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  • 30/03/2023

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Transcription
00:00 On en parle avec Quentin Peel, chercheur associé au programme Europe de Chatham House,
00:04 ancien rédacteur en chef au Financial Times.
00:06 Bonsoir à vous et merci d'être avec nous en direct de Londres.
00:10 Merci pour l'invitation.
00:12 Que dit-on au Royaume-Uni de cette visite du roi Charles III en Allemagne
00:16 après l'annulation de sa visite en France ?
00:18 Est-ce que ça fait un peu session de rattrapage ?
00:22 Alors je crois que c'était bien sûr une déception pour le roi
00:27 et pour le gouvernement britannique qui n'est pas allé en France en premier lieu.
00:34 C'est-à-dire que le symbolisme, c'était pour un équilibre diplomatique
00:40 entre la France et l'Allemagne.
00:42 Premier pas en France, deuxième pas en Allemagne.
00:46 Alors quand même, le symbole et ce qu'il veut montrer,
00:52 c'est que quand même, pour lui, le roi Charles, la Grande-Bretagne,
00:57 reste très très près de ses amis européens.
01:03 Et pas le message qu'on a eu pendant ces dernières années, depuis Brexit,
01:08 que vraiment on est parti et on ne veut pas rester très près.
01:13 Alors c'est vraiment, il donne un signal politique.
01:17 Un signal politique pro-européen, vous dites,
01:19 que l'Allemagne et le Royaume-Uni ouvrent un nouveau chapitre dans leurs relations.
01:23 C'est ce qu'a lancé le président allemand.
01:25 Donc de quel nouveau chapitre parle-t-il le président allemand ?
01:30 Alors je crois qu'on essaie d'ouvrir un nouveau chapitre.
01:35 Et peut-être avec les liens qu'on voit sur la situation en Ukraine,
01:42 c'est-à-dire les liens assez près sur la défense et sur la politique étrangère.
01:50 Mais vraiment, on a toujours des problèmes avec le commerce,
01:55 avec le problème de sortir du marché unique européen
02:00 et les problèmes qui ne sont pas tout à fait résolus avec l'Irlande du Nord.
02:05 Alors il y a toujours des problèmes, mais on essaie d'avoir un rapprochement.
02:11 On essaie de le faire.
02:12 Qu'est-ce qui différencie la relation du Royaume-Uni avec l'Allemagne de celle de la France ?
02:18 Alors je crois qu'on voit vraiment pour les Britanniques,
02:24 c'était toujours un peu plus difficile les relations avec l'Allemagne,
02:29 parce qu'on pense toujours à la guerre, à la Deuxième Guerre mondiale,
02:34 tandis que les relations avec la France, c'était quand même notre allié.
02:39 Et là, on voit la différence.
02:41 Et je crois que c'est à cause de ça que le roi Charles
02:45 voulait vraiment commencer à Paris et suivre avec Berlin.
02:50 Mais il n'a pas pu faire ça à cause des problèmes en France.
02:53 La reine Elisabeth II, en 2015, est allée en Allemagne.
02:58 Elle avait suscité un véritable enthousiasme.
03:01 Est-ce que le roi Charles III suscite le même enthousiasme à votre avis ?
03:06 Je ne crois pas. Peut-être pas encore.
03:08 Je crois que la reine Elisabeth, c'était vraiment quelque chose de spécial.
03:13 J'étais là en Allemagne pendant cette dernière visite
03:16 et j'ai vu qu'on parlait de la reine presque comme la reine allemande
03:22 que nous n'avons pas en Allemagne.
03:25 Et on était très conscients, je crois, en Allemagne,
03:28 des liens de famille entre la famille royale britannique et les Allemands.
03:36 Et beaucoup moins aujourd'hui avec Charles, vous pensez ?
03:39 Alors Charles, on essaie de le connaître,
03:45 mais il a visité beaucoup en Allemagne.
03:47 Et surtout ses intérêts du côté de l'environnement,
03:52 il va faire plusieurs visites, je crois, en Allemagne
03:56 pendant ces deux, trois jours à venir,
03:59 pour souligner ses soucis sur le climat.
04:05 Et là, on a beaucoup de gens en Allemagne,
04:08 surtout du côté du Parti Vert, qui sont sympathiques avec ça.
04:15 Qui seront favorables.
04:16 Il va rencontrer des réfugiés ukrainiens aussi.
04:19 Pourquoi ? Est-ce que l'Ukraine va faire véritablement partie des discussions ?
04:25 Alors, je ne sais pas si c'est partie des discussions,
04:28 mais je crois qu'il voulait souligner,
04:31 et aussi bien sûr le gouvernement britannique veut souligner,
04:34 que les deux pays, l'Allemagne et la Grande-Bretagne,
04:39 sur la question de l'Ukraine, sont très près.
04:44 L'unité européenne est très importante pour le souligner là,
04:48 et c'est à cause de ça qu'il va rencontrer ses réfugiés.
04:51 Merci beaucoup d'avoir été avec nous,
04:53 Quentin Peel, chercheur associé au programme Europe de Chatham House
04:56 et ancien rédacteur en chef au Financial Times.
04:58 Vous étiez avec nous en direct de Londres. Merci encore.

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