Mettez vous d'accord avec Arnaud Benedetti, Mehdy Raïche, Andrea Kotarac et Eric Revel
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NewsTranscription
00:00Mettons-nous d'accord ce matin avec Arnaud Bénédetti. Bonjour Arnaud, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire.
00:08Et je rappelle votre dernier livre, Aux portes du pouvoir, RN, l'inéluctable victoire qui parut chez Michel Laffont, Mehdi Raïch, analyste politique.
00:16Bonjour, Andréa Cotarac, porte-parole du RN et Éric Revel, journaliste, éditorialiste à Sud Radio du lundi au jeudi.
00:24A 7h25, le grand matin, merci d'être resté. Merci Éric, parce que vous passez à 7h25, il est 10h48.
00:32Franchement, merci.
00:34Mais je papote avec Jamel, avec John, je papote avec tout le monde.
00:38Ce matin, évidemment, nous allons revenir sur l'interview d'Edouard Philippe ce matin.
00:44Il était interrogé par Jean-Jacques Bourdin. On va revenir sur ce rapport, sur les frères musulmans,
00:50sur l'infiltration des frères musulmans. Bruno Retailleau pointe un islamisme à bas bruit qui se répand et menace la République.
00:58C'est nos confrères du Figaro qui ont publié ce rapport ce matin.
01:02Et puis l'impôt sur le revenu, faut-il faire payer l'impôt à tous ?
01:06Bref, beaucoup de sujets ce matin, on va commencer tout de suite peut-être avec vous, Arnaud, et des nouvelles de Boilem-Samsal.
01:12Boilem-Samsal, on l'a évoqué hier, j'évoquais la tribune dans le Figaro de Constance Legrippe
01:18qui demandait à ce qu'il soit nommé ambassadeur de la francophonie,
01:23ce qui permettrait de lui conférer un statut diplomatique.
01:25Mais vous avez d'autres informations, d'autres nouvelles ce matin.
01:28Les nouvelles, on les a eues ce matin très tôt.
01:31Vous savez qu'il avait fait appel et que le procureur algérien avait fait appel
01:35et que le procès en appel est en train manifestement de se tenir à Alger.
01:40C'est les dernières informations qu'on a depuis...
01:43Donc ça devait être demain et vous dites que...
01:45On a rectifié, en fait, c'est une erreur de notre part.
01:48On nous a informés à 1h du matin en nous disant c'est demain, et en effet c'était demain aujourd'hui.
01:53Donc en l'occurrence, c'est en train de se dérouler, donc aucune information.
01:58Sans avocat, évidemment.
02:00Oui, alors sans avocat, oui, puisque je rappelle que son avocat français n'a jamais eu un visa pour se rendre,
02:06qu'il a déconstitué ses avocats algériens.
02:08Il va certainement y avoir un avocat qui va être commis d'office par la justice algérienne.
02:13Est-ce qu'il va adopter la même stratégie qui avait été la stratégie en première instance
02:17en disant qu'il se défendait seul ?
02:20Vraisemblablement, voilà.
02:22Donc on est là actuellement en suspens et en attente du réquisitoire
02:28parce qu'on n'aura pas le délibéré aujourd'hui.
02:31Si délibéré il y a, le verdict devrait être connu en principe dans une semaine, c'est-à-dire le 27 mai.
02:41Si tant est que le procès ne soit pas renvoyé ce matin.
02:44Et on a peu d'espoir sur un apaisement ?
02:48Nous, notre crainte, si vous voulez, pour parler très librement, c'est qu'après ce qui s'est passé
02:53avec la décision du gouvernement de faire en sorte que les diplomates n'aient plus d'exemption de visa
03:04et que leur passeport diplomatique, vous savez qu'il y avait un accord en 2007 pour les familles notamment
03:10où ils n'avaient plus besoin de visa.
03:12Le gouvernement français a rétabli cette condition pour accéder au territoire, y compris pour les diplomates.
03:19La crainte qu'on a, c'est que l'accélération du procès soit la réponse des Algériens à cette mesure
03:25qu'ils considèrent de leur point de vue comme une provocation,
03:28même si c'est une mesure vraisemblablement frappée au coin du bon sens de la part des autorités françaises.
03:33On rappelle qu'en ce moment il y a le festival de Cannes qui n'a pas eu un mot.
03:37David Lysnard l'a rappelé hier.
03:40Je voulais signaler, c'est un peu un coup de cœur pour un coup de gueule, celui de David Lysnard
03:43qui est courageux parce qu'il est maire de Cannes.
03:45En la matière, il a dit quelque chose qui me paraît frapper au coin du bon sens,
03:50c'est-à-dire que finalement, l'extrême faiblesse de la mobilisation,
03:55mis à part des intellectuels quand même, mais du monde culturel en règle générale.
03:59Il a commencé par Madame Dati, la ministre de la Culture, qui, je le rappelle,
04:02a mis trois semaines pour faire un petit tweet de soutien à Boilem Sansalle,
04:06qui est extrêmement silencieuse et qui finalement montre une très grande réserve dans son soutien à Boilem Sansalle.
04:14Vraiment, je l'ai déjà dit sur une autre antenne, je trouve qu'il y a une lâcheté française
04:17dans la défense de notre ami Boilem.
04:20Peut-être son seul tort, c'est finalement d'aimer nos valeurs et d'aimer la France.
04:23Aujourd'hui, ça devient finalement à charge pour un certain nombre de leaders d'opinion.
04:29Comment elle s'explique cette lâcheté ? Pourquoi ?
04:33Je n'en ai strictement aucune idée. Il faut poser la question à ceux qui, aujourd'hui,
04:38soit votent contre à l'Assemblée Nationale des propositions de résolution demandant la libération de Boilem Sansalle,
04:45ou s'abstiennent, ce qui revient à peu près à la même chose que de voter contre.
04:49Oui, parce que le problème, je pense que, si vous voulez, Boilem Sansalle a pris des positions,
04:55pour aller jusqu'au bout, a pris des positions qui heurtent une partie du politiquement correct en France.
05:01C'est ce qui explique la réserve, voire parfois l'opposition même.
05:06Je rappelle qu'il y a 28 députés LFI qui ont voté contre la proposition de résolution.
05:10Je ne sais pas si on se rend compte de ce que ça signifie.
05:12Ils considèrent qu'il est normal que cet écrivain soit détenu en détention par un régime arbitraire
05:18et qu'ils, tous les matins, viennent nous donner des leçons de morale sur tous les valeurs de notre planète.
05:21Ce n'est pas un nazi, Boilem Sansalle.
05:24Il n'a commis aucun crime. Il est en prison pour des opinions qui ne plaisent pas au gouvernement algérien.
05:32Que dépêche AFP qui me met dans un état de rage.
05:36Paris espère toujours un geste d'humanité pour l'écrivain Boilem Sansalle.
05:39C'est le ministre des Affaires étrangères.
05:41Donc il espère, on va l'envoyer au Pèlerin Magazine, peut-être on va l'envoyer à Rome.
05:46Rencontrer le pape pour espérer un miracle.
05:48– Si vous m'accordez une minute, vous rembobinez le film depuis le 16 novembre.
05:53Vous apercevez que l'Académie française, alors que M. Ruffin avait eu une initiative très intelligente
06:00de faire élire tout de suite Boilem Sansalle à un fauteuil de l'Académie française,
06:04ce qui d'ailleurs au regard de son statut de grand écrivain n'était pas, me semble-t-il,
06:08un scandale, y compris sur le plan littéraire.
06:10On leur a dit, ah non mais vous comprenez, ça risque d'irriter les autorités algériennes.
06:15J'ai dit ce que je pensais de la communication sur le sujet de Mme Dati.
06:21La mairie de Paris devait, il y a un mois, en conseil municipal,
06:26voter une résolution.
06:28Faisons de Boilem Sansalle un citoyen d'honneur de la ville de Paris.
06:32Ça a été retiré au dernier moment, on ne sait pas pourquoi.
06:35Donc voilà, on est à peu près aujourd'hui dans cette espèce de renoncement et d'abdication.
06:40Je trouve que c'est une abdication sur nos valeurs surtout.
06:42– J'ai trouvé l'intervention hier de David Lissner tout à fait juste.
06:45On est à Cannes, on nous parle d'une photographe palestinienne tuée, soit, pourquoi pas.
06:51Mais on a un écrivain français qui est emprisonné pour des idées.
06:54Les artistes aujourd'hui devraient se mobiliser,
06:57quelles que soient les tendances politiques, religieuses ou autres, humaines.
07:01– Mais non, ce n'est pas le cas.
07:03– Non mais ce n'est pas le cas.
07:05– Non mais ça souligne la faiblesse crasse du gouvernement français
07:12du Président de la République face au régime d'Alger, c'est ça que ça souligne.
07:16Parce qu'on peut pendant des semaines expliquer la torpeur de certains ministres,
07:21dont la ministre de la Culture en se disant
07:23c'est la diplomatie qui travaille en souterrain,
07:25donc il ne faut pas qu'il y ait de prise de position des membres du gouvernement.
07:28Mais en fait, le résultat est tellement pitoyable.
07:31C'est-à-dire qu'en fait, on est sans arrêt dans la réaction et jamais dans l'action.
07:37C'est le gouvernement, c'est Alger qui décide de renvoyer 12 diplomates
07:41et en rétorsion, en réaction, mais on n'est jamais dans l'action.
07:44Donc en fait, quand on veut donner des leçons à Poutine,
07:47quand on veut donner des leçons à la terre entière
07:49et qu'on n'est pas capable, face au gouvernement algérien,
07:52d'exiger la libération de cet écrivain,
07:55ça prouve bien la faiblesse crasse, pardonnez-moi,
07:58dans laquelle la diplomatie et la France est tombée.
08:00– Une question d'assujettissement.
08:02– Ils ont peur, tout à fait, ils ont peur.
08:05– Mais c'est ça, c'est-à-dire que, tout à l'heure Mehdi posait la question
08:08mais pourquoi il y a tant de lâchetés du monde culturel ?
08:11Mais pourquoi il y a tant de lâchetés ?
08:13Parce que justement, ils sont faibles face à Alger.
08:15Parce qu'on a énormément d'électeurs qui sont binationaux aussi,
08:19parce que les deux pays sont imbriqués historiquement,
08:22parce que, parce que, parce que,
08:24et donc il y a une faiblesse totale de la France vis-à-vis d'Alger.
08:28Vous l'avez dit Éric Reuvel,
08:31on se souvient quand on rembobine le film au 16 novembre,
08:34les propos de M. Rotaillot.
08:36Vous allez voir ce que vous allez voir,
08:38on va faire un bras de fer, on va y aller crescendo,
08:41d'abord ce sera ça, ensuite ça, ensuite ça,
08:43et puis vous verrez à la fin, notamment,
08:45Boilem Saint-Saël sera libéré.
08:47La réalité c'est qu'aujourd'hui, pas sans appel,
08:49la réalité c'est qu'aujourd'hui,
08:51plutôt lors du délibéré fin mai,
08:53il va peut-être prendre plus que ce qu'il n'a actuellement,
08:56et quand on a 80 ans,
08:58prendre plus que ce qu'il n'a avant,
09:00c'est une condamnation à mort, comme l'avait dit Mehdi tout à l'heure.
09:03Donc si vous voulez, ensuite,
09:05officiellement on a dit,
09:07non, non, mais le bras de fer, ça se passe pas comme ça,
09:10c'est la diplomatie, on va faire ça en secret, etc.
09:12Finalement, le résultat, c'est zéro,
09:14donc faiblesse de la France vis-à-vis d'Alger,
09:16et je vais aller même encore plus loin,
09:18faiblesse de la France vis-à-vis de ses partenaires européens,
09:20parce que quand la France
09:22engage un bras de fer avec Alger,
09:24on voit que d'autres pays européens...
09:26Je viens d'avoir une information,
09:28le procès est renvoyé au 24 juin.
09:30Je sais pas comment il faut l'interpréter, mais pardon.
09:32On va marquer une pause,
09:34et on se retrouve dans un instant, à tout de suite.
09:43Mettons-nous d'accord,
09:45en tout cas on était d'accord
09:47sur le cas de Boilem-Samsal,
09:49on en parle avec Arnaud Benedetti,
09:51professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef
09:53de la revue politique et parlementaire,
09:55et je rappelle votre dernier ouvrage,
09:57Aux portes du pouvoir, RN, l'inéluctable victoire,
09:59paru aux éditions Michel Laffont,
10:01Mehdi Raïch, analyste politique,
10:03Andréa Cotarac, porte-parole
10:05du RN, et Éric Revelle, journaliste
10:07et détoréaliste à Sud Radio, du lundi au jeudi
10:09à 7h25 dans le Grand Matin,
10:11on va revenir sur l'interview
10:13d'Edouard Philippe ce matin,
10:15sur les rapports sur les frères musulmans,
10:17qui est publié en partie
10:19sur le compte du Figaro ce matin,
10:21Bruno Retailleau, qui pointe
10:23un islamisme à bas bruit qui se répand
10:25et menace la République.
10:27Bref, beaucoup de sujets,
10:29on a évoqué Boilem-Samsal, vous nous disiez
10:31que le procès en appel qui devait se tenir
10:33a été reporté au 24 juin.
10:37On va passer à vous,
10:39Mehdi.
10:41Sur la situation des armateurs français.
10:43C'est un vrai enjeu économique
10:45et un enjeu de stratégie.
10:47Il faut savoir que les armateurs français,
10:49ce sont ceux qui vont importer l'uranium en Afrique,
10:51en France.
10:53On se retrouve dans une situation un peu US,
10:55où il y a tellement de risques, notamment sur les mers,
10:57que les assureurs ne veulent plus véritablement
10:59assurer les armateurs français.
11:01On se retrouve avec un problème d'approvisionnement,
11:03et donc les compagnies se retirent
11:05de plus en plus, notamment les compagnies
11:07d'assurance.
11:09On se retrouve avec aucune politique publique
11:11qui est en capacité de les protéger.
11:13Je vais faire un petit état des lieux.
11:15On va se retrouver avec une fragilité,
11:17notamment nucléaire, sur ces sujets,
11:19ce qui est quand même grave, puisqu'on parle
11:21d'indépendance industrielle, de stratégie industrielle,
11:23de stratégie nucléaire,
11:25et donc de l'énergie.
11:27Quand on en voit les annonces qui ont été faites
11:29par Jean-Noël Barreau la semaine dernière
11:31sur des possibles sanctions envers la Russie,
11:33il faut savoir aussi que nos armateurs,
11:35leurs bateaux,
11:37qui sont des bateaux spécifiques,
11:39parce que pour transporter de l'uranium, ça ne se fait pas comme ça,
11:41on en importe encore un petit peu en Russie
11:43pour l'enrichir. Donc on se retrouve avec
11:45une situation où on peut nous-mêmes se tirer une balle dans le pied,
11:47parce qu'on fait tellement de sanctions,
11:49des fois ce n'est pas forcément toujours cohérent,
11:51et donc on est en train de fragiliser littéralement
11:53les armateurs français.
11:55Donc on a un super champion que les CMACGM, c'est très bien,
11:57mais le reste des armateurs français,
11:59ce qui est un véritable enjeu pour le coup
12:01de souveraineté économique et de souveraineté
12:03industrielle française,
12:05et j'ajoute un dernier point, les sanctions des fois sont tellement
12:07un peu, je vais faire un peu appel à Arnaud
12:09et après Eric, Arnaud, il me semble que
12:11tu as publié un livre qui s'appelle le coup de com' permanent.
12:13Oui, il y a quelques années.
12:15Le coup de com' permanent, et avec les sanctions qu'a fait
12:17Jean-Noël Barraud. C'est sur la stratégie de communication
12:19d'Emmanuel Macron.
12:21Voilà, tu peux faire un deuxième tome sur ce sujet.
12:23En fait, les sanctions vont tellement loin, des fois
12:25c'est un peu incantatoire, qu'on se retrouve
12:27à sanctionner des personnes qui ne peuvent pas être sanctionnées.
12:29Il y avait une tribune qui a été publiée
12:31par Renaud Girard dans Le Figaro
12:33qui parlait d'Alexandre Poumski,
12:35c'était le fils d'un dignitaire russe,
12:37qui s'est retrouvé sanctionné alors qu'il a 15 ans.
12:39Il a été retoqué par le tribunal européen en disant
12:41vous n'avez pas à sanctionner cette personne-là,
12:43il n'a que 15 ans, il est sur le territoire
12:45suisse, il est indépendant, vous ne pouvez pas
12:47le sanctionner parce qu'il est le fils d'eux.
12:49Donc on se retrouve avec des sanctions qui sont tellement élargies
12:51qu'on sanctionne nous-mêmes nos armateurs alors que c'est
12:53un enjeu de souveraineté nationale et industrielle
12:55et on se retrouve aussi à sanctionner des personnes
12:57qui ne peuvent pas l'être. Pour moi c'est un véritable enjeu économique.
12:59Et je rajoutais un dernier point,
13:01quand on voit la campagne qui s'est faite sur les LR
13:03notamment avec Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez,
13:05tous les sujets ont tourné autour principalement
13:07de la sécurité et de l'immigration
13:09mais les enjeux économiques, personne n'y a répondu.
13:11Et pour moi c'est un angle mort
13:13aujourd'hui de la diplomatie et
13:15de la politique à la française.
13:17C'est des sujets qu'on n'amène pas et je voulais absolument
13:19parler des armateurs parce que pour moi c'est un sujet essentiel
13:21parce que sans les armateurs,
13:23toutes les politiques théoriques sur
13:25le nucléaire
13:27deviennent purement théoriques
13:29et on ne peut pas alimenter l'électricité.
13:31Éric ?
13:33Oui, alors il y avait eu le même sujet
13:35d'assurance des
13:37grands bateaux portant des conteneurs
13:39au moment où les outils
13:41dans la guerre israélo-palestinienne
13:43commençaient à bombarder
13:45les navires qui passaient par la mer Rouge
13:47qui étaient obligés de contourner
13:49il y avait des surcoûts
13:51et il y avait des assureurs, dont c'est le métier
13:53d'assurer ce genre de navigation
13:55qui ou bien augmentaient énormément leurs primes d'assurance
13:57ou bien commençaient à ne plus vouloir
13:59assurer ces bateaux. Ce qui était un vrai sujet
14:01parce que quand vous regardez
14:03dans le commerce mondial ce que représente
14:05le transport de conteneurs
14:07c'est colossal. Vous savez, un des indices
14:09qui montrent que peut-être l'économie américaine
14:11est en difficulté, c'est la chute
14:13des conteneurs qui viennent de Chine
14:15qui en quelques semaines a chuté de 45%.
14:17Ça veut dire que les Etats-Unis importent
14:19beaucoup moins qu'ils ne le faisaient avant
14:21ou grâce au droit de douane de Trump
14:23mais ça veut dire aussi que l'appareil productif américain
14:25est en incapacité
14:27de continuer à se fournir
14:29en provenance de la Chine puisque
14:31c'est un ratio qui est très suivi
14:33donc si les bateaux ne sont plus assurés, il y a un problème.
14:35Il y a un autre risque dont on ne parle pas
14:37mais il y a un risque écologique, c'est-à-dire que si les bateaux
14:39ne sont pas assurés, c'est-à-dire que des bateaux vont
14:41prendre la mer en n'étant pas assurés
14:43sur des zones navigables, des zones de piraterie
14:45si on se retrouve avec des bateaux qui sont
14:47coulés ou qui sont pris alors qu'ils ont de l'uranium enrichi dedans
14:49je me demande comment on va réagir
14:51publiquement. Donc il y a un vrai sujet
14:53écologique, il y a un sujet industriel, il y a un sujet
14:55économique et c'est aussi, à la fin, ça se retrouve
14:57dans le portefeuille des français. Donc le sujet
14:59des armateurs c'est vital et on n'en parle pas assez
15:01alors que c'est un sujet vital pour la France.
15:03On passe à votre coup de gueule
15:05Andréa, ou coup de coeur, je ne sais pas
15:07Vous les deux. Un coup de réflexion ?
15:09Non, ben je voulais
15:11juste dire un petit mot sur
15:13les manifestations des chauffeurs de taxis
15:15contre les nouvelles
15:17tarifications, notamment de l'assurance maladie
15:19relative
15:21au transport des malades. Vous savez que
15:23les taxis transportent des malades
15:25de leur domicile jusqu'aux
15:27hôpitaux. Ça représente parfois
15:29jusqu'à 40% de leur chiffre
15:31d'affaires. Et on va se le dire,
15:33on prend un peu de recul, leur métier a un sens
15:35un sens d'intérêt général
15:37ça a un sens de conduire un malade
15:39pour aller se faire soigner et de le ramener
15:41chez lui. Mais je crois que
15:43cette nouvelle tarification
15:45c'est quand même un mauvais timing parce que
15:47on le sait. Parfois on dit que les chauffeurs
15:49de taxis abusent, parfois on dit que les chauffeurs
15:51de taxis sont désagréables, parfois on dit que les
15:53chauffeurs de taxis sont
15:55bougons. Il n'empêche
15:57ils ont subi énormément la grippe du Covid
15:59parce qu'ils ne pouvaient pas se déplacer
16:01Il y a eu une explosion des prix de l'essence
16:03on le sait aussi, donc matière première
16:05de leur métier. Une explosion
16:07des tarifs d'assurance
16:09on le sait tous, les Français, mais en particulier
16:11chez les taxis. Une augmentation
16:13des péages, une augmentation
16:15des prix, des taux d'intérêt
16:17pour les prêts, puisqu'ils remboursent
16:19souvent
16:21le prêt de la banque quand ils ont acheté leur licence
16:23de taxi qui est extrêmement chère, ou quand
16:25ils ont acheté leur véhicule. Et donc
16:27ça tombe un petit peu
16:29dans un mauvais timing
16:31Alors moi je vais prendre un peu de recul sur
16:33le taxi, mais tout simplement, il y a trois choses
16:35dans cette affaire qui
16:37ne me vont pas. La première c'est que
16:39une fois de plus, l'Etat
16:41ou ses organismes, publics ou privés,
16:43tapent et vont chercher de l'argent
16:45chez les gens qui bossent. Chez la France du Travail
16:47chez la France des Actifs, ceux qui se lèvent tôt
16:49ceux qui se cassent le dos
16:51ceux qui passent du temps
16:53de leur vie dans les embouteillages pour un métier
16:55encore une fois qui sert à l'intérêt général. Deux
16:57ces organismes d'Etat et organismes
16:59publics, notamment l'assurance maladie
17:01souhaitent faire des économies
17:03sur les chauffeurs
17:05de taxi, donc sur la France des Actifs
17:07mais on va en parler tout à l'heure Valérie
17:09La CAF ne s'est même pas certifiée
17:11ses comptes. On sait
17:13aussi que dans le
17:15rapport de la Cour des Comptes
17:17ils établissent à 30
17:19milliards d'argent de
17:21fraude sociale. Fraude à la TVA
17:23la fraude fiscale évidemment
17:25on le sait, la fraude aux
17:27marchandises, la fraude au travail
17:29détaché, c'est-à-dire des milliards, des dizaines
17:31de milliards d'euros dont le peuple français
17:33est créancier et qui partent en fumée
17:35On sait que par exemple, il y a 2,5
17:37millions d'euros de fraude
17:39sur les fausses cartes vitales et on va
17:41quand même chercher de l'argent chez les taxis
17:43et la troisième réflexion que j'aimerais poser
17:45sur la table, je sais qu'on n'est pas tous d'accord mais
17:47c'est sur le dumping
17:49c'est-à-dire qu'à l'époque
17:51j'étais né, le dumping social
17:53se faisait entre pays. Voilà
17:55tel pays délocalise son usine en Pologne
17:57pour avoir évidemment
17:59moins de
18:01charges comme on dit. Aujourd'hui
18:03on voit que l'ordre néolibéral
18:05qui s'est abattu sur la France et l'Union Européenne
18:07fait qu'aujourd'hui le dumping
18:09c'est au sein de nos frontières. C'est entre
18:11une profession réglementée comme les taxis
18:13et des VTC. Donc ces 3 réflexions
18:15que je mets sur la table en disant
18:17que le gouvernement devrait plutôt aller chercher l'argent
18:19le nôtre qui a été
18:21distribué et qui est induit
18:23à des fraudeurs de toutes sortes.
18:25Mais il y a peut-être aussi une contradiction dans ce que vous êtes en train de dire
18:27à propos des taxis parce que les taxis
18:29ça a quand même été aussi des abus
18:31énormes auprès de la caisse d'assurance
18:33maladie
18:35c'était pas
18:37ça a été très longtemps
18:39un truc systématique. Beaucoup de malades vous racontent
18:41le système de prise en charge
18:43de ces taxis. Donc il y a peut-être
18:45de l'ordre à remettre aussi
18:47mais il y a aussi de l'ordre
18:49non mais vous dites la sécu
18:51vous dites la sécu
18:53est pas capable de... Non mais on va revenir sur celle des
18:55concertifiés de la sécu, c'est pas la première parce que
18:57le maire avait avoué qu'il y avait un dérapage
18:59des recettes fiscales de 19-20 milliards d'euros
19:01et personne ne s'était rendu compte de rien
19:03mais juste, monsieur Cotarac, sans doute
19:05qu'il ne faut pas désespérer le vote des taxis
19:07en direction du Rassemblement National
19:09mais je vais vous dire une chose quand même
19:11je vais vous donner deux chiffres
19:13je vais vous donner deux chiffres
19:15alors peut-être que vous avez besoin de les rassurer
19:17les dépenses de transports sanitaires
19:19c'est près de 7 milliards d'euros en France
19:217 milliards d'euros
19:233 milliards sont imputables grâce
19:25ou à cause des taxis conventionnés
19:27ceux qui ont le droit de transporter les patients
19:29alors c'est vrai que les taxis ne sont pas responsables
19:31des aires médicaux
19:33parce qu'évidemment quand vous devez faire 40 kilomètres
19:35et que vous êtes sur le front
19:37là pour l'instant je vais dans votre sens
19:39mais Valérie
19:41Expert a raison, il y a eu quand même
19:43un paquet d'abus
19:45mais bien sûr, ce que demande
19:47je ne vais pas défendre la sécurité sociale
19:49réduire le coût de ces dispositifs
19:51alors c'est vrai que ça paraît
19:53contre-intuitif, grouper les transports
19:55de malades, alors là aussi c'est plus compliqué
19:57mais essayez
19:59de rationaliser
20:01il n'empêche que la fraude
20:03sociale que vous avez pointé du doigt
20:05elle existe, mais voilà
20:07il faut quand même avoir en tête ces chiffres là
20:09on attend un déficit de la sécurité sociale
20:11en 2025 de 20 milliards d'euros
20:13ou de 22 milliards d'euros qui est encore
20:15en accroissement, cette affaire
20:17sur laquelle j'ai toujours beaucoup de difficultés
20:19parce que quand on est malade
20:21on a envie d'être transporté, c'est pas le sujet
20:23faire des économies sur le dos des malades
20:25c'est un vrai débat
20:27mais ce que je veux vous dire, c'est que cette idée
20:29de réduire, de rationaliser
20:31le transport sanitaire
20:33c'est une idée, alors je ne sais pas si je dois le citer
20:35parce que maintenant il est un peu moins
20:37bonne presse, mais c'était une idée de Bruno Le Maire
20:39à l'origine qui avait commencé à en parler
20:41pour chercher les économies
20:43le problème c'est que dans ce pays, si vous voulez, à chaque fois
20:45qu'on veut faire une réforme, qu'on demande
20:47des comptes en fait, ou bien
20:49on a un parti politique sur le dos
20:51ou bien c'est comme les niches fiscales
20:53il y a toujours un chien dans la niche fiscale
20:55c'est comme les normes, il y a trop de normes en France
20:57mais quand vous supprimez une norme, on dit non, touche pas à ma norme
20:59en fait, on est quand même dans un pays
21:01qui est bloqué, parce qu'on manque
21:03de projets politiques et parce qu'on manque
21:05de volonté politique, donc je ne dis pas
21:07qu'il faut à tout prix
21:09taper, parce qu'il y a aussi les ambulances
21:11qui transportent évidemment des patients
21:13mais il y a quand même un sujet, alors j'aime bien
21:15monsieur Cotarac, votre prise de parole
21:17il faut réfléchir, je mets
21:19sur la table du débat, voilà
21:21il faut réfléchir
21:23parce que vous êtes un
21:25homme politique
21:27moi j'ai pas
21:29j'ai pas à flatter
21:31moi si vous voulez
21:33on va marquer
21:35c'est la pub, mais avant la pub
21:37je vous encourage à nous appeler
21:39au 0826 300 300
21:41puisque vous savez que c'est la fête des maires
21:43il y en a plein qui l'ont découvert, dimanche
21:45c'est la fête des maires, vous l'avez découvert aussi ?
21:47et donc Sud Radio
21:49Sud Radio offre
21:51un bracelet
21:53à l'initial du prénom
21:55de votre maman, livré dans un coffret cadeau
21:57c'est la marque Le Vent à la
21:59Française qui vous offre ce magnifique
22:01bracelet, finition dorée
22:03il est fait en France
22:05garantie à vie, résistant à l'eau
22:07enfin magnifique à vie
22:09absolument
22:11et donc vous pouvez aller voir
22:13sur le site Le Vent à la Française
22:15bref on vous offre ce bracelet 0826
22:17300 300 peut-être pour vous
22:19pas forcément pour votre maman, mais ça peut être
22:21aussi un joli cadeau, à tout de suite après la pub
22:23Sud Radio
22:25parlons vrai
22:27Sud Radio, parlons vrai
22:29cette semaine, écouter les vraies voix
22:31de 17h à 19h et tenter
22:33de remporter de magnifiques objets design
22:35et connectés de la marque Lexon
22:37des bubble lamps avec chargeurs
22:39à induction, des radioticos, des enceintes
22:41Bluetooth Minoti rechargeables
22:43ou encore le MacBank, une batterie
22:45d'outils externes compacts et magnétiques
22:47gagner ces superbes objets
22:49innovants avec Lexon
22:51et Sud Radio, parlons vrai
22:53le 10h midi, mettez-vous d'accord
22:55Valérie Experts
22:57de retour dans le studio de Sud Radio avec vous, alors vous vouliez répondre
22:59Andréa Cotarac à ce qu'évoquait
23:01Irène Rebelle, enfin j'ai été calme et polie
23:03je ne doute pas que vous ferez de même
23:05c'est évident monsieur Rebelle
23:07simplement
23:09monsieur Rebelle répond en disant
23:11mais il y a eu des abus
23:13certainement, en expliquant
23:15que la sécu
23:17c'est 30 milliards de déficit
23:19enfin 20, 22 annoncés pour 2025
23:21mais en général comme on ne tient jamais aucune prévision
23:23on se paye si vous voulez, je crains le pire
23:25moi je vous prends le rapport de la cour des comptes
23:27qui vous dit qu'il y a simplement sur la fraude sociale
23:2930 milliards d'argent qui part
23:31en fumée, et alors monsieur Attal
23:33avait dit bon bah, le RN a raison
23:35plutôt que d'aller taxer les gens qui bossent
23:37plutôt que d'aller taxer les entreprises
23:39ou plutôt que de faire comme monsieur Barnier
23:41de droit d'imposer 20 milliards d'euros
23:43et de taxes dans le budget qu'il avait proposé
23:45supplémentaire aux français
23:47peut-être aller chercher l'argent
23:49qui est notre dû
23:5130 milliards sur la fraude sociale
23:53fraude fiscale, fraude de la TVA
23:55mais là aussi il y a de la fraude peut-être
23:57mais merci il récupère
23:59des milliards d'euros chaque année
24:01merci monsieur Cotarac, regardez les chiffres
24:03je vais vous dire les chiffres, je vais vous les donner
24:05puisque monsieur Rebelle je crois que
24:07vous n'avez pas regardé les derniers
24:09sur les cartes vitales, vous savez quel est le taux de recouvrement ?
24:116%
24:13je vous parle de fraude
24:15fiscale et de fraude sociale
24:17la fraude sociale c'est aussi celle des entreprises
24:19des fraudeurs
24:21on va peut-être écouter, je voulais vous faire entendre
24:23Bernard Crébassa
24:25qui est président de la fédération nationale des artisans
24:27du taxi qui était ce matin
24:29au micro de Jean-Jacques Bourdin
24:31écouter à propos de la désorganisation
24:33du système de santé
24:35un déficit de la sécurité sociale
24:37concernant les transports
24:39de malades qui atteint
24:41plus de 6 milliards d'euros, 6 milliards 7
24:43en 2024, dont 3 milliards
24:45pour les taxis conventionnés
24:47une augmentation
24:49de ce déficit
24:51de 45%
24:53depuis 2019, pourquoi ?
24:55la désorganisation du système de santé en France
24:57la réponse vous l'avez là ?
24:59aujourd'hui nous amenons
25:01des assurés à faire plusieurs
25:03consultations sur des jours différents
25:05pour la même pathologie
25:07pour le même suivi parce que l'établissement
25:09est incapable d'organiser le suivi des souhaits
25:11vous montez voir
25:13vous montez un assuré
25:15faire des analyses, le lendemain il vient
25:17faire la radio, le troisième jour il va voir le médecin
25:19donc c'est jamais de la faute
25:21c'est toujours les argents
25:23si je peux permettre juste de rajouter quelque chose parce que
25:25monsieur Rebelle avait parlé aussi
25:27je vois que j'ai touché juste monsieur
25:29sinon on n'aurait pas autant d'intérêt
25:31on va avancer, on va avancer
25:33les taxis ne sont pas responsables
25:35de la désertification médicale
25:37ils ne sont pas responsables des 111 maternités
25:39qui ont fermé, ils ne sont pas responsables
25:41du fait qu'il y ait un département sur 5
25:43qui n'ait pas de soins palliatifs, ils ne sont pas responsables
25:45de la fermeture des lits d'hôpitaux etc. donc si vous voulez
25:47monsieur Rebelle, c'est juste la conséquence
25:49des politiques publiques qui ont été mises en oeuvre
25:51qui ont cassé le service public
25:53hospitalier et qui ont désertifié
25:55créé en tout cas une désertification du médical
25:57dans nos territoires et notamment nos territoires
25:59ruraux monsieur Rebelle
26:01enfin c'est 6 milliards d'euros par an
26:06ambulances et taxis conventionnels
26:08Eric, vous vouliez revenir sur l'interview
26:10d'Edouard Philippe ce matin
26:12chez Jean-Jacques Bourdin
26:14puisque l'ancien Premier ministre avait décidé
26:16parce qu'il prend très rarement la parole
26:18de prendre la parole chez Jean-Jacques Bourdin
26:20sur Sud Radio
26:22alors j'ai écouté avec beaucoup d'intérêt cette interview
26:24où tous les sujets ont été abordés par Jean-Jacques Bourdin
26:26mais j'ai surtout écouté
26:28le positionnement politique d'Edouard Philippe
26:30c'est ça qui m'intéressait
26:32et alors je me suis dit
26:34mais en fait
26:36il ne veut pas évidemment incarner trop
26:38la Macronie parce que maintenant
26:40c'est plus un boulet si vous voulez qu'un tremplin quand même
26:42vu le bilan
26:44mais en fait quand vous écoutez
26:46Edouard Philippe parler politique vous vous rendez compte
26:48qu'il l'est toujours en fait dans le même temps
26:50il renvoie à distance égale
26:52la droite et la gauche
26:54quand on lui dit mais c'est qui votre ennemi politique ?
26:56il aurait pu dire c'est l'ERN
26:58c'est l'affaiblissement de la France
27:00c'est sa réponse
27:02c'est l'affaiblissement de la France
27:04il y en a d'autres qui avaient dit mon ennemi c'est la finance
27:06il nous faisait rire
27:08il nous fait toujours rire
27:10on a envie d'applaudir des deux mains
27:12mais en fait on a du mal à voir comment
27:14il se situe
27:16politiquement
27:18par exemple sur la réforme des retraites
27:20moi je l'ai senti fébrile
27:22il ne sait pas s'il doit appuyer ou ne pas appuyer
27:24la réforme en cours qui est en discussion en ce moment
27:26avec les partenaires sociaux
27:28il dit il faut travailler mieux
27:30et travailler plus nombreux
27:32plus nombreux je vois l'idée c'est que plus les jeunes
27:34rentrent sur le marché du travail plus ils cotisent
27:36plus les soigneurs qui tardent l'entreprise
27:38plus ils cotisent
27:40mais concrètement
27:42il y a un sujet sur lequel en revanche
27:44il a été assez net c'est sur les 35 heures
27:46on verra ce qu'il a dit
27:48il a dit non mais les 35 heures il faudra en gros s'en occuper
27:50mais pour le reste le positionnement politique
27:52d'Edouard Philippe
27:54j'ai beaucoup de mal
27:56j'ai beaucoup de mal avec tout le respect que je dois
27:58pour l'ancien Premier Ministre à me dire
28:00où se situe politiquement Edouard Philippe
28:02à force de vouloir faire de peine à personne
28:04et de penser que
28:06c'est son mot aussi il faut rassembler
28:08en fait il risque
28:10il a un petit côté
28:12si vous voulez
28:14pensez à ça
28:16c'est son mentor d'ailleurs
28:18il est au centre
28:20il est au centre droit comme il pourrait être
28:22au centre-gauche
28:24la difficulté pour lui ça va être dans une élection présidentielle
28:26qui pourra peut-être
28:28vouloir tourner le dos
28:30à 10 ans de macronisme
28:32en 2027
28:34comment il fait pour apparaître comme un candidat
28:36qui d'une certaine manière n'a pas cotisé
28:38par son action
28:40il rappelle quand même qu'il y a des sujets
28:42sur Edouard Philippe
28:44où il y a des aspirités
28:46qui ne vont pas manquer de lui être rappelés
28:48sur la gestion de la crise des gilets jaunes
28:50sur les 80 km à l'heure
28:52dans les départements
28:54sur les ZFE
28:56qui constituent aujourd'hui
28:58un sujet qui progressivement monte
29:00donc ça va être assez compliqué
29:02pour lui ensuite
29:04est-ce qu'il y a une place
29:06dans cette espèce de bloc central aujourd'hui
29:08pour
29:10une offre
29:12telle que veut l'incarner Edouard Philippe
29:14Arnaud la difficulté
29:16parce que ça me revient en mémoire
29:18je vous dis, il est dans l'eau en même temps
29:20il tient à égale distance la droite et la gauche
29:22dans ses réponses à Jean-Luc Bourdin ce matin
29:24mais en revanche ça n'empêche pas d'appeler à voter communiste
29:26au Havre
29:28alors c'est vrai que c'est une vie de tradition communiste
29:30parce qu'il est dans le conformisme
29:32mais ça veut dire qu'en fait
29:34il fait un choix politique
29:36mais il ne l'assume pas, et quand on lui demande
29:38s'il est de droite, il dit oui je suis de droite
29:40mais je tiens la gauche et la droite en fait à égale distance
29:42donc en fait pour moi
29:44politiquement il est nulle part
29:46il ne marche plus
29:50son positionnement sur le voile aussi
29:52dans le sport il y a quelques semaines
29:54ou quelques jours
29:56je ne vois pas pourquoi c'est contraire à la laïcité
29:58que d'interdire le port du voile
30:00dans le sport
30:02je vois qu'il y a bientôt la coupure pub
30:04mais de manière générale
30:06je vais faire très court
30:08j'observe
30:12ce qu'on voit c'est que
30:14Macron a littéralement vidé de sa substance
30:16la gauche et la droite, on se retrouve avec un immense centre
30:18extrême centriste
30:20et les personnes ne arrivent plus à se positionner
30:22mais est-ce que là on ne va pas avoir une droite ?
30:24c'est le bloc central de la 4ème république
30:26c'est le bloc central
30:28au marais
30:30c'est dans l'est qu'on a historiquement le marais
30:32la plaine, il ne peut pas faire autre chose
30:34il y a une tradition française d'ailleurs
30:36je ne vois pas ce qu'il peut dire d'autre
30:38alors il avait raison, Mehdi c'est l'heure de la pub
30:40on se retrouve tout de suite après
30:42et vous pourrez réagir, est-ce que la victoire de Retailleau
30:44ne l'affaiblit pas ?
30:46n'affaiblit pas Edouard Philippe ?
30:48quoi qu'il se passe il sera candidat
30:50donc là vous voyez entre Retailleau
30:52et Edouard Philippe
30:54vous allez avoir un sujet
30:56pour vous c'est très bien
30:58mais pour la France je ne sais pas
31:00on se retrouve dans un petit instant
31:0211h28 sur Sud Radio
31:04parlons vrai
31:06Sud Radio
31:08le 10h midi
31:10bon
31:12on continue
31:14je ne suis pas sûr qu'on continue à parler d'Edouard Philippe
31:16je vous conseille d'aller réécouter
31:18je pense que les auditeurs n'y arrivent pas
31:20je pense qu'ils ont perdu l'audience
31:22vous posez une question sur Retailleau
31:24c'est vrai que vous n'avez pas réagi
31:26oui est-ce que Bruno Retailleau
31:28peut affaiblir
31:30va affaiblir
31:32Edouard Philippe
31:34je ne sais pas quand on regarde, il y a un sondage
31:36qui est sorti ce matin j'ai l'impression
31:38on n'a pas le sentiment dans l'hypothèse
31:40où Philippe est candidat que Retailleau
31:42arrive à mordre véritablement sur l'électorat
31:44d'Edouard Philippe
31:46donc voilà c'est la difficulté
31:48après il reste deux ans, deux ans c'est énorme
31:50il peut se passer plein de choses
31:52d'ici deux années
31:54il reste deux ans c'est sûr
31:56je retiens ce que vous dites M. Benedetti
31:58c'est à dire qu'on est là face à la plaine
32:00ce qu'on appelait la plaine sous la révolution
32:02c'est à dire le centre mou
32:04sans relief, sans conviction, sans caractère
32:06mais qui ne s'est pas peur
32:08ça ne fait peur à personne
32:10mais surtout ça affaiblit la France
32:12puisque je rappelle quand même que M. Retailleau
32:14président des LR au Sénat a validé quasiment tous les budgets
32:16de la Macronie
32:18y compris ceux
32:20de M. Edouard Philippe
32:22ces gens là font partie de la même famille politique
32:24ces gens là sont membres du même gouvernement
32:26et donc quand M. Edouard Philippe
32:28explique que son adversaire
32:30c'est l'affaiblissement de la France
32:32pardon, mais ceux qui sont au pouvoir depuis dix ans
32:34en tant que Premier Ministre
32:36c'est eux qui ont affaibli la France
32:38on recule dans tous les tableaux
32:40du niveau scolaire en passant par le budgétaire
32:42la France dans le monde
32:44la diplomatie, tout a été divisé
32:46par deux, donc si vous voulez
32:48je veux bien qu'on nous refasse le coup d'Emmanuel Macron en 2017
32:50mais je pense que ça ne marche plus
32:52les français ils veulent de la rupture maintenant
32:54là vous marquez un point, je ne peux pas vous contredire M. Cotarac
32:56ça fait deux points M. Robert
32:58je vais venir par vous embaucher
33:00plus que la rupture c'est surtout assumer ses idées
33:02et les mettre en place
33:04et ça on l'a oublié en France
33:06c'est surtout ça, c'est les mettre en place
33:08quand on fait quelque chose qu'on annonce
33:10on doit le faire
33:12il a un dernier point
33:14il a un avantage là, Rotaïo
33:16on le crédite de ça
33:18c'est une forme de sincérité
33:20et ça aujourd'hui en politique
33:22c'est ce qui fait sa différence
33:24récemment vis-à-vis de vous
33:26on sent qu'il a ses convictions chevillées au corps
33:28il y a quelque chose d'authentique chez lui
33:30alors que
33:32va apparaître demain
33:34ce rapport qui était classifié
33:36qui est déclassifié
33:38le Figaro publie
33:40une sorte de synthèse
33:42de ce bilan
33:44de cette enquête qui a été faite
33:46c'est un rapport qui a été commandé par le ministère de l'intérieur
33:48piloté par des services spécialisés
33:50et qui vise à adresser un état des lieux
33:52de l'influence de la mouvance frériste
33:54en France, notamment via
33:56l'infrastructure
33:58l'infrastructure culturelle
34:00c'est-à-dire les mosquées, le tissu associatif
34:02le système éducatif
34:04et la sphère numérique et médiatique
34:06et ô surprise
34:08on s'aperçoit que
34:10effectivement les frères musulmans sont infiltrés
34:12un petit peu partout
34:14mais juste une parenthèse
34:16moi je me dis, j'ai une petite expérience
34:18de l'actualité
34:20quand on découvre que les pompiers se font attaquer
34:22quand j'ai commencé sur LCI en 2000
34:24on me racontait déjà l'histoire
34:26quand les pompiers venaient nous raconter
34:28la façon dont ils tombaient dans des embuscades
34:30ou des véhicules les bloquaient
34:32ou on lacérait leur lance
34:34dont ils se prenaient des tas de choses sur la tête
34:38tout ça, ça date de
34:40moi je l'ai découvert en 2000
34:42on est en 2025
34:44le livre de Jamila Benhabib qui a écrit
34:46Ma vie à contre-coran, qui raconte ce que disent
34:48les gens qui sont partis d'Algérie
34:50qui racontent comment l'islam politique
34:52est arrivé au pouvoir
34:54on voit ça déjà dès 1997
34:56dans des livres
34:58qu'est-ce qu'on découvre aujourd'hui
35:00qu'il y a un antrisme des frères musulmans ?
35:02on découvre l'eau chaude
35:04et puis la technique est toujours la même
35:06on passe par les milieux associatifs
35:08en Algérie dans les années 90
35:10avant la décennie noire
35:12ce qui s'est passé avec le fils
35:14c'est que dans les années 80, comme il y avait les contre-chocs
35:16et les chocs pétroliers, la situation en Algérie
35:18était assez déplorable humainement
35:20et donc le fils a commencé
35:22à infiltrer les associations
35:24les milieux universitaires, donc ils ont commencé à bourrer le crâne des jeunes
35:26notamment, et arrivé en 90
35:28fin années 80, début 90
35:30il y a eu l'ouverture avec
35:32l'élection présidentielle
35:34et du coup c'est éclaté à ce moment-là
35:36donc on se retrouve toujours avec le même type
35:38c'est toujours le même type de
35:40méthode, on passe toujours par
35:42les secteurs associatifs
35:44la méthode est connue, sauf qu'on ne veut pas la contrer
35:46et quand on voit le rapport, on se découvre
35:48il y a beaucoup de frères musulmans
35:50dans le coin, c'est fou, le discours est en train de pénétrer
35:52l'espace public, on est en train de toucher
35:54à une jeunesse qui aujourd'hui devient complètement
35:56politisée à ce niveau.
35:58Ce qui était en quatrième
36:00de couverture du livre de Jamila Benhabib
36:02qui était paru en 2009
36:04si les islamistes ne représentent qu'une petite
36:06minorité de musulmans, leur stratégie éprouvée
36:08consiste pourtant à se proclamer les porte-paroles
36:10de cette communauté large et diversifiée
36:12multipliant les requêtes au nom de l'islam
36:14en invoquant leur droit à la liberté
36:16de religion, récusant toute critique
36:18qui leur est adressée comme une manifestation d'intolérance
36:20ils réussissent ainsi à se faire
36:22passer pour les défenseurs de leur foi
36:24et à renduire à silence leur corée légionnaire
36:26ils tirent même parti de la discrimination
36:28dont sont trop souvent victimes
36:30les immigrants d'origine musulmane
36:32pour favoriser un repli communautaire
36:34qui leur donne de plus en plus de pouvoir.
36:36Moi je n'aurais pas utilisé l'expression défenseur de la foi
36:38mais en fait la stratégie
36:40frériste, elle arrive
36:42en fait comme on va interdire des choses, en fait à l'idéologie
36:44on va opposer le droit, sauf que le droit est toujours
36:46une restriction de la liberté
36:48et en fait ils vont se positionner comme des défenseurs de la liberté
36:50donc ils seront victimes de la chose
36:52la stratégie est toujours la même
36:54c'est pour ça que le sujet du voile est très important
36:56puisque si vous vous attaquez au voile, c'est pas à la fois
36:58que vous allez vous attaquer, c'est que vous allez
37:00transformer les femmes qui portent le voile
37:02comme des résistantes du voile, des victimes de
37:04quelque chose. Et donc l'islamisme
37:06par définition, c'est l'application de l'islam
37:08je tiens quand même à le signaler, quand on s'attaque
37:10en fait la stratégie est toujours
37:12de vouloir s'attaquer au droit, il faut s'attaquer
37:14à la liberté. Le voile c'est juste
37:16le meilleur moyen politique d'y arriver
37:18parce qu'on sait que ça va être clivant. Et donc
37:20on va transformer ces personnes-là comme des défenseurs
37:22de la liberté. Et paradoxalement
37:24les personnes qui veulent défendre le droit
37:26et le droit individuel vont se retrouver
37:28comme des personnes qui veulent l'interdire. Donc en fait
37:30le débat il est inversé.
37:32C'est la stratégie de l'inversion accusatoire.
37:34Arnaud Bénédettier ? Non mais c'est la stratégie de l'inversion
37:36accusatoire, c'est-à-dire qu'en fait
37:38ils vont tout simplement
37:40dire qu'on veut limiter
37:42leur liberté et qu'en l'occurrence ce sont eux
37:44les défenseurs de la liberté. Puis l'autre
37:46aspect qui est absolument capital, c'est que
37:48tout cela avance masqué, de manière
37:50très dissimulée.
37:52Et c'est ce qui rend récemment très difficile
37:54le combat.
37:56Et de moins en moins dissimulé, je suis d'accord avec vous.
37:58Non mais 2009 ce livre qui raconte
38:00comment c'est arrivé en Algérie
38:02et c'est exactement la même chose qui arrive
38:04aujourd'hui, qui est en train de se produire en France.
38:06C'est ce qu'explique notre ami Bréne Sansa.
38:08Le rapport dévoile donc un système
38:10bien ficellé des frères musulmans
38:12qui utilisent
38:14comme ré-islamisation ou parfois subversion
38:16pour déstabiliser les pays.
38:18139 lieux de culte en France
38:20sont affiliés aux frères musulmans
38:22même si elle nie les faits.
38:2468 lieux de culte supplémentaires sont
38:26considérés comme proches de la fédération
38:28et répartis sur 55 départements.
38:30280 associations
38:32rattachées à la mouvance des frères musulmans
38:34etc. etc. L'école n'est pas
38:36épargnée, évidemment les réseaux sociaux.
38:38Ce qui est terrible c'est que c'est effectivement
38:44les musulmans qui sont les premières victimes de ça.
38:46Moi je suis tout à fait d'accord, c'est-à-dire que
38:48c'est une minorité, certes, mais une minorité dynamique
38:50qui du coup en bloquent le reste parce qu'ils
38:52prétendent défendre la liberté, comme l'a dit
38:54très justement Mehdi, et aussi l'inclusion.
38:56C'est-à-dire, vous voulez nous
38:58exclure des salles de sport, vous voulez nous
39:00exclure de telle et telle chose.
39:02Maintenant, reprenons
39:04un peu de recul quand même, parce qu'on dit
39:06c'est de l'antrisme, ils avancent
39:08visage masqué. Celui qui a
39:10institutionnalisé
39:12les frères musulmans d'une certaine manière, il s'appelle Nicolas Sarkozy
39:14quand même. C'est-à-dire le
39:16prétendu ancêtre de
39:18M. Rotaillot, qui aujourd'hui
39:20nous explique qu'il est contre l'islamisme.
39:22Celui qui a créé le Conseil français du culte
39:24musulman et qui a dit qu'il faut absolument que
39:26l'UOIF, donc les frères musulmans, ils soient intégrés
39:28il s'appelle Nicolas Sarkozy.
39:30Vous nous dites
39:32et c'est intéressant, vous parlez du Figaro,
39:34j'ai la réponse de M. Rotaillot
39:36quand on lui propose, mais allez-vous
39:38donc proposer l'interdiction des frères musulmans ?
39:40Alors écoutez, on a le son.
39:42Parfait. Dans ce rapport,
39:44les choses sont très claires.
39:46Cet islamisme à bas bruit
39:48qui se répand notamment en
39:50tentant d'entrer, d'infiltrer
39:52des associations sportives, culturelles,
39:54sociales ou autres.
39:56Ce rapport indique qu'il y a une menace
39:58très claire vis-à-vis de la République,
40:00qu'il y a une menace sur la cohésion nationale
40:02et qu'il y a une menace
40:04vraiment de subversion.
40:06Sous une forme très particulière
40:08qu'emploient les frères musulmans,
40:10c'est un antrisme, c'est un islamisme
40:12à bas bruit, mais
40:14l'objectif ultime
40:16c'est de faire basculer toute la société
40:18française dans la charia. Et ça, c'est
40:20inacceptable puisque c'est parfaitement
40:22à la fois incompatible
40:24avec les principes de la République
40:26et c'est aussi incompatible
40:28avec les objectifs
40:30de la cohésion nationale.
40:32J'ai pas tout compris.
40:34Juste pour terminer, parce que c'est pas ce que je voulais dire.
40:36Ce rapport pourrait-il proposer
40:38l'interdiction des frères musulmans ?
40:40Que dit M. Rotailleau ? Non, parce que le problème
40:42des frères musulmans, c'est qu'il y a peu de choses
40:44dans la confrérie secrète, c'est de l'antrisme.
40:46Valérie, vous avez dit tout à l'heure qu'il y a des dizaines de mosquées
40:48affiliées aux frères musulmans, il y a des centaines d'associations
40:50affiliées aux frères musulmans. Ben non, on n'y touche pas.
40:52A quoi va servir ce rapport ? Peut-être de
40:54calepier pour les amoirs de la place Beauvau.
40:56En tout cas, manifestement,
40:58il ne souhaite pas interdire les frères musulmans,
41:00comme vient de le faire la monarchie jordanienne
41:02il y a quelques semaines.
41:04Ben oui, là je regardais, il y a plusieurs chiffres
41:06dans le rapport que vous m'avez envoyé Valérie.
41:08Il y a 139 mosquées affiliées
41:10à musulmans de France, c'est-à-dire
41:12l'ex-UIF,
41:14qui est la vitrine des frères musulmans
41:16en France. Vous avez parlé
41:18des associations, il y a même
41:20des écoles qui sont sous
41:22contrat avec l'État, qui officiellement
41:24sont répertoriées comme étant infiltrées par
41:26l'islamisme. Mais, vous savez,
41:28je pense qu'on a aussi
41:30globalement notre part de responsabilité.
41:32En tout cas, les politiques ont leur part de responsabilité.
41:34Enfin, ceux qui sont au pouvoir.
41:36Pourquoi ? Parce qu'il y a quand même
41:38la question de l'immigration illégale,
41:46qui est un vrai sujet.
41:48Il y a aussi une autre question, c'est que
41:50quand on est dans un pays qui refuse de défendre
41:52ses valeurs, son histoire,
41:54ce qui a bâti,
41:56parfois avec exagération,
41:58le pays dans lequel on vit,
42:00comment est-ce que vous voulez
42:02ne pas
42:04admettre que certains vont chercher
42:06des valeurs ailleurs,
42:08et notamment dans l'islamisme
42:10le plus radical ? On a notre part
42:12de responsabilité. L'éducation nationale
42:14a sa part de responsabilité.
42:16Quand vous êtes américain, quand vous arrivez aux États-Unis,
42:18que vous avez la chance de devenir américain,
42:20vous êtes plus américain que les américains.
42:22Vous défendez les valeurs des États-Unis
42:24avec ses excès,
42:26ses ombres et ses lumières. En France, on a mis
42:28tout ça sous le tapis, et aujourd'hui, on s'étonne
42:30que certains s'identifient
42:32à d'autres valeurs qui sont contraires
42:34à notre propre civilisation.
42:36Bah, attendez, on paye les peaux cassées
42:38de ce qu'on a mis en place depuis des années,
42:40depuis des décennies.
42:42— Je suis d'accord avec Eric, sauf sur le modèle américain,
42:44je serais quand même plus prudent en la matière.
42:46Mais enfin bon...
42:48— Vous voyez beaucoup
42:50de drapeaux français devant les pavillons.
42:52— Non, mais il y a le communautarisme.
42:54La communautarisation de la société américaine
42:56est un vrai sujet aussi, quand même.
42:58On le voit dans les universités, Eric.
43:00Non, mais juste, je suis d'accord
43:02pour l'essentiel, avec vous,
43:04à 95%.
43:06A 95%.
43:08Ceci dit, vous avez parlé
43:10tout à l'heure de l'Algérie. C'est très intéressant, parce que
43:12qu'est-ce qui s'est passé en Algérie ? En Algérie, après les années noires,
43:14vous avez eu, j'allais dire,
43:16un contrat implicite
43:18entre le pouvoir politique, issu du FLN,
43:20et les militaires, et les islamistes.
43:22— Un char de casse-coque sur deux.
43:24— Une proportion gardée, évidemment, et comparaison en déparaison.
43:26En France, vous avez des forces politiques
43:28qui sont prêtes à ce contrat-là.
43:30C'est-à-dire, globalement,
43:32on vous fiche la paix,
43:34vous faites ce que vous voulez dans le domaine
43:36social, vous faites ce que vous voulez dans le domaine
43:38éducatif, vous faites
43:40ce que vous voulez dans le domaine sportif,
43:42mais par contre, vous nous apportez vos voix.
43:44— C'est à ce point-là
43:46que je voulais aborder.
43:48— Évidemment, c'est pas au niveau
43:50de l'Algérie. Il faut être extrêmement
43:52prudent quand on fait ce type de comparaison.
43:54Mais il y a quelque chose de ce
43:56registre-là. Et, attention,
43:58je ne vise pas seulement la gauche, là-dessus.
44:00Il y a même aussi des forces politiques
44:02au centre, à droite. Emmanuel Macron
44:04n'a jamais été très clair sur sa vision
44:06de la laïcité, sur sa vision
44:08même de l'histoire
44:10de la France, dont parlait Éric Reuvel.
44:12Donc, il y a, je crois, là-dessus,
44:14quelque chose qui n'est pas sans rappeler ce qui s'est
44:16passé en Algérie. Évidemment, c'est pas tout à fait la même
44:18chose d'Algérie étant un pays musulman.
44:20— Mais la question, c'est on fait quoi ? On fait quoi
44:22de ce rapport ? On va y revenir dans un instant.
44:24On a notre gagnante. Elle s'appelle
44:26Daniel. Daniel, c'est vous qui avez gagné
44:28le bracelet qui
44:30vous est offert par Sud Radio
44:32et Le Vent à la Française.
44:34Un magnifique bracelet,
44:36personnalisé. Je vous encourage à aller sur le
44:38site pour pouvoir
44:40voir tous ces bracelets
44:42qui sont résistants à l'eau. Unisex, même pour vous.
44:44Éric, sans allergène.
44:46— Et à vie. — Et garantie à vie. Absolument.
44:48Confectionnée à la main.
44:50Et Daniel est notre gagnante. Et elle habite
44:52Balmain, près de Toulouse.
44:54— Monsieur Reuvel a une bonne mémoire. — On se retrouve dans un instant.
44:56À tout de suite.
44:58— Sud Radio, votre attention est notre
45:00plus belle récompense. Mettez-vous d'accord.
45:02Valérie Expert.
45:04— Continuons sur ce sujet, sur ce rapport.
45:06Donc, un rapport visiblement
45:08édifiant sur l'antrisme
45:10des frères musulmans
45:12dans toutes les strates de la société.
45:14Il y a aussi tout l'aspect
45:162.0, c'est-à-dire les TikToks,
45:18Instagram et autres.
45:20Mais qu'est-ce qu'on fait ?
45:22Qu'est-ce qu'on va faire ? Je citais 2009.
45:24Qu'est-ce qu'on a fait depuis 2009 ?
45:26— Rien. Mais en fait, je voulais revenir sur ce qu'a dit Arnaud,
45:28parce que c'était intéressant, sur le fait que
45:30ça trouve une
45:32concrétisation politique.
45:34On a le vu avec Raphaël Arnaud, qui a invité
45:36le CCIF à l'Assemblée nationale.
45:38J'avais parlé ici de la proposition
45:40de commission parlementaire,
45:42d'enquête parlementaire sur l'islamophobie,
45:44alors qu'il y a un terme qui est utilisé par les frères musulmans
45:46qui consiste à dire que la critique
45:48de l'islam, c'est la critique des musulmans.
45:50Donc, on ne peut plus faire de critique du dogme.
45:52Donc, on empêche la liberté d'expression.
45:54Et on se retrouve en fait avec tout ça.
45:56En fait, c'est un arsenal qui commence
45:58à devenir parlementaire et qui peut potentiellement
46:00devenir juridique. Et donc, c'est pas
46:02que les frères musulmans. C'est le discours
46:04sur ça.
46:06Et sur ce qui s'est passé en Algérie, je voulais aussi
46:08rajouter, en 1999, il y a eu ce qu'on appelle
46:10la loi de la Concorde civile, où finalement
46:12l'État algérien a dit
46:14il y a eu 200 000 morts, nous on n'a plus les armes
46:16pour se battre, vous non plus, tout le monde est épuisé,
46:18on se serre la main, on finit bon copain.
46:20En 2006, ça a été ratifié avec la charte
46:22de la Concorde civile, qui précise
46:24que toute personne qui reparle de la décennie noire
46:26en Algérie, se prend 5 ans d'emprisonnement.
46:28C'est pour vous dire à quel point
46:30ça peut aller très loin. Et il y a un dernier point
46:32et c'est peut-être le plus important,
46:34il y a un problème d'autorité religieuse en France, c'est-à-dire
46:36qu'on ne conteste pas ce que disent
46:38les autorités religieuses de l'islam.
46:40Lorsque lorsque vous avez, et j'avais repris
46:42d'ailleurs ici l'imam de la mosquée de Paris sur
46:44la sura de 3359 sur les versets
46:46du voile, il avait dit une banane ?
46:48C'est pas la pudeur ? C'est la séparation
46:50de la femme libre de la femme esclave. Est-ce que les
46:52femmes savent ce que c'est que le voile ?
46:54Est-ce que les femmes
46:56savent ce que c'est ? Non ?
46:58Est-ce qu'aujourd'hui, lorsque vous écoutez,
47:00vous parlez Valérie de réseaux, de TikTok,
47:02d'Instagram, mais aujourd'hui vous avez des lives
47:04entiers qui font du prosélytisme religieux
47:06et à chaque fois ça touche que des
47:08populations de plus en plus jeunes. Je peux vous en citer
47:10des noms de tiktokers dangereux, j'en connais
47:12plein, qui font ce travail-là de sap
47:14sur les réseaux sociaux auprès de la jeunesse.
47:16Donc il y a un problème d'information et
47:18j'estime que dans une démocratie, si on n'a pas la
47:20bonne information, le citoyen ne peut pas être éclairé.
47:22Il y a un problème d'esprit critique.
47:24Mais qu'est-ce qu'on fait ?
47:26Ça commence aussi par l'école ?
47:28Qu'est-ce que vous avez, vous, comme solution
47:30au Rassemblement National ? Marine Le Pen a proposé à deux reprises
47:32une proposition de loi très complète
47:34pour lutter contre l'islamisme et
47:36les idéologies totalitaires.
47:38Il y a 24 articles, je ne vais pas revenir dessus, mais
47:40s'attaquer frontalement dans tous les domaines de la société
47:42à l'idéologie islamiste. Premier point.
47:44Deuxième point, il faut être cohérent.
47:46Les frères musulmans,
47:48c'est tant d'associations, vous l'avez dit, tant
47:50de mosquées. Je crois que la DGSI
47:52avait expliqué en 2020 que
47:54150 quartiers étaient contrôlés par les
47:56islamistes dans notre pays, ou en tout cas
47:58sous la tutelle d'islamistes dans notre
48:00pays. Il faut s'y attaquer frontalement.
48:02Et puis être cohérent.
48:04M. Rotaillot nous explique que l'islamisme,
48:06c'est dangereux. Alors là, il parle des frères musulmans.
48:08Le 13 février dernier, il accueille le patron
48:10du renseignement syrien, qui est un ancien d'Al-Qaïda,
48:12un ancien de Daesh, un ancien du HTS
48:14et qui est toujours sur la liste des terroristes
48:16de l'ONU des États-Unis. Il faut être cohérent
48:18à un moment donné. Il faut être cohérent.
48:20M. Rotaillot ne l'est pas.
48:22Mais la venue de Al-Joulani,
48:24ça, c'est...
48:26C'est exceptionnel.
48:28La venue, elle est incroyable. Qu'on fasse de la
48:30diplomatie en sous-main. Bah oui, effectivement,
48:32le principe de la diplomatie, c'est d'aller...
48:34C'est normal. Il faut les personnes qu'on déteste.
48:36C'est normal. Mais de là à inviter
48:38le président syrien qu'a annoncé en Al-Qaïda
48:40et Daesh, lui faire le tapis rouge
48:42à l'Élysée... Ça, c'est une première.
48:44Ça, c'est une première. L'année des 10 ans
48:46des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.
48:48Pour moi, c'est une faute politique grave.
48:50Faudrait qu'on dise quelques mots, Éric,
48:52puisque vous êtes notre économiste
48:54éclairé. Faire payer
48:56l'impôt sur le revenu
48:58à tous, même aux plus pauvres, c'est une idée
49:00de la CPME. C'est la Confédération
49:02des petites et moyennes entreprises.
49:04Est-ce que c'est réaliste ?
49:06En fait, il part du principe que tout le monde doit
49:08contribuer. Alors, on y contribue déjà avec la TVA.
49:10Oui, alors là, c'est
49:12deux choses différentes. L'impôt sur le revenu,
49:14c'est l'impôt sur ce que vous gagnez
49:16de la TVA. C'est un impôt, quel que soit le
49:18montant de votre revenu, qui est sans doute un impôt injuste
49:20d'ailleurs, puisque que vous soyez riche ou pauvre, vous payez
49:22le même taux de TVA sur votre camembert ou sur
49:24votre bouteille de lait. Alors,
49:26je crois qu'il y a, quoi, 45%
49:28des Français qui payent l'impôt sur le revenu
49:30aujourd'hui.
49:32Évidemment, au moment
49:34où les pouvoirs d'achat sont serrés,
49:36au moment où beaucoup de familles ont des difficultés
49:38à finir les fins de mois,
49:40quand elles les finissent d'ailleurs, on peut se dire
49:42le débat est saugrenu. Sauf que,
49:44si vous voulez, je trouve
49:46que ce serait une façon d'inclure
49:48dans
49:50le débat
49:52de l'évolution de la société française
49:54des gens. Alors, il ne s'agit pas de leur
49:56faire payer, évidemment, des sommes
49:58qu'elles ne pourraient pas payer, surtout avec des difficultés,
50:00je le rappelle. Mais,
50:02quand vous utilisez
50:04les infrastructures payées
50:06par les impôts d'une
50:08partie des Français, est-ce que
50:10payer 50, 100 euros,
50:12j'en sais rien, par an
50:14d'impôt sur le revenu, ce serait
50:16pas une façon d'inclure aussi ces gens
50:18dans la société française ?
50:20Et puis, de mettre un peu plus de justice
50:22quand même fiscale,
50:24parce qu'aujourd'hui, les classes moyennes
50:26supérieures sont ponctionnées. Quand vous êtes
50:28juste à la limite, vous n'avez le droit à aucune aide
50:30sociale et vous payez tout de plein pot
50:32et en plus, vous payez les impôts sur le revenu.
50:34Donc, en tout cas, je ne tranche pas,
50:36je ne suis pas un homme politique, M. Cotarac,
50:38mais en tout cas, je dis que l'idée est intéressante.
50:40Ça fait longtemps qu'elle est sur la table.
50:42Ça fait longtemps. Après,
50:44quel niveau est-ce que
50:46tous les Français doivent en payer ? Je ne sais pas.
50:48Mais je trouve que le sujet mérite d'être abordé.
50:50Le sujet est intéressant parce qu'il y a un enjeu démocratique
50:52derrière, c'est que si 45%
50:54des personnes paient l'impôt sur le revenu,
50:56je crois que c'est 44,7%,
50:58c'est 45%,
51:00ça veut dire que 55% des personnes
51:02votent
51:04des choses qu'elles ne financeront pas.
51:06Donc, il y a des dépenses qu'elles ne peuvent pas
51:08financer. Donc, il y a un enjeu derrière démocratique
51:10qui est important à ce niveau.
51:12Moi, d'un point de vue social,
51:14évidemment, je considère que faire
51:16payer encore et encore, ce n'est pas forcément
51:18la solution. Mais là où, en tout cas, il y a
51:20une dimension très intéressante, je trouve,
51:22c'est effectivement ce que vient de dire Mehdi, mais c'est surtout sur le sentiment
51:24d'appartenance. On appartient
51:26à une communauté nationale.
51:28Même si c'est un euro, c'est un euro.
51:30Donc, effectivement, il peut y avoir une réflexion là-dessus.
51:32Mais encore une fois,
51:34plus d'impôts, plus de taxes,
51:36ça suffit. Alors allons chercher
51:38l'argent
51:40là où il est, les dépenses, etc.
51:42Mais juste sur l'aspect philosophique et moral,
51:44je pense que ça renforcera
51:46un sentiment d'appartenance.
51:50C'est la question d'universalité.
51:52Finalement, on a besoin d'éléments
51:54qui nous rattachent à une communauté
51:56qui est une communauté française.
51:58Est-ce que ça fait partie de ces
52:00leviers qu'on peut utiliser ? Pourquoi pas, oui.
52:02Après, c'est quand même bon courage pour le faire adopter politiquement.
52:04Parce que là aussi, je pense qu'on se
52:06hertera, vraisemblablement,
52:08à des obstacles nombreux.
52:10Mais même si c'est un euro ou 5 euros,
52:12c'est un important particulier.
52:14Après, attention, au-delà de ça, il y a quand même l'aspect technique qui est important.
52:16Vous savez que longtemps, on a dit que l'impôt...
52:18Ça coûtait plus cher à collecter que...
52:20Voilà. Donc il ne faudrait pas, si vous faites payer
52:222 euros par an des foyers fiscaux, que l'on voit
52:24avec le timbre de la...
52:26Ça coûte plus cher que ce qu'on récupère.
52:28Parce que là, pour le coup...
52:30Je crois que c'était intéressant d'évoquer cette...
52:32Et puis on va suivre, effectivement, le rendu
52:34public demain du rapport
52:36sur l'antrisme des frères musulmans
52:38et de voir surtout les réponses concrètes
52:40qui vont être apportées.
52:42Des paroles et des actes.
52:44Et on pense à Boilem Samsal, donc
52:46porte-procès en appel le 26 juin.
52:48Le 24 juin.
52:50Merci à tous les 4. Très bonne journée sur Sud Radio.