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00:00On va enchaîner sur ce sujet.
00:02C'est marrant, mais c'est aussi sérieux.
00:06Parce que le Premier ministre israélien...
00:08Je parle du prix Nobel.
00:09C'est bien de ça dont je parle aussi, mon cher Éric Revelle.
00:12Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou,
00:15a annoncé avoir présenté la nomination de Donald Trump pour le prix Nobel de la paix.
00:19Il l'a annoncé hier soir au président américain lors d'un dîner à la Maison Blanc.
00:22Je vous propose d'écouter Benyamin Netanyahou.
00:27À l'heure où nous parlons, il rétablit la paix, pays après pays.
00:30Région après région.
00:31Alors je voudrais vous présenter, monsieur le président,
00:34la lettre que j'ai envoyée au comité du prix Nobel.
00:36Elle vous propose pour le prix Nobel de la paix,
00:38que vous méritez amplement et que vous devriez obtenir.
00:43Et alors j'ai envie de dire, Patrick Martin-Jeanier,
00:45quelque part, c'est pas complètement absurde.
00:47Il a un bilan quand même, Donald Trump, sur certains sujets.
00:50La médiation entre l'Inde et le Pakistan.
00:52Voix même que le Pakistan a proposé justement sa nomination pour le Nobel de la paix.
00:56entre l'Égypte et l'Éthiopie.
00:58Les accords d'Abraham également.
01:00La pression qu'il met aussi, quelque part, pour un cessez-le-feu à Gaza ou encore en Ukraine.
01:05Alors, est-ce qu'il peut l'avoir ou, comme il le dit, c'est réservé aux gens de gauche ?
01:10Parce que là aussi, c'est ce qu'a répondu Donald Trump à Benyamin Netanyahou.
01:13Vous savez, je ne l'aurais pas.
01:14C'est réservé aux gens de gauche.
01:16Moi, ce n'est pas possible.
01:17Non, je crois qu'il y a un comité du prix Nobel de la paix.
01:20Je crois qu'ils sont six.
01:21On dit que certains sont orientés politiquement.
01:24Mais il est fou furieux parce que Barack Obama l'avait obtenu au bout de quelques mois d'exercice de son mandat.
01:30Il est jaloux.
01:31Mais il y en a d'autres qui l'avaient obtenu.
01:33Shimon Peres, Istagrabin et Yasser Arafat, rappelez-vous, les accords.
01:37Il l'avait eu parce qu'il y avait vraiment un élan de paix.
01:39Donc, quand vous dites qu'effectivement, ce n'est pas complètement illeux qu'il puisse l'obtenir,
01:44lors de son premier mandat, il a fait quand même quelque chose de très important.
01:47C'était les accords d'Abraham, quand même, qui avaient permis, avec les Émirats arabes unis,
01:52Bahreïn et ensuite, c'était au Soudan et le Maroc, de stabiliser la région.
01:56Parce que cet accord permettait, expliqué pour peut-être nos auditeurs et nos téléspectateurs qui ne le savent pas,
02:01de reconnaître l'État.
02:02Bien sûr.
02:03Il y avait une coopération, la reconnaissance de l'État d'Israël et surtout la sécurité de l'État d'Israël,
02:07de vivre en paix, en contrepartie de pays qu'il reconnaissait et, bien évidemment,
02:12d'une coopération économique renforcée, tant avec Israël qu'avec les États-Unis.
02:16Et là, il veut renforcer.
02:18J'ai lu la presse israélienne récemment.
02:20Son conseiller spécial, M. Wittkopf, veut effectivement élargir ces accords d'Abraham.
02:24Donc, s'il réussissait sur ce point, pourquoi pas ?
02:26Parce que ça permettrait de renforcer, d'une part.
02:28D'autre part, ce qui s'est passé en Iran, c'est quand même très important.
02:32Parce que, certes, c'est le Premier ministre israélien qui a commencé à bombarder.
02:36Pourquoi ? Parce que l'existence d'Israël était en danger.
02:39Et avec les bombardements faits par les États-Unis sur les usines d'enrichissement d'uranium,
02:44notamment Fardeau et Natanz, ça montre bien aujourd'hui que l'Iran ne constitue plus,
02:49en tout cas à court terme, voire à moyen terme, un danger existentiel pour Israël.
02:53Donc, effectivement, je crois qu'il y a eu des choses importantes.
02:56J'étais à des premiers à dire que la diplomatie de Trump, lors du premier mandat,
03:00n'était pas aussi catastrophique que certains voulaient bien le dire.
03:02Et par conséquent, voilà, c'est un geste, mais il faudra aller plus loin.
03:07Il faudra effectivement qu'il y ait véritablement un accord de cessez-le-feu
03:10entre Gaza, le Hamas et Israël.
03:13Il faudra qu'il y ait une solution politique à terme.
03:15Parce qu'une chose est importante, c'est que les gens qui obtiennent le prix Nobel de la paix,
03:19ce sont ceux qui ont pu, effectivement, promouvoir une vraie solution politique,
03:23qui ont fait de l'humanitaire, comme Jimmy Carter l'avait fait, vous voyez.
03:26C'est une action au long cours.
03:27Et je crois qu'il est sur la bonne voie, mais pour l'instant, ça ne suffit pas.
03:33Joachim Leflo qui m'a.
03:33Vous avez raison de rappeler ces éléments et d'apporter un peu de nuances
03:36dans un débat qui en manque cruellement.
03:38Parce qu'il y a en France une sorte d'anti-trumpisme qui tient lieu,
03:41non pas de pensée, mais de passion, qu'il faut, je crois, combattre,
03:44si on veut y voir plus clair sur ces réalités-là.
03:46Maintenant, il y a une forme de cohérence, malgré les revirements trumpistes.
03:49Trump avait fait un grand discours de politique étrangère.
03:51Le candidat Trump, pendant sa campagne électorale en avril 2016 à Washington,
03:55où il avait dit « ma politique étrangère sera imprévisible ».
03:58Je crois qu'on est un peu là-dedans, que ce soit sur le dossier iranien,
04:00que ce soit sur Gaza, que ce soit sur la guerre russo-ukrainienne.
04:04Sur le rapport à la paix, en effet, il a été élu sur la promesse
04:06de mettre fin aux guerres sans fin.
04:08C'est aussi ça qui a expliqué le choix de son vice-président Jay Zeevans.
04:13Et je pense que certains en Europe, qui ont une sorte de fuite en avant
04:17occidentaliste, va-t-en-guerre, feraient bien de méditer ça
04:21et de voir qu'au bout d'un moment, si vous voulez, il faut aussi que les armes cessent
04:25et que les négociations soient au rendez-vous.
04:27Il y avait eu des négociations à Istanbul au printemps 2022.
04:31Peut-être que si on avait été un peu plus enclin à discuter avec la Russie
04:35à ce moment-là, fut-elle l'agresseur ?
04:37Il n'y a pas de débat là-dessus.
04:38On aurait évité le gâchis humain terrible des 1,4 million de victimes.

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