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00:00On va revenir sur les appels au boycott qui concernait le chanteur Amir.
00:04Et bien malgré cela, il a pu se produire sur la scène de Gardanne, c'est dans les Bouches-du-Rhône, c'était ce samedi.
00:09Alors il a fallu mettre en place, il faut le reconnaître, un important dispositif de sécurité.
00:14Tout cela est bien déroulé. Le chanteur a été acclamé par la foule.
00:17Il a voulu justement formuler un message de paix.
00:20Les précisions sont signées. C'est lié à Judas.
00:22Aux incitations à la haine et à l'antisémitisme, Amir a répondu par la chanson.
00:34Malgré les appels au boycott, la présence de l'artiste au concert donné samedi soir à Gardanne a résonné comme un hymne à la liberté.
00:42On fait de la musique pour vivre des moments pareils.
00:44On veut être amis, on veut mettre toutes les considérations politiques hors du terrain de la musique.
00:49Chantant en français et en hébreu, c'est un message fort de paix et de fraternité que le chanteur franco-israélien a également porté aux côtés de Nazim,
01:04auteur, compositeur et interprète français d'origine algérienne.
01:08Une prestation pleine de sens, saluée par les applaudissements des quelques 3500 personnes présentes au concert.
01:27Merci beaucoup Gardanne.
01:29Naïma Mfadel, c'était sans doute la meilleure des réponses de se produire et de montrer lui sur scène qu'il ne répondait pas aux attaques.
01:36Il était là pour chanter et délivrer justement un message de paix pour tenter de faire redescendre la pression.
01:41Oui, et puis il a bien réussi. Ça veut dire qu'il faut se méfier aussi des réseaux sociaux.
01:45Et la meilleure preuve, c'est l'ovation qu'il a eue.
01:48Et moi, j'ai beaucoup apprécié la chanson qu'il a chantée avec Nazim, qui est d'origine algérienne, pour la paix.
01:55C'était vraiment une très très belle chanson qui m'a beaucoup émue.
01:58Et je regrette malheureusement qu'encore une fois, ces réseaux sociaux se soient déchaînés contre Nazim,
02:06alors qu'il chante encore une fois comme Amir pour la paix.
02:09Oui, effectivement, Bernard Konadat, ce qu'il faut rappeler, c'est que les appels au boycott, là on parle de Gardanne,
02:13mais il y a eu un certain nombre aussi d'autres événements, notamment un festival,
02:17où à chaque fois, on le renvoie au fait qu'il soit israélien, qu'il ait fait son service militaire pour Sahal,
02:23qu'il ait pu chanter une fois pour l'armée.
02:25On a l'impression que du coup, il n'a plus le droit de rien faire, il ne peut plus chanter.
02:28On rappelle que par ailleurs, son service militaire, là-bas, ce n'est pas comme chez nous, on ne peut pas y passer, ça existe encore.
02:34On lui reproche d'être ce qu'il est, c'est-à-dire un homme qui aime son pays.
02:38Et c'est ça qui est extrêmement grave.
02:39Et vous savez, Elodie, on reproche aussi à certaines universités d'avoir des relations intellectuelles avec d'autres universités israéliennes.
02:47On interdit à des chercheurs de travailler aujourd'hui avec des chercheurs israéliens.
02:52On interdit à des...
02:54On annule beaucoup de conférences aussi, bizarrement, sans donner de raison.
02:56Et on sort des enfants qui chantent ou qui disent deux mots d'un avion parce qu'ils ont un accent israélien et parce qu'ils parlent l'israélien.
03:05C'est ça l'antisémitisme et la plus belle leçon que l'on donne d'un message de paix, ce n'est pas d'aller dans une église avec un kéfier et à perturber un office, c'est d'être là et de chanter et d'être applaudi par la foule.
03:19On va revenir sur un dernier sujet avant de clore cette émission sur la journée de défense et de citoyenneté.
03:25Emmanuel Macron l'avait annoncé en janvier dernier. Il veut y apporter quelques modifications.
03:31Ça sera fait dès la rentrée de septembre. On rappelle que ce sont les Français âgés de 16 à 25 ans qui doivent réaliser cette journée de défense et de citoyenneté.
03:39Alors qu'est-ce qui va concrètement changer pour ces jeunes ? Le récit avec Sarah Fenzari.
03:44C'est une version revisitée qui attend les jeunes Français âgés de 16 à 25 ans.
03:50En faisant peau neuve, la journée de défense et de citoyenneté sera désormais plus militarisée, comme l'a révélé Le Monde.
03:57Au programme, tir sportif au laser, jeu de stratégie ou encore repas autour d'une ration militaire.
04:04Des changements plutôt bien accueillis par les citoyens.
04:07C'est utile. Surtout s'il y a un aspect qui est un peu plus ludique pour les jeunes, ça peut plus les engager.
04:12Et surtout si c'est un peu plus stratégique derrière, je pense que ça sert à plus que simplement une présentation de quelqu'un qui va te parler.
04:19Faire quelque chose de plus ludique, oui, pourquoi pas. Après, des tirs au laser, tout ça, je ne sais pas trop si c'est vraiment ce qu'il faudrait faire.
04:27Mais être un peu plus impliqué et voir quelque chose d'un peu plus pratique, ça pourrait être plus intéressant pour eux.
04:31Cette journée commencera également par le lever de drapeaux et l'interprétation de la Marseillaise.
04:36Chaque année, environ 800 000 jeunes sont concernés par cette journée citoyenne.
04:41A l'issue de celle-ci, ils repartiront avec un bleuet de France, symbole de mémoire, envers les anciens combattants.
04:50Jacques Morel, d'abord sur le fait de tenter de rapprocher, certes, ça n'est qu'une journée,
04:54mais les jeunes français de l'armée, en ayant des contacts, notamment sur une journée avec un certain nombre de représentants de cette institution,
05:01est-ce que c'est une bonne idée ? Vous dites que ça ne peut pas faire de mal.
05:04On ne sait pas si ça convaincra, mais bon, c'est toujours ça.
05:06Ça ne peut pas faire de mal, mais si vous voulez, c'est penser qu'on est capable, en une journée,
05:15de passer des messages aussi importants.
05:20C'est une journée de relations publiques telles qu'elles existent, d'ailleurs, dans les grandes villes,
05:25où l'armée va au contact des populations.
05:29C'est l'ouverture des casernes à certaines périodes, pour les portes ouvertes également.
05:35Je ne pense pas que la journée citoyenne, ça soit un miracle.
05:38Ça coûte sûrement beaucoup d'argent à organiser, parce que vous imaginez qu'est-ce que ça représente.
05:47Alors, ça repose aussi sur les réservistes.
05:50Par contre, il ressort quand même que, je ne pense pas que c'est dû à ça,
05:56mais il ressort qu'il y a un engouement des jeunes pour s'engager, non pas dans une journée citoyenne,
06:02mais dans des opérations citoyennes.
06:04La réserve citoyenne, notamment en gendarmerie, a un grand succès.
06:11On y voit même des cadres du pays, des cadres des sociétés qui y viennent.
06:18Et l'engagement dans les réserves opérationnelles en gendarmerie a un grand succès également.
06:23En fait, il y a pratiquement trop de candidats par rapport aux postes qui sont disponibles.
06:28Donc, il y a quand même un engouement des jeunes pour se rapprocher de l'armée.
06:35Mais je ne pense pas que c'est la journée citoyenne qui va changer grand-chose.
06:40Oui, alors la journée citoyenne, maintenant, sera structurée autour de cinq séquences.
06:43La levée des couleurs, les témoignages de militaires, l'atelier de mise en situation,
06:46dont un tir laser et évacuation d'urgence, présentation des métiers de la défense
06:50et cérémonie de clôture républicaine.
06:52C'est vrai que Naïma, c'est journée qui change parfois de nom.
06:55C'est un peu la journée obligatoire.
06:56Personne ne comprend en réalité à quoi ça sert.
06:59Il faut juste la faire.
07:01On se dit peut-être que ces ateliers déjà un peu plus concrets,
07:04c'est déjà peut-être mieux qu'une journée où vous entendez des gens parler sans savoir de quoi ils parlent.
07:07Oui, c'est vrai que ça a l'air beaucoup plus étoffé que la fameuse journée qui existait.
07:12Je ne me rappelle plus comment elle s'appelait d'ailleurs.
07:14Journée d'appel à la défense, la JAPD.
07:16Oui, parce que ma fille, elle l'a fait.
07:17Moi aussi.
07:18Mais une journée, c'est quoi une journée en fait ?
07:23S'ils veulent toucher les gamins qui sont très éloignés, j'allais dire, du sentiment d'appartenance, de patriotisme,
07:29ce n'est pas une journée qui va faire qu'à un moment, ils vont adhérer.
07:32Vous voyez ce que je veux dire ?
07:33On va toucher comme le SNU, il y a le service national universel, il a touché qui ?
07:38Ceux qui étaient déjà convaincus, déjà dont les parents étaient convaincus,
07:43mais pas la masse notamment des jeunes des quartiers qui seraient intéressants de toucher.
07:50Moi, je crois plus à quelque chose qui soit fait tout au long de sa scolarité par exemple,
07:56comme notamment lever le drapeau, commémorer des moments très forts de la nation, etc.
08:01Ce qu'il faut, c'est que déjà nos politiques soient persuadés de cette nécessité de valoriser ce qu'est la France
08:09dans son histoire, dans sa culture, et que la notion de patriotisme ne soit pas un tabou,
08:15ne soit plus un ragard.
08:17Et puis lever le drapeau, c'est extrêmement important.
08:19Moi, je le dis souvent, elle le dit, moi je suis arrivée à l'âge de 8 ans et demi en France,
08:23on levait le drapeau, j'étais extrêmement contente, alors que je ne parlais pas encore très bien le français,
08:27de lever le drapeau, je levais la main pour aller lever le drapeau.
08:29Donc vous voyez, c'est des moments qu'il faut mettre en place, et non pas une journée comme ça,
08:35bon voilà, passe la journée, et puis voilà.
08:38Bernard Conadade, il est vrai que souvent ce genre de journée,
08:41et vous rappelez le service national universel, je ne rentre plus long, mais c'est la même chose,
08:44c'est-à-dire que les enfants qui naturellement ont un cadre familial qui déjà s'intéresse,
08:48alors pour le SNU par exemple, à des actions d'aide, à des associations,
08:52ou là en l'occurrence qui sont plutôt dans la bienveillance envers nos armées,
08:55et forcément ces enfants-là seront plutôt ravis et participent à ce genre de journée naturellement.
09:01Ceux qui en sont très loin, il faut un peu plus d'une journée avant de les convaincre
09:04qu'il faut revenir dans le ciment de la cohésion nationale.
09:08C'est déjà quand même une bonne chose, qu'on ne la supprime pas pour des raisons budgétaires.
09:12Chaque chose en son temps, ne leur donnez pas l'idée.
09:14Deuxièmement, qu'on revoit le programme de cette journée, qui est quand même qu'une journée,
09:19moi je suis d'une génération, je ne veux pas jouer les vieux schnock,
09:21mon général qui a fait son service militaire, donc c'était quand même près de dix mois,
09:26dont deux mois de classe, donc c'était un peu plus intrusif,
09:30mais on y a gardé des souvenirs, des amitiés durables, et surtout le sens des valeurs.
09:34Ce qui est important quand même aujourd'hui, c'est justement,
09:36puisque beaucoup de ces jeunes qui vont faire cette journée citoyenne et militaire renforcée,
09:43doivent aussi avoir en face d'eux un langage qui leur correspond.
09:49Déjà, ils sont complètement éloignés de l'environnement citoyen, militaire,
09:54et de nos valeurs républicaines, donc du moment qu'on adapte un programme
10:00à quelque chose qui peut leur parler, on va dans le bon sens.
10:02Enfin, moi je crois que ce qui est important, c'est que ces journées soient des journées
10:07où on valorise notre histoire, notre patriotisme et nos couleurs.
10:14Et ça, ça fait partie aussi du rôle de ceux qui les feront,
10:17mais ça ne va pas inverser la tendance.
10:20Enfin, si ça peut quand même susciter des vocations,
10:24et faire en sorte que certains qui se sentent éloignés de notre armée
10:28puissent demain y trouver un refuge à travers des métiers,
10:32puisque la méforme des métiers et des métiers durables dans un certain nombre d'activités,
10:38ça va aussi dans le bon sens.
10:40Arnaud Klarsfeld, un dernier mot pour terminer ?
10:42On se dit, alors, mieux que rien, mais on ne voit pas comment ça change les choses en réalité.
10:46Un dernier mot pour terminer.
10:47Je me repose sur les compétences du général,
10:50le bon sens de Naïma et les souvenirs de vieux Stolp.
10:54Et sans doute, il y aura aussi des tests qui seront faits.
11:01Oui, des tests, c'est important,
11:03parce que 99% des gens ont le bac,
11:06donc j'espère qu'il n'y aura pas de dichotomie entre les résultats de l'armée
11:11où seuls 15%...
11:12On faisait des tests avant d'aller à l'armée.
11:14Ou seuls 50% passeront le test de lecture et de calcul,
11:19tandis que 100% des gens ont le bac à l'arrière.
11:22Mais je ne pense pas, quand même.
11:23Non, on n'espère pas.
11:25Merci beaucoup à tous les quatre, Naïma Mfadel, Arnaud Klarsfeld, Bernard Conadad et Jacques Morel
11:29d'avoir été les invités de Punchline, été sur CNews et sur Europe 1.
11:33Tout de suite, évidemment.
11:34La suite de l'information, c'est Europe Soir sur Europe 1 et sur CNews.
11:39Vous retrouvez Thomas Bonnet pour Face à l'Info,
11:41Thomas Bonnet et ses invités.
11:42Bonne soirée sur CNews et sur Europe 1.
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