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Avec Jean-Louis Bourlanges, ancien député Modem et ancien président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-06-24##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité Jean-Louis Bourlange, bonjour.
00:10Bonjour.
00:10Je rappelle que vous étiez député Modem, que vous avez dirigé la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale.
00:17Dirigé, présidé, mais dirigé...
00:19Présidé !
00:20Dirigé, ça n'a pas toujours été facile, d'après ce que j'ai vu.
00:25Et vous êtes membre du bureau exécutif du Modem, le parti de François Bayrou.
00:29Il faut le rappeler.
00:31Toujours membre du bureau exécutif.
00:33Je suis fidèle à mes amis, ce n'est pas une activité à temps plein.
00:37Non, ça j'imagine.
00:38Jean-Louis Bourlange, vous êtes un grand spécialiste géopolitique et de politique étrangère,
00:44donc on a besoin de vous pour analyser et comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient.
00:50Alors, regardons les derniers développements.
00:52Donald Trump annonce un cessez-le-feu.
00:55Et il insiste.
00:55Il y a un cessez-le-feu, je décrète un cessez-le-feu.
00:59Entre Israël et l'Iran.
01:01Fin du conflit qu'il a baptisé la guerre de douze jours.
01:05Félicitations à tout le monde, a-t-il dit dans une déclaration.
01:09Félicitations à tout le monde, comme si c'était la fin de la récréation.
01:14Tout le monde, c'est l'autre nom de lui-même.
01:16Oui, comme si c'était la fin d'une récréation.
01:19Bon, sauf que, depuis, l'Iran a tiré plusieurs missiles sur Israël, tuant quatre personnes à Beersheba dans le sud d'Israël.
01:28Sauf que, pour l'instant, Israël ne dit rien.
01:32Cessez-le-feu ne veut pas dire fin de la guerre, Jean-Louis Bourlange.
01:36Écoutez, cette affaire est, depuis le début, placée sous le saut d'une ambiguïté profonde.
01:42Est-ce que l'objectif était de prendre une mesure anti-prolifération nucléaire,
01:48à quoi correspondent, évidemment, les frappes américaines de dimanche dernier,
01:52ou est-ce que c'est une opération de déstabilisation et de remise en cause de l'État Mola en Iran ?
02:03En réalité, tout ça se discute, mais Trump, dans cette affaire, a été assez évidemment manipulé très brillamment par Netanyahou.
02:15Netanyahou a vraiment utilisé au maximum les créneaux dans lesquels il était
02:21pour casser tout un ensemble de mesures,
02:23notamment des dispositions qui étaient engagées par Trump de négocier avec l'Iran.
02:28Et il a amené Trump à cette situation où il devait réagir.
02:34Et Trump a réagi en faisant ce que Poutine aurait appelé,
02:37et là ça aurait été justifié, une opération spéciale plus qu'une guerre.
02:41Mais Trump a évidemment le souci d'arrêter Net.
02:45Trump, il veut toujours avoir le prix Nobel de la paix.
02:47Trump, il ne veut pas trahir sa promesse présidentielle de ne pas engager les États-Unis.
02:54Donc il a fait une opération ponctuelle, très rapide, et il veut que ça s'arrête.
02:59Ce qui veut dire, en tout cas, que le régime iranien reste debout.
03:03Et ça c'est quelque chose que Netanyahou a du mal à accepter,
03:07même si Netanyahou n'a absolument pas les moyens,
03:09avec ses quelques millions d'habitants à quelques milliers de kilomètres,
03:14enfin un peu plus de milliers de kilomètres de l'Iran, de changer le jeu.
03:17Donc on est dans une situation qui est tout à fait terrible.
03:22Et là, Trump essaie de récupérer le sens de la manœuvre,
03:27alors qu'elle lui a été imposée initialement par Netanyahou.
03:31Je comprends très bien.
03:32Est-ce qu'Israël aujourd'hui a les moyens,
03:34est-ce qu'Israël aujourd'hui a les moyens,
03:36un, de s'opposer à cette volonté de Trump, aujourd'hui,
03:39et est-ce qu'Israël a les moyens de poursuivre la guerre ?
03:43Écoutez, je pense qu'elle a les moyens de poursuivre la guerre et de s'opposer,
03:50mais qu'Israël n'a pas les moyens de faire quelque chose de très substantiel et de très sérieux.
03:56Le problème de Netanyahou, sur l'ensemble des dossiers,
04:00c'est un mélange de deux choses.
04:01Une extraordinaire capacité d'homme d'État.
04:04Il l'a montré.
04:05Il a été, moi je suis très hostile à la politique de Netanyahou,
04:07mais je dis chapeau l'artiste.
04:10Il a fait preuve de sang-froid.
04:12Il a choisi le moment.
04:13Il a choisi les efforts.
04:15Il s'est appuyé sur un instrument d'information et technologique militaire de premier ordre.
04:21Il a fait, dans l'utilisation des moyens, il est champion du monde.
04:25Mais quand vous voyez sa politique, elle est toujours entièrement négative.
04:30C'est un homme qui détruit, qui ne remplace pas.
04:33C'est depuis le début sur Gaza, c'est ce qu'on lui dit.
04:35On lui dit, vous faites des violences, etc.
04:37Mais où ça vous mène ?
04:39Jamais, aucune réponse.
04:40Je me rappelle avoir reçu, avec Mme Broun-Pivet,
04:43on avait reçu le président de la Knesset.
04:45Et on lui dit, expliquez-nous, où est-ce que vous allez ?
04:49Et aucune réponse.
04:50Là, sur le Hezbollah, sur le Liban,
04:53il a effectivement déstabilisé le Hezbollah.
04:56Tout le monde est heureux de ça, en réalité.
04:58Mais il ne favorise pas une solution au Liban.
05:02C'est la même chose avec l'Iran.
05:03Sur le Syrie, et évidemment, sur l'Iran, il n'a aucun moyen.
05:07Il n'a aucun... On ne peut pas imaginer un changement de régime
05:11à partir de quelques frappes aériennes,
05:13d'un État qui est très très fort militairement,
05:17mais quand même a des moyens relativement limités.
05:20C'est un petit État, Israël.
05:22Donc, on ne voit pas vers quoi ça aboutit.
05:24Et donc, la question qui est posée,
05:27c'est de savoir si fondamentalement,
05:29cette victoire de dimanche sur la prolifération
05:33est un véritable avantage pour Israël.
05:35Moi, j'en doute.
05:36Je pense que si les...
05:38Je ne sais pas si les Iraniens étaient décidés à avoir la bombe,
05:41mais ce dont je suis sûr,
05:42c'est que maintenant, ils sont décidés à l'avoir.
05:44Parce qu'ils ont compris.
05:45Ils ont compris ce que comprennent aussi les Ukrainiens,
05:47ce qu'ont compris les Irakiens,
05:49c'est que si vous ne l'avez pas, vous vous faites avoir.
05:50Oui, oui.
05:52Si vous ne l'avez pas...
05:53Donc, ça encourage les Iraniens.
05:57Vous pensez que ça encourage les Iraniens
05:59à clandestinement continuer à enrichir de l'uranium,
06:03et pourquoi pas, comme l'ont fait les Coréens du Nord,
06:06clandestinement au départ.
06:08Ils se sont dotés de l'arme nucléaire,
06:10et aujourd'hui, évidemment,
06:11plus personne ne penserait à aller bombarder la Corée du Nord.
06:16Bien sûr, l'arme nucléaire, c'est une vieille technologie
06:18qui date de la première moitié du XXe siècle,
06:21c'est un vieux truc,
06:22qui est à la portée de beaucoup de monde,
06:25sous des formes différentes.
06:27Vous pouvez avoir une capacité de nuisance,
06:29de destruction massive, comme disait M. Powell,
06:32vous pouvez avoir une capacité de destruction massive
06:34de différentes manières,
06:36ne serait-ce qu'une arme radiologique.
06:38Si les Iraniens conservent un peu d'uranium,
06:42et sans doute ils conservent un peu d'uranium,
06:43même s'ils ne font pas une bombe,
06:45ils le mettent dans une fusée,
06:47et ils tapent Israël,
06:50et ça pollue pour des milliers d'années
06:52un espace extrêmement large.
06:54Vous avez les guerres bactériologiques,
06:56vous avez un tas de moyens.
06:57Donc là, si l'Iran bascule dans une attitude de guerre totale,
07:03ce qui serait favorisé par la guerre civile,
07:05c'est sans doute ça que Trump a à l'esprit,
07:08éviter la guerre civile,
07:09éviter des comportements de desperados.
07:11Si les Pazarans à Téhéran ont un comportement de desperados,
07:17c'est extrêmement dangereux.
07:18Donc à la limite, plus on marque des points contre le régime iranien,
07:21plus la situation est dangereuse.
07:23Plus la situation est dangereuse.
07:25Bon, cessez le feu,
07:27peut-être,
07:27on va voir,
07:29dans les heures et les jours qui viennent,
07:30mais fin de la guerre, non.
07:32En plus, les Iraniens,
07:33c'est très difficile de comprendre comment les Iraniens fonctionnent.
07:36J'ai une anecdote que je vais vous raconter,
07:38du président Ahmadinejad.
07:41Il était allé voir le guide suprême,
07:43en lui disant,
07:44guide suprême,
07:45il faut qu'on élargisse très considérablement
07:47les avenues de Téhéran.
07:49Le guide suprême lui avait dit pourquoi.
07:51Parce qu'il faut préparer le retour de l'imam caché,
07:54qui est la grande figure de la religion chiite.
07:57Alors quand vous raisonnez comme ça politiquement,
07:59vous voyez que ce sont des gens
08:00qui ne sont pas tout à fait câblés comme nous.
08:01Donc on a du mal à comprendre exactement
08:03leur attitude,
08:07et nous ne sommes pas sûrs
08:08qu'ils auront une attitude totalement rationnelle
08:10sur tous les sujets.
08:11Alors moi je me pose une question,
08:12c'est est-ce qu'Israël et est-ce que les Etats-Unis
08:14veulent la chute du régime iranien ?
08:17Sincèrement.
08:19Je ne sais pas.
08:20Je crois que Netanyahou,
08:23ce qui sous-tend Netanyahou,
08:25c'est qu'il veut un Israël puissant,
08:27et là Israël est puissant,
08:29c'est deux très loin,
08:30la première armée du Moyen-Orient,
08:33sur un ensemble,
08:34un chandouine politique.
08:36Autour de lui,
08:37alors bien sûr il y a l'Arabie Saoudite,
08:39il y a quand même un certain nombre de choses,
08:41et l'Egypte,
08:42mais autour de lui,
08:43ce qu'il veut,
08:44c'est des sociétés divisées,
08:46chaotiques,
08:47c'est le choix qu'il fait sur le Liban,
08:49c'est le choix qu'il fait sur la Syrie,
08:51et c'est sans doute le choix
08:53qu'il pourrait être tenté de faire sur l'Iran,
08:55mais comme je le disais tout à l'heure,
08:57là est le vrai danger.
08:59Donc le problème d'Israël,
09:01et c'est pour ça qu'ils ont refusé,
09:03que Netanyahou refuse la négociation,
09:05c'est qu'il n'arrive pas à concevoir l'idée
09:08d'un ordre moyen-oriental
09:09dans lequel il est en face de lui,
09:11des interlocuteurs,
09:12avec lesquels il puisse avoir un,
09:15comme dirait Trump,
09:17un deal équilibré.
09:18– C'est sa politique aussi vis-à-vis des Palestiniens ?
09:21– Oui absolument, bien sûr.
09:22– C'est la même réflexion ?
09:25– Oui, c'est la même réflexion,
09:27et je crois que c'est...
09:28Vous savez, j'ai un ami,
09:31très grand ambassadeur,
09:32qui m'a raconté qu'il avait déjeuné avec Rabin,
09:36juste avant la mort de Rabin,
09:38et Rabin lui avait expliqué,
09:39il lui avait dit,
09:40il faut un État palestinien,
09:41parce que sinon le sionisme va mourir.
09:44Pourquoi ?
09:44Parce que le sionisme,
09:45c'est la rencontre
09:46de la vocation du peuple juif à exister,
09:50dans un État démocratique.
09:51Or, si nous n'arrivons pas
09:53à offrir aux Palestiniens quelque chose
09:55qui leur permette d'exister,
09:56nous renoncerons à la démocratie,
09:58et nous imposerons une logique
10:01de domination absolue,
10:03qui est la négation du sionisme.
10:04Qu'un jour plus tard, il était mort.
10:06– Oui, oui, oui, oui.
10:09Dites-moi,
10:10j'ai vu Emmanuel Macron déclarer
10:12si changement de régime,
10:14il doit y avoir en Iran,
10:15il doit être le fruit
10:16du peuple iranien lui-même,
10:18pas des bombes.
10:19C'est une évidence, quand même.
10:20D'ailleurs, nous répétons
10:22beaucoup d'évidence.
10:23Il répète beaucoup d'évidence,
10:25non, Emmanuel Macron ?
10:26Écoutez, il vaut mieux dire...
10:27Il semble un peu perdu, là, non ?
10:29J'ai l'impression qu'il est perdu, non ?
10:30Pas vous ?
10:30– Les Américains ont un mot
10:33qui me fait...
10:34Stereotype safe time.
10:36Les lieux communs gagnent du temps.
10:37Parce que les lieux communs
10:38sont assez justes,
10:39le plus souvent,
10:40contrairement à ce qu'on pense.
10:41Et je crois que...
10:43Moi, je trouve que la réaction a été...
10:45Le balancier a été un peu trop fort.
10:47Je crois qu'il avait assez bien réagi
10:48face au déclenchement de la guerre.
10:50Et là, il y avait vraiment...
10:51Je trouve qu'un communiqué
10:52disant qu'il est regrettable
10:54d'avoir précipité cette solution
10:56alors même que la voie de la négociation
10:59n'était pas épuisée,
11:00et même que les chances de la négociation
11:03étaient renforcées par...
11:05Ça, il faut le reconnaître,
11:07par l'attitude israélienne.
11:08Parce que les Mollahs voyaient
11:10leurs cartes se réduire
11:12et donc, Trump et Israël
11:15avaient des cartes en main
11:16beaucoup plus fortes
11:17pour une négociation.
11:18Je pense qu'un communiqué de cet ordre
11:20aurait été dans la grande tradition française,
11:23la grande tradition de respect
11:24des équilibres au Moyen-Orient,
11:26la grande tradition d'un minimum
11:28de respect du droit international
11:29qui est le grand vaincu de tout ça.
11:31Tout le monde s'en fout.
11:32Ah, j'allais venir, tiens !
11:33Ben oui !
11:33Est-ce que le droit international
11:36existe encore ?
11:37Non, quand on pense que
11:39quand Israël avait détruit
11:40les centrales de Zirak,
11:43ça avait été immédiatement
11:44une condamnation
11:45des Nations Unies,
11:47unanime,
11:48le Conseil de sécurité,
11:49unanime,
11:49personne n'avait exercé
11:50son droit de veto.
11:51Et quand vous voyez là
11:52que tout le monde s'en fout
11:53qu'on propose de détruire
11:55un chef politique
11:57comme l'imam Ramény,
12:01qui évidemment n'est pas
12:02la personne la plus regrettable
12:03qui soit,
12:04mais quand on envisage
12:06sans se soucier
12:08de savoir si c'est
12:09le moins du monde
12:09conforme à la légalité internationale,
12:12c'est inquiétant.
12:13C'est vraiment inquiétant
12:14de voir le retrait
12:16de toutes les normes.
12:16On est habitué avec Vladimir Poutine.
12:19Et le président Trump
12:21a cautionné
12:22ses manquements
12:24aux droits internationaux
12:25de Poutine
12:25et lui-même
12:26se livre à des gesticulations
12:28vis-à-vis de ses alliés
12:30qui sont inimaginables.
12:31Que ce soit le Canada,
12:32le Grand-Land,
12:33le Danemark.
12:34Alors justement,
12:35là encore la transition
12:36est toute trouvée
12:37puisque c'est le sommet
12:38de l'OTAN aujourd'hui,
12:40ouverture de ce sommet
12:41de l'OTAN.
12:42Est-ce que nous sommes
12:43condamnés à attendre
12:44et à suivre les choix
12:45de M. Trump ?
12:47Là je crois que nous,
12:48Français,
12:48le Président de la République
12:49trace la voix
12:50de ce point de vue-là,
12:51on dit des choses
12:52très raisonnables,
12:54à savoir que
12:54l'équilibrage
12:56au sein de l'OTAN
12:56est nécessaire
12:57et qu'on doit faire
12:58plus d'efforts.
12:59Trump a raison
13:00de le demander
13:01mais on ne le fait pas
13:02pour obéir,
13:03on ne doit pas le faire
13:03pour obéir à Trump
13:04mais pour obéir
13:05à nos objectifs
13:06de sécurité
13:07et que ça implique aussi
13:08à partir du moment
13:09où l'OTAN
13:10cesse d'être
13:12une sorte de...
13:13de...
13:14de...
13:15portée par un consensus
13:17idéologique
13:17parce qu'on voit bien
13:19que sur les valeurs démocratiques
13:20les Américains s'éloignent,
13:22il faut aussi se donner
13:24les moyens de l'indépendance.
13:26Or là, on se réunit,
13:29on en convient,
13:30on se réunit,
13:31il y a eu au moins
13:3130 réunions,
13:33mais alors je crois
13:34que ça ressemble vraiment
13:35à l'opéra
13:37où les...
13:37Et puis il y a des pays
13:38qui rechignent.
13:39marchons, marchons, marchons
13:40et tout le monde reste immobile.
13:41Oui, c'est vrai.
13:42Et le grand...
13:42Ce qui m'inquiète
13:43dans ce qui s'est passé,
13:44c'est évidemment
13:45le sort de l'Ukraine
13:46parce que Poutine en profite
13:48pour bombarder
13:49à tir larigot
13:50l'Ukraine,
13:51Trump,
13:52qui méprise les Européens,
13:54va les mépriser
13:55encore un peu plus
13:55parce que de toute façon
13:56il est auréolé
13:57d'une victoire
13:59qui s'adresse d'ailleurs
14:00à lui-même,
14:00de félicitations
14:01qui s'adresse à lui-même.
14:03Les Européens,
14:03c'est pour lui
14:04quantité négligeable.
14:06Or nous sommes
14:06les seuls vrais protecteurs
14:07des Ukrainiens,
14:09ce qui est inquiétant
14:10pour les Ukrainiens
14:10parce que nous manquons
14:11quand même vraiment
14:12de ressorts,
14:14de dynamiques.
14:15Bon,
14:16parlons du Premier ministre
14:19François Bayrou
14:20que vous connaissez bien.
14:21Dites-moi,
14:22François Bayrou
14:22a fait un peu du Trump,
14:24il a forcé un peu la main.
14:25Fin du conclave hier,
14:27ça ne marchait pas.
14:27Il s'est dit,
14:28allez,
14:28on est tout près d'un accord,
14:29tout proche d'un accord,
14:31on va essayer de réunir
14:32une dernière fois
14:33dans mon bureau
14:33tous les partenaires sociaux
14:35pour essayer
14:35de faire en sorte
14:36que ce conclave aboutisse.
14:38C'était une bonne idée
14:38d'ailleurs ce conclave.
14:40Moi je crois que
14:40d'une façon générale,
14:42François Bayrou estime
14:43que la France
14:45ne peut se redresser
14:46économiquement
14:47sans un accord
14:48assez général
14:48des forces sociales,
14:50des forces syndicales,
14:51notamment de la CFDT
14:53qui s'était mis
14:54sous l'aide
14:55de M. Berger
14:56un peu en marge
14:57du jeu
14:57et qui s'est réintégrée
14:59dans le jeu
14:59grâce à l'actuel
15:00secrétaire général
15:01de la CFDT.
15:02Je crois qu'il a raison.
15:03Il a raison,
15:04on ne peut pas,
15:05on a d'immenses efforts,
15:07d'immenses,
15:08non pas sacrifices,
15:09mais d'efforts budgétaires
15:11à accomplir
15:12qui vont toucher
15:12tout le monde.
15:13s'il n'y a pas
15:13un minimum de consensus
15:15au sein du pays,
15:16on n'y arrivera pas.
15:17Donc il pousse
15:18au maximum
15:19l'idée
15:19qu'il faut arriver
15:21à un accord.
15:22Il a proposé
15:22le conclave,
15:24manifestement
15:25Léon XIV
15:28n'en est pas sorti
15:28de ce conclave social,
15:30les fumées
15:31sont toujours noires,
15:32mais il essaie
15:33d'aller jusqu'au bout.
15:35Mais ce qui est frappant,
15:36moi ce qui me terrifie
15:38comme observateur
15:40un peu dégagé
15:41de la politique quotidienne,
15:42c'est le contraste
15:44depuis la dissolution
15:46entre les exigences
15:48fondamentales
15:49qui pèsent sur le pays
15:50en termes de redressement
15:52économique,
15:52en termes de redressement
15:53budgétaire,
15:54en termes de menaces
15:55géopolitiques,
15:56et puis ce misérable
15:58chemin de politique intérieure
16:01où on se demande
16:02si la moitié des socialistes
16:04va voter la censure.
16:05C'est vrai.
16:06On est dans un irréel total
16:08à l'Assemblée nationale,
16:10pas forcément
16:12parce que les députés
16:13sont plus irréels
16:14que d'autres,
16:14mais parce que
16:15cette Assemblée
16:15est divisée.
16:17Ce que Bayrou
16:17essaie de faire,
16:18c'est très difficile,
16:19c'est de remettre
16:20les gens ensemble.
16:21Manifestement,
16:22ça résiste.
16:23Justement,
16:25si François Bayrou
16:26échoue ce matin,
16:28est-ce qu'il doit partir ?
16:29Est-ce qu'il partira ?
16:30Écoutez,
16:31je pense...
16:32Vous le connaissez bien.
16:33Je le connais bien,
16:34mais je suis très,
16:35très éloigné
16:36de sa pratique quotidienne
16:38depuis qu'il est Premier ministre.
16:39Je le rencontre
16:40de temps en temps
16:41à titre personnel,
16:42on a échangé,
16:43j'ai des relations
16:43très étroites avec lui,
16:44mais je ne suis absolument
16:45pas associé
16:46à l'action.
16:47Donc je ne peux pas,
16:48je vous parle,
16:49je n'en sais pas plus que vous,
16:50peut-être moins.
16:50Mais en tout cas,
16:52je crois que logiquement,
16:54quand on voit ce qu'il fait,
16:55logiquement,
16:56c'est à l'Assemblée
16:57de prendre ses responsabilités.
16:59Et de le censurer ou pas ?
17:01Oui.
17:02De le censurer s'ils le veulent,
17:04mais je dis que les socialistes,
17:06tout dépend des socialistes,
17:07bien sûr.
17:09Le RN fera ou ne fera pas,
17:11ça, ça dépend de leur propre
17:12politique intérieure,
17:13mais ce n'est pas du tout
17:16un objet de négociation
17:17avec la majorité.
17:19En revanche,
17:19les socialistes,
17:21je voudrais savoir
17:21ce qu'ils veulent.
17:22Parce que ce congrès
17:24a été lamentable,
17:25l'élection de leur leader
17:26a été vraiment
17:27un non-événement,
17:29ils sont incapables
17:30et de se défaire
17:33de l'alliance avec LFI
17:34et de l'assumer vraiment
17:36sur aucun sujet.
17:38Ils n'émettent un discours
17:39sur aucun sujet.
17:40Il n'y a pas de politique économique,
17:42pas de politique budgétaire,
17:43pas de politique européenne,
17:44pas de politique de défense.
17:46C'est nada, nada, nada
17:47la politique socialiste
17:49aujourd'hui.
17:50Et c'est grave,
17:50quand on voit
17:51ce qu'a été ce parti,
17:53la contribution
17:54qu'il a apportée
17:55à l'Alliance Atlantique,
17:57à la construction européenne,
17:59à l'assainissement financier,
18:02à travers des personnalités
18:04très différentes,
18:05depuis Léon Blum
18:06en 1947
18:07jusqu'à François Mitterrand
18:10et Lionel Jospin,
18:11on se dit qu'il y a quand même
18:12quelque chose
18:13de très grave.
18:15La maison brûle.
18:17La maison brûle,
18:18justement.
18:18En février,
18:19vous disiez,
18:20la France passe totalement
18:21à côté des choix cruciaux
18:23qu'il faut faire.
18:24Depuis la dissolution,
18:26pas un problème sérieux
18:27n'a été abordé.
18:29La France décline.
18:31La France est sur le déclin.
18:33Je crois que la France,
18:34on a des atouts,
18:36on les voit,
18:36mais on a quand même
18:38un retrait fondamental.
18:40Il y a un livre
18:40qui paraît
18:41sur le défi de l'Asie
18:43actuellement
18:44qui est écrit
18:44par un ancien ambassadeur
18:46et une chercheuse
18:47qui est très remarquable.
18:48Et quand on compare
18:49la situation des Européens
18:51et les Français
18:52sont largement
18:53des Européens aggravés
18:54si je puis dire,
18:55par rapport à l'Asie,
18:57c'est saisissant.
18:58C'est saisissant
18:59de voir à quel point
19:00nous avons en 30 ans
19:01perdu la main,
19:03reculé sur tous les plans.
19:05Et ça, il faut...
19:06Alors, il y a des gens
19:06qui sonnent le toxin,
19:08comme Mario Draghi,
19:09par exemple.
19:10Là, aujourd'hui,
19:11je vois que les banquiers
19:12américains
19:14le font aussi.
19:16On voit assez bien
19:17ce qu'il faut faire
19:18pour redresser le pays
19:19et pour redresser l'Europe.
19:21On le voit,
19:22on le dit,
19:23mais on ne le fait pas.
19:23Mais on ne le fait pas.
19:24Il y a un homme
19:25qui veut le faire
19:25puisqu'il annonce ce matin
19:27sa candidature
19:28à la présidentielle
19:29et la création
19:30de son parti,
19:31la France humaniste.
19:32Dominique de Villepin.
19:34Oui, alors,
19:35Dominique de Villepin,
19:36ce sont des choix
19:38assez particuliers.
19:40Je ne peux pas dire
19:40personnellement
19:41que je me reconnaisse
19:42dans ce philo-poutinisme
19:43et je trouve
19:45que c'est quand même
19:46un...
19:47Il n'a jamais été
19:47très européen.
19:48Or, c'est d'Europe
19:49que ça dépend.
19:50Il est très, très sensible
19:52aux sirènes russes
19:53et je crois quand même
19:54que l'un des...
19:55Pas le seul axe,
19:56mais l'un des axes
19:57d'un redressement,
19:58c'est quand même
19:58de prendre toute la mesure
20:00de la menace
20:01que représente Poutine,
20:02non seulement sur l'Ukraine,
20:04mais sur notre système
20:05de valeurs,
20:06sur le...
20:06Donc, je pense
20:08qu'il est assez inadéquat.
20:11Il est servi, évidemment...
20:12Vous voteriez pour lui ?
20:12Comment ?
20:13Vous voteriez pour lui ?
20:14Ah non, je ne pense pas.
20:15Enfin, vous savez,
20:16moi, je voterai...
20:17Oui.
20:17Je voterai très simplement
20:19pour celui des candidats
20:20issus du Bloc central.
20:22Mais est-il issu
20:23du Bloc central ?
20:23Il est allé
20:24à la fête de l'humanité
20:25en disant que
20:26nous avons tort
20:27et vous avez raison.
20:28Il a été applaudi, évidemment,
20:29quand vous dites ça
20:30aux communistes.
20:30ils sont tout contents.
20:32Mais moi, je voterai
20:34à la prochaine présidentielle
20:36pour tout candidat
20:37qui émergera
20:39entre les deux extrêmes,
20:42entre Mélenchon
20:43et Le Pen.
20:44Mais comment faire émerger
20:45un candidat ?
20:46Parce qu'il y en a tellement...
20:47Jean-Luc Boulanger,
20:48vous voyez la liste
20:49qui se longe
20:50de semaine en semaine.
20:52Écoutez, je vais vous dire
20:52la façon dont j'analyse ça
20:54très rapidement.
20:55S'il faut que ce soit
20:56un candidat
20:57qui représente
20:57à peu près
20:58tout le spectre
21:00depuis Retailleau
21:01jusqu'à Glucksmann
21:02pratiquement.
21:03Si vous avez
21:04une polarisation
21:05à droite,
21:06par exemple Retailleau,
21:07et vous avez
21:09une polarisation
21:09à gauche,
21:10et à ce moment-là,
21:11vous risquez d'avoir
21:12aux présidentielles
21:13les représentants
21:14du Bloc central
21:15arrivés en position
21:163 et 4
21:17et nous serons
21:17à ce moment-là
21:18confrontés
21:19à un choix
21:21extrêmement difficile
21:22et très peu satisfaisant
21:23entre Mme Le Pen
21:25ou M. Bardella
21:26et M. Mélenchon.
21:27C'est ça qu'il faut éviter.
21:28C'est pour ça que moi
21:29je milite,
21:30je milite
21:30très modestement
21:31à votre radio,
21:33je milite
21:34pour qu'il y ait
21:35effectivement un candidat
21:36qui sache tenir
21:37les deux bouts
21:38de la chaîne
21:38au sein du Bloc central.
21:40Merci beaucoup
21:41Jean-Louis Bourlange
21:42d'être venu nous voir
21:43ce matin,
21:43c'était passionnant.
21:44Merci,
21:45vous êtes sur Sud Radio
21:468h56.
21:47Sous-titrage Société Radio
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