vous, de ne pas partager ce point de vue.
00:32
Le projet Barnier prévoit en effet une hausse de la dotation des Assemblées, donc c'est un 7% pour les Assemblées,
00:38
et l'Elysée, c'est 2,5%.
00:40
C'est celle-là qui fait scandale, bien sûr, d'abord parce qu'elle est un peu au-dessus de l'inflation,
00:45
et en réalité, parce que haïr Macron, c'est le sport préféré de tout le monde, ça fait de vous un résistant sans prendre le moindre risque.
00:53
Alors, sur TF1, vous l'avez vu, Laurent Saint-Martin renvoie la balle aux parlementaires,
01:01
mais en même temps, il a essayé, vaguement, de défendre la mesure en disant
01:05
« Oui, les Français ont besoin d'institutions ».
01:07
Bon, il a été balayé par la journaliste, salué en héroïne pour ça.
01:11
Vous ne pouvez pas dire aux Français qu'ils doivent faire des efforts quand l'Elysée, l'Assemblée et le Sénat sont épargnés.
01:18
Ce n'est pas audible, ça, c'était le grand mot.
01:20
Et sur les réseaux, alors là, ça a été un festival de criages, il rit un peu dégoûtant, à mon avis,
01:26
c'est nous, les victimes du méchant pouvoir qui s'en met plein les poches.
01:30
– Oui, mais il y a le symbole, alors, un symbole ou pas ?
01:33
– Un symbole de quoi ? C'est ce qu'on a dit, Jean-Jacques, un symbole de quoi ?
01:36
À part du ressentiment général, comme l'affect dominant.
01:40
La hausse, c'est 3 millions pour l'Elysée, 11 pour l'Assemblée, 6 pour le Sénat, 20 millions.
01:45
Quand on cherche 60 milliards d'économies, je n'ai même pas fait le calcul, il y aurait eu trop de zéros.
01:51
La vérité, c'est que supprimer cette augmentation, ça n'améliorera pas le sort d'un seul Français.
01:58
D'abord, ça ne changera strictement rien, et moi, je ne veux pas qu'on regarde à la dépense pour recevoir les chefs d'État,
02:04
ni même pour les déplacements du Président, on est la France, désolé.
02:09
Mais surtout, ce qui me frappe dans cette affaire, c'est qu'elle est symptomatique des passions tristes,
02:14
elle empoisonne notre vie publique, depuis peut-être la Révolution,
02:19
ce que Spinoza en avait parlé avant, mais Stendhal l'a repris,
02:25
l'envie, la jalousie, la haine impuissante, les salauds de puissants,
02:29
et j'appelle ça la théorie de l'assiette du voisin.
02:32
L'important, ce n'est pas ce que j'ai dans mon assiette, c'est que l'autre n'ait pas plus,
02:36
rappelez-vous le scandale pour Léomard de Rugy.
02:40
Et ça accompagne, c'est pour ça, je pense que là, ça accompagne un autre mal français,
02:46
c'est l'irresponsabilité, c'est toujours la faute des autres, de l'État, de l'État qui vous doit toujours quelque chose.
02:51
Thierry Breton a dit il y a quelques jours ou hier que notre endettement s'expliquait largement
02:56
par un État social trop généreux, les 35 heures, etc.
02:59
Mais dès qu'on essaie de revenir sur une dépense comme l'augmentation, vous vous rappelez,
03:04
des APL de quelques euros, alors là, tout le monde hurle à la chasse aux pauvres,
03:09
c'est la misère, c'est l'Angleterre du 19ème siècle.
03:12
Eh bien non, si nous en sommes là, ce n'est pas seulement à cause de Macron et des autres,
03:16
c'est à cause de nous tous qui nous comportons comme des créanciers.
03:19
On veut toujours savoir, notre pays nous doit toujours des trucs, c'est-à-dire les autres,
03:23
et nous, on ne veut pas travailler une heure de plus.
03:26
Quant à nos gouvernants, qui sont soi-disant privilégiés, beaucoup, franchement,
03:31
gagneraient bien plus dans le privé et ils ne se feraient pas insulter toute la journée.
03:35
Finalement, seuls des ignares et des imbéciles accepteront de faire de la politique.
03:40
Qu'en pensez-vous, Françoise ?
03:41
Je ne crois pas du tout ça, la dernière phrase est fausse.
03:43
Tout le monde veut faire de la politique, même si les salaires étaient abaissés,
03:46
parce que l'attraction du pouvoir est surtout de la chose publique.
03:49
Moi, je ne fais pas partie des gens qui pensent que tous les politiques sont pourris.
03:52
À la base, il y a quand même une vocation, ça c'est le premier point.
03:56
Sur le budget de l'Elysée et des assemblées, je suis assez d'accord avec Elisabeth,
03:59
mais je ne mets pas du tout la même carchérisation générale
04:03
de ce que serait l'état de vie général de ces Français qui seraient, en gros, des jaloux, des envieux.
04:08
Je pense que le symbole est très fort, je pense que ça tombe assez mal,
04:12
et même à l'Elysée, ils le reconnaissent.
04:13
C'est-à-dire que le truc, c'est qu'ils n'ont pas été augmentés, c'est un peu plus que l'inflation,
04:17
c'est le déplacement, et les déplacements du Président de la République, plus les travaux.
04:22
Mais c'est vrai que, voilà, ça tombe au moment de la discussion budgétaire,
04:25
ça serait tombé dans un autre temps.
04:27
— C'est normal que ça tombe au moment de la discussion budgétaire.
04:30
Est-ce que c'est le budget de l'État ? Oui, pardon.
04:32
— J'allais vous le dire, donc, la discussion budgétaire de cette année,
04:35
qui est particulièrement, je dirais, électrique, elle est hystérique.
04:39
L'an dernier, ça n'aurait pas été la même chose, l'année d'avant.
04:41
— Enfin, quand les parlementaires se sont augmentés de quelques centaines d'euros, ça a été atollé.
04:46
— Sois sympa, moi, je fais partie des gens qui pensent...
04:48
Alors, je vais encore plus à contre-courant que vous,
04:50
moi, je pense que les parlementaires français ne gagnent pas assez d'argent.
04:53
Je pense que, par rapport... — Oui, bien sûr.
04:55
— Un exemple que je connais bien, qui est l'Italie, par rapport aux Allemands,
04:59
les parlementaires n'ont pas vraiment des indemnités.
05:03
Il n'y a pas de quoi se relever la nuit, honnêtement.
05:05
Et les ministres, c'est pareil.
05:07
Savez-vous combien gagne un ministre délégué ? 8 000 euros.
05:09
— Mais je suis... — Un ministre, 9 000 euros.
05:11
— D'accord, mais... — Vous y passez 24 ans sur 24.
05:13
— Je suis d'accord, mais je voudrais... Je suis désolée.
05:15
Sur l'affect, moi, ça me frappe beaucoup.
05:17
Tocqueville, d'ailleurs, l'avait tout à fait pressenti, vous suffit de lire.
05:20
Mais oui, Tocqueville avait pressenti le fait que ce qu'il appelait l'égalité...
05:24
Moins il y a d'inégalités, en réalité, plus elles sont insupportables, pour aller très vite.
05:28
Que ce qu'il appelle l'égalité des conditions allait faire monter dans la société
05:32
un ressentiment qui n'existait pas tant que les mondes étaient séparés, bien entendu.
05:38
Et il y a une véritable... Je vous assure, il y a une véritable...
05:42
Un, une obsession de ce qu'ont les autres, mais deux,
05:46
il y a vraiment la phrase de Kennedy, vraiment toujours,
05:49
les gens ne se demandent jamais ce qu'ils doivent ou peuvent faire pour leur pays,
05:54
ils passent leur temps à bras...
05:56
Écoutez, regardez cette histoire de travail, de télétravail...
05:59
— Je n'en suis pas d'accord !
06:00
— Une facilité, laissez-moi finir ma phrase, une facilité...
06:03
— C'est pas possible, ça !
06:04
— Une facilité qui a été accordée dans des circonstances exceptionnelles,
06:07
qui peut d'ailleurs, dans certains cas, pourquoi pas, tout d'un coup, être prolongée,
06:11
c'est devenu un droit acquis, et l'intérêt général de l'institution,
06:15
l'entreprise en l'occurrence, on s'en fout, puisque le salarié, lui, ça lui plaît !
06:20
— Non mais alors, je réponds en un mot, d'abord, ça n'est pas vrai
06:23
que les Français ne se demandent pas ce qu'ils peuvent faire,
06:26
j'en ai ras-le-bol de cette caricature d'un peuple qui serait fainéasse, avare, avaricieux,
06:31
et envieux et jaloux, ça n'est pas vrai !
06:33
Les Français sont capables de montrer de la fraternité,
06:35
ils sont capables de montrer de la solidarité,
06:37
je vous rappelle le début du Covid, Jean-Jacques vous en souvenez certainement,
06:40
et Elisabeth, moi j'étais révolté, vous aviez les caissières qui bossaient
06:43
pendant un mois et demi, ça a duré sans masque, sans rien,
06:46
tout le monde allait bosser, les premiers de Corvée,
06:48
donc, moi, je ne veux pas entendre ce discours !
06:50
— Il y a un mot... — Je ne supporte pas !
06:52
— Non mais c'est marrant, vous ne le supportiez pas !
06:54
Il faut supporter la contradiction !
06:56
— Il y a un mot qui a été employé par Elisabeth,
07:00
je suis totalement d'accord, c'est l'irresponsabilité,
07:03
il y a quand même, on vit quand même...
07:05
— Mais pourquoi vous dites ça ?
07:06
— C'est jamais la faute des gens, c'est toujours la faute de l'État, de Macron...
07:10
— Excusez-moi, qu'est-ce qui vous fait asséner, à 8h20,
07:14
l'irresponsabilité des Français ?
07:16
Est-ce que, moi, je peux vous répondre qu'il y a une forme d'irresponsabilité
07:19
dans ce budget, à tourner autour du pot,
07:22
et à éviter de taxer...
07:24
— Mais je n'exonère pas les politiques qui ont les responsabilités !
07:26
— Mais je n'ai pas les mots que je peux parler !
07:28
Vous avez, j'entends bien que vous êtes d'accord,
07:31
et sur la même ligne, je ne suis pas sur votre ligne,
07:33
vous avez les 200 plus grandes fortunes de ce pays,
07:37
dont, c'est documenté, laissez-moi finir, Elisabeth,
07:40
qui ont, comment dirais-je,
07:42
dont la fortune est passée en 7 ans,
07:44
de 600 milliards à 1 200 milliards, vous allez me dire,
07:46
c'est une fortune financière, etc.
07:48
Est-ce que c'est trop demander à ces fortunes ?
07:50
Est-ce que c'est trop demander...
07:51
— Mais c'est de l'irresponsabilité de leur part !
07:53
— Mais voilà, mais non...
07:55
— Mais lorsque je dis irresponsabilité, j'englobe tout le monde !
07:58
— Mais je vous parle des Français, vous me parlez des riches !
08:00
— Écoutez-moi, je termine, je termine !
08:03
Est-ce que je peux comparer quelqu'un qui gagne 2 000 balles,
08:06
et Bernard Arnault, enfin, soyez sérieux, deux minutes !
08:08
Il est bien normal que quelqu'un qui gagne 2 000 balles...
08:10
— Mais c'est pas le sujet, là, Françoise...
08:12
— Mais si c'est le sujet, vous dites qu'il soit irresponsable !
08:14
— Le sujet, c'est que pour vous, tout vient...
08:16
— C'est pas vrai, tout ne se vaut pas, tout ne se vaut pas...
08:18
— Pardon, le sujet... Une phrase, une phrase.
08:20
Le sujet, c'est que pour vous, dans un monde démocratique,
08:22
tout vient du haut, tout vient des gouvernants...
08:24
— Non, pas du tout, pas du tout !
08:26
— Vous m'avez demandé de vous laisser finir.
08:28
— C'est parce que j'ai la pub à passer, là...
08:30
— Tout vient du haut, les gouvernés n'ont jamais la moindre...
08:32
Je pense qu'être des citoyens autonomes, éclairés, d'un régime démocratique,
08:38
c'est assumer que nous avons une part de responsabilité dans notre destin.
08:42
— 80% de consentement à l'impôt chez les Français,
08:44
le plus grand consentement au monde, arrêtez avec ça !
08:46
— 8h21, vous êtes sur Sud Radio. À tout de suite.
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