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  • 10/07/2025

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Transcription
00:00Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec mes camarades de la première heure, bonsoir Sébastien Ligné.
00:06Bonsoir Pierre.
00:07Chef du service politique de Valeurs Actuelles, bonsoir Nathan Devers, écrivain et philosophe.
00:12Et bonsoir à vous Eric Wirt.
00:13Bonsoir.
00:14Merci d'être avec nous député EPR de l'Oise, ancien ministre du budget.
00:17Avant de parler budget, très concrètement, parlons islamo-gauchisme dans les universités.
00:22Parce que pour le ministre de l'enseignement supérieur, cette notion n'existe pas en France.
00:26Il l'a dit lundi sur la chaîne LCP, il l'a confirmé dans le Figaro.
00:29Et il l'a encore redit cet après-midi à Versailles, c'était lors d'un déplacement.
00:33Ce terme-là n'existe pas en tant que terme universitaire, il n'est même pas bien défini.
00:38Donc cette notion n'existe pas.
00:40Donc j'ai envie de dire, autant oui, il y a des abus et il faut être extrêmement vigilant.
00:44Autant se dire qu'il y a un mouvement qui est conçu pour prendre le pouvoir au sein des universités.
00:50Un mouvement islamo-gauchiste qui serait là en train de vouloir prendre le pouvoir au sein de telle ou telle université.
00:56Non, je ne crois pas que ce soit la réalité.
00:57On est très vigilant.
00:58Il peut évidemment avoir des cas, je n'ai aucun doute là-dessus.
01:02Et je pense que ces cas-là, évidemment, il faut être extrêmement ferme là-dessus.
01:05Mais à côté de ça, moi, le travail, c'est aussi d'avoir une vraie liberté d'expression au sein des universités.
01:10Éric Wörth, est-ce que le ministre fait preuve d'aveuglement ?
01:15Alors il y a peut-être du déni, je ne sais pas pourquoi il dit ça.
01:18C'est évident que ça existe.
01:20D'abord, il y a une définition de tout cela.
01:23Ce n'est pas vrai que ce n'est pas défini.
01:25En même temps, on voit bien que des universités sont parfois dans des courants de cette nature.
01:30Ce qui s'est passé à Gaza, et on peut en discuter pendant longtemps.
01:33Mais en même temps, on voit qu'il y a eu des blocages universitaires dans ce cadre-là.
01:36Alors, ce n'est sans doute pas un courant majoritaire.
01:39Ce n'est pas un courant non plus structurant pour les universités.
01:42Mais ça existe.
01:42Quelle est la situation à Créé, par exemple ?
01:44Vous qui connaissez la situation là-bas.
01:46C'est une ville compliquée, parce que c'est une ville qui est d'abord tenue par une forme de communautarisme.
01:54Il y a beaucoup de communautés différentes.
01:56Islamiste, on pourrait dire ?
01:57Oui, pas que.
01:58Mais il y a beaucoup de personnes.
02:01Moi, ça me dérange, parce qu'au fond, moi j'ai une haute opinion de la religion musulmane.
02:07Je n'ai pas de problème avec la religion musulmane.
02:09Mais tous ici, autour de cette table, je vous rassure, Éric Wörth.
02:11Je le pense aussi.
02:13Je crois que, simplement, toute religion a ses dévoiements.
02:17Et qu'il y a un dévoiement politique, dont on voit bien à quels extrêmes ça peut pousser.
02:22Ce qui est arrivé pour Samuel Paty, sont évidemment tout à fait épouvantables.
02:30Donc il faut le dénoncer, et il ne faut surtout pas le nier.
02:33D'ailleurs, Jean-Michel Blanquer lui-même avait évoqué cela.
02:37Frédéric Vidal, qui était là, le ministre actuel travaillait avec Frédéric Vidal, l'avait également dénoncé.
02:44Ce qui s'était passé aussi à Lyon avec Fabrice Balanche a été étonnant.
02:50Et ça ne vous donne pas envie de prendre votre téléphone en disant, attendez, monsieur Baptiste, c'est quand même inouï ce que vous dites ?
02:57Oui, je peux le faire. On sera nombreux sans doute à le faire.
03:02Chiche ?
03:02Oui, oui, oui, chiche. Ce n'est pas très difficile. Ce n'est pas non plus très courageux comme action.
03:08Je ne sais pas pourquoi ce ne serait pas courageux.
03:10Pourquoi ça n'a pas été fait ?
03:12D'abord parce que l'actualité va de plus en plus vite et que c'est une actualité d'aujourd'hui.
03:18En tout cas, on en a connaissance aujourd'hui de ses propos.
03:23En tout cas, on ne peut pas régler un problème si on nie ce problème.
03:26Et si ce problème existe, c'est de mettre des mots en face de fait.
03:33C'est très très important.
03:34Et la France doit être tout sauf naïve.
03:36D'être de vert.
03:37Oui, j'aurais une question à vous poser.
03:39C'est que sur cette question, l'argument du ministre, c'est de dire, en effet, il existe au sein de la gauche.
03:46D'ailleurs, il l'a redit aujourd'hui.
03:48Une partie de la gauche qui est complaisante vis-à-vis de l'islamisme,
03:50voire qui peut soutenir le terrorisme en disant que c'est des actes de résistance,
03:56enfin soutenir au moins moralement.
03:57Ce qu'il dit, c'est que d'un point de vue universitaire, d'un point de vue académique,
04:01le mot d'islamo-gauchisme n'a pas de reconnaissance scientifique.
04:04Qu'il n'est pas validé, que c'est un mot qui n'existe pas en sciences sociales, etc.
04:08Et que donc, dire que des universitaires seraient dans cette logique,
04:12c'est passer à côté de la manière dont le métier d'universitaire fonctionne.
04:16Qu'est-ce que vous répondriez de fait à cet argument ?
04:19C'est que c'est beaucoup trop compliqué.
04:20Il faut regarder la vérité.
04:22On n'est pas en train de définir, on n'est pas en train de faire une thèse
04:24sur l'islamo-gauchisme remonté aux années 2000,
04:27à ceux qui ont inventé ce thème.

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