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  • 10/02/2024
Sylvain Lévy-Valenci reçoit Lionel Causse, député français.

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##ON_PARLE_IMMO-2024-02-10##

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News
Transcription
00:00 Nextcity, premier promoteur résidentiel. Trouvez votre logement partout en France sur nextcity.fr.
00:06 Nextcity présente Sud Radio, parlons IMO, Sylvain Lévy-Valencier.
00:11 Votre rendez-vous 100% immobilier jusqu'à 10h sur Sud Radio comme tous les samedis.
00:16 Bonjour Sylvain Lévy-Valencier. Bonjour Jean-Marie et bonjour à tous.
00:19 Fondateur de Radio IMO, on parle de quoi aujourd'hui ?
00:22 Écoutez, on va parler un peu politique du logement si vous voulez bien Jean-Marie.
00:25 C'est un député que nous recevons et pas n'importe lequel
00:28 puisqu'il est également président du Conseil National de l'Habitat,
00:32 très engagé sur la politique du logement,
00:34 logement qui pose réellement des questions après la livraison du rapport de la Fondation ABPierre
00:39 et c'est en l'occurrence Lionel Causse que l'on recevra tout à l'heure.
00:43 Absolument, alors au programme aussi, vos questions celles que vous nous posez au 0826 300 300 comme toutes les semaines ?
00:48 Absolument, au 0826 300 300.
00:51 N'hésitez pas à nous appeler pour vous faire part de vos problèmes et c'est l'habitude de la rédaction.
00:55 Cette semaine, Bérenice est intéressée au bail du code civil utilisé de plus en plus par les propriétaires
01:01 dans l'optique d'une location de leur logement plus cher pendant les Jeux Olympiques.
01:04 Et oui, on verra avec notre expert si c'est une bonne idée ou pas.
01:08 Et enfin, comme d'habitude, Jean-Marie Grégoire fera le tour de France des biens coup de cœur de la rédaction
01:14 ainsi que le bien viagé de notre partenaire Viagimo, nous verrons ça tout à l'heure,
01:19 direction Saint-Nazaire, Dax et Nassini.
01:21 Absolument, on va visiter des maisons pour vous, on va vous donner le prix, le plan de financement
01:25 et si ça vous plaît, vous achetez tout simplement.
01:27 Allez, tout de suite, on commence avec Bérenice de Villefleuriau. Bonjour à vous Bérenice.
01:31 Bonjour.
01:32 Les infos de la semaine à retenir, c'est avec Sylvain et vous.
01:35 Absolument et on va commencer, Jean-Marie, avec une bonne nouvelle.
01:38 Oui, je vous l'avais dit la semaine dernière, les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont légèrement baissé ce mois-ci.
01:43 La concurrence entre les banques est de retour.
01:46 Donc n'hésitez pas à faire le tour des banques pour comparer ce qu'elles vous proposent
01:49 en termes de taux pour votre crédit immobilier.
01:52 Et c'est officiel, il y a de plus en plus de projets immobiliers financés par les banques en ce début d'année.
01:59 La production de crédits a augmenté de 8,5% en janvier par rapport à décembre dernier.
02:04 Alors on continue, les actualités immobilières à part l'étranger, on traverse l'Atlantique cette fois-ci.
02:08 Oui, direction le Canada.
02:09 Alors si ce pays vous a toujours fasciné et que vous envisagez un jour d'y réaliser un investissement immobilier,
02:15 sachez que dimanche dernier, le gouvernement canadien a annoncé la prolongation jusqu'au 1er janvier 2027
02:21 de l'interdiction pour les étrangers d'acheter un logement.
02:24 L'objectif étant de faire face à la pénurie de maisons et d'appartements qui touche également le pays.
02:30 Donc il existe évidemment des exceptions à cette loi.
02:33 Elle ne s'applique qu'aux résidences en ville et pas aux biens touristiques.
02:37 Les réfugiés ou les résidents permanents ainsi que certains étudiants internationaux
02:42 et travailleurs temporaires ne seront pas concernés.
02:45 Le gouvernement libéral de Justin Trudeau reproche aux investisseurs étrangers
02:49 d'avoir fait augmenter les prix des biens immobiliers et cependant des années,
02:52 notamment dans les grands centres urbains, et donc de rendre le logement inaccessible pour certaines familles canadiennes.
02:58 Alors cependant tous les experts ne sont pas du même avis.
03:01 Un grand nombre estime que cette interdiction ne suffira pas à rendre les logements plus abordables pour les Canadiens.
03:06 Les investisseurs étrangers ne représentant que 2 à 7% des propriétaires de logements au Canada en 2021,
03:13 selon les chiffres de l'Agence fédérale de statistiques.
03:16 Alors justement on voit bien que la crise du logement touche tous les pays,
03:21 et aussi outre-Atlantique, c'est pas forcément de bonnes nouvelles.
03:24 On va terminer ces infos Bérenice avec une arnaque qui a fait perdre 26 000 euros à un couple.
03:30 Eh oui alors mercredi c'est là... Saint Valentin !
03:34 On voit que vous ne vous sentez pas concerné.
03:36 Jean-Marie est très reconnaît pour l'instant.
03:38 Il va falloir la fêter Jean-Marie.
03:40 Je vois que vous aviez besoin de faire passer le rappel à quelqu'un en tout cas qui nous écoute en ce moment.
03:43 C'est un appel à candidature. 0 826 300 300.
03:47 Bon je suis mariée je le rappelle.
03:48 Si pour l'occasion vous envisagez de proposer à votre chéri d'emménager ensemble,
03:53 et d'aller même plus loin, d'acheter ensemble, attention aux arnaques.
03:57 Certains faux conseillers bancaires sévissent.
03:59 C'est ce qui est arrivé il y a un an à un couple de Tourcoing, Victoria et Romain, 27 et 29 ans.
04:05 Ils avaient décidé d'acheter ensemble.
04:07 Le couple, travaillant beaucoup, a donc demandé de l'aide à la maman de Victoria.
04:11 Celle-ci a alors rempli plusieurs formulaires de simulation de prêts sur internet.
04:15 Et là elle est rappelée par un certain Antoine, soit disant conseiller bancaire Hello Banque,
04:20 qui lui propose un prêt immobilier à 2,2%.
04:23 A l'époque les taux étaient déjà entre 3 et 4%.
04:26 Ah oui d'accord, donc là elle se dit génial, un taux intéressant,
04:30 ma fille et ma jante vont devenir enfin propriétaires. C'est bien ça ?
04:33 C'est ça. Bon, ils ont quand même été méfiants, parce que le taux vous l'avez dit était très intéressant.
04:37 Donc ils ont appelé leur banque, ils ont appelé un courtier aussi,
04:41 et tous leur ont dit que les conditions du prêt proposé n'étaient pas anormales.
04:45 Le courtier leur a même dit "dépêchez-vous, vous ne trouverez pas un meilleur taux ailleurs".
04:49 Ensuite il y a eu de nombreux rendez-vous avec le fameux Antoine, le faux conseiller bancaire,
04:53 qui semblait être très professionnel, il expliquait très bien les choses très techniques,
04:58 donc il a gagné la confiance du couple. Et puis là, Victoria et Romain trouvent leur maison idéale,
05:03 et c'est là que les choses se corsent. Le faux conseiller bancaire demande au couple
05:07 de verser leur apport personnel de 26 000 euros sur un compte de nantissement,
05:12 soit disant pour garantir le prêt, ce qui ne se fait jamais.
05:15 L'apport personnel est soit versé lors de la signature du compromis de vente chez le notaire,
05:20 soit lors de la signature de l'acte vente authentique et définitive, toujours chez le notaire.
05:25 Alors c'est très important de le rappeler, Bérenice, il ne faut pas verser votre apport à un conseiller.
05:31 Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite pour Victoria et Romain ?
05:34 Ils ont versé l'argent sur ce fameux compte bancaire, ensuite ils ont attendu les documents officiels longtemps,
05:39 qui ne sont jamais arrivés, ils ont appelé le banque, et là en fait ils ont compris que l'escroc avait usurpé
05:43 l'identité d'un vrai conseiller bancaire qui existe, donc ils ont porté plainte,
05:48 et ils ont eu un peu d'espoir de retrouver leur argent.
05:50 Oui, par contre l'Iban dont il s'est servi est un réel Iban, et il faut faire très attention aux néobanques,
05:55 vous savez les banques sur internet qui délivrent pour ceux qui n'ont pas les agréments AMF, des Iban réels,
06:01 et ils s'en servent pour faire des arnaques, il y a eu pas mal de dossiers ces derniers temps à la télévision.
06:05 Et je dis Antoine s'apprête à passer un dîner de Saint-Valentin quelque part en Seychelles,
06:09 en plus avec l'argent de ce pauvre couple, c'est assez triste.
06:12 Oui, c'est triste, oui, absolument, ça pourrait prêter à rire, mais ça ne l'est pas du tout pour eux.
06:16 Bérenice, quel conseil on peut donner à ceux qui nous écoutent, très important, pour éviter d'être victime de ce genre d'arnaques ?
06:22 Et attention parce qu'il y en a de plus en plus, donc la première chose, je vous l'ai dit tout à l'heure,
06:25 il ne faut rien verser avant la signature de l'acte authentique, ou parfois lors de la signature du compromis de vente,
06:30 mais ça se passe toujours chez le notaire.
06:33 La somme versée doit toujours être virée au notaire sur le compte de la Caisse des dépôts et non à la banque,
06:38 et ensuite des réflexes qu'il faut toujours avoir, se méfier des taux trop bas pour être vrai,
06:43 et toujours vérifier les mots employés aussi dans les mails que vous recevez, la terminologie, s'il y a des fautes d'orthographe,
06:49 et enfin, les banques le rappellent en ce moment, un conseiller bancaire ne vous sollicitera jamais par SMS, par téléphone ou par email
06:56 pour vous contraindre à valider ou annuler une opération de paiement.
06:59 Ça ne se fait jamais par mail, par SMS ou par téléphone.
07:03 Donc faites très attention, il y a beaucoup d'arnaques en ce moment.
07:06 Voilà, c'est dit. En tout cas, on notera le conseil.
07:09 Merci à vous Bérenice, on vous retrouve dans quelques minutes pour les appels des auditeurs,
07:12 mais avant ça, Sylvain, place à votre invité, on va parler de quoi dans un instant ?
07:15 On va parler de la politique du logement, sérieusement, avec l'état de précarité du logement, vous le savez, dans le pays,
07:22 avec Lionel Causs, député des Landes et en outre président du Conseil National de l'Habitat.
07:26 A tout de suite sur Sud Radio.
07:27 Votre rendez-vous immobilier jusqu'à 10h sur Sud Radio avec Sylvain Lévy-Valancy et son invité.
07:37 Merci Jean-Marie. Bonjour Lionel Causs.
07:39 Bonjour.
07:40 Merci d'être avec nous, c'est un plaisir de vous recevoir sur ce plateau,
07:43 sachant que, on le sait, à Radio-Humo et maintenant à Sud Radio,
07:47 que votre engagement pour le logement des sans et l'habitat des Français, c'est une véritable cause.
07:51 Parmi toutes vos fonctions, vous êtes député de la deuxième circonscription des Landes
07:56 et depuis fin 2022, vous êtes président du Conseil National de l'Habitat,
08:00 une instance de consultation et de dialogue qui permet d'informer et d'améliorer la politique du logement.
08:06 On aimerait simplement que le CNH soit peut-être un peu plus coercitif avec un exécutif
08:12 qui a l'air à la fois sourd d'oreille et aveugle.
08:15 Bon, vous savez, ma première question est simple.
08:17 Est-ce que vous pouvez expliquer à nos éditeurs, un, quel est le CNH
08:20 et comment vous travaillez en ces temps de crise massive du logement ?
08:25 Dieu sait que c'est un vrai sujet.
08:26 Il y en a beaucoup de travail.
08:27 En effet, le Conseil National de l'Habitat, que j'ai le plaisir et l'honneur de présider depuis fin 2022,
08:34 est une organisation qui regroupe un peu plus de 80 professionnels du logement,
08:41 donc des personnes qualifiées, mais aussi des représentants d'organismes, de structures ou de syndicats.
08:47 Donc, on a des représentants de la Fondation Abbé Pierre, des syndicats divers et variés, de la FFB, du MEDEF, du FNIM.
08:57 Tout le monde est représenté.
08:58 Donc, il y a une richesse, une diversité importante.
09:02 Et donc, c'est vrai que c'est cet organisme qui donne des avis, déjà, sur les textes du gouvernement qui concernent le logement.
09:10 Alors, ce ne sont que des avis consultatifs, mais à chaque fois qu'un texte, un décret sort du gouvernement,
09:15 nous l'examinons, nous le mettons au vote.
09:20 C'est arrivé une fois, d'ailleurs, depuis que je le préside.
09:23 Je crois que c'est assez rare, mais c'était la première fois qu'un texte n'a pas obtenu la majorité.
09:30 C'était sur, justement, la RLS, la reconduction de la RLS l'automne dernier.
09:35 Donc, pour vous dire qu'on a d'auvrais débats, moi, c'est ce que je souhaite,
09:37 qu'on puisse exprimer et, je dirais, prendre des décisions claires.
09:41 L'RLS qui a fait couler beaucoup de banques d'encre, on va rappeler simplement à nos auditeurs,
09:44 c'est la réduction du loyer de solidarité pour les bailleurs sociaux,
09:47 et donc qui représente 1,3 milliard d'euros depuis 2023.
09:52 Voilà. Donc, c'est effectivement un montant important sur le fonctionnement des bailleurs sociaux.
09:58 Alors, Lionel Koss, sous votre respect, vous savez, on se connaît un peu,
10:02 mais je vais quand même rentrer, mettre les pieds dans le plat, si vous voulez bien.
10:06 On se demande finalement à quoi sert le CNH,
10:08 quand on voit que finalement les dispositifs que vous avez promus sont non seulement parentendus,
10:13 mais on a presque l'impression d'un vent de mépris de l'exécutif.
10:17 Quatre gouvernements successifs, cinq ministres du logement, bis répétita, bien évidemment.
10:23 Et vous avez remis la semaine dernière d'ailleurs les rapports 2023 du Conseil national de l'habitat,
10:28 c'est une habitude. Vous les avez remis au ministre Béchut et Gabriel Attal la semaine dernière.
10:33 Est-ce que vous espérez encore quelque chose ?
10:35 Bien entendu, parce que le CNH, j'ai commencé par dire qu'on émettait des avis sur les textes du gouvernement,
10:40 mais on peut aussi se saisir de sujets.
10:42 Alors, je ne peux pas vous dire ce qui se faisait avant 2022, je le sais,
10:45 mais je ne suis pas là pour en parler, vous demanderez au président précédent avant moi.
10:49 En tout cas, depuis fin 2022, j'ai souhaité justement que le CNH se saisisse de sujets.
10:55 C'est ce que nous avons fait courant toute l'année 2023,
10:58 sur cinq rapports que nous avons dus la semaine dernière en effet à l'exécutif et au président de la République.
11:03 Cinq rapports, lui, à la cause.
11:05 Cinq rapports, mais tous défiants. Ce n'est pas eux-mêmes.
11:08 C'est-à-dire que nous avons fait un rapport sur les zonages,
11:10 nous avons fait un rapport par exemple sur le besoin en logement,
11:13 sur la filière des DPE, sur le statut du bailleur privé.
11:16 Voilà, donc ce sont des thématiques qui ont été choisies par les membres.
11:19 Vous avez fait cinq rapports, aucun de ces rapports, ils ont peut-être été lus,
11:24 mais aucun de ces rapports, en sortant de la lecture de ces rapports,
11:27 aucun élément a été mis en œuvre.
11:30 Citez-moi, si vous voulez bien, un élément, je vous ai déjà posé cette question.
11:34 Je les ai remis la semaine dernière, attendez.
11:36 Vous vous êtes pressés.
11:38 Non, mais justement, vous avez remis tous ces rapports.
11:42 Je ne parle pas du dernier rapport, je parle de tous les rapports que vous avez déposés.
11:47 Avec le respect, je vous dois un constat sur la crise, que vous partagez Lionel Kousse.
11:52 D'ailleurs, votre parole, et je le salue, est libre, très libre dans le truc.
11:57 Peut-être l'avez-vous payé politiquement, on ne sait pas.
12:00 Rapports nombreux, 27 rapports ont été mis sur le logement.
12:04 Le gouvernement a de multiples sources d'informations.
12:06 Vous avez parlé du statut du bailleur privé, mais il n'y a pas que ça.
12:08 Vous avez aussi évoqué la TVA, vous avez évoqué la construction,
12:11 vous avez évoqué l'amélioration de l'habitat et la dignité dans l'habitat.
12:15 Je vais vous poser la question politique, c'est obligé.
12:18 Pouvez-t-il y avoir un intérêt encore de poursuivre ?
12:21 Alors, déjà, ces rapports ont été rendus, comme je vous l'ai dit, il y a une semaine.
12:25 Et moi, je pense qu'ils vont nous aider à construire justement les projets de loi
12:28 qui vont arriver dans l'année à venir.
12:30 Mais tout ne relève pas de la loi.
12:32 Oui, nous avons des choses qui vont avancer.
12:34 Je ne vous dis pas que ça sera la hauteur de la situation actuelle,
12:37 mais nous avons des choses qui, effectivement, pourront avancer, je pense,
12:40 dans les semaines et dans les mois à venir.
12:42 En tout cas, moi, je suis bien gâté. Je ne lâcherai jamais pour qu'on fasse y arriver.
12:45 Il y a une autre cause. Prenons le sujet du bailleur privé,
12:47 qui est un vrai sujet pour la relance de l'investissement.
12:49 C'est une catastrophe ce qui est en train de se produire en ce moment.
12:51 C'est indigne d'un gouvernement de laisser un état de précarité de gens
12:55 qui touche aujourd'hui des millions de Français.
12:57 Le rapport de la Fondation Hebert-Pierretti est éloquent.
12:59 Pourquoi le statut du bailleur privé, lorsque vous êtes sortis du CNR,
13:02 vous aviez tous espéré qu'il se mette en place, est là à rien ?
13:06 Blocage. Blocage de Bercy.
13:08 Vous savez, c'est un statut qui coûte plusieurs milliards.
13:12 Et aujourd'hui, au vu de la situation financière de l'État français,
13:17 au vu de la dette, Bercy a préconisé que nous devions faire des économies
13:21 sur la politique du logement, ce que je peux regretter, en effet,
13:24 parce qu'on regarde souvent les dépenses et pas suffisamment les recettes.
13:28 Donc, ce qui a été décidé dans le PLF pour 2024,
13:32 malgré des amendements que nous avions déposés,
13:34 parce que le statut du bailleur privé, il y avait déjà même pour l'année 2023
13:38 une amende de mort de mon collègue Jean-Paul Maty,
13:40 qui avait été validée, y compris en séance, qui a été retoquée.
13:43 Nous avons voté pour cette année la suppression de la RLS.
13:47 Ça a été remis dans le 49.3.
13:49 Donc, c'est vrai qu'il y a entre la volonté des députés,
13:52 ce qui peut être voté en commission ou en séance,
13:55 et ce qui nous est resté dans le 49.3, des écarts importants,
13:59 des écarts qui font qu'aujourd'hui, je le pense, la crise va s'aggraver,
14:02 parce que justement, on ne donne pas le signal,
14:05 sous prétexte qu'il faut faire des économies et qu'on ne regarde pas les recettes.
14:09 - Justement, Lionel Koss, vous avez dit avec des mots très polis,
14:14 j'allais dire très politiques, que finalement, les décisions ne se prennent pas
14:18 ni à l'Élysée forcément, mais à Bercy,
14:21 et que l'arbitrage a été budgétaire au détriment du logement
14:23 et de la dignité des Français.
14:25 - C'est un arbitrage budgétaire qui, en effet, aujourd'hui,
14:28 est la seule politique que nous avons sur le logement.
14:31 Je le regrette, c'est effectivement la seule politique.
14:33 - Au détriment des Français.
14:34 - Et je pense qu'il est important d'avoir une politique logement
14:37 qui s'occupe de l'humain avant tout, c'est-à-dire qui tient compte
14:40 que dans un logement, nous avons des hommes et des femmes
14:42 qui ont besoin de vivre correctement.
14:45 Il y a des enjeux de santé, des enjeux d'éducation,
14:47 et qu'il faut mettre de l'humain à l'intérieur du logement
14:49 comme à l'extérieur, et non pas avoir qu'une politique basée
14:52 sur les finances et sur les chiffres.
14:55 - Lionel Koss, je ne peux, comme tous les Français qui nous écoutent,
14:59 et tous les auditeurs qui nous écoutent, que souscrire à ce que vous dites.
15:02 - Et on va se battre.
15:04 - Mais au-delà de ce discours, il n'y a juste rien.
15:07 C'est-à-dire que vous êtes aussi, alors pardonnez-moi, je vous le dis,
15:10 vous êtes député de la majorité, vous faites partie de cette majorité.
15:13 Moi, je vous pose la question, est-ce que le monde politique
15:15 est déconnecté du monde des professionnels et de ceux qui ont les solutions ?
15:18 Prenons les trois premières solutions, je vais vous en prendre une.
15:21 On va prendre une.
15:23 Recette dépense environ entre 39 et 42 milliards d'euros.
15:27 Recette hors TVA, un peu plus de 92 milliards d'euros.
15:31 Sauf que dans ces 92 milliards d'euros, ça ne rentre pas dans la même poche,
15:34 ça ne rentre pas dans la poche de Bercy, ça rentre surtout dans la poche
15:37 des collectivités locales, pauvres élus locaux,
15:40 qui en prennent plat la gueule, justement.
15:42 Quand vous prenez cet élément-là, qu'on chiffre même,
15:45 le chiffre, par exemple, de la fiscalité du bailleur privé,
15:48 en fait, ça ne coûte pas cher du tout à l'État.
15:50 Donc on voit bien qu'il y a quelque chose qui relève du dogme.
15:52 Ça, ça ne vous fait pas hurler ?
15:54 Ça me fait hurler parce qu'en fait, nous avons deux façons d'avoir,
15:58 j'irais, une approche avec le logement aujourd'hui,
16:02 qui se retrouve dans tous les groupes politiques.
16:04 Vous avez d'un côté, celles et ceux qui considèrent que le logement,
16:08 c'est comme ça a été dit d'ailleurs par certains députés,
16:10 c'est comme un smartphone, c'est un marché libre qui doit s'autoréguler
16:14 et qu'il faut que l'État arrête de le, entre guillemets, subventionner
16:17 à travers ou bien des mesures fiscales ou à travers des subventions.
16:20 Et il y a ceux qui considèrent...
16:22 Vous ne les croyez pas, ça ?
16:23 Non, pas du tout. Ce que je considère, comme je vous l'ai dit...
16:26 Vous ne croyez pas la percussion, la perfusion fiscale,
16:28 la mise sous respiration interférieure d'une autre génération ?
16:31 Moi, je pense qu'il faut une politique au logement
16:33 et que cette politique au logement nécessite une action forte,
16:36 bien sûr de l'État, mais aussi des collectivités territoriales.
16:39 Et pour que cette action soit forte, il faut que nous ayons un cap.
16:43 Et ce cap, il doit être bien entendu porté au plus haut niveau,
16:47 en disant voilà ce que l'on veut comme logement,
16:49 voilà les objectifs que l'on veut atteindre.
16:51 Et ça décline, les politiques, mesure par mesure,
16:53 que l'on veut mettre en place.
16:55 Aujourd'hui, ce cap n'existe pas.
16:57 Et ce que nous faisons, c'est réduire les aides,
17:01 réduire la fiscalité favorable sur le logement,
17:04 en se disant, eh bien normalement, tout va rentrer dans l'ordre.
17:07 Or, ce qui est en train de se passer aujourd'hui,
17:10 c'est que ceux qui sont propriétaires s'en sortent bien,
17:12 surtout s'ils n'ont pas de crédit, 40% des Français.
17:15 C'est ça qui est compliqué, en fait, dans la politique du logement.
17:17 Attendez, vous parlez des propriétaires occupants ?
17:20 40% des Français, aujourd'hui, occupants,
17:25 n'ont ni crédit, ni loyer.
17:27 Donc eux, effectivement, il n'y a pas d'impact de pouvoir d'achat
17:31 avec leur logement sur leur revenu.
17:33 Par contre, tous les autres, où ils ont un crédit,
17:36 parce qu'il y a 57%, donc pour 17%, qui ont un crédit,
17:39 où ils sont locataires.
17:41 Et cela a un impact direct.
17:43 Et on a tendance à les oublier,
17:45 et on voit bien, toutes les données le démontrent,
17:47 qu'aujourd'hui, les locataires sont les Français
17:49 qui s'appauvrissent le plus.
17:51 Donc, avec une politique, je dirais,
17:54 complètement libérale sur le logement,
17:56 on fait que ceux qui ont la possibilité de s'en sortir,
17:58 s'en sortent encore mieux,
18:00 puisqu'ils n'ont pas de difficultés,
18:01 et que ceux qui sont en difficulté,
18:03 n'accèdent plus au crédit, n'accèdent plus au loyer,
18:05 et s'en sortent moins bien.
18:06 - Il y en a une cause, peut-être on va le dire autrement,
18:08 finalement, les riches deviennent plus riches,
18:10 et les pauvres plus pauvres.
18:11 C'est un peu plus provocateur, mais c'est exact,
18:13 je pense qu'il se passe.
18:14 - Oui, parce que le logement, c'est entre 30 et 40% du pouvoir d'achat.
18:16 - C'est une masse moyenne qu'en prennent plein la gueule,
18:18 c'est une rélégation sociale,
18:19 plus ceux qui n'arrivent pas à se loger.
18:20 Quand on est étudiant, on est au bord de la rupture,
18:22 et je ne vous parle pas des jeunes actifs
18:23 qui arrivent en métropole,
18:24 il y en a 17% qui ont renoncé à signer
18:26 leur contrat de travail.
18:27 Cette responsabilité est directement imputable
18:29 au gouvernement, soyons clairs.
18:31 Dernière question, très rapidement,
18:32 vous avez déposé, avec d'autres collègues députés,
18:35 une proposition de loi pour introduire
18:37 les représentants de l'Assemblée nationale du Sénat
18:39 et au sein du Haut Conseil de Stabilité Financière.
18:41 Je trouve que c'est une super idée,
18:43 pour justement essayer de flexibiliser
18:45 les octrois de crédit.
18:46 On espère encore que vous voyez qu'il y a des choses qui avancent.
18:49 - Oui, puisque j'ai déposé, avec de nombreux collègues,
18:51 d'ailleurs de plusieurs partis politiques,
18:53 j'ai une demande de rendez-vous demain
18:56 avec le cabinet de Bruno Le Maire,
18:58 qui est plutôt, à ce que j'ai cru comprendre,
19:00 favorable à cette PPL.
19:02 - Il était favorable aux bailleurs privés aussi.
19:04 - J'espère que nous allons pouvoir y arriver.
19:06 Là, il n'y a pas de coup pour l'État.
19:07 Donc en fait, elle est toute simple, la PPL.
19:09 - Quand ça ne coûte rien, c'est bon.
19:10 - J'ai deux articles.
19:11 Le premier, c'est effectivement, je veux qu'il y ait
19:13 deux parlementaires, un député et un sénateur
19:15 dans la gouvernance du HSF,
19:17 pour qu'il puisse y avoir la transparence.
19:18 Parce que même nous, parlementaires,
19:19 on ne sait pas ce qui se dit.
19:20 On ne connaît que les décisions.
19:21 On ne connaît pas les débats.
19:23 Et le deuxième, c'est tenir compte du reste à vivre
19:26 au niveau des crédits,
19:27 et puis faire confiance beaucoup plus au réseau bancaire,
19:29 qui est aujourd'hui un réseau bancaire français,
19:30 qui est solide et qui sait évaluer le risque
19:32 lorsqu'il accorde un crédit.
19:33 - Merci Lionel Causs, député de la 2e circonscription des Landes,
19:36 président du Conseil national de l'habitat.
19:38 Merci d'avoir répondu sans détour à notre émission sur Parlons Himaut.
19:42 On était très heureux de vous recevoir, Jean-Marc.
19:43 - Exactement.
19:44 Allez, restez avec nous sur Sud Radio.
19:45 On continue à parler logement dans un instant
19:47 avec Sylvain Lévy-Valency et toute son équipe.
19:49 Sylvain qui a mangé du lion ce matin.
19:51 Alors n'hésitez pas, tiens, 0826 300 300.
19:53 Venez prendre la parole, vous aussi.
19:55 - Sud Radio, Parlons Himaut, Sylvain Lévy-Valency.
19:59 - Jusqu'à 10h avec toute l'équipe de Parlons Himaut
20:01 et Sylvain Lévy-Valency.
20:02 - Absolument, puisque l'autre version de notre émission,
20:04 c'est de répondre aux Français tous les samedis matins
20:07 dans "Ça vous concerne" et "Ça vous concerne"
20:09 partout où vous êtes dans le territoire.
20:10 Cette semaine, Bérenice sur le répondeur de Sud Radio.
20:14 On a eu un message de Jean.
20:16 - Oui, tout à fait.
20:17 Alors je rappelle que vous pouvez nous laisser vos messages
20:18 à tout moment, 0826 300 300.
20:21 N'hésitez pas maintenant pendant la semaine.
20:22 On vous répond et on vous met en relation avec des experts.
20:25 C'est Jean qui nous a écrit, qui nous a appelé.
20:28 Il est propriétaire d'un appartement de 47 m2
20:32 dans le 18e arrondissement de Paris
20:35 et souhaite le remettre à la location
20:38 alors que son locataire vient de quitter les lieux.
20:41 Jusque là, rien d'anormal, mais Jean sait que les JO,
20:45 les Jeux Olympiques arrivent et aimerait louer
20:48 cet appartement un peu plus cher pendant cette période.
20:52 Ça peut se comprendre.
20:53 Il y a des milliers à vouloir le faire,
20:55 des milliers de Parisiens à vouloir profiter de l'événement.
20:59 Jean nous a dit qu'il avait récemment entendu parler
21:02 du bail code civil.
21:04 Il se demandait si c'était une bonne idée
21:06 de l'adopter pour son prochain contrat de location.
21:10 Alors justement, pour parler de ce bail code civil,
21:14 on va recevoir notre cher maître Romain Rossilandi,
21:17 avocat en droit immobilier.
21:18 Bonjour maître.
21:19 Bonjour.
21:20 On est ravis de vous recevoir.
21:22 On adore vous recevoir sur notre antenne.
21:24 On ne s'en lasse pas.
21:25 Voilà.
21:26 Il y a un avocat en droit immobilier français,
21:28 c'est maître Romain Rossilandi.
21:30 C'est vrai.
21:31 Que de l'ouange.
21:32 Ça fait plaisir le samedi matin.
21:34 Alors maître, déjà pour nos auditeurs,
21:38 qu'est-ce que le bail code civil ?
21:41 Je suis content que vous m'interrogez là-dessus
21:43 parce que c'est très à la mode en ce moment.
21:45 J'ai beaucoup de clients qui veulent faire absolument…
21:48 Moi, je faisais du bail code civil depuis longtemps
21:50 parce que ça permet d'échapper à l'encontrement d'éloignés.
21:52 Mais je vais y revenir.
21:53 Le bail code civil, c'est un bail de droit commun.
21:56 C'est un bail qui est soumis aux dispositions du code civil.
21:58 Les articles 1708 et suivants du code civil,
22:00 ça veut dire qu'on y met ce qu'on veut dans le bail.
22:03 Mais ce qui est très important,
22:05 c'est que ce bail est réservé aux résidences secondaires.
22:09 Donc ça ne doit jamais être la résidence principale du locataire.
22:13 Ça, c'est très important.
22:14 Sinon, on est soumis à la loi du 6 juillet 1989
22:16 qui est d'ordre public avec toutes les protections qui en découlent.
22:19 Ça peut fonctionner aussi.
22:21 C'est souvent le cas, ce qu'on appelle le bail société.
22:23 Vous savez, un bail consigné avec une société
22:25 pour les besoins de ses collaborateurs, de ses employés.
22:28 Le bail lié à des parties d'une fonction.
22:30 Donc à la base, c'est ça, le bail code civil.
22:32 Et quand on a mis en place l'encadrement des loyers à Paris,
22:35 il y a beaucoup de gens qui se sont dit
22:37 « après tout, on va échapper à la loi de 1989.
22:39 Donc à l'encadrement, on va signer des beaux codes civils. »
22:43 Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est que comme il y a les IOs qui arrivent,
22:46 les gens se précipitent là-dessus en se disant
22:48 « ça va me permettre de récupérer la licence de mon bien avant les IOs. »
22:52 Puisque vous pouvez fixer une durée très courte.
22:54 Vous pouvez faire un bail code civil de 3 mois, 4 mois, 5 mois.
22:57 Et les gens espèrent pouvoir le relouer après, évidemment, sur Airbnb pendant les IOs.
23:02 Donc c'est pour ça que ça a du succès.
23:04 - Et ça échappe à l'encadrement des loyers.
23:06 - Oui, parce que vous n'êtes pas soumis à la loi de 1989,
23:09 vous êtes soumis aux dispositions du code civil.
23:11 Mais c'est dangereux quand même.
23:13 C'est pour ça que je pense qu'il faut faire attention.
23:15 Il faut que ce bail soit très bien rédigé.
23:17 Moi, quand je le rédige, j'écris en noir, en gras,
23:19 que le locataire est parfaitement informé qu'il renonce à installer sa résidence principale,
23:25 qu'il est au courant que la loi de 1989 ne s'appliquera pas,
23:28 qu'il n'y aura pas de congés.
23:30 Donc on peut d'ailleurs prévoir, moi c'est ce que je prévois dans ces mots-là,
23:33 c'est aussi l'avantage, c'est très souple,
23:35 c'est-à-dire qu'on prévoit que le contrat n'est pas renouvelable par ta site reconduction
23:38 et qu'il prendra fin de plein droit à une date donnée.
23:40 - Et en général, c'est quoi les dates, justement ?
23:42 - On peut faire ce qu'on veut.
23:44 Alors ce que je conseille aussi, ça peut aller…
23:46 - Non mais tu m'as dit ce qu'on veut, 8 jours, 10 jours, 15 jours, 3 mois ?
23:49 - Oui, bien sûr.
23:50 Ça peut être 3 mois, ça peut être 5 mois, ça peut être plusieurs années.
23:52 Alors moi je conseille de jamais dépasser 8 mois.
23:56 Pourquoi ?
23:57 Parce que la résidence principale, vous le savez,
23:59 c'est celle qu'on occupe au moins 8 mois par an.
24:01 Et si vous faites un bail civil qui dure plus de 8 mois,
24:04 vous avez un fort risque, en cas de contentieux évidemment,
24:06 si ça va devant un tribunal, de convaincre les gens.
24:08 - De requalification ?
24:09 - Exactement.
24:10 Et là, c'est la catastrophe parce que du coup,
24:12 en cas d'envoi des loyers, envoyer des sanctions, d'hommages à intérêt, etc.
24:15 Donc il faut faire très très très attention à ça.
24:17 Le bail de code civil, oui, rédigé par un professionnel, c'est mieux.
24:20 Et si possible, moins de 8 mois pour éviter l'aléa importante
24:24 de la requalification en bail d'habitation.
24:27 - Et la question du congé ?
24:29 Quand vous dites, genre, on est lundi, je dis à mon locataire,
24:33 demain matin, vous quittez les lieux.
24:35 - Oui, alors ça dépend comment est rédigé le bail.
24:38 Encore une fois, moi les miens, ce que je rédige pour mes clients,
24:41 je ne prévois pas de congé.
24:42 C'est-à-dire que je prévois dans une disposition spécifique
24:44 que le contrat est non renouvelable par TACIT Reconduction,
24:47 parce que le principe du code civil, c'est la reconduction TACIT.
24:50 Donc pour échapper à ça, on dit le contraire dans le bail.
24:53 Il prendra fin de pain droit, j'en sais rien, le 20 mai 2024,
24:56 sans qu'il soit nécessaire de donner congé.
24:58 Et donc, en théorie...
25:00 - Mais s'il ne part pas, le locataire ?
25:02 - Ah ben voilà, évidemment, c'était la question qu'il fallait me poser, bravo.
25:05 S'il ne part pas, c'est exactement la même galère que pour un bail traditionnel.
25:09 Pour le propriétaire, il faudra qu'il fasse une procédure d'exclusion
25:12 qui durera 18 mois.
25:13 - C'est du squat ? C'est une forme de squat, non ?
25:15 - Non, non, le squat, c'est rentré par effraction.
25:17 Maître Rosilandine, on l'avait déjà expliqué.
25:20 - Bravo Bérenice.
25:21 - Je suis ce que vous dites, maître.
25:23 - C'est gentil, mais c'est une occupation sans branditite,
25:25 parce qu'effectivement, il va se maintenir au-delà de son bail.
25:28 Mais pour le propriétaire qui sera victime de ça,
25:30 il sera quand même obligé de faire la même procédure,
25:32 qui va durer aussi longtemps.
25:33 Donc c'est pas forcément une bonne idée, le bail civil.
25:35 Il faut vraiment faire attention et savoir à qui on va le louer.
25:38 - Et ça, vous avez dit que vous le voyez fleurir de plus en plus.
25:41 Alors à Paris, j'imagine, à l'approche des Jeux Olympiques,
25:43 est-ce que d'autres villes sont concernées,
25:45 d'autres villes qui sont concernées aussi par l'encadrement des loyers ?
25:48 - Oui, alors dans toute l'île de France, je regardais,
25:50 aller voir les annonces sur sous-loger, c'est assez impressionnant.
25:53 Là, il y en a, j'ai vu, moi j'en ai relevé quasiment 1000,
25:56 annonces aujourd'hui, où c'est écrit "Bail, code civil".
25:59 Vous voyez ? Donc il y a un phénomène de mode.
26:01 Avant, moi, je faisais le mode dans mon coin, avec mes clients,
26:04 mais je pensais pas que ça pouvait devenir...
26:06 C'est devenu très, très à la mode.
26:07 - Et ça doit être précisé sur l'annonce, c'est ça ?
26:09 - Oui, parce qu'effectivement, ils devraient plutôt préciser sur l'annonce
26:12 "Bail résidence secondaire". C'est ça qu'il faut préciser, à mon avis.
26:15 Ou "Bail société". Parce que le vrai risque, c'est ça.
26:18 C'est que si vous signez votre bail avec un locataire qui va dire
26:21 "Oui, oui, moi, c'est ma résidence secondaire",
26:22 mais en fait, il y a un stade, c'est la résidence principale,
26:24 et qui, finalement, se maintient, vous serez requalifiés.
26:27 Ça, il n'y a pas l'ombre d'un doute là-dessus.
26:29 Et pour répondre enfin complètement à votre question,
26:32 votre auditeur, il veut faire après du Airbnb,
26:34 après son bail, si j'ai bien compris.
26:37 - Alors, il précise pas, mais oui.
26:38 - À Paris, il n'aura pas le droit. Il ne devrait pas avoir le droit.
26:40 - Ah oui, d'accord.
26:42 - Bien sûr. Puisque ça reste de l'habitation,
26:44 et à Paris, si vous voulez, c'est votre résidence secondaire,
26:47 par définition, puisqu'il veut y mettre un locataire.
26:49 Donc, il sera obligé de faire une procédure de changement d'usage,
26:52 c'est-à-dire, d'acheter des droits de commercialité.
26:55 Alors, personne ne le fait, enfin, nous.
26:57 - Est-ce qu'il y a des contrôles ?
26:58 - Oui, justement. Si personne ne le fait...
27:00 - En ce moment, il y en a de moins en moins, curieusement,
27:02 parce que des JO arrivent. Il y en a eu beaucoup il y a deux ans.
27:05 Mais il y a des... Effectivement, la mairie,
27:08 l'amende encourue pour le non-respect du changement de JO,
27:10 c'est 50 000 euros. L'amende encourue.
27:12 Mais on n'est jamais condamné à payer 50 000 dans la pratique.
27:15 - Vous voulez que je vous dise, maître Rossi-Landy,
27:17 la France s'en remettra.
27:19 - Oui, après, je veux dire une chose aussi.
27:21 C'est tout à fait normal qu'on rappelle aussi les risques
27:23 pour les propriétaires. On peut aussi appeler
27:25 les propriétaires parisiens, respecter un tant soit peu,
27:27 leurs locataires, qui ne méritent pas tous
27:29 d'être virés comme des malpropres,
27:31 parce que c'est les JO et qu'on peut trouver un chiffre.
27:33 - Mais pour ça, il faut absolument, absolument, absolument.
27:36 Et d'ailleurs, si vous me permettez, Jean-Marie,
27:39 moi, j'abonderai complètement,
27:41 parce que les dindons de la farce, finalement,
27:43 ce sont les classes moyennes françaises
27:45 dans les villes qui, eux, n'arrivent pas à se loger.
27:47 C'est un scandale. Et d'ailleurs, c'est eux
27:49 qui paieront le prix des JO, malheureusement.
27:51 - Et les étudiants aussi qui ont été virés
27:53 de leur logement par le CRUS. - Absolument.
27:55 - Pour les JO. - Je rappelle simplement
27:57 un chiffre, Jean-Marie. 49 % d'annonces en moins
27:59 sur deux ans. - C'est ça.
28:01 - En tout cas, merci beaucoup, Maître Romain Rossilandi.
28:03 Je rappelle que vous êtes avocat en droit immobilier.
28:05 - Et tout de suite, je vous propose
28:07 qu'on commence notre tour de France
28:09 des biens à découvrir avec Grégoire Darrico
28:11 qui nous rejoint. Bonjour à vous, Grégoire. - Bonjour, Jean-Marie.
28:13 - On commence toujours par un bien enviagé, Sylvain.
28:15 - Absolument. Un bien enviagé.
28:17 Et on va, là...
28:19 On va à Saint-Nazaire.
28:21 - Tout à fait. - Le chantier de Saint-Nazaire.
28:23 - Oui, tout à fait. Sylvain a lu ma petite blague,
28:25 parce que je vous emmène dans l'ouest de la France
28:27 à L.A. Loire-Atlantique. C'est une blague
28:29 de l'humoriste Ahmed Silla, pour ceux qui
28:31 croient très bon sketch. - C'est très beau, Saint-Nazaire.
28:33 Ne m'appelez plus jamais France.
28:35 - C'est la Marie des chantiers de l'Atlantique.
28:37 Effectivement, merci Jean-Marie.
28:39 Saint-Nazaire, notre bien, est un très bel appartement
28:41 de 3 pièces et 86,97 m2.
28:43 Un 3 pièces traversant,
28:45 très lumineux.
28:47 Il est idéalement situé à 150 m
28:49 de la mer, 150 m des commerces
28:51 et 250 m du bus.
28:53 Très important. Notre appartement
28:55 se situe au 2ème étage, avec
28:57 ascenseur, Jean-Marie. Il comprend un séjour
28:59 très lumineux, une cuisine équipée,
29:01 2 chambres, une buanderie et une salle de bain.
29:03 Vous trouverez également un 1er balcon
29:05 tout le long du séjour, avec vue sur la mer d'un côté,
29:07 vue sur Verdure, et puis
29:09 un 2nd balcon pour l'une des chambres.
29:11 Enfin, notre appartement possède
29:13 une cave et un garage fermé.
29:15 - C'est un bien proposé par notre partenaire
29:17 Viagimo. Il y a des conditions
29:19 pour ce Viagé, Sylvain ? - Absolument. Il y a des conditions
29:21 particulières. Il faut savoir qu'un Viagé, c'est pas uniquement
29:23 un film de Pierre Tcharnia, d'ailleurs.
29:25 C'est autre chose. Le bouquet est de combien ?
29:27 - Vous avez raison, comme d'habitude, Sylvain. Notre appartement
29:29 ici, dont la valeur vénale est de
29:31 372 000 euros, est proposé
29:33 en Viagé occupé par droit d'usage
29:35 et d'habitation au profit d'une femme de 71 ans
29:37 qui reste donc dans les lieux
29:39 si vous voulez lui acheter son bien. Si vous êtes
29:41 intéressé par cet investissement, vous aurez à débourser
29:43 un bouquet de 99 700 euros
29:45 et une rente Viagère mensuelle de
29:47 494 euros. Là aussi,
29:49 encore une fois, une vraie belle opportunité.
29:51 Je vous conseille de foncer. Contactez
29:53 sans plus attendre l'agence Viagimo de La Baule
29:55 ou de vous rendre sur le site internet de notre
29:57 partenaire pour plus d'infos et photos
29:59 www.viagimo.fr
30:01 - Et puis en plus, c'est une bonne astuce pour les retraités
30:03 qui leur permet d'arrondir leur fin de mois
30:05 donc c'est pour ça que c'est un système qui est très important.
30:07 On continue le Tour de France tout de suite.
30:09 - Sud Radio, parlons
30:11 immo. Sylvain
30:13 Lévy-Valancy. - Avec la suite des biens coups de coeur,
30:15 Sylvain. - Absolument. La rédaction fait le Tour
30:17 de France de l'immobilier chaque semaine.
30:19 Et c'est quoi au bout nous emmener cette année ?
30:21 - Eh bien, Sylvain, on va commencer
30:23 par un bien situé dans une commune
30:25 du plus beau département de France
30:27 en toute objectivité.
30:29 Une ville de 21 000 habitants environ, dans laquelle
30:31 est né un certain Raphaël Ibanez, ancien
30:33 capitaine emblématique du 15 de France.
30:35 Et je parle bien évidemment de Dax dans les Landes.
30:37 Monsieur le député aura reconnu.
30:39 - Alors moi je rappelle que c'est pour le député
30:41 Lionel Causse qui est avec nous. Merci Lionel de rester
30:43 avec nous. Mais c'est aussi parce que vous-même, je pense
30:45 que vous aimez beaucoup les Landes. - Oui, tout à fait.
30:47 - Les attaches familiales. Et là, j'ai trouvé une maison
30:49 très sympa, Sylvain. Une maison de 6 pièces
30:51 de 142 mètres carrés.
30:53 Une maison d'architecte construite en 1978
30:55 et rénovée récemment.
30:57 Notre maison, elle comprend une entrée,
30:59 un vaste séjour avec parquet, une véranda,
31:01 une cuisine équipée de 15 mètres carrés
31:03 qui donne sur une terrasse. Elle a aussi
31:05 5 chambres, un coin bureau, 2 salles de bain,
31:07 un cellier et un abri voiture.
31:09 Alors cette maison, elle est bâtie sur un terrain
31:11 de 835 mètres carrés. Et enfin,
31:13 le diagnostic de performance énergétique,
31:15 le fameux DPE dont on parle souvent.
31:17 Ici, il est de D. L'ensemble,
31:19 toute la maison, elle est proposée au tarif de
31:21 370 000 euros. Vous pouvez voir les photos
31:23 et infos sur le site de squarapita.fr.
31:25 - On finance toujours pareil
31:27 avec 20% d'apport. - A peu près 20%, Sylvain.
31:29 Effectivement, donc 74 000 euros ici.
31:31 Un emprunt sur 25 ans à 4,5%.
31:33 Vous pouvez
31:35 estimer des mensualités de remboursement
31:37 à 1645 euros.
31:39 - Et on trouve bien sûr ce mien sur le site
31:41 de "Se loger".
31:43 - Voilà, pardon, sur le site
31:45 de squarapita.fr. Un troisième
31:47 lien rapidement, direction
31:49 le Centre de la France. - Oui, le Centre Géographique
31:51 de la France. Un centre déterminé par
31:53 l'Institut National de l'Information Géographique.
31:55 - C'est dans l'allié, non ? - Comment ? - C'est dans l'allié.
31:57 - C'est à Nassigny, exactement. Bravo, Jean-Marie.
31:59 - Docteur en Géographie.
32:01 - Donc une commune de 193
32:03 habitants. Il n'y a pas grand monde au centre. C'est une maison
32:05 que je vous propose encore. Une maison de
32:07 195 mètres carrés sur un terrain de
32:09 5860 mètres carrés.
32:11 Un pavillon des années 80 rénové
32:13 et modernisé. Elle comprend au rez-de-chaussée
32:15 un beau séjour lumineux, une cuisine ouverte et équipée
32:17 et aménagée, une belle véranda de 27 mètres
32:19 carrés, deux chambres et une salle de bain.
32:21 À l'étage, un palier, deux chambres, un dressing
32:23 et une autre salle de bain. Enfin en sous-sol,
32:25 un garage, une buanderie, une cave, un atelier
32:27 et une pièce aménageable. - C'est pas mal. Et en un mot,
32:29 le prix et le plan de financement ? - Alors, on est à
32:31 244 000 euros sur le prix.
32:33 20% d'apport, soit 48 800 euros.
32:35 Un emprunt à 25 ans, à 4,89%.
32:37 Et vous avez des mensualités à 1236 euros.
32:39 - Et en attendant que le
32:41 HCSF change
32:43 son braquet, pour l'instant on peut
32:45 en prêter encore sur 25 ans. - Bon, vous achetez ou pas Sylvain ?
32:47 - J'achète, sans hésiter. - Vous allez bien dans
32:49 le centre de la France, je sais pas pourquoi. - Et vous nous invitez.
32:51 - Après avoir essayé le centre
32:53 radiophonique, ce sera le centre
32:55 géographique. Sylvain, merci beaucoup
32:57 à toute l'équipe. Sylvain Lévy-Valenci, cette émission
32:59 sera rediffusée mardi prochain à midi
33:01 sur Radio Imo. - Absolument, sur Radio Imo
33:03 et sur toutes les plateformes d'écoute. - Et puis on rappelle que
33:05 toute la semaine sur Sud Radio, vous pouvez laisser vos messages
33:07 au 0826 300 300, un problème
33:09 de logement, une question à poser. Eh bien vous laissez
33:11 votre message, on l'écoute, on vous rappelle
33:13 et on vous met en contact avec nos spécialistes.
33:15 A samedi prochain les amis. - A samedi, merci Jean-Marie.
33:17 - Sud Radio, parlons Imo,
33:21 Sylvain Lévy-Valenci.
33:23 - Avec Nextcity,
33:25 premier promoteur résidentiel. Trouvez
33:27 votre logement partout en France sur
33:29 nextcity.fr
33:31 [Musique]

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