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  • 09/07/2025
Le débat avec Jean-Luc Bennahmias, Jonas Haddad, Jérôme Dubus et Jean-Philippe Dugoin-Clément

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##LE_DEBAT_DU_JOUR-2025-07-09##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:06Bonjour à tous, vous êtes bien sur Sud Radio, le parlez vrai, vous savez, on vous attend au 0826 300 300, l'application également Sud Radio et les réseaux sociaux parce qu'on va avoir besoin de votre avis, de vos avis, accords, désaccords, notamment sur des questions brûlantes d'actualité, le désir d'enfant en être recul dans notre pays, ce sont les chiffres qui sont tombés ce matin.
00:28Et puis la question des logements, on vous pose précisément la question sur Twitter notamment, un quart des logements en France largement sous-occupés, est-ce que vous êtes choqués de ça ? Est-ce que cette question même vous interpelle ?
00:39Ça va provoquer quelques discussions, vous allez le voir en studio, et puis natalité, comprenez-vous, les jeunes qui ne veulent plus d'enfants, vous êtes déjà une majorité à nous dire oui, à plus de 65%, on essaiera aussi de comprendre un peu ce phénomène, et puis le téléphone, le standard vous est déjà ouvert, 0826 300 300.
00:56Comme je le disais tout à l'heure, j'accueille Jean-Luc Benamias, qui est depuis Marseille membre de la Ligue des Droits de l'Homme, bonjour mon cher Jean-Luc.
01:03Bonjour à toutes et à tous.
01:05Jérôme Dubus, vice-président de France Israël, bonjour.
01:08Et Jean-Philippe Dugan-Clément, maire UDI de Menci et vice-président de la région Île-de-France, merci beaucoup d'être avec nous.
01:14On attend également le camarade Jonas Haddad, qui ne va pas tarder évidemment à débarquer avec une immense classe dans The Studio.
01:20Pour ouvrir ce moment de débat, et avant qu'on échange de façon plus franche sur les sujets d'actualité, il y a d'abord vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:29Le premier étant Jean-Philippe Marseille, qui brûle avec en réalité un vrai coup de gueule profond, qui est quand est-ce qu'on va enfin prendre conscience de ce réchauffement climatique ?
01:40C'est urgent, ça y est.
01:41Qui brûle, c'est 160 morts au Texas dans des inondations absolument feules en ce moment.
01:48C'était l'année dernière les inondations en Île-et-Vilaine ou dans le Pas-de-Calais.
01:53Et on a depuis six mois une politique d'éco-bashing systématique.
01:57Toutes les mesures qui ont pu être mises en place, qui certaines méritaient des adaptations, avaient besoin d'être parfois corrigées, adaptées sur les cinq dernières années, sont en train d'être cassées.
02:07On a supprimé les zones à faible émission, on est en train de détruire le zéro artificialisation net.
02:13On est en train de couper, de tailler dans les fonds verts qui permettent d'assumer la transition écologique.
02:20On revient en arrière sur la production des ENR.
02:23Le Rassemblement National voulait supprimer, mettre un moratoire sur tous les projets d'éolien et de solaire.
02:30On est dans un monde absolument fou.
02:32D'un côté on a des morts, on va payer des centaines de millions, enfin Marseille c'est l'aéroport qui est arrêté, plus un train, la ville confinée.
02:40Et dans le même temps, on a des élus totalement irresponsables qui dans une espèce de trumpisme franchouillard nous expliquent que l'environnement c'est quelque chose qui est accessoire, qui ne doit pas exister.
02:52Enfin, il faut arrêter cet éco-bashing.
02:54Qu'on revienne à une question d'appréciation un peu plus réaliste de l'environnement.
02:59On a eu une vision parfois déconnectée, très contraignante, très culpabilisante, très punitive.
03:06Mais entre un excès à un autre, enfin là c'est totalement scandaleux.
03:11Trumpisme franchouillard selon Jean-Philippe Dugouin-Clément.
03:14Le mot est lâché, Jérôme Dubu, vous êtes d'accord avec cette expression ?
03:17Je suis d'accord sur le constat, maintenant je vais...
03:20Sur le trumpisme franchouillard ?
03:22C'est un petit peu caricatural, mais la punchline est très bonne.
03:26Mais moi je vais essayer d'élargir un petit peu le débat.
03:30En réalité, j'ai regardé un peu ce qui se passait sur la consommation mondiale de pétrole.
03:35On n'a jamais autant consommé de pétrole.
03:37On est à 110, 115 milliards de barils par an.
03:42Mais parce qu'on a des pays...
03:44Alors, l'Europe évidemment est concernant, les Etats-Unis sont concernés, on a parlé de Trump.
03:48Mais enfin, le vrai sujet, c'est quand même les pays en émergence.
03:53C'est la Chine.
03:54Le plus gros pollueur du monde, c'est quand même la Chine.
03:56Mais c'est vrai qu'en France, on voit ces derniers jours un véritable affrontement.
04:00Dans la classe politique et même dans la population, on a su un nombre à calculer.
04:04Non mais bien sûr, mais c'est quand même une véritable scission.
04:06L'énergie consommée, elle vient de là.
04:09Et vous n'irez pas contre ça.
04:11parce qu'il y a un certain nombre de peuples, il y a un certain nombre de pays
04:15qui veulent consommer, qui veulent avoir le même mode de développement que nous.
04:19Ils sortent du Moyen-Âge, je vais exagérer un petit peu, je force le trait évidemment.
04:23Et ils veulent accéder à ce que nous avons nous connu.
04:26Et ça, vous n'irez pas contre ça.
04:27Oui, ça c'est sûr.
04:28Donc ça va être très compliqué.
04:29Du côté de Marseille, Jean-Luc Benamias,
04:31qu'est-ce que vous pensez de cette discussion qu'on a actuellement en plateau
04:34sur l'affrontement, en réalité, peut-être de la part de certains élus ?
04:38Un manque de conscience écologique, tout simplement.
04:42Certains élus, c'est surtout une majorité à l'Assemblée nationale.
04:45Il y a un vote qui vient d'avoir lié, ça s'appelle la loi du plomb,
04:48qui remet en cause absolument toutes les politiques environnementales.
04:50On en parlera à midi d'ailleurs, avec le sénateur concerné.
04:53Qui rabaisse toutes les politiques environnementales.
04:55Avec une majorité de 300 voix contre 220.
04:59Si je ne m'abuse, je suis à quelques députés près.
05:02Voilà, il y a une question de responsabilité par rapport à tout ça.
05:07Alors évidemment, on vit des...
05:09Ce n'est pas la France qui est le plus touchée.
05:11Il y a bien des pays au monde qui sont encore plus touchés.
05:13Voilà.
05:14Après, sur le pétrole, Jérôme,
05:17le principal responsable quand même,
05:19ça s'appelle les Etats-Unis, et c'est Trump.
05:21Qui sont les gros producteurs aujourd'hui
05:23pour relancer la vente de pétrole ?
05:26Ça s'appelle les Etats-Unis.
05:27Oui, mais là, je parle de la consommation.
05:29Je ne parle pas de la production, je parle de la consommation.
05:31Oui, mais la consommation va de pair.
05:33Jérôme, ça ne prend rien, avec la production.
05:36Non, mais Jean-Luc Benamiaz, vous êtes aussi, je le rappelle,
05:38vous êtes du côté de Marseille, ancien membre du CESE.
05:40Vous l'avez dit, en réalité, la plupart des élus,
05:43on l'a vu, c'est d'un étang du côté LR,
05:45la loi Grimier aussi au Sénat,
05:47sur le renforcement, la relance du nucléaire,
05:49le renforcement de certaines énergies renouvelables.
05:52Est-ce que vous considérez, en effet,
05:53que les thèmes énergétiques, l'écologie,
05:55est en train de disparaître de la conscience de la classe politique ?
05:59Non, je ne considère pas ça, je considère qu'on ne prend pas,
06:01on n'est pas à la hauteur des enjeux, c'est tout.
06:04C'est le point du plomb qui a vraiment un nom d'agent incroyable
06:08par rapport à tout ce qu'on pense du plomb
06:12dans le cadre de l'écologie et de la pollution de la planète,
06:14mais clairement, il y a une non-volonté
06:20d'actionner tous les éléments possibles
06:23pour permettre à la planète de survivre.
06:26Cette non-volonté, il n'y a pas qu'en France,
06:28mais ce vote-là est très significatif.
06:31Bon, et puisque vous êtes du côté de Marseille, mon cher Jean-Luc,
06:34je vous laisse la parole, parce que pour vous,
06:35qui avez un coup de cœur, c'est le coup de cœur
06:37des sapeurs-pompiers, des pompiers en général,
06:39qui font un travail extraordinaire
06:41actuellement dans le sud de la France,
06:43mais particulièrement ces dernières heures du côté de Marseille.
06:46Marseille, à Narbonne, et ainsi de suite.
06:48Vous avez vu l'ensemble des feux,
06:50d'énormes feux d'ailleurs,
06:51c'est des centaines d'hectares.
06:53Oui, alors, coup de cœur pour les pompiers,
06:55ce n'est pas très nouveau,
06:56mais c'est aussi un coup de gueule sur la politique française
06:59et sur notamment l'absence de...
07:02Alors, je ne parle pas des camions de pompiers,
07:03ça, il y en a, mais je parle de l'absence,
07:06et tout le monde le sait,
07:06du nombre de Canadair qui ne sont pas disponibles.
07:09Il y a 12 Canadair, en gros, en France.
07:1112.
07:12Il y en a généralement 7 ou 8 qui sont en état de marche.
07:16Quand on a, comme ces derniers jours,
07:19notamment à Marseille, mais aussi à Narbonne,
07:20mais aussi dans d'autres parties de la France,
07:23quand on a autant de feux sur des centaines d'hectares,
07:27il est évident qu'on en manque.
07:30C'est Emmanuel Macron qui, en 2023, disait
07:32« On va en construire. »
07:34Construit un sol.
07:35On est capable, la France, de construire des rafales.
07:40Très bien, par rapport à la défense, ça paraît nécessaire.
07:43Qu'est-ce qui nous rend incapables d'améliorer le nombre de Canadair disponibles ?
07:49Voilà.
07:50Mais le coup de cœur était surtout sur les pompiers,
07:52parce que, vous l'avez vu hier,
07:54et je parle des pompiers salariés à plein temps,
07:56je parle des pompiers volontaires.
07:58Parce que si on n'avait pas 80% de pompiers volontaires,
08:00on serait incapable de réagir dans les territoires.
08:02Bien sûr.
08:03Et hier, sur Marseille, je n'ai pas été touché,
08:06mais une grande partie de Marseille a été touchée,
08:08notamment le nord de Marseille.
08:09Je félicite les pompiers,
08:10et je félicite aussi les habitants des cités.
08:12Vous avez vu des images comme moi ?
08:14Un certain nombre d'habitants des cités,
08:16les pompiers ne pouvaient pas être partout en même temps,
08:17le feu était énorme.
08:19Il y a un certain nombre d'habitants des cités
08:20qui ont réagi de manière extrêmement,
08:22comment dire, positive.
08:24C'est-à-dire, et même parfois, d'ailleurs,
08:27dans un certain danger.
08:29Heureusement, hier, semble-t-il,
08:31il n'y a eu aucun décès, aucun blessé grave.
08:34Quelques maisons brûlées, malheureusement,
08:36mais c'est quand même près de 1000 hectares
08:38qui ont été brûlées.
08:38Mais vous parlez des canadaires,
08:41la porte-parole du gouvernement, ce matin, sur RTL,
08:44a dit que le gouvernement souhaitait sanctuariser
08:46dans le budget les commandes, justement, de canadaires.
08:48On est rassuré, on ne comprend même pas, d'ailleurs,
08:50pourquoi ce ne soit pas un réflexe
08:52depuis toujours suite des coups de cœur
08:54et des coups de gueule.
08:54Et on reviendra aussi sur cette petite discussion.
08:56Jonas Haddad vient de nous rejoindre.
08:58Jean-Luc Benamias reste avec nous.
08:59Ainsi que Jérôme Dubu,
09:00Jean-Philippe Dugan-Clément dans ce studio.
09:02Vous êtes bien sur Sud Radio.
09:04Et c'est la poursuite de vos grands débats de l'été.
09:05A tout de suite.
09:06Sud Radio.
09:07Parlons vrai.
09:07Parlons vrai.
09:08Sud Radio.
09:08Parlons vrai.
09:09Sud Radio.
09:10Parlons vrai.
09:12Sud Radio.
09:13Les débats de l'été, 10h-13h.
09:16Maxime Liedot.
09:17Votre rendez-vous pour le Parlez Vrai durant tout l'été.
09:20Vous êtes bien sur Sud Radio et vous avez raison.
09:22Une heure de débat sans langue de bois sur les sujets brûlants.
09:26Et puis, vous savez qu'on vous attend en studio, bien sûr,
09:29avec le camarade Manu qui vous attend au standard 0826 300 300,
09:33sur les différents sujets.
09:35Faut-il s'habituer à une France, finalement, sans enfants ?
09:37Parce que la tendance est en baisse.
09:39On en discutera.
09:40Un quart des logements largement sous-occupés.
09:43Est-ce choquant ?
09:43C'est une étude de l'INSEE qui nous dit qu'il sort ce chiffre.
09:4679% des résidences principales considérées comme en sous-occupation
09:52très accentuées pour une ou deux personnes en moyenne dans chaque logement.
09:56Dans la plupart, en tout cas, il y aurait une ou deux pièces qui ne seraient pas utiles.
09:59Évidemment, ça provoque, on va dire, le déchaînement sur les réseaux sociaux.
10:03C'est parmi vous qui nous appelez et qui réagissez déjà sur l'application et les réseaux sociaux.
10:07Et puis, le télétravail, faut-il tout doucement penser à le supprimer ?
10:10Parce que vous allez voir la productivité, même la créativité.
10:13Empathie, c'est en tout cas ce que nous disent certaines études.
10:15Et l'OCDE, on était en plein dans les coups de cœur, les coups de gueule,
10:19avec, je crois, quand même un petit fil rouge qui était l'environnement.
10:21Parce que le camarade Jean-Philippe Ducoin-Clément,
10:24qui avec nous a évoqué justement Marseille qui brûle,
10:26et la conscience nécessaire des politiques.
10:28Jérôme Dubu nous parlera dans quelques instants de son coup de gueule.
10:31Jonas Haddad qui nous a rejoint, merci beaucoup d'être avec nous,
10:34avocat, vice-président de la région Normandie, porte-parole adjoint des Républicains.
10:38Et Jean-Luc Benamias qui est du côté de Marseille, évidemment,
10:41qui a alerté sur la nécessité d'avoir en France, enfin, un peu plus de Canadair,
10:45parce que nous étions un grand pays,
10:47et que vu la situation climatique, il n'était pas envisageable qu'on en ait si peu.
10:51Mais il y a un vrai coup de gueule,
10:52et je me tourne vers vous, Jonas Haddad, cette fois sur les éoliennes.
10:55On en parlera également à partir de midi 30 avec Anne Lauvergeon,
10:59vous savez, l'ancienne PDG d'Areva,
11:00un secret si bien gardé, elle a la parole rare,
11:03et elle veut justement prendre la parole sur ce sujet énergétique.
11:06Alors là, notamment chez les Républicains,
11:07vous avez provoqué en actant votre volonté d'être pro-nucléaire à fond
11:12et d'arrêter les subventions publiques,
11:14notamment pour les énergies renouvelables.
11:15Vous vous dites, c'est vraiment du côté des éoliennes,
11:17il faut arrêter ce massacre ?
11:19Oui, d'abord parce qu'on est à un carrefour aujourd'hui,
11:21c'est-à-dire que quand on regarde de façon schématique
11:24ce qui se passe au niveau des éoliennes,
11:26on est aujourd'hui à deux tiers, si on prend le mix énergétique,
11:29deux tiers de nucléaire, un tiers d'énergie intermittente.
11:32La difficulté qu'on a notamment avec les éoliennes,
11:34et je parle particulièrement des éoliennes terrestres,
11:36c'est qu'on a payé pour voir.
11:39On a payé pour voir à plusieurs titres.
11:42On a payé pour voir, d'abord, on a payé au sens strict du terme,
11:46puisqu'on subventionne cette énergie, en tout cas des éoliennes,
11:50puisqu'on avait réussi à la rimer avec le coût de l'électricité
11:54qui était lié au nucléaire.
11:55Donc on subventionne ces énergies,
11:57et moi en tant que libéral, je considère que si une énergie
11:59a fait la preuve de son utilité,
12:01elle n'a pas à être subventionnée telle qu'elle l'est aujourd'hui.
12:04Deuxièmement, on s'est rendu compte que la production d'éoliennes
12:07coûtait beaucoup plus cher que celle du nucléaire,
12:10mais que surtout elle avait des conséquences sur la biodiversité,
12:12je pense notamment au chemin des oiseaux,
12:14je pense notamment à tous ces mètres carrés de béton
12:17qu'il faut mettre à l'intérieur des sols,
12:19et je pense surtout aux nuisances sonores
12:22que subissent les gens qui sont les voisins de ces éoliennes,
12:25qui bien évidemment, les éoliennes ne sont jamais implantées à Paris
12:27ou dans les zones urbanisées.
12:29Donc j'adore les gens des villes qui nous expliquent
12:32qu'il faut mettre des éoliennes partout,
12:34mais parce qu'ils savent très bien qu'il n'y aura jamais d'éoliennes dans les villes.
12:37Et donc ils considèrent que les autres peuvent subir ces nuisances,
12:41peuvent subir ces bruits,
12:43et puis surtout les autres peuvent voir leur facture énergétique exploser.
12:47Je rappellerai quand même que, ça a été très peu dit,
12:49mais que les conclusions concernant le blackout qui a lieu en Espagne
12:52tendent à démontrer que c'est l'utilisation massive des éoliennes
12:56qui a fait dérailler, dérégler le système électrique,
13:00puisque lorsqu'on est branché sur des éoliennes,
13:02il faut assurer l'intermittence,
13:03puisque vous le savez, il n'y a pas toujours du vent dans notre pays,
13:06et que quand il n'y a pas du vent,
13:08on doit compenser avec du gaz,
13:10donc on est dépendant de la Russie,
13:11et que quand pour le coup il y a du vent et que donc les éoliennes produisent,
13:14il faut faire baisser en volume les centrales nucléaires,
13:18ce qui fait qu'après c'est encore plus compliqué de les faire redémarrer.
13:21Résultat des courses aujourd'hui,
13:22on n'a pas d'acceptation sociale des éoliennes,
13:25on a des résultats économiques qui sont très mauvais,
13:27et donc je pense qu'il faut mettre un terme à la subvention des énergies
13:30telles que les éoliennes terrestres.
13:32Le coup de gueule de Jonas Haddad,
13:34est-ce que, je me tourne vers vous Jean-Philippe Dugouin-Clément,
13:36on est dans un cas parfait de trumpisme franchouillard,
13:39parce que c'était votre expression tout à l'heure.
13:41Sur les éoliennes, non.
13:42Non, mais sur le solaire, oui.
13:44Et la proposition de loi qui avait été adoptée à l'Assemblée
13:49par les députés Rassemblement National et LR,
13:53qui prévoyait un moratoire sur l'éolien,
13:55mais aussi sur le solaire,
13:57du point de vue du solaire, me choque fondamentalement.
13:59Et sur les éoliennes, sur le constat qui vient d'être fait,
14:01en disant qu'en réalité ce ne sont que des défauts,
14:04parce que, bien sûr, c'est en campagne.
14:06Stéphane Bern, qui signait une tribune sur le sujet dimanche dernier,
14:08expliquait très bien, en réalité les maires qui refusent,
14:10bon, déjà il y a d'énormes pressions des lobbies,
14:12ils refusent en réalité un gain financier,
14:14mais ils en ont toutes les nuisances.
14:15Le bruit sonore, la mocheté dans les paysages,
14:18donc forcément c'est délicat.
14:20Jérôme Dubu.
14:20Non, c'est vrai qu'il y a beaucoup de nuisances,
14:22Jonas Haddad vient de le rappeler,
14:24effectivement c'est en zone rurale,
14:26par définition.
14:27Ça peut être aussi, d'ailleurs, en zone océanique,
14:30si je puis dire,
14:32et il y a des projets d'éoliennes offshore
14:35qui concernent aussi d'autres villes que la ruralité,
14:39donc il ne faut pas non plus polariser sur la ruralité uniquement.
14:42Alors ce sont des projets,
14:43je ne sais pas s'ils aboutiront,
14:44mais en tout cas,
14:45il y a aussi des projets côtiers
14:48qui sont en examen.
14:49Bon, donc, il ne faut pas polariser sur la ruralité,
14:52il ne faut pas opposer les villes à la campagne,
14:54moi je déteste ça,
14:56je trouve qu'au contraire,
14:57il faut essayer de rassembler les gens,
14:59et les éoliennes,
15:00c'est pas, effectivement,
15:02ne font pas l'unanimité.
15:03Bon, d'abord, c'est très très faible
15:05en matière de production,
15:07mais moi je trouve qu'on ne peut pas avoir
15:09une politique énergétique d'à-coup comme ça.
15:13Oui, un coup de nucléaire,
15:14un pouls renouvelables,
15:15on revient sur le nucléaire,
15:16ensuite, les éoliennes formidables,
15:18on reviendrait sur les éoliennes,
15:20on a cassé la filière solaire
15:23et des panneaux voltaïques françaises
15:25quand on a enlevé les subventions,
15:27alors est-ce qu'il faut donner des subventions ou pas ?
15:28Mais moi j'aimerais un peu de stabilité.
15:30Un peu de stabilité.
15:31Un peu de stabilité dans la politique énergétique.
15:33En écoutant, en vous regardant,
15:35écouter le débat,
15:36je vous ai vu sourire,
15:37qu'est-ce que vous en pensez ?
15:38Ah bah parce que c'est pas un débat très nouveau,
15:40je veux dire,
15:42tant qu'on n'aura pas compris
15:43qu'il faut une diversité des ressources énergétiques,
15:45notamment de l'éolien,
15:47notamment du solaire,
15:48voir comment on termine
15:50avec l'ensemble des centrales nucléaires
15:51déjà existantes.
15:53Parce que je veux bien qu'on a un débat de fond
15:55par rapport à la construction d'EPR,
15:57mais enfin,
15:57chacun s'aperçoit que la construction d'EPR
15:59est d'un coût absolument exorbitant,
16:01que l'EPR de Flamanville
16:03continue à ne pas tourner,
16:04à ne pas marcher,
16:05que le prix de l'EPR de Flamanville
16:07a été augmenté,
16:08ou à peu près multiplié par 10.
16:10C'est rien par rapport aux autres.
16:12Ce sont des fictions,
16:14rien qu'au niveau financier.
16:17Alors après,
16:18sur l'éolien particulièrement,
16:19on n'est pas obligé de mettre de l'éolien n'importe où.
16:22Moi, ce que je vois, par exemple,
16:24c'est quand l'éolien se trouve
16:25le long des autoroutes,
16:26je ne pense pas que ça gêne grand monde.
16:28Quand l'éolien est dans les surfaces,
16:30les grandes, énormes surfaces commerciales,
16:32ça ne gêne pas grand monde.
16:33Alors, ok,
16:34l'éolien dans les surfaces commerciales,
16:36ça n'existe pas, ça.
16:38Après, la production énergétique faite par l'éolien,
16:40elle est très forte.
16:41Non, t'as des kilomètres.
16:43Donc, sur la diversité,
16:45je me porterai faux sur le fait
16:46qu'il faille arrêter
16:47et de penser que le nucléaire
16:49remplacera tout ça.
16:50Le nucléaire, même si...
16:51Non, je pense que personne
16:53ne souhaite un grand emplacement
16:55par le nucléaire, mais...
16:56Ça ferait un tiers de l'énergie nécessaire en France.
16:58M. Ben Amias, excusez-moi,
17:01juste, en fait,
17:02on pourrait vous croire
17:03s'il n'y avait pas un pays voisin
17:05qui avait adopté les mêmes solutions que vous
17:07et qui se retrouve aujourd'hui
17:08en graves difficultés énergétiques.
17:11C'est faux.
17:11Notre voisin,
17:12ne dites pas c'est faux.
17:13L'Allemagne...
17:13Je termine.
17:15Notre voisin, l'Allemagne,
17:17qui a mis en place strictement
17:18les politiques que vous recommandez,
17:20se retrouve aujourd'hui
17:21non seulement dépendant du gaz russe,
17:24vous qui parlez en permanence de la Russie,
17:26et se retrouve aujourd'hui
17:27en grave crise industrielle
17:29parce que leur énergie est beaucoup trop chère.
17:30Donc,
17:31ces visions des années 70,
17:34je pense qu'on en a soupé.
17:35Et la vision des années 70 ou pas,
17:38en attendant,
17:38en 1970,
17:39l'électricité
17:39et le marché des énergies,
17:41elle est beaucoup...
17:42Elle était dans une forme,
17:43en tout cas, meilleure.
17:43C'est ce que nous dira Anne Lauvergeon,
17:45l'ancienne PDG d'Areva,
17:46à partir de midi 30.
17:47Dernier coup de gueule,
17:49il est de vous,
17:50Jérôme Dubu,
17:50ça concerne la crise des bureaux
17:52en Ile-de-France.
17:53Oui,
17:53alors pas seulement en Ile-de-France,
17:55mais elle est exacerbée
17:57en Ile-de-France
17:57parce qu'effectivement,
17:58c'est 30% du PIB national.
18:01Donc,
18:02on a les réserves de bureaux
18:03les plus importantes.
18:05Les derniers chiffres,
18:06là,
18:06qui viennent d'être publiés
18:07sur le placement des bureaux
18:08en 2025,
18:10sur le premier semestre,
18:11sont très mauvais.
18:12On est à moins 25
18:13de placements
18:14en règle générale.
18:16On atteint aussi
18:17à Paris,
18:18intra-muros,
18:18hors quartier d'affaires.
18:20Donc,
18:20c'est un peu plus compliqué.
18:21Moins 40%.
18:21À la Défense,
18:23on était à moins 11%.
18:24Donc,
18:24les chiffres sont très mauvais.
18:26Alors,
18:26il y a des causes structurelles.
18:28C'est évidemment
18:28le ralentissement économique.
18:31On en parlera tout à l'heure
18:32l'affaire du télétravail,
18:34puisqu'on reviendra dessus tout à l'heure.
18:37Et puis,
18:37il y a des causes structurelles.
18:38C'est-à-dire qu'on arrive
18:40à un moment
18:40où la tertiarisation de l'économie
18:42atteint ses limites.
18:43Et puis,
18:44aussi,
18:44le fait qu'on aura
18:47dans les années qui viennent
18:48une stagnation
18:48de la population active.
18:49On en parlera évidemment
18:50sur la natalité aussi tout à l'heure.
18:52Donc,
18:52tout ça est un peu lié.
18:54Et je trouve
18:54qu'on ne fait pas assez d'efforts
18:56sur la transformation
18:57de bureaux en logement.
18:58Alors,
18:58c'est un vieux serpent de mer.
19:00C'est comme les éoliennes.
19:01Mais c'est un vrai sujet.
19:02Mais c'est un vrai sujet.
19:03Alors,
19:03il y a des études
19:03qui sont en cours de parution
19:05qui vont paraître
19:06au mois de juillet
19:07sur ce sujet.
19:08C'est des énièmes études
19:09parce qu'on en a
19:09plein les plaquets.
19:10Tous les deux mois.
19:11Donc,
19:11des études de transformation
19:12de bureaux en logement.
19:13Sur les 6 millions
19:14de mètres carrés
19:16qui ne sont pas placés
19:16de bureaux
19:17en Ile-de-France,
19:18on pourra reconvertir,
19:20allez,
19:20peut-être un million et demi
19:21à 2 millions.
19:22Rapidement,
19:23autour de la table.
19:23Ce qui ferait à peu près
19:2430 000 logements.
19:25Ce qui n'est pas négligeable
19:26surtout dans la crise du logement.
19:28C'est le coût.
19:29Oui,
19:29c'est toujours le coût.
19:30Alors,
19:30nous,
19:31chez Action Logement,
19:31on a fait beaucoup d'efforts.
19:33On a créé une foncière
19:33qui s'appelle
19:34la foncière de transformation immobilière.
19:36On a récupéré
19:37et transformé
19:385 000 logements en 5 ans.
19:39Ce n'est pas si mal.
19:39mais du côté
19:42des pouvoirs publics,
19:43ça reste un peu stagnant.
19:45Il faudra peut-être
19:46un petit effort
19:46de ce côté-là
19:47créer une foncière
19:48qui permette
19:49de transformer
19:50des bureaux en logements.
19:51En un mot,
19:51autour de la table,
19:52c'est vrai que pendant un temps,
19:53on avait vanté
19:54les grandes surfaces de bureaux.
19:55Les grands groupes
19:56étaient absolument partout.
19:57Vous les traversez.
19:58Ce sont maintenant
19:58d'immenses couloirs vides.
19:59Est-ce que le politique
20:00a suffisamment pensé à ça ?
20:02Je m'adresse à vous,
20:02Joana Sadad
20:03et Jean-Philippe Duouin Clément
20:04sur la conversion
20:05de ces grands espaces fantômes
20:06désormais ?
20:06Moi,
20:07je vais vous dire un truc
20:07qui va peut-être vous choquer,
20:09mais ce n'est pas aux politiques
20:10de s'occuper de ça.
20:11C'est aux marchés
20:11de gérer.
20:12Le politique a bien
20:13d'autres sujets.
20:14Il ne maîtrise pas tant que ça
20:15la sécurité,
20:16l'éducation,
20:17la justice.
20:18Ce n'est pas aux politiques
20:18de s'immiscer là-dedans.
20:19Jean-Philippe Duouin Clément.
20:20Oui, on peut dire...
20:21Mère de MENSI.
20:22On peut dire aussi
20:23que le politique
20:24ne sait rien
20:25et doit s'occuper de rien.
20:26Le problème de la transformation
20:27en bureaux en logement,
20:28on a aujourd'hui
20:29plus de 4 millions de Français
20:30qui sont mal logés.
20:31On a des millions
20:32de mètres carrés
20:32de bureaux
20:33qui sont inoccupés
20:34et qui sont vides
20:35et qu'on n'arrive pas
20:35à transformer
20:36pour 3 raisons.
20:37La première,
20:38c'est le coût
20:38de la transformation
20:39et en fait,
20:40c'est le coût
20:40de la norme
20:41essentiellement
20:42qu'on paye
20:42et qu'on pourrait gagner
20:43en partie là-dessus.
20:45La deuxième raison,
20:46c'est le désintérêt
20:47des maires.
20:48Avoir des habitants,
20:50ça coûte de l'argent.
20:50Avoir des bûs
20:51vides,
20:51ça n'en coûte pas.
20:52Voir des bureaux vides,
20:53ça peut en rapporter.
20:55Donc,
20:55on a ces 2 raisons-là.
20:57Et puis,
20:57la troisième raison,
20:58c'est qu'on ne met
20:58aucun outil incitatif
21:00fiscalement
21:01pour essayer
21:01de faciliter les choses.
21:02On pourrait réfléchir
21:03sur des questions
21:04de taux de TVA réduites
21:05ou autres.
21:05Mais les réflexions,
21:06on va devoir les entamer
21:07puisque dans un instant,
21:08et je compte sur vous
21:09pour nous appeler
21:10au 0826 300 300
21:11et réagir sur l'application
21:13et les réseaux sociaux.
21:14Doit-on supprimer
21:15le télétravail ?
21:16C'est quand même devenu
21:16une habitude
21:17pour énormément de salariés.
21:19Mais les entreprises,
21:20ça a commencé aux Etats-Unis,
21:21ça arrive en France.
21:22Du côté de la Société Générale,
21:24de Free,
21:24de Stellantis,
21:25d'Ubisoft,
21:27fini le télétravail.
21:28Ou si ce n'est pas fini,
21:28on va quand même
21:29tout doucement
21:29commencer à devoir
21:30l'encadrer sévèrement.
21:32Est-ce que vous êtes pour ?
21:32Est-ce que tout simplement
21:33pour une question
21:34de productivité
21:35et d'efficacité,
21:36il faut supprimer
21:37le télétravail ?
21:37Parce qu'après tout,
21:38c'est à ça que ça sert
21:39une entreprise.
21:39On arrive à 8h,
21:41on part à 18h.
21:42Et oui, c'est la vie.
21:43On attend votre parler vrai
21:43sur Sud Radio.
21:44A tout de suite.
21:45Sud Radio.
21:46Sud Radio.
21:47Parlons vrai.
21:47Parlons vrai.
21:48Sud Radio.
21:49Parlons vrai.
21:50Sud Radio.
21:55Chose sérieuse,
21:56on va mettre les mains
21:57dans le cambouis de l'actualité
21:58avec les sujets
21:59qui nous préoccupent.
22:000 826 300 300
22:02pour nous appeler
22:02et pour nous donner
22:03votre avis
22:04sur cette première question.
22:05C'est vrai qu'il agite
22:06quand même le monde du travail
22:07et aussi le monde économique.
22:09Doit-on supprimer
22:10le télétravail ?
22:10C'est la question
22:11qu'on vous pose
22:12sur les réseaux sociaux,
22:13sur l'application Sud Radio
22:14parce qu'on sent bien
22:15que le mouvement,
22:16s'il vient certes
22:17des Etats-Unis,
22:18on a vu notamment
22:19ces dernières semaines
22:19des salariés
22:20de la Société Générale
22:21se mettre en grève.
22:22Et c'est vrai
22:23que quand on regarde
22:23les chiffres,
22:24c'est devenu une réalité.
22:267 salariés sur 10,
22:27ils ont accès,
22:28c'est près de 25%
22:29des Français
22:30autour de la table.
22:31Comment vous regardez
22:32ce débat ?
22:32Est-ce que c'est un débat
22:33qui est déjà inutile
22:35ou au contraire
22:35c'est un débat de fond ?
22:36Ce sont les évolutions
22:37du travail.
22:38Jérôme Dubu.
22:39Oui, moi je donne
22:40mon exemple personnel
22:42puisqu'on a négocié
22:43dans notre entreprise
22:44de 1700 salariés
22:46qui est une entreprise
22:48de logement social,
22:48on a négocié
22:49plusieurs fois des accords
22:50de télétravail.
22:52Les syndicats,
22:52il y a 3 ans,
22:53nous demandaient
22:54environ 3 jours.
22:553 ans du Covid,
22:56on est d'accord ?
22:56Voilà, absolument.
22:57Alors à la sortie du Covid,
22:583 jours de télétravail
23:00et 2 jours de présentiel
23:01dans l'entreprise.
23:02C'était la proposition
23:03des syndicats,
23:04de salariés.
23:05La proposition de la direction,
23:06c'était l'inverse.
23:07C'était 2 jours
23:07de télétravail
23:10et 3 jours
23:10dans l'entreprise.
23:12Et finalement,
23:12dans l'accord
23:12qui a été conclu,
23:14c'est ce qui a été proposé
23:15par la direction
23:16qui l'a emporté.
23:17Et tout le monde
23:18s'en porte bien.
23:19Et aujourd'hui,
23:19on vient nous demander
23:20de la part des salariés
23:21de revenir
23:22sur un des jeux
23:23de télétravail.
23:23Mais là,
23:23c'est les salariés
23:24qui vous demandent.
23:25Exactement.
23:25C'est exactement
23:26l'inverse
23:27de ce qui se passait
23:27à l'époque.
23:28Donc on a inversé
23:29les rôles.
23:29Pourquoi ?
23:29Est-ce qu'ils vous donnent
23:30les arguments ?
23:30C'est moins convivial ?
23:32C'est moins sympathique ?
23:33Moins efficace ?
23:343 jours de présentiel,
23:36c'est déjà trop.
23:37C'est déjà trop.
23:38Si vous voulez.
23:38Parce que la cohésion,
23:40la productivité,
23:42le présentiel,
23:44c'est quand même
23:45le rassemblement.
23:46C'est comme ça
23:46que vit une entreprise.
23:50C'est un peu brutal
23:50ce qui a été fait
23:51à la Société Générale
23:52parce que c'était fait
23:52de manière unilatérale.
23:53C'est-à-dire un mail
23:54en disant que vous êtes
23:54mis au micro-corps
23:55à partir de la semaine prochaine.
23:56Il ne peut pas être dénoncé
23:56de manière unilatérale.
23:57Il ne peut être que dénoncé
23:59par accord.
23:59Donc pour vous,
24:00est-ce qu'on doit supprimer
24:01le télétravail ?
24:01Je pense qu'un jour
24:02et quatre jours,
24:03un jour de télétravail,
24:04quatre jours de présentiel
24:05me paraissent la bonne formule.
24:07Donc pas de suppression
24:08unilatéralement,
24:09mais une négociation
24:10visant à revenir
24:12dans l'entreprise.
24:13Jean-Philippe Dugouin-Clément,
24:14maire UDI de Mency
24:15et vice-président
24:16de la région Île-de-France.
24:17Je rebondis sur ce que
24:18vous disiez à l'instant,
24:19Jérôme Dubu.
24:19C'est le cas de Publicis,
24:20par exemple.
24:21Ça fait quelques temps
24:22qu'ils se sont emparés
24:23de ce sujet.
24:24Alors, c'est simple.
24:25Le télétravail,
24:25alors oui, pourquoi pas ?
24:26En effet, deux jours
24:27et certainement pas
24:29des jours consécutifs
24:30et certainement pas lundi.
24:31Jean-Philippe Dugouin-Clément,
24:32comment vous regardez
24:33cette question ?
24:34Faut-il passer à une suppression
24:35de ce télétravail
24:36qui était une mode
24:36de pendant le Covid ?
24:38Alors, moi, je suis opposé
24:39à la suppression
24:39et par contre,
24:40je suis pour poser des limites
24:41ou encadrer un petit peu.
24:44Supprimer,
24:44ça permet quand même
24:45de gagner un gain de vie
24:47absolument énorme
24:48pour des gens
24:48qui prennent 4 à 5 heures
24:49de transport par jour
24:50pour aller travailler.
24:51C'est sûr.
24:51Ça permet d'avoir
24:52un gain de productivité
24:53parce qu'on a des gens
24:54qui sont moins fatigués globalement.
24:56Ça permet sur des secteurs
24:57métropolitains
24:58totalement engorgés
24:59en termes de transport
25:00de réduire un petit peu
25:02la pression sur le transport.
25:04Après, la question
25:05de plateaux de bureaux
25:07qui sont totalement vides
25:08d'équipes
25:09qui ne se voient plus
25:10qu'en visio,
25:10qui ne se réunissent plus,
25:11qui ne travaillent plus ensemble,
25:13c'est quelque chose
25:13de compliqué.
25:14Quand on est à plus
25:15de 2 jours de télétravail
25:16par semaine,
25:17c'est ce à quoi on arrive.
25:18Donc, moi, je pense
25:18qu'il faut limiter un petit peu.
25:20Il faut réglementer
25:21d'avoir 1 ou 2 jours
25:23où il n'y a pas de télétravail
25:24pour obliger les gens
25:26à se rencontrer.
25:27Mais après, pour moi,
25:28c'est des accords d'entreprise.
25:29En fond, sur le principe,
25:31c'est-à-dire
25:31de ne pas avoir 2 jours d'exécutif
25:32pour ne pas avoir
25:33peut-être des week-ends
25:33un peu prolongés.
25:34Pas le lundi.
25:35Pareil, il y a même
25:36des entreprises qui disent
25:37alors certainement pas
25:37le vendredi
25:38parce que le vendredi,
25:38on sait ce que c'est.
25:39Prenez télétravail,
25:40on essaye d'appeler,
25:41ça ne répond pas.
25:41Ça peut.
25:42Après, je crois que la réalité
25:43est différente en fonction
25:44des métiers
25:44et donc en fonction
25:45des entreprises.
25:46Après, c'est comment
25:47est-ce qu'on le réglemente
25:48entreprise, pas entreprise.
25:49Moi, je pense qu'il faudrait
25:49imposer au moins une journée
25:51où il n'y a pas de télétravail
25:52dans une entreprise.
25:53Oui, une journée,
25:54on décide d'une journée,
25:54le mardi, le mercredi,
25:55le jeudi, peu importe.
25:56Mais il n'y a pas de télétravail
25:57pour permettre aux équipes
25:58de se rencontrer.
25:59Quand ils peuvent
26:00parce que quand on regarde
26:01les chiffres,
26:01c'est vrai que c'est seulement
26:02d'une certaine manière
26:0335% des salariés seulement
26:05qui ont la possibilité
26:06de faire du travail.
26:07Oui, mais dans certains métiers,
26:08c'est beaucoup plus
26:09que 35% en fait.
26:10Bien sûr.
26:11Jonas Haddad.
26:12Moi, je pense qu'on doit
26:12totalement laisser le libre choix
26:14aux entreprises de le décider.
26:15Les entreprises ont suffisamment
26:17d'injonctions aujourd'hui
26:18pour savoir si elles doivent
26:19faire ceci, cela.
26:20Les chefs d'entreprise
26:21connaissent bien leur entreprise
26:23et connaissent bien
26:24le management
26:24dont ils ont besoin.
26:26Deuxièmement,
26:26ce sont quand même
26:26les propriétaires des entreprises
26:28qui ont le droit de décider
26:28de la façon dont les gens
26:29vont travailler.
26:30Mais vous,
26:31avec vos différentes casquettes,
26:32avocats, vice-présidents
26:33de la région Normandie,
26:34mènent porte-parole,
26:34ben oui, mais c'est vrai,
26:35les porte-parole
26:36adjoints des Républicains,
26:37quel regard vous avez
26:37sur le télétravail ?
26:38Alors, mon regard,
26:39il est que fondamentalement,
26:40on en a besoin
26:41parce qu'aujourd'hui,
26:42nous sommes dans une économie
26:43qui est tertiarisée.
26:44Je rappelle à nos auditeurs
26:50du tertiaire.
26:52Donc, en fait,
26:53on a besoin de cela.
26:54Cela étant dit,
26:55ce dont on a besoin aussi,
26:56c'est que les gens
26:56travaillent davantage.
26:57Je rappelle à chaque émission
26:58que nous sommes en France,
27:00le pays d'Europe
27:01qui travaille le moins,
27:02ce qui nous crée
27:02des déficits structurels.
27:03Donc, télétravail,
27:04pourquoi pas ?
27:05Mais dans télétravail,
27:06il faut qu'il y ait le mot
27:07travail,
27:07il faut que les gens travaillent.
27:09Et enfin, dernier point,
27:10la réalité,
27:11c'est que le télétravail
27:12et la numérisation globale
27:13de la société,
27:14pour laquelle moi,
27:15je suis un avocat,
27:16un fervent avocat,
27:17ne doit pas faire en sorte
27:18que s'arrête totalement
27:20le lien humain.
27:21Bien évidemment,
27:22la cohésion dans l'entreprise,
27:23elle est importante,
27:24donc il y a besoin
27:24d'avoir des jours
27:24de présence physique.
27:25Et deuxièmement,
27:27il y a besoin que le télétravail
27:28ne soit pas une excuse
27:30pour ne pas répondre.
27:31Je vous donne un exemple.
27:32Vous parlez
27:33de mes différentes casquettes.
27:34Moi, j'ai des gens
27:34dans mon cabinet d'avocat,
27:35ils me disent
27:35c'est bon, maître,
27:37on a envoyé un mail.
27:38Mais je me fous
27:39qu'ils aient envoyé un mail.
27:41Ce que je veux,
27:41c'est qu'ils aient
27:42un résultat pour nos clients.
27:43Donc, s'il y a un moment,
27:44il faut qu'ils soient ensemble.
27:45C'est l'efficacité en réalité.
27:46Ils se mettent dans une salle
27:47de réunion
27:47ou qu'ils prennent leur téléphone
27:48et qu'ils lèvent leur téléphone
27:49pour appeler le client.
27:51Je leur dis
27:51je me fiche de votre télétravail.
27:53Je veux que vous soyez ensemble
27:54pour rendre un service,
27:55un résultat.
27:56On est dans une économie
27:56dans laquelle aujourd'hui
27:57on doit être
27:58beaucoup plus efficient.
27:59Et donc, il ne faut pas
28:00que le télétravail
28:01soit une façon
28:02de moins travailler
28:03parce que nous avons besoin
28:04de plus travailler.
28:050 826 300 300
28:06c'est Karine
28:07qui nous appelle
28:08sur Sud Radio de Bonsen.
28:09Bonjour Karine.
28:10Oui, bonjour.
28:11Merci beaucoup
28:14j'imagine du côté
28:15des ponts de scène
28:16je le disais dans l'aube
28:17et vous avez la possibilité
28:19d'être un peu en télétravail ?
28:21Alors moi,
28:21j'ai trois jours
28:22de télétravail.
28:23Qu'est-ce que vous faites
28:24si ce n'est pas indiscret ?
28:25Alors, je suis dans
28:27le service informatique
28:28d'une administration.
28:30D'accord.
28:31Donc, trois jours
28:31de télétravail par semaine.
28:33On a trois jours
28:34de télétravail par semaine.
28:35On est obligé
28:36d'y aller une journée
28:38tous ensemble.
28:40Et de nous-mêmes,
28:42en fait,
28:42comme on travaille en équipe,
28:43de nous-mêmes,
28:44la deuxième journée
28:46qu'on a,
28:47on s'arrange toujours
28:48pour l'avoir ensemble.
28:50Parce qu'on a besoin
28:51de se voir.
28:51Moi, c'est vrai
28:52que les réunions en visio,
28:54ce n'est pas très pratique
28:55quand même.
28:57Et c'est mieux
28:57d'avoir un échange humain.
29:00Donc, vous,
29:00ce que vous dites,
29:01c'est que,
29:01de ce que je comprends,
29:02en tout cas,
29:02les trois jours
29:03de télétravail,
29:03ça vous va bien.
29:04Vous vous débrouillez
29:05tranquillement entre collègues
29:06pour vous voir un peu,
29:07pour faire avancer les dossiers.
29:08Mais à la question
29:09qu'on vous pose
29:10sur l'application
29:11et les réseaux sociaux
29:12au Sud Radio,
29:12l'idée de potentiellement
29:14supprimer-vous
29:14si demain,
29:15votre entreprise
29:16vous envoie un mail
29:17en vous disant
29:18« Bon, Karine,
29:18vous êtes vraiment super,
29:19mais à partir
29:20de la semaine prochaine,
29:21tu es présente
29:22quatre jours sur cinq.
29:23Ce serait envisageable ? »
29:25Ben, je n'aurais pas le choix.
29:26Je n'aurais pas le choix.
29:27Je le ferais.
29:28Après,
29:29bon, voilà,
29:29moi, j'ai eu mon troisième jour
29:31pour des problèmes de santé.
29:34Et avant que j'aimais
29:36mes jours de télétravail,
29:37j'étais, on va dire,
29:39quinze jours par an
29:40en marée de maladie.
29:41Et depuis,
29:42je n'ai plus rien
29:43parce qu'en fait,
29:43je me gère.
29:45Je gère ma maladie,
29:47je gère les déplacements.
29:49Là, je vois,
29:49en début de semaine,
29:50je suis allée à Paris,
29:51lundi, mardi.
29:54Deux heures de retard,
29:56le train pour rentrer chez moi.
29:58Trois quarts d'heure le matin.
30:00Bon,
30:01c'est du stress en plus.
30:02si tout était parfait
30:05à côté,
30:06pourquoi pas ?
30:08C'est vrai que c'est la galère.
30:10Après,
30:11je comprends.
30:11Moi,
30:12j'ai des collègues
30:12qui ne veulent pas être
30:13en télétravail.
30:14Je pense qu'il faut
30:14que ça reste un choix.
30:16C'est ce qu'on disait
30:17autour de la table.
30:18Il faut,
30:18au bout d'un moment,
30:19que le salarié ait le pouvoir
30:20au maximum
30:21parce que c'est quand même
30:22sa vie qui est gérée derrière.
30:25Alors,
30:25nous,
30:25on a des outils.
30:26On a des outils de contrôle.
30:28Nous,
30:28on nous a installés
30:29sur notre machine
30:30un logiciel
30:32qui permet de voir
30:33si on est en ligne,
30:34si on est en ligne.
30:34Quelle horreur.
30:36Quelle horreur en même temps.
30:38Dans une société informatique,
30:40ça a sa logique.
30:42Je vous dis.
30:43L'idée d'avoir une caméra
30:44sur l'ordinateur
30:45pour voir si vous êtes en pyjama
30:47et votre café à 8 heures.
30:48Non,
30:48ce n'est pas une caméra.
30:50C'est un outil
30:51qui nous permet
30:52de chatter en direct.
30:53Donc,
30:53en fait,
30:53dès qu'on nous pose
30:55une question,
30:56il faut qu'on soit
30:57devant notre poste.
30:58Bien sûr.
30:59Mais c'est l'efficacité
31:01que vendait tout à l'heure
31:02Jonas Adan.
31:03C'est ça.
31:04Une question,
31:04une réponse.
31:06Ceci dit,
31:06moi,
31:06si on me demande
31:07de retourner
31:08en présentiel
31:10plus souvent,
31:12là,
31:12à l'heure d'aujourd'hui,
31:13je suis en train
31:14d'envisager
31:14de prolonger
31:16le travail
31:17d'aller à la retraite
31:18un peu plus tard.
31:20Ce serait compliqué.
31:21Je ne saurais pas le faire.
31:22Oui.
31:22Merci Karine
31:23d'avoir témoigné
31:24au micro
31:24de Sud Radio
31:25et de nous avoir appelé
31:26au 0826 300 300.
31:28Il faut l'entendre,
31:29Jérôme Dubu,
31:30en effet.
31:30On a donné à un moment
31:31la liberté aux salariés
31:32d'avoir un confort de vie,
31:34notamment dans la vie privée,
31:35peut-être d'être
31:36beaucoup plus disponible
31:37pour certaines tâches,
31:38pour les enfants.
31:39C'est un confort
31:39qu'on a donné aux salariés.
31:40Vous voyez,
31:40chez nous,
31:41les salariés,
31:41ils réclament de revenir.
31:43C'est un peu l'effet inverse.
31:44Pas les gens qui sont malades
31:45parce que là,
31:45c'est un cas un peu particulier.
31:47L'accord qu'on a conclu,
31:48il prévoit aussi
31:49que les gens malades
31:50peuvent avoir
31:51un peu plus de télétravail.
31:52Et Jean-Luc Benamiaz,
31:53vous,
31:53du côté de Marseille,
31:54qu'est-ce que vous en pensez ?
31:55Si je n'avais pas le télétravail,
31:56comment je ferais l'émission
31:57au-dessus de la radio ?
31:57C'est vrai.
31:58Mais pour nous,
31:59vous êtes indispensables.
32:00Tous les jours,
32:00télétravail,
32:01Jean-Luc,
32:01c'est tellement différent
32:08selon les métiers,
32:09selon les secteurs d'activité.
32:12Je pensais notamment
32:14à tout ce qui est fonction publique,
32:15territoriale ou pas d'ailleurs.
32:17Les catégories C
32:18ne font pas de télétravail
32:20à la connaissance
32:20ou extrêmement peu de télétravail.
32:23C'est les secteurs de cadres,
32:24catégorie B.
32:2561% des cadres,
32:27Jean-Luc.
32:28Oui, c'est ça,
32:28bien sûr.
32:29Et moi,
32:31je suis assez d'accord
32:31que M. Haddad,
32:33ça dépend des entreprises.
32:35Les gens de droite.
32:36C'est à noter d'une pierre blanche.
32:38Je vois comment,
32:39avec les syndicats
32:41et avec les salariés,
32:42comment on organise
32:45cette régulation.
32:46Alors, est-ce que c'est deux jours ?
32:47Est-ce que c'est un jour ?
32:48Est-ce que c'est trois jours ?
32:49Ça dépend des métiers.
32:51Et je pense aussi
32:52à tous ceux
32:53qui sont auto-entrepreneurs.
32:54Ils sont comment,
32:55les auto-entrepreneurs ?
32:56S'ils ne sont pas en télétravail
32:57pour beaucoup d'entre eux,
32:59ça dépend évidemment des métiers.
33:01C'est très différencié.
33:04Et donc,
33:04il faut laisser
33:05de larges possibilités
33:08de discussion.
33:10Après,
33:10je comprends très bien
33:11qu'on ne fait pas
33:12du télétravail
33:13cinq jours sur cinq.
33:14Oui, ça c'est sûr.
33:15Ça n'existe pas.
33:17Le fait de dire,
33:18allez,
33:19au minimum,
33:20c'est une journée
33:20où on se retrouve,
33:21me paraît nécessaire.
33:23Voilà.
33:23Mais selon les métiers,
33:24c'est vraiment tellement différencié.
33:27Vous avez raison,
33:28mon cher Jean-Luc.
33:28On a fait le tour du sujet.
33:30Je remercie encore Karine
33:30qui nous a appelé tout à l'heure
33:32pour son expérience 0826 300 300.
33:35Dans un instant,
33:36un sujet aussi
33:36qui fait beaucoup parler
33:37et qui n'est pas totalement
33:38sans lien.
33:39C'est une étude de l'INSEE
33:40qui provoque la colère
33:42de beaucoup d'auditeurs.
33:447,6 millions de logements
33:45comportent au moins
33:46trois pièces de plus
33:48que nécessaire.
33:49Mais vous savez
33:49ce qu'on répond en soi-disant
33:50à cette étude de l'INSEE ?
33:52Foutez-nous la paix.
33:53On habite encore
33:54où on veut,
33:55comment on veut.
33:56L'URSS n'est pas pour tout de suite.
33:58Voilà.
33:58Ça, c'est le parler vrai
33:59de nos auditeurs
33:59sur Sud Radio.
34:00On revient dans quelques instants.
34:01A tout de suite.
34:02Sud Radio.
34:03Sud Radio.
34:04Parlons vrai.
34:04Parlons vrai.
34:05Sud Radio.
34:06Parlons vrai.
34:08Sud Radio.
34:09Les débats de l'été,
34:1010h-13h.
34:12Maxime Liedot.
34:13Et c'est le moment
34:13où vous avez la parole
34:14sur l'application
34:15sur les réseaux sociaux
34:16de Sud Radio
34:16pour votre parler vrai,
34:18pour évidemment
34:19nous donner votre avis,
34:20participer à la conversation
34:21avec une étude de l'INSEE
34:23qui provoque beaucoup de commentaires.
34:24Un quart des logements
34:25sont largement sous-occupés.
34:28Est-ce que c'est choquant ?
34:29Parce qu'on entend sans doute,
34:30en tout cas dans les commentaires,
34:32on comprend que
34:33s'il y a une étude sur ça,
34:34c'est peut-être que
34:35derrière,
34:35il y a la volonté de dire
34:36bon écoutez,
34:37les Français,
34:37vous êtes gentils,
34:38on est en pleine crise du logement.
34:39Qui dit crise du logement,
34:40on ne va pas laisser
34:41notamment des personnes
34:42qui habitent dans le même logement
34:43depuis 20 ans
34:44où les gosses sont partis
34:45dans des lieux d'habitation
34:47qui sont trop grands.
34:49Il faut savoir,
34:49on va dire,
34:50faire un petit tri dans tout ça.
34:51Vous,
34:52quand vous voyez ce chiffre,
34:53même que l'INSEE,
34:53moi je suis quand même étonné
34:54que l'INSEE
34:55aille sur ce genre de données,
34:57est-ce que ça vous interpelle
34:58Jean-Philippe Duouin-Clément ?
34:59Enfin,
34:59on découvre que la terre est ronde.
35:02Il y a une sous-occupation...
35:03Pour certains,
35:03c'est pas sûr,
35:04donc vous pouvez bien le rappeler.
35:04Mais tout le monde le sait
35:06sur les décideurs,
35:08les élus,
35:08les responsables.
35:09On a une sous-occupation
35:10d'une grande partie
35:11du parc du logement,
35:11on a une sur-occupation
35:12d'une grande partie
35:14du parc de logement
35:15et on a 3 millions
35:15de logements vacants
35:16en France.
35:17C'est les résultats de quoi ?
35:18Avant-guerre,
35:20en 1930,
35:21il y avait 8 à 9 personnes
35:22qui vivaient dans 80 mètres carrés
35:23en caricaturant
35:24sur 3 générations
35:25qui vivaient côte à côte
35:26dans une société
35:27où on ne décohabitait pas.
35:28En 1980,
35:30on était encore
35:30à 3,5 occupants
35:32en moyenne par logement.
35:33Aujourd'hui,
35:33on est à 2,5.
35:34Il y a un couple sur 2
35:35qui divorcent.
35:36On vit plus longtemps.
35:37La population
35:38est plus nombreuse.
35:39On a une part de logement
35:40qui est pris
35:42par le Airbnb,
35:43la location touristique,
35:44ce qui n'existait pas
35:45il y a 50 ou 60 ans.
35:46Donc, effectivement,
35:48c'est la situation
35:49de la crise du logement
35:49dans ce pays
35:50et de l'absence
35:51de politique de logement.
35:51Pour vous,
35:52des gens qui occupent
35:53des logements trop grands,
35:53ça fait partie
35:54de la crise du logement ?
35:54Non, c'est un fait.
35:57Le problème de la crise
35:57du logement,
35:58c'est qu'on ne produit
35:59pas suffisamment de logement
36:00pour permettre à des gens
36:01qui sont en suroccupation
36:02de se loger,
36:03que le logement
36:03est d'une manière générale
36:04trop cher
36:05et donc on bloque
36:06les mobilités
36:06sur le logement,
36:08qu'on n'a plus de politique
36:09d'aménagement du territoire
36:10dans ce pays,
36:11ce qui fait qu'on a
36:113 millions de logements vacants
36:12dans des villes
36:13comme Saint-Dizier
36:15ou quand vous allez
36:16à Haute-Marne,
36:17quand vous allez dans la Creuse
36:18qui se vide totalement
36:19et en fait,
36:20on paye une évolution
36:21d'une part sociétale
36:23parce que la société,
36:25les modes de vie
36:25ont profondément changé
36:26en 80 ans
36:27mais aussi une carence
36:28d'aménagement du territoire.
36:30Et Jean-Luc Benamias,
36:31vous, le Marseillais,
36:32comment vous regardez ça ?
36:34Soit disant des logements
36:35qui sont sous-occupés,
36:36on n'a plus le droit
36:37de vivre tranquillement,
36:38d'habiter les lieux
36:38qu'on veut ?
36:40Le logement à Marseille,
36:41vous l'avez vu,
36:42il y a eu un procès
36:42qui vient de se terminer.
36:43Bien sûr,
36:44rue d'Aubagne.
36:45Dramatique.
36:46Bon, je ne reviendrai pas
36:47sur ce procès
36:48même si je laisse
36:49les victimes
36:50en parler prioritairement.
36:53Dans les grandes villes,
36:55le problème
36:56n'est évidemment
36:57totalement différent,
36:58on vient de le dire,
37:00de ce qui se passe
37:01dans les régions
37:03de campagne.
37:04Dans une grande ville
37:05comme Marseille,
37:06oui,
37:06il y a un manque
37:07de construction de logements.
37:08C'est évident.
37:08Après,
37:09il y a un manque
37:10de tournoisseurs,
37:10mais on vient d'en parler.
37:11C'est très difficile
37:12de dire à une famille
37:13qui est passée
37:14de 5 ou 6 personnes
37:16à 2 ou 3 personnes
37:17de dire
37:17« Vous déménagez
37:18obligatoirement ».
37:19C'est compliqué.
37:19Mais j'ai l'impression
37:20qu'autour de la table,
37:21pardonnez-moi,
37:21vous n'êtes pas interpellé.
37:22C'est quand même
37:22l'INSEE,
37:23un quart des logements
37:24largement sous-occupés.
37:25Si on ne nous laisse
37:27la parole,
37:27on va être interpellé.
37:28Vous êtes quatre,
37:29il faut qu'elles circulent.
37:30Oui,
37:31Jean-Luc.
37:32Quand on parle
37:32de la Creuse,
37:33oui,
37:33qu'il y ait des logements
37:33vides en Creuse,
37:34c'est possible.
37:35Mais à Marseille,
37:36il n'y a pas beaucoup.
37:37Alors si,
37:37il y a des logements
37:38qui ne sont pas occupés
37:38parce que des gens
37:39sont passés à Airbnb,
37:41on en a parlé,
37:42et qui font qu'ils sont
37:43sous-occupés,
37:44ces logements.
37:45Ils ne sont pas utilisés
37:45par des gens à plein temps.
37:46Jonas Haddad.
37:47Moi,
37:48je pense qu'en fait,
37:49on se pose la question
37:49de la rareté
37:50et de l'occupation
37:51du logement
37:51parce qu'on ne construit pas assez.
37:52C'est ce qui a été dit
37:53tout à l'heure en France.
37:54Il faut massivement construire
37:56parce qu'en construisant massivement,
37:58on va augmenter l'offre.
38:00Donc,
38:00on va faire baisser
38:01le prix pour pouvoir se loger.
38:04Et deuxièmement,
38:05j'aimerais m'attarder
38:06sur une statistique
38:08dans cette étude.
38:10La statistique particulière,
38:11c'est qu'aujourd'hui,
38:11c'est 10% seulement
38:13de suroccupation
38:14chez les 25-40 ans
38:15quand c'est 45%
38:17de suroccupation
38:19chez les 65 et plus.
38:21C'est-à-dire qu'en gros,
38:22et c'est normal,
38:22il y a eu des transitions démographiques,
38:24ce sont aujourd'hui
38:25les personnes dites seniors
38:26qui ont les appartements
38:28qui sont les plus grands.
38:29Alors,
38:29loin de moi l'idée
38:30de réduire ça.
38:31Moi,
38:31au contraire,
38:32je pense qu'il faut
38:32massivement construire.
38:33Mais donc,
38:33ça veut dire que
38:34ceux qui souffrent le plus
38:35de cette rareté du logement,
38:37ce sont les jeunes actifs.
38:39Et il faut rendre
38:39aux jeunes actifs
38:40le fruit de leur travail.
38:42Il faut qu'ils puissent
38:42se loger,
38:43il faut qu'ils puissent acheter.
38:45Vous n'imaginez pas
38:45ce que ça représente
38:46et moi,
38:49qui viennent nous voir
38:49comme claque sociale
38:52lorsqu'il y a deux personnes
38:53d'environ trentenaires
38:54qui travaillent tous les deux,
38:56qui vont à la banque
38:56et qui disent
38:57on aimerait acheter notre logement
38:58et aujourd'hui,
38:59on leur claque la porte au nez.
39:01Parce qu'il n'y a plus
39:02assez de logements.
39:02J'ai dit,
39:03il faut construire massivement.
39:04Non,
39:05je tape du poing sur la table.
39:05Non,
39:06je tape pas du poing sur la table
39:07mais je trouve que
39:08c'est ce que disait
39:09Jean-Philippe tout à l'heure,
39:11c'est l'oeuvre
39:11de Christophe Collomb
39:12cette enquête.
39:13Enfin,
39:13on en parle depuis 50 ans
39:14en disant
39:15il y a des suroccupations,
39:17il y a des logements vacants,
39:18etc.
39:19C'est pas les logements vacants,
39:20c'est le fait.
39:20Non, pardonnez-moi,
39:21c'est pas les logements vacants.
39:22Non,
39:23c'est le fait
39:23qu'en réalité,
39:24les Français habitent
39:25selon l'INSEE
39:25dans des choses trop longues.
39:27C'est pas la même chose.
39:27Il y a deux choses
39:28et Jonas Haddad l'a dit tout à l'heure,
39:30effectivement,
39:30par tranche d'âge,
39:31il faut un peu sous-estimer
39:33ou surestimer
39:34le choc de ce chiffre.
39:37D'abord,
39:37dans le logement privé,
39:38il n'est pas question
39:39de toucher au logement privé
39:40ou au propriétaire.
39:41Il y a un droit de propriété
39:42dans ce pays,
39:43il faut le respecter.
39:44Donc,
39:44c'est pas là qu'on va toucher.
39:45Dans le logement social
39:46que je connais bien,
39:47on fait des efforts.
39:49C'est-à-dire que
39:49la personne âgée,
39:50effectivement,
39:51qui est dans un trois-pièces,
39:53qui pourrait vivre
39:54dans un deux-pièces
39:55ou même dans un studio
39:56parce que,
39:57malheureusement,
39:58son mari ou son épouse
39:59est décédée
39:59et qui se retrouve tout seul
40:01sans enfant,
40:02etc.
40:02parce que les enfants sont partis,
40:03on a le droit au maintien
40:05dans les lieux
40:06qui est un verrou,
40:07que je considère moi
40:08comme un verrou
40:08parce que vous ne pouvez pas
40:09demander à la personne
40:10de manière autoritaire
40:11de changer de logement.
40:12Mais on fait des efforts.
40:13Ça veut dire que
40:14les bailleurs sociaux,
40:15on propose des changements
40:17en disant
40:17vous êtes seul dans un trois-pièces,
40:19vous paierez peut-être
40:20un peu moins cher
40:20dans un deux-pièces
40:21et donc vous allez libérer
40:23un trois-pièces
40:23pour un jeune couple.
40:24Voilà, ça,
40:25ça se fait quotidiennement.
40:26Mais vous ne pouvez pas
40:27obliger les gens
40:28à changer.
40:30Donc,
40:30c'est un peu,
40:31même si on construit
40:32un peu plus,
40:33et ça moi j'attends de voir
40:34parce que ça fait
40:3430 ans que je vois
40:36des politiques du logement
40:37où on construit moins.
40:38Oui, ça c'est sûr.
40:39On fait tout pour construire moins.
40:40Que ce soit la gauche
40:41ou la droite,
40:42on fait tout pour construire moins.
40:43Donc là,
40:43on a un vrai sujet.
40:44Un mot de Jean-Luc.
40:46Oui, Jérôme,
40:46dans le logement social,
40:47excuse-moi,
40:48tu me dis si je me trompe,
40:49on peut obliger les gens
40:50quand il y a,
40:52on est passé d'une famille
40:53de cinq
40:53qu'il y a une famille de deux
40:55à changer de logement
40:56quand même dans le logement social.
40:57Non, tu as le droit
40:57au maintien dans les lieux,
40:59tu es chez toi.
40:59Ça dépend de l'âge.
41:00Bah non,
41:01non, non, non,
41:02je t'ai sûr,
41:02ça dépend des règlements
41:03mais tout un tas
41:05de logements sociaux
41:06ne font pas que ça.
41:07Allons du côté du privé
41:08parce que Luc nous appelle.
41:09Bonjour Luc.
41:10Bonjour Maxime,
41:11bonjour à vos invités.
41:12Je savais que ça allait
41:13vous faire réagir
41:140826 300 300.
41:16Vous, vous êtes promoteur immobilier
41:17et pour vous,
41:18cette étude de l'INSEE,
41:19merci de votre bon sens,
41:20dites-vous,
41:20elle est grotesque.
41:22Oh, grotesque.
41:24Ça c'est mon mot,
41:25c'est mon mot,
41:26allez-y.
41:26Non, non, mais,
41:27je suis un peu d'accord
41:29avec vous.
41:30Je veux dire,
41:31il y a deux aspects
41:32de la chose.
41:33et vos invités
41:35l'ont bien dit,
41:36il y a le public
41:36et le privé.
41:37Alors, moi,
41:38le public,
41:39ce n'est pas mon fort
41:41mais par contre,
41:42il y a deux, trois réflexions,
41:43notamment une
41:44dont je peux vous faire partie.
41:45Moi, je vends
41:46des appartements
41:48en défiscalisation
41:49en finale
41:52à des gens
41:52qui sont lochés
41:53en HLM.
41:55Des gens qui profitent
41:56de l'argent des Français
41:58pour se loger
41:58à pas cher
41:59et qui profitent
42:00de ces économies d'impôt
42:02pour investir
42:03dans mes constructions.
42:06Déjà,
42:06je vais commencer
42:07par faire la chasse
42:07à ça
42:08parce que ces gens-là
42:08et j'en connais
42:10qui ont deux,
42:10trois appartements
42:11pourraient se loger
42:13à leurs frais
42:14plutôt que de se loger
42:15aux frais du contribuable.
42:16Sans en faire une généralité,
42:17ce que vous nous dites,
42:18Luc,
42:18c'est que malheureusement,
42:19il y en a qui sont en HLM
42:20et qui, à côté,
42:21profitent d'un certain système.
42:23Jean-Philippe Dumont-Clément.
42:24Ce n'est pas que j'en fais
42:25une généralité,
42:26évidemment,
42:27mais si vous voulez,
42:28je pense qu'il y a
42:28beaucoup d'abus.
42:29C'est un des problèmes
42:31du logement social.
42:32C'est au moment
42:33où la personne rentre,
42:34elle a des revenus,
42:35une composition familiale
42:36qui correspond au logement,
42:3810 ans,
42:3815 ans,
42:3820 ans après,
42:39les revenus peuvent être
42:40devenus très supérieurs
42:41ou la composition familiale
42:42peut avoir évolué.
42:43Et les règles
42:44de mobilité,
42:46les systèmes de mobilité
42:48font que c'est extrêmement compliqué
42:49juridiquement aujourd'hui
42:51pour les bailleurs
42:52de pouvoir pousser
42:52à cette mobilité.
42:54Et d'une manière générale,
42:54sur le logement,
42:55on a besoin de deux choses.
42:56Ce que vous disiez
42:57qui est de construire davantage,
42:59on sait que dans ce pays,
43:00on a grosso modo besoin
43:01peu ou prou de 500 000 logements par an.
43:03Quand on a eu,
43:03il y a de cela,
43:04deux ans,
43:04un ministre du logement
43:05qui estimait que 230 000 logements,
43:06c'était très bien
43:07parce qu'il y a 3 millions
43:08de logements vides
43:08dans la diagonale du vide.
43:10On paye cette folie-là
43:11et cette incurie-là.
43:13Et puis la deuxième chose,
43:13on a besoin de simplifier,
43:15on a besoin de dénormer,
43:17de permettre aux bailleurs
43:18et aux maires
43:19d'avoir de la souplesse
43:20pour faciliter,
43:21accompagner les parcours résidentiels.
43:23Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
43:26Sous-Sud Radio,
43:26on vous a posé la question
43:27qui dit,
43:27pas choquant,
43:28surtout pour les propriétaires privés,
43:31elle rejoint Luc,
43:32on ferait mieux
43:32de s'occuper de ce qui se passe
43:34du côté des HLM.
43:35Oui, mais ce n'est pas tout à fait vrai
43:36ce que dit M. Luc,
43:37parce que je ne sais pas
43:38comment il s'appelle.
43:39Luc, Luc.
43:39Ce n'est pas tout à fait vrai.
43:41D'abord parce que ceux
43:42qui dépassent les plafonds
43:43qui sont dans le logement social,
43:45qui dépassent les plafonds...
43:46Je termine, je termine.
43:47Attendez, laissez finir Jérôme.
43:49Ceux qui dépassent les plafonds
43:50ont un surloyer
43:51qui quasiment les ramène
43:56Donc ils n'ont aucun intérêt
43:57à rester dans le logement social.
43:59Et deuxièmement,
44:00ceux qui sont propriétaires
44:01n'ont pas accès
44:02au logement social.
44:03Ou alors,
44:04donnez-moi les cas,
44:05moi je vais les régler rapidement.
44:07Et Maxime, juste aussi,
44:08j'aimerais rebondir
44:09sur ce qui vient d'être dit par Luc.
44:11On parle, nous là,
44:12de politique publique
44:14pour le faire et tout.
44:14J'aimerais aussi avoir
44:15une pensée aujourd'hui
44:16pour toutes les agences immobilières,
44:19pour tous les promoteurs immobiliers
44:20qui, depuis quelques années
44:21et quelques mois,
44:22mettent massivement
44:23la clé sous la porte.
44:24C'est bien beau
44:25de vouloir faire
44:25une politique du logement.
44:26C'est bien beau d'expliquer
44:27qu'il faut faire en sorte
44:28que les gens puissent se loger.
44:29Mais si on n'a plus
44:29des acteurs privés
44:30pour faire en sorte
44:31qu'on ait des annonces,
44:34on ait des agents,
44:35on ait des promoteurs
44:35qui construisent,
44:36on va faire quoi ?
44:37On va mettre un fonctionnaire
44:38derrière chaque appartement
44:39pour faire en sorte
44:40de le louer.
44:41Donc il faut qu'on recrée aussi
44:42un business de l'immobilier,
44:44une économie de l'immobilier
44:46pour que les gens
44:47aient des interlocuteurs en face.
44:48Luc, le mot de la fin
44:49avant qu'on se quitte
44:50sur ce sujet.
44:51Le mot de la fin
44:52en deux choses,
44:53parce que je n'ai pas
44:53beaucoup parlé.
44:54D'une part,
44:55je pense que ce n'est pas
44:56un problème de seuil
44:57de salaire
44:58pour les logements sociaux.
45:00Je comprends très bien
45:01ce que dit
45:02votre interlocuteur,
45:03mais il n'en demeure pas
45:04moins qu'il y a des gens
45:05qui sont dans les clous
45:07pour avoir certains
45:08logements sociaux
45:08et qui, à côté,
45:11achètent de la défiscalisation.
45:13Ça, c'est une chose.
45:14Le privé,
45:15je suis tout à fait d'accord
45:16avec votre dernier interlocuteur.
45:17Je ne sais pas, oui.
45:19Vous savez, moi,
45:19je suis italien.
45:20Il y a 30 ans,
45:24dans mon secteur,
45:25du côté de Nogent-sur-Marne,
45:26le Péreux, tout ça,
45:28même 40 ans,
45:29puisque je suis rapatroné
45:31d'Algérie,
45:33les Italiens,
45:34c'était le bâtiment.
45:35Il y a 40 ans,
45:36nous étions une palanquée
45:37de petits constructeurs
45:39italiens.
45:40Il n'y en a plus un.
45:41Aujourd'hui,
45:41quand vous regardez
45:42les programmes immobiliers,
45:44il y a quoi ?
45:44Vous avez,
45:45sur toute la France,
45:4710 promoteurs
45:47qui sont des émanations
45:48de banques.
45:50Et vous avez
45:51des locaux,
45:52des gros locaux
45:53en province
45:54qui sont,
45:55eux aussi,
45:55ou des très vieux
45:57et qui ont réussi
45:58à avoir une implantation locale,
46:00ou aussi des gens
46:01qui ont été rachetés
46:02par des banques.
46:02Il n'y a plus
46:03de petits promoteurs immobiliers.
46:05Moi, vous savez,
46:05je fais des résidences étudiants,
46:07essentiellement.
46:08J'ai fait des logements
46:09de très grands stondings,
46:10de très grands luxes.
46:11Je n'ai plus la clientèle.
46:12C'est des résidences étudiants.
46:14Je peux vous assurer
46:15qu'à chaque fois
46:15que je suis sur un projet,
46:16je me fais préempter
46:17pour une société de HLM.
46:19Et quand je ne me fais pas
46:20préempter pour une société de HLM,
46:22même si j'ai le gestionnaire
46:24et l'acquéreur,
46:25je n'arrive pas
46:26à trouver des financements
46:27pour faire mon opération.
46:28Merci, Luc,
46:29d'avoir parlé vrai
46:31et d'avoir rappelé
46:31certaines réalités.
46:32Merci de nous avoir appelés
46:33au 0826 300 300.
46:36En effet,
46:36sur l'application
46:37et sur les réseaux sociaux
46:39Sud Radio,
46:40vous êtes nombreux
46:40à partager un quart
46:41des logements en France
46:42largement sous-occupés,
46:43choquant,
46:44bien sûr que non,
46:45à 79%.
46:46et les commentaires
46:47que j'ai eu l'occasion
46:48de vous lire tout à l'heure.
46:49Dans un instant,
46:49le dernier sujet,
46:50doit-on s'habituer
46:51à un pays
46:52qui ne fait plus d'enfants
46:53ou qui n'a plus envie
46:54d'en faire ?
46:55C'est ce qui va nous animer
46:55jusqu'à midi.
46:57Vous avez choisi
46:57la bonne radio,
46:58c'est Sud Radio.
46:58A tout de suite.
46:59Sud Radio,
47:00votre avis fait la différence.
47:02Sud Radio,
47:05les débats de l'été,
47:0610h-13h,
47:07Maxime Liedot.
47:09Dernière ligne droite,
47:10messieurs,
47:10les discussions se poursuivent
47:12en rentaine.
47:12C'est le charme
47:13des débats de Sud Radio,
47:14toujours en compagnie
47:15de Jean-Luc Benamias
47:15du côté de Marseille,
47:16de Jonas Haddad Avocat,
47:18vice-président de la région
47:18Normandie,
47:19porte-parole adjoint
47:20des Républicains,
47:21Jérôme Dubu,
47:21vice-président de France-Israël
47:22et Jean-Philippe Dugoin-Clément,
47:24maire UDI de Menci
47:25et vice-président
47:26de la région Île-de-France.
47:27Le dernier sujet
47:28qui va occuper
47:29nos débats désormais,
47:30c'est celui
47:31du désir d'enfant.
47:33Est-ce qu'on doit comprendre,
47:34est-ce que vous comprenez,
47:35auditeurs de Sud Radio,
47:36réseaux sociaux,
47:37applications 0826,
47:38300, 300,
47:40ce manque d'envie
47:40de faire des enfants
47:42dans notre pays,
47:43c'est moins 20%.
47:44Ce chiffre,
47:45c'est la baisse de la fécondité
47:46sur les 10 dernières années
47:47et avec un retard,
47:49en plus,
47:50de l'âge du premier enfant.
47:51Est-ce qu'on doit
47:52s'habituer à ça ?
47:53Est-ce que vous comprenez
47:53autour de la table
47:54ces jeunes qui n'ont plus
47:55du tout envie
47:55de faire des enfants ?
47:56Je ferais une petite distinction
47:58entre le désir de la natalité
48:00et la réalité de la natalité.
48:02Je regardais pour l'émission
48:03une enquête
48:03de l'Union nationale
48:04des associations familiales
48:05et de l'Institut national
48:06de la démographie
48:07et dans ces deux enquêtes,
48:09ces convergents,
48:09ces deux organismes différents,
48:13le désir d'enfant
48:14est à 2,3 par couple.
48:16La réalité,
48:17c'est qu'aujourd'hui,
48:17notre natalité
48:18est entre 1,6 et 1,7.
48:20Ça veut dire
48:20qu'entre le désir de natalité
48:22et la réalité de procréation,
48:24il y a un gros gap.
48:25Pourquoi ?
48:26Parce que fondamentalement,
48:27je pense que les générations
48:28qui sont en âge de procréer
48:30sont confrontées,
48:31et on le disait tout à l'heure,
48:32à des murs
48:32qui sont très importants.
48:33Les murs importants,
48:34c'est la difficulté
48:35de trouver un logement.
48:36Bien sûr.
48:37Les murs qui sont importants,
48:38c'est l'incertitude
48:39sur globalement
48:40sur le marché économique.
48:42Et une autre réalité
48:43qui est très importante,
48:44c'est leur surfiscalisation,
48:46leur surimposition
48:47en tant qu'actifs.
48:48Encore une fois,
48:49les actifs d'aujourd'hui
48:50contribuent à ceux
48:51qui ne travaillent pas.
48:52Donc quand on vous assomme
48:53de taxes,
48:54quand vous avez des difficultés
48:56à devoir vous loger,
48:57ça ne donne pas vraiment envie
48:58de faire des gosses.
48:59Ça c'est sûr.
48:59Jean-Luc Benamia,
49:01c'est pour poursuivre
49:01la pensée de Jonas Haddad,
49:02peut-être sur les murs en France
49:04qui ne nous encouragent pas
49:05en tout cas à avoir des enfants.
49:07On est le 23ème pays
49:08sur 27,
49:09sur la mortalité
49:10en France quand même.
49:12On manque cruellement de lits,
49:1415% d'infertilité,
49:15d'infertilité,
49:16beaucoup plus de mamans malades,
49:18et on manque
49:18de 100 000 plages de crèche.
49:19Donc c'est vrai
49:20qu'on n'est pas forcément
49:20un pays qui donne,
49:22on va dire,
49:23envie de faire des enfants.
49:24Qu'est-ce que vous en pensez,
49:25Jean-Luc ?
49:25Et pourtant,
49:26si vous regardez les chiffres
49:27par rapport aux 27 pays
49:29de l'Union Européenne,
49:30on est dans des pays
49:31qui faisant le plus d'enfants
49:32dans la moyenne
49:33par rapport aux grands pays
49:35européens comme l'Allemagne.
49:36Je crois que c'est...
49:37Nous, on est à 1,6,
49:381,7,
49:39je crois que c'est du 1,3,
49:401,4.
49:41Mais il n'y a pas
49:41que l'Allemagne.
49:42Ok.
49:43Oui,
49:43il y a absence
49:45évidemment d'aide.
49:46C'est vrai qu'en France,
49:47trouver une crèche,
49:48c'est très, très difficile.
49:50Une crèche publique...
49:51Sans une place de crèche
49:52qui manque.
49:53Trouver les...
49:55Entre le désir de travail
49:57des deux parents
49:58et le fait de se dire
50:00comment on va faire.
50:02L'école,
50:02normalement,
50:03se termine,
50:04et c'est normal,
50:05à 16h, 16h30.
50:06Qu'est-ce qu'on fait
50:06entre le temps de travail
50:08et le temps
50:09où on doit s'occuper
50:10des enfants ?
50:11Voilà,
50:11il y a cette aide-là.
50:12Mais je...
50:13Moi...
50:14Après,
50:14il y a une crise
50:15quelque part sur...
50:16ça existe
50:17dans les milieux écolos
50:18un peu fondamentalistes
50:20sur le côté
50:21à quoi bon faire des enfants,
50:23la planète va mourir
50:24et ainsi de suite.
50:25Il y a ça.
50:26Mais c'est pas anecdotique
50:27mais c'est mineur.
50:29Je pense que
50:30le principal problème
50:31vient effectivement
50:31du fait de
50:32l'aide
50:33à la parentalité,
50:35l'aide au fait
50:36que les parents,
50:37quand les deux travaillent,
50:38et tant mieux
50:38s'ils travaillent tous les deux,
50:39puissent s'occuper
50:41à la fois de leurs enfants
50:42et à la fois
50:43continuer à travailler.
50:44Qu'est-ce que vous en pensez
50:44Jérôme Dubu sur ce...
50:46En tout cas,
50:47sur la volonté
50:48de retarder le premier enfant
50:49mais peut-être
50:49sur un manque de désir
50:50déjà de faire des enfants.
50:51Quand on lit l'enquête,
50:52c'est assez impressionnant
50:53parce qu'en réalité
50:54les chiffres sont très
50:55difficiles à interpréter
50:58et ils donnent
50:59deux interprétations
51:00qui ne vont pas
51:01dans ce qu'on a dit,
51:02en tout cas
51:02dans ce qui a été dit
51:03jusqu'à maintenant.
51:04C'est un,
51:04le fait que
51:05l'ambition professionnelle
51:07et notamment
51:07l'ambition professionnelle
51:08du mari
51:10ou du conjoint
51:11ou du compagnon,
51:12peu importe,
51:12évidemment
51:14retarde
51:15le fait
51:16d'avoir un enfant.
51:17Ça,
51:17c'est le premier point.
51:18Et le deuxième point,
51:18c'est la conjoncture économique.
51:20Mais moi,
51:20je pense comme vous,
51:22ce que vous avez dit
51:22Jean-Luc et Jonas,
51:24je pense comme vous
51:24que la politique
51:25en faveur de la natalité
51:27est fondamentale.
51:28La politique publique.
51:29Regardez ce qui s'est passé
51:30quand M. Hollande
51:31est arrivé.
51:32Il a détruit la politique,
51:34notamment la politique fiscale
51:35en faveur des ménages
51:37qui voulaient avoir des enfants
51:38et immédiatement,
51:39on en a les conséquences.
51:40Ce n'est pas à 10 ans
51:40qu'on a les conséquences,
51:41c'est immédiat
51:42qu'on a eu les conséquences.
51:43Donc,
51:44je pourrais revenir
51:44sur tout ce qu'il a détruit
51:46mais il est absolument indispensable
51:47parce que comme pour
51:48la politique du logement,
51:49il est absolument indispensable
51:50qu'on ait une vraie politique publique
51:52en faveur de la natalité.
51:53Comme vous disiez tout à l'heure.
51:55Jean-Philippe Dubois-Clément.
51:56Oui,
51:56deux remarques
51:57et un constat.
51:59Première remarque,
52:00la baisse de la natalité,
52:01ça pose un problème
52:02économique majeur.
52:03Je ne sais pas
52:03comment on paiera les retraites
52:04dans 30 ou 40 ans
52:05si on continue à avoir
52:06ce taux de natalité.
52:08Donc,
52:08ça pose quand même
52:09un sujet de société
52:10qui doit globalement
52:11nous interpeller.
52:12Comment est-ce qu'on assure
52:12les services publics
52:13à venir avec la natalité qu'on a
52:15sauf avoir un recours massif
52:16à l'immigration à 40 ans ?
52:17On ne tiendra pas.
52:18Donc,
52:19ça pose quand même
52:19un problème majeur
52:21là-dessus.
52:24La deuxième chose,
52:25c'est qu'un pays
52:26où les jeunes,
52:29les moins de 40,
52:3045 ans,
52:30ne se transposent pas
52:33sur l'avenir,
52:33ne souhaitent pas
52:34ou n'ont pas d'enfants.
52:36C'est la négation même
52:37de la confiance.
52:38Et on est dans un pays
52:38où aujourd'hui,
52:40chaque jour,
52:40on nous explique
52:41que ça va mal,
52:42qu'on va tous mourir,
52:42qu'il y a des problèmes
52:43insolubles,
52:44qu'on vit moins bien
52:44aujourd'hui que vivaient
52:45nos parents et nos grands-parents,
52:46ce qui en plus n'est pas vrai.
52:47Mais enfin,
52:48on a une espèce
52:48de pessimisme ambiant
52:51qui est absolument dramatique
52:52là-dessus.
52:52Et puis,
52:52troisième chose,
52:53et je rejoins,
52:54et Jérôme m'a enlevé le point,
52:55c'est qu'une politique,
52:57on parle du logement,
52:58on parle de la famille,
52:59on parle de la natalité,
53:00c'est une politique.
53:01Est-ce qu'on a une politique publique ?
53:02Est-ce qu'on fait des choses ou pas ?
53:03Quand M. Hollande
53:04a supprimé le quotient familial,
53:05effectivement,
53:06c'est quelque chose
53:06qui a été absolument dramatique
53:08pour essayer d'inciter,
53:10d'accompagner les couples
53:11qui veulent avoir des enfants,
53:13on parle des places de crèche
53:14qui manquent.
53:14Moi, je veux bien.
53:15On a quelqu'un
53:15qui a été ministre de l'économie
53:16pendant sept ans,
53:17qui a doublé le déficit de ce pays
53:18et qui ose dire
53:19que le déficit de l'État,
53:21c'est des collectivités locales
53:22et dans le même temps,
53:23il faut plus de places de crèche.
53:24Une place de crèche,
53:24c'est 10 à 12 000 euros
53:25de déficit par an
53:26pour une collectivité.
53:27Et si on prend du privé,
53:28c'est la même chose
53:29puisque de toute façon,
53:30c'est pris en charge par l'État
53:30ou par les collectivités
53:31qui contractualisent.
53:32Donc, il y a un moment.
53:33Est-ce qu'on veut ou pas
53:34avoir une politique familiale,
53:36une politique nataliste ?
53:38Ça a un coût.
53:39Bon.
53:39Et comme on approche
53:41de la fin de cette émission
53:42et qu'on pourrait évoquer
53:43ce sujet très longuement,
53:45un mot quand même
53:45sur un petit séisme politique
53:47qui a eu lieu en fin de matinée.
53:49C'est des perquisitions
53:50au siège du Rassemblement National.
53:52Jordan Bardella
53:52l'a annoncé sur Twitter.
53:54Une vingtaine de policiers
53:54de la brigade financière
53:56mènent depuis ce mercredi
53:57une perquisition
53:58au siège du Rassemblement National.
54:00Le président du parti
54:01d'extrême droite
54:01dénonce, lui,
54:02un acharnement.
54:03Votre réaction autour de la table ?
54:05Goûter l'avenir le dira
54:06si c'est de l'acharnement ou pas.
54:07Voilà.
54:08Il est trop tôt pour juger.
54:09Jonas Adon ?
54:11On se souvient des images
54:12de Jean-Luc Mélenchon
54:13aussi lors de sa perquisition ?
54:14Oui, voilà.
54:15Il y a des procédures judiciaires
54:16qui sont en cours.
54:17S'il y a des infractions
54:17qui sont constatées,
54:19ce sera à la justice de le dire.
54:20Vraiment.
54:21Jean-Luc ?
54:22Tant qu'on ne sait pas
54:23que de la raison de la perquisition,
54:25je ne peux pas me prononcer.
54:26Il faut rappeler
54:27que ça se déroule certainement
54:28dans l'information judiciaire
54:29qui vise à déterminer récemment
54:31si le Rassemblement National,
54:32si le RN,
54:33a contourné des règles
54:34de financement électoral,
54:35notamment au niveau européen.
54:37Messieurs,
54:37merci beaucoup d'avoir été
54:38sur l'antenne de Sud Radio.
54:40Jean-Luc Benamias
54:41depuis Marseille.
54:42Merci à vous,
54:42membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
54:44ancien membre du CESE,
54:45Jonas Haddad,
54:46avocat,
54:46vice-président de la région Normandie,
54:48porte-parole,
54:48adjoint des Républicains,
54:49Jérôme Dubu,
54:50vice-président de France Israël
54:51et Jean-Philippe Dugouin-Clément,
54:53maire Udi de Mency
54:54et vice-président de la région
54:55Île-de-France.
54:56Merci d'avoir mis de l'humeur,
54:58du ton et de l'engagement
54:59dans ces grands débats de l'été
55:00sur Sud Radio.
55:01Dans un instant,
55:02pendant que vous vous apprêtez
55:03certainement à manger
55:05un petit morceau
55:06ou à croquer un bout
55:07sur le bord de la route,
55:08c'est l'heure de l'actu chaude
55:09avec cette loi du plomb.
55:11Cette loi du plomb
55:11qui a été votée hier
55:13qui concerne les agriculteurs.
55:15Deux affrontements,
55:15évidemment,
55:16dans la classe politique.
55:17Ceux qui dénoncent
55:17encore du recul
55:18au niveau écologique
55:19et au contraire,
55:20ceux qui disent
55:20non, non, non,
55:21c'est ce qu'on ne fait pas
55:22assez en France.
55:23Ça s'appelle du pragmatisme.
55:24Mais ça tombe bien,
55:25c'est le sénateur
55:26qui porte le nom de cette loi
55:27qui viendra nous en parler.
55:28Et puis à midi 30,
55:29restez bien avec nous.
55:30Anne Lauvergeon,
55:30ancienne PDG d'Areva
55:33qui sera avec nous
55:33un secret si bien gardé.
55:38de parler avec les scandales
55:40et la façon dont on traite
55:41notre énergie en France.
55:43Vous allez le voir,
55:43ce sera un entretien passionnant.
55:4511h59,
55:46vous êtes sur la radio
55:47du Parle-Évier.
55:48Sud Radio,
55:48à tout de suite.
55:49Sud Radio.
55:50Sud Radio.
55:51Parlons vrai.
55:51Parlons vrai.
55:52Sud Radio.
55:53Parlons vrai.

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