05:35Tout ce que disent les autres n'a aucun intérêt. Vous avez votre grille de lecture.
05:40— Je n'ai pas ma grille de lecture. — Oui, je vais vous laisser finir.
05:43— Voilà. Soyez sympa de me laisser finir. — Oui, vous le redis.
05:46— Tout ce que disent les autres est stupide. — Mais laissez-moi terminer. Je sais très bien que tout...
05:50Je sais très bien que de votre point de vue, c'est le wauquisme qui a été battu.
05:55Moi, de mon point de vue, je regrette... Mais c'est pas la peine. Vous l'avez pensé si fort que c'est dans votre papier.
06:01— Non, mais au cœur des électeurs, c'était pas le wauquisme. Pardon. C'était le pouvoir d'achat.
06:05— Non, non. Voilà. Moi, je regarde juste les études... — Mais au cœur des électeurs...
06:08— Au cœur des Français, d'ailleurs. Mais vous êtes... — Oui. Les études postélectorales...
06:13— Je vous répondrai. Je vous répondrai à ça. — Mais je veux finir. Bon, sans me boire, je veux finir une phrase.
06:17Les études postélectorales de hier soir et de sortie des urnes, mais affinées hier soir, montrent en 1 le pouvoir d'achat.
06:25Vous avez des tas de gens qui n'aiment pas Trump mais qui ont dit « Ma vie était mieux avant avec lui » et l'immigration.
06:31Voilà. Ça, c'est super important. Après, on peut broder tout ce qu'on veut. Moi, je pense qu'on ne peut pas plaquer
06:37la leçon américaine sur la leçon française. Quant à l'Europe, Élisabeth, je vous trouve un peu dure sur l'Europe.
06:42— Je peux répondre très vite. Merci. D'abord, je pense que toute situation permet la comparaison.
06:47Sinon, on ne fait plus d'histoire, on ne fait plus d'études, on ne fait plus... Donc toute situation, la comparaison est en soi légitime.
06:55Évidemment, j'ai dit tout de suite qu'il y avait des points de comparaison mutatis, mutandis. J'ai dit.
07:00Donc il y a des points de comparaison. Et la récusée en tant que telle, me paraît se fermer les yeux.
07:05Deuxièmement, j'adore quand on me dit... On le dit en France. C'est très rassurant, si on est de dire
07:12« Ah, les gens ne votent que pour leur pouvoir d'achat. Il n'y a que ça qui les intéresse ». Eh bien je vais vous annoncer quelque chose, mes amis.
07:19Je vais vous annoncer quelque chose. L'homme ne se nourrit pas que de pain. La culture, le sentiment d'appartenir à une nation...
07:26Rappelez-vous le livre de Huttington. Pas le premier. Celui qui s'appelait « Eux et nous ». Celui qui s'appelait « Eux et nous »
07:32et qui racontait le changement de l'identité américaine, justement, à travers la démographie. Vous croyez que les cultures n'ont pas d'importance ?
07:39Vous croyez que les gens ne s'intéressent qu'à ça ? Mais si ! Je vous dis qu'il y a des questions culturelles.
07:44Je vous dis qu'il y a des peurs culturelles et identitaires, y compris dans le vote en France. C'est ça que je vous ai dit.
07:50Je vous dis, oui, qu'il y a une forme de wokisme aux États-Unis, qui est quand même bien plus forte qu'en France, qui révolte.
07:57— Arrêtez d'être normes et soyez sympas, Elisabeth. — Eh, vous ne voulez pas le voir, tant pis !
08:00— Mais écoutez, Elisabeth, arrêtez de prendre les gens pour des débiles. — Mais c'est vous qui me prenez pour une débile.
08:04— Mais non, je connais parfaitement l'angoisse identitaire. Je sais parfaitement ce qui traverse les États-Unis.
08:08Je le sais aussi bien que vous. La moitié de ma famille est allée aux États-Unis pour arrêter ce cinéma.
08:12Je vous dis juste... Jean-Jacques Bourdin n'est pas en train de vous dire qu'on pense qu'au pouvoir d'achat...
08:16Je vous dis juste que le moteur principal a été celui-là. — Moi, je connais pas le pire des États-Unis, donc je vais pas le prononcer.
08:21— Mais écoutez... Mais non, je sais pas tout. — En France, la première préoccupation, c'est le pouvoir d'achat. Ça, c'est évident.
08:28— À chaque fois. Et Marine Le Pen, à chaque fois... — Mais Marine Le Pen le dit elle-même. Elle a raison.
08:31— Mais l'extrême-droite fait à chaque fois sa campagne... — Et Marine Le Pen est au pouvoir ?
08:34— Non, mais justement parce qu'elle est battue à chaque fois. Elle est battue à chaque fois parce qu'elle fait tout sur l'immigration.
08:39Et c'est pas le sujet principal de l'immigration. — C'est marrant. Vous avez lu Guillouis. Est-ce que vous croyez vraiment
08:43que c'est l'un ou l'autre ? — Non mais c'est pas ça. Mais on s'en fout. Guillouis, il fait pas de la politique. Il fait d'un avis.
08:48— Bon, allez. 8h23. 8h23, j'ai pris du retard. — À cause de nous ? — Non, non, non. Vous en aviez déjà, avant.
08:54— Oui, c'est vrai. C'est vrai. Non, non, c'est vrai. — Il est gonflé. Il est gonflé.