• il y a 2 mois
Mettez vous d'accord avec Jean Luc Bennahmias, Marc Teyssier d'Orfeuil, Jacky Isabello et Eric Revel

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-10-22##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Et nous sommes ensemble avec vous pour commenter l'actualité dans ce 10h midi avec Jean-Luc Benamias.
00:12Bonjour Jean-Luc, membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:17Bonjour à vous Marc Dessier d'Orfeuil, bonjour président de l'agence Comme Public.
00:23Bonjour à vous Jacquie Isabello, communicant, ça faisait longtemps Jacquie, fondateur du cabinet Parlez-moi d'Impact.
00:29Journaliste, éditorialiste. Bonjour chère Éric, on vous retrouve les lundis, mardis, mercredis à 7h25 dans le Grand Matin SUDRADIO.
00:39On va évidemment parler du budget, est-ce qu'il faut un 49.3 rapide, est-ce que c'est ce qui risque d'arriver ?
00:45Les nouvelles taxes évoquées, est-ce que tout ça c'est fait pour animer un peu, agiter la galerie ?
00:53Mais certaines sont pour le moins étonnantes, les produits sucrés, les chiens, la taxe d'habitation.
00:58Bref, beaucoup de sujets, on va y revenir. L'assurance vie, absolument, plein plein de sujets.
01:03On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule. Jacquie, c'est un coup de gueule ?
01:09Oui, c'est un coup de gueule. Vous savez que la grande mode chez Hommes politiques c'est de lire ce livre que nous avons lu dans nos métiers depuis quelques années
01:17qui est le livre d'un homme paoli qui s'appelle « Les ingénieurs du chaos »
01:22et qui raconte la manière dont ces nouveaux spin-docteurs ou gourous spécialistes de la tech
01:28et plus mathématiciens que communicants accompagnent, notamment les plus grands démocrates dans certaines démocraties.
01:36Eh bien, il y en a un qui vient d'émerger, poussé par les Russes lors de l'élection qui s'est déroulée ce week-end en Moldavie.
01:44Je vous le livre. Il s'appelle Ilan Shorn. La presse raconte la manière dont il a acheté des votes,
01:51dont il a mis en place des actions de désinformation pour pousser le peuple moldave à refuser le projet européen qui lui est offert.
01:58Ces ingénieurs du chaos continuent de prospérer et fort heureusement, même si ça m'arrive très souvent de regretter
02:05la manière dont le financement de la communication politique est organisé en France,
02:11mais heureusement, on est encore préservé de ça, quoique parfois, nous sommes soumis à des campagnes qui viennent principalement de l'étranger.
02:20Ilan Shorn, le dernier ingénieur du chaos.
02:24Une réaction ?
02:26Une réaction. Les ingénieurs du chaos, malheureusement, il y en a dans tous les pays.
02:31Aujourd'hui, je trouve que ce populisme est en train d'avancer beaucoup trop rapidement.
02:36Mais la preuve en est, ça marche, ce qui laisse entendre qu'on a des populations trop manipulées aujourd'hui, au sommet, par ce type d'ingénieurs.
02:44Alors, fort heureusement, il a perdu. Il n'est pas arrivé à pousser les moldaves dans les bras de Moscou pour l'instant.
02:49Alors, moi, je voulais juste vous faire part d'un petit sourire, peut-être pas très élégant, mais néanmoins, c'est un peu ironique.
02:59On sait qu'il y a un député LFI qui a été surpris en train d'acheter des drogues de synthèse à un dealer mineur dans le métro.
03:07Eh bien, que croyez-vous qu'il arriva ? Tous ses camarades le soutiennent.
03:12Donc, il a publié un communiqué expliquant que, oui, il a été contrôlé en possession de stupéfiants, que c'est de son entière responsabilité,
03:22mais que, par ses révélations faites par un journal d'extrême-droite, à savoir Valeurs Actuelles, il voulait sensibiliser aux problèmes de l'addiction.
03:33Et donc, Sandrine Rousseau dit « soutiens notre camarade Andy Kerbrat, face à l'instrumentalisation de cette affaire par l'extrême-droite,
03:42ton engagement politique vient d'une prise de conscience que nos problèmes intimes sont des problèmes politiques,
03:47ta lutte contre l'addiction est d'intérêt général. »
03:50Donc, comment ? Là, c'est vraiment de la com, pour le coup. Tout le monde vient pour aider.
03:57– Valérie, c'est vrai, vous êtes mal intentionnée.
04:01Vous vous rappelez que les députés LFI ont même, à un moment, sensibilisé l'opinion sur les violences conjugales.
04:06– Oui, absolument.
04:07– En frappant leurs femmes. Avec Eric, nous réfléchissons à, comme ça, peut-être faire un peu plus de désinformation dans les médias,
04:16dire tout et n'importe quoi. Alors, on va commencer un peu aux États-Unis.
04:19– Parlez pour vous, Jacky, parlez pour vous.
04:21– Vous savez, dans le temps, nous, on avait voué beaucoup d'admiration à nos confrères,
04:27parce qu'il faut bien l'avouer modestement, ça nous arrive parfois de devoir imaginer des scénarios un peu d'à la sorte pour certains de nos clients.
04:36Et rappelez-vous, lorsqu'un communicant avait dit à son client « écoute, on va dire que tu as embrassé une jeune femme
04:42dont les lèvres étaient nimbées de cocaïne, et tu verras que ta carrière de grand sportif en sera relancée »,
04:48je ne cite pas de nom, parce qu'il est encore connu, voilà.
04:51– On s'en souvient.
04:52– C'est les très mauvais côtés de la rhétorique et d'une certaine forme de communication qui fait du mal à la démocratie.
04:57– Eugénie Bassié dit « donner une baffe à sa femme est un enjeu de soins, de santé publique et d'accompagnement »,
05:01tu l'as reconnu, tu es dans un parcours de soins, reviens-nous en forme.
05:05Et Jonas Haddad, également, qui dit « quand un camarade tape sa femme, quand un camarade se drogue,
05:10quand un camarade profite d'un logement social, c'est à cause de l'extrême droite »,
05:14c'est bien connu, une réaction, Eric, sur cette communication, pour le moins hasardeuse, on parle effectivement…
05:21– Surtout que le même, je ne sais pas si vous avez le son,
05:24mais le même député LFI avait pris la parole pour dire tout le mal qu'il pensait du trafic de drogue, de machin-truc.
05:30Non mais moi, si vous voulez, je me refuse maintenant, vous voyez, par exemple, je le redis,
05:34mais le député dont vous parlez, moi je dis Mme SR, parce que moi je refuse à faire de la publicité,
05:39à faire du buzz sur le buzz à des gens qui racontent n'importe quoi.
05:43Et en l'occurrence, Mme SR, députée écologiste, qui prend la défense de ce député LFI,
05:49mais nous prend pour des guignols, nous prend pour des abrutis.
05:52Mais enfin, comment elle peut… Non mais comment ? Dans ces cas, vous ne réagissez pas, vous la fermez.
05:56Mais attendez, elle sait qu'il est monté au créneau en tant que député pour condamner le trafic de drogue
06:02et ceux qui s'adonnent à ce… Non mais moi, voilà, Mme SR, voilà, c'est bon.
06:08— Et alors le sénateur socialiste Bernard Jomier, pardon, c'est pas drôle,
06:13qui a, lui, et qui est accusé d'avoir drogué une de ses collègues, non ?
06:18Parce que de son côté, le médecin et sénateur socialiste de Paris…
06:20— Non, non, non, pas Bernard Jomier, non. — Ah, c'est pas le même, pardon, je croyais que c'était le même.
06:24— Pardon, pourquoi ? — Pardon, alors j'ai rien dit.
06:26— Bernard Jomier est état sénateur et, par ailleurs, médecin. — Il n'est plus sénateur, je crois.
06:30Bon, ça veut pas dire qu'il pourrait pas faire ce que vous avez dit, mais il n'a pas fait.
06:33— Non, non, il a dit « Les addictions touchent toute la société, parlementaires et ministres inclus ».
06:37Qu'est-ce que ça vous inspire, cette affaire ?
06:39— Ça m'inspire que c'est l'arrêté. Il y a plein d'addictions.
06:42— Oui, mais c'est pas la question. La question, c'est pas ça.
06:45— C'est Joël Guerriot qui avait demandé. — Ah oui, Joël Guerriot, voilà, j'ai confondu.
06:48Attendez, je vous donne la parole au retour. On est obligés de marquer une pause,
06:51parce que c'est l'heure du journal. Mais je vous donne la parole.
06:53Vous n'êtes pas censurés sur Sud Radio. À tout de suite.
06:55— Oui, oui, je le sais. Merci.
06:56— Sud Radio. — Parlons vrai.
06:58— Parlons vrai.
06:59— Sud Radio.
07:00— Parlons vrai.
07:01— Sud Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
07:05— Et nous continuons à commenter l'actualité avec Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme,
07:10ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
07:13Marc Tessier-Dorfeuil, président de l'agence Com Public.
07:16Jacqui Isabello, communicant, fondateur du cabinet Parlez-moi d'un pacte.
07:20Et Éric Revel, journaliste éditorialiste sur Sud Radio.
07:23— Tous les lundis, mardis, mercredis à 7h25.
07:26— Auteur de la chanson Parlez-moi d'amour.
07:28— Voilà. Dans le grand matin, Sud Radio. Vos coups de cœur, vos coups de gueule.
07:33On va parler du budget. On va parler de ces nouvelles taxes proposées dans les 3 700 amendements.
07:42La retraite, les députés RN et LFI qui se posent en commission sur la méthode pour abroger la réforme.
07:48Bref, beaucoup de sujets. Et je voudrais qu'on continue quand même,
07:51parce que les soutiens pleuvent pour ce député qui a été pris en flagrant délit d'achat de stupéfiants.
08:01Il achetait de la 3-MC, donc une drogue de synthèse, à un mineur sur le quai d'un métro.
08:08Il s'appelle Andy Kerbrat, ce député. Et donc il a les soutiens de toute la France insoumise, des écologistes.
08:14David Béliard, parce que je vous rappelle... Donc il a publié un communiqué, ce député,
08:19pour dire qu'il souffrait d'addiction aux drogues et que c'était une instrumentalisation de l'extrême droite.
08:25Et David Béliard, donc, répond, ce communiqué en dit long sur le retard que nous avons pris en matière de politique des drogues.
08:32Le jour où on ne sera plus obligé de s'excuser d'une addiction et qu'on pourra sans honte ni crainte être condamné ou stigmatisé,
08:38se soigner, on aura fait un grand pas et on pourra éviter grand nombre de morts. Courage, Andy Kerbrat.
08:45Voilà, nous avons aussi Dominique Simonnet, bref, ils sont nombreux à dire courage, Andy Kerbrat, qui n'est donc pas coupable mais victime.
08:52Jean-Luc, je vous ai coupé la parole avant le journal.
08:55Je vais revenir. Je pense qu'il y a des sénateurs et députés qui s'y connaissent bien, leur addiction.
09:03Je pense en médecine et notamment la personne que vous avez citée tout à l'heure.
09:07Oui, oui, je m'excuse auprès de lui, j'ai confondu.
09:11Bernard Joliet qui lutte contre justement les addictions.
09:15C'est un spécialiste. Enfin, il n'a pas que ça comme spécialité. Il en parlerait mieux que moi, mais c'est un spécialiste.
09:22L'addiction est un phénomène qui ne touche pas que les drogues mais qui touche un certain nombre d'autres maladies psychologiques et autres, maladies ou difficultés en tous les cas.
09:31Mais ce n'est pas le sujet, Jean-Luc. Vous vous faites choper en train d'acheter de la drogue. Vous démissionnez.
09:38Je suis, et je l'ai déjà dit sur cette antenne, je suis pour la légalisation totale et la surveillance et le contrôle, la maîtrise par la médecine, par les gens qui sont victimes d'addiction.
09:52Donc, je n'ai pas changé d'avis. Je suis pour la légalisation. Voilà, la légalisation extrêmement contrôlée par rapport à toutes les addictions, notamment celles touchant au problème de la drogue.
10:02Là, on est sur un problème. Une question fondamentale, c'est qu'il existe. Tous les jours s'inventent des drogues de synthèse.
10:07Nouvelles qui sont difficiles à interdire puisqu'elles ne sont pas connues avant d'être interdites. Le danger de toutes ces drogues. Je ne vais pas défendre ce député.
10:18Je ne sais pas ce qu'il était en train de faire, d'acheter une dose en plein métro. Tout ça me paraît incohérent. Mais je pense que la défense qu'il a n'est pas très cohérente.
10:28— C'est pas de sa faute. — Non, non. Mais il y avait un député macroniste aussi qui avait reconnu prendre de la coke après que des photos ont été publiées.
10:38— Un sénateur aussi. — Valérie, je peux faire un petit commentaire ? — Mais le sujet, c'est pas l'addiction. Le sujet, c'est l'exemplarité. Enfin pardon.
10:46Vous êtes député. Vous prenez de la drogue. — Pourquoi les députés, les sénateurs, les élites de la République seraient différents de la population en général ?
10:55— Il y a deux sujets, Valérie. Il y a le sujet... — Mais parce que vous êtes en responsabilité. — Mais c'est quand même moi qui suis en responsabilité
11:00chez cette entreprise en responsabilité. — Mais moi, je me fais choper en train de prendre de la coke ici. Je me fais virer sur le champ. Je me fais virer sur le champ.
11:09Mais évidemment. — Il y a deux sujets, il me semble. Il y a le sujet de l'illégalité. Vous avez tout à fait raison. Ça doit se traiter de ce point de vue-là.
11:17C'est-à-dire que la politique considère désormais, comme on peut le voir dans certains pays, que la vérité est quelque chose qui est paramétrable.
11:26Rappelez-vous, lorsque un certain candidat à l'élection présidentielle est pris dans la chambre 2806 en train de faire des choses répréhensibles,
11:35il ne dit pas qu'il est victime d'addiction sexuelle. Quand un ancien député frappe sa femme, il ne dit pas qu'il est victime des violences syndicales.
11:44Ce qui se passe, c'est que la vérité est devenue une opinion comme les autres. Et donc on procède – et c'est ce qu'il faut en ce moment –
11:51comme on le fait en sociologie. Et la rhétorique, donc l'art de convaincre, l'utiliser, c'est le retournement des stigmates.
11:57C'est-à-dire qu'on retourne complètement le sujet. C'est-à-dire que ce n'est plus lui qui commet un acte répréhensible, mais il est victime d'une situation sociale.
12:07Et ça, c'est très préoccupant, parce que vous avez vu, on devrait trouver ça complètement hallucinant. Les gens qui utilisent ce type d'argument,
12:16on devrait même pouvoir les condamner d'une certaine manière. Ça passe dans l'espace public et ça va susciter les commentaires.
12:23Et ça, c'est préoccupant au-delà de l'aspect répréhensible que vous avez souligné. Et moi, j'aurais tendance à dire que ça peut faire encore plus de mal
12:30de pouvoir triturer, triturer systématiquement la vérité. Rappelez-vous à l'époque quand un ancien ministre nous disait qu'il était victime de phobies administratives.
12:43C'était quasiment un peu le début. Ça avait fait rire tout le monde. Mais maintenant, derrière ce député se mobilise une force qui peut retourner
12:50l'opinion publique d'une certaine partie de l'électorat. Et ça, c'est préoccupant quand même.
12:53— Mais le député macroniste, ça n'a pas démissionné, effectivement, comme le dit Véronique. Et il siège toujours, mais il est non inscrit.
12:59Mais je trouve ça assez lamentable, Éric. — Moi, je voulais poser une question à Jean-Luc Benamias, puisqu'on parle de trafic de drogue, de drogue,
13:06de légalisation. Mon cher Jean-Luc, vous êtes à Marseille. Vous avez vu, là, vos amis verts veulent ouvrir une salle de shoot à l'intérieur de la Basilique.
13:15— Non. Éric, il y a un très bon article ce matin dans Le Quotidien local, La Provence... — Ah bah j'ai pas lu, alors...
13:22— ...qui remet les choses à part. — Expliquez-nous, parce que j'ai pas compris pourquoi les Verts soutenaient l'idée qu'on pouvait ouvrir
13:27une salle de shoot à l'intérieur de la Basilique Notre-Âme de la Garde. Voilà. Vous voyez, je suis... Je sais pas.
13:32— C'est une espèce de fake news. — OK. Ah bon ? Bah écoutez, j'ai entendu M. Hassan...
13:39— Non, non, ce serait très long, parce qu'il faudrait partir de la base, de l'ouverture de cette salle de soins, de cette salle qu'on essaye d'ouvrir
13:50dans certains endroits. Il y en a deux en France, une à Strasbourg, une à Paris, qu'on essaye d'ouvrir dans un certain nombre d'autres villes
13:55qui sont évidemment victimes de la vente illégale de produits illicites et souvent extrêmement dangereux. Voilà. Donc c'est un débat.
14:04Il a failli s'en ouvrir une à Marseille il y a maintenant 6 mois. Il y a eu des protestations. Ça a été fermé.
14:11Donc il y a eu une pétition qui a été lancée par un certain nombre de personnes qui était un peu une provocation sur le fait de dire
14:17« On n'a qu'à faire ça à Notre-Âme de la Garde ». Bon, cette histoire-là est réglée. Bien évidemment que non, il n'y aura pas de salle de soins
14:22à Notre-Âme de la Garde. — D'accord. Éric, vous vouliez rendre un hommage...
14:27— Paul Vary, donc ce cycliste de 27 ans, originaire de Saint-Ouen, région parisienne, qui a été mortellement fauché par un meurtrier de la route
14:37qui roulait dans une grosse voiture. Ce type, le meurtrier – voilà, on va attendre que la justice passe – avait été déjà condamné
14:46pour différentes violences, menaces, etc. Et je pense à Paul Vary parce qu'hier, donc, avait lieu dans sa ville d'origine à Saint-Ouen.
14:56Il était très proche du maire de Saint-Ouen. Il animait différents milieux associatifs. Je pense que ça doit nous interroger quand même tous.
15:04Alors moi, c'est pas la cohabitation simplement des vélos, des patinettes et des voitures dans Paris. Non, c'est sur l'ensauvagement de la société.
15:12C'est-à-dire que quand vous êtes capable de rouler sur le corps de quelqu'un... Vous imaginez ce que ça veut dire ?
15:17Avec, en plus, pour ce meurtrier de la route, à côté de lui, sa fille de 17 ans. Ça veut dire qu'en fait, il n'y a plus aucune limite.
15:24Qu'on ait un coup de sang, bon, ça peut arriver. On est dans une société tendue, multifracturée. Tout ça est vrai.
15:31Mais là, est-ce que vous imaginez rouler sur le corps de ce cycliste ? C'est juste une abjection. Et oui, c'est ni un coup de cœur, ni un coup de gueule.
15:41C'est un coup d'émotion. Alors, pardonnez-moi, mais quand je vois Mme Esser, députée écologiste, qui parle d'instrumentalisation concernant ce député
15:50et les filles qui s'est fait choper en train d'acheter de la drogue. Mais quand M. Yann Brossat, sénateur communiste, dit après ce meurtre routier
15:58qu'il faut interdire les SUV. Mais pardonnez-moi, si ça, c'est pas de l'instrumentalisation ou de la récupération politique, je n'y comprends plus rien.
16:07Vous voyez, c'est comme si on disait, il y a une grand-mère, je me souviens, qui avait été tuée par une patinette, donc il faut interdire les patinettes.
16:13Vous avez même parfois des accidents terribles entre vélos, donc il faut interdire les vélos. Bon, et puis pardonnez-moi, un fou furieux, un meurtrier de la route
16:20qui soit au volant d'un SUV ou au volant d'une voiture plus petite, il aura sans doute la même réaction. Alors, je sais qu'il y a plus d'accidents,
16:29parce que peut-être le conducteur dans l'SUV se sent plus en sécurité. Et peut-être, voilà, ça c'est vrai. Mais pardonnez-moi, la gauche qui donne quand même des leçons
16:38à la terre entière sur la récupération politique, pardonnez-moi, mais M. Brossat, M. le sénateur, balayez devant votre porte et tout ira bien.
16:46— Oui. Jean-Luc, c'est désolé, vous arrivez toujours au moment de la pub. Donc petit pub et vous réagirez après. À tout de suite.
16:54— C'est bon.
16:54— Sud Radio. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Sud Radio. — Parlons vrai. — Sud Radio. — Parlons vrai.
16:59— Ça, c'est passé sur Sud Radio.
17:01— Sud Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
17:07— Alors on continue nos débats, Jean-Luc. Vous avez été encore bouffé par la pub. Ils sont sans...
17:14Ce samedi, il y avait des hommages à ce garçon tué sur la route à Paris, à l'appel du mouvement associatif défenseur notamment du vélo, dans plus de 200 villes.
17:28Voilà. La réaction qui a eu, relativement populaire, je faisais mes mots, était d'une sagesse absolue.
17:38Tout le monde voit bien qu'il faut réussir en ville notamment à avoir un partage de la voirie. Il y a du travail à faire. Il y a de la pédagogie à faire.
17:47Je rappelle juste quand même qu'évidemment, la voiture est quand même plus meurtrière que le vélo et les piétons.
17:54— Oui, oui. Enfin un piéton, vous avez aussi des personnes âgées qui sont régulièrement renversées à Paris, rue de Rivoli, qui est une espèce de bordel.
18:05Il n'y a pas d'autre mot de vélo, de voiture. Et souvent, les vélos... Il y a des vidéos qui tournaient hier sur les vélos qui ne respectent pas non plus...
18:15— Quand je parlais de pédagogie, Valérie, je parlais de pédagogie globale. C'est-à-dire que sur 100% de personnes qui prennent le vélo...
18:23Il y a de plus en plus de villes de France où on utilise le vélo. C'est à Marseille tout à fait aussi. Globalement, après, il y a un certain nombre de personnes
18:32à qui il faut apprendre à partager la voirie. — Oui. Bah oui. Mais au vélo aussi.
18:37— En l'occurrence, quand même, ce type est un fou furieux, parce qu'il roule sur la piste cyclable, quand même. — Déjà sur la piste cyclable, oui.
18:43— Donc là, c'est même pas un but de... Non, mais... — Éric. Éric. — Non mais là, on était dans un cas totalement pas...
18:48— Oui. Je pense pas qu'on puisse faire un cas général de ce qui s'est passé avec ce type. Enfin quelqu'un qui est capable de sang-froid, de rouler, de faire une marche avant,
18:57une marche arrière, c'est quand même... — Donc oui. Non, Valérie. Mais vraiment, assez souvent, on se sent protégée dans une voiture.
19:06C'est une évidence. Suive ou pas suive, comme vous disiez. — Eh ben non. Moi, je vais vous dire, j'étais dans un quartier de Paris où je ne vais pas souvent,
19:13où il n'y avait que des vélos. Et j'avais peur. J'avais très peur. J'avais pas peur pour moi, mais j'avais peur de... Il y en avait partout.
19:21Ça arrivait de partout. Je vous conseille aussi la place de la Concorde à Paris. — Je la traverse tous les matins. Il n'y a rien de plus stressant que de traverser...
19:28— Vous êtes d'accord avec moi ? C'est absolument terrible. Vous avez des vélos qui passent partout. Bref, on va passer... On continue.
19:34— Les voitures en place de la Concorde, c'était pas stressant ? — Ben comment ça ? Non. — Valérie, le droit a une qualification pour ça.
19:41Quand on utilise une arme par destination, si on commence à interdire à tous les gens de jouer à la pétanque parce qu'on va dire
19:47qu'il a envoyé une boule à travers la tronche, il l'a tuée, et donc c'est dangereux... Voilà. C'est une arme par destination.
19:53La taille de la voiture, la voiture, ça n'a rien à voir avec ça. Je pense qu'il faut... — Jean-Luc, votre coup de gueule.
19:59— Oui. C'est un coup de gueule un peu tardif, je dois le dire, sur le fait que le président de la République, maintenant, ne veut plus de porte-parole.
20:06Pendant 7 ans, il avait des portes-paroles partout, des discrets, des non-discrets. Il en emmet ici ou là. Voilà. Maintenant, quand il prend la parole,
20:14il ne veut plus de personnes qui répètent ce qu'il a raconté. Voilà. Juste c'est un côté... Il a utilisé ça pendant 7 ans.
20:22Maintenant, ça l'agace. Il se trouve un peu seul, sans doute. — Oui. On va parler du budget avec vous, Marc. C'était votre coup d'alerte, on va dire.
20:32— Coup d'alerte sur le rabot que veut faire le gouvernement sur le fonds chaleur. Et enlever 500 millions d'euros à l'ADEME, c'est une absurdité.
20:40C'est un mauvais calcul aujourd'hui. Et ça pourrait tuer tout simplement la géothermie de surface qui a été lancée il y a 2 ans au Salon des mers.
20:47On s'est dit après la guerre en Ukraine qu'il faut peut-être aller chercher de l'énergie sous nos pieds. En mettant de la chaleur l'été à 150 m sous vos pieds,
20:55on récupère de la chaleur pour l'hiver. Et du froid à l'hiver, on récupère du frais pour l'été. Donc on peut demain être autonome en énergie
21:03en accélérant la géothermie de surface. Ce fonds chaleur permet de le soutenir. Alors bien sûr, les réseaux de chaleur traditionnels, c'est l'État qui lance il y a 2 ans
21:11en grande pompe avec Agnès Runacher, avec François Bayrou, qui était présent. Et aujourd'hui, le risque, c'est de se tromper. Par ailleurs, 1 € aujourd'hui fonds chaleur,
21:24c'est 4 € d'investissement. Donc faisons juste un calcul. 500 millions d'euros, c'est 2 milliards aujourd'hui de travaux dans les collectivités locales.
21:32Ça rapporterait 400 millions de TVA. Bref, il faut absolument sauver le soldat Adem avec ce fonds chaleur et flécher que 40 millions d'euros sur cette future énergie
21:42qui permettra finalement d'apporter sous les immeubles de la chaleur et de l'énergie qu'on n'apportera pas ni du pétrole ni du gaz.
21:50— Alors ça nous permet de rentrer dans le sujet budget. — Oui. Alors chacun va défendre ses intérêts.
21:54— Oui, c'est ça. La taxe au chien. La taxe au chien, on n'est pas d'accord. — Non, non. — J'ai pas de chien.
21:59— Non, non. Mais ça, ça fait partie... Ça fait partie des différentes pistes. — Oui. Ça fait partie des différentes pistes.
22:10— 3 700 amendements. — Oui. Il y en a plein d'autres. Alors je rappelle que la Commission des finances avait voté un certain nombre d'amendements
22:16qui ont été tous rayés, puisque Barnier a dit qu'on redémarre de la feuille initiale. Bon. Mais tous ces amendements vont revenir dans le débat public.
22:23Alors M. Coquerel, qui est le président de la Commission des finances, s'enorgueillit de pouvoir dire « Vous cherchez 60 milliards ».
22:30Ben moi, j'ai trouvé 60 milliards d'impôts. Mais attendez. Alors parmi les pistes, quand même, il y en a qui sont assez inquiétantes.
22:38Un amendement qui fiscaliserait davantage l'assurance-vie. Je rappelle quand même que l'assurance-vie finance la transition écologique,
22:47les entreprises et 25% de la dette souveraine de l'État. Voyez le truc. C'est-à-dire que vous fiscalisez davantage l'assurance-vie,
22:53même s'il y a 1920 milliards d'euros qui sont là. C'est-à-dire que le risque, c'est que les Français décollectent, retirent leur argent.
22:59Et là, vous avez un problème pour financer 25% de la dette qui a explosé en France. Donc pardonnez-moi. Puis ça serait une révolution de l'épargne.
23:05Vous avez une nouvelle tranche sur les successions qui était prévue, qui revient dans le débat. Je ne vais pas m'étendre plus que ça.
23:12Mais vous avez effectivement... Ça a existé jusqu'en 1971. Un impôt sur les chats et sur les chiens. Alors ça peut faire rire.
23:19L'Allemagne l'a mis en place. Ça rapporte 420 millions d'euros par an. Et puis je vais terminer mon concours Lépine pour reprendre de la fiscalité,
23:29pour reprendre les mots de Michel Barnier. Vous avez aussi potentiellement... On en discute, il paraît. Imaginez le rétablissement de la taxe d'habitation.
23:36Donc je vous fais le truc. Si vous rétablissez la taxe d'habitation après avoir augmenté la taxe foncière... Alors c'est pas les mêmes qui payent,
23:44mais je ne sais pas si vous voyez. C'est-à-dire qu'on vous rétablit un impôt après avoir augmenté l'autre parce que les collectivités locales
23:50ne s'en sortaient pas. Et les Français vont être perdants sur les deux tableaux. Mais attendez. Moi, ce que je demande, c'est des réformes de la dépense publique.
23:58Arrêtez d'emmerder les Français avec les impôts pour pastifier un peu l'aphorisme de prêter à Pompidou. Arrêtez de... Mais je ne sais pas si vous en découvrez.
24:08— Mais surtout, on a l'impression, et c'est un petit peu ce que vous dites, Marc Tessier-Dorfeuil, c'est-à-dire que des décisions,
24:14enfin ou en tout cas des propositions qui sont faites, sans voir à long terme, sans voir les conséquences, on voit... Bon, voilà, on va récupérer ça.
24:21Mais à long terme, ça va avoir des effets. Jackie, j'avais l'impression...
24:25— Je l'ai dit plusieurs fois sur votre plateau, Valérie. Ça fait... Moi, à chaque fois que j'en parle, souvent, on me regardait un peu de travers.
24:33On a une problématique de dette publique qui est trop importante depuis très longtemps. Nous sommes incapables de prendre en compte ce sujet
24:41à la hauteur de ce qu'il est. On a eu même à gauche de l'hémicycle des gens qui vous expliquaient que la dette, c'était pas grave, qu'on ne la rembourserait jamais.
24:52Vous avez même des économistes fervents défenseurs de ce qu'ils appelaient la théorie monétaire moderne qui disait que la dette allait disparaître. La dette ne disparaîtra pas.
25:00— Piketty. — Donc Piketty, Zucman et tout un tas d'Estelle Jadot, etc., etc. Ce qu'il faut voir, il faut rendre grâce, je pense, à Michel Barnier,
25:10parce que le travail qu'il va faire là pendant cette année au minimum, demain, les futurs candidats aux élections lui rendront grâce, parce que personne ne veut s'y coller.
25:21Et donc il va imposer un régime de rigueur et d'austérité qui sont deux termes qu'un politique ne doit pas utiliser, mais qui sera très important pour donner des gages au marché.
25:32Les gens rigolent quand on leur parle des marchés, mais la dette française, elle est détenue à 55 % par des fonds étrangers.
25:39Si vous commencez à faire tout et n'importe quoi, et notamment lisez ce matin le travail qui a été fait dans l'Opinion pour parler de ce qui pourrait se passer si jamais on revenait sur la réforme des retraites,
25:50ça serait catastrophé. Nous sommes endettés comme n'importe quel ménage ou comme n'importe quel État surendetté. Il faut s'en préoccuper. Et le Premier ministre est obligé de regarder dans tous les sens.
26:01Là où je rejoins Éric, c'est qu'il faudrait aller scruter un peu plus au sein de la dépense publique les économies à faire.
26:10Mais ce sujet, ça fait des années qu'il aurait fallu s'en préoccuper. Et il est temps que ça démarre un tout petit peu.
26:16Parce que pour l'instant, on n'a quasiment encore rien fait. Et déjà, on hurle et on dit qu'on a mal.
26:20Ils ont dit qu'ils voulaient deux tiers d'économies et un tiers de recettes en plus. On ne parle que du tiers qui est en train de devenir beaucoup plus important que prévu.
26:27Puisqu'en effet, tout le monde est venu à ce débat en commission des finances, rajouter 40 milliards de plus de recettes.
26:33Mais les économies, pour l'instant, elles sont en dessous. Personne n'en parle.
26:37Et même par moments, le gouvernement est un peu ambigu. Puisqu'ils font une économie de recettes qui est en fait une taxe supplémentaire.
26:44C'est une façon de voir la comptabilité. Puisque la comptabilité publique et la comptabilité privée, ce n'est pas la même chose.
26:48Effectivement, c'est comme quand on est face à face. Je vous tiens la main droite. Vous, ça sera votre main gauche.
26:52Et par exemple, les allègements de charges, ils n'ont pas forcément la même façon de le comptabiliser qu'une entreprise privée pour les comptabiliser.
26:59Mais Marc a raison. C'est indispensable d'aller même beaucoup, beaucoup plus loin.
27:05Et je voudrais, et je vais un peu tacler Jean-Luc parce que je n'ai pas le plaisir de le voir aujourd'hui sur ce plateau.
27:10Mais les amis de Jean-Luc Benhamia, ce qu'il vous explique par exemple que quand vous voulez faire une économie de 100, 200 ou 300 millions d'euros,
27:16il vous explique 300 millions d'euros, ce n'est pas avec ça qu'on va résoudre la dette.
27:20Si nous, avec Marc, quand on fait un budget dans nos entreprises, on fait des économies partout.
27:2410 euros, c'est une économie. 100 euros, c'est une économie. 1000 euros, c'est une économie.
27:28Il faut chercher partout où c'est cohérent.
27:31Tout le monde dit ça depuis des semaines sur mon plateau. Tout le monde a l'air de savoir ce qu'il faut faire.
27:36Mais visiblement, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
27:38Vous savez, Valérie, il y a Don Asemoglou qui est le prix Nobel d'économie, qui a écrit un bouquin génial il y a une vingtaine d'années.
27:44Je vous invite à le lire parce que ça se lit comme un roman.
27:47Il explique pourquoi les nations sont prospères ou sont dans la pauvreté.
27:51Et il dit une chose. Il dit que les politiques et les institutions politiques conditionnent la bonne exécution de l'économie.
27:58Et c'est ce qui ne se passe pas chez nous.
28:00C'est que les hommes politiques ne veulent plus gérer la France comme ils doivent le faire.
28:05Ils ne veulent que faire des cadeaux aujourd'hui pour être élus.
28:08Ce n'est pas comme ça qu'on s'en sortira.
28:10Jean-Luc, vous aurez la parole après la pub. A tout de suite.
28:13Vas-y Jean-Luc.
28:15Parlons vrai.
28:22Et on est toujours avec vous jusqu'à midi.
28:24Alors Jean-Luc Benamias, nous parlions du budget.
28:28Alors, je ne sais même pas quelles questions vous posez.
28:33Je peux rebondir. C'est bon.
28:36J'entends moi.
28:38Bon, la France est endettée. C'est une réalité.
28:40Très endettée même par rapport au-delà de la moyenne des pays européens.
28:44C'est une réalité aussi.
28:46Mais enfin, quand un gouvernement et la présidence Macron suppriment à la fois la taxe d'habitation, la redevance télévision,
28:54et en même temps n'arrivent pas ou ne le fait pas de taxer les grandes richesses dans ce pays,
29:01évidemment qu'il y a un déficit qui s'augmente.
29:03Alors je fais un résumé très actif.
29:07Oui, un peu simpliste même.
29:09Non, non, il n'est pas simpliste.
29:11Parce que rappelons quand même que c'est des cadeaux.
29:14La taxe d'habitation, je rappelle quand même que, et heureusement pour eux,
29:18les familles les plus déshéritées ne payaient pas la taxe d'habitation.
29:22Les personnes âgées par rapport à la redevance télévision,
29:25ceux qui avaient un revenu extrêmement faible, ne payaient pas la redevance télé.
29:29Donc on a fait des cadeaux.
29:30Et à un moment donné, on s'est aperçus qu'il y avait des déficits.
29:33Et en même temps, je le répète, ce n'est pas simpliste non de dire que
29:36les milliardaires de ce pays, notre pays a beaucoup de milliardaires,
29:40arrivent par le dégrèvement d'impôts et par tous les jeux faisables
29:45quand on est d'une grande puissance, à payer à peine 2% d'impôts en finalité.
29:51Alors ça ne répondrait pas à tout, bien évidemment, ce que je dis.
29:54Mais ça permettrait quand même d'égaliser un peu les choses.
29:56Oui, mais Jean-Luc, le constat est assez juste sur la fin.
30:01Mais vous savez, l'optimisation fiscale, ce n'est pas de la fraude fiscale.
30:05Et l'optimisation fiscale permettra de toute façon à ces gens
30:08qui daigneraient encore rester en France, de toute façon,
30:11de payer relativement moins d'impôts.
30:14Donc en réalité, qu'est-ce qui va se passer ?
30:16Ce sont les classes moyennes, les épargnants moyens, les PME moyennes
30:21qui vont supporter le fardeau de l'augmentation des impôts.
30:25Et ça, ce n'est pas seulement le résultat de la gestion des finances publiques
30:28d'Emmanuel Macron, ça existait aussi sous François Hollande.
30:33Vous vous souvenez combien de dizaines de milliards d'impôts,
30:36il a augmenté les impôts, même si on nous explique
30:39que le déficit était plutôt en meilleur état.
30:42Mais ce que je veux dire, c'est que dans ce pays,
30:44par lâcheté politique depuis des années,
30:47même s'ils vous font le constat en petit comité qu'on n'a plus les moyens
30:51d'avoir un modèle social aussi développé, une fonction publique aussi développée.
30:55Je rappelle que le gouverneur de la Banque de France,
30:57il y a quelques jours, dans une interview, expliquait
30:59qu'à service public équivalent avec l'Allemagne,
31:01on dépensait 260 milliards d'euros de plus.
31:05Et en plus, si j'ajoute, pour des services publics qui ne cessent de se dégrader.
31:09Donc, par manque de courage politique de gauche et de droite,
31:13de gauche et de droite, même si depuis 1981,
31:16les choses se sont accélérées avec l'élection de François Mitterrand.
31:19En fait, aucun gouvernement n'a eu le courage de mettre le nez dedans.
31:23Résultat des courses, je vais vous dire, le jour où moi,
31:26où vous Jean-Luc, où Valérie va recevoir sa feuille de soin
31:29ou en disant, chère madame, cher monsieur, pour l'instant,
31:32nous n'avons pas les moyens de vous rembourser la part Sécu
31:35qui vous est due sur votre consultation de médecin, de généraliste.
31:38Eh bien là, les Français prennent en conscience.
31:40Parce qu'on leur a fait croire, et ça c'est le dernier verre dans le fruit,
31:43avec Emmanuel Macron, que l'argent tombait du ciel, était magique,
31:47et que plus ça allait mal, plus on avait de l'argent qui tombait du ciel.
31:50Eh bien non, le courage politique, c'est de faire des réformes
31:52et d'arrêter de raconter des conneries aux Français.
31:54Et puis parce qu'il y a un problème très important, je pense,
31:57c'est que la culture des Français en matière d'économie,
32:00moi je ne suis pas candidat à une élection,
32:03donc je peux le dire, la culture des Français en matière d'économie,
32:06elle n'est pas suffisamment importante.
32:08Il y a une jeune femme qui dirige une boîte qui s'appelle SPA,
32:10qu'elle me pardonnera, j'ai oublié son nom,
32:12elle vient de sortir un bouquin pour améliorer la culture des Français
32:15en matière d'économie, et elle dit une chose très très simple.
32:17Elle dit, vous savez, en fait, le problème qu'il y a en France,
32:19c'est que comme les Français ne s'occupent pas de la constitution
32:22de leur retraite, comme c'est le cas dans plein de pays,
32:24et bien ils s'intéressent beaucoup moins au sujet économique.
32:27Et comme quand vous passez toute votre vie à travailler
32:30et à faire des choix pour constituer votre retraite,
32:32et bien on ne peut pas vous raconter tout ou n'importe quoi en économie.
32:35Et c'est vrai que nous, quand on nous disait,
32:37il faut faire des économies, il faut bien gérer,
32:39et bien les Français ne le prenaient pas forcément comme il fallait faire.
32:42– Mais attendez, il y a une autre raison sur laquelle va réagir Jean-Luc,
32:44parce qu'il faut dire la vérité.
32:46– Emmanuel Macron, là où quand même il faut un peu le tacler,
32:48c'est que Emmanuel Macron, lors de sa première campagne en 2017,
32:51avait promis aux Français de réduire l'emploi public
32:54aux alentours de 140 000, 150 000 emplois.
32:57Et bien il ne l'a jamais fait ça.
32:59Et ce qui explique en partie l'état des finances publiques aujourd'hui.
33:03Il faut que nos connaissances économiques soient un peu plus abouties
33:07pour qu'à un moment on se dise…
33:09– Mais enfin, qu'est-ce que ça va changer que vous ayez des connaissances
33:12plus abouties si on ne prend pas les mesures qu'il faut ?
33:15– Parce qu'aujourd'hui les gens votent uniquement
33:18quand on leur fait des promesses de l'an demain qui vont chanter.
33:21– Non mais ce qui est vrai, c'est que si les Français avaient
33:24une plus grande culture économique, ils se rendraient compte
33:26des problèmes qui assaillent l'économie française.
33:28– Enfin là, je pense qu'il commence à comprendre.
33:30– Mais je vais vous dire, il y a une autre raison.
33:32Il faut dire, moi j'ai étudié longtemps l'économie, comme vous le savez.
33:36Et j'ai eu de très bons profs Jean-Luc, j'ai eu Philippe Herzog,
33:40j'ai eu Dominique Strauss-Kahn, j'ai eu Charles-Albert Michelet,
33:43j'ai eu Christian Morrison, Philippe Hugon.
33:47Il faut reconnaître une chose, c'est que quand vous regardez
33:49des manuels d'initiation à l'économie au lycée,
33:52en fait, le biais est toujours le même.
33:54C'est-à-dire que l'entreprise est l'endroit où on exploite le travailleur.
33:59Il y a une vision marxiste, souterraine de l'entreprise
34:02dans la façon d'enseigner l'économie aux plus jeunes et le plus tôt possible
34:07qui est une évidence.
34:08Michel Pébreault qui est l'ancien patron de BNP Paribas
34:10a passé plein de temps dans les lycées pour essayer d'expliquer ce que c'est.
34:14Vous voyez, dans la tête de la plupart des jeunes,
34:17l'entreprise c'est l'endroit où vous êtes exploité.
34:20Vous touchez un salaire mais qui n'est pas à la hauteur de la force de travail.
34:23C'est une vision marxiste des choses.
34:25Et cette culture économique-là, non seulement souvent elle est absente,
34:29mais lorsqu'elle est présente, elle est biaisée.
34:31Et ça, on le doit quand même, mon cher Jean-Luc,
34:35à des profs qui parfois ont un biais idéologique très puissant.
34:40C'est corollaire à cela, c'est que la majorité des jeunes,
34:45demain, ils ne veulent qu'une chose, c'est d'être fonctionnaires.
34:48Comment on peut faire tourner un pays ?
34:50Dans une majorité, il y en a beaucoup qui veulent la tranquillité, la stabilité.
34:57Et oui, il y a eu la promesse des 150 000 qui n'est jamais venue.
35:00Il y a aujourd'hui l'autre promesse qui revient à ce qu'avait dit Sarkozy à l'époque,
35:03un départ sur deux à la retraite parce qu'on n'y arrivera pas avec cette masse salariale
35:07qui ne fait qu'augmenter tous les ans de 3%.
35:09En 10 ans, c'est 30% de plus.
35:11Et encore avec l'inflation, c'est près de 50% de plus sur les salaires.
35:14Donc on ne peut plus aujourd'hui avancer comme ça.
35:16Les espoirs qu'on peut avoir, c'est que demain, l'intelligence artificielle ou le numérique
35:20remplace en effet, en termes de services publics, énormément de fonctionnaires
35:24qui seront partis à la retraite.
35:25Je ne dis pas qu'il faut diminuer le nombre,
35:27mais il faut commencer une immense transition
35:29pour un non-remplacement avec une modernisation de nos administrations.
35:32Vous allez me dire que c'est très populiste peut-être de faire ça.
35:35Il y a eu cette image de cette lampe de chevet qui a circulé sur les réseaux.
35:40Les enseignants, les établissements scolaires sont obligés de passer par des catalogues
35:46qui sont soumis à l'éducation nationale pour acheter leur matériel.
35:51Et je vois quelqu'un sur Twitter qui s'est amusé, entre guillemets,
35:56à regarder les prix de ces catalogues.
35:59Juste un exemple, un iPad, ça coûte 349,09 euros à la FNAC.
36:04Là, c'est vendu 562 euros.
36:07Il a fait l'exemple, il a fait la comparaison avec des trucs vendus chez Jiffy.
36:11C'est pareil, tout est très très cher.
36:14Support tablette, 21 euros.
36:16Une chaise en bois, 75 euros.
36:18Et donc cet argent, ces petits ruisseaux, finalement,
36:23mis bout à bout, ça fait beaucoup d'argent.
36:26Plutôt que d'aller emmerder à chaque fois en expliquant
36:28pourquoi les autoroutes gagnent de l'argent
36:31alors qu'il y a des contrats qui ont été signés, que les contrats sont audités.
36:35Il faut aller regarder dans ces catalogues.
36:37Vous avez complètement raison.
36:38C'est là qu'on va trouver les sources d'économie.
36:41Et puis surtout, ça va révéler qu'il y a une espèce d'état d'esprit
36:46et surtout une espèce de camarilla qui a dû se constituer
36:49qui est sans doute répréhensible.
36:51Faisons un audit sur le service public.
36:53J'y ai travaillé, vous aussi Eric.
36:56Faisons un audit sur le service public de l'audiovisuel.
36:59Faisons des audits sur un certain nombre d'endroits
37:02où je peux vous assurer que la comparaison avec le privé
37:06serait grandement intéressante.
37:08Donc il y a quand même des...
37:10Alors c'est pineuse par rapport, peut-être Eric ce que je dis, je sais pas,
37:13aux 3 000 milliards et quelques de dettes.
37:16Mais c'est un état d'esprit.
37:20Non mais il y a un truc qui est très global et qui est très français
37:22qui a été dénoncé récemment par Jérôme Fourquier.
37:25C'est qu'en fait on est à la fin d'un modèle qu'il appelle
37:28ethno-consumériste.
37:30Je vais être très simple.
37:31C'est que pendant des années en fait,
37:33comme on s'est désindustrialisé,
37:35les gisements de croissance c'était,
37:37parce que c'est le moteur principal de la croissance en France,
37:39la consommation.
37:40Donc le calcul était très simple.
37:42C'est que plus vous embauchiez de fonctionnaires, par exemple,
37:45plus vous étiez plus ou moins regardant sur l'argent dépensé,
37:48plus en réalité la consommation se portait bien.
37:51C'est le calcul qui était fait.
37:52C'est à dire que vous embauchiez des fonctionnaires,
37:54ça crée du pouvoir d'achat,
37:55ces gens consomment,
37:56et donc ça maintient le moteur de la croissance française
38:03qui est la consommation.
38:04Le problème, c'est comme je le disais tout à l'heure,
38:06on n'a plus les moyens d'entretenir ce modèle globalement.
38:10Moi je ne confonds jamais la fonction publique et les services publics.
38:14On a une fonction publique qui est quand même pléthorique dans plein d'endroits,
38:17qu'on faire la réforme régionale de François Hollande,
38:20qui devait normalement simplifier les choses, etc.
38:23On n'a jamais embauché autant de fonctions territoriales.
38:26Donc je ne confonds pas la fonction publique et les services publics.
38:29Ce que les français voient tous les jours,
38:31quand vous allez aux urgences,
38:33c'est qu'ils payent de plus en plus d'impôts pour ceux qui payent de l'impôt.
38:36Parce que là aussi, quand on est pour l'égalitarisme,
38:39il faudrait se poser la question de savoir pourquoi,
38:41même de manière symbolique,
38:42ce serait un lien social avec la République,
38:44tant de ménages français ne payent pas d'impôts sur le revenu.
38:46Même symbolique, même 50 euros par an, même 100 euros par an.
38:51Et bien, les français, pourquoi ils en ont marre ?
38:53Et pourquoi le populisme prend de l'ampleur ?
38:56Mais parce que les français, ils payent des impôts,
38:58et ils voient leurs services publics se dégrader de jour en jour.
39:01Donc ça, c'est absolument inacceptable.
39:04Enfin, on l'a souvent dit.
39:05On l'a souvent dit.
39:06On va marquer une pause.
39:07Moi, ce que je voudrais savoir, c'est que peut faire le Premier ministre ?
39:09Est-ce qu'il va sortir un 49.3 tout de suite ?
39:11Est-ce qu'il va attendre qu'il y ait un début de budget ?
39:13On sait déjà que ça va se terminer en 49.3.
39:16C'est à suivre dans un instant.
39:20Votre attention et notre.
39:28On va continuer à parler du budget.
39:30Donc, on a lu effectivement l'interview de Michel Barnier
39:32dans le journal du dimanche,
39:34interview dans laquelle il évoquait la possibilité,
39:38même la possibilité, plus que possibilité,
39:41la certitude de voter le budget avec un 49.3.
39:44Mais néanmoins, il veut laisser le débat qui ne sert à rien finalement.
39:48C'est de la politique.
39:49C'est de la politique.
39:50Il veut sans doute montrer que les gens du Nouveau Front Populaire
39:54ne sont pas des gens raisonnables en matière de fiscalité.
39:57C'est-à-dire dire, mais attendez, vous n'allez pas faire ça, ça et ça.
40:00C'est ce qu'il a appelé le concours l'épine fiscale dans l'interview au JDD.
40:04Donc là, il fait de la politique.
40:05Après, si vous voulez, quand j'entends aussi,
40:07c'est pour relancer Jean-Luc,
40:08quand j'entends les gens de gauche qui disent
40:10comment il va faire comme Borne, passer par un 49.3 ?
40:13Mais j'ai entendu Madame Lucie Castex,
40:15la future ex-premier ministre, qui expliquait que
40:18si elle était nommée, elle pourrait passer par un 49.3.
40:22Avant tout ce micmac.
40:24Mais comment voulez-vous qu'il fasse autrement que passer par un 49.3 ?
40:27Alors après, la question c'est,
40:29est-ce que le RN dégaine derrière une motion de censure ?
40:33– Non, il va obligatoirement y passer.
40:35Quand on ne sait pas, il peut laisser filer un tout petit peu le débat.
40:38Ce qui est certain, c'est qu'il y aura un débat plus approfondi,
40:41différent au Sénat,
40:42puisqu'aujourd'hui, les sénateurs reprennent une place
40:44qu'ils n'ont jamais eue dans ce pays.
40:46Et que ce pauvre premier ministre,
40:48il a dû monter un budget en 15 jours,
40:50ce qui n'a jamais été vu,
40:52et sur lequel il a dit, au-dessus de 20 milliards, je ne prends pas.
40:55Donc en commission des finances la semaine dernière,
40:57en effet, Coquerel est allé dire,
40:58ben regardez, on a aujourd'hui un budget acceptable
41:01par le nouveau Front populaire,
41:02et pour cause, il y a 40 milliards de plus.
41:04Et ça a été très très bien dit tout à l'heure,
41:06il faut, un, rassurer les patrons,
41:08deux, éviter en effet que les marchés
41:10puissent demain sanctionner la France,
41:12parce qu'à ce moment-là, on va se reprendre
41:14un taux d'intérêt extrêmement fort,
41:16et on sera incapable de rembourser notre dette
41:18sur ces taux d'intérêt.
41:19Moi, ce que je souhaite par contre,
41:20c'est que, maintenant qu'il y a une majorité relative,
41:22on ne fasse pas comme sous Elisabeth Borne,
41:24c'est qu'éventuellement, le premier ministre au Sénat
41:27reprenne deux ou trois ou un amendement par groupe,
41:30pour montrer quand même que l'écoute
41:32permet de récupérer
41:34quelques amendements portés par ceux
41:36qui n'ont pas été dans la copie initiale
41:39de la feuille de route.
41:40Sinon, on va avoir une cristallisation
41:43de la vie politique absolument épouvantable.
41:45Donc, c'est une nouvelle forme, je pense,
41:47de gouvernance dans cette écoute.
41:48Le 49.3, il n'aura pas le choix,
41:50mais qu'il aille picorer ici et là,
41:51comme d'ailleurs ça a été déjà le cas
41:53dans l'annonce sur, en effet, les petites retraites,
41:55ben ça, il est obligé de le repasser
41:57dans son propre texte,
41:58sinon ça sera un texte inacceptable.
42:00– Jean-Luc ?
42:02– Je pense que la situation est à terme.
42:06Alors, je ne connais pas le terme.
42:07Trois semaines ? Deux mois ? Six mois ? Un an ?
42:10– Non, parce que c'est contraint,
42:12le vote du budget, c'est contraint.
42:14– Normalement, c'est le vote,
42:15et la fin, c'est la partie recette,
42:16donc ça ne sera pas possible déjà.
42:18– J'en ai fait quelque chose.
42:19Mais merci.
42:20Ce qui ne changera rien
42:23par rapport à ce que je viens de dire
42:25sur la tenue de route du gouvernement Barnier.
42:28D'ailleurs, M. Barnier,
42:29qui est tout sauf un imbécile,
42:30le sait très bien,
42:31c'est très courageux ce qu'il fait,
42:32mais sa durée de vie est extrêmement limitée.
42:34Je le dis et je le répète.
42:36– Mais néanmoins, il va falloir voter ce budget.
42:39– Il dépend, aujourd'hui, chacun le sait,
42:42de la décision du Rassemblement national,
42:44donc de Marine Le Pen,
42:46de savoir combien de temps ce gouvernement va durer.
42:50– Expliquons aux gens quand même,
42:52c'est très important,
42:53on est dans le théâtre de la Biche,
42:55donc ça va aller à coup d'algarade,
42:57les gens vont s'engueuler,
42:58mais ce qui se passe là,
43:00les groupes politiques seront ravis
43:02que Michel Barnier,
43:03qui n'a aucune ambition pour 2027,
43:05effectue ce travail là.
43:08Il faut faire passer des mesures
43:10pour trouver des économies,
43:12et au bout du bout,
43:13ils vont être ravis.
43:14Donc, laissons entendre à tel ou tel groupe
43:16que c'est scandaleux,
43:17que telle mesure va dans le mauvais sens,
43:19brandissons mesures de défiance.
43:22Regardez hier, LFI,
43:24nous avait promis l'apocalypse
43:26en introduisant la motion de rejet,
43:28ils l'ont retirée avant le début de la discussion.
43:31Donc, on voit bien,
43:32on est au théâtre,
43:33il faut le dire aux gens.
43:34Ce qui se passe,
43:35ils veulent laisser Michel Barnier
43:37faire le sale boulot,
43:38et c'est indispensable qu'ils le fassent.
43:40Le problème, c'est que demain,
43:42si ça va un peu mieux,
43:43les propositions dispendieuses,
43:45les cadeaux insupportables
43:48seront bandis lors des prochaines élections,
43:50et moi, c'est ça qui m'inquiète.
43:52– Mais là, dans cette loi de finances,
43:54de toute façon, Eric,
43:55telle qu'elle est,
43:56si elle passe,
43:57ce sera des impôts en plus pour les Français,
43:59c'est ce que vous évoquiez tout à l'heure.
44:02– Mais ça sera plus.
44:04En fait, on peut même se poser la question suivante,
44:07c'est que sur les 60 annoncés par Michel Barnier,
44:10c'est 40 de réforme de la dépense publique
44:14et 20 d'augmentation des impôts.
44:16En fait, on sait d'ores et déjà,
44:18je vous donne mon billet,
44:19si j'ose dire la formule,
44:20je vous donne mon billet,
44:21qu'en fait, on est exactement sur le contraire.
44:22C'est-à-dire qu'il y aura plus d'impôts
44:24et moins de réduction de dépense publique.
44:25– Bien sûr, c'est ce que vous disiez.
44:26Mais qui va payer ?
44:28– Eh bien, tous les jours.
44:29– Les entreprises ?
44:31– Par exemple, moi je trouve que,
44:33on n'en parle pas suffisamment,
44:34mais les réductions de subventions
44:36sur l'embauche d'un apprenti alternant
44:38dans les entreprises,
44:39dans les PME et les TPE,
44:41c'est un vrai sujet.
44:42Pourquoi je dis ça ?
44:43Parce que les gamins en question
44:45trouvaient souvent des débouchés
44:47avec des formations professionnelles
44:49qui intéressaient les entreprises,
44:51qu'on subventionnait en partie
44:53pour qu'ils embauchent des apprentis.
44:55Là, on coupe, à mon avis,
44:56pour le coup, une subvention
44:58qui était extrêmement porteuse
45:00pour l'économie française
45:02et pour l'avenir de centaines de milliers de jeunes.
45:04– Tu sais Eric…
45:05– Ça coûtait très cher,
45:06je crois que ça coûtait 2 milliards par an.
45:07– Il ne faut pas tout supprimer,
45:08mais tu sais que les travaux de Bruno Coquet,
45:09qui est le grand spécialiste de ça,
45:11a montré qu'il y avait énormément d'argent
45:13qui avait été utilisé pour des postes
45:17ou en tout cas le financement de certaines écoles
45:19qui n'étaient pas très efficaces.
45:20Mais il faut le garder, ça va être conservé.
45:22Il faut revoir un peu les choses.
45:24Tout le monde va être…
45:25Regardez, les baisses sur les petits salaires,
45:27les baisses de charges,
45:28elles vont être réduites.
45:29Le CAE, depuis très longtemps,
45:31explique qu'au-delà de 1,5, 1,8 SMIC,
45:34les réductions de charges,
45:36elles ne servent pas à grand-chose.
45:38Le Conseil d'analyse économique
45:39est rattaché à Matignon et à Bercy.
45:42L'énergie va morfler,
45:43les grandes entreprises vont être taxées.
45:45De toute façon, il faut les faire ces économies
45:47et c'est pour ça que j'insiste bien.
45:50Le travail que fait Michel Barnier là,
45:52demain, il sera remercié par tout le monde
45:54et il est très utile.
45:56Les gens savent que ce ne sont pas des économies,
45:58ce sont des augmentations de taxes et d'impôts.
46:01Malheureusement, les économies ne seront pas faites.
46:03À ne pas faire les économies au bon moment,
46:05et bien, in fine,
46:07on est obligé de passer par la serpente.
46:11Regardez ce qu'on aurait dû faire
46:12au lendemain du Covid.
46:14Emmanuel Macron aurait dû plus rapidement
46:16expliquer aux gens que le quoi qu'il en coûte,
46:19c'était terminé.
46:20Bruno Le Maire qui a quand même osé dire
46:22à l'Assemblée nationale
46:24qu'on reviendrait à 3% de déficit public.
46:27En 2027, au mieux,
46:30c'est une non-maîtrise des processus économiques.
46:33Au pire, c'est un mensonge quand même,
46:35on le sait très bien.
46:36Aujourd'hui, la date de 2029 fait rigoler tout le monde.
46:38Lui, droit dans les yeux, face à l'Assemblée nationale,
46:40il a dit 2027.
46:42Regardez France Travail,
46:44qui est l'héritier de Pôle emploi et de la NPE.
46:46France Travail, aujourd'hui,
46:48c'est plus de 50 000 fonctionnaires.
46:50Ils ont eu une augmentation de leur nombre de fonctionnaires,
46:53on peut comprendre, de 4 à 5 000
46:55au moment des années Covid.
46:57D'accord ?
46:58Aujourd'hui, il y a quand même moins de chômeurs.
47:01On peut mettre ça au crédit de la politique de Macron,
47:03même s'il y a beaucoup à redire.
47:05Et là, il propose de réduire de 500 postes.
47:08Mais est-ce que vous vous rendez compte ?
47:09C'est-à-dire qu'on est capable d'augmenter
47:11des effectifs par milliers,
47:13et en fait, on a toujours la main qui tremble.
47:16Alors évidemment, ce sont les situations personnelles, etc.
47:19Tout ça est vrai, mais...
47:21On ne s'en sortira jamais s'il n'y a pas de volonté politique.
47:24Je regrette.
47:25Voilà, alors le libéralisme, ça fait peur à tout le monde.
47:28Le libéralisme, ce n'est pas n'importe quoi, Jean-Luc.
47:31Le libéralisme, c'est beaucoup de choses de manière encadrée.
47:34C'est beaucoup de choses de manière encadrée.
47:36Vous voyez, au Canada, ils ont privatisé
47:38des secteurs entiers de la fonction publique,
47:40dont le transport aérien.
47:42A ma connaissance, il n'y a pas plus d'accidents
47:44d'avions au Canada qu'il y en a en Europe.
47:48Ils ont eu des budgets excédentaires
47:50pendant des années, les Canadiens.
47:52Qu'est-ce qui manque à ce budget, Valérie ?
47:54Ce qui est important, c'est que le Premier ministre
47:56devrait expliquer que pour favoriser l'économie,
47:59il faut développer l'activité.
48:01Aujourd'hui, il faudrait unifier
48:03les marchés de capitaux au niveau européen.
48:05Rien que ça, on a perdu tout le monde.
48:07Pourquoi ? Parce que nous, en France,
48:09malgré la situation, on continue d'épargner
48:1118% de notre revenu disponible.
48:15Les gens vont être ponctionnés.
48:17Les Français ont peur de leur dire qu'ils ont raison.
48:19Cette épargne, qui devrait permettre
48:21aux entreprises de se développer
48:23et aux entreprises de créer de l'emploi,
48:25va être mise dans des poches d'épargne sans risque.
48:28Et ça, c'est un problème.
48:30Les gens n'ont pas confiance dans la manière
48:32dont le gouvernement dirige l'économie.
48:34Ils planquent leur argent.
48:36C'est cet argent-là qu'il faudrait utiliser
48:38pour permettre à l'économie de redémarrer.
48:40Unifier ces marchés de capitaux,
48:42on ne le fera pas.
48:44Et ce serait pourtant la mesure
48:46la plus puissante qu'on pourrait prendre
48:48pour que, dans les prochaines années,
48:50on n'aurait pas le dossier d'Olymprane
48:52à nous expliquer.
48:54C'est l'ensemble des pays européens
48:56qui devraient unifier leurs marchés.
48:58Pourquoi, Jean-Luc ? Parce qu'aujourd'hui,
49:00l'Europe a besoin d'être réindustrialisée.
49:02Et la seule manière d'aborder
49:04la réindustrialisation en France,
49:06c'est aujourd'hui, on se dresse sur ses arguments
49:08en disant « Touche pas à d'Olymprane,
49:10c'est pas sérieux, c'est pas comme ça
49:12qu'on fait de l'Europe un grand espace économique et industriel. »
49:14C'est fini.
49:16A l'instant, le tweet de Bruno Retailleau.
49:18Alors que le narco-banditisme s'installe en France
49:20avec son cortège de violences, il n'est pas tolérable
49:22de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse
49:24à un dealer de rue.
49:26Un député a un devoir d'exemplarité.
49:28M. Andy Kerberat doit tirer les conséquences du César.
49:30Bruno Retailleau, qui avait expliqué
49:32que l'attaque d'un policier serait inacceptable
49:34et qu'il prenait des mesures, il a sans doute vu la vidéo
49:36de ce qui s'est passé à Marseille.
49:38Là, il parle du député Léphy, mais c'est bien qu'il nous explique
49:40comment il va faire pour éviter que les forces de l'ordre
49:42soient agressées par le narco-trafic.
49:44Absolument. Merci à tous les quatre.
49:46Très bonne journée sur Sud Radio.
49:48Une journée.
49:50Parlons vrai.

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