Emmanuel Blézès : «L'islamo-gauchisme existe»

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Sur Cnews, Emmanuel Blézès est revenu sur le dernier sondage CSA qui explique que 73% des Français estiment que l'islamo-gauchisme existe. Pour le directeur de l'Institut pour l'audace politique : «Il suffit de pousser les portes d'une université en France pour voir que l'islamo-gauchisme existe».

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00:00Il y a quelques jours, il y avait un conseil de défense sur le rapport sur les frères musulmans

00:04qui dit, expressis verbis, que justement la stratégie de l'antrisme,

00:08elle se fait également dans les lieux d'enseignement, dans les associations.

00:11Donc il y a une stratégie d'infiltration.

00:13Justement, le propre de l'antrisme, c'est qu'il n'est pas forcément vu.

00:16C'est pour ça que vous disiez comment il peut être dans le déni.

00:18Oui, ce n'est pas parce qu'on ne le voit pas que ça n'existe pas.

00:20C'est quelque chose de subtil, de discret, qui joue avec les termes, avec le droit.

00:26Et lui, son travail de ministre, c'est justement d'aller au-delà de ça.

00:30Ça me rappelle une phrase de Charles Péguy qui dit, il ne faut pas seulement voir, il faut voir ce que l'on voit.

00:34Il y a des personnes qui voient, mais qui ne voient pas ce qu'elles voient.

00:37C'est-à-dire qu'elles n'arrivent pas à aller au bout du raisonnement et à nommer les choses.

00:40Et je vais vous raconter une anecdote, puisque je suis ancien élève de Sciences Po, diplômé.

00:44Je suis allé il y a quelques mois à la réunion des anciens, donc des alumni.

00:48Et en fait, vous entrez à Sciences Po, il y a ce qu'on appelle la péniche, donc le grand hall d'entrée.

00:51Et en fait, on ne pouvait pas rentrer parce que c'était bloqué par des étudiants qui étaient en kéfier,

00:56donc le visage masqué. On ne voyait que leurs yeux, qui avaient des drapeaux palestiniens.

01:00Donc moi, c'est la première fois que je retournais depuis quelques années.

01:02Et en fait, on a dû passer par le sous-sol pour rentrer dans l'école.

01:06Donc là, en fait, on est en plein dedans, dans une dérive idéologique.

01:09Sciences Po, on est l'incarnation, mais c'est dans plein d'autres endroits.

01:11Donc il suffit de pousser les portes d'une université en France pour voir que ça existe.

01:16Et qu'exprimer des voix dissidentes politiquement, c'est très compliqué.

01:20Et donc l'islamo-gauchisme, c'est l'intersection de positions politiques très à gauche avec la défense.

01:27Vous prenez rendez-vous avec le ministre, racontez lui ce que vous avez vécu,

01:29parce que ça, c'est du concret.

01:30Vous prenez rendez-vous avec lui, vous me disiez, regardez, moi, je suis un ancien.

01:33Non, mais je plaisante, mais c'est du concret.

01:35Il y a une radicalisation.

01:36Moi, j'étais étudiant il y a quelques années, j'ai été diplômé en 2018.

01:40Ce n'était pas à ce point-là.

01:41Ça s'est vraiment radicalisé ces dernières années.

01:44Sciences Po a toujours été un peu gauchisant, évidemment.

01:47Mais là, moi, j'étais vraiment choqué de voir ça.

01:50Parce que voir une armée de keffiers dans le hall, ça fait vraiment quelque chose.

01:56Et je me suis dit que la réponse n'était pas à la hauteur.

01:58Sous-titrage Société Radio-Canada

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