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  • 08/07/2025

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Transcription
00:00Rima Hassan exhorte la France à changer de ton vis-à-vis de l'Algérie.
00:06On écoute Madame Hassan.
00:07Le rapport à l'Algérie comme celui au continent africain doit changer de ton et de posture.
00:12Les cas de Boalem Sansal, de Christophe Gleize, mais plus encore celui des militants algériens dont personne ne se préoccupe ici,
00:18doivent nous interpeller non pas sur fond d'humiliation et d'ingérence,
00:22mais dans une volonté réelle et désintéressée de faire respecter la dignité humaine.
00:25La fracture diplomatique alimentée par le gouvernement français continuera à causer ce type de dommages collatéraux.
00:32L'Algérie, elle, s'honorerait à prendre de la hauteur face aux bassesses de la France,
00:37en graciant les prisonniers d'opinion et en embrassant les revendications de son propre peuple.
00:41Puisse l'Algérie rester fidèle à son histoire, mec des révolutionnaires et des libertés ?
00:46Madame Hassan parle au nom... Elle est députée européenne, mais elle est députée française, c'est ça ?
00:51Elle a un passeport français, Madame Hassan.
00:54Généralement, on dit députée français au Parlement européen.
00:56Voilà. Donc là, est-ce que c'est encore le cas ?
01:00Déjà, on peut quand même se féliciter qu'elle parle d'autre chose que de la situation à Gaza,
01:05puisque depuis son élection en juin 2024, elle nous a assez peu habitués à parler d'un autre sujet que celui-ci.
01:10Vous voulez dire qu'elle a changé de répertoire ?
01:11Elle a changé de répertoire, mais moi je m'étonne quand même que quelqu'un qui nous disait il y a encore quelques semaines
01:16que Boilem Sansal était un Français de papier, puisque c'est ce qu'elle disait en substance,
01:21en disant que finalement Boilem Sansal, on s'en fichait un peu, puisqu'il n'avait obtenu la nationalité française qu'en 2024.
01:27Donc ce n'était pas vraiment un concitoyen et qu'elle le considère aujourd'hui, je cite, comme un prisonnier d'opinion.
01:32Donc on voit bien là aussi qu'elle a équilibré sa position, mais elle n'est encore pas très bonne,
01:37parce que je suis désolé, la France n'est pas dans une bassesse par rapport à l'Algérie.
01:41Il n'y a qu'un régime dans ce conflit qui oppose la France à l'Algérie, qui est un régime de voyous,
01:47qui se comporte comme un régime voyou, un État voyou, c'est le régime algérien.
01:51C'est le régime algérien qui détient Boilem Sansal depuis le 16 novembre dernier.
01:55C'est le régime algérien qui a dans ses jôles le journaliste Christophe Gleize.
01:59D'ailleurs je m'étonne quand même que c'est plutôt un journaliste qui a un attachement à la gauche,
02:04qui ne le cachait pas.
02:06Ses amis de gauche sont bien silencieux.
02:08La diplomatie, on l'a vu, ne fonctionnait pas.
02:10Ce monsieur a été condamné en première instance à 7 ans de prison.
02:15On l'accuse de tout et n'importe quoi.
02:17Boilem Sansal a 5 ans.
02:18Donc à un moment donné, si Rima Hassan n'a pas compris que la diplomatie dans ce cas-là ne fonctionnait pas
02:23et qu'il fallait engager un rapport de force avec l'Algérie,
02:27c'est qu'elle n'a rien compris et qu'encore une fois, elle joue le parti de l'étranger,
02:31puisque c'est ce qu'elle fait depuis son élection.
02:34Elle est sans cesse en train d'accabler l'État français et Bruno Rotaillot,
02:37et en train d'applaudir M. Tebboune et tous ses affidés qui, je le rappelle, détiennent deux Français dans leur geôle.
02:44Tout ça dans un contexte assez ubuesque,
02:47puisque François-Xavier Bellamy, au grand rendez-vous européen CNews Les Echos dimanche,
02:53nous expliquait, et je peux vous dire qu'avec Christophe Jacobizine et Mathieu Bocoté,
02:56on est tombé de notre chaise, quand il nous a raconté ce tête-à-tête avec Kaya Kalas,
03:01la représentante de l'Union Européenne,
03:03qui disait que oui, je suis en contact avec la diplomatie française,
03:08mais je ne suis pas au courant de votre boilem.
03:11Comment vous avez dit ?
03:11Comment on appelle ?
03:12Sans salle, écoutez François-Xavier Bellamy.
03:15Elle-même pourrait peser de tout son poids pour cette libération.
03:18Comment ?
03:18Au plan européen, l'Algérie a un partenariat avec l'Europe,
03:21et elle tient à ce partenariat,
03:22parce que c'est un enjeu absolument clé pour son développement,
03:25pour le commerce et pour bien d'autres aspects
03:26qui sont déterminants pour le régime algérien.
03:29Comment se fait-il que la France, à ma connaissance,
03:31n'ait même pas demandé à la Commission européenne
03:34de mettre ce sujet sur la table dans ses discussions avec Alger.
03:37J'ai demandé et obtenu un rendez-vous en tête-à-tête
03:39avec la haute représentante de l'Union Européenne.
03:41Et quand je lui ai parlé du cas de Boilem sans salle,
03:43elle ne connaissait pas la situation de Boilem sans salle.
03:45Comment ça ?
03:45Ça veut dire qu'elle ne savait même pas
03:47que cette situation était un sujet de préoccupation pour nous, Français.
03:51Ce qui veut dire que la France, le gouvernement français,
03:53n'avait pas fait savoir à la Commission européenne
03:55que ce sujet pour nous prioritaire.
03:57Nous étions en tête-à-tête,
03:58je ne peux que raconter la scène telle que je l'ai vécue,
04:00elle m'a demandé d'épler le nom de Boilem sans salle.
04:02C'est un caractère hallucinant.
04:06Parce que nous avons en plus un président
04:09et un gouvernement européiste
04:12qui pensent que grâce à l'Europe,
04:16tous les peuples unis,
04:22on est plus fort que seul.
04:24D'accord ?
04:25Et bien, on peut imaginer que,
04:29effectivement, dans le cadre de cette affaire,
04:33l'Europe aurait des moyens
04:35de contraintes plus importants
04:39que la France contre l'Algérie,
04:41qui est à pieds et poings liés.
04:44Eh bien, ils n'en ont même pas parlé.
04:47Ça veut dire,
04:48et je suis le premier à en être mortifié,
04:51qu'ils s'en foutent.
04:52D'accord.
04:52Ça veut dire qu'ils s'en foutent.
04:55Non, mais c'est proprement hallucinant.
04:57Pour reparler ensuite de Rima Hassan,
05:01lorsque Jules dit,
05:02bah oui, mais elle ne parle plus de Gaza maintenant,
05:05elle parle au moins...
05:06Enfin, là, elle ne parle plus de Gaza.
05:08Pour une fois, elle ne parle pas de Gaza.
05:09Oui, mais c'est la même chose.
05:12La détestation d'Israël
05:14ou la détestation de la France,
05:17c'est exactement la même détestation de l'Occident.
05:20Faire allégeance au Hamas
05:23ou faire allégeance à la dictature algérienne,
05:28c'est faire allégeance à la radicalité
05:30islamique ou islamiste,
05:33anti-française et anti-sémite.
05:34Donc, d'une certaine manière,
05:37Mme Rima Hassan ne change pas de registre
05:39et ne change pas de conviction
05:42lorsqu'elle fait ça.
05:44Pour le reste,
05:45bien entendu qu'il y a une grande hypocrisie,
05:48ce sont des gens qui ont refusé.
05:50Alors, eux aussi,
05:50ils s'en foutent de Boilem Sansal.
05:52Ils le détestent, en vérité, Boilem Sansal,
05:54parce qu'il est français
05:55et fier de l'être,
05:57même s'il aime son pays, l'Algérie.
05:58Ils ne comprennent même pas.
06:00Ils ne comprennent même pas
06:01comment on peut faire les deux.
06:04Donc, en réalité,
06:06là, il y a une petite part d'hypocrisie.
06:08Maintenant, parce qu'ils ont voté contre.
06:10Ils ont voté contre la libération de Boilem Sansal.
06:14À l'Assemblée.
06:15Ils ont 3 ou 4 sur 700.
06:17Mais pardon de le dire.
06:18À l'Assemblée ensuite.
06:19Pardon de le dire.
06:20Moi, je connais la France insoumise,
06:23je connais le parti antisémite
06:24qui considère que l'Algérie,
06:26c'est la mecque des libertés.
06:28Mais j'en veux encore plus
06:29à mon gouvernement.
06:32À mon gouvernement.
06:34qui ne fait toujours rien,
06:36qui continue à être
06:37une sorte de gouvernant reptile,
06:40c'est-à-dire qui rampe
06:41devant une dictature algérienne
06:44et qui n'en parle même plus.
06:46Ils n'en sont même plus
06:47à faire des promesses.
06:48ça a quelque chose
06:50de totalement ubuesque, effectivement.
06:52C'est sans doute
06:54le plus énervant
06:55quand on regarde de près.
06:56En réalité,
06:57Rima Hassan,
06:57elle n'a pas vraiment
06:58de pouvoir là-dessus.
06:59Et ses prises de parole
07:00ne nous étonnent pas.
07:01En revanche,
07:02la France doit arrêter
07:03la diplomatie
07:04de la carpette
07:05et de la capitulation.
07:07Quand François-Xavier Bellamy,
07:08c'est très intéressant,
07:09nous dit que
07:10la plupart des exportations
07:11de l'Algérie,
07:1150% des exportations
07:13de l'Algérie,
07:14c'est via l'Union Européenne,
07:15on en a, en fait,
07:16des leviers.
07:17On a beaucoup parlé
07:18des leviers diplomatiques qu'on a,
07:20des leviers migratoires,
07:21des leviers économiques.
07:22Je peux vous dire
07:22que si vous fermez
07:22du jour au lendemain
07:23Western Union
07:24entre la France et l'Algérie,
07:26croyez-moi,
07:26ça va faire du boucan
07:27quand on va demander
07:28à l'Union Européenne
07:29d'arrêter d'acheter
07:30des hydrocarbures.
07:32Alors oui,
07:32ça va peut-être
07:32nous embêter un petit peu,
07:33mais pour libérer
07:34de Français,
07:35moi je suis prêt
07:36à consentir à tout cela.
07:38Quand on dit
07:39qu'il faudrait augmenter
07:40les tarifs douaniers
07:41pour l'Algérie,
07:42c'est aussi un des leviers
07:44que le Quai d'Orsay
07:44pourrait appliquer.
07:45Je vous rappelle
07:45que la riposte graduée,
07:47on n'a fait qu'une seule chose
07:48pour l'instant,
07:49c'est geler quelques visas
07:50pour les hiérarchés algériens
07:52et arrêter certains
07:54passeports diplomatiques.
07:55On n'a rien fait
07:56pour l'instant.
07:57Donc moi je veux bien
07:58qu'il y ait les macronistes
07:58qui nous disent
07:59arrêtez,
08:00c'est dangereux ce que vous dites,
08:01on est dans la diplomatie,
08:02la diplomatie ça se règle
08:03en coulisses.
08:04Bon, de fait,
08:05Boilem Sansal
08:05va peut-être mourir en prison.
08:07Donc moi,
08:07le temps de la diplomatie,
08:08je n'ai pas le temps
08:09et Boilem Sansal
08:09encore moins.
08:11En vérité,
08:12il y a une autre peur.
08:14Il y a une autre peur.
08:15C'est la peur des banlieues.
08:17De la même manière
08:18qu'une bonne partie...
08:20Comme à la marche
08:21contre l'antisémitisme.
08:22Vous me l'enlevez de la bouche.
08:23C'est la même peur.
08:25C'est exactement
08:26la même peur.
08:27Il y a de nombreux Algériens
08:29en Algérie
08:30qui détestent
08:31Boilem Sansal.
08:32Il y en a,
08:33à mon avis,
08:34à peu près la même proportion
08:35en France
08:36et la peur
08:38des banlieues,
08:39elle,
08:39effectivement,
08:41elle incite
08:42à ramper
08:43devant la dictature algérienne
08:44et à ne pas marcher
08:46contre l'antisémitisme.
08:47C'est la même.
08:48C'est la même.

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