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Les débats de l'été avec Jean-Philippe Dugoin-Clément, Brice Soccol, Sophie de Menthon, Rémi Branco, Marianne Kermac et Vincent Delahaye
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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2025-07-17##
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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:00:06Vous êtes bien sur Sud Radio, on va ferrailler pendant une heure et demie,
00:00:10et alors à peine rentré, je peux vous garantir que les échanges sont déjà asserrés.
00:00:15Je suis ravi d'accueillir Jean-Philippe Duoin-Clément, maire UDI de Mency, bonjour.
00:00:18Bonjour.
00:00:19Vous êtes également le vice-président de la région Île-de-France, Brice Socol, politologue, essayiste et co-auteur avec Frédéric Dhabi de Parlons-nous Tous la même langue.
00:00:26C'est aux éditions de l'Aube, Sophie de Menton, bonjour.
00:00:29Bonjour.
00:00:29Chef d'entreprise, président du mouvement éthique, et Rémi Branco, vice-président du département du Lot,
00:00:34et auteur de Loin des villes, loin du cœur, édition de l'Aube, mais également porte-parole du PES.
00:00:38Je crains que votre avis ne soit précieux aujourd'hui.
00:00:41Bonjour, au sommaire de cette émission, de ces débats, bien sûr avec vos auditeurs,
00:00:44parce que c'est aussi votre émission 0826 300 300 pour Najat Balobel-Kacem.
00:00:49Est-ce la République des copains ? Elle a été nommée à la Cour des comptes.
00:00:53Bon, on nous dit, vous allez voir, Pierre Moscovici qui dit,
00:00:56ah non, pardon, ça n'a rien à voir avec la République des copains.
00:00:58Elle est binationale, c'est une jeune femme, elle a été ministre,
00:01:01elle a toutes les qualités requises pour être nommée à la Cour des comptes et donner son avis.
00:01:05Ah bon, 0826 300 300, les réseaux sociaux, ainsi que l'application Sud Radio,
00:01:10certaines mauvaises langues disent même que c'est un accord avec François Bayrou.
00:01:14En échange d'une neutralité du Parti Socialiste sur la censure,
00:01:17hop, hop, hop, hop, hop, Najat Balobel-Kacem à la Cour des comptes, on en reparlera.
00:01:21Donc, quand on est une jeune femme, c'est une compétence pour être à la Cour des comptes.
00:01:23Vous nous direz ça, vous nous direz ça.
00:01:26Et puis, Amir et Frisk Orléon, ce sont deux chanteurs, un rappeur, un chanteur.
00:01:31Ils n'ont rien à voir, deux poids, deux mesures,
00:01:32puisque l'un a le malheur de vouloir aller chanter aux francopholies belges.
00:01:36Et alors là, collectif d'artistes qui dit, on est très mal à l'aise quand même,
00:01:40parce qu'après le 7 octobre, il a dit qu'il soutenait l'armée israélienne.
00:01:44Donc, quand même, par contre, Frisk Orléon, qui a été, lui, interdit au moment des euro-kéens,
00:01:48dit, ah non, par contre, il n'y avait pas d'artistes pour s'indigner,
00:01:51deux poids, deux mesures, on en parlera.
00:01:53Et puis, tout de suite même, tout de suite, moins de vacances pour gagner plus d'argent.
00:01:57Est-ce que ça, c'est quelque chose qui peut vous séduire, auditeur ?
00:01:59Faut-il monétiser la cinquième semaine de congés payés ?
00:02:02C'est en tout cas ce que met sur la table la ministre du Travail,
00:02:05en disant, en réalité, on doit inciter les gens à augmenter leur temps de travail.
00:02:09Donc, selon l'exécutif, ça, ça va s'inscrire dans un plan plus large
00:02:12pour travailler davantage et surtout pour travailler mieux.
00:02:15Je me tourne évidemment vers vous, Sophie de Menton.
00:02:17Est-ce que pour vous, ça, c'est une mesure utile pour remettre les Français au travail ?
00:02:23Waouh ! La question est très compliquée.
00:02:26Elle est très compliquée parce que, premièrement, le travail est un état d'esprit,
00:02:33qu'on essaie de dissuader les Français,
00:02:36et on passe notre vie dans les médias à expliquer
00:02:39que c'est quand même, on est retourné à une période
00:02:42où le travail est douloureux, mal payé,
00:02:45il faut en faire de moins en moins, il faut des semaines de 4 heures,
00:02:47il faut tout ralentir, depuis 35 heures, ça n'arrête pas.
00:02:50Alors, premièrement, je vais dire que le travail doit payer.
00:02:55Je tiens, vraiment, je crois que c'est la base.
00:02:58Or, nous avons la plus grande différence au monde
00:03:02entre ce qui sort de la poche de l'entreprise
00:03:04et ce qui atterrit dans la poche du salarié.
00:03:07Le brut et le net, la fameuse différence.
00:03:09Le brut et le net, c'est dingue.
00:03:09Quand j'augmente de 1 000 euros un salarié, ce qui est énorme,
00:03:12ce qui est gros d'ailleurs, important pour lui,
00:03:14ça va m'en coûter 3 000 et quelques.
00:03:16Il y a beaucoup de gens qui vont vouloir travailler avec vous, Sophie de Menton.
00:03:18Si vous augmentez tout le monde 2 000 euros comme ça...
00:03:20C'est vrai beaucoup.
00:03:21Non mais attendez, les patrons, il faut quand même se dire un truc,
00:03:24ils rêvent que d'une chose, c'est d'augmenter leurs salariés,
00:03:26plutôt que de les voir qui peinent...
00:03:29Donc quand vous les augmentez de 1 000 euros, ça vous coûte 2 500 euros ?
00:03:31Mais ça me coûte beaucoup plus que ça, ça me coûte 3 000 et quelques.
00:03:34Donc c'est juste insupportable.
00:03:35Donc le travail doit payer et tout le problème, le cœur du problème est là.
00:03:39Il est là.
00:03:40Parce que ce n'est pas une question de jours fériés de tout,
00:03:41c'est que les gens ne gagnent pas assez d'argent.
00:03:43On s'appauvrit.
00:03:44Et moi je trouve ça effroyable.
00:03:46En France, on pense qu'à une chose, c'est raser les riches,
00:03:48au lieu d'augmenter les pauvres.
00:03:51Bon alors, voilà.
00:03:52Alors maintenant, faut-il travailler plus à la réponse ?
00:03:54Oui.
00:03:55Mais est-ce que cette idée est la bonne ?
00:03:57Vous n'avez pas répondu sur ça.
00:03:58Parce que cette idée de supprimer, de monétiser la cinquième semaine de congés payés,
00:04:01c'est une bonne piste.
00:04:02Alors, je suis une libérale, je pense qu'on doit travailler autant qu'on veut.
00:04:05S'il y a des gens qui veulent bosser beaucoup plus,
00:04:07et même s'il y a des gens qui ont envie de bosser 40 heures par semaine...
00:04:09Donc un bon point peut-être pour la ministre du Travail, Sophie de Montauvour.
00:04:12Mais oui, un bon point.
00:04:13D'ailleurs, elle est pas mal, je l'ai rencontrée.
00:04:15Elle est juste...
00:04:16Elle est juste macroniste, quoi.
00:04:18Non, c'est pas ça.
00:04:19Elle n'a pas le droit de dire ce qu'elle pense.
00:04:20Elle est obligée de se plier au gouvernement.
00:04:21Il n'y a pas un ministre qui dit ce qu'il pense.
00:04:25Et voilà.
00:04:25Donc oui, c'est une bonne idée.
00:04:27Jean-Philippe Dugouin-Clément, je vous vois sourire délicatement.
00:04:30Non, mais qu'on foute la paix aux Français.
00:04:32Qu'on permette aux Français qui veulent travailler davantage,
00:04:34de gagner plus, de travailler davantage et de gagner plus.
00:04:36Qu'on permette à ceux qui ont un souhait de pouvoir bénéficier plus de congés de le faire.
00:04:41C'est le même débat qu'on a sur le travail, sur la retraite, surtout.
00:04:44Parce que ce serait le même modèle que les RTT.
00:04:47Quand vous ne les prenez pas, on les gagne en argent.
00:04:48Mais permettre à des gens qui veulent travailler davantage,
00:04:50de travailler sur des jours de congés pour gagner plus.
00:04:52C'est la même question que le travail du dimanche.
00:04:55Des gens qui sont volontaires, qui souhaitent,
00:04:57pourquoi est-ce qu'on va les emmerder dans ce pays ?
00:04:59Qu'on protège les gens qui ont besoin d'avoir un minimum.
00:05:01Parce qu'on vous dit qu'il y a des acquis sociaux.
00:05:03Très bien.
00:05:03Mais enfin, des acquis sociaux, quand ça devient un prélèvement social,
00:05:07quand ça devient un boulet social pour des gens qui veulent pouvoir travailler,
00:05:10c'est absolument dingue.
00:05:11On se trouve à des gens qui bossent au black
00:05:12parce qu'on leur refuse de pouvoir travailler à côté.
00:05:15On pourrait avoir la même logique sur les retraites.
00:05:17Pourquoi empêcher des gens qui veulent travailler plus de continuer à travailler ?
00:05:21Et pourquoi qu'on laisse un peu de liberté aux gens,
00:05:23aux entreprises, aux partenaires sociaux ?
00:05:25Rémi Branco, porte-parole du PS.
00:05:27Il faut donner de la liberté aux gens.
00:05:29Est-ce que cette idée vous séduit ?
00:05:30Ou au contraire, pour vous, c'est une certaine idée de l'horreur ?
00:05:32Non mais là, j'hallucine.
00:05:33C'est-à-dire que si on veut pouvoir travailler plus ou remplir le frigo,
00:05:36il faut annuler les congés, c'est ça ?
00:05:37C'est des congés qui font que les travailleurs de ce pays
00:05:40n'arrivent pas à gagner...
00:05:40Mais si quelqu'un veut travailler davantage...
00:05:42Attendez, excusez-moi.
00:05:43Est-ce que c'est à cause des congés que les gens n'arrivent pas aujourd'hui à remplir leur frigo ?
00:05:46Les congés, ils ont été créés parce qu'on a un droit au repos.
00:05:49Le salaire, il a été créé en échange d'un travail...
00:05:495 semaines de congés payés, c'est 1982.
00:05:52Absolument, Pierre Moreau et François Mitterrand.
00:05:54Aujourd'hui, on voit bien que le travail a un impact sur la santé physique.
00:05:58C'était surtout le cas avant.
00:05:59Encore le cas aujourd'hui.
00:06:00Un impact sur la santé mentale.
00:06:03Et qu'aujourd'hui, le droit au congé, c'est un droit indispensable.
00:06:06Je comprends votre raisonnement de dire
00:06:07« Ah ben oui, mais après tout, ils ont le choix, ils font ce qu'ils veulent, s'ils veulent monétiser, etc. »
00:06:10Sauf que ça rompt le dialogue social.
00:06:12Parce que si vous avez un salarié qui demande une augmentation,
00:06:14que va lui dire son patron ?
00:06:15« Eh ben, t'as qu'à enlever une semaine de congés payés. »
00:06:16Ça va faire l'objet de discussions, évidemment, entre partenaires sociaux.
00:06:19Alors que la discussion, elle ne doit pas être congé, le salaire.
00:06:22Le dialogue social, ça doit être salaire, augmentation de salaire, ou pas.
00:06:26C'est une négociation.
00:06:27Il n'y a pas de dialogue social.
00:06:28Vous imaginez un seul patron qui va vous dire
00:06:30« Ok, d'accord, très bien, on dialogue tous les deux,
00:06:33tu veux être augmenté, t'enlèves deux semaines de congés payés. »
00:06:35Mais on est où ?
00:06:36On n'est pas en République, là.
00:06:37On est dans le pays de la liberté.
00:06:38Ah non, je ne suis pas d'accord.
00:06:40On est dans un pays de subordination totale à ce moment-là du salarié au patron.
00:06:43C'est vous qui a posé les règles.
00:06:44Les congés sont un droit.
00:06:45Mais un droit, oui, c'est un droit.
00:06:46Ce n'est pas au patron de décider si le salarié va prendre un congé ou va le monotiser.
00:06:49Non, c'est au salarié.
00:06:50Vous estimez que c'est mieux parce qu'il y a des congés payés dans ce pays ?
00:06:57Vous estimez que c'est mieux parce qu'on interdit à des gens de travailler.
00:07:00Mais dans quelle entreprise, vous avez du travail au black parce qu'il y a des congés ?
00:07:03Excusez-moi, oui, des gens qui veulent travailler.
00:07:04Ils bossent au black aujourd'hui parce qu'ils leur interdient de travailler.
00:07:07La voix de la raison avec Brice Socol, politogog,
00:07:11est-ce que ça vous paraît sage dans la période où on parle un peu de redresser la France
00:07:15d'un point de vue budgétaire, qu'on souhaite remettre les Français au travail ?
00:07:19Ça va dans la bonne direction, ça ?
00:07:20En tout cas, ça a été une des mesures symboliques de l'intervention de François Bayrou.
00:07:24Moi, j'aimerais juste te dire une chose.
00:07:26C'est que dans ce pays, pour des raisons idéologiques,
00:07:29lorsqu'on parle travail, on a une obsession française autour du travail.
00:07:34Et ça, je ne comprends pas.
00:07:35Parce qu'on réduit le travail au temps de travail.
00:07:38Dans l'impensé collectif, il y a eu quoi ?
00:07:41Il y a eu François Mitterrand et la retraite à 60 ans.
00:07:45Il y a eu les 35 heures avec Martine Aubry.
00:07:47Et il y a eu le quoi qu'il en coûte avec Emmanuel Macron.
00:07:51Le sujet, ce n'est pas tant le temps de travail.
00:07:55Le sujet, c'est le rapport au travail.
00:07:57C'est le bien-être au travail.
00:07:58C'est ça le vrai sujet aujourd'hui.
00:08:00Et idéologiquement, je pense qu'on se trompe.
00:08:03Le sujet, ce n'est pas le temps de travail.
00:08:04Vous les travaillez plus, pas plus, 64 ans, etc.
00:08:06Pour beaucoup, même si ce n'est pas idéologique,
00:08:09c'est de dire, écoutez, je suis très attaché à mes 35 heures.
00:08:11Et quand tout à l'heure, Sophie de Monton parlait des exceptions,
00:08:13c'est la tendance des Français au travail.
00:08:15Le travail est peut-être moins.
00:08:15Ça, c'est plus vrai.
00:08:16Le vrai sujet aujourd'hui, les partenaires sociaux le disent également,
00:08:19c'est le bien-être au travail.
00:08:20C'est quoi ?
00:08:21C'est le management toxique.
00:08:22C'est le rythme intense.
00:08:23C'est la reconnaissance des risques psychosociaux.
00:08:27C'est tout ça.
00:08:28Mais ce n'est pas le temps de travail.
00:08:30Les gens ne vous disent pas.
00:08:30C'est un faux débat.
00:08:31Pour moi, c'est un faux débat.
00:08:32C'est un débat idéologique.
00:08:33C'est un débat passé.
00:08:34Le sujet, c'est le bien-être au travail.
00:08:36Quand vous êtes bien au travail,
00:08:37vous avez envie d'y rester.
00:08:38Vous êtes productif.
00:08:39Est-ce que je peux ajouter que...
00:08:41J'associe juste après la mèche du débat,
00:08:43ça vient d'être allumé.
00:08:44Il est juste à se poursuivre.
00:08:45On se retrouve dans quelques instants sur Sud Radio.
00:08:47Est-ce une bonne idée de partir moins en vacances
00:08:49pour gagner plus d'argent ?
00:08:500826 300 300.
00:08:52Vous accueillez au standard juste après la pub.
00:08:54Sud Radio.
00:08:55Sud Radio.
00:08:56Parlons vrai.
00:08:56Parlons vrai.
00:08:57Sud Radio.
00:08:58Parlons vrai.
00:09:00Sud Radio.
00:09:01Les débats de l'été, 10h-13h.
00:09:04Maxime Liedot.
00:09:05Là, je crois qu'on a touché un point sensible
00:09:06sur Sud Radio.
00:09:070826 300 300.
00:09:09Faut-il prendre moins de vacances
00:09:11pour gagner plus d'argent ?
00:09:12C'est-à-dire monétiser en quelque sorte
00:09:14la cinquième semaine de congés payés
00:09:16si on ne la prend pas exactement
00:09:17sur le modèle de certains RTT.
00:09:19J'imagine que parmi ceux qui nous écoutent,
00:09:21vous êtes salarié,
00:09:21vous n'avez pas envie de prendre
00:09:23votre nombre de RTT
00:09:25qui vous est normalement dû.
00:09:26Eh bien, vous le recevez à la fin du salaire
00:09:28ou à la fin de l'année.
00:09:29Est-ce que c'est une bonne solution ?
00:09:30Autour de la table, c'est vrai qu'on s'écharpe.
00:09:32Certains disent surtout pas
00:09:33la cinquième semaine de congés payés.
00:09:35C'est ce qu'on appelle des acquis sociaux
00:09:36hors de question.
00:09:37Et d'autres qui disent en réalité
00:09:38foutez-nous la paix.
00:09:400826 300 300.
00:09:42Bonjour Florence.
00:09:44Bonjour à tout le monde.
00:09:45Merci.
00:09:46Votre voix, Florence, déjà,
00:09:49de personnes agacées par ce genre de débat
00:09:51me fait sourire.
00:09:52Je suis à la fin.
00:09:52Vous êtes patronne du boulangerie
00:09:55et vous, vous êtes déjà confronté
00:09:57à une pénurie de main-d'oeuvre.
00:09:58Donc, en réalité,
00:09:59vous trouvez que cette solution,
00:10:00elle est comment ?
00:10:00Elle va dans le bon sens
00:10:01ou c'est juste totalement déconnecté ?
00:10:04Moi, alors, j'ai tellement de choses
00:10:05à vous dire
00:10:06que je ne sais pas par où commencer.
00:10:07Vous en prie.
00:10:08Le micro est à vous, Florence.
00:10:10Merci.
00:10:11Donc, nous, en boulangerie,
00:10:12on n'a pas les RTT.
00:10:13Donc, quand j'entends les gens...
00:10:15Déjà, les RTT, vous avez raison.
00:10:16C'est n'importe quoi.
00:10:18Allez-y, Florence.
00:10:19Moi, j'étais salariée pendant 20 ans
00:10:21et maintenant,
00:10:22je suis patronne de boulangerie
00:10:23depuis 10 ans.
00:10:24Et c'est le jour et la nuit
00:10:26dans les avantages
00:10:27qu'ont nos salariés
00:10:28et ça me fait mal au cœur.
00:10:30Donc, est-ce que vous...
00:10:32Je suis tout à fait d'accord avec vous, madame.
00:10:34Le travail va être payé.
00:10:35Et quand je vois les charges
00:10:36que je paye
00:10:37et l'argent,
00:10:39ce qui, en effet,
00:10:39au niveau de l'État,
00:10:40ça me dégoûte,
00:10:41moi, je préférerais pouvoir
00:10:42augmenter mes salariés.
00:10:44Et je n'ai pas envie
00:10:44qu'ils aient à choisir
00:10:46entre une prime
00:10:47que l'État va donner
00:10:48et combien de temps
00:10:49va donner cette prime
00:10:51à l'État ?
00:10:52Parce que si on dit
00:10:54que ça va être comme la prime
00:10:55le travail payé le dimanche,
00:10:57aujourd'hui,
00:10:57c'est le patron
00:10:58qui paye le surplus
00:10:59du travail dimanche.
00:10:59En fait, c'est une idée
00:11:00de l'État
00:11:00que paye le patron ?
00:11:02Oui, mais ça va durer
00:11:03combien de temps ?
00:11:04Si un jour, ils disent
00:11:04« Bon, OK, on vous met une prime,
00:11:06c'est l'État qui paye. »
00:11:07Et combien de temps
00:11:07ils vont l'accorder cette prime ?
00:11:08Et à quel moment
00:11:09ça va retomber
00:11:10sur les patrons ?
00:11:11Donc, moi,
00:11:12je vais payer mes salariés.
00:11:14Je suis contre cette idée
00:11:15qu'ils aient le choix
00:11:17entre...
00:11:18Enfin, dans mon monde,
00:11:19maintenant,
00:11:20le salarié,
00:11:21je veux qu'il puisse se reposer.
00:11:22Les cinq semaines,
00:11:23elles ne sont vraiment pas trop.
00:11:24C'est du travail de nuit,
00:11:25c'est de la charge apportée,
00:11:28c'est des conditions
00:11:29de travail difficiles.
00:11:30On respire de la farine.
00:11:31On a aussi...
00:11:32Elle s'appelle comment
00:11:33votre boulangerie, Florence ?
00:11:34Alors, c'est la boulangerie
00:11:35Les Blés d'Or.
00:11:36C'est à Ably,
00:11:37dans le 718.
00:11:38J'en profite.
00:11:39Et je recrute,
00:11:40je recrute
00:11:41et je recrute
00:11:42tout le temps.
00:11:43Et c'est très compliqué.
00:11:43Vous avez combien
00:11:44de salariés, Florence ?
00:11:46Aujourd'hui,
00:11:47j'en ai neuf.
00:11:48À la rentrée,
00:11:48je vais avoir quatre apprentis
00:11:49qui vont compléter l'équipe
00:11:50parce que là,
00:11:51les autres sont partis.
00:11:52Donc, on est pour l'apprentissage.
00:11:54Les gens,
00:11:54ils ont envie de transmettre,
00:11:55ils ont envie d'accompagner.
00:11:57Et moi,
00:11:57je veux accompagner
00:11:58mes salariés,
00:11:59mais pas leur supprimer
00:12:01leur semaine
00:12:01parce que oui,
00:12:02bien sûr,
00:12:02ils ont besoin d'argent,
00:12:03mais moi,
00:12:03je veux leur donner
00:12:04de leur argent.
00:12:04Comme vous disiez,
00:12:05madame,
00:12:05moi,
00:12:05je veux payer mes salariés
00:12:06à la hauteur de leur travail
00:12:07et je veux pouvoir aussi
00:12:08les récompenser.
00:12:09Dans ce cas-là, Florence,
00:12:10est-ce que je peux vous demander
00:12:10d'être un peu concrète,
00:12:11par exemple,
00:12:12sauf si c'est trop indiscret,
00:12:13vous me le dites.
00:12:13Combien vous payez
00:12:14un salarié actuellement ?
00:12:16Tous ceux qui travaillent
00:12:16avec Ebu,
00:12:17ils sont à combien comme ça ?
00:12:17En même temps,
00:12:18on fait la proposition d'embauche,
00:12:19vous avez par l'antenne
00:12:20de Sud Radio,
00:12:20s'il y en a qui vous entend,
00:12:21ils vous envoient le CV
00:12:22et on fait tout ici.
00:12:24Mais à mon boulanger aujourd'hui,
00:12:25il gagne 2200 euros.
00:12:27Et si vous voulez l'augmenter
00:12:28par exemple un peu demain ?
00:12:31Alors,
00:12:31est-ce qu'aujourd'hui,
00:12:32j'ai envie d'augmenter
00:12:33tous les boulangers
00:12:34de la même façon,
00:12:34tous les salariés
00:12:35de la même façon ?
00:12:36Aujourd'hui,
00:12:37j'ai étudié la possibilité
00:12:39de chèques cadeaux.
00:12:40Les chèques cadeaux,
00:12:41je ne peux pas les donner
00:12:41individuellement.
00:12:42Je suis obligée
00:12:42de donner à tout le monde.
00:12:43Est-ce que toute l'équipe
00:12:44doit les reconnaître
00:12:47en même moment,
00:12:48de la même façon ?
00:12:50Moi, je vais pouvoir
00:12:50et les chèques cadeaux,
00:12:51je ne peux pas les donner
00:12:52individuellement.
00:12:53Oui, bien sûr.
00:12:54Et Florence,
00:12:55dernière question,
00:12:56j'en profite
00:12:56que vous soyez au 0826 300 300.
00:12:58Parmi toutes les propositions
00:13:00qu'on a brassées
00:13:00depuis la prise de parole
00:13:01de François Bayrou,
00:13:02est-ce que vous,
00:13:03la chef de la boulangerie,
00:13:04la patronne d'entreprise
00:13:05et si vous avez entendu
00:13:06des solutions
00:13:07où vous vous êtes dit
00:13:08voilà, ça,
00:13:09ça va m'aider dans mon quotidien,
00:13:10des pistes concrètes ?
00:13:12Alors, honnêtement,
00:13:13je n'ai pas tout débriefé
00:13:14parce que je n'ai pas eu
00:13:14trop le temps.
00:13:15Je ne peux pas l'écouter tous.
00:13:17Je ne peux plus les écouter.
00:13:18Vous travaillez de toute façon.
00:13:18C'est trop difficile.
00:13:20Oui, je travaille.
00:13:21Et en plus,
00:13:22ils ne sont pas audibles.
00:13:23Pour moi,
00:13:24ils ne sont pas audibles.
00:13:24Quand j'entends
00:13:25que les députés
00:13:26sont déjà en vacances.
00:13:28Ils n'ont pas tardé.
00:13:29c'est à la fin de la semaine.
00:13:29Ils ne sont pas tardés
00:13:30en vacances.
00:13:31Ils sont en vacances.
00:13:32Ils reprennent quand ?
00:13:32Fin...
00:13:34Début septembre.
00:13:35Début septembre.
00:13:35Et nous,
00:13:36on ne me demande de travailler plus.
00:13:39Voilà.
00:13:40Et à côté de ça,
00:13:42j'ai un point
00:13:45juste à soulever.
00:13:45On dit qu'on a un problème
00:13:46de natalité.
00:13:47Moins de vacances,
00:13:48moins de bébés,
00:13:49moins de natalité,
00:13:49un impact sur l'économie.
00:13:51Merci beaucoup Florence
00:13:52d'avoir parlé au micro
00:13:53de Sud Radio
00:13:53et de nous avoir appelé
00:13:540826 300 300.
00:13:56Vous voulez être comme Florence,
00:13:57vous voulez participer
00:13:57à la conversation.
00:13:59N'hésitez pas.
00:13:59Mais également aussi
00:14:00sur les réseaux sociaux
00:14:01et sur l'application Sud Radio
00:14:02pour continuer à nous faire réagir
00:14:04et faire avancer la discussion.
00:14:06En réalité,
00:14:07elle est d'accord un peu
00:14:08avec tout le monde
00:14:08autour de la table,
00:14:09mine de rien,
00:14:10la camarade Florence.
00:14:11C'est-à-dire qu'elle dit
00:14:11certainement pas
00:14:13de la suppression
00:14:15de la cinquième semaine
00:14:15parce que c'est un acquis.
00:14:16Il est hors de question
00:14:17que mes salariés
00:14:17ne se tiennent pas en vacances.
00:14:18Ce n'est pas tout à fait
00:14:18supprimer la cinquième semaine
00:14:20parce qu'on pourrait imaginer...
00:14:20Non mais c'est la monétiser,
00:14:21donc en tout cas la retirer
00:14:22du taux de vacances à prendre.
00:14:24Non, on pourrait imaginer
00:14:24par liberté
00:14:26que cette cinquième semaine
00:14:28il y ait des salariés
00:14:29qui veuillent travailler.
00:14:30Eh bien,
00:14:30ce n'est pas monstrueux.
00:14:31Je n'ai pas dit
00:14:32qu'il fallait l'imposer,
00:14:33la supprimer.
00:14:34Je dis que pendant
00:14:35cette cinquième semaine,
00:14:36s'il y a des gens
00:14:37qui veulent bosser,
00:14:38eh bien,
00:14:38ils peuvent bosser.
00:14:39Ils peuvent éventuellement
00:14:40bosser au prix d'heures supplémentaires.
00:14:42Je n'en sais rien,
00:14:42mais foutez la paix
00:14:43à ceux qui veulent bosser.
00:14:45Jean-Philippe Dugouin-Clément.
00:14:46C'est juste laisser les gens
00:14:47faire ce qu'ils veulent.
00:14:48Des gens qui veulent...
00:14:49Il y a des gens
00:14:50qui vont faire un cumul d'emplois.
00:14:52C'est aussi des choses
00:14:53qui existent.
00:14:53Il faut peut-être interdire
00:14:54le cumul d'emplois
00:14:55dans une logique socialiste,
00:14:57néo-communiste
00:14:58et protectrice.
00:14:59Il faut laisser la liberté
00:15:01aux gens
00:15:02de faire ce qu'ils veulent.
00:15:03Qu'on mette un garantie,
00:15:04qu'on mette des protections
00:15:05pour tout le monde parfait
00:15:06et il en faut,
00:15:07mais laisser un peu
00:15:08de liberté aux gens.
00:15:09Ce que dit Florence,
00:15:10c'est très révélateur
00:15:10de ce qu'on voit
00:15:11sur le marché du travail.
00:15:12Quand vous avez un compte
00:15:12et par une tendance
00:15:13d'une entreprise,
00:15:14ce n'est pas les ouvriers.
00:15:15Ce n'est pas les employés
00:15:15qui le demandent
00:15:16à le monétiser.
00:15:17Ce sont les cadres.
00:15:18C'est une mesure
00:15:18pour les cadres.
00:15:19Les ouvriers,
00:15:20les employés
00:15:20qui travaillent dans la boulangerie
00:15:21de Florence comme ailleurs,
00:15:22eux, ils vont vous dire
00:15:23j'ai besoin de ma cinquième
00:15:24semaine de congés payés.
00:15:25Ce qui m'embête
00:15:25avec ce soi-disant choix
00:15:27entre des congés
00:15:28ou du salaire,
00:15:29c'est qu'encore une fois,
00:15:29le rapport de force
00:15:30avec le patron,
00:15:30il va être compliqué
00:15:31pour le salarié,
00:15:32en particulier pour l'ouvrier
00:15:33et pour l'employé.
00:15:34Pour le cadre,
00:15:34il n'y a pas de problème,
00:15:35il peut négocier
00:15:35congés, salaires,
00:15:37en plus.
00:15:37Vous avez peur
00:15:38que ça atteigne
00:15:38les plus faibles.
00:15:39Ils vont se retrouver
00:15:40face à un patron
00:15:41qui va leur dire
00:15:42tu veux gagner plus,
00:15:43tu enlèves ta semaine
00:15:43de congés payés.
00:15:44C'est profondément injuste
00:15:46pour les ouvriers
00:15:49et les employés
00:15:50de ce pays,
00:15:50pour ceux qui n'ont pas
00:15:51le choix,
00:15:51qui ont besoin
00:15:52à la fois de salaires
00:15:53et de congés.
00:15:54Vous êtes en train
00:15:54de penser que l'ouvrier
00:15:56est un esclave.
00:15:57Vous ne savez pas
00:15:58que le rapport de force
00:16:01a complètement changé.
00:16:03Nous n'arrivons pas
00:16:04à recruter.
00:16:04Moi, quand j'ai un salarié
00:16:05qui râle,
00:16:06il me dit
00:16:07si c'est ça,
00:16:07je me mets en congé maladie.
00:16:09Ce n'est pas vrai.
00:16:11Le rapport de force
00:16:12a changé.
00:16:13Nous cherchons
00:16:13à les rendre heureux
00:16:14à ce qu'ils restent,
00:16:15à ce qu'ils bossent bien.
00:16:16On cherche à recruter.
00:16:17On n'arrive pas à recruter.
00:16:19Donc, vous vous êtes
00:16:19en train de raconter
00:16:20les années 50
00:16:21où il y avait
00:16:21le méchant patron
00:16:22qui menaçait...
00:16:25Qu'il y a besoin de congés
00:16:25et qu'il y a besoin de salaires.
00:16:26C'est ce qu'elle vous dit.
00:16:27Mais elle a raison.
00:16:27Elle dit qu'elle veut.
00:16:28Je crois que vous ne l'avez pas
00:16:28écoutée.
00:16:29Vous ne l'avez pas écoutée.
00:16:30Elle a dit, je pense,
00:16:31qu'ils méritent
00:16:32leur cinquième semaine,
00:16:32bien sûr.
00:16:33Mais s'ils n'ont pas envie
00:16:34de bosser,
00:16:34qu'ils ne bossent pas.
00:16:36De la liberté Brice Socol.
00:16:37Ce n'est pas ce qu'elle a dit.
00:16:38On en revient toujours
00:16:39à la même chose.
00:16:39Mais ce qui est intéressant,
00:16:40c'est que ce que j'ai noté,
00:16:42c'est qu'elle a parlé
00:16:42d'apprentissage.
00:16:43Dans ce pays,
00:16:44je pense qu'on ne valorise pas
00:16:45assez les métiers
00:16:46de l'apprentissage.
00:16:47Vous savez,
00:16:47il y a les jeunes
00:16:49qui veulent rentrer dans l'emploi
00:16:50à l'apprentissage.
00:16:51Il faut le développer.
00:16:52Et les seniors qui veulent travailler...
00:16:52On a essayé de le développer,
00:16:53ça n'a pas marché.
00:16:54Et les seniors...
00:16:54Et les seniors, pardon,
00:16:55les seniors,
00:16:56c'est un règle.
00:16:56Et les seniors
00:16:57qui veulent travailler,
00:16:59il ne faut pas les empêcher
00:17:00de travailler.
00:17:01On est un des pays européens
00:17:02où les seniors travaillent le moins.
00:17:03Et ça, c'est un vrai sujet.
00:17:04Les partenaires sociaux
00:17:05devraient s'emparer de ce sujet.
00:17:07Les plus jeunes,
00:17:07l'apprentissage...
00:17:08Ils ont essayé !
00:17:09Et les seniors.
00:17:09Et là, il y a un enjeu
00:17:11en termes de croissance
00:17:12énorme pour notre pays.
00:17:14Mais parce qu'il n'y a pas
00:17:20C'est ce que je dénonce aujourd'hui.
00:17:23Dans ma commune de Mexie,
00:17:2516 000 habitants.
00:17:26Tous les ans,
00:17:26j'ai 5 à 6 apprentis.
00:17:28La réalité, je continue à les prendre
00:17:29alors qu'ils me coûtent
00:17:30beaucoup plus cher
00:17:30parce que les frais de formation
00:17:31qui ont été pris en charge par l'État
00:17:32ne sont plus pris en charge.
00:17:34Donc l'apprentissage,
00:17:35qui est peut-être
00:17:35et certainement
00:17:36une très bonne filière,
00:17:37on se retrouve aujourd'hui
00:17:37à voir tous les ans
00:17:38des étudiants qui rentrent
00:17:39dans des écoles
00:17:39qui ne trouvent pas d'entreprise
00:17:41pour les former
00:17:41et on désintéresse financièrement
00:17:44les entreprises
00:17:44et les collectivités
00:17:45à faire ce geste.
00:17:46On n'a plus à romper.
00:17:47Faire des économies
00:17:48sur le dos de l'apprentissage
00:17:49c'est une erreur stratégique.
00:17:52Je voulais dire
00:17:52qu'on utilise tellement mal
00:17:54l'argent public
00:17:54que vous avez tous raison.
00:17:56C'est bien plus intelligent
00:17:57de mettre un peu d'argent public
00:17:58pour l'apprentissage.
00:17:59Simplement,
00:18:00on n'a plus un centime.
00:18:02Il coupe partout.
00:18:03Quand on va avoir l'UFMI
00:18:04qui débarque,
00:18:04on va faire quoi ?
00:18:05On est vraiment
00:18:06au bord du gouffre.
00:18:09D'ailleurs,
00:18:10moi je suis pour arrêter
00:18:10cette expression d'argent public.
00:18:12C'est l'argent des Français.
00:18:13Je pense que tout le monde
00:18:13voit ou sur sa fiche de paix
00:18:14ou à un moment
00:18:15quand on a une société,
00:18:16l'argent qu'on distribue,
00:18:17on se demande à chaque fois
00:18:18où est-ce qu'il part.
00:18:19Donc arrêtons peut-être
00:18:19de dire argent public,
00:18:20disons argent des Français
00:18:21pour que tout le monde
00:18:22prenne conscience politique
00:18:23y compris qu'il distribue,
00:18:25il poche dans nos porte-monnaie
00:18:26à tous.
00:18:26Maxime,
00:18:27la vraie question
00:18:28aujourd'hui,
00:18:29ce n'est pas forcément
00:18:30de faire rentrer plus d'argent
00:18:31mais c'est de mieux dépenser.
00:18:33C'est de mieux dépenser
00:18:34dans ce pays.
00:18:36Quelles sont nos priorités budgétaires ?
00:18:37On ne les connaît pas
00:18:38depuis plusieurs années.
00:18:39Est-ce que c'est le régalien ?
00:18:40Est-ce que c'est la santé ?
00:18:41Est-ce que c'est l'environnement ?
00:18:43Mais on est dans un gaspillage
00:18:45d'argent public
00:18:46qui est monstrueux.
00:18:46Un exemple concret,
00:18:48les ARS,
00:18:49les agences régionales
00:18:50de santé.
00:18:52Attendez,
00:18:52elles ont été créées en 2010
00:18:54pour piloter
00:18:55les politiques de santé.
00:18:57Vous savez combien ça coûte ?
00:18:58615 millions d'euros
00:19:00en fonctionnement
00:19:01pour payer 80% des gens
00:19:04qui travaillent dans ces ARS.
00:19:05Et vous rajoutez à ça
00:19:0614 millions d'investissements.
00:19:09Mais à quoi servent les ARS
00:19:10qui sont loin ?
00:19:11Si on les supprimait,
00:19:12quel serait l'effet ?
00:19:13Aucun.
00:19:13Quel serait l'effet ?
00:19:14Aucun.
00:19:14Donc,
00:19:15le sujet,
00:19:16ce n'est pas forcément
00:19:17chercher plus d'argent,
00:19:19c'est mieux dépenser,
00:19:20mieux prioriser.
00:19:22C'est ça aujourd'hui
00:19:22l'enjeu de notre pays.
00:19:24Et surtout,
00:19:25c'est ce que disait
00:19:25Sophie de Menton au début,
00:19:27c'est-à-dire
00:19:27rémunérer l'argent après.
00:19:29Est-ce que vous entendez aussi
00:19:30ceux qui disent
00:19:30cette idée peut-être
00:19:32d'aller rentabiliser,
00:19:33d'aller monétiser
00:19:34la cinquième semaine de vacances,
00:19:35c'est aussi un moyen
00:19:36de contourner
00:19:37la vraie question peut-être
00:19:38de fond,
00:19:38la revalorisation
00:19:39des salaires en permanence.
00:19:41Vous êtes d'accord
00:19:41Jean-Philippe Dugon-Clément ?
00:19:42Mais on a un sujet de fond
00:19:43sur le rapport
00:19:44avec le travail,
00:19:45c'est qu'aujourd'hui
00:19:46le travail n'est pas valorisé
00:19:47et ne paye pas suffisamment
00:19:48par rapport au fait
00:19:49de ne pas travailler.
00:19:51Ensuite,
00:19:51on peut se poser
00:19:51plein de questions.
00:19:52Est-ce que c'est
00:19:53l'assurance chômage
00:19:53qui est trop haute ?
00:19:54Est-ce que c'est
00:19:54les charges qui sont trop élevées ?
00:19:56Est-ce que c'est
00:19:56les salaires qui sont trop bas ?
00:19:58Mais le différentiel
00:19:59d'intéressement
00:20:05le fait de ne pas travailler,
00:20:06aujourd'hui,
00:20:07on ne valorise pas
00:20:08le facteur travail,
00:20:10la valeur travail.
00:20:10Il y a un effet ciseau
00:20:11parce qu'effectivement
00:20:12les salaires n'ont pas
00:20:12beaucoup augmenté
00:20:13ces dernières années
00:20:14et l'inflation,
00:20:15elle, a explosé
00:20:16et les charges quotidiennes.
00:20:17Moi, je suis un habitant
00:20:18du Lot,
00:20:18qui est un département rural.
00:20:20Un lotois en moyenne,
00:20:21enfin, un couple de lotois
00:20:22en moyenne fait 50 bandes
00:20:23par jour.
00:20:24Vous imaginez
00:20:24au prix du carburant,
00:20:25là, il a un peu baissé.
00:20:26Mais quand il était
00:20:26à 2 euros le litre,
00:20:28vous imaginez
00:20:28ce que ça coûtait
00:20:29d'aller travailler.
00:20:30Et donc aujourd'hui,
00:20:30c'est cet effet ciseau
00:20:32qui a fait démarrer
00:20:32les gilets jaunes
00:20:33et qui peut aujourd'hui
00:20:33ou demain
00:20:34les faire revenir
00:20:35sur les ronds-points
00:20:35parce que ce travail
00:20:36ne paie plus,
00:20:36plus autant qu'il le mérite
00:20:38au vu du prix des charges
00:20:39de l'inflation qui galope.
00:20:40Et ça, c'est honnêtement
00:20:41un sujet, pas simplement
00:20:42de crispation,
00:20:43mais de colère sociale
00:20:43qui peut très vite monter.
00:20:45Et ce n'est pas en faisant
00:20:46le choix entre le congé
00:20:47ou le salaire
00:20:48qu'on va arriver à calmer ça.
00:20:49Le système social français
00:20:51repose sur l'entreprise
00:20:52et les salaires.
00:20:53On finance tout.
00:20:54Tout cet argent
00:20:55qu'il n'a pas
00:20:56quand je sors
00:20:57mais 3500 euros
00:20:59et qu'il n'a que 1000 euros
00:21:01dans sa poche.
00:21:02La somme qui est
00:21:03entre les deux
00:21:04est considérable.
00:21:07Alors, elle sert
00:21:08à financer,
00:21:09on me dit oui,
00:21:09mais ça finit,
00:21:10ça finance tout.
00:21:11Les retraites,
00:21:11principalement.
00:21:12Financer autrement.
00:21:13Moins de vacances
00:21:14pour gagner plus.
00:21:15Faut-il monétiser
00:21:15la cinquième semaine
00:21:16de congés payés ?
00:21:18Non, nous disent les auditeurs
00:21:19à plus de 88%.
00:21:20Oui, seulement 12%.
00:21:21Mais vous avez évidemment
00:21:22Patrick par exemple
00:21:23qui nous dit
00:21:24par exemple les parlementaires
00:21:25quand est-ce qu'ils vont
00:21:26nous rappeler
00:21:26le sens du mot
00:21:27travail quand ils partent
00:21:27en vacances avant tout le monde
00:21:28ou encore Vincent
00:21:29qui nous dit
00:21:30le gouvernement
00:21:30est en train de nous enlever
00:21:31tous les acquis sociaux.
00:21:32Stop !
00:21:33Et encore Marie
00:21:34qui nous dit par exemple
00:21:35écoutez, il faut quand même
00:21:35arrêter de demander
00:21:36des efforts aux Français.
00:21:37Peut-être que l'État
00:21:38devrait commencer
00:21:39par donner l'exemple.
00:21:41Je crois qu'on est tous d'accord.
00:21:420,826, 300, 300
00:21:43en parlant de l'État.
00:21:45Faut-il
00:21:45ou sommes-nous déjà revenus
00:21:46alors qu'on parle à tout le monde
00:21:47de disette budgétaire
00:21:49ou d'économie
00:21:49à la République des copains ?
00:21:51C'est ce que pourrait
00:21:52nous laisser croire
00:21:53la nomination de Najat
00:21:54Vallaud-Belkacem
00:21:55à la Cour des Comptes
00:21:550,826, 300, 300
00:21:57Vous êtes bien sur Sud Radio
00:21:58à tout de suite.
00:22:00Sud Radio
00:22:00Parlons vrai
00:22:01Parlons vrai
00:22:01Sud Radio
00:22:02Parlons vrai
00:22:02Sud Radio
00:22:03Parlons vrai
00:22:04Sud Radio
00:22:06Les débats de l'été
00:22:0710h-13h
00:22:09Maxime Liedot
00:22:10Est-ce que le retour
00:22:10de la République des copains ?
00:22:12C'est en tout cas
00:22:12ce que beaucoup de vous
00:22:13pensez quand on voit
00:22:14notamment la nomination
00:22:15de Najat Vallaud-Belkacem
00:22:16à la Cour des Comptes
00:22:17au titre de conseillère
00:22:19maître à la Cour des Comptes
00:22:20C'était déjà une petite musique
00:22:22qu'on entendait
00:22:23C'était déjà une petite musique
00:22:24qu'on entendait
00:22:25avec le canard enchaîné
00:22:25de la semaine dernière
00:22:26qui disait que pour éviter
00:22:27la censure
00:22:28François Bayrou
00:22:28était prêt à tout
00:22:29quitte notamment
00:22:30à nommer Najat Vallaud-Belkacem
00:22:32qui en tout cas
00:22:33s'était précisé ainsi
00:22:34est en couple avec Boris Vallaud
00:22:36le chef des députés
00:22:37partis socialistes
00:22:38à l'Assemblée Nationale
00:22:39et donc que ça pouvait être
00:22:40une forme d'accord
00:22:41où tout le monde
00:22:42y trouvait son intérêt
00:22:42c'est en tout cas
00:22:43ce qu'on verra
00:22:44dans les prochaines semaines
00:22:45et autour de la table
00:22:46puisqu'il y a des critiques
00:22:47de poujadistes autour de la table
00:22:48est-ce que vous pensez
00:22:49en effet qu'on assiste
00:22:50quand même à ça
00:22:51malheureusement
00:22:52de manière très peu dissimulée
00:22:54très peu dissimulée
00:22:55ça se fait vraiment
00:22:56devant nous tous
00:22:57on entendra en quelques instants
00:22:58même Pierre Moscovici
00:23:00le président de la Cour des Comptes
00:23:01qui essaye de justifier
00:23:02cette décision
00:23:03on le sent un peu mal à l'aise
00:23:04mais je me tourne vers vous
00:23:05Rémi Branco
00:23:06est-ce que vous
00:23:06c'est le retour de la République
00:23:08des copains
00:23:09ou au contraire
00:23:09le parcours de Najat Vallaud-Belkacem
00:23:11mérite qu'à un moment
00:23:12on lui donne un petit billet
00:23:13pour occuper un poste
00:23:15à la Cour des Comptes
00:23:15je vais vous dire
00:23:16je suis assez choqué
00:23:17par tout ce que j'entends
00:23:18depuis ce matin
00:23:19et même un peu révolté
00:23:21par ce que j'entends
00:23:21Najat Vallaud-Belkacem
00:23:22elle est compétente
00:23:23elle a fait des brillantes études
00:23:25elle a été ministre
00:23:25je le rappelle
00:23:26pendant 5 ans
00:23:27elle a occupé plusieurs ministères
00:23:28et aujourd'hui
00:23:29elle a passé un concours
00:23:30ils étaient 125 à le passer
00:23:315 à être reçus
00:23:33et une commission indépendante
00:23:34a décidé quels étaient les 5
00:23:36qui étaient retenus
00:23:37j'ajoute que Pierre Moscovici
00:23:38s'est déporté
00:23:39pour ne pas lui-même
00:23:40prendre part à ce choix
00:23:41non pas parce qu'il est son copain
00:23:42mais parce qu'il avait été
00:23:43son collègue au gouvernement
00:23:44dernier élément
00:23:45j'hallucine complètement
00:23:47de ce procès du soupçon
00:23:49d'un copinage
00:23:51entre Macron
00:23:52et le parti socialiste
00:23:53ou Bayrou
00:23:53et le parti socialiste
00:23:54avec au milieu de ça
00:23:56une relation de couple
00:23:57qui aurait à interférer là-dedans
00:23:58mais c'est scandaleux
00:23:59on prête à Bayrou
00:24:01et Macron
00:24:01l'intérêt de mettre
00:24:02Najat Vallaud-Belkacem
00:24:03à la Cour des Comptes
00:24:04pour que le parti socialiste
00:24:05ne censure pas le budget
00:24:06mais vous avez vu
00:24:06les politiques capables
00:24:07de petits calculs électoraux
00:24:08mais vous avez vu la tête du budget
00:24:09vous croyez que le PS
00:24:09ne va pas censurer un tel budget
00:24:11juste parce que
00:24:12Najat Vallaud-Belkacem
00:24:13il accompagne la femme
00:24:13de Boris Vallaud
00:24:14mais c'est scandaleux
00:24:15de dire ça
00:24:15Najat Vallaud-Belkacem
00:24:16elle est compétente
00:24:17point barre
00:24:17juste avant que vous puissiez répondre
00:24:19Sophie de Menton
00:24:19je propose pour vos douze oreilles
00:24:21mais également celles de nos auditeurs
00:24:23qu'on écoute ce que disait
00:24:24Pierre Moscovici
00:24:24interrogé ce matin
00:24:25sur France Info
00:24:26par rapport à Najat Vallaud-Belkacem
00:24:28écoutez
00:24:28Najat Vallaud-Belkacem
00:24:29je suis très choqué
00:24:31par ses commentaires
00:24:32j'ai pas de relation
00:24:34ses commentaires
00:24:35vous dites
00:24:35la république des copains
00:24:36c'est un argument
00:24:37que vous n'entendez pas
00:24:37je ne suis pas son copain
00:24:38j'ai été son collègue
00:24:39dans le gouvernement
00:24:40il y a longtemps
00:24:41je la connais
00:24:42mais bon
00:24:43je ne suis pas son copain
00:24:44Najat Vallaud-Belkacem
00:24:45est une jeune femme
00:24:46qui tout de même
00:24:47a été ministre pendant 5 ans
00:24:48qui a été ministre
00:24:49de l'éducation nationale
00:24:50qui est binationale
00:24:51elle a passé
00:24:53une procédure de recrutement
00:24:54appelons ça un concours
00:24:55150 candidats
00:24:58150 dossiers déposés
00:24:59pour 5 postes de conseiller maître
00:25:0128 dossiers ont été auditionnés
00:25:04par la commission d'intégration
00:25:05que Serge Président
00:25:06Serge Président
00:25:07dit le président de la cour des comptes
00:25:08mais je suis sorti
00:25:09et c'est vrai
00:25:10et ceci de Menton
00:25:11que c'est là où il y a peut-être
00:25:12une entourloupe
00:25:12entre la sélection
00:25:14le concours
00:25:15on a l'impression
00:25:15que ce n'est pas tellement mérité
00:25:16alors je voudrais d'abord
00:25:18je n'ai rien contre Najat Vallaud-Belkacem
00:25:20qui a été d'ailleurs
00:25:21un mauvais ministre
00:25:22quand elle était
00:25:23mais ça peu importe
00:25:24vous avez bien fait préciser
00:25:25dans ce cas-là
00:25:26oui quand même
00:25:26alors je voulais juste dire
00:25:28qu'elle a échoué deux fois
00:25:29à l'ENA
00:25:29après tout c'est difficile
00:25:31l'ENA
00:25:31je peux comprendre
00:25:32qu'on échoue à l'ENA
00:25:33et que la cour des comptes
00:25:35c'est quelque chose
00:25:35qui est attribué
00:25:36dans le rang de sortie
00:25:37de l'ENA
00:25:38donc elle ne l'a pas eu
00:25:40comme elle aurait dû l'avoir
00:25:41quand vous avez un rang de sortie
00:25:42vous êtes à la cour des comptes
00:25:44donc elle ne l'a pas eu
00:25:45d'ailleurs
00:25:46par exemple
00:25:47Sarah Knafou
00:25:48l'a eu automatiquement
00:25:49à la sortie de l'ENA
00:25:50bon
00:25:50alors elle est passée
00:25:51devant une commission
00:25:52avec un dossier
00:25:54et c'est ce dossier
00:25:57voilà
00:25:59qui lui a donné
00:26:00le privilège
00:26:01d'être à la cour des comptes
00:26:02c'est ce dossier
00:26:03ça vous choque
00:26:04Sophie Leventon ?
00:26:05ça me choque
00:26:05parce que c'est compliqué
00:26:06je suis assez d'accord
00:26:07tout le monde se jette dessus
00:26:09maintenant
00:26:09on n'en sait rien
00:26:10est-ce que ça a été négocié
00:26:12vraiment ou pas
00:26:12ça peut être négocié
00:26:13mais en échange de quoi ?
00:26:14attendez
00:26:15parce que non non
00:26:15en échange de ne pas voter la censure à Béroud
00:26:18mais je n'ai pas dit que c'était
00:26:19je dis c'est ce qu'on dit
00:26:19vous le pensez sérieusement ?
00:26:20non je vous dis
00:26:21ce qui est dit actuellement
00:26:23je trouve ça étonnant
00:26:24donc voilà
00:26:26mais il est vrai que
00:26:27c'est curieux
00:26:28qu'on la nomme à un moment comme ça
00:26:29c'est curieux qu'on en fasse un plat
00:26:31c'est curieux
00:26:32elle le réclame depuis je ne sais pas combien de temps
00:26:34ça c'est vrai
00:26:34elle supplie d'être à la cour des comptes
00:26:36bon après tout
00:26:36ça arrive
00:26:37ça arrive
00:26:38mais je pense que
00:26:40en tout cas
00:26:41nous ne sommes certains
00:26:42nous ne sommes certains de rien
00:26:44il se trouve que je connais
00:26:45Najat Delobel-Kassem
00:26:46et je l'ai félicité
00:26:47quand j'ai su qu'en mai
00:26:48elle avait effectivement réussi ce concours
00:26:49figurez-vous que ça fait deux mois
00:26:51qu'elle attend
00:26:51deux mois
00:26:52et ça fait deux mois
00:26:53qu'elle attend d'être nommée
00:26:54parce que c'est en conseil des ministres
00:26:55que ça se décide
00:26:56et visiblement je peux vous dire
00:26:57que ni Emmanuel Macron
00:26:58ni François Bayrou
00:26:59n'avaient l'air pressé
00:26:59de la nommer
00:27:00et racontez-moi
00:27:02dans quelle mesure
00:27:03vraiment
00:27:03dans quel monde
00:27:04on imagine
00:27:05que le PS ne va pas voter
00:27:06une censure sur un budget pareil
00:27:07parce que Najat Delobel-Kassem
00:27:08a été nommé
00:27:09la cour des comptes
00:27:09malheureusement
00:27:10la classe politique
00:27:14vous avez raison
00:27:14mais la classe politique
00:27:16a une telle image aujourd'hui
00:27:17elle est tellement incroyable
00:27:19on les soupçonne de tout
00:27:20c'est vrai
00:27:20là c'est un vrai sujet
00:27:22je ne vais pas parler
00:27:24moi des raisons
00:27:25personnelles
00:27:26techniques
00:27:26juridiques
00:27:27mais j'ai envie de dire
00:27:28le mal est déjà fait
00:27:29on a eu déjà
00:27:30vous vous souvenez
00:27:32au conseil constitutionnel
00:27:34Jacqueline Gouraud
00:27:36au conseil constitutionnel
00:27:37Jacqueline Gouraud
00:27:38ce n'est pas une grande juriste
00:27:39on a eu
00:27:40on a eu la polémique
00:27:42autour de Richard Ferrand
00:27:43aujourd'hui
00:27:43on a la polémique
00:27:44autour de madame
00:27:45Najat Belkassem
00:27:47mais tout ça
00:27:48quand vous êtes français
00:27:49vous voyez ça un peu de loin
00:27:50vous dites tiens
00:27:51Najat
00:27:52elle a fait de la politique
00:27:53elle a été ministre
00:27:54elle était actuellement
00:27:55présidente du groupe
00:27:57d'opposition
00:27:57à la région
00:27:58Auvergne-Urban
00:27:59Auvergne-Renal
00:27:59elle avait des fonctions politiques
00:28:01et les gens
00:28:02ne comprennent pas aujourd'hui
00:28:04et c'est pour ça
00:28:05qu'il n'y a plus de confiance
00:28:07en la parole publique nationale
00:28:09ces gens qui font de la politique
00:28:10qui se retrouvent
00:28:11au conseil d'état
00:28:12au conseil constitutionnel
00:28:13tout ça est un mélange
00:28:14de genre
00:28:15un peu malsain
00:28:16pour beaucoup de gens
00:28:17et peut donner l'impression
00:28:18d'un effet de caste
00:28:19voilà
00:28:20et de copinage
00:28:21et ça je trouve que
00:28:22pour la démocratie
00:28:23dans un moment difficile
00:28:24on traverse un moment difficile
00:28:25démocratique
00:28:26politique
00:28:27je trouve que
00:28:28ça n'arrange pas les choses
00:28:29Jean-Philippe Dugouin-Clément
00:28:30sur cette sensation
00:28:31parfois
00:28:31et je m'adresse
00:28:32au maire Udéide
00:28:33vous êtes
00:28:33et le vice-président
00:28:34de la région
00:28:34Île-de-France
00:28:34est-ce que les politiques
00:28:35malheureusement
00:28:36souffrent de cette image
00:28:37ou peu importe la décision
00:28:38il y aura peut-être
00:28:39cette suspicion permanente
00:28:41mais bien évidemment
00:28:42ils en souffrent
00:28:43pour le coup
00:28:44je ne sais pas
00:28:44quelle a été la procédure
00:28:45est-ce qu'elle a été respectée
00:28:46ou est-ce qu'elle a été
00:28:47bypassée
00:28:48pour permettre
00:28:48est-ce que Najat Vallaud-Belkacem
00:28:50a été nommé
00:28:51du fait de ses ministres
00:28:52ou du fait d'une tambouille
00:28:53le problème de fond
00:28:55c'est que ça tombe
00:28:56à un moment
00:28:56où on n'a pas besoin de ça
00:28:57ça nourrit la différence
00:28:58et le populisme
00:28:59pourquoi croyez-vous
00:29:00qu'elle a été nommée aujourd'hui
00:29:01on n'a jamais eu
00:29:03autant de nominations politiques
00:29:04que sous
00:29:05les deux mandatures
00:29:07du président actuel
00:29:08Castaner
00:29:09Vargon, Ferrand
00:29:10etc
00:29:11il y a eu un niveau
00:29:12de recasage
00:29:13jamais atteint
00:29:14depuis 6 à 7 ans
00:29:16pour le coup
00:29:16le président de la république
00:29:17a toujours été
00:29:17un soutien extrêmement fort
00:29:20par rapport à ses anciens ministres
00:29:21on pourrait prendre poirçons
00:29:22enfin tous
00:29:23tous
00:29:24donc je ne sais pas
00:29:25ce qu'il en est
00:29:25de Najat Vallaud-Belkacem
00:29:26probablement
00:29:27est-ce qu'elle a fait les choses
00:29:28dans les formes
00:29:29probablement
00:29:29est-ce que c'est grand mérite
00:29:30le problème
00:29:31c'est que ça intervient
00:29:32à un moment
00:29:32où il n'y a pas besoin de ça
00:29:33où il y a un moment
00:29:33de crise politique
00:29:34où le PS
00:29:35est un lien central
00:29:37de l'échiquier politique
00:29:38est-ce que le PS
00:29:39ira négocier
00:29:40ira faire évoluer
00:29:41le projet de loi de finances
00:29:42de François Béroud
00:29:43ou pas
00:29:44mais ça jette la suspicion
00:29:45pourquoi
00:29:45Valaud-Belkacem
00:29:46à la course des comptes
00:29:47la république des copains
00:29:48c'est la question
00:29:48qu'on vous pose
00:29:49sudradio.fr
00:29:50l'application
00:29:50et les réseaux sociaux
00:29:51injustes ou mérités
00:29:52injustes malheureusement
00:29:53à plus de 97%
00:29:54Jean-Marc nous écrit
00:29:55pour nous dire
00:29:55bon de toute façon
00:29:56c'est l'actualité
00:29:57dans deux jours
00:29:58plus personne n'en parlera
00:29:59nous serons passés à autre chose
00:30:00et d'ailleurs
00:30:00c'est bien regrettable
00:30:02parce qu'à la fin
00:30:02c'est nous qui trinquons
00:30:03Laetitia également
00:30:04qui nous dit
00:30:05république des copains
00:30:05davantage de copains
00:30:06ceux-là
00:30:07trouvent donc
00:30:09tous les jours
00:30:10après-midi
00:30:10pour faire le tour
00:30:11sur le tour
00:30:12merci beaucoup
00:30:12et suivez
00:30:13les pronostics de Joseph
00:30:14c'est comme ça
00:30:14qu'on apprend
00:30:15à analyser le sport
00:30:16merci beaucoup
00:30:17pas trop d'argent non plus
00:30:18de façon raisonnable
00:30:20de façon raisonnable
00:30:210826 300 300
00:30:23vous êtes auditeur
00:30:24vous avez été interpellé
00:30:25par les différents débats
00:30:26qu'on a pu avoir
00:30:28durant cette matinée
00:30:29que ce soit sur Amir
00:30:31que ce soit sur Najat Vallaud-Belkacem
00:30:33que ce soit sur cette idée
00:30:34de travailler plus
00:30:35pour gagner un peu plus
00:30:37ou tout simplement
00:30:38peut-être sur cette annonce
00:30:39qui a été faite
00:30:39en début de matinée
00:30:40je vous propose
00:30:41de la réécouter
00:30:41c'était une annonce
00:30:45concernant
00:30:45les chevaliers du Fiel
00:30:47qui font leur grand retour
00:30:48sur Sud Radio
00:30:49ça a été annoncé
00:30:50dans l'émission
00:30:50de Christophe Meillant
00:30:52qui était en direct
00:30:52depuis Avignon
00:30:53il recevait les chevaliers du Fiel
00:30:54et notre directeur
00:30:57Patrick Roger
00:30:57était sur place
00:30:59et il a annoncé
00:30:59avec les chevaliers du Fiel
00:31:01en leur compagnie
00:31:01le grand retour
00:31:03des chevaliers
00:31:03sur l'antenne de Sud Radio
00:31:04écoutez
00:31:05on va faire notre retour
00:31:06sur la grille de Sud Radio
00:31:07mais non
00:31:08à partir du mois de septembre
00:31:09voilà
00:31:10l'émission
00:31:11en quelques mots
00:31:12ça sera
00:31:12ça va être du chevalier du Fiel
00:31:14oui ça j'imagine
00:31:15avec nos rubriques
00:31:17voilà
00:31:18tous les jours
00:31:19bonjour Patrick
00:31:19Patrick Roger
00:31:20comment ça va
00:31:21en fait c'est un grand bonheur
00:31:22de revoir
00:31:23les chevaliers
00:31:24à Sud Radio
00:31:25oui
00:31:25ça sera à partir
00:31:26du 1er septembre
00:31:2717h à 18h
00:31:29chaque jour
00:31:30et puis dans la matinale également
00:31:32du lundi au vendredi
00:31:33c'est à quelle heure déjà ?
00:31:3417h
00:31:3517h
00:31:36pour qu'on soit à l'heure
00:31:37c'est bon qu'on soit à l'heure
00:31:38et la matinale
00:31:39ils n'auront pas besoin
00:31:40de se réveiller
00:31:41parce que je pense
00:31:41qu'on prendra quelques excès
00:31:42voilà vous avez entendu
00:31:44vous retrouverez
00:31:45les chevaliers du Fiel
00:31:46sur Sud Radio
00:31:47dès le 1er septembre
00:31:48dans votre matinale
00:31:49pour des moments d'humour
00:31:51bien sûr
00:31:51et en quotidienne
00:31:52c'est leur grand retour
00:31:53de 17h à 18h
00:31:550826 300 300
00:31:56cette annonce vous fait forcément réagir
00:31:58si vous êtes des auditeurs historiques
00:31:59bonjour Jean-Jacques
00:32:01oui bonjour Sud Radio
00:32:02j'espère que vous allez tous bien
00:32:03mais et vous Jean-Jacques
00:32:04vous avez une bonne humeur communicative
00:32:05là tout le monde se met à rire
00:32:06dans le studio subitement
00:32:07vous allez bien ?
00:32:08vous savez
00:32:08on est dans l'axame du sud
00:32:10donc on est tout à fait
00:32:11dans le timbre
00:32:12de nos chers amis
00:32:13les chevaliers du Fiel
00:32:13mais vous êtes dans quel coin Jean-Jacques
00:32:16vous nous appelez
00:32:17depuis quel coin ?
00:32:19de Beaumont de l'Oumane
00:32:19donc c'est à 50 km de Toulouse
00:32:22mais extraordinaire
00:32:23extraordinaire
00:32:24et vous vous nous avez appelé précisément
00:32:26parce que vous avez peut-être connu
00:32:27déjà les chevaliers du Fiel
00:32:28à la radio
00:32:29et vous êtes ravis de leur retour
00:32:30et bien bien sûr
00:32:31parce que bon
00:32:32on est dans la même époque
00:32:35on est des anciens
00:32:36soixantinaires là
00:32:38voilà
00:32:38et donc du coup
00:32:40on avait connu
00:32:41la fameuse Sinkamil
00:32:42oui bien sûr
00:32:43où il se passait des choses
00:32:45qu'on ne peut pas dire
00:32:46aujourd'hui à l'antenne
00:32:47donc voilà quoi
00:32:50c'est un peu toute une histoire
00:32:52et puis
00:32:53il nous plaise tellement
00:32:55quand il nous parle
00:32:56de choses réelles
00:32:58oui les choses du quotidien
00:33:00oui
00:33:00la vie des municipaux
00:33:02par exemple
00:33:03bien sûr culte
00:33:04c'est carrément
00:33:07une histoire
00:33:09on s'en dirait
00:33:10que c'est du vécu
00:33:11bien sûr
00:33:11est-ce que vous êtes content
00:33:13qu'est-ce qu'il vous plaît
00:33:14de les retrouver
00:33:15comme ça
00:33:16au quotidien
00:33:17c'est-à-dire que
00:33:17c'est les psyki-sketch
00:33:18qu'est-ce que vous attendez
00:33:19de cette émission
00:33:19qu'est-ce que vous espérez
00:33:20de ces émissions
00:33:21déjà
00:33:22qu'ils nous fassent des sketchs
00:33:24qui collent bien
00:33:25à l'actualité
00:33:25parce que
00:33:26dans le monde politique
00:33:28on en a certaines
00:33:29ou certains
00:33:30qui sont vraiment
00:33:31des comiques
00:33:32ils n'auront pas besoin
00:33:34de beaucoup d'écriture
00:33:35c'est ça l'avantage
00:33:36c'est-à-dire qu'ils auront
00:33:37juste à écouter
00:33:37et à écrire
00:33:38voilà
00:33:39je pense qu'ils peuvent
00:33:40et puis ça nous fera
00:33:42du bien un peu
00:33:42au bon moqueur
00:33:43parce qu'on est tellement
00:33:45on trouve que dans l'humour
00:33:46aujourd'hui
00:33:47on est tellement
00:33:47dans une certaine
00:33:48revenu
00:33:49où il ne faut pas
00:33:50trop choquer
00:33:51tout ça
00:33:51alors qu'on a connu
00:33:53bien sûr
00:33:53des humoristes
00:33:54qui faisaient rire
00:33:56mais sans être méchants
00:33:58avec les
00:33:59oui c'était les Coluches
00:34:00les Sacha Guitry
00:34:01c'était tous ces gens-là
00:34:02c'est ça ?
00:34:03voilà
00:34:03et puis bon
00:34:05ils ont
00:34:06l'accent du sud
00:34:07et donc du coup
00:34:09comme je l'ai moi
00:34:10on est nés avec
00:34:10ça nous colle
00:34:11on ne se séparera pas
00:34:12bien sûr
00:34:13mais Jean-Jacques
00:34:13ce que vous disiez aussi
00:34:15la convivialité
00:34:15c'est ce qu'ils vont apporter aussi
00:34:17c'est ce qu'ils disaient tout à l'heure
00:34:17c'est-à-dire
00:34:18ils adorent les gens
00:34:19il y aura des auditeurs
00:34:20il y aura des sketchs
00:34:20c'est-à-dire que ce sera vraiment
00:34:21un moment de convivialité
00:34:22à l'antenne
00:34:23oui
00:34:24et puis
00:34:24si on peut
00:34:26en même temps intervenir
00:34:27et puis
00:34:28plaisanter avec eux
00:34:30ça sera avec grand plaisir
00:34:31mais vous serez le premier à appeler
00:34:33Jean-Jacques si c'est le cas
00:34:34ah pas de problème
00:34:35merci beaucoup
00:34:37de nous avoir appelé
00:34:370826
00:34:38300
00:34:39pour parler vrai
00:34:40et vous le savez
00:34:41dites tout Jean-Jacques
00:34:41dites-nous
00:34:42merci
00:34:43et bien écoutez
00:34:43profitez du beau temps
00:34:45si vous en avez
00:34:46oui
00:34:47il faut bien s'hydrater
00:34:49s'il fait très chaud
00:34:49et puis
00:34:50c'est surtout ça
00:34:52et puis surtout
00:34:53s'hydrater quand même
00:34:53avec des boissons
00:34:54qui ne sentent pas trop l'anis
00:34:55quand même
00:34:56bien sûr
00:34:56ils ont tendance
00:34:57un peu à appuyer
00:34:58on remet la bouteille
00:34:59sous la table
00:34:59mon cher Jean-Jacques
00:35:00merci beaucoup de votre coup de fil
00:35:02plein de bonheur
00:35:03plein de bonne humeur
00:35:04et je le rappelle
00:35:04pour les chevalets du fiel
00:35:05vous les retrouverez à la rentrée
00:35:06dans la matinale
00:35:07pour une pastille humoristique
00:35:08et tous les jours
00:35:09entre 17h et 18h
00:35:11dans un instant
00:35:12retour à l'actu
00:35:12faut-il favoriser
00:35:13le retour des étudiants
00:35:14de médecine
00:35:15qui ont appris à l'étranger
00:35:17mais qui pourraient
00:35:17revenir facilement en France
00:35:19c'est un grand non
00:35:19pour la plupart des professionnels
00:35:21de la médecine
00:35:21et à partir de midi 31
00:35:22puisqu'on évoque
00:35:24des pistes d'économie
00:35:25faut-il aller chercher
00:35:25du côté de l'immigration
00:35:27et du côté de la ME
00:35:28un rapport sénatorial
00:35:29dresse le bilan
00:35:30c'est encore trop généreux
00:35:32et on doit le réformer
00:35:33ça nous coûte quand même
00:35:341,3 milliard
00:35:350826 300 300
00:35:37réseaux sociaux de Sud Radio
00:35:38et on revient dans quelques instants
00:35:39à tout de suite
00:35:40Vous êtes toujours dans votre émission
00:35:52en direct sur Sud Radio
00:35:53et on va bien sûr
00:35:55commencer à plonger les mains
00:35:56dans le cambouis
00:35:56de l'actualité brûlante du jour
00:35:58avec cette question
00:35:59qui se pose
00:35:59la réintégration
00:36:01des étudiants en médecine
00:36:02formés à l'étranger
00:36:02qui pourraient subitement
00:36:04d'une certaine manière
00:36:04retrouver le cursus français
00:36:06bonjour Marianne Kermak
00:36:07Bonjour, merci pour la proposition
00:36:10de participer à vos débats
00:36:12Non mais merci beaucoup
00:36:13d'être avec nous
00:36:13Vous êtes la vice-présidente
00:36:14de l'association nationale
00:36:15des étudiants de médecine de France
00:36:17avant qu'on plonge peut-être
00:36:18dans les détails
00:36:19de ce qui est une proposition
00:36:21du ministre de la Santé
00:36:22faut-il encore le rappeler
00:36:23on parle
00:36:24et arrêtez-moi si je me trompe
00:36:25actuellement
00:36:25de permettre à des étudiants
00:36:27français
00:36:28qui sont partis formés
00:36:29à l'étranger
00:36:30de réintégrer
00:36:31les facultés françaises
00:36:33c'est ça ?
00:36:34C'est ça
00:36:34Et en quoi ça poserait problème ?
00:36:37Est-ce qu'on pourrait se dire
00:36:38bon en réalité
00:36:39ils ont parti faire un bout
00:36:40de formation dans un coin
00:36:40de l'Europe
00:36:41en Pologne
00:36:41en Espagne
00:36:42peu importe où
00:36:42ils réintégrer le cursus
00:36:44ça ferait plus de médecins
00:36:45en quoi c'est un élément
00:36:46bloquant pour vous ?
00:36:48Oui en effet
00:36:48alors nous
00:36:49on a plusieurs points
00:36:50de vigilance
00:36:51concernant ce retour
00:36:52des étudiants
00:36:53donc français
00:36:54partis à l'étranger
00:36:55étudier
00:36:56nous déjà
00:36:57pour nous
00:36:57ça représente
00:36:58une certaine forme
00:36:59de rupture d'égalité
00:37:00où dans les pays
00:37:02hors France
00:37:03ils ont eu une formation
00:37:05complètement différente
00:37:06et en fait
00:37:07en réintégrant notre cursus
00:37:09ça serait même
00:37:10presque délétère
00:37:11pour eux
00:37:11qui ensuite vont passer
00:37:12des épreuves
00:37:13en sixième année
00:37:13on a des épreuves
00:37:14pour choisir
00:37:15notre spécialité de médecine
00:37:16et ça serait pour eux
00:37:18très compliqué
00:37:18on le voit
00:37:19dans les résultats
00:37:19qu'ils ont un fort taux
00:37:21d'échec
00:37:21et ce serait en fait
00:37:22très compliqué pour eux
00:37:23de s'insérer là-dedans
00:37:23On parle d'un taux de réussite
00:37:25par ces concours
00:37:28à propos de ces concours
00:37:29après la sixième année
00:37:30on parle d'un taux de réussite
00:37:32de près de 3%
00:37:33c'est ça ?
00:37:34Alors non
00:37:35c'est le taux d'échec
00:37:36Le taux d'échec
00:37:36c'est ça
00:37:38pour les étudiants
00:37:39qui font leur cursus
00:37:40en France
00:37:40on a un taux d'échec
00:37:41de 3%
00:37:42à ces épreuves nationales
00:37:43ce qui est relativement bas
00:37:44et pour ces étudiants
00:37:46partis à l'étranger
00:37:48ils ont un taux d'échec
00:37:49à 83%
00:37:50Et est-ce qu'on a
00:37:51le taux de réussite
00:37:52ou au contraire
00:37:52peut-être le taux d'échec
00:37:53que vous pouvez nous donner
00:37:54de ces étudiants
00:37:55partis formés à l'étranger
00:37:56qui tentent déjà
00:37:57parce qu'il faut le dire
00:37:58ça existe déjà
00:37:59et alors autour de l'étranger
00:38:00en sixième année
00:38:01ils passent un concours
00:38:02est-ce qu'on a
00:38:03on va dire des chiffres
00:38:04concernant leur réussite
00:38:05ou leur échec ?
00:38:07Eh bien c'est ce 83%
00:38:09d'échec
00:38:09à ce concours
00:38:10de sixième année
00:38:11D'accord
00:38:11et vous nous dites
00:38:13en réalité
00:38:15que ces étudiants
00:38:16vont donc débarquer
00:38:17en quoi c'est une rupture
00:38:18d'égalité
00:38:18parce qu'après tout
00:38:19qu'est-ce qui change
00:38:20entre le concours
00:38:21qui passe aujourd'hui
00:38:22à la fin de la sixième année
00:38:23et la proposition
00:38:25du ministre de la Santé
00:38:26pour qu'on comprenne bien
00:38:26En fait la différence
00:38:29elle est dans toute la formation
00:38:30c'est-à-dire que leur sélection
00:38:31n'a pas été la même
00:38:32que la sélection
00:38:33des étudiants
00:38:34qui font leurs études
00:38:35en France
00:38:35on sait que
00:38:36voilà les études de médecine
00:38:37c'est un cursus très sélectif
00:38:38on le voit avec
00:38:39le numerus clausus
00:38:40qui est devenu Apertus
00:38:41et là-bas
00:38:43le moyen d'entrer
00:38:44dans ces écoles de médecine
00:38:45à l'étranger
00:38:46c'est l'argent
00:38:47donc ça
00:38:48en fait il y a aussi
00:38:48une question financière
00:38:50de ça précarise
00:38:50encore plus des étudiants
00:38:52qui à cause d'un numerus clausus
00:38:53maintenant Apertus
00:38:54qui est très restreint
00:38:56en France
00:38:56ont dû partir à l'étranger
00:38:58c'était leur moyen
00:38:59et en plus de ça
00:39:00se précarisent
00:39:01en devant débourser
00:39:02des milliers d'euros
00:39:02pour rentrer dans ces écoles
00:39:03Donc ce que vous dites
00:39:04c'est qu'en réalité
00:39:05ceux qui font cette rupture
00:39:07d'égalité
00:39:08c'est souvent sur la base
00:39:09de l'argent
00:39:09ce qui est totalement scandaleux
00:39:10vous nous expliquez
00:39:11qu'il y a un contournement
00:39:12quand même du système
00:39:14français
00:39:15mais qu'est-ce que vous répondez
00:39:16à tous ceux qui disent
00:39:16en réalité
00:39:17on va lutter contre
00:39:18les déserts médicaux
00:39:19comme on ne peut pas mettre
00:39:20et quand bien même
00:39:20on mettrait fin au fameux numerus clausus
00:39:22ça n'aurait pas
00:39:24on va dire
00:39:24d'impact immédiat
00:39:25ou d'effet immédiat
00:39:26qu'est-ce que vous répondez
00:39:27à tous ceux qui disent
00:39:27tous ces étudiants formés
00:39:28à l'étranger
00:39:29ils sont peut-être moins bons
00:39:29mais ça va permettre
00:39:30d'aller installer
00:39:31plein de médecins
00:39:32un peu partout en France
00:39:33et donc de lutter
00:39:34contre ces déserts médicaux
00:39:35Marianne Kermak
00:39:36Là ça remet aussi en question
00:39:39la qualité d'un médecin
00:39:41nous on est pour aussi
00:39:42une formation qualitative
00:39:44et c'est vrai
00:39:45qu'il y a la question
00:39:45de est-ce qu'il vaut mieux
00:39:46la qualité ou la quantité
00:39:47et en effet
00:39:48c'est une question
00:39:49qui est brûlante
00:39:50dans l'actualité
00:39:50et nous on est
00:39:52on est plutôt
00:39:53enfin on n'est pas contre
00:39:54en fait une augmentation
00:39:55de ce numerus
00:39:55alors en effet
00:39:56les étudiants
00:39:56qui vont rentrer là maintenant
00:39:57seront formés
00:39:58que dans une dizaine d'années
00:39:59mais on essaye aussi
00:40:01de pallier
00:40:01des politiques
00:40:02qui ont été mises en oeuvre
00:40:05ces dernières années
00:40:05et qui ont réduit
00:40:06le nombre d'étudiants
00:40:07et il y a eu
00:40:08une mauvaise anticipation
00:40:09en fait
00:40:09de cette augmentation
00:40:10des besoins de santé
00:40:11mais nous
00:40:13on est plutôt pour
00:40:14cette augmentation
00:40:15du numerus
00:40:16à condition
00:40:17bien sûr
00:40:18que les moyens
00:40:18financiers
00:40:20et humains
00:40:20soient mis en oeuvre
00:40:21pour justement
00:40:23garder notre formation
00:40:24qualitative
00:40:24mais ce qui n'est pas clair
00:40:26c'est
00:40:26oui allez-y finissez
00:40:27oui
00:40:28non parce que j'allais dire
00:40:29que voilà
00:40:29que ça soit
00:40:30d'un point de vue facultaire
00:40:31ou hospitalier
00:40:33on a
00:40:33là on a vraiment
00:40:34une dégradation
00:40:35de la formation
00:40:36avec une surcharge
00:40:37des hôpitaux
00:40:38nous on nous demande
00:40:39de voilà
00:40:40de venir des fois
00:40:40qu'une semaine sur deux
00:40:41en stage
00:40:42parce que les terrains de stage
00:40:43sont surchargés
00:40:44donc c'est vrai que voilà
00:40:45il y a aussi toute cette problématique
00:40:46où il y a vraiment
00:40:47un manque de moyens
00:40:48déjà actuellement
00:40:49pour le nombre d'étudiants
00:40:50qu'on est
00:40:50et si on avance
00:40:52vers une augmentation
00:40:54de ce nombre d'étudiants
00:40:54qui soit au final
00:40:55enfin qui passe par
00:40:57les voies françaises
00:40:59ou des voies étrangères
00:41:00dans tous les cas
00:41:00cette augmentation
00:41:01il va falloir qu'elle se suive
00:41:02d'une augmentation
00:41:03des moyens alloués aux facultés
00:41:04Oui on rappelle avec vous
00:41:06Marianne Carmack
00:41:07vice-présidente de l'association nationale
00:41:08des étudiants de médecine de France
00:41:09qu'on parle de ce projet
00:41:11du ministre de la santé
00:41:12Yannick Noder
00:41:12de réintégrer
00:41:13dans les universités françaises
00:41:14les étudiants français
00:41:15partis étudier la médecine
00:41:17justement à l'étranger
00:41:19mais ce qui n'est pas clair
00:41:20c'est que
00:41:21est-ce qu'on ouvrirait
00:41:21peut-être des places supplémentaires
00:41:23ou dans les facs
00:41:24ou dans les stages
00:41:25ou alors vraiment
00:41:25un étudiant français
00:41:27parti à l'étranger
00:41:27se former
00:41:28serait en capacité
00:41:29potentiellement
00:41:30de prendre la place
00:41:31d'étudiants
00:41:31qui ont suivi
00:41:32le même cursus en France
00:41:33Pour nous
00:41:36on serait plutôt
00:41:36sur une augmentation
00:41:37en France
00:41:38de la capacité d'accueil
00:41:40en France
00:41:40pour que tous les étudiants
00:41:41aient la même formation
00:41:42et qu'on puisse de ce fait
00:41:43augmenter le nombre
00:41:44de médecins à terme
00:41:45Mais dans le projet actuel
00:41:46du ministre
00:41:47le but est que
00:41:48potentiellement
00:41:48un français qui est parti
00:41:49étudier en espagnol
00:41:50quand il revient
00:41:51pourrait prendre
00:41:52la place de l'étudiant
00:41:53qui est resté en France
00:41:54Oui c'est le projet
00:41:56du ministre en effet
00:41:57et c'est pour ça
00:41:58que nous on suit
00:42:00la conférence des doyens
00:42:01et doyennes
00:42:02en s'opposant
00:42:03à ce projet
00:42:04Quelles sont les solutions
00:42:06que vous pourriez
00:42:07potentiellement proposer
00:42:08en plus d'une augmentation
00:42:08des moyens ?
00:42:09Est-ce qu'il y a
00:42:10peut-être d'autres solutions
00:42:11à trouver
00:42:12concernant ceux qui
00:42:13partent à l'étranger ?
00:42:14Est-ce qu'il faut
00:42:15refuser totalement
00:42:16de les récupérer
00:42:17ou est-ce qu'on doit
00:42:18peut-être changer
00:42:20le concours
00:42:21à la fin
00:42:22de la sixième année ?
00:42:23Quelles seraient peut-être
00:42:24les pistes de travers
00:42:25que vous pourriez soumettre
00:42:26au ministre de la Santé
00:42:27Yannick Noder ?
00:42:28Alors c'est vrai
00:42:29que c'est compliqué
00:42:30pour l'instant
00:42:30de changer le concours
00:42:31de sixième année
00:42:32qui a changé
00:42:33il y a quelques années
00:42:33c'est très récent
00:42:34Ensuite
00:42:36j'avoue qu'on n'a pas
00:42:38vraiment de position
00:42:39sur comment réintégrer
00:42:40ces étudiants
00:42:41partis à l'étranger
00:42:41c'est quelque chose
00:42:43sur lesquels
00:42:44on a assez peu
00:42:44d'informations
00:42:45on n'a pas beaucoup
00:42:46de contact
00:42:46avec ces étudiants
00:42:47Est-ce qu'il faudrait
00:42:50peut-être
00:42:50Marianne Kermak
00:42:51on sait que la première année
00:42:53notamment de médecine
00:42:54je ne sais plus
00:42:54quel est le terme exact
00:42:55pour cette première année
00:42:56où vous passez
00:42:56le premier concours
00:42:57on sait que c'est très difficile
00:42:58est-ce qu'il serait
00:42:59envisageable selon vous
00:43:01peut-être
00:43:01d'alléger très légèrement
00:43:03le niveau
00:43:03pour éviter que ça
00:43:04en mette autant
00:43:04sur le côté ?
00:43:07Alors alléger le niveau
00:43:08ou alors surtout
00:43:09augmenter les places
00:43:10On sent bien
00:43:11que c'est la décision
00:43:13qui est à votre faveur
00:43:14Merci beaucoup
00:43:15Marianne Kermak
00:43:15de nous avoir expliqué
00:43:16cela vice-présidente
00:43:18de l'Association nationale
00:43:18des étudiants de médecine de France
00:43:20on le rappelle
00:43:20avec ce projet de loi
00:43:21de Yannick Noder
00:43:22de réintégrer
00:43:23dans les universités françaises
00:43:24les étudiants
00:43:25partis étudier la médecine
00:43:26mais à l'étranger
00:43:28dans un instant
00:43:28alors qu'on parle
00:43:29d'économie partout
00:43:30vous avez entendu
00:43:31la prise de parole
00:43:31de François Bayrou
00:43:32les oppositions
00:43:33commencent à dire
00:43:34vous êtes gentils
00:43:35on n'a rien entendu
00:43:36sur l'immigration
00:43:36et ça tombe bien
00:43:37parce que Bruno Rotaillot
00:43:39ministre de l'Intérieur
00:43:41mais accessoirement
00:43:41président d'ALR
00:43:43a affirmé hier
00:43:44si on doit toucher
00:43:44à l'immigration
00:43:45ça doit passer
00:43:46par la réforme
00:43:47de l'AME
00:43:48l'aide médicale d'Etat
00:43:49ça tombe très bien
00:43:50il y a un rapport
00:43:51d'évaluation du Sénat
00:43:52qui pointe je cite
00:43:53un dispositif généreux
00:43:55et inchangé
00:43:55malgré les promesses
00:43:56gouvernementales
00:43:57on en parle avec
00:43:58Vincent Delahaye
00:43:59sénateur d'union centriste
00:44:00de Delesson
00:44:00vous êtes bien sur Sud Radio
00:44:02à tout de suite
00:44:02Sud Radio
00:44:04Sud Radio
00:44:04Parlons Vrai
00:44:05Parlons Vrai
00:44:05Sud Radio
00:44:06Parlons Vrai
00:44:07Sud Radio
00:44:09Les débats de l'été
00:44:1010h-13h
00:44:11Maxime Liedot
00:44:12Une demi-heure
00:44:13pour prendre le temps
00:44:14d'un sujet complexe
00:44:16l'aide médicale d'Etat
00:44:17plus connue
00:44:17sous le nom d'AME
00:44:19ça nous coûte
00:44:201,3 milliard d'euros par an
00:44:22et après la prise de parole
00:44:23de François Bayrou
00:44:24sur l'état des finances publiques
00:44:25et les pistes évoquées
00:44:26pour trouver les fameux
00:44:2840 milliards
00:44:2943,8 milliards
00:44:30très précisément
00:44:31suite à sa prise de parole
00:44:32beaucoup ont dit
00:44:33c'est drôle
00:44:33c'est drôle
00:44:34mais on n'a pas du tout
00:44:35entendu le mot
00:44:36immigration
00:44:36or c'est un sujet
00:44:37sur lequel on peut avoir
00:44:39énormément d'économies
00:44:40bonjour Vincent Delay
00:44:41bonjour
00:44:42vous êtes le sénateur
00:44:43union centriste de l'Essonne
00:44:44et ça tombe bien
00:44:45parce que vous avez rendu
00:44:46un rapport d'évaluation
00:44:47de ce que coûte
00:44:50en réalité
00:44:50l'AME
00:44:51du Sénat
00:44:52première question
00:44:52avant qu'on rentre
00:44:53dans les détails
00:44:54de ce dispositif
00:44:55le Premier ministre a parlé
00:44:56vous êtes centriste
00:44:57c'est pas une insulte
00:44:58qu'avez-vous pensé
00:44:59de la prise de parole
00:44:59du Premier ministre
00:45:00qui est décriée
00:45:01quand même depuis
00:45:012-3 jours
00:45:02écoutez d'abord
00:45:03c'est courageux
00:45:04c'est courageux
00:45:05de vouloir faire
00:45:06un plan d'économie
00:45:07puisque ça fait des années
00:45:08qu'on n'en fait pas
00:45:09donc ça fait des années
00:45:10qu'on laisse dériver
00:45:11et quand je dis des années
00:45:12c'est des dizaines d'années
00:45:13où on laisse dériver
00:45:14à la fois le déficit
00:45:15et la dette
00:45:15ça veut dire qu'en fait
00:45:16on dépense beaucoup plus
00:45:17que ce qu'on gagne
00:45:18le déficit réel
00:45:19aujourd'hui il est de 35%
00:45:20je ne sais pas si vous savez
00:45:22parce qu'on parle souvent
00:45:23de 5-6%
00:45:24donc ça ne paraît pas
00:45:24beaucoup aux gens
00:45:25mais en fait
00:45:26il y a 35% de nos dépenses
00:45:27qui ne sont pas couvertes
00:45:28par des recettes
00:45:28chaque année
00:45:29donc ça veut dire
00:45:30que c'est considérable
00:45:31et c'est-à-dire qu'on est
00:45:33en train d'avoir
00:45:33un effet boule de neige
00:45:34sur la dette
00:45:35qui fait que la dette augmente
00:45:36et les intérêts de la dette
00:45:37augmentent de plus en plus
00:45:38et beaucoup plus vite
00:45:39que notre richesse nationale
00:45:41donc ça devient
00:45:42très très dangereux
00:45:43et il est bien
00:45:46que le Premier ministre
00:45:47fasse appel
00:45:49effectivement
00:45:49à l'esprit de responsabilité
00:45:51des Français
00:45:52maintenant
00:45:53et puis bon
00:45:54il a un plan quand même
00:45:55assez complet
00:45:55le problème c'est qu'il n'a pas
00:45:56de majorité
00:45:57pour le faire adopter
00:45:58c'est-à-dire qu'à l'Assemblée Nationale
00:46:00il n'y a pas de majorité
00:46:01pour faire adopter
00:46:02un plan comme celui-ci
00:46:03qui est compliqué
00:46:04parce qu'à chaque fois
00:46:06qu'on augmente les impôts
00:46:07ça rouspète un petit peu
00:46:08mais finalement
00:46:08on se dit
00:46:09c'est pas forcément nous
00:46:10on sait pas trop
00:46:10mais quand les dépenses
00:46:13elles touchent beaucoup de gens
00:46:14en fait
00:46:14parce que beaucoup de gens
00:46:15dépendent de budget
00:46:16et on demande beaucoup
00:46:17à l'État de façon générale
00:46:18et il y a de plus en plus
00:46:19de gens qui touchent
00:46:19des subsides de l'État
00:46:20donc c'est vrai
00:46:22que du coup
00:46:22ça touche les personnes
00:46:23mais il faut prendre conscience
00:46:24qu'on a absolument besoin
00:46:25de ces économies
00:46:27malheureusement
00:46:28je crains qu'elles ne passent pas
00:46:29la rampe du Parlement
00:46:31et qu'il reste au final
00:46:33que des augmentations d'impôts
00:46:34parce que dans le plan d'économie
00:46:35je sais pas si vous avez vu
00:46:36mais il y a 25%
00:46:37d'augmentation d'impôts
00:46:38oui ça c'est sûr
00:46:39mais est-ce que vous pensez
00:46:40que si je vous écoute
00:46:42attentivement
00:46:42qu'il y aura forcément
00:46:43la censure de François Bayrou
00:46:44à l'automne ?
00:46:46si j'avais un pari à faire
00:46:48je parierais plutôt
00:46:49qu'il y aura une censure
00:46:50je vois mal
00:46:52comment il peut faire passer
00:46:53un budget
00:46:53ou alors
00:46:54sauf à reculer
00:46:55sur tous les plans
00:46:55mais ça va être
00:46:57très très compliqué
00:46:58est-ce que vous avez
00:46:58on va dire ressenti
00:47:00la même chose
00:47:01que beaucoup de politiques
00:47:02qui ont écouté cette intervention
00:47:03et qui ont dit
00:47:04bon
00:47:04il est formidable
00:47:05François Bayrou
00:47:05il est peut-être même courageux
00:47:06mais il y a un mot
00:47:07qu'il n'a pas prononcé du tout
00:47:08et ce mot là
00:47:09c'est immigration
00:47:10or beaucoup d'oppositions
00:47:11notamment la droite
00:47:12et l'extrême droite
00:47:13en tout cas
00:47:13LR
00:47:14le RN
00:47:14disent
00:47:15c'est un sujet
00:47:16sur lequel on peut faire
00:47:17énormément d'économies
00:47:18je rappelle que vous êtes
00:47:19vous avez rendu un rapport
00:47:20d'évaluation sur l'AME
00:47:22l'aide médicale d'état
00:47:23est-ce que vous comprenez
00:47:24cette critique ?
00:47:25bien sûr
00:47:25je pense que quand on demande
00:47:27des efforts partout
00:47:28et à tout le monde
00:47:29il faut que
00:47:30effectivement
00:47:30ça touche tous les secteurs
00:47:32et l'immigration
00:47:33c'est un secteur
00:47:35toujours compliqué
00:47:35parce qu'on se dit
00:47:36on doit être humain
00:47:37on doit accueillir
00:47:38mais en même temps
00:47:39il faut être aussi rigoureux
00:47:40parce qu'il faut se fixer des règles
00:47:41parce qu'on ne peut pas accueillir
00:47:42effectivement toute la misère du monde
00:47:44le fameux duo
00:47:44humanité-fermeté
00:47:45voilà
00:47:46et moi je pense que
00:47:48l'humanité et la fermeté
00:47:49peuvent être conjuguées
00:47:50il n'y a pas
00:47:51il n'y a pas un choix à faire
00:47:53et je pense que la fermeté
00:47:54il faut l'avoir
00:47:55la rigueur
00:47:55il faudrait l'avoir
00:47:56mais dans plein de domaines
00:47:58et dans ce domaine là aussi
00:47:59et dans celui de l'immigration
00:48:00précisément
00:48:00voilà dans celui de l'immigration
00:48:02on a l'impression
00:48:02ces dernières années
00:48:04en fait
00:48:04on a l'impression
00:48:05que l'immigration
00:48:05notamment irrégulière
00:48:07a nettement augmenté
00:48:09c'est-à-dire que
00:48:09c'est pas qu'une impression d'ailleurs
00:48:11malheureusement
00:48:11même si on n'arrive pas
00:48:12à la calculer précisément
00:48:13quand on prend quelques chiffres
00:48:14non on a du mal à la calculer
00:48:15moi je l'ai évalué
00:48:16à peu près à 900 000 personnes
00:48:17mais
00:48:18quand on prend les chiffres
00:48:20entre 2020 et 2024
00:48:21en fait on a une augmentation
00:48:23du nombre de bénéficiaires
00:48:24de l'aide médicale d'Etat
00:48:25de 26%
00:48:26on a
00:48:27une augmentation
00:48:28du nombre d'interpellations
00:48:29de personnes en situation irrégulière
00:48:31de 37%
00:48:32et on a
00:48:33une augmentation
00:48:33du nombre de demandeurs d'asile
00:48:34de 69%
00:48:36donc en fait
00:48:36par l'intermédiaire de l'AME
00:48:38vous êtes en capacité
00:48:39de on va dire
00:48:40d'avoir des statistiques
00:48:41concernant l'immigration irrégulière
00:48:43qui augmente
00:48:44alors en tout cas
00:48:45en tout cas
00:48:45les statistiques
00:48:46c'est assez compliqué
00:48:47en la matière
00:48:48comme dans
00:48:49malheureusement
00:48:50dans beaucoup de domaines
00:48:50dans beaucoup de domaines
00:48:51mais en tout cas
00:48:52mon sentiment
00:48:53c'est que ça a augmenté
00:48:53ces dernières années
00:48:54et qu'on le voit
00:48:55à travers l'AME
00:48:56l'aide médicale d'Etat
00:48:57qui est la couverture santé
00:48:59des personnes en situation irrégulière
00:49:01donc
00:49:02en droit commun
00:49:03mais aussi
00:49:03soins urgents
00:49:04et aussi aide humanitaire
00:49:06donc il y a
00:49:06plusieurs domaines
00:49:07dans l'aide médicale d'Etat
00:49:08mais
00:49:09on s'aperçoit
00:49:11que le nombre de bénéficiaires
00:49:12augmente considérablement
00:49:13et que du coup
00:49:14forcément
00:49:14la dépense en face
00:49:15augmente aussi considérablement
00:49:17Alors plongeons
00:49:17à pieds joints
00:49:19dans votre rapport
00:49:19d'une certaine manière
00:49:20c'est l'évaluation de l'AME
00:49:21déjà
00:49:22vous avez commencé à le faire
00:49:23pour nos auditeurs
00:49:24rappelez ce que c'est
00:49:25AME
00:49:25aide médicale d'Etat
00:49:26ça coûte combien
00:49:27ça protège qui
00:49:28et quel est l'objectif ?
00:49:30Donc c'est
00:49:30la couverture santé
00:49:32des personnes en situation irrégulière
00:49:33qui se trouve sur le territoire
00:49:35donc ces personnes
00:49:38vont à l'aide
00:49:40à l'assurance maladie
00:49:42pour obtenir
00:49:43une carte
00:49:43donc ils doivent présenter
00:49:45un certain nombre de documents
00:49:46pour obtenir cette carte
00:49:46d'AME
00:49:48et ça a un coût annuel
00:49:51alors vous avez dit
00:49:521,3 milliard tout à l'heure
00:49:53c'est un petit peu plus
00:49:54c'est presque 1,4 milliard
00:49:55c'est 1,387 millions
00:49:57donc presque 1,4 milliard
00:49:58quand je suis devenu sénateur
00:50:01en 2011
00:50:02et j'ai les chiffres de 2012
00:50:03mais en tête
00:50:04c'est 702 millions
00:50:05à l'époque
00:50:06702 millions
00:50:07ça a doublé
00:50:09ça a doublé depuis 2012
00:50:10entre 2012 et 2024
00:50:11les dépenses ont doublé
00:50:13Et vous dites dans votre rapport
00:50:15ce chiffre
00:50:15en 10 ans
00:50:16l'AME a bondi
00:50:16de 68%
00:50:18tout à fait
00:50:18et c'est considérable
00:50:19et en 12 ans
00:50:20elle a doublé
00:50:21donc c'est considérable
00:50:22et on a l'impression
00:50:23que c'est presque inéluctable
00:50:25alors que
00:50:26les premiers ministres
00:50:27Born et Attal
00:50:28s'étaient engagés
00:50:29à réformer
00:50:29parce que
00:50:30en fait le Sénat
00:50:31avait adopté
00:50:31lors d'un projet de loi
00:50:33sur l'immigration
00:50:34avait adopté
00:50:35la transformation
00:50:36de l'aide médicale d'État
00:50:37en aide médicale
00:50:38d'urgence
00:50:39et Bruno Retailleau
00:50:41tient beaucoup
00:50:41à cette appellation
00:50:43et en fait
00:50:43à ce moment-là
00:50:45le gouvernement
00:50:46avait dit
00:50:46écoutez
00:50:46on va demander une étude
00:50:47à messieurs
00:50:48Evan Stéphanini
00:50:49un de gauche
00:50:50un de droite
00:50:51donc étude
00:50:53et rapport
00:50:54qui a été forcément
00:50:55un petit peu plus mitigé
00:50:56parce que
00:50:57l'un et l'autre
00:50:58se contraient un petit peu
00:50:59c'était un rapport politique
00:51:01ceci étant
00:51:02ce rapport était intéressant
00:51:03il y avait un certain
00:51:04nombre d'éléments
00:51:04qui étaient dedans
00:51:05et en réalité
00:51:07il n'y a pas eu de suite
00:51:07comme malheureusement
00:51:08donc il a été mis
00:51:09au fin fond d'un placard
00:51:10sans doute
00:51:11au fond d'un tiroir
00:51:12d'un placard
00:51:12je ne sais pas où
00:51:13mais quelque part
00:51:13on ne peut pas le retrouver
00:51:14qu'on a fermé à clé
00:51:15malheureusement en France
00:51:16beaucoup de rapports
00:51:17qui terminent comme cela
00:51:18c'est pour ça que moi
00:51:19je dis souvent
00:51:20qu'il faut arrêter
00:51:21de faire des études
00:51:22notamment par les fonctionnaires
00:51:24parce que si on réduit
00:51:25le nombre de fonctionnaires
00:51:27il faut réduire
00:51:27le nombre d'études
00:51:28et on a trop de rapports
00:51:29terminent dans les terroirs
00:51:30alors moi je n'aime pas
00:51:31que mes rapports terminent
00:51:31dans les terroirs
00:51:32c'est pour ça que ce rapport-là
00:51:33j'ai fait un rapport
00:51:34sur les autoroutes
00:51:35j'ai fait un rapport
00:51:35sur l'électricité
00:51:36et ce rapport
00:51:37sur l'aide médicale d'État
00:51:38je souhaite que le gouvernement
00:51:40s'en saisisse
00:51:41je regrette que François Bayrou
00:51:44n'ait pas du tout
00:51:45à avancer ou annoncer
00:51:46quoi que ce soit
00:51:46en la matière
00:51:47parce que
00:51:48on avait proposé
00:51:50un certain nombre
00:51:50d'avancer
00:51:53au niveau du Sénat
00:51:54j'en ai proposé à nouveau
00:51:55dans mon rapport
00:51:56et je pense qu'on ne peut pas
00:51:58supprimer l'aide médicale d'État
00:51:59ce que j'allais vous poser
00:52:00comme question
00:52:01parce que beaucoup de gens
00:52:02qui nous écoutent peut-être
00:52:02pensent qu'on pourrait le supprimer
00:52:04oui surtout en vous disant
00:52:05en réalité
00:52:06on est en train d'offrir
00:52:07des soins à des gens
00:52:08qui sont déjà
00:52:09en situation irrégulière
00:52:10donc c'est de l'argent
00:52:11qu'on jette par les fenêtres
00:52:12ça veut dire que
00:52:13dans ces cas-là
00:52:13on les laisse mourir
00:52:14ces gens-là
00:52:15on ne les soigne pas
00:52:16et ça peut coûter
00:52:17à la fin beaucoup plus cher
00:52:19en fait
00:52:19si on laisse leur état
00:52:20se dégrader
00:52:21donc humainement
00:52:22c'est impossible à faire
00:52:23et quand on rencontre
00:52:24les médecins
00:52:24moi je suis allé en Seine-Saint-Di
00:52:25je suis allé en Essonne
00:52:26j'ai tourné sur certains hôpitaux
00:52:28c'est impossible
00:52:30par contre
00:52:30on peut être
00:52:31beaucoup plus rigoureux
00:52:32dans le panier de soins acceptés
00:52:33dans les autorisations préalables
00:52:35dans les personnes bénéficiaires
00:52:37ça on peut y revenir
00:52:38parce qu'il y a quand même
00:52:39beaucoup de choses à faire
00:52:40maintenant
00:52:41moi je ne proposerai
00:52:43jamais la suppression
00:52:44alors par contre
00:52:46qu'on soit plus rigoureux
00:52:46sur le plan
00:52:47de la politique d'immigration
00:52:49et qu'on évite
00:52:49effectivement
00:52:51l'immigration régulière
00:52:52au maximum
00:52:53c'est un des facteurs
00:52:55qui permettrait
00:52:55de mieux maîtriser
00:52:56la dépense d'AME
00:52:57mais vous avez eu
00:52:58un mot très important
00:52:59il y a eu des polémiques
00:53:00il y a quelques mois
00:53:01sur les fameux paniers de soins
00:53:02c'est ce qui est autorisé
00:53:03ce qui est pris en charge
00:53:04par l'AME
00:53:04on a dit
00:53:05oui mais de toute façon
00:53:06l'AME c'est n'importe quoi
00:53:07ça va jusqu'au rhinoplastie
00:53:09jusqu'aux oreilles décollées
00:53:10est-ce que ça c'est vrai ?
00:53:11parce qu'on a entendu
00:53:11tout et n'importe quoi
00:53:12alors il y a sans doute
00:53:14alors on a du mal
00:53:15à avoir les informations
00:53:16pour ne rien vous cacher
00:53:17même quand on est parlementaire
00:53:19les gens pensent
00:53:19que les parlementaires
00:53:20ont toutes les informations
00:53:21mais en réalité
00:53:21c'est très compliqué
00:53:22enfin là ça concerne
00:53:23le panier de soins
00:53:23donc on doit pouvoir savoir
00:53:25où va l'argent des français
00:53:26si ça concerne une noplastie
00:53:27ou un pneumothorax
00:53:28mais sur plein de domaines
00:53:30on devrait savoir
00:53:30où va l'argent
00:53:31mais parfois
00:53:32on a du mal à le savoir
00:53:33et à obtenir
00:53:34les informations correspondantes
00:53:36donc par rapport
00:53:37à votre question
00:53:37très précise
00:53:38moi je n'ai pas vu
00:53:40dans mes visites et autres
00:53:42ce type de soins
00:53:45pris en charge
00:53:46ceci étant
00:53:47moi je propose
00:53:48qu'on ait un accord préalable
00:53:49pour les soins
00:53:50qui ne sont pas urgents
00:53:51et pour un certain nombre
00:53:53donc de soins
00:53:54de psychothérapie
00:53:55de...
00:53:57par exemple
00:53:58la psychothérapie
00:53:59est prise en charge
00:53:59pour l'instant oui
00:54:01sauf
00:54:02il y a un accord préalable
00:54:03pour les bénéficiaires
00:54:04de moins de 9 mois
00:54:05de l'AE
00:54:06et je ne vois pas
00:54:07pourquoi on se limite
00:54:08à 9 mois
00:54:08en réalité
00:54:09on devrait avoir
00:54:10un accord préalable
00:54:10pour pas mal de soins
00:54:13comme ça
00:54:14pour dire
00:54:14voilà
00:54:15ça freinerait sans doute
00:54:16la dépense
00:54:16comme ça au moins
00:54:17on aurait des accords
00:54:19et on verrait
00:54:19en réalité
00:54:20on pourrait maîtriser
00:54:21beaucoup mieux
00:54:21on apprend aussi
00:54:22dans ce rapport
00:54:22que l'Etat
00:54:23ne couvre pas
00:54:24les dépenses
00:54:24pour lesquelles
00:54:25malheureusement
00:54:25il s'en charge
00:54:26restez avec nous
00:54:27vous êtes sur Sud Radio
00:54:27et on revient
00:54:28sur l'immigration
00:54:29source idéale d'économie
00:54:30notamment en passant
00:54:31par l'AME
00:54:32c'est ce que propose
00:54:32beaucoup de politiques
00:54:33ça tombe bien
00:54:34on en parle avant
00:54:35Vincent Delahaye
00:54:36sénateur d'Union centriste
00:54:37qui est l'auteur
00:54:37d'un rapport
00:54:38qui évalue justement
00:54:39ce coût de l'AME
00:54:40dispositif généreux
00:54:41inchangé
00:54:42malgré les promesses
00:54:43gouvernementales
00:54:44à tout de suite
00:54:44Sud Radio
00:54:46c'est votre opinion
00:54:47qui compte
00:54:48Sud Radio
00:54:50les débats de l'été
00:54:5110h-13h
00:54:52Maxime Liedot
00:54:54Faut-il se pencher
00:54:55sur le sujet migratoire
00:54:56et notamment
00:54:56sur l'acronyme
00:54:58qu'on connaît tous
00:54:58l'AME
00:54:59aide médicale d'état
00:55:01coût pour l'état
00:55:02par an
00:55:021,3 milliard
00:55:03et on en discute
00:55:04avec Vincent Delahaye
00:55:05sénateur Union centriste
00:55:06de l'Essonne
00:55:06qui est l'auteur
00:55:07d'un rapport
00:55:08d'évaluation
00:55:08justement
00:55:09de ce dispositif
00:55:10concrètement
00:55:10quand vous vous êtes penché dessus
00:55:11est-ce qu'on peut avoir
00:55:12un portrait robot
00:55:13des utilisateurs
00:55:15des bénéficiaires
00:55:15plutôt de l'AME
00:55:16les bénéficiaires
00:55:17de l'AME
00:55:18sont principalement
00:55:19masculins
00:55:20relativement jeunes
00:55:21et du coup
00:55:23ont un coût
00:55:24de soins
00:55:25par bénéficiaire
00:55:28moindre que
00:55:28l'assuré moyen français
00:55:29qui est souvent plus âgé
00:55:31donc voilà
00:55:33on a
00:55:33on a ce dispositif
00:55:35alors après
00:55:36les bénéficiaires
00:55:37peuvent devenir bénéficiaires
00:55:39s'ils présentent
00:55:39un certain nombre
00:55:40de pièces d'identité
00:55:41et dans lesquelles
00:55:41il y a l'extrait
00:55:42d'acte de naissance
00:55:43et par rapport à ça
00:55:44vous détaillez
00:55:45dans votre rapport
00:55:46les territoires
00:55:47qui en bénéficient le plus
00:55:48donc on retrouve Paris
00:55:49l'Essonne
00:55:50j'ai pu aller un peu trop vite
00:55:51non non je vous en prie
00:55:52non non mais c'est très important
00:55:53pour voir quels sont les territoires
00:55:54c'est principalement
00:55:54les territoires les plus urbains
00:55:56qui concentrent le plus
00:55:57de personnes
00:55:59en situation irrégulière
00:56:00Paris bien sûr
00:56:01la Seine-Saint-Denis
00:56:02l'Essonne
00:56:03les Bouches-du-Rhône
00:56:04le Rhône
00:56:05et la Guyane
00:56:06ce sont
00:56:07les principaux territoires
00:56:09qui concentrent
00:56:09des bénéficiaires
00:56:10avec un sujet
00:56:11sur la Guyane
00:56:12alors le sujet
00:56:12sur la Guyane
00:56:13c'est qu'il y a
00:56:14une augmentation
00:56:15assez forte
00:56:16en Guyane
00:56:16c'est presque 8%
00:56:18des bénéficiaires
00:56:19la Guyane seulement
00:56:19et on a
00:56:23les extraits d'actes de naissance
00:56:25qui sont présentés
00:56:25comme des pièces d'identité
00:56:26ça ça m'a un petit peu choqué
00:56:28parce qu'il n'y a pas de
00:56:29en fait il n'y a pas de
00:56:31photos
00:56:32il n'y a rien
00:56:32et
00:56:33on arrive avec un bout de papier
00:56:35marqué acte de naissance
00:56:35falsifié son identité
00:56:38et
00:56:39donc ces extraits
00:56:41d'actes de naissance
00:56:41ça représente
00:56:4240% quand même
00:56:43des bénéficiaires
00:56:44de l'AME en Guyane
00:56:45qui présentent
00:56:46des extraits d'actes de naissance
00:56:47moi je suis personnellement
00:56:48pour supprimer
00:56:49cette possibilité
00:56:50dire qu'on se retient
00:56:51au passeport
00:56:52ou à la pièce d'identité
00:56:53vous dites aussi
00:56:54dans ce rapport
00:56:55et vous expliquez
00:56:56le principe
00:56:56on a commencé à l'aborder
00:56:58avant de partir en pub
00:56:58l'état en réalité
00:57:00ne couvre pas
00:57:01ces dépenses
00:57:01expliquez-nous
00:57:02parce que c'est absolument
00:57:02insensé
00:57:03à l'heure où
00:57:04on nous demande à tous
00:57:05de nous serrer la ceinture
00:57:06l'état donne un chiffre
00:57:07pour l'AME
00:57:08en quelque sorte
00:57:09qu'il ne respecte pas
00:57:10est-ce que vous pouvez nous expliquer
00:57:11parce que je pense que
00:57:11très peu de gens
00:57:12connaissent cet aspect-là
00:57:13et si vous êtes en train
00:57:15de conduire
00:57:15mettez le frein
00:57:16asseyez-vous tranquillement
00:57:17parce que c'est assidérant
00:57:18voilà
00:57:19et en fait
00:57:20les dépenses en 2024
00:57:22ont atteint
00:57:22comme je le disais tout à l'heure
00:57:231 milliard 387 millions
00:57:25en réalité
00:57:26l'état avait inscrit
00:57:27dans le budget
00:57:29à peu près
00:57:301 milliard
00:57:31pardon
00:57:31250
00:57:33il a retiré
00:57:3450 millions
00:57:35pour faire des économies
00:57:36pour dire
00:57:36je fais des économies
00:57:37je retire 50 millions
00:57:38sur le budget
00:57:38disons prévisionnel
00:57:39le budget prévisionnel
00:57:40mais en fait
00:57:40il savait qu'il allait dépenser plus
00:57:42mais qui dépense plus
00:57:44c'est la sécurité sociale
00:57:45puisque c'est la sécurité sociale
00:57:46qui demande à l'état
00:57:46de se faire rembourser
00:57:48donc ce qui fait
00:57:49que cette année
00:57:50en 2024
00:57:50il y a eu
00:57:51185 millions
00:57:52de dettes
00:57:53de l'état
00:57:53vis-à-vis de la sécurité sociale
00:57:55ça veut dire que l'état
00:57:55n'a pas budgété
00:57:57185 millions
00:57:58d'euros
00:57:59et
00:58:00c'est pas possible
00:58:01de continuer comme cela
00:58:02c'est-à-dire qu'il faut
00:58:03la vérité des prix
00:58:04quand on fait un budget
00:58:05on doit être proche
00:58:06de la réalité
00:58:07et sincère
00:58:08là on a l'impression
00:58:09qu'on n'est pas sincère
00:58:10que l'état
00:58:11donne un montant
00:58:12qui en fait
00:58:13c'est pour ça
00:58:14qu'il faut toujours
00:58:14se méfier des budgets
00:58:15les budgets
00:58:16c'est du virtuel
00:58:17le réel
00:58:18c'est la réalité
00:58:19c'est ce qui s'est fait
00:58:20c'est virtuel pour l'état
00:58:20parce qu'en réalité
00:58:21je ne connais pas un auditeur
00:58:22ici qui a un jour
00:58:22fait un prêt
00:58:23ou qui a une entreprise
00:58:25qui fait un budget
00:58:25et qui a le droit de dépasser
00:58:26comme le fait l'état
00:58:27c'est ce qui est fait
00:58:27pour l'état
00:58:28malheureusement
00:58:29mais dans ce que vous dites aussi
00:58:30déjà on peut en effet
00:58:31s'interroger sur
00:58:32non pas la pertinence
00:58:33d'un tel dispositif
00:58:34mais parfois sur l'existence
00:58:35quand on nous parle
00:58:36à ce point d'économie
00:58:38de savoir qu'il y a un dispositif
00:58:39en France
00:58:39qui vient en aide
00:58:40aux personnes irrégulières
00:58:42j'imagine que ça peut
00:58:43froisser beaucoup de gens
00:58:43mais ce qu'on apprend surtout
00:58:44c'est que
00:58:45dans ces personnes irrégulières
00:58:46certains sont disons
00:58:48le poliment
00:58:48encouragés par l'état
00:58:49de sortir
00:58:50pour des motifs
00:58:51à l'ordre public
00:58:52ces gens-là
00:58:53malgré la décision de l'état
00:58:54de ne pas prolonger
00:58:56ou de les signifier
00:58:58de s'en aller du territoire
00:58:59bénéficient quand même
00:59:00de l'AME
00:59:00Tout à fait
00:59:01ça veut dire que les personnes
00:59:02dont le titre de séjour
00:59:03a été retiré
00:59:04ou refusé
00:59:05même pour des motifs
00:59:06d'ordre public
00:59:06ça veut dire que
00:59:08c'est des personnes
00:59:08effectivement dont on ne souhaite
00:59:09pas qu'ils restent sur le territoire
00:59:10continuent à bénéficier
00:59:12de l'aide médicale d'état
00:59:13Comment c'est possible ?
00:59:14C'est-à-dire que
00:59:14quand bien même on se présente
00:59:15c'est qu'aujourd'hui
00:59:16dans le règlement
00:59:18de l'aide médicale d'état
00:59:19il n'est pas prévu
00:59:21qu'on le retire
00:59:22suite à ces refus
00:59:23ou à ces retraits
00:59:26il n'est pas prévu
00:59:27qu'on leur retire
00:59:28le bénéfice
00:59:29de l'aide médicale d'état
00:59:30Pour ma part
00:59:31je suis favorable
00:59:31à ce qu'on leur retire
00:59:32Il y a à peu près
00:59:336 000 personnes
00:59:34qui sont dans ce cas
00:59:34en France
00:59:35et c'est sur
00:59:37465 000 bénéficiaires
00:59:38Je disais tout à l'heure
00:59:41on peut évaluer
00:59:41à peu près à 900 000
00:59:42le nombre de personnes
00:59:43en situation irrégulière
00:59:44il y a 465 000
00:59:45qui sont bénéficiaires
00:59:47de l'AME
00:59:47qui ont une carte
00:59:48d'AME
00:59:49et dessus
00:59:50il y a
00:59:51parmi ces 465 000
00:59:53il y en a 6 000
00:59:54à qui on a retiré
00:59:56des titres
00:59:57Mais qui continuent
00:59:57d'en bénéficier
00:59:58Et qui continuent
00:59:58d'en bénéficier
00:59:59Et ces 6 000
00:59:59on les connaît
01:00:00puisque la fascination
01:00:01administrative française
01:00:02Et donc il n'y a même pas
01:00:04une opération de bon sens
01:00:06C'est-à-dire que
01:00:06personne n'a pensé
01:00:07à intégrer le fait
01:00:08que quand on demande
01:00:08à quelqu'un de partir
01:00:09il ne bénéficie plus
01:00:10des avantages du pays
01:00:11Je ne sais pas si personne
01:00:12y a pensé
01:00:13en tout cas ça n'a pas été fait
01:00:14Donc il faut le faire
01:00:15pour notamment
01:00:16faire quelques économies
01:00:16Pour moi c'est clair
01:00:17Dans ce que vous proposez aussi
01:00:19il y a
01:00:20prendre en compte aussi
01:00:22les revenus
01:00:25des personnes
01:00:25qui habitent
01:00:26avec les bénéficiaires
01:00:27de l'AME
01:00:27parce qu'en réalité
01:00:28il n'est peut-être pas logique
01:00:29que l'État paye pour quelqu'un
01:00:30si l'autre a les moyens
01:00:32ou la compagne a les moyens
01:00:33Moi je pense
01:00:34qu'effectivement
01:00:35le conjoint
01:00:36devrait être pris en compte
01:00:37dans le montant
01:00:38du plafond
01:00:40de ressources
01:00:42qui est intégré
01:00:43pour bénéficier
01:00:44de l'AME
01:00:44Et il y a aussi
01:00:46un élément
01:00:47c'est qu'aujourd'hui
01:00:48les enfants mineurs
01:00:49et majeurs
01:00:50sont aussi bénéficiaires
01:00:52sont des ayants droit
01:00:54par rapport
01:00:54aux bénéficiaires
01:00:55de l'AME
01:00:55Donc ça veut dire
01:00:56qu'ils peuvent bénéficier
01:00:57des soins
01:00:58Donc moi je suis
01:01:00et ça a été
01:01:00un des éléments
01:01:02du rapport
01:01:02Évin-Stefanini
01:01:03qui n'a finalement
01:01:04pas été adopté
01:01:05mais on avait proposé
01:01:07au Sénat
01:01:07qu'on retire
01:01:08les enfants majeurs
01:01:09de cette possibilité
01:01:10de bénéficier
01:01:11de l'AME
01:01:12Voilà
01:01:13Donc
01:01:14il y a un certain nombre
01:01:15de choses
01:01:15qui peuvent être faites
01:01:16On a parlé tout à l'heure
01:01:17de l'accord préalable
01:01:18de l'assurance maladie
01:01:19et c'est vrai que
01:01:20pourquoi la réserver
01:01:21uniquement aux bénéficiaires
01:01:23qui ont moins de 9 mois
01:01:24sur le territoire ?
01:01:26Pourquoi pas
01:01:26pour les soins non urgents
01:01:28bien entendu
01:01:28le généraliser
01:01:29ça limiterait
01:01:30je pense
01:01:31l'augmentation
01:01:31des dépenses
01:01:32et ça pourrait peut-être
01:01:33même faire des économies
01:01:34On va peut-être
01:01:35dire sur ce sujet
01:01:36des économies
01:01:37Mais justement
01:01:37sur le sujet
01:01:38des économies
01:01:38Vincent Delet
01:01:39le sénateur
01:01:39union centriste
01:01:40de l'Essonne
01:01:41qui est à l'origine
01:01:42de ce rapport
01:01:42d'évaluation
01:01:43du dispositif
01:01:44de l'AME
01:01:44Deux questions encore
01:01:45il nous reste
01:01:45un peu moins de 3 minutes
01:01:47Souvent
01:01:47vous parlez
01:01:48d'économie
01:01:49on entend souvent
01:01:50beaucoup de formations
01:01:51politiques dire
01:01:52qu'on pourrait
01:01:53on serait en capacité
01:01:54de faire
01:01:54mais vraiment
01:01:55des sommes
01:01:56d'économies colossales
01:01:57sur l'immigration
01:01:58encore plus sur l'AME
01:01:59Vous qui êtes l'auteur
01:02:00de ce rapport
01:02:01sur ce sujet
01:02:01A combien
01:02:02estimez-vous possible
01:02:03sur ce dispositif
01:02:05Bruno Rotailleau
01:02:06le disait hier encore
01:02:07il faut absolument
01:02:07le réformer
01:02:08sur ce dispositif
01:02:09combien l'Etat
01:02:10peut gagner ?
01:02:12Alors
01:02:12on peut estimer
01:02:13je vous ai dit
01:02:14que c'était à peu près
01:02:151,4 milliard
01:02:15en 2024
01:02:16on peut estimer
01:02:18qu'on pourrait faire
01:02:19à peu près
01:02:20entre 200 et 300 millions
01:02:21d'économies
01:02:22ce qui n'est pas négligeable
01:02:24200 ou 300 millions
01:02:25c'est pas des milliards
01:02:26mais vous savez
01:02:27moi j'ai l'habitude
01:02:28de dire
01:02:29les petits ruisseaux
01:02:29font les grandes rivières
01:02:30donc on a besoin
01:02:31aussi de faire
01:02:32des économies
01:02:32un petit peu partout
01:02:33et sur ce sujet
01:02:34je pense que les français
01:02:36attendent de nous
01:02:36une rigueur particulière
01:02:38et je crois
01:02:39qu'il faut leur montrer
01:02:40on peut
01:02:41comme je le disais
01:02:41tout à l'heure
01:02:42être humain
01:02:42et ferme
01:02:43et cette fermeté
01:02:45on en a besoin
01:02:46sur le sujet
01:02:46et il y a aussi
01:02:48une donnée
01:02:49qu'on entend régulièrement
01:02:50qui est que
01:02:50l'AME constitue
01:02:52un appel d'air
01:02:53pour l'immigration
01:02:53irrégulière
01:02:54vous entendez cette musique
01:02:55est-ce qu'on a
01:02:55des données objectives
01:02:57à ce sujet
01:02:58qui nous permettraient
01:02:59de l'affirmer ?
01:02:59honnêtement non
01:03:00honnêtement
01:03:00on n'a pas
01:03:01vraiment d'éléments
01:03:04le rapport
01:03:05Evan Stéphanini
01:03:05a conclu
01:03:07que c'était pas du tout
01:03:08un appel d'air
01:03:08moi j'ai du mal
01:03:10à le faire
01:03:10parce que
01:03:10les éléments
01:03:12que j'ai pu collecter
01:03:13ne me permettent pas
01:03:14de conclure
01:03:15mais c'est pas
01:03:15un sentiment
01:03:16que j'ai
01:03:17par contre
01:03:18c'est vrai
01:03:19qu'on reste
01:03:19très généreux
01:03:20comme souvent en France
01:03:21on est capable
01:03:22d'être très généreux
01:03:23avec l'argent
01:03:25de tous
01:03:25mais
01:03:26quand on compare
01:03:28avec les pays européens
01:03:29ce que j'ai fait
01:03:29dans mon rapport
01:03:30vous comparez notamment
01:03:31l'Allemagne
01:03:31où vous expliquez
01:03:32à quel point
01:03:32c'est un dispositif
01:03:33qui marche
01:03:33l'Allemagne
01:03:34sont plus restrictifs
01:03:36que nous
01:03:36et ceux qui sont
01:03:37très restrictifs
01:03:38c'est le Danemark
01:03:39et la Suisse
01:03:39donc je crois
01:03:41qu'entre
01:03:41être très généreux
01:03:43et être simplement
01:03:44généreux
01:03:45ou normal
01:03:45je dirais
01:03:46il y a des marges
01:03:47et effectivement
01:03:48on peut arriver
01:03:49à faire des économies
01:03:50y compris sur l'aide médicale
01:03:51d'Etat
01:03:51si on en a vraiment
01:03:52la volonté
01:03:53est-ce que vous avez
01:03:53bon espoir
01:03:54et ce sera ma dernière question
01:03:55d'être entendu
01:03:56par le gouvernement actuel
01:03:57avant peut-être
01:03:58le budget d'automne
01:03:59qui recherche
01:04:00désespérément
01:04:01des économies
01:04:01oui alors
01:04:03j'ai entendu
01:04:05un oui
01:04:05plus convaincu
01:04:06plus convaincant
01:04:07oui bien sûr
01:04:08parce que
01:04:08vous savez
01:04:09dans la discussion budgétaire
01:04:10il y a toujours
01:04:11des allers-retours
01:04:11et ce sujet là
01:04:12il est souvent
01:04:13très politique
01:04:14malheureusement
01:04:15on n'arrive pas
01:04:16vraiment à objectiver
01:04:18les choses
01:04:18moi je pense
01:04:20qu'on peut faire des économies
01:04:21s'il y a une volonté
01:04:22de réforme
01:04:22si on ne réforme rien
01:04:24comme s'il s'est passé
01:04:25en 2024
01:04:26on risque de faire des dettes
01:04:27sur la sécurité sociale
01:04:28donc ce n'est pas ce qu'il faut faire
01:04:29il faut faire une réforme
01:04:30il faut accepter de réformer
01:04:32le dispositif
01:04:32et ensuite on fait des économies
01:04:34merci beaucoup Vincent Delay
01:04:35sénateur union centriste
01:04:36de l'Essonne
01:04:37pour être venu nous expliquer
01:04:38les méandres
01:04:39parfois de ce dispositif
01:04:41qu'est la ME
01:04:41et vous appeler
01:04:42à cette réforme
01:04:43parce que 300 millions
01:04:44on prend
01:04:45on sait en effet
01:04:46les petits ruisseaux
01:04:46qui font les grandes rivières
01:04:47merci beaucoup
01:04:48d'avoir été avec nous
01:04:49je vous souhaite
01:04:49une très belle après-midi
01:04:50sur Sud Radio
01:04:51parce que demain
01:04:52nous nous retrouvons
01:04:52même studio
01:04:53même heure
01:04:5410h, 13h
01:04:553h de direct
01:04:56mais je vous confie
01:04:57et je vous laisse
01:04:57entre les parfaites mains
01:04:59de Jacques Pessis
01:05:00pour les clés d'une vie
01:05:01qui reçoit
01:05:02le camarade
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