- 07/07/2025
Avec Véronique Louwagie (ministre chargée du Commerce, de l'Artisanat, des PME et de l'Économie sociale et solidaire) et Alain Di Crescenzo (président de CCI France)
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NewsTranscription
00:00Il est 8h32 sur Sud Radio, c'est l'événement du jour, les trophées du commerce rendent leur verdict ce soir.
00:08Ce concours national qui vise à récompenser les commerçants qui innovent, qui s'engagent,
00:12ceux qui réussissent à dynamiser ou à redynamiser nos centres-villes et nos villages dans un contexte difficile.
00:17On va en parler notamment dû à la concurrence avec les géants du numérique.
00:20Sud Radio aux côtés des commerçants et c'est tout naturel si nous sommes partenaires des trophées du commerce.
00:26Avec nous ce matin, Véronique Louvagie, ministre déléguée chargée du commerce, de l'artisanat, des PME et de l'économie sociale et solidaire.
00:33Véronique Louvagie, bonjour.
00:34Bonjour.
00:35Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:37Vous serez présente ce soir pour la cérémonie, pour la remise des prix.
00:40Et puis avec nous également, Alain Di Crescenzo, bonjour.
00:43Bonjour.
00:43Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes le président de CCI France à la tête du réseau des 121 chambres de commerce et d'industrie du pays.
00:51Vous êtes à l'origine de ces trophées du commerce.
00:54Je reviens vers vous dans un instant, mais d'abord un mot avec vous, madame la ministre.
00:58Situation des commerces en France, leur nombre qui a chuté, 4% entre 2015 et 2020.
01:04Est-ce qu'on a réussi ces dernières années à inverser la tendance ?
01:08Écoutez, le nombre de commerces a baissé, mais les superficies ont augmenté.
01:12Donc il faut aussi mettre en avant ce qui est important.
01:15Effectivement, il y a une concurrence difficile qui s'établit, notamment avec le e-commerce.
01:19Mais nous avons des commerçants qui innovent, qui prennent en compte l'ensemble des transformations qui sont demandées.
01:25Je pense à tout ce qui concerne les modifications de mode de consommation des consommateurs.
01:31Également, tous les défis numériques, les défis en matière d'environnement qui sont devant nous.
01:36Et nous avons des commerçants qui sont innovants, qui sont créatifs, qui sont passionnés.
01:43Et il est très important de les soutenir, de les accompagner, parce qu'effectivement, ils sont le cœur battant de notre économie locale, de nos territoires, les structures.
01:51C'est la victorie même de nos territoires, de l'ensemble de nos territoires.
01:54Vous avez raison, sur la structure nos villes, c'est un lien social important.
01:57Et derrière, ce sont des emplois.
01:58Le commerce, au total, c'est 3,4 millions de salariés, commerce de détail et commerce de gros.
02:04Donc effectivement, il y a des modifications, il y a des transitions qui s'opèrent.
02:07Mais je remarque que les commerçants se saisissent de ces opportunités.
02:10Voilà, ils sont créatifs, ils sont inventifs.
02:15Et en tout cas, nous sommes là pour les accompagner.
02:17Il y a différentes dispositions.
02:19Au niveau de l'État, je pense à tout ce qui concerne le soutien au commerce rural,
02:24où l'État vient de remettre 4 millions d'euros pour soutenir des initiatives financées.
02:31Ce sont 900 000 Français qui ont pu bénéficier de ce dispositif.
02:35Je pense également au dispositif manager de commerce, manager de centre-ville.
02:40Ce sont 110 territoires qui vont pouvoir profiter de ce dispositif.
02:44Et puis, nous travaillons sur un certain nombre de sujets.
02:47Je pense à tout ce qui concerne la reprise des entreprises, et notamment la reprise des commerces.
02:51C'est un enjeu très important pour l'ensemble de nos commerces.
02:55Tout à fait.
02:56Ça veut dire que malgré le contexte, malgré cette guerre tarifaire avec les États-Unis et la Chine,
03:01malgré cette concurrence accrue de la part des plateformes de e-commerce, notamment asiatiques,
03:06vous restez tout de même optimiste aujourd'hui, madame la ministre.
03:09Oui, je reste optimiste.
03:10Certes, c'est difficile, mais il y a des chiffres qui sont devant nous.
03:16Nos commerçants sont résilients, en fait.
03:18Il y a une certaine forme de résilience, et je pense qu'il faut les accompagner.
03:21Il y aura d'autres mesures également.
03:23Je pense à tout ce qui concerne le MAD in France, que nous allons promouvoir.
03:26Et tous ces dispositifs doivent aussi être travaillés avec les élus locaux.
03:31Moi, je crois beaucoup à la synergie entre les élus locaux,
03:35parce que les difficultés ne sont pas forcément les mêmes entre une grande métropole,
03:40une commune en situation, en ruralité, dans des zones urbaines.
03:47Et les maires sont les mieux placées, sans doute, justement,
03:49pour faire en sorte qu'on ait cette vitalité du commerce en France.
03:54Je crois beaucoup à cette association entre les élus locaux,
03:58les associations, l'union commerciale, et les commerçants eux-mêmes.
04:02Et ensemble, réussir à trouver les alternatives, trouver les bonnes solutions.
04:07Les situations peuvent être différentes au niveau de la circulation,
04:12au niveau de tout ce qui concerne le stationnement.
04:15Il peut y avoir des soutiens.
04:16On voit des collectivités qui, aujourd'hui, d'ailleurs, investissent
04:19pour soutenir leur commerce avec des foncières qui peuvent exister.
04:23Je vois, dans la région Normandie, il y a une foncière qui s'est mise en place
04:25pour soutenir et venir en aide pour acquérir l'immobilier.
04:29Vous voyez, ce sont ces initiatives, en tout cas,
04:32que demain, je vais lancer également, dans le cadre du Conseil national du commerce,
04:36avec une charte ville-commerçante,
04:38pour effectivement pouvoir répondre à ces enjeux, mais les adapter.
04:41Vous voyez, il ne s'agit pas de définir de manière verticale
04:45ce que nous, nous pouvons proposer.
04:46Il s'agit de faire participer les acteurs pour importer les bonnes solutions.
04:50Alain Di Crescenzo, je rappelle, un président de CCI France
04:53qui organise ses trophées du commerce.
04:55Vous partagez l'optimisme, ici, de la ministre ?
04:58Je le partage parce qu'on a des chiffres qui corroborent ce que vient de dire la ministre.
05:02C'est qu'en 2023, c'était un peu compliqué.
05:05On a eu une petite régression à la fois en chiffre d'affaires et en volume.
05:082024, donc, on a une progression en chiffre d'affaires.
05:12Et le premier trimestre 2025, donc, est plutôt positif.
05:15Alors, ce n'est pas de la grande croissance, c'est entre 0 et 1%,
05:18mais en tout cas, si vous voulez, c'est de la croissance.
05:20Et puis, je confirme.
05:21Ça dénote une dynamique, en tout cas.
05:24C'est une dynamique, ça veut dire qu'il ne lâche rien.
05:25On parlait de résilience, il ne lâche rien.
05:27Et puis, quand on a la chance d'avoir ce tissu de commerçants
05:29qui veut se battre, nous, on est là pour les accompagner,
05:33ce qu'on fait au quotidien.
05:35Avec l'ensemble des chambres de commerce et d'industrie,
05:38cette volonté de promouvoir les innovations,
05:41les initiatives qui sont mises en place dans un certain nombre de commerces
05:44un peu partout en France, c'est l'objectif aussi de ces trophées du commerce.
05:47Quel type d'innovation on a, par exemple, parmi les candidats présents sur cette finale ?
05:52Écoutez, je vous écoutais ce matin, juste avant mon émission,
05:55j'ai écouté la bijouterie Dominique Garcia, si je me crois que c'est celle-ci.
05:59Donc, vous avez vu, c'est la digitalisation,
06:01c'est la façon de choisir des fournisseurs, d'avoir des créateurs.
06:04Tout ça, ça fait partie de l'innovation.
06:05Il y a deux types d'innovation.
06:07Vous avez de l'innovation technique ou technologique.
06:09Et après, vous avez une autre innovation qui n'est pas assez utilisée dans notre pays,
06:14c'est la non-technologique, c'est l'accueil, c'est ma vitrine, c'est comment je communique, etc.
06:19Et donc, vous apercevez que...
06:20Ça, ça a toujours été le cas, ça a toujours été un enjeu.
06:22Qu'est-ce qui change, justement, là-dessus, récemment, aujourd'hui ?
06:26Alors, ce qui change, c'est que c'est la tension compétitive, la concurrence.
06:30Quand vous voyez que, je vous disais qu'on peut être positif,
06:33ceci dit, qu'on est entre 0 et 1% de croissance,
06:35ce n'est pas comme 10% de croissance depuis plusieurs années.
06:3810% de croissance depuis plusieurs années, c'est le commerce en ligne.
06:41Voilà.
06:41Donc, il y a une véritable compétition.
06:43Il y a une compétition, on doit se le dire,
06:44entre le commerce de nos centres-villes et le commerce de périphérie,
06:48il faut se le dire, entre les gros et les petits.
06:49Et là-dessus, si vous voulez, ce qu'on essaie de faire, nous,
06:52chambre de commerce et d'industrie, avec les dispositifs de l'État,
06:55c'est faire en sorte que chacun puisse vivre.
06:57Parce qu'il ne faut pas oublier la chose suivante, je crois que vous l'avez citée.
06:59Donc, si vous avez un no-commerce land, c'est un no-man's land.
07:03Assurément.
07:04Ça veut dire que le dernier commerce qui quitte votre centre-bourg ou votre village,
07:08c'est la vie du village qui meurt.
07:10Et donc, on a cette problématique...
07:11C'est ce qu'on a pu observer avec des centres-villes désertés,
07:14où on avait de moins en moins de commerces.
07:16Des villages aussi, où les commerçants devaient fermer boutiques.
07:22On a l'impression quand même qu'on a une tendance inverse aujourd'hui,
07:26avec des commerces qui réinvestissent les villages,
07:29avec des commerces qui reviennent dans les centres-villes aussi.
07:31Vous savez, il y a un événement dont on doit tous se souvenir.
07:34C'est le Covid.
07:35Ça a changé des états d'esprit.
07:37Ça a changé la façon de voir les choses.
07:40L'envie de faire du commerce de proximité,
07:42l'envie de travailler à un circuit court.
07:44Et nous, ce qu'on essaie de faire, c'est de rebondir là-dessus.
07:46Parce que ce qui arrive une fois, je ne le souhaite pas, peut arriver.
07:48Et donc, il faut qu'on capitalise sur la proximité.
07:51La proximité, c'est la vie.
07:52D'ailleurs, le commerce, c'est la vie.
07:54Et ça sera sans doute le grand jingle qu'on pourra avoir ce soir.
07:57Eh bien voilà.
07:57C'est important aussi de le dire.
07:59Tout simplement, l'innovation n'est pas réservée aux grands commerces.
08:02L'innovation n'est pas réservée aux grandes villes.
08:04On a aussi des commerces qui innovent dans nos villages,
08:06dans nos centres-bourgs notamment, vous le disiez aussi.
08:08Oui, et sur nos marchés aussi, sur nos marchés de plein vent.
08:11Bien sûr.
08:11J'ai vu des parcours, le parcours du client sur un marché de plein vent.
08:15C'est assez innovant.
08:16On le voit sur des petits centres commerciaux,
08:19un centre-ville des centres-bourgs.
08:22Moi, je vois par exemple, chez moi, je vais le citer,
08:24j'ai un petit hôtel-restaurant qui s'appelle le Saint-Germain,
08:27qui est à Pivrac, qui fait des petites soirées, tapas, week-end.
08:31Ça fait venir des gens.
08:32On voit des matchs de rugby.
08:33On peut moins de foot chez moi, à Toulouse.
08:35Et voilà.
08:36Et donc, si vous voulez, ça crée de l'ambiance.
08:37Et surtout, ça crée le lien social.
08:39Vous apercevez que pour nos plus anciens,
08:42le fait de garder ce bar-tabac, ce multiservice que nous avons,
08:46ça permet de garder la vie.
08:48Ils peuvent venir voir un café.
08:49Et donc, tout ça, c'est rassurant.
08:50Ça leur fait plaisir.
08:51Et surtout, ça les maintient en vie dans nos villes.
08:55Alain Dicreschenzo, président de CCI France.
08:57Vous restez avec nous, Véronique Louvagier,
08:59également ministre chargée du commerce, de l'artisanat, des PME
09:01et de l'économie sociale et solidaire.
09:03On continue dans un instant de parler de ces trophées du commerce
09:05et de tout un tas d'enjeux qui sont capitaux pour nos commerces.
09:09On va parler de transmission, transmission à ses enfants de son commerce.
09:13On va parler également, eh bien, pour le prêt-à-porter,
09:16notamment qui connaît une crise sans précédent,
09:18de cette proposition de loi contre la fast fashion avec la commission mixte paritaire
09:23qui va arriver très rapidement à la rentrée.
09:25Et on va parler de tout cela dans un instant.
09:28Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Glaze.
09:32Les trophées du commerce avec la remise, eh bien, des différents prix.
09:36Ce sera ce soir à Bercy.
09:38Nous continuons d'en parler avec Véronique Louvagier,
09:40ministre chargée du commerce, de l'artisanat, des PME et de l'économie sociale et solidaire.
09:44Merci d'être avec nous.
09:45Merci également avec Alain Dicreschenzo, président de CCI France.
09:49Avant de parler de politique et des différentes mesures
09:52mises en place par le gouvernement ou prévues par le gouvernement
09:55pour, eh bien, défendre nos commerces.
09:58Un mot, Alain Dicreschenzo, sur la cérémonie.
10:00Ce soir, ce sera à Bercy.
10:02Qu'est-ce qu'on peut attendre de cette cérémonie ?
10:03Ça va être une grande fête.
10:04Ça va être la grande fête du commerce.
10:06Donc, on aura 21 nominés, 7 nommés ce soir,
10:113 associations de commerçants et 4 commerçants,
10:14donc, en fonction des différentes catégories.
10:16Et donc, ça va être la remise des prix.
10:17Et ça va être l'opportunité de célébrer.
10:19De célébrer ce commerce, encore une fois, de proximité
10:21et de faire en sorte de donner le moral encore plus à nos commerçants,
10:25d'avoir envie de se battre.
10:26Et je pense qu'il est important de donner des rôles modèles.
10:29Donner des exemples aussi, voilà, c'est ça, des modèles.
10:31Parce que, si vous voulez, dans les périodes un peu plus difficiles qu'avant,
10:35on peut se le dire,
10:36donc, on a besoin d'avoir des modèles,
10:37on a besoin d'avoir des images.
10:39Et ce soir, on va avoir 21 rôles modèles qui seront là,
10:41qui vont nous expliquer, qui vont s'exprimer.
10:43Et puis, il y aura 7 grands lauréats.
10:46Et donc, tout ça, ça va donner la fête du commerce.
10:48Mais encore une fois, c'est pas en un coup,
10:50c'est pas one shot, comme on dit.
10:51Ça sera chaque année.
10:53Et puis, on a une petite surprise,
10:54puisque vous savez qu'on va continuer à travailler ensemble,
10:57avec 40 portraits, justement, des rôles modèles que nous aurons.
10:59Chaque matin sur Sud Radio.
11:00Chaque matin sur Sud Radio.
11:01Plus de 40 portraits de commerçants, effectivement,
11:03pour les mettre en avant.
11:04Voilà.
11:04Donc, mettre en avant,
11:06et venir inspirer.
11:07On a besoin d'inspiration.
11:09Et de modèles, d'exemples.
11:10Bernic Louvagie, alors on parle notamment,
11:12on parlait beaucoup de l'innovation jusqu'à présent.
11:14Il y a aussi la question de la transmission qui se pose.
11:16C'est un enjeu majeur pour les commerçants.
11:18Certains estiment que c'est trop compliqué,
11:20aujourd'hui, de transmettre son commerce à son enfant.
11:22Il y a beaucoup d'obstacles qui se présentent dans ce cas-là
11:26que compte faire le gouvernement pour faciliter,
11:28donc favoriser les sessions d'entreprise au sein de la famille.
11:32Alors, vous avez raison, c'est un vrai enjeu,
11:34puisque un commerce sur quatre,
11:36dans les cinq ans qui viennent,
11:39va se trouver confronté à un sujet de transmission.
11:42Donc, il nous faut préparer, il nous faut accompagner, soutenir.
11:45C'est la raison pour laquelle, cet après-midi,
11:47je lance à Bercy, avec le soutien d'Éric Lombard
11:50et tout l'écosystème, dont les chambres de commerce et d'industrie,
11:54une première réunion pour lancer, établir une stratégie nationale.
11:59Il nous faut anticiper.
12:00Les sédants doivent pouvoir être identifiés,
12:03accompagnés dans les années qui précèdent la session.
12:06Il faut également organiser un appariement
12:08entre les sédants et les entrepreneurs.
12:10Qu'est-ce qu'il y a à envisager dans ce cas-là ?
12:12Écoutez, aujourd'hui, nous avons une difficulté
12:16pour identifier, préparer le sédant
12:19dans les cinq années qui précèdent la session.
12:22Et on le sait, cela prend du temps,
12:24cela mérite d'établir un certain nombre
12:27de diagnostics, d'orientations.
12:31Il faut éviter également que les sédants
12:33refusent finalement d'innover,
12:36se privent d'investissements dans les dernières années,
12:38parce que ça met la transmission en péril.
12:41Donc, il nous faut préparer tout ça avec les acteurs.
12:44Il y a déjà un certain nombre d'initiatives locales qui existent,
12:47mais tout ça n'est pas forcément structuré.
12:49Et aujourd'hui, il y a des difficultés,
12:51puisque aujourd'hui, une entreprise sur deux n'est pas reprise.
12:55Une entreprise sur deux, donc, cesse.
12:57Voilà, derrière, il y a des véritables savoir-faire qui existent.
13:00C'est un enjeu également, à certains niveaux,
13:02de souveraineté industrielle.
13:04Et puis, il y a des emplois.
13:06Et c'est également, nous en parlions,
13:07la vitalité de nos territoires.
13:10Parce que ces entreprises, ces commerces,
13:13ils participent à structurer la ville,
13:15ils participent à établir le lien social.
13:17Donc, il y a un véritable enjeu.
13:18Nous allons donc travailler tous ensemble
13:20pour établir cette stratégie nationale,
13:22faire des propositions,
13:23et identifier aussi localement,
13:26pour que les sédants puissent savoir à qui s'adresser.
13:30Parce que, quelquefois, il peut y avoir aussi une multitude d'acteurs.
13:34Et tout ça va permettre d'établir, d'éclairer,
13:37et d'apporter une réponse structurée aux sédants et aux repreneurs.
13:40C'est la question de la simplification.
13:42Oui, vous avez la...
13:42On attend dans beaucoup de secteurs, et notamment dans celui-ci.
13:45Oui, tout à fait.
13:46Vous avez la question de la simplification.
13:47Il y a la question aussi de l'accès au financement.
13:50Parce que nous savons que, dans un certain nombre de cas,
13:52l'accès au financement est un frein.
13:55Donc, nous devons apporter des réponses.
13:56Il y a, par exemple,
13:57moi qui suis ministre également de l'économie sociale et solidaire,
14:00je pense à tout ce qui concerne les scopes,
14:03qui ne sont pas forcément toujours utilisés.
14:06Le sédant n'a pas forcément l'idée
14:08que cela pourrait être ses salariés,
14:11qu'au travers d'une scope,
14:13puissent reprendre l'entreprise.
14:15Or, ces savoir-faire existent en interne.
14:17Et aujourd'hui, nous le savons d'ailleurs,
14:18beaucoup de Français ont un tempérament entrepreneurial.
14:21Donc, il faut aussi peut-être soutenir
14:23ces démarches qui concernent les salariés.
14:25Il y a une petite musique qui revient beaucoup en ce moment,
14:27Madame la ministre.
14:28Cela concerne le pacte du travail niche fiscale
14:31qui permet d'exonérer d'impôts 75% de la valeur transmise.
14:34On parle ici des transmissions d'entreprises familiales.
14:38Beaucoup de monde a réformé ce pacte.
14:41Est-ce que c'est envisagé de votre côté
14:43ou est-ce que c'est hors de question ?
14:44Alors, je le dis,
14:46j'ai eu l'occasion de l'annoncer à l'événement
14:48Impact PME organisé par la CPME il y a 15 jours.
14:52Et Éric Lombard a eu l'occasion de le redire.
14:55Le pacte du travail sera préservé.
14:58Et moi, je le soutiens de manière très importante
15:00parce qu'aujourd'hui, c'est un outil fiscal.
15:01Donc, pas de plafonnement.
15:03Certains disent que c'est une mesure assez injuste
15:05puisqu'il n'y a pas de plafonnement.
15:07Pas de plafonnement prévu.
15:08Écoutez, vous savez,
15:09en France, nous avons beaucoup moins d'ETI,
15:12donc de grandes entreprises, qu'en Allemagne.
15:14Nous savons que pour transformer
15:15une entreprise de PME en ETI,
15:18il faut 21 ans.
15:19Et nous savons qu'à chaque fois qu'il y a une transmission,
15:22une transmission qui coûte,
15:24cela prive l'entreprise d'investissement derrière
15:26et cela la prive de développement.
15:28Donc, il nous faut soutenir tout ce qui peut aller
15:30en faveur du développement, de la transmission
15:33et du maintien des entreprises.
15:35Et derrière, ce sont aussi les maintiens des emplois.
15:37Donc, le pacte du trade doit être préservé
15:39et il sera préservé.
15:41Je vous le dis ici, cela a été annoncé.
15:44Et aujourd'hui, nous avons un outil fiscal.
15:46Nous n'avons pas beaucoup d'outils fiscaux
15:48favorables à la transmission.
15:49Celui-ci en est un.
15:51Et en tout cas, moi, je le défendrais,
15:52je dirais, bec et ongle.
15:54Et je sais qu'Éric Lombard a annoncé
15:56qu'il sera préservé.
15:57Donc, cela peut rassurer l'ensemble
15:59des chefs d'entreprise.
16:00Venons-en, Véronique Louvagi,
16:01à cette proposition de loi
16:03contre la mode ultra-éphémère.
16:04C'est ce qu'on appelle la fast fashion.
16:06Au départ, elle devait cibler
16:07les plateformes asiatiques
16:08de type Shein, Temu, AliExpress.
16:12Certains redoutent aujourd'hui
16:13que des enseignes françaises
16:14soient également frappées.
16:15Est-ce que ce sera le cas ?
16:16Est-ce qu'avec cette loi,
16:17des entreprises françaises
16:18devront payer des pénalités financières ?
16:21Alors, cette proposition de loi
16:22de fast fashion a vocation
16:24à, je dirais, s'attaquer
16:26à la concurrence déloyale.
16:28Nous ne sommes pas défavorables
16:30à ce qui est de la concurrence,
16:31d'ailleurs, comme l'a dit
16:33Alain de Cri-Chenzo.
16:34Mais tout ce qui est concurrence déloyale,
16:36c'est-à-dire que lorsqu'il y a
16:37des pratiques industrielles
16:39et commerciales qui ne respectent pas
16:40nos règles, cela doit être mis en cause.
16:43Et c'est l'objet de cette proposition
16:45de loi fast fashion
16:46pour s'attaquer aux plateformes asiatiques,
16:48il faut le dire.
16:49Donc, effectivement, aujourd'hui,
16:50il y a un risque,
16:51suivant la définition du malus
16:54que certaines entreprises...
16:56Malus écologique, en l'occurrence.
16:57Voilà, de la fast fashion
16:59puisse être retenue.
17:00Je m'en suis entretenue
17:01avec un certain nombre d'acteurs.
17:02L'objectif est véritablement
17:04de s'attaquer à l'ultra fast fashion.
17:07C'est l'objectif.
17:07Nous allons retravailler avec les acteurs,
17:10avec ma collègue Agnès Pannier-Runacher
17:11qui a pris en compte aussi cet élément
17:14pour faire en sorte
17:15que nos entreprises françaises
17:17soient préservées.
17:18C'est l'objet, en tout cas,
17:19de cette proposition de loi.
17:20Donc, vous pouvez garantir
17:21que ces entreprises françaises,
17:22notamment dans le prêt-à-porter,
17:24avec cette inquiétude qui a
17:25un contexte très compliqué,
17:27elles seront préservées ?
17:28Pas de pénalité financière ?
17:29Dans le cadre de cette loi ?
17:30Nous allons travailler ensemble
17:32pour une définition
17:34qui fasse que ces entreprises
17:36soient préservées
17:37et qu'on ne s'attaque pas
17:39à ces entreprises.
17:39Je rappelle que...
17:40Oui, je les reçois régulièrement.
17:45Et c'est bien normal
17:47parce qu'il y a un véritable enjeu
17:48en matière de textiles.
17:50Je rappelle qu'aujourd'hui,
17:5222% des colis de La Poste
17:54concernent deux plateformes
17:56alors que c'était simplement 5%
17:59il y a cinq ans.
18:00Voilà.
18:01Donc, il y a un vrai enjeu
18:01sur le textile
18:02et nous devons faire en sorte
18:03que nos fabrications,
18:04nos productions françaises,
18:06européennes,
18:06qui respectent les règles,
18:07nos commerçants puissent être protégés.
18:12Voilà.
18:12En tout cas, c'est l'enjeu
18:13et je suis déterminée
18:14à les aider,
18:15les soutenir dans ce sens.
18:17Le PDG de Carrefour,
18:18Alex Bompard,
18:19Alexandre Bompard,
18:20pardon,
18:20qui va instaurer
18:21une taxe à la Trump.
18:23Il appelle à la création
18:24d'une taxe
18:25sur les petits colis
18:26en provenance de Chine
18:27à hauteur de 100%
18:28de leur valeur.
18:29Est-ce que vous êtes favorable
18:30à cela, Madame Ligiste ?
18:31Écoutez,
18:33la France a porté
18:34dès le début de l'année 2025
18:36au niveau de la Commission européenne
18:37une demande
18:38pour revoir
18:39le seuil d'exemption
18:40des droits de douane
18:41qui existent
18:41sur les colis
18:42de faible valeur
18:43jusqu'à 150 euros.
18:45La Commission européenne
18:45a accepté
18:46de revoir ce dispositif
18:47qui normalement
18:48était prévu
18:49jusqu'en 2028
18:49à l'aune de 2026
18:52et a également
18:53envisagé
18:54d'établir
18:56un dispositif
18:57de frais de gestion
18:58sur ces colis.
19:00Donc ça,
19:00c'est en cours
19:01de travail
19:02au niveau
19:02de la Commission européenne.
19:04Ensuite,
19:05ce sujet
19:06doit être travaillé
19:06au niveau européen.
19:08C'est ça qui est important
19:08et donc nous devons
19:09ensemble...
19:10Une taxe de 2 euros
19:11pour chaque petit colis
19:12d'une valeur
19:12de 150 euros
19:13de moins de 150 euros,
19:14c'est suffisant selon vous ?
19:16Et déjà mettre
19:16des droits de douane derrière
19:17et mettre des droits de douane.
19:18Moi, je réfléchis également
19:20à la mise en place
19:21de frais de gestion
19:22qui pourraient exister
19:22là au niveau français
19:24pour financer les contrôles
19:25de régularité
19:26et de conformité
19:27qui sont opérés
19:28par la DGCCRF
19:29puisqu'aujourd'hui
19:30ces contrôles
19:30sont uniquement
19:31financés
19:33par, je dirais,
19:34les citoyens français,
19:35les ménages
19:36et les entreprises françaises.
19:37Il faut que nous travaillions
19:38au niveau européen
19:39et effectivement
19:41atteindre aussi
19:42ces plateformes
19:43au travers d'autres procédés
19:44tout ce qui concerne
19:45le numérique.
19:46Est-ce que ces plateformes
19:47respectent bien
19:47toutes les règles
19:49du DSA ?
19:50Voilà,
19:50la Commission européenne
19:51s'est saisie
19:52de ce sujet
19:53à l'initiative
19:53de la France
19:54avec d'autres pays
19:56et aujourd'hui
19:56la plateforme Chine
19:58doit répondre
19:59à un certain nombre
20:00d'injonctions
20:00qui ont été formulées
20:01par la Commission européenne.
20:02Je rappelle par ailleurs
20:03que suite à une enquête
20:04conduite par la DGCCRF
20:06la plateforme Chine
20:08a été condamnée
20:09la semaine dernière
20:09à une amende
20:10de 40 millions d'euros
20:12en constatant que
20:13sur les offres
20:14de réduction
20:14de promotion
20:15qui étaient proposées
20:1657%
20:18de ces offres
20:19n'étaient en fait
20:20aucune offre
20:21de réduction
20:22ni de promotion
20:2319% de ces offres
20:25proposaient finalement
20:28des offres moindres
20:29que celles
20:30qui étaient annoncées
20:31et que 11%
20:32qui étaient proposées
20:33comme des offres
20:33étaient en fait
20:34des augmentations
20:34de prix
20:35c'est-à-dire que 87%
20:37des promotions
20:38et des annonces
20:39faites par cette plateforme
20:40n'en étaient pas
20:41donc j'alerte
20:42les consommateurs
20:43d'être relativement prudents
20:45vis-à-vis
20:45d'un certain nombre
20:46d'offres de promotion
20:47qui sont effectuées
20:48par ces plateformes
20:50Alain Dickreschenzo
20:51je rappelle
20:51vous êtes président
20:52de CCI France
20:54difficulté en ce moment
20:55en termes de contexte
20:57incertitude
20:57c'est le maître mot
20:58aujourd'hui
20:58pour les commerces
21:00avec notamment
21:01cette question du budget
21:02on devrait connaître
21:02le 15 juillet prochain
21:04les grandes lignes
21:05les grandes orientations
21:06de ce budget à venir
21:08cette incertitude
21:09les commerçants
21:10s'y habituent ou pas ?
21:11On doit vivre
21:12avec l'incertitude
21:13vous savez
21:13donc ça me rappelle
21:14un peu les taux d'intérêt
21:15on était habitué
21:16à des taux d'intérêt
21:16qui étaient relativement bas
21:17soit inexistants
21:18donc ça c'était
21:19sur les 15 dernières années
21:21donc si vous regardez
21:22il y a 50 ans
21:24c'est tout à fait différent
21:25donc je crois
21:25qu'il faut vivre
21:26à l'incertitude
21:26ce qu'il faut
21:27si vous voulez
21:28je n'ai suffisant
21:29de parler à madame la ministre
21:30c'est qu'à un certain moment
21:31il faut bien sûr
21:31nous donner un cap
21:32donc de façon
21:33à ce qu'on se prépare
21:34mais je crois
21:35qu'il faut être habitué
21:36à vivre avec cette incertitude
21:37regardez
21:37Trump c'est une incertitude
21:38regardez les conflits
21:40aujourd'hui géopolitiques
21:41que nous avons
21:41c'est de l'incertitude
21:42il faut vivre avec
21:42si quand vous avez
21:43de l'incertitude
21:44vous arrêtez de travailler
21:45c'est fini
21:46voilà
21:46donc on doit gérer
21:48ce risque d'incertitude
21:49je voudrais peut-être revenir
21:50si vous êtes d'accord
21:50sur la transmission reprise
21:53et sur les enjeux
21:54sur la création d'entreprises
21:57on a créé
21:571 million d'entreprises
21:58c'est un an dernier
21:59donc c'est 300 000 emplois
22:01sur 10 ans
22:01la transmission reprise
22:03c'est 700 000 emplois
22:04sur une période de 5 ans
22:06donc il y a des enjeux
22:06qui sont fondamentaux
22:07et revenir peut-être
22:08sur le commerce inégal
22:10parce que c'est ça dont on parle
22:11l'inégalité
22:12il y a un facteur
22:13que je voudrais souligner
22:15c'est le temps
22:15on n'a pas le temps
22:16donc j'ai bien compris l'Europe
22:18j'ai bien compris
22:18ce qu'on veut faire
22:19nous de notre côté
22:19mais sachez que nos commerçants
22:21dans cette zone d'incertitude
22:22de difficulté
22:23n'ont pas le temps
22:23donc il faut agir très vite
22:25moi je pense que
22:26c'est pas un forfait
22:27qu'il faut mettre
22:27en termes de
22:28pénalier ou tax
22:30c'est un pourcentage
22:31et bon par a raison
22:32un pourcentage
22:33parce que quand vous avez
22:33des produits
22:34qui coûtent 8 euros
22:352 euros de plus
22:36c'est pas sensible
22:37vous voyez ce que je veux dire
22:38donc si par contre
22:39c'est un pourcentage
22:39je pense qu'on peut retrouver
22:41un petit peu plus de marge manœuvre
22:42Béronique Louvagine
22:43réaction là-dessus rapidement
22:44écoutez il faut retravailler
22:45je rappelle que
22:46sur la proposition
22:47à fast fashion
22:48c'est un montant
22:49qui la première année
22:50serait un malus
22:51de 5 euros
22:52qui augmenterait
22:53d'un euro par an
22:54jusqu'à 10 euros
22:55avec un plafonnement
22:56à 50% du produit
22:58donc déjà
22:58si nous avons
22:59les frais de douane
23:00si nous avons des frais
23:01de gestion au niveau européen
23:02si nous avons ce malus français
23:04je pense qu'on peut
23:05corriger
23:05je dirais cette concurrence déloyale
23:07parce que c'est sur
23:08cette concurrence déloyale
23:09sur ces différences
23:10de pratiques industrielles
23:11et commerciales
23:12qu'il faut effectivement
23:13intervenir et se battre
23:14merci beaucoup
23:15Véronique Louvagine
23:16je rappelle que vous êtes
23:17la ministre déléguée
23:18chargée du commerce
23:18de l'artisanat
23:19des PME
23:20de l'économie sociale
23:21et solidaire
23:21merci à vous aussi
23:22Alain Di Crescenzo
23:23président de CCI France
23:24la CCI qui a l'origine
23:25des trophées du commerce
23:26les lauréats dévoilés
23:28ce soir à l'occasion
23:29d'une cérémonie
23:29à Bercy
23:30on aura l'occasion
23:31d'y revenir sur Sud Radio
23:32Sud Radio
23:33partenaire de cet événement
23:35avec les commerçants
23:35qui seront mis à l'honneur
23:37tout au long de cet été
23:38avec une quarantaine
23:39de portraits de commerçants
23:40à découvrir
23:41jusqu'à la fin du mois d'août
23:42merci à vous deux
23:43et très bonne cérémonie
23:45ce soir
23:45et vive le commerce
23:46et vive le commerce
23:47dans toutes ses formes
23:49le commerce
23:50merci à vous deux
23:51dans un instant
23:51les infos sur Sud Radio
23:53et puis notre grand débat
23:54on parlera de la police municipale
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