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Les débats de l'été avec Sandrine Josso, députée de Loire-Atlantique, porte-parole de l’association #MendorsPas

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##FAIT_DU_JOUR-2025-07-24##

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Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:07C'est un sujet qui prenne le temps qu'on prenne le temps d'aborder aujourd'hui parce que c'est un sujet grave.
00:14Bonjour Sandrine Jossot.
00:17Bonjour.
00:18Vous êtes la députée de Loire-Atlantique et on avait envie de vous entendre ce midi parce que vous avez décidé de prendre à bas le corps un sujet fondamental.
00:27Vous êtes aussi la porte-parole de l'association Mandorpa.
00:30Il y a quelques mois, vous avez décidé de porter plainte contre votre collègue sénateur qui, à l'occasion d'une soirée, vous a drogué, visiblement avec l'attention de vous violer.
00:41Et vous tirez la sonnette d'Arlam aujourd'hui sur un sujet qui devrait pourtant faire consensus, mais ce n'est toujours pas le cas.
00:47C'est-à-dire que c'est le décret qui permet la prise en charge, à titre expérimental, des victimes de soumissions chimiques n'a toujours pas été signée.
00:56Est-ce que c'est bien ça ?
00:57Ce décret n'a toujours pas été signé. En fait, ce sujet, il fait consensus. C'est juste qu'on doit passer des paroles aux actes.
01:08J'ai proposé un amendement dans le cadre du projet de loi de finances de la sécurité sociale pour faire en sorte que les victimes puissent accéder à des prélèvements de sang, du ride et de cheveux le plus rapidement possible dans les heures qui suivent.
01:22Pourquoi ? Pour qu'elles puissent avoir des preuves. Et avec ces preuves, qu'elles puissent aller porter plainte.
01:27Parce qu'aujourd'hui, ce qui se passe...
01:28Parce qu'en réalité, maintenant, actuellement, ce n'est pas ça, c'est ça ? Ce n'est pas comme ça que ça marche ?
01:32C'est ça, absolument. C'est ça. C'est qu'aujourd'hui, les victimes qui ont une suspicion d'avoir été droguées à leur insu, elles doivent tout d'abord aller porter plainte.
01:43Et après être allées porter plainte, elles peuvent avoir des prélèvements de cheveux, d'urine et de sang.
01:49Sauf que c'est un contre-la-monte. Et si on perd du temps, chaque minute compte, on a moins de chances d'avoir des preuves.
02:00Donc, il faut faire les choses à l'inverse pour permettre d'avoir des preuves, pour que les victimes, voyant les résultats, puissent être confortées pour aller porter plainte,
02:12pour qu'on puisse endiguer ce phénomène. Et donc, ce décret n'a pas été signé. Il devait être fait au plus tard.
02:20Donc, ça devait être fait au plus tard le 1er juillet. Aujourd'hui, cette date, elle est passée.
02:26Donc, c'est normal que moi, en tant que députée, je vérifie ce qui se passe.
02:31C'est-à-dire que j'ai ce pouvoir de contrôler le gouvernement et de leur dire qu'il faut absolument que les choses soient faites.
02:39Mais surtout, ce qui est même incompréhensible...
02:42Ce qui est même incompréhensible dans ce que vous dites, pardonnez-moi Sandrine Jossot,
02:45je rappelle que vous êtes la députée de l'Ordre-Atlantique et le porte-parole de l'association M'endort pas,
02:49c'est que, arrêtez-moi une fois de plus, mais il me semble que ce décret, c'était quand même fait
02:54pendant la promulgation de la loi sur le financement de la sécurité sociale. On est d'accord ?
03:00Donc, c'est des débats qui ont eu lieu il y a plus de cinq mois déjà.
03:05Et on est fin juillet et on n'est même pas capable de respecter les délais, disons, automatiques,
03:11disons, normaux pour la signature d'un décret.
03:16C'est ça qui ne va pas.
03:18Et ce sujet de la prise en compte, de la prise en charge des victimes dans notre pays,
03:25c'est fondamental.
03:28Pourquoi c'est fondamental ?
03:29Parce que si on se compare à d'autres pays, on se désole.
03:33Il y a seulement 1% des victimes qui sont prises en charge.
03:38Actuellement, c'est le chiffre que vous avez, 1% ?
03:40C'est ça.
03:41Donc, là, je ne peux pas me résoudre.
03:47Je ne peux pas m'accommoder de cela.
03:49Vous comprenez bien que c'est important pour les personnes que je représente,
03:53pour les professionnels qui le demandent, pour les milliers de victimes
03:57qu'on continue à demander à ce que les choses s'améliorent.
04:02Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
04:04Donc, on a énormément de progrès à faire.
04:07On part de très loin.
04:08Et il ne faut jamais rien lâcher sur ce sujet.
04:11C'est prioritaire.
04:12C'est une question de santé publique.
04:13Surtout quand on se rappelle qu'en novembre 2024,
04:15accessoirement, Michel Barnier avait déjà promis un plan de lutte
04:18contre les violences faites aux femmes,
04:20précisément avec un volet concernant la soumission chimique.
04:23Mais Sandrine Jossot, est-ce que vous comprenez ou pas,
04:25non pas les excuses peut-être,
04:27mais les arguments du ministère de la Santé
04:29qui disent que, bien sûr que ce décret est prêt,
04:31mais qu'il est actuellement étudié par la CNIL,
04:33dont la vie est nécessaire ?
04:35Et qu'en réalité, si on suit le calendrier,
04:38il pourrait, je dis bien,
04:39être signé en automne.
04:44Si on suit le calendrier,
04:46il aurait déjà dû être signé.
04:48Donc, cette lenteur,
04:49moi, quelque part, comme tout le monde,
04:52je trouve ça insécrable.
04:53Elle est excécrable en réalité.
04:55Elle est excécrable.
04:56Et surtout sur un sujet comme ça.
04:59Surtout sur un sujet comme ça.
05:00Par contre, il y a quand même
05:02des bonnes avancées d'un autre côté.
05:05Je travaille main dans la main
05:06avec la ministre Aurore Berger,
05:07avec l'association Mandorpa,
05:09toutes les personnes mobilisées,
05:10le centre de référence des agressions
05:12facilitées par les substances,
05:14pour qu'il y ait cette grande campagne
05:16de sensibilisation
05:19pour lutter contre la soumission chimique.
05:22Ça, nous, on y travaille.
05:24Ça, c'est en cours.
05:25Ça va avancer.
05:26Ça avance sérieusement.
05:27On a l'appui de la ministre de l'égalité.
05:31C'est très bien et c'est formidable.
05:33Mais d'un autre côté,
05:34le reste doit suivre aussi.
05:36Et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
05:38je demande à ce que ce décret
05:40soit signé le plus rapidement possible.
05:43Merci beaucoup, Sandrine Jossot.
05:44Une dernière question.
05:45On a appris il y a un petit mois,
05:47bien sûr,
05:47qu'un procès a été ordonné
05:50contre le sénateur Joël Guériot,
05:53qui s'est élu,
05:55s'est contre lui,
05:55que vous avez porté plainte
05:56à l'occasion de cette soirée
05:57justement pour soumission chimique.
05:59J'imagine que vous êtes soulagée
06:01de savoir qu'il y a un procès
06:02pour confronter les versions
06:04et surtout confronter celui
06:05que vous pensiez être votre ami
06:06le sénateur Joël Guériot.
06:09Alors, c'est exactement ça.
06:12C'est-à-dire, quelque part,
06:13comme toutes les victimes,
06:15je me sens soulagée.
06:17Maintenant, ce qu'il faut bien comprendre,
06:19c'est que la soumission chimique,
06:20c'est avant tout une confiance trahie.
06:23C'est déjà ça.
06:24Et donc, moi, c'était quelqu'un
06:25qui était très proche de moi,
06:27quelqu'un que je connaissais
06:28depuis dix ans.
06:30Ce procès, il aura lieu
06:32les 26 et 27 janvier prochains.
06:35Je souhaite que ce procès
06:37puisse aussi faire avancer les choses.
06:40Et c'est pour ça que je me bats.
06:41Pour toutes les victimes de l'ombre.
06:43Et puis, n'oublions pas
06:44qu'il y a aussi certaines victimes
06:45de soumission chimique
06:46qui ne savent pas
06:48qu'elles ont été droguées à leur insu.
06:50Pourquoi ?
06:51Parce qu'on ne connaît pas assez
06:52ce phénomène,
06:54et aussi parce que
06:54c'est difficilement détectable.
06:56C'est pour ça
06:57qu'une grande campagne
06:58est aussi nécessaire
06:58et qu'on doit aussi accompagner
07:00d'un autre côté
07:02les victimes
07:03pour qu'elles puissent
07:04avoir des preuves
07:05pour porter plainte.
07:06Donc, je me battrai jusqu'au bout
07:08pour l'application
07:08de ce décret.
07:09Et c'est ce que vous faites
07:10notamment avec l'association
07:13Mandorpa
07:13dont vous êtes la porte-parole.
07:15Merci beaucoup Sandrine Jossot,
07:16députée de Loire-Atlantique
07:17et merci de nous avoir alerté
07:18sur ce phénomène
07:19et la lenteur du gouvernement
07:20qui empêche la signature
07:21de ce décret
07:22pour un sujet pourtant majeur.
07:24Merci beaucoup
07:24d'avoir été avec nous
07:25sur Sud Radio.
07:26Dans un instant,
07:27Luc Gras,
07:27politologue,
07:28auteur de La démocratie en péril,
07:30viendra nous expliquer
07:32ces mouvements
07:33qui émergent
07:34d'un peu partout.
07:35Les Nicolas Kippé,
07:35le collectif Carton Jaune.
07:37Est-ce qu'un mouvement
07:38de contestation
07:39peut émerger à la rentrée ?
07:40Est-ce que les Gilets jaunes
07:41vont avoir le droit
07:42à une deuxième chance ?
07:43Est-ce que les Français
07:44en ont suffisamment ras-le-bol
07:46pour tout d'un coup
07:47aller battre le pavé
07:47à partir de septembre
07:48et mettre le pays
07:49en arrêt total ?
07:50C'est ce dont on va discuter
07:51dans la prochaine demi-heure.
07:52Vous êtes bien sur Sud Radio.
07:53A tout de suite.
07:55Sud Radio.
07:56Sud Radio.
07:56Parlons vrai.
07:57Parlons vrai.
07:57Sud Radio.
07:58Parlons vrai.

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