Les débats de l'été avec Sandrine Josso, députée de Loire-Atlantique, porte-parole de l’association #MendorsPas
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00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:07C'est un sujet qui prenne le temps qu'on prenne le temps d'aborder aujourd'hui parce que c'est un sujet grave.
00:14Bonjour Sandrine Jossot.
00:17Bonjour.
00:18Vous êtes la députée de Loire-Atlantique et on avait envie de vous entendre ce midi parce que vous avez décidé de prendre à bas le corps un sujet fondamental.
00:27Vous êtes aussi la porte-parole de l'association Mandorpa.
00:30Il y a quelques mois, vous avez décidé de porter plainte contre votre collègue sénateur qui, à l'occasion d'une soirée, vous a drogué, visiblement avec l'attention de vous violer.
00:41Et vous tirez la sonnette d'Arlam aujourd'hui sur un sujet qui devrait pourtant faire consensus, mais ce n'est toujours pas le cas.
00:47C'est-à-dire que c'est le décret qui permet la prise en charge, à titre expérimental, des victimes de soumissions chimiques n'a toujours pas été signée.
00:56Est-ce que c'est bien ça ?
00:57Ce décret n'a toujours pas été signé. En fait, ce sujet, il fait consensus. C'est juste qu'on doit passer des paroles aux actes.
01:08J'ai proposé un amendement dans le cadre du projet de loi de finances de la sécurité sociale pour faire en sorte que les victimes puissent accéder à des prélèvements de sang, du ride et de cheveux le plus rapidement possible dans les heures qui suivent.
01:22Pourquoi ? Pour qu'elles puissent avoir des preuves. Et avec ces preuves, qu'elles puissent aller porter plainte.
01:27Parce qu'aujourd'hui, ce qui se passe...
01:28Parce qu'en réalité, maintenant, actuellement, ce n'est pas ça, c'est ça ? Ce n'est pas comme ça que ça marche ?
01:32C'est ça, absolument. C'est ça. C'est qu'aujourd'hui, les victimes qui ont une suspicion d'avoir été droguées à leur insu, elles doivent tout d'abord aller porter plainte.
01:43Et après être allées porter plainte, elles peuvent avoir des prélèvements de cheveux, d'urine et de sang.
01:49Sauf que c'est un contre-la-monte. Et si on perd du temps, chaque minute compte, on a moins de chances d'avoir des preuves.
02:00Donc, il faut faire les choses à l'inverse pour permettre d'avoir des preuves, pour que les victimes, voyant les résultats, puissent être confortées pour aller porter plainte,
02:12pour qu'on puisse endiguer ce phénomène. Et donc, ce décret n'a pas été signé. Il devait être fait au plus tard.
02:20Donc, ça devait être fait au plus tard le 1er juillet. Aujourd'hui, cette date, elle est passée.
02:26Donc, c'est normal que moi, en tant que députée, je vérifie ce qui se passe.
02:31C'est-à-dire que j'ai ce pouvoir de contrôler le gouvernement et de leur dire qu'il faut absolument que les choses soient faites.
02:39Mais surtout, ce qui est même incompréhensible...
02:42Ce qui est même incompréhensible dans ce que vous dites, pardonnez-moi Sandrine Jossot,
02:45je rappelle que vous êtes la députée de l'Ordre-Atlantique et le porte-parole de l'association M'endort pas,
02:49c'est que, arrêtez-moi une fois de plus, mais il me semble que ce décret, c'était quand même fait
02:54pendant la promulgation de la loi sur le financement de la sécurité sociale. On est d'accord ?
03:00Donc, c'est des débats qui ont eu lieu il y a plus de cinq mois déjà.
03:05Et on est fin juillet et on n'est même pas capable de respecter les délais, disons, automatiques,
03:11disons, normaux pour la signature d'un décret.
03:16C'est ça qui ne va pas.
03:18Et ce sujet de la prise en compte, de la prise en charge des victimes dans notre pays,
03:25c'est fondamental.
03:28Pourquoi c'est fondamental ?
03:29Parce que si on se compare à d'autres pays, on se désole.
03:33Il y a seulement 1% des victimes qui sont prises en charge.
03:38Actuellement, c'est le chiffre que vous avez, 1% ?
03:40C'est ça.
03:41Donc, là, je ne peux pas me résoudre.
03:47Je ne peux pas m'accommoder de cela.
03:49Vous comprenez bien que c'est important pour les personnes que je représente,
03:53pour les professionnels qui le demandent, pour les milliers de victimes
03:57qu'on continue à demander à ce que les choses s'améliorent.
04:02Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
04:04Donc, on a énormément de progrès à faire.
04:07On part de très loin.
04:08Et il ne faut jamais rien lâcher sur ce sujet.
04:11C'est prioritaire.
04:12C'est une question de santé publique.
04:13Surtout quand on se rappelle qu'en novembre 2024,
04:15accessoirement, Michel Barnier avait déjà promis un plan de lutte
04:18contre les violences faites aux femmes,
04:20précisément avec un volet concernant la soumission chimique.
04:23Mais Sandrine Jossot, est-ce que vous comprenez ou pas,
04:25non pas les excuses peut-être,
04:27mais les arguments du ministère de la Santé
04:29qui disent que, bien sûr que ce décret est prêt,
04:31mais qu'il est actuellement étudié par la CNIL,