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00:00J'aimerais vous parler du GDD qui a partagé les chiffres de l'immigration en France du premier semestre 2025.
00:06Sur les six premiers mois de cette année, on apprend que les visas de long séjour enregistrent une baisse de 2,6% par rapport au premier semestre 2024
00:13et même de plus de 5% sur la période octobre-juin.
00:16Victor Hérault, j'aimerais savoir si vous partagez l'avis du ministère de l'Intérieur qui y voit un effet direct de l'action de Bruno Retailleau.
00:23Alors, il est difficile pour être parfaitement honnête intellectuellement de démêler l'action de Bruno Retailleau de celle de son prédécesseur Gérald Darmanin.
00:29Vous savez, c'est des choses comme ça, on ne peut pas savoir ce qui a pris effet à quel moment.
00:32Bon, force est de constater que la trajectoire s'améliore très doucement, très très doucement.
00:38Mais il faut, comment dire, aussi reprendre dans les éléments de discours et de langage de Bruno Retailleau et intellectuel de Bruno Retailleau,
00:45reprendre pas seulement la partie où il se félicite, mais reprendre la partie où il explique aussi pourquoi ça ne marche pas autant qu'on le voudrait.
00:50Il explique encore une fois effectivement que l'état de droit l'empêche, et comme il empêcherait d'ailleurs n'importe quelle politique à sa place.
00:55Ce n'est pas une question d'impuissance personnelle, mais aussi globale.
00:58Par exemple, la liaison avec Jean-Noël Barraud vis-à-vis de l'Algérie, ces questions de visa aussi la comptent beaucoup.
01:02Et que donc, seule une élection présidentielle permettrait de vraiment reverser la table.
01:05Mais je pense même que, pour les raisons que j'évoquais précédemment à cause du droit,
01:08une élection présidentielle ne permettrait pas non plus de renverser la table parfaitement.
01:12En réalité, ces améliorations-là, il faut le voir, sont le fruit de un an, si on prend le mandat de Bruno Retailleau,
01:16et peut-être même deux ans si on prend celui de Gérald Darmanin,
01:19sont le fruit de deux ans de travail pour 2%.
01:21Franchement, on attend mieux.
01:23Georges Fenech, pour poursuivre sur ce sujet, les demandes d'asile sont quasi stables.
01:26On note une hausse de 0,6 sur les six premiers mois d'année, donc peanuts.
01:30Georges Fenech, en matière de droit d'asile, la France est plutôt souple ou exigeante pour les accorder ?
01:35La France est plutôt, j'allais dire, plutôt souple.
01:38Il y a effectivement une volonté nouvelle, avec manifestement Bruno Retailleau.
01:43Il y a, disons, une certaine tendance à l'inversion.
01:48Voilà. Mais on est loin du compte.
01:50Et en matière de droit d'asile, c'est la même chose.
01:53Mais, encore une fois, qu'est-ce que veut le pays ?
01:56Le pays veut moins d'immigration.
01:59C'est clair. Tous les sondages le montrent.
02:01Et c'est normal, parce qu'on n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde,
02:05comme disait l'ancien Premier ministre socialiste.
02:08Donc, ce que je pense, c'est qu'il faut que le pays retrouve sa souveraineté.
02:12Et M. Bruno Retailleau est parfaitement conscient, il le dit d'ailleurs,
02:15que ça passe nécessairement par des réformes institutionnelles extrêmement importantes.
02:21Tant qu'on aura ces engagements avec la Cour européenne des droits de l'homme
02:25sur la question du recoupement familial, etc.
02:28Tant qu'on aura ces jurisprudences du Conseil constitutionnel qui ont, rappelez-vous,
02:32retoqué l'essentiel de la loi immigration qui avait été initiée par le Sénat et Bruno Retailleau.
02:37Tant qu'on n'aura pas, donc, un nouveau pouvoir, issu démocratiquement, bien sûr, des prochaines élections,
02:43avec un référendum pour que le peuple retrouve sa souveraineté
02:47vis-à-vis de nos accords bilatéraux et étrangers,
02:52et aussi vis-à-vis de ces jurisprudences du Conseil d'État, du Conseil constitutionnel surtout,
02:58qui empêchent finalement une véritable politique migratoire.
03:01Il ne s'agit pas de fermer, il ne s'agit pas de dire que la France n'accueillera plus personne, ça n'existe pas.
03:06Il s'agit de savoir qui on accepte sur notre sol,
03:10et pour cela, encore une fois, ça passera nécessairement par un référendum.
03:13Victor Réros, c'est la bonne mesure, la bonne voie ?
03:16Si vous voulez, encore une fois, le problème est au fond juridique,
03:19puisque ce n'est plus une question, vous l'avez raison, Georges,
03:21ce n'est plus une question de volonté politique,
03:23puisque même ceux qui n'y seraient pas en réalité favorables au début sentent le vent tourner.
03:27On sait bien qu'un homme politique, qu'est-ce qu'il a envie ? C'est d'être élu.
03:30Bon, donc il va dans le sens du vent, pour ceux qui ne sont pas convaincus par la nécessité d'arrêter l'immigration.
03:35Mais le problème, c'est qu'on est rentré, si vous voulez, c'est comme l'image des entonnoirs,
03:37on est rentré dans des règles juridiques qui ne peuvent que s'élargir,
03:40c'est-à-dire qu'on ne peut qu'augmenter,
03:42qui ne peuvent que favoriser davantage l'immigration,
03:44si le Conseil d'État ou le Conseil constitutionnel ou la Cour européenne des droits de l'homme, etc., etc.,
03:48décident qu'il faut étendre le droit.
03:50Mais pour restreindre ces droits-là, c'est extrêmement difficile.
03:53Encore une fois, on ne peut pas attendre, effectivement, en un an de politique,
03:56de résoudre 40 ans de problèmes migratoires.
03:59Réparer le vase, c'est toujours beaucoup plus long et plus difficile que de le casser de prime abord.
04:03Mais là, en l'occurrence, il faut changer notre façon de voir.
04:06Lorsque Bruno Rotaillot avait dit l'État de droit,
04:09tout le monde avait poussé des cris d'orfraie.
04:10En réalité, moi, je considère qu'il a parfaitement raison.
04:13Peut-être l'a-t-il mal expliqué,
04:14mais il va falloir expliquer que l'État de droit nous contraint et écrase,
04:17comme l'a dit Georges, la souveraineté populaire.
04:19Et démocratiquement, ça va finir par poser de grandes questions.
04:22Parce que les gens vont se dire, mais à quoi bon aller voter ?
04:24Ça ne sert à rien, de toute façon, les règles ne m'en ont pas.

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