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Les débats de l'été avec Julien Lacaze, président de l’Association Site & Monuments.

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##FAIT_DU_JOUR-2025-07-18##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:06On est toujours ensemble encore pendant trois petits quarts d'heure, notamment pour discuter de l'actualité chaude.
00:11Et à midi 30, Dieu sait qu'elle est brûlante cette actualité concernant les comptes publics, concernant la santé financière de l'État.
00:17Agnès Verdier-Molinier, directrice de la fondation IFRAP, elle a écrit ce livre face au mur aux éditions de l'Observatoire
00:23pour nous expliquer à quel point les solutions sont en réalité sous nos yeux.
00:26C'est les politiques et l'État qui ne veulent pas les enclencher, alors qu'on pourrait faire, pas des économies,
00:32mais des économies par centaines de millions, voire de milliards d'euros.
00:36Elle nous expliquera ça entre midi 30 et 13h, mais vous savez, c'est le rituel 0826 300 300
00:42pour vous faire réagir sur l'actualité, sur les débats que nous avons eus déjà durant cette matinée.
00:48Bonjour Julien.
00:51Bonjour Samy, excusez-moi Samy, c'est l'invité de Zoller, vous allez bien Samy ?
00:55Oui, très bien, je vous remercie.
00:56Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
01:00Vous avez entendu notamment le coup de gueule d'Arnaud Stéphan qui disait
01:02il y a un plan délirant du gouvernement contre les pharmaciens,
01:05on va potentiellement faire disparaître 30% des officines.
01:09Et c'est ça vraiment qui vous a fait sortir de vos gonds,
01:12parce que vous êtes vous-même pharmaciens Samy, c'est ça ?
01:16Oui, oui, c'est à fait, depuis plus de 20 ans.
01:18Et comment, expliquez-nous, expliquez aux auditeurs le coup de gueule qu'ont ce projet
01:24qui visiblement selon vous risque d'être une hécatombe si je comprends bien ?
01:28Absolument, tout à fait.
01:29Donc toute la profession est très inquiète et je dirais à la fois très déçue.
01:33Pourquoi ?
01:34Depuis Covid, on ne peut pas nier le fait que les pharmaciens ont fourni un travail considérable
01:39depuis Covid par la crise, je vous ai parlé des détails, tout le monde le sait.
01:44Et en plus de ça, on a essayé de pallier également à la demande du gouvernement
01:49aux désirs médicaux.
01:51C'est-à-dire aujourd'hui, les pharmacies, par exemple, on vaccine,
01:53on fait beaucoup de choses à moindre coût en plus.
01:56Donc l'économie, elle est énorme.
01:58Sans parler, par exemple, des médicaments chers,
02:00aujourd'hui, les hôpitaux, par exemple, les pharmacies des hôpitaux
02:01ne tiennent plus des médicaments chers, c'est nous qui les avons.
02:04Un exemple, on a un médicament qui coûte 3 000, 4 000 euros,
02:07le gain de la pharmacie fait 97 euros.
02:10Bon, impôts, attention !
02:11Tout ça, le gouvernement ne le dit pas.
02:12Aujourd'hui, c'est simple, c'est qu'on veut faire des économies,
02:15on veut taper tout simplement au niveau des officiers.
02:18Le problème, c'est que ça va menacer le maïa territorial.
02:21Et donc, du coup, ce qui va se passer, c'est que sur tous les autres murailles,
02:23c'est qu'il va y avoir des pharmacies qui vont disparaître.
02:25Donc aujourd'hui, il n'y a plus de médecins dans certains villages,
02:28on va continuer, il n'y aura plus de médecins.
02:30Donc moi, je ne comprends pas, en fait, la feuille de route des décideurs.
02:35Sauf que je sais, parce qu'ils m'ont documenté un petit peu,
02:37même en dehors de mon métier de la santé,
02:38c'est que quand on prend des économistes,
02:41Abdelac, Cherto, CLRS,
02:44Porcher, Thomas Piketty,
02:46on trouve que le seul,
02:47si je peux faire le dire,
02:48on trouve que le seul poste de dépense
02:51qui a augmenté, c'est les aides aux entreprises.
02:54Il est passé de 2 à 7%.
02:56Donc le nain...
02:56Et puis on en a discuté beaucoup, Samy, sur Sud Radio,
02:58les fameux 211 milliards distribués aux entreprises.
03:01Exactement, tout à fait.
03:02Donc du coup, le fait de venir aujourd'hui dire
03:04que culpabiliser les Français,
03:06comme quoi tu coûtes cher, en fait, au niveau de la santé,
03:07c'est faux.
03:08Mais en fait, ce qui est extraordinaire,
03:10Samy, ce qui est extraordinaire quand on vous écoute,
03:11c'est qu'on sent bien que le formatien aujourd'hui
03:13n'est pas seulement formatien,
03:14c'est-à-dire que c'est lui qui s'occupe du tissu social.
03:16Vous connaissez chaque personne qui vient dans votre pharmacie,
03:20quand vous les suivez depuis des années,
03:21vous connaissez les ordonnances par cœur,
03:23vous connaissez...
03:23Absolument.
03:24Vous êtes vraiment d'utilité sociale,
03:25c'est peut-être ça aussi vraiment qu'il faut crier sur tous les toits
03:27comme vous le faites.
03:28C'est ce qu'on essaie de faire entendre,
03:29et je vous remercie de me donner la parole pour le faire.
03:31Donc le mouvement, il va continuer.
03:34Oui.
03:36Je crains que votre téléphone ne passe plus, mon cher Samy.
03:39Est-ce que vous nous entendez ?
03:41Ou que vous avez eu un problème de téléphone ?
03:43Peut-être que votre pharmacie...
03:44On vous censure, Samy !
03:46Je crois qu'on...
03:47Mon cher Samy, je crois qu'on essaye de vous censurer.
03:50Ah non, c'est bon.
03:51Mon cher Samy, non, c'est bon, pardon.
03:53Vous savez ce que c'est ?
03:55On appelle ça les aléas du direct.
03:57Et heureusement qu'on a un technicien formidable qui s'appelle Anthony
04:00et un standardiste exceptionnel qui s'appelle Aude
04:03qui sont vraiment là, aux manettes, en train de récupérer le coup de fil.
04:06Donc là, ils ont une antenne, comme ça, perchée sur le toit de Sud Radio.
04:10On ne vous lâche plus.
04:10On ne vous lâche plus, Samy.
04:11Finissez.
04:12Je confirme.
04:13Je confirme pour Aude et même pour Thomas.
04:16Je confirme bien.
04:17On donne mes chiffres.
04:19Un Allemand, c'est des chiffres officiels, je n'invente rien.
04:22Il coûte 15 euros par jour des médicaments.
04:24Un citoyen français en coûte 13 euros.
04:26Donc, on fait culpabiliser les gens en leur faisant de moins qu'ils coûte.
04:29Car tout ça, c'est juste pour faire des écoles.
04:31Mais est-ce que vous comprenez, mon cher Samy, aussi ?
04:34Peut-être, parfois, le petit débat qui monte en disant
04:37« Mais en réalité, le sujet, c'est que les pharmacies, ce ne sont plus des pharmacies.
04:40Ce sont des supermarchés.
04:41On y va acheter des soins, des crèmes, du démaquillant, des trucs pour la peau.
04:45Et peut-être que ça donne cette impression de surconsommation à l'intérieur des pharmacies.
04:49Vous comprenez ça aussi ? »
04:51Mon cher Samy, je crois décidément qu'il y a une volonté de vous censurer.
04:55Je vous remercie quand même de nous avoir appelés.
04:57Et on se rappellera pour suivre ce mouvement des pharmaciens et ce projet du gouvernement.
05:01On va y accorder du temps d'antenne sur Sud Radio.
05:02Je vous remercie de nous avoir appelés, mon cher Samy.
05:05Et à l'occasion, je passerai peut-être dans cette pharmacie 0800 26 300 300,
05:09le standard de Sud Radio, pour participer à nos discussions
05:12et réagir également.
05:15Passez vos coups de cœur et vos coups de gueule.
05:20En parlant de coups de cœur et de coups de gueule,
05:24je crois qu'on est devant un cas d'école.
05:26Bonjour Julien Lacaze.
05:28Bonjour.
05:28Président de l'association Cité Monument, c'est bien ça ?
05:32Cité Monument, oui.
05:33Formidable.
05:33Si on a eu envie de vous inviter, notamment aujourd'hui,
05:37c'est parce qu'il y a une pétition en ligne portée par votre association,
05:40parce qu'il y a un projet dont, il faut le dire, on n'a pas eu beaucoup écho.
05:44C'est un pavillon d'accueil du public devant l'Assemblée Nationale
05:47qui fait véritablement polémique.
05:48Parce que si je comprends bien, et dites-moi si je me trompe,
05:51l'idée est de faire une sorte de petit dôme en verre
05:53au niveau de l'Assemblée Nationale, c'est ça ?
05:56Alors, ce n'est pas un petit dôme,
05:58ce serait plutôt un petit temple
05:59qui viendrait concurrencer celui qu'on connaît tous.
06:02Donc, cette magnifique colonnade
06:04qui est dans l'axe de la place de la Concorde.
06:07Donc, un bâtiment qui pose problème
06:08parce qu'il y avait déjà un bâtiment,
06:11mais très modeste,
06:13en pierre de taille,
06:14qui est daté de la fin du 19e siècle,
06:16qui serait donc démoli
06:17pour finalement être surélevé.
06:21C'est-à-dire que le volume serait beaucoup plus présent,
06:24en fait, dans le paysage,
06:26avec l'introduction d'un matériau
06:28qui n'est pas du tout en usage
06:29dans ce quartier de Paris,
06:32qui est le verre.
06:33Donc, un bâtiment très matuvu,
06:36très voyant,
06:37et qui vient déséquilibrer une perspective
06:40qui est fameuse,
06:41c'est-à-dire ce temple élevé
06:43à l'activité législative
06:45sous le premier empire,
06:46et qui fait pendant à l'église de la Madeleine,
06:48et qui a besoin de n'avoir aucune concurrence visuelle.
06:52Et là, d'un côté,
06:53du côté droit,
06:54de cette façade patrimoniale,
06:58on viendrait créer ce bâtiment en verre
07:01qui est extrêmement nuisible,
07:05finalement, à l'effet paysager.
07:08Et c'est un paysage parmi les plus fameux
07:10puisqu'il est protégé par l'UNESCO.
07:13Et puis, il y a toute une histoire aussi.
07:14Avec les rives de la Seine.
07:15C'est toute une histoire aussi,
07:16l'architecture de ce bâtiment.
07:17Vous le rappelez dans vos nombreux combats,
07:20c'est une histoire
07:20auquel nous sommes attachés
07:22et qui viendrait être totalement déformée, détruite.
07:25Absolument.
07:26Absolument.
07:27C'est vraiment l'idée de...
07:29Voilà.
07:29Cette majesté de l'activité législative.
07:33Et c'est pour ça, en fait,
07:34qu'il faut...
07:35On voit d'ailleurs sur les gravures
07:36de 1810,
07:39quand cette colonnade a été édifiée,
07:41de part et d'autre,
07:42il y avait deux petits jardins
07:43de manière à ne pas concurrencier visuellement
07:45le bâtiment.
07:46Et là, on introduirait, en fait,
07:48une forme de dissymétrie
07:50qui serait tout à fait regrettable
07:54pour cette conception d'ensemble.
07:58Évidemment, il suffit d'avoir pris
08:00le point de la comporte
08:01une fois en voiture ou à pied.
08:02On voit l'horizontalité des lieux.
08:06C'est un lieu sublime.
08:07C'est un des plus beaux lieux de Paris.
08:09C'est un des plus beaux lieux de Paris.
08:11Et alors, ce qui est d'autant plus agaçant,
08:15c'est qu'il y a eu d'autres projets
08:16auxquels on a pu avoir accès,
08:17notamment un projet de l'agence SANA.
08:19C'est une agence d'architecture japonaise
08:21qui a reçu l'équivalent
08:22du prix Nobel d'architecture,
08:24qui, elle, avait un projet
08:26d'une sobriété parfaite,
08:28qui conservait l'essentiel
08:30du bâtiment actuel
08:32en le flanquant d'une petite entrée
08:34également en pire de taille,
08:36très minimaliste.
08:36Mais peut-être aussi,
08:37pardonnez-moi de vous couper,
08:39Julien Lacasse,
08:39peut-être aussi qu'il y a eu
08:40une volonté de préserver,
08:42sauf si ce n'est pas le cas,
08:43arrêtez-moi,
08:43mais le fait que ce soit
08:44une entreprise française
08:45qui puisse s'occuper de ses travaux.
08:48Oui, alors ça, je ne pense pas.
08:50Je pense qu'il y a plutôt
08:51une volonté de rupture, en fait,
08:54pour singulariser vraiment
08:56une création.
08:57Vous savez que tous nos décideurs
08:59veulent marquer le paysage.
09:01Une volonté aussi un petit peu,
09:03comment dire,
09:04un peu naïve,
09:05un peu grossière
09:07de jouer avec l'idée de transparence,
09:09de dire, bon,
09:10le verre, c'est transparent,
09:11l'assemblée, c'est transparent,
09:13donc on va faire un bâtiment en verre
09:15qui ressemble aussi un peu
09:16à un temple,
09:17parce que, quand même,
09:17ça va être l'entrée du public.
09:19Donc, vous voyez le côté un peu
09:20un peu démonstratif.
09:21Oui, en fait, c'est davantage
09:22le plaisir de la rupture.
09:23C'est davantage le plaisir de la rupture.
09:26Que vous répondent,
09:27pardonnez-moi, mon cher Julien,
09:29que vous répondent,
09:30je rappelle que vous êtes
09:31le président de l'association Citenco,
09:32qui vous indignait,
09:33qui avait même publié
09:34une pétition pour s'indigner
09:35de ce projet de mettre,
09:37en effet, un temple de verre
09:38au niveau de l'Assemblée nationale,
09:39en détruisant cet ensemble
09:40architectural,
09:41qui est le Palais Bourbon.
09:43Comment réagissent
09:44les fameux décideurs,
09:45après votre pétition,
09:47après votre médiatisation,
09:49et ce que certains vous appellent,
09:49en disant, non, non,
09:50mais bien sûr, vous avez raison,
09:51il faut absolument corriger le tir,
09:53ou au contraire,
09:54aucune réponse,
09:55rien du tout,
09:56c'est le silence radio.
09:57Alors,
09:58c'est un projet
09:59qui est assez curieux,
10:00puisqu'en fait,
10:00le lauréat du concours
10:02a été désigné
10:03il y a plus d'un an,
10:04et il vient d'être révélé aujourd'hui.
10:06Alors, pourquoi ?
10:07Est-ce que c'est dans un contexte
10:08budgétaire particulier ?
10:09Parce qu'il faut savoir
10:10que ce projet va quand même
10:10coûter près de 50 millions d'euros.
10:1250 millions d'euros
10:13pour ce temple d'ovaire
10:14devant l'Assemblée nationale ?
10:15Alors,
10:16c'est un projet global,
10:17il n'y a pas que ce temple,
10:18il y a aussi des parties
10:20qui sont souterraines,
10:21mais le temple,
10:22effectivement,
10:23va coûter,
10:24ce nouveau temple
10:24va coûter très cher,
10:26et donc,
10:27effectivement,
10:29on est,
10:30alors,
10:30ce qu'on nous dit,
10:31alors déjà,
10:32ce qui est pas mal,
10:33on a été contacté
10:34par la question
10:35qui nous propose
10:36la présidente de l'Assemblée
10:38à la rentrée
10:39pour justement
10:40nous présenter ce projet
10:43et essayer d'en discuter.
10:46Nous,
10:46je pense qu'on ne va pas
10:47être convaincus
10:47et que malheureusement,
10:49on devra faire
10:50une action en justice
10:51pour essayer
10:53de faire respecter
10:54cette partie de Paris
10:55qui est encore une fois
10:56classée
10:56du patrimoine mondial
10:58par l'UNESCO,
10:59et nous allons d'ailleurs
11:00saisir l'UNESCO
11:01puisque l'UNESCO veille
11:02sur la valeur universelle
11:04exceptionnelle
11:04de ce bien
11:05qui appartient
11:06au patrimoine mondial.
11:07Merci beaucoup,
11:08Julien Lacasse,
11:08d'avoir été
11:09avec nous,
11:10président de l'association
11:11CITEN Monucan
11:12et de nous avoir alerté
11:13quand même sur ce projet
11:13qui pourrait clairement
11:14déformer la devanture
11:16de l'Assemblée nationale
11:16et plus largement,
11:17merci à vous de veiller
11:19sur ce patrimoine
11:20qu'on retrouve absolument
11:20partout dans le territoire,
11:22dans le sud,
11:22dans le nord,
11:23à l'est,
11:23à l'ouest,
11:24et c'est vrai que c'est
11:24la richesse de notre pays.
11:26Dans un instant,
11:26la richesse de notre pays,
11:27justement,
11:28peut-être que la richesse
11:29de notre pays
11:29est un peu discutée
11:31en ce moment,
11:32on l'a vu avec le plan
11:33de François Bayrou,
11:33c'est une tentative,
11:34je dis bien une tentative
11:35de redressement
11:36et alors qu'en réalité,
11:38on ne va pas chercher
11:38au bon endroit.
11:39Agnès Verdier-Molinier,
11:40dans un instant,
11:41directrice de la fondation
11:42IFRAP,
11:42elle est l'auteur
11:43de Face au mur,
11:44tout est dans le titre,
11:45c'est aux éditions
11:45de l'Observatoire
11:46et elle nous dit
11:47arrêtez d'aller chercher
11:48l'argent auprès des Français,
11:50l'État peut se serrer
11:51la ceinture.
11:52Est-ce que le mammouth étatique
11:53va réussir à entamer son régime ?
11:55On en parle avec elle
11:56dans une poignée de minutes.
11:57A tout de suite.
11:57Sud Radio
11:58Parlons Vrai
12:00Sud Radio
12:01Parlons Vrai

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