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00:00L'actualité à 20h13, Jordan Bardella dénonce un acharnement après les perquisitions menées ce matin au siège du RN mais aussi dans les sociétés au domicile de leurs dirigeants.
00:10Dans le cadre d'une enquête sur de potentiels prêts illégaux accordés par des particuliers pour financer plusieurs campagnes électorales en 2022 et 2024,
00:18le président du RN estime que le seul but de ces manœuvres était de fouiller son bureau.
00:23Au nord de Marseille, le feu est fixé mais 750 pompiers restent mobilisés, 750 hectares ont été détruits, 97 blessés légers, 10 habitations détruites, incendies fixées également dans le Gard ou 430 hectares de végétation ont été détruits dans le village de Mondardier.
00:40Benjamin Netanyahou optimise un acteur optimiste sur un accord de trêve à Gaza et une libération d'otages.
00:47Le premier ministre israélien affirme qu'il y a de bonnes chances à l'heure où aucune personne n'a été annoncée aux discussions indirectes avec le Hamas à Doha.
00:56Emmanuel Macron à Downing Street cet après-midi, au deuxième jour de sa visite d'État au Royaume-Uni, le président s'est entretenu avec Kirst Armer au cœur des discussions, le sujet des migrants traversant la Manche.
01:07Ils étaient 20 000 en 2024.
01:10Tadej Pogacar s'empare du maillot jaune au terme de la cinquième étape du Tour de France, vainqueur du contre-la montre à Caen.
01:1633 kilomètres, Remco-Evenpool, deuxième du général à 42 secondes, troisième passe pour le français, Kevin Vaucelin, à moins d'une minute.
01:25Europe 1 soir, 19h, 21h, Pierre de Villeneuve.
01:28Avec mes camarades de la deuxième heure, bonsoir Vincent Roy, journaliste et écrivain, bonsoir Georges Fenech, ancien magistrat, député honoraire du Rhône, et bonsoir Xavier Laurent Salvador.
01:38Bonsoir Pierre.
01:38Merci d'être avec nous, vous êtes maître de conférences en langue et littérature médiévale, directeur de l'Observatoire d'éthique universitaire.
01:46Vous avez, avec Pierre Vermeuren, notamment, co-écrit Face à l'obscurantisme WOC, aux éditions du PUF, c'est un livre dont on a beaucoup parlé, pour plusieurs raisons.
01:55Je vous propose d'écouter à nouveau les propos sur LCP avant-hier du ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste.
02:04Ce terme-là n'existe pas en tant que terme universitaire, il n'est même pas bien défini, donc cette notion n'existe pas.
02:10Donc j'ai envie de dire, autant oui, il y a des abus, et il faut être extrêmement vigilant, autant se dire qu'il y a un mouvement qui est conçu pour prendre le pouvoir au sein des universités,
02:21un mouvement islamo-gauchiste qui serait là, en train de vouloir prendre le pouvoir au sein de telle ou telle université.
02:26Non, je ne crois pas que ce soit la réalité, on est très vigilant, il peut évidemment avoir des cas, j'ai aucun doute là-dessus, et je pense que ces cas-là, évidemment, il faut être extrêmement ferme là-dessus,
02:36mais à côté de ça, mon travail, c'est aussi d'avoir une vraie liberté d'expression au sein des universités.
02:40Est-ce que la notion même d'islamo-gauchisme n'existe pas, Xavier Laurence Salvador ? Qu'est-ce que vous lui répondez au ministre ?
02:47Pour commencer, je lui dirais que c'est un grand soulagement de savoir que ça n'existe pas, puisque finalement on avait quelques inquiétudes, mais ça va mieux.
02:53C'est de l'ironie, bien sûr.
02:54Sans doute. Et je lui dirais que le débat n'est pas lexical, c'est-à-dire que ce qui est intéressant dans le positionnement du ministre, c'est qu'il ne parle pas du contenu de ce que dénote l'islamo-gauchisme.
03:02Il dit, le mot n'est pas défini, donc ça n'existe pas.
03:05Moi, je lui répondrais qu'il n'y a personne qui se réclame du fascisme aujourd'hui, et pourtant le fascisme existe, personne ne se dit d'extrême droite, et pourtant l'extrême droite existe.
03:13Et que donc, il y a peut-être un vrai sujet, et que sur ce sujet-là, dans l'université notamment, il faut approfondir la façon dont les choses se positionnent aujourd'hui,
03:22comment elles s'articulent, entre la façon dont les idéologies se développent dans l'université, et comment le politique se construit à partir de ça.
03:29Comment le vivez-vous, ce fléau de l'islamo-gauchisme dans l'université ?
03:35Il faut déjà s'entendre sur ce que désigne très précisément l'islamo-gauchisme.
03:38Depuis Pierre-André Taguief, on a une définition très claire de ce que c'est dans le débat politique.
03:43Il faut bien comprendre que l'islamo-gauchisme, c'est la façon qu'ont les gens de gauche en Occident de fantasmer l'islam.
03:50Il n'est pas question de dire, par exemple, aujourd'hui, que tous les musulmans seraient de gauche.
03:54Ça n'est certainement pas l'idée. Et dans des universités où on a un fort public étudiant musulman aujourd'hui,
04:02on voit bien que la question de l'islam n'aboutit pas forcément à une pensée socialiste, ni de gauche.
04:08Donc c'est une façon qu'ont les gens de gauche de fantasmer l'islam, qui les amène à postuler qu'il y aurait des convergences
04:15dans les combats idéologiques, la lutte contre le capitalisme, la lutte contre Israël, la lutte contre le décolonialisme,
04:21qui permettrait de se positionner dans le débat public sur la question de l'islamo-gauchisme.
04:26Georges Fenech, vous écoutez Xavier Laurence-Alvador.
04:31Vraiment, je bois ces paroles. Elles sont lumineuses, elles sont très claires.
04:34Et quand vous avez entendu Philippe Baptiste l'autre jour, vous êtes ton prix.
04:37J'ai moins compris parce qu'on a tous en tête les affaires qui ont secoué Sciences Po Paris,
04:46Lyon 2 qui est ma ville, ma fac d'ailleurs, avec M. Balanche.
04:49Qui a été attaqué physiquement.
04:55On peut citer Grenoble et bien d'autres.
04:58Donc il y a bien une volonté d'entrisme.
05:01Même s'il n'y a pas un concept défini sur un plan universitaire, académique,
05:05nous savons très bien ce que cela recouvre.
05:08Et depuis les définitions effectivement qui ont été apportées,
05:11nous savons très bien quelles sont les volontés, les vélités d'entrisme
05:15de certains mouvements politiques dans notre pays.
05:18Elle est fille pour ne pas le citer, voyez-vous.
05:20Donc cette déclaration du ministre, elle est pour le moins maladroite.
05:25C'est une...
05:27Il revient dessus dans le Figaro.
05:29...une vue politique en quelque sorte.
05:29Il revient dessus dans le Figaro et il ne s'excuse pas.
05:32Il avait l'occasion de rectifier le tir.
05:33Eh oui, mais non.
05:34Ce d'autant plus qu'il a été, je crois me souvenir, directeur de cabinet de Frédéric Vidal.
05:38Laquelle avait demandé une inspection, d'ailleurs, sur le niveau de l'islamo-gauchisme dans l'université
05:45qui n'a jamais été finalement effectué, d'ailleurs.
05:48Donc il n'est pas sans connaître le problème.
05:52Simplement, il le minimise, en tout cas.
05:54Il a été très maladroit, me semble-t-il, dans son propos.
05:58Et ça mérite une rectification, peut-être même du Premier ministre.
06:01Pourquoi pas ?
06:02Ce qui est intéressant quand même, c'est de se poser la question de savoir
06:05pourquoi le ministre de l'université tient ce discours.
06:12Quel est son but ?
06:13La question est intéressante.
06:15Xavier Laurence, il répond un peu rapidement.
06:16On a suivi ça depuis, effectivement, Frédéric Vidal.
06:20On a vu émerger cette idée que l'islamo-gauchisme, il le dit lui-même,
06:23il place subtilement le débat en disant
06:25l'islamo-gauchisme n'existe pas dans l'université.
06:29Sous-entendu, finalement, la question de l'islamo-gauchisme
06:31n'est pas un objet traité par l'université.
06:34Et c'est sans doute dans cette petite faille rhétorique que s'introduisent les ministres
06:38pour distinguer l'entrisme dont vous parliez,
06:41qui est une réalité, qui est un phénomène politique.
06:43Qui est plus silencieux, d'ailleurs.
06:44Qui est sans doute plus silencieux.
06:46Le phénomène de l'islamo-gauchisme dans la société
06:48et l'université, qui effectivement ne définit pas l'islamo-gauchisme
06:54parce que ça n'est pas son travail,
06:56mais dont certaines des sciences qui sont enseignées au sein de l'université
06:59finissent par devenir des objets de référence pour le discours politique.
07:03C'est-à-dire qu'il y a un moment de convergence
07:06lorsque Norman Adjari explique que la laïcité en France, c'est l'apartheid.
07:10Alors, Norman Adjari, on resitue...
07:12C'est un sociologue, un chercheur, brillant,
07:14qui tient des discours très séduisants
07:16et qu'on retrouve dans beaucoup de plateaux médiatiques,
07:19qui définit la laïcité comme l'apartheid,
07:22comme une loi d'apartheid en France.
07:23Bien sûr qu'il ne se définit pas lui-même comme islamo-gauchiste,
07:26et mon but n'est pas de dire que c'est un islamo-gauchiste,
07:28mais j'imagine que dans le discours politique,
07:31des gens diront, des experts, des universitaires,
07:35ont prouvé que la laïcité était une loi d'apartheid.
07:38Et c'est comme ça que, par la bande,
07:41l'université devient le lieu de ressources du discours politique.
07:44Et lorsque la politique cherche à s'établir,
07:48à se justifier dans la science,
07:50il y a une ambiguïté, voire un danger, pour nos démocraties.
07:54D'ailleurs, autre question, par conséquent,
07:58peut-on imaginer une sorte de, comment vous dire ça,
08:03une sorte de contrepoids ?
08:04C'est-à-dire, qu'est-ce qui pourrait faire
08:07que finalement on puisse remettre en question
08:10le fait, par exemple, que la laïcité soit un apartheid ?
08:15Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir comme contrepoids
08:17à l'idéologie déversée comme ça dans l'université ?
08:21Le premier contrepoids, c'est de laisser la controverse scientifique
08:25s'établir, et peut-être aussi ce que nous cherchons à faire
08:27depuis maintenant une dizaine d'années
08:28avec l'Observatoire d'éthique universitaire,
08:31où nos publications, vous vous rappeliez,
08:32face à l'obscurantisme woke,
08:34qui est au moins de prendre le grand public
08:37à témoin de ce qui se passe dans nos universités.
08:40Et ça marche d'ailleurs, votre livre se vend ?
08:42Ah oui, il se vend bien, je crois.
08:43Le public nous soutient.
08:45Vous avez des retours, parfois des gens qui vous disent,
08:47tiens, on a appris des choses ?
08:48Beaucoup de gens nous écrivent pour nous dire
08:50qu'ils les lisent article par article,
08:52puis qu'ils les relisent pour être sûr de bien comprendre,
08:54et je pense que ça, c'est une vraie mission pédagogique,
08:56donc on a réussi quelque chose de ce point de vue-là.
08:57Vous avez Laurent Salvador, pardon.
08:59Je l'ai vérifié tout à l'heure.
09:00Oui.
09:01Il est dans les meilleures ventes,
09:02c'est pas informé, il est dans les meilleures ventes.
09:03Il est dans les meilleures ventes.
09:04C'est ce que vous avez dit, Georges Félec.
09:05Il est dans les meilleures ventes pour un livre universitaire,
09:06il faut quand même le faire.
09:07C'est bien attendu.
09:08Moi j'avais une question par rapport à ce que vous avez dit tout à l'heure,
09:10que vous avez Laurent Salvador qui est très intéressante.
09:11Vous avez dit, la classe politique et les gens notamment de gauche
09:16fantasment l'islam.
09:19De quelle façon ? Quel est le process ?
09:21C'est-à-dire que ce qu'on appelle l'islamo-gauchisme,
09:24c'est la convergence,
09:26ou plutôt l'idée que se font aujourd'hui des gens à gauche,
09:30de retrouver dans les opprimés,
09:33à travers la vision décoloniale du monde
09:36tel qu'il est décrit par les néoprogressistes,
09:38les nouveaux damnés de la terre,
09:39qui seraient susceptibles d'amorcer un mouvement de révolution.
09:42Et donc c'est à travers ce fantasme révolutionnaire,
09:45ce fantasme de la grande misère
09:47que représenterait de facto les populations musulmanes,
09:51que se reconstruit une idéologie de gauche
09:54qui cherche à instrumentaliser
09:57et à articuler cette position dans les débats publics.
10:01C'est le plan politique de Jean-Luc Mélenchon en fait.
10:04Sans doute.
10:06Pourquoi cette mesure ?
10:08Je peux vous parler de l'université,
10:10le monde politique, l'exploit ?
10:11J'en vois partout, si vous voulez, aujourd'hui.
10:13Après, pour traduire ce que vous venez de dire,
10:17c'est une entraide,
10:19on s'entraide et on s'entraîne les uns les autres.
10:22C'est-à-dire qu'il y a une idéologie
10:24ou un dogme commun
10:25qui est celui de, effectivement,
10:28le colonialisme,
10:29toute cette période-là,
10:30en disant, regardez comme la fonte...
10:32Et puis d'ailleurs, ça se retrouve dans les discours de Rima Hassan
10:34et pas plus longtemps que celui
10:36qu'on a entendu au Parlement européen
10:40qu'on va écouter d'ailleurs.
10:42Tiens, on écoute Rima Hassan.
10:43Le rapport à l'Algérie comme celui au continent africain
10:45doit changer de ton et de posture.
10:48Les cas de Boalem Sansal,
10:49de Christophe Gleize,
10:50mais plus encore celui des militants algériens
10:52dont personne ne se préoccupe ici,
10:54doivent nous interpeller
10:55non pas sur fond d'humiliation et d'ingérence,
10:57mais dans une volonté réelle
10:59et désintéressée de faire respecter la dignité humaine.
11:01La fracture diplomatique
11:03alimentée par le gouvernement français
11:04continuera à causer ce type de dommages collatéraux.
11:07L'Algérie, elle, s'honorait à prendre de la hauteur
11:10face aux bassesses de la France
11:12en graciant les prisonniers d'opinion
11:14et en embrassant les revendications de son propre peuple.
11:17Puisse l'Algérie rester fidèle à son histoire
11:19mais que des révolutionnaires et des libertés ?
11:21Alors, ce qu'il y a de très grave dans cette déclaration,
11:24c'est que Mme Hassan parle en tant que députée française,
11:27représentante française devant l'Union européenne.
11:31Ce qui a, j'allais dire, affroi,
11:34c'est que c'est exactement ce renversement
11:36dont vous parlez.
11:37C'est-à-dire qu'encore une fois,
11:39on s'entraîne les uns les autres
11:41pour former une sorte de pouvoir
11:43de fantasmer,
11:45mais qui devient une arme à la fin.
11:47C'est une arme rhétorique
11:48et d'ailleurs, ce qui est extrêmement intéressant,
11:50je crois que c'est Pierre-André Taguiev
11:51dans son dernier ouvrage en 2021
11:52qui était paru chez Hermann,
11:54néo-islamo-nazisme, islamo-gauchisme,
11:57où il a cette phrase, il dit
11:59que ceux qui servent la soupe à l'islamo-gauchisme
12:03sont ceux qui prétendent qu'il n'existe pas.
12:05Je crois que la phrase est de lui dans l'ouvrage.
12:08Et on voit aujourd'hui
12:09qu'il y a une espèce de fossé
12:10entre la réalité qui serait décrite
12:12par les ministres de l'enseignement supérieur,
12:15sauf Blanquer,
12:16qui avait quand même affronté le problème
12:17et qui avait eu le courage
12:18de reprendre un peu le flambeau,
12:19et aujourd'hui, le débat politique
12:21où la question se pose activement.
12:23Mais on sait que l'islamo-gauchisme
12:24est une réalité politique
12:25depuis la République islamique d'Iran,
12:27depuis Kadhafi,
12:28enfin, voilà, on connaît.
12:30Dans ce fantasme d'islam,
12:32moi aussi, comme Pierre,
12:33j'avais noté cette formule
12:34qui est absolument intéressante,
12:36vous dites, bon, finalement,
12:37il faut en appeler
12:38aux nouveaux damnés de la Terre
12:40pour essayer de faire mûrir
12:43une sorte de révolte,
12:45de révolution,
12:46on appelle ça comme on veut.
12:47Mais, alors, pour un gauchiste
12:49ou pour un marxiste,
12:49c'est tout à fait antinomique
12:52puisque Staline
12:53a parfaitement théorisé
12:55que le lumpenprolétariat lui-même
12:57était un danger.
12:58Absolument.
12:59Mais c'est un peu
13:00l'espèce de folie
13:02ou d'antipéristasie
13:02sur laquelle avait misé Kadhafi
13:04quand il écrit son livre vert
13:06où il essaye, lui,
13:07qui est un assériste,
13:09de s'allier avec,
13:11disons, un islam
13:12qu'il estime épuré
13:14pour construire
13:15une république islamiste
13:16en Libye.
13:17On a là une espèce,
13:18effectivement,
13:19d'inversion absolue.
13:21Et ce qui est extrêmement intéressant,
13:23c'est que si aujourd'hui,
13:24être de gauche,
13:25c'est adhérer aux théories
13:25néoprogressistes
13:27de la théorie du genre,
13:28de la théorie critique
13:29de la race, etc.,
13:30eh bien,
13:31d'expérience,
13:32on sait que le public musulman
13:33en France
13:33n'est certainement pas
13:35le premier client
13:36de ses postures idéologiques
13:38et de ses français-là.
13:40Xavier Laurent,
13:42les étudiants,
13:44ils vous disent quoi ?
13:45Est-ce que certains vous disent
13:47on se sent en danger ?
13:48Est-ce que certains vous disent
13:49j'arrive plus à étudier
13:51parce qu'on essaye
13:53de m'influencer ?
13:54Est-ce que certains
13:54viennent vers vous
13:55en disant,
13:55écoutez, professeur,
13:57comment je fais ?
13:58J'enseigne dans une université,
14:00vous savez,
14:00qui avait fait la une
14:01il y a déjà
14:01presque une quinzaine d'années
14:03avec l'affaire
14:04des tapis de prière
14:05de l'IUT de Saint-Denis
14:05qui était dirigée à l'époque
14:07par Samuel Mayol
14:08qui est membre
14:08de l'Observatoire
14:09d'éthique universitaire.
14:11La question de la radicalisation,
14:13on en parlait un peu
14:14en coulisses,
14:15c'est une réalité
14:18de nos universités
14:19comme c'est une réalité
14:20de la vie politique.
14:20Vous en parlez très calmement,
14:21je remarque.
14:22Parce que c'est quelque chose
14:23à quoi nous sommes tous
14:24confrontés dans nos vies quotidiennes,
14:26l'université n'est pas épargnée.
14:26Mais on ne peut pas s'y habituer,
14:28vous avez lancé.
14:28On ne s'y habitue pas.
14:29On ne s'y habitue pas,
14:30mais ça fait partie aujourd'hui
14:31des problèmes.
14:32Mais je distingue
14:33cette question de l'antrisme,
14:35du radicalisme
14:36et du salafisme,
14:38par exemple,
14:39dans les communautés musulmanes,
14:40de la question
14:41de l'islamo-gauchisme
14:42qui est une façon
14:43qu'ont aujourd'hui
14:44certains universitaires
14:45de se couper
14:46de cette réalité politique
14:47pour élaborer un discours
14:49sans doute rassurant,
14:51lénifiant
14:52ou qui donne l'impression
14:53de maîtriser quelque chose.
14:54Et les étudiants,
14:54qu'est-ce qu'ils disent ?
14:55Les étudiants sont sincères,
14:57vous savez,
14:57quand ils viennent nous voir,
14:58contrairement à ce que pensent
14:59beaucoup d'hommes politiques
15:00aujourd'hui,
15:00ils viennent à l'université
15:01avec l'espoir
15:01de s'émanciper,
15:03de s'en sortir
15:03et d'apprendre quelque chose.
15:04Si l'institution les déçoit,
15:06c'est de la faute de l'institution
15:07et c'est de la faute
15:07de la société
15:08dans laquelle ils évoluent.
15:10Nos étudiants,
15:10quand ils arrivent à l'université,
15:11sont sincères.
15:13Merci Xavier Laurent Salvador,
15:14on reste sur une lueur d'espoir
15:16et on sait bien
15:18que les étudiants sont sincères,
15:19on aimerait qu'ils aient
15:20juste des conditions
15:21peut-être meilleures
15:22pour étudier
15:23et qu'on les aide.

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