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00:00On va revenir sur ce dossier élaboré par nos confrères du JDD qui font un état assez inquiétant de la France.
00:06Selon la Cour des comptes, 79% des communes françaises sont aujourd'hui touchées par le trafic de drogue.
00:12Et puis on voit beaucoup d'événements avec des tirs de mortier, des guettes à pente, des règlements de comptes, des rodéos.
00:16Bref, on voit que toute la France périphérique aujourd'hui est touchée.
00:19On revient d'abord justement sur cette carte de France avec François Tiskevitch. Écoutez.
00:23Scène de guérilla urbaine à Limoges.
00:31Armée de mortier, de cocktails Molotov et de battes de baseball.
00:35Une centaine d'individus agressent des automobilistes et affrontent pendant plusieurs heures les forces de l'ordre.
00:40Neuf policiers sont blessés.
00:44Il y avait quelque chose de très, très structuré, très organisé.
00:48Et ça, ça signifie pour moi que c'est un acte de guerre.
00:53Comme ce n'est pas une guerre généralisée, c'est une guérilla locale.
00:56Des scènes similaires ont aussi eu lieu à Charleville-Mézières, Compiègne ou Julouville,
01:01petite station balnéaire de la Manche,
01:03où un restaurateur et sa femme sont violentés par une trentaine d'individus.
01:08À Béziers, c'est une quarantaine de jeunes qui tendent un piège aux policiers
01:12en réponse à de multiples interpellations et saisis pour lutter contre le narcotrafic.
01:16C'est encore une fois la réponse à des actes que nous avons posés, des interpellations.
01:22Six, vous savez que depuis le début de l'année,
01:23on a interpellé à Béziers deux fois plus de trafiquants que l'année précédente.
01:27Et puis, il y a sans doute vraisemblablement un effet d'entraînement par les réseaux sociaux,
01:32par l'effet qui se sont produit dans d'autres villes.
01:36Pour tenter de lutter contre cette délinquance,
01:39des couvre-feux pour les mineurs de moins de 16 ans ont été mis en place dans plusieurs villes.
01:43Bonne soirée !
01:44Bonne soirée !
01:45Ce qu'on voit, Naïma M. Fadel, très clairement,
01:47et notamment le JDD a élaboré une carte qui était précise là-dessus,
01:51c'est que toute la France est touchée, pas juste les grandes villes.
01:54On est en train de constater cette carte.
01:58C'est que toutes les villes, quelle que soit leur taille,
02:00quel que soit l'endroit où elle se situe en France,
02:02le trafic de drogue maintenant est de toute évidence partout.
02:04Oui, parce qu'on a laissé faire en fait.
02:06Il y a plus de 40 ans aujourd'hui, ça a commencé dans certaines villes,
02:10et notamment tout ce qui est guet-té, guet-apens, s'attaquer à nos forces de l'ordre, etc.
02:15Petit à petit, ça s'est élargi à d'autres villes,
02:18notamment grâce à la loi SRU, la solidarité, rénovation urbaine, renouvellement urbain, pardon,
02:24qui imposait 20 à 25 % de logements sociaux.
02:28Donc il y a eu des répartitions, et malheureusement,
02:31cette répartition s'est faite aussi par une répartition de délinquances.
02:35Et là, notre pays est aussi gangréné par la drogue,
02:41le phénomène aussi d'écosystème qui s'est mis en place,
02:45les narcotrafiquants, etc.
02:47Et puis la réponse en face, elle n'est pas au niveau.
02:52Il y a un laxisme et un déni qu'on a rencontré depuis une quarantaine d'années.
02:57Et puis vous avez vu un petit peu ce que risque un trafiquant.
03:01Et vous avez aussi tous ces jeunes qui sont enrôlés dans le trafic de drogue,
03:04les mineurs notamment, qui ne seront pas poursuivis.
03:07Et puis justement, parce qu'on a certains maires qui expliquent, Jacques Morel,
03:11qu'ils ont mis beaucoup de police, notamment de policiers municipaux.
03:14Mais premièrement, tous les maires n'ont pas les moyens d'investir autant dans la sécurité.
03:17Puis on se dit, la réponse uniquement de mettre des forces de l'ordre sur le terrain,
03:20bien sûr que c'est nécessaire, mais ça ne peut pas suffire à tout.
03:23On ne peut pas, on dit là, c'est 79% des communes françaises touchées par le trafic de drogue.
03:27On imagine bien qu'on ne peut pas mettre des escadrons de CRS dans toutes ces communes.
03:32Les policiers municipaux, ça coûte très cher, si vous voulez, aux communes.
03:37Et ce ne sont pas des fonctionnaires qui sont faits pour régler des problèmes d'affrontement.
03:43Ces phénomènes-là se passent la nuit.
03:47La nuit, la police municipale, ils ont des effectifs souvent limités.
03:53La police municipale, c'est d'abord et avant tout une police de contact.
03:57C'est la fameuse police dont on nous parle souvent, qui est réclamée par les Français.
04:06Là, le soir, il s'agit de rétablissement de l'ordre, maintien de l'ordre.
04:13Donc ça, c'est réservé à des professionnels, que sont les policiers nationaux ou les gendarmes,
04:19qui doivent maintenant se renforcer.
04:23À Limoges, c'est les gendarmes des pelotons d'intervention et de surveillance de la gendarmerie
04:27qui sont venus renforcer les policiers,
04:29qui d'un seul trou se trouvent confrontés, si vous voulez, à des bandes d'émeutiers.
04:35Ce sont des émeutiers.
04:37Alors je crois que M. Rotaillot est en train de faire travailler sur le sujet.
04:41On a un peu tendance à oublier que ces mortiers sont pratiquement aussi dangereux que des armes de guerre.
04:48Et ils sont dans une législation qui est un peu vague.
04:52Ça sert pour les fêtes, les feux d'artifice.
04:55Il ne faut pas du tout assimiler ça à des festivités.
04:59C'est utilisé maintenant à des fins d'attaque des forces de l'ordre.
05:04Ça peut mettre des incendies dans des appartements.
05:06Il y a eu récemment un appartement qui a été incendié à cause d'un mortier qui a atterri.
05:13Je crois qu'il faut très très rapidement durcir la législation là-dessus,
05:17comme on a su le faire, si vous voulez, pour les couteaux.
05:20À un moment, on ne nous parlait que d'histoires avec des agressions avec les couteaux.
05:25Là, on en est maintenant avec les mortiers.
05:27Je crois que très rapidement, aussi bien les vendeurs que les possesseurs et les utilisateurs de mortiers
05:33doivent être sanctionnés lourdement.
05:36Arnaud Clarsfeld, avec aussi cette difficulté pour les gouvernements actuels et à venir,
05:43quand on voit que le trafic de drogue a gangréné presque 80% des communes,
05:47forcément, pour y mettre fin, c'est très compliqué.
05:49On n'est plus sur la gestion de certains quartiers bien connus sur lesquels on peut se concentrer.
05:53Maintenant, il faut se concentrer sur 79% du territoire.
05:57Oui, ça nécessite une rébellion des pouvoirs publics,
06:00comme l'Angleterre a envoyé au XIXe siècle de l'opium en Chine.
06:09Ça a bêtissé considérablement les Chinois.
06:12À un moment, les Chinois ou les autorités chinoises en place,
06:16l'impératrice ou l'empereur, je ne m'en rappelle plus,
06:18c'est dans les 55 jours de Pékin, un film avec Charlton Estad,
06:20mais enfin, ils sont rebellés.
06:24Il faut se rebeller aussi, c'est-à-dire, c'est au pouvoir public de se rebeller,
06:27parce que vous m'avez dit, ou j'ai entendu dire qu'un intervenant avait dit tout à l'heure
06:33qu'entre l'alcool et le hachiche, il n'y avait pas tellement de différence médicalement, peut-être,
06:39mais le trafic de drogue gangrène notre société,
06:43suscite des actes de délinquance, délite le tissu social, marginalise les gens.
06:51Donc il faut une rébellion.
06:53Et le ministre de l'Intérieur a tout à fait raison de dire que le terrorisme islamiste nous déstabilise,
07:00le trafic de drogue aussi.
07:01Ce sont deux dangers auxquels la société doit faire face, mais avec véhémence.
07:06– Oui, et puis on voit surtout que parfois, ceux qui osent parler clairement,
07:10ça peut se retourner contre le maire de Limoges.
07:12Peut-être que vous l'avez entendu sur nos antennes,
07:15avez expliqué que dans sa ville, il y avait une guérilla urbaine.
07:18Et on apprend dans Le Populaire du Centre, le journal local,
07:21que près de 200 personnes ont manifesté à Limoges contre les propos d'Émile Roger-Lomberti,
07:24donc le maire, en disant qu'il a touché quelque chose de sensible.
07:28Qu'est-ce qui est sensible, Bernard Kwanadad ?
07:30Eh bien, il parlait de guérilla, il parlait aussi de l'implication d'un certain nombre d'immigrés
07:34dans ses actes de guérilla, et donc récolte le maire une mobilisation d'environ 200 personnes.
07:39– Oui, et puis on est en période municipale, pré-municipale, donc ça fait partie du jeu.
07:44Le maire avait employé des propos très justifiés, puisqu'il parlait d'enfants soldats.
07:50Ne l'oublions pas, donc on voit bien qu'aujourd'hui,
07:53la République n'est plus en souveraineté chez elle, dans un certain nombre de quartiers.
07:58Ça s'est bien montré dans l'analyse du journal du dimanche,
08:02qui était avant l'apanage de certaines banlieues, de grandes métropoles liées à la popularisation,
08:08au manque, à l'éloignement, et aujourd'hui repris cette souveraineté,
08:15cette économie est reprise par les nocrotrafiquants,
08:18avec une population de plus en plus jeune, donc qui n'est pénalement non responsable.
08:23Et puis bien entendu, un certain nombre de maires ne peuvent être que désœuvrés.
08:26Enfin, on le voit bien, on ne peut pas mobiliser toutes les semaines la CRS 82
08:30pour faire le Tour de France.
08:32Ce n'est pas non plus très rentable, mon général.
08:34Vous êtes de la gendarmerie, vous voyez ce que je veux dire.
08:37Et donc, effectivement, il y a un vrai problème aujourd'hui aussi d'ordre public
08:40sur l'ensemble des quartiers de la République.
08:45Il faut des moyens.
08:46On entendait tout à l'heure les bons chiffres sur l'immigration de Bruno Retailleau.
08:50On souhaite en avoir aussi de bons sur le maintien de l'ordre.
08:53Encore faut-il que les Français jouent le jeu, moi je le dis, de la rébellion.
08:58De la rébellion, ça a été dit tout à l'heure par Arnaud.
09:01Mais la barbarie, rappelez la barbarie, quand ils ont tué le gosse de 19 ans
09:07qui était peut-être trafiquant lui-même, et ils l'ont de trois balles dans la tête
09:10et qu'ils l'ont mis après dans une voiture, ils ont brûlé.
09:13Ça fait peur aux Français.
09:15Je pense que, en dix secondes s'il vous plaît, Naïma, il faut qu'on passe dans le sujet.
09:17Je pense que, tant que c'était localisé, je veux dire, tout allait bien.
09:22Aujourd'hui, effectivement, ça gangrène l'ensemble du pays.
09:25Et on peut s'interroger pourquoi il n'y a pas eu de réponse.
09:28C'est ça qui m'interpelle, moi.
09:30Pour ma part, pourquoi il n'y a pas eu de réponse de fermeté ?
09:32Pourquoi on a laissé ces quartiers se gangréner, se créer cet écosystème ?
09:37Et après, qu'ils viennent aujourd'hui gangréner l'ensemble du pays ?
09:40Aujourd'hui, moi, j'ai le sentiment, je vous le dis, je parle sous le contrôle du général,
09:45que c'est pratiquement trop tard.
09:48J'ai vraiment ce sentiment-là, parce que vu le phénomène,
09:51vu les 79% du territoire qui est aujourd'hui touché,
09:55vu qu'on a encore un tabou à nommer.
09:57Quand on parle des jeunes, moi, je les vois, les gamins de 8-9 ans,
10:01pourquoi on ne réagit pas au niveau des parents ?
10:04Quand vous avez des gamins de 8-9 ans qui sont enrôlés dans le trafic de drogue, pourquoi ?

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