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Les débats de l'été avec Emmanuel Pilloy, président du Relais France

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##FAIT_DU_JOUR-2025-07-23##

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Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:06Vous êtes bien sur Sud Radio en direct jusqu'à 13h et l'actualité chaude nous mène du côté des relais.
00:13Des relais, vous connaissez forcément ces bennes dans lesquelles on dépose ces vêtements qui sont indispensables au recyclage en France.
00:19Bonjour Emmanuel Pillois.
00:21Bonjour.
00:22Merci beaucoup d'être avec nous, vous êtes le président des relais de France.
00:25Je le disais juste avant que vous soyez en ligne, c'est quand même 20 000 bornes à travers toute la France pour y déposer précisément nos vêtements plutôt que de les jeter.
00:33C'est plus de 3 000 salariés, c'est 70 000 tonnes de déchets textiles en France qui sont collectés et ensuite qui peuvent être, on le sait, ou bien recyclés ou bien revendus en friperie ou en tout cas renouvelés d'une certaine manière.
00:46Qu'est-ce qui fait que depuis quelques jours on entend parler de la fin des relais de France ?
00:50On a mené une action depuis mardi de la semaine dernière, donc le 15 juillet, pour alerter en effet sur le danger de la perte de nos emplois et puis de cette filière.
01:02Ce que les gens ne savent pas, c'est que quand ils achètent un vêtement, il y a une contribution environnementale qui est prélevée par le vendeur.
01:09Donc quel que soit le vendeur, il y a 3 centimes qui sont collectés et les Français en 2024 ont acheté 3,5 milliards d'articles.
01:17Donc le budget de cet éco-organisme refashion, c'est 130 millions d'euros et ces 130 millions d'euros, normalement, ils ont comme destination le recyclage et le réemploi en effet des vêtements.
01:28La contribution qui a été versée à l'ensemble des acteurs, c'est 33 millions d'euros.
01:33Donc sur 130 millions d'euros, il n'y a que 25% qui a été en effet dirigé vers les gens qui font le boulot de collecte et de tri des vêtements.
01:40Oui, c'est-à-dire les 3 000 salariés, c'est ça ?
01:44Alors, les 3 000 emplois en France, c'est 2 000 personnes pour le relais en direct et 1 000 personnes qui sont dans des entreprises différentes, soit de l'ESS, soit des entreprises privées.
01:56Et le relais fait travailler également 1 000 personnes à l'étranger.
02:02Et donc, la contribution, ce que les metteurs sur le marché ont prélevée, c'est en effet une somme très importante.
02:10Et on en a touché malheureusement pas assez pour tenir.
02:14Et donc, on a demandé une revalorisation de cette contribution.
02:17Mais quand vous dites, pardonnez-moi Emmanuel Pilois, pour qu'on comprenne, et pour les auditeurs qui vous écoutent aussi,
02:22essayent de saisir ce que vous nous décrivez, vous demandez un peu plus d'argent.
02:25Très bien.
02:26Qu'est-ce qui vous oblige à demander ?
02:28Qui a déjà été pris.
02:29Non, qui a déjà été pris, bien sûr.
02:30Qu'est-ce qui vous... et pourquoi vous avez fait cette action ?
02:32C'est-à-dire, quel est le fond de roulement de cet argent ?
02:35C'est-à-dire, au quotidien, à quoi il sert concrètement ?
02:38En fait, l'argent que l'on prélève dans une contribution environnementale sert à équilibrer l'action des gens comme nous qui recyclons.
02:50On prend tous les vêtements que les Français ont à nous donner.
02:53Dans ces vêtements, il y a 50% de vêtements en bon état qui ont une deuxième vie et qui, quelque part, peuvent être valorisés et gagner de l'argent.
02:59Il y a 50% de vêtements qui sont des vêtements craqués, en mauvais état, et ces vêtements-là coûtent.
03:05Et donc, la contribution environnementale, elle vient équilibrer ce fonctionnement-là.
03:10C'est-à-dire qu'on ne demande pas aux gens de nous donner que les vêtements qui ont de la valeur.
03:14On demande aux gens de nous donner tous les vêtements.
03:16Un jeans craqué, on va savoir le recycler.
03:19Mais cette opération-là nécessite une contribution environnementale.
03:22Elle n'est pas visible.
03:25Elle est un peu un dollar, parce que c'est 3 centimes qui ont été prélevés par les vendeurs de vêtements.
03:32Et donc, eux, ils ont pris l'argent.
03:33L'argent, on ne le demande pas à l'État, on ne le demande pas à la collectivité, on ne le demande à personne,
03:37parce que vous les avez déjà donnés.
03:38En fait, vous demandez juste une meilleure redistribution.
03:41C'est ça, on comprend bien, ce n'est pas de l'argent en plus, c'est seulement une redistribution.
03:45Vous avez mené quand même des actions, disons un peu coup de poing, ces derniers jours,
03:49devant de grandes enseignes notamment.
03:51Est-ce que vous avez eu des réponses à ces actions ?
03:54Exactement.
03:55Alors, pourquoi on a ciblé ces enseignes ?
03:56Parce que les pollueurs sont les décideurs, et normalement, les pollueurs sont les payeurs.
04:02Mais les pollueurs sont les décideurs.
04:04C'est-à-dire que l'éco-organisme refashion est piloté par des enseignes françaises,
04:08pas des enseignes étrangères, des enseignes françaises, dont Okaidi, qui habille Décathlon.
04:13Ces entreprises prélèvent en effet 3 centimes par article vendu,
04:18et n'en distribuent malheureusement que 0,8 centime aux recycleurs que nous sommes.
04:23Nous avons besoin de beaucoup plus.
04:26La ministre s'est emparée du dossier jeudi dernier,
04:28donc on a arrêté la collecte mardi le 15.
04:32Le jeudi, la ministre a en effet obtenu de l'éco-organisme une revalorisation
04:36qui nous amène à 1,10 centime, on va dire en centime, c'est à peu près ça,
04:42en tonnage, la tonne, ça correspond à la fin.
04:45Donc ça vous fait à la fin combien d'euros en plus, à la fin, en tout ?
04:50Exactement, ça représente des milliers d'euros.
04:52Parce qu'en effet, pour l'équilibre financier du relais,
04:57on a besoin en effet d'une revalorisation, si je vous le fais en tonnage,
05:03c'est 156 euros la tonne qui est passé à 223 euros la tonne.
05:08Donc ça c'est ce que la ministre a obtenu pour en effet nous donner une bouffée d'oxygène
05:12et pouvoir redémarrer.
05:13Je peux vous dire aujourd'hui que j'ai la joie de vous dire que demain,
05:17nous allons reprendre le travail.
05:18Ce n'est pas suffisant, ce n'est pas la contribution que nous avons demandé.
05:22Donc demain, vous pouvez reprendre le travail de collecte,
05:25auxquels sont habitués les Français, pour déposer les vêtements,
05:27les recycler, éviter de les jeter.
05:30Exactement, alors surtout demain, vous ne mettez pas de vêtements dehors devant la benne,
05:34il faut attendre que la benne soit vidée,
05:36ça va prendre quelques jours, une semaine, pour que tout le parc soit à nouveau à jour.
05:42Et donc attendez que l'affiche ou que le conteneur soit vidé pour en remettre
05:47et surtout ne déposez pas de vêtements devant les conteneurs,
05:50et des vêtements qui seront perdus.
05:53Et donc, il faut absolument comprendre que la contribution environnementale,
05:58elle existe depuis des années.
05:59Elle n'était pas au bon niveau, elle n'est toujours pas d'ailleurs au bon niveau.
06:03Mais comme il y a une avancée, on veut encourager le geste et continuer l'aventure.
06:08Et donc, on va reprendre le travail à partir de demain.
06:12Merci beaucoup Emmanuel Pilois, président du Relais de France,
06:15pour nous avoir parlé de la situation de vos relais,
06:17qui est peut-être en train d'être réglé.
06:19On espère que l'argent ne sera pas simplement suffisant pour enfouer les caisses,
06:23mais bien pour vous permettre de continuer votre activité.
06:27Je le disais, plus de 20 000 points de collecte partout en France.
06:29Et on a tous déjà, un moment ou un autre, évidemment,
06:31déposé des vêtements usagés dans ces points de collecte.
06:34Merci beaucoup à vous d'être avec nous.
06:36Dans un instant, un débat entre Laurent Laffont et Rémi Cardon,
06:39l'un est sénateur UD à l'initiative de la proposition de loi controversée
06:42sur la réforme de l'audiovisuel public.
06:44L'autre est sénateur PS de la Somme également.
06:47Ils ne sont évidemment pas d'accord sur ce projet.
06:49C'est un projet qui va nous toucher tous,
06:51françaises, français, au poste, devant notre poste de télévision,
06:54devant notre poste de radio.
06:55Et on en discute dans un instant, parce que oui,
06:58vous ne le savez pas, peut-être,
06:59mais l'audiovisuel public, une réforme est en cours,
07:01notamment portée par Rachida Dati.
07:03C'est un enjeu aussi bien politique que public.
07:05Et on en parle dans quelques instants.
07:07Les pours, les comptes, vous vous ferez votre idée.
07:09A tout de suite.

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