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AvecMathieu Lefèvre, député Renaissance du Val-de-Marne et vice-président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée national
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Glaze.
00:05Il est 8h30, Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique, Mathieu Lefebvre,
00:09député Renaissance du Val-de-Marne, membre de la Commission des Finances.
00:13Bonjour Mathieu Lefebvre.
00:14Merci d'être avec nous ce matin.
00:15J-1, donc avant les annonces de François Bayrou sur le budget,
00:18l'objectif c'est de faire 40 milliards d'euros d'économie.
00:21En attendant, Emmanuel Macron a annoncé hier une hausse des crédits militaires,
00:253,5 milliards d'euros supplémentaires en 2026 et en 2027.
00:29doublement du budget de la défense en disant, est-ce que la France a les moyens de faire cela ?
00:34C'est indispensable parce que c'est ça ou le déclassement,
00:37ça ou le risque de voir notre liberté s'éroder dans un monde
00:40où les menaces sont de plus en plus multiples, plurielles et imprévisibles.
00:44Mais je voudrais dire ici combien Emmanuel Macron avait vu juste depuis 2017.
00:48C'est lui qui a engagé un mouvement de réarmement très fort de notre pays,
00:52lui qui avait compris que les Américains allaient se désengager,
00:55qu'il allait falloir payer pour notre propre sécurité
00:57et puis qui avait vu également la menace russe.
00:59Aujourd'hui cette menace est imminente, elle est aux portes de notre pays,
01:03il faut donc se réarmer.
01:04Sauf qu'annonce une augmentation des crédits militaires
01:06alors qu'on est en plein dans cette loi de programmation militaire.
01:08C'est-à-dire qu'il y a un petit changement quand même de la part du chef de l'État.
01:10Oui parce que la menace est plus importante encore
01:13et parce qu'elle est aujourd'hui protéiforme.
01:15Mais vous savez, les dépenses militaires c'est 50 milliards d'euros
01:18sur une dépense publique totale qui est de 1600 milliards d'euros.
01:21Moi je préfère qu'on consacre de l'argent pour notre sécurité
01:23plutôt que dans des dépenses inutiles
01:25ou bien pour financer nos créanciers.
01:27Est-ce que ça veut dire qu'il va falloir faire encore plus d'économies par ailleurs ?
01:31Est-ce que François Bayreau a dû revoir sa copie à ce niveau-là ?
01:33Il y a deux façons de faire.
01:34Soit on réduit les dépenses publiques,
01:37soit on augmente l'activité dans ce pays.
01:39C'est ce qu'a semble-t-il dit le chef de l'État hier.
01:41En tout cas il a exclu qu'il puisse avoir recours à l'endettement.
01:44Mais moi je crois que c'est tout à fait possible
01:46de travailler plus dans notre pays
01:48pour qu'on ait plus de recettes fiscales et sociales.
01:50Je donne toujours ce chiffre.
01:51Si on avait le même taux d'emploi qu'aux Pays-Bas par exemple,
01:54on aurait 140 milliards d'euros de recettes supplémentaires par an.
01:57On n'aurait plus de déficit public.
01:59Il faut donc que nous travaillions certes plus.
02:01Surtout que nous travaillions tous,
02:03comme le dit souvent Gérald Darmanin.
02:05Il y a aujourd'hui beaucoup de jeunes,
02:07beaucoup de seniors qui ne sont pas en emploi.
02:08Il y a des milliers d'offres d'emploi qui ne sont pas pourvues dans notre pays.
02:11Si on travaillait tous, on aurait plus de recettes collectives
02:14et on serait plus robustes pour financer notre protection sociale
02:16et notre effort de défense.
02:17Avant d'y venir sur la question du budget, est-il personnel ?
02:19Est-ce que vous êtes favorable au rétablissement d'une forme de service militaire ?
02:24En tout cas, je pense qu'on doit réengager l'effort au plan humain
02:27et qu'on doit avoir une réserve qui soit beaucoup plus opérationnelle
02:30et beaucoup plus forte qu'elle ne l'est aujourd'hui,
02:31malgré l'augmentation des capacités qui a été faite depuis 2017.
02:34Je ne suis pas certain qu'il faille revenir sur l'armée de métiers.
02:37L'armée française s'est largement professionnalisée.
02:39Je ne pense pas qu'il faille revenir dessus.
02:40Le budget, Mathieu Lefebvre, vous êtes membre de la commission des finances.
02:44François Bayrou qui annoncera demain comment il compte faire 40 milliards d'euros d'économie.
02:49On devrait s'orienter notamment vers une année blanche,
02:51c'est-à-dire le gel de toutes les dépenses de l'État.
02:53C'est inévitable selon vous ?
02:55Je voudrais d'abord dire que François Bayrou a le courage
02:57de présenter un plan d'économie robuste.
03:00Il aurait pu très bien dire, laissons filer,
03:03après tout ce n'est pas très grave, après moi le déluge.
03:05Mais on est à un moment de bascule budgétaire également.
03:08Nos intérêts d'emprunt sont en train de galoper.
03:11On a aujourd'hui une dette publique qui est croissante.
03:14Il faudrait 100 milliards d'euros pour la stabiliser à 110% du PIB.
03:18C'est absolument considérable.
03:19Donc François Bayrou a raison de proposer un effort et un chemin aux Français.
03:24Après, les modalités seront à débattre au Parlement,
03:27mais je pense qu'il est important, si on est attaché à la souveraineté du pays,
03:30de défendre la volonté du Premier ministre.
03:32Emmanuel Macron qui a une part de responsabilité quand même sur cette dette
03:35qui s'est beaucoup creusée depuis 2017.
03:38Oui, vous savez, la dette s'est aussi beaucoup creusée à raison des crises
03:40qu'a connues notre pays.
03:42Je pense évidemment à la crise sanitaire,
03:44je pense également à la crise énergétique.
03:46On oublie, mais on a protégé les Français massivement.
03:49Les Français n'ont pas connu de hausse...
03:50Donc pas de regrets là-dessus.
03:52Écoutez, en tout cas, il me semble que si on n'avait pas protégé
03:55par exemple la facture d'électricité des Français,
03:57il nous en aurait voulu.
03:58Peut-être qu'on n'a pas débranché ces dispositifs suffisamment tôt.
04:01Peut-être qu'on n'est pas allé assez rapidement.
04:03Peut-être qu'on aurait pu mettre en œuvre, par exemple, l'an passé,
04:06la réforme proposée par Gabriel Attal sur l'assurance chômage.
04:09Le durcissement des conditions d'indemnisation sur l'assurance chômage.
04:13Ça, il faut remettre cette réforme sur la table.
04:15C'est absolument indispensable.
04:17Il y a 350 000 offres d'emploi qui ne sont pas pourvues dans notre pays.
04:20Il suffit d'aller dans les cafés, dans les restaurants,
04:22chez les coiffeurs pour s'apercevoir qu'ils ne trouvent pas la main-d'œuvre nécessaire.
04:25Parce qu'on a des règles d'indemnisation du chômage
04:27qui sont à la fois plus longues et plus généreuses
04:30que chez nos voisins européens.
04:31Il faut évidemment remettre l'ouvrage sur le métier.
04:34Revenons tout de suite sur cette question de l'année blanche.
04:37Gèle de toutes les dépenses sans distinction.
04:39Est-ce que ce n'est pas une forme de paresse intellectuelle ?
04:42C'est ce qu'a dit l'eurodéputé à l'air François-Xavier Bellamy.
04:45Est-ce qu'il a tort de penser cela ?
04:46Évidemment que ce n'est pas une solution qui est intelligente économiquement.
04:50Mais que peut-on faire d'autre dans un schéma politique
04:53aussi balkanisé, aussi fragmenté qu'aujourd'hui ?
04:55On n'a pas les moyens d'avoir des réformes de structure,
04:58de faire très intelligemment.
05:00Donc une idée consistante à dire
05:01qu'on ne dépensera pas plus l'an prochain que cette année,
05:04ça me semble être ce qu'il y a de mieux à faire pour notre pays.
05:07La dépense publique augmente naturellement de 60 milliards d'euros chaque année.
05:11Si elle n'augmente demain que de 20 milliards d'euros,
05:14on aura réalisé un progrès substantiel.
05:16Maintenant j'invite toutes celles et tous ceux
05:17qui nous disent qu'on peut mieux faire à nous proposer un chemin.
05:20Concrètement, des indexations des retraites,
05:22du barème de l'impôt sur le revenu, des minima sociaux ?
05:25Moi je suis défavorable aux augmentations d'impôts,
05:27donc je suis défavorable à l'augmentation du barème de l'impôt sur le revenu.
05:30Il y a toute une classe française moyenne
05:33qui paye énormément d'impôts sur le revenu.
05:35Le mouvement Nicolas qui paie signifie quelque chose dans l'opinion publique.
05:39Il y a des Français qui contribuent beaucoup.
05:40Je pense qu'une vraie année blanche, c'est une année blanche en dépenses.
05:42Moi je plaide plutôt pour une année blanche fiscale en contrepartie.
05:45Et donc pas le gel en l'occurrence des retraites.
05:48On l'aura compris du barème de l'impôt sur le revenu et des minima sociaux.
05:50C'est ce que vous nous dites ce matin.
05:52Est-ce qu'il faut mettre à contribution les plus aisés ?
05:56C'est une piste, les retraités les plus aisés,
05:58c'est une piste qui serait envisagée par François Bayrou.
06:01Vous en pensez quoi ?
06:02Il faut que l'effort soit partagé.
06:03Il est très important, il faut qu'il puisse être partagé.
06:06Mais s'il y a une mise à contribution des retraités,
06:08il faut que l'ensemble des minima sociaux, par exemple, soit gelé.
06:11Et on ne peut pas opposer une catégorie de population à une autre.
06:15Moi c'est la raison pour laquelle je m'étais opposé
06:17à la suppression de l'abattement de 10% dont bénéficient les retraités.
06:21D'abord parce que quand on gagne 1800 euros et qu'on est un retraité,
06:24et qu'à la fin on se retrouve avec 1000 euros d'impôt supplémentaire,
06:27on n'est pas aisé dans notre société.
06:30Donc je pense que le piège dans lequel il ne faut pas tomber,
06:32et celui dans lequel François Bayrou ne tombera pas,
06:33c'est d'opposer les Français les uns aux autres,
06:35et de penser qu'il y a des catégories de Français qui sont privilégiées,
06:38et qu'on pourrait plus fonctionner que les autres.
06:39Donc, pas d'efforts supplémentaires demandés aux retraités les plus aisés ?
06:43Pas de taxes sur les hauts revenus ?
06:46C'est ce que demandent les socialistes ?
06:48Les socialistes, ils ont l'impôt à la vente.
06:50Et vous aurez besoin des socialistes pour faire voter ce budget ?
06:54Oui, oui, moi j'en appelle à leur responsabilité.
06:56Ils ont été un parti de gouvernement,
06:57ils savent les difficultés financières de notre pays,
07:00mais je pense que les chefs d'entreprise,
07:02les gens qui réussissent dans ce pays,
07:04n'ont pas besoin d'une taxe et d'un impôt supplémentaire.
07:06Il nous faut plus d'activité, il faut libérer l'activité au contraire.
07:10En revanche, qu'il y ait des situations d'optimisation fiscale,
07:12dans lesquelles des personnes logent, par exemple,
07:15des dividendes dans des holdings,
07:17pour éviter de payer de l'impôt sur le revenu,
07:19ce qui s'apparente à de la fraude.
07:20Évidemment qu'il faut lutter contre ces cas,
07:22mais aller recréer un impôt...
07:23Il faut des décisions là-dessus ?
07:25Évidemment, mais aller recréer un impôt de solidarité sur la fortune,
07:27alors qu'aucun autre pays au monde ne le fait,
07:29ce serait une folie.
07:30Est-ce qu'il faut s'attendre à des annonces précises
07:34de la part du Premier ministre demain ?
07:36Je l'espère, je le souhaite.
07:37En tout état de cause, il y aura un débat parlementaire à l'automne
07:41qui sera nécessairement précis et factuel.
07:44Mais il faut aussi rendre compte au Premier ministre
07:45du fait qu'il n'était pas obligé de dévoiler ses arbitrages
07:48aussi tôt dans l'année.
07:49Traditionnellement, le budget, c'est plutôt le mois de septembre.
07:52Là, ça laisse un espace de discussion avec les formations politiques,
07:55d'aujourd'hui jusqu'au 15 septembre précisément,
07:58pour que chacune et chacun puisse formuler ses oppositions,
08:00ses propositions alternatives.
08:02Je trouve que c'est une méthode démocratique qui est bienvenue.
08:04Mathieu Lefebvre, est-ce qu'on pourrait s'éviter
08:06des hausses d'impôts sur ce budget ?
08:07Il le faut.
08:08Je pense que 40 milliards d'euros d'économie,
08:10c'est possible dans notre pays.
08:11Ça suppose des efforts,
08:13des efforts sur toutes les catégories de la population.
08:15Ça suppose de renoncer à certaines missions.
08:18Ça suppose que l'État fasse un peu moins,
08:20mais un petit peu mieux.
08:22Je pense que c'est possible.
08:23et c'est d'autant plus possible
08:26que la dynamique de la dépense est très élevée.
08:28Il ne s'agit pas de dépenser moins d'une année sur l'autre.
08:30Il s'agit de faire en sorte que l'évolution naturelle des dépenses
08:33soit un peu moins élevée l'an prochain.
08:34En réduisant le nombre de fonctionnaires,
08:36plus 23% en 25 ans,
08:38est-ce qu'il faut en passer par là, sur ce budget ?
08:40Oui, par exemple.
08:41En tout cas, il faut entamer une mécanique de décrue
08:44du nombre de fonctionnaires,
08:45pas seulement de l'État,
08:46mais aussi des fonctionnaires territoriaux,
08:48dans les collectivités locales.
08:49L'emploi public a bondi.
08:50Et il faut évidemment que cet effort,
08:53il touche non seulement l'État,
08:54mais aussi, je le dis, les collectivités.
08:56Et puis les dépenses de sécurité sociale.
08:58On a des dépenses de sécurité sociale
09:00qui sont galopantes.
09:01Les dépenses d'arrêt maladie,
09:03les dépenses de médicaments,
09:05d'assurance maladie au sens large.
09:07Si on ne met pas un petit peu de raison dans tout ça,
09:09c'est notre modèle social lui-même qui va flancher.
09:10L'explosion des arrêts maladie,
09:12vous en parlez, Mathieu Lefebvre,
09:13est-ce que vous êtes favorable à l'instauration
09:15de jours de carences supplémentaires
09:17que les entreprises pourraient prendre en charge ?
09:20Est-ce que c'est une option ?
09:22C'est une bonne mesure, selon vous.
09:23Oui, c'est une très bonne mesure.
09:24Il faut aller vers ça.
09:25La maladie, c'est 17 milliards d'euros par an aujourd'hui.
09:27C'est absolument insoutenable pour la collectivité.
09:30Je pense qu'il y a aussi un sujet
09:31de responsabilisation du prescripteur.
09:34Il y a beaucoup trop d'arrêts maladie
09:35qui sont délivrés dans notre pays
09:36par rapport à nos voisins européens.
09:39Comment on fait pour limiter ça ?
09:41Je crois que Jean-Philippe Tanguy
09:42parlait de l'intelligence artificielle
09:43éventuellement pour contrôler ces arrêts de travail.
09:45Je ne sais pas.
09:46En tout cas, l'instauration de jours de carences
09:48me semble une bonne idée.
09:48De la même manière que dans la fonction publique,
09:50moi, je suis favorable à ce qu'on remette
09:51les mesures qu'avait proposées
09:52courageusement Guillaume Casbarian,
09:54consistant à aligner le nombre de jours de carences
09:56du public sur le privé.
09:58Il n'y a aucune raison.
09:59Mais il faut aussi que chacune et chacun d'entre nous
10:01se responsabilise un petit peu
10:03vis-à-vis de ses dépenses
10:03de sécurité sociale et de santé.
10:05Moi, je plaide notamment pour que
10:06si on ne fait pas les tests de prévention
10:09qui sont nécessaires,
10:10on soit évidemment soigné,
10:11mais qu'on ne soit plus remboursé.
10:12Si vous ne faites pas votre test de prévention,
10:14vous allez coûter plus cher à la collectivité
10:16et ce n'est pas normal.
10:17Sur les entreprises,
10:18est-ce qu'il faut notamment,
10:19d'une certaine façon,
10:22raboter certains allagements de charges
10:24dont bénéficient ces entreprises ?
10:26Augmenter le coût du travail,
10:27puisque c'est de cela dont il s'agit
10:28dans un monde hyper concurrentiel,
10:30dans un monde fragilisé par les droits de douane
10:32du président Trump,
10:33ce serait une folie.
10:35On s'est battus avec Gabriel Attal
10:37et notre groupe l'an passé
10:38pour ne pas augmenter le coût du travail.
10:40Parce que précisément,
10:41on voit bien que notre économie
10:42est dans une forme de marasme aujourd'hui,
10:44qu'elle a du mal à investir,
10:46à innover.
10:46Elle a par ailleurs un coût du travail
10:47qui est quasiment plus élevé
10:49que celui de nos voisins européens.
10:51Si on se rajoute des boulets au pied,
10:52on ne s'en sortira pas.
10:53Hier, Emmanuel Macron a rappelé
10:55que nous allons résoudre
10:56notre problème de finances publiques
10:57qu'en augmentant l'activité.
10:59Ce n'est pas, encore une fois,
11:00en nous tirant des balles dans le pied
11:01qu'on va y parvenir.
11:02Mathieu Lefeuve, par quel miracle
11:03François Bayrou pourrait-il échapper
11:05à la censure à l'automne sur le budget ?
11:07Peut-être parce qu'il y aura
11:08des parlementaires responsables
11:09autour de lui.
11:10On ne demande pas aux socialistes
11:11de voter le budget.
11:12On leur demande de ne pas censurer
11:14François Bayrou au nom de la responsabilité.
11:16Hier, chef de l'État a rappelé
11:18que la censure l'an passé
11:19avait entraîné un retard
11:22dans la loi de programmation militaire.
11:25Si demain, il y avait une nouvelle censure,
11:27ça entraînerait un nouveau retard.
11:28Et ce qui a été promis,
11:29ce qui semble faire l'objet
11:30d'un consensus national,
11:31ne pourrait pas être mis en oeuvre.
11:31Ça serait-il responsable
11:32de voter la censure à l'automne ?
11:34C'est totalement irresponsable
11:35dans un monde où la France
11:36peut être demain
11:37dans le viseur des marchés financiers.
11:39Ce serait une responsabilité très lourde.
11:41S'il y a censure,
11:42est-ce que la dissolution
11:43est en vrai la seule solution
11:45pour sortir de cette crise politique ?
11:47Et économique aussi, bien sûr.
11:49Je ne veux pas imaginer ce scénario,
11:51mais vous le savez,
11:52nous, on n'est pas propriétaire
11:53de notre poste,
11:53on en est locataire
11:54et le président de la République
11:55dispose de son droit constitutionnel.
11:57Vous pouvez avoir un avis
11:58au moins là-dessus.
11:59Moi, je souhaite d'abord
12:00qu'on fasse tout
12:00pour qu'il n'y ait pas de censure
12:01et que les partis de gouvernement
12:04qui ont été aux responsabilités
12:06de ce pays soient responsables
12:08et donnent un budget à la France.
12:10Mathieu Lefebvre,
12:10député Renaissance du Val-de-Marne,
12:12vous en parliez il y a quelques instants,
12:13Donald Trump qui annonce
12:1430% de droits de douane
12:16pour les pays de l'Union Européenne
12:17à partir du 1er août.
12:18Pourquoi l'Europe
12:19ne prend pas de mesures
12:20de rétorsion ?
12:21On les a reportées,
12:22finalement, pourquoi ?
12:23Elle peut le faire,
12:24mais vous savez,
12:25face à un président
12:25qui est erratique
12:27et qui bluffe une nouvelle fois
12:29en proposant 30% de droits de douane,
12:31nous, on croit encore
12:32dans les vertus de la négociation
12:33et on y croit
12:34en étant unis
12:35avec un marché
12:36de 450 millions de consommateurs.
12:37Le 1er août,
12:38s'il n'y a pas de deal,
12:40comme on dit,
12:40là, il y aura des mesures
12:41de rétorsion.
12:42Et là, les Américains
12:44devront, par exemple,
12:45payer plus cher
12:46pour avoir accès
12:47au marché des services.
12:48Peut-être même,
12:48va-t-on leur retirer
12:49l'accès à ces marchés ?
12:51Les droits de douane,
12:52c'est perdant-perdant.
12:52Ce que fait Donald Trump,
12:54c'est qu'il impose
12:54une inflation supplémentaire
12:56aux consommateurs américains
12:57et qu'il empêche
12:59le développement
12:59de la puissance américaine
13:00comme de la puissance européenne.
13:02Moi, je pense vraiment
13:03que nous,
13:05nous avons la capacité
13:06à riposter,
13:07mais nous privilégions
13:08le dialogue,
13:09au moins jusqu'au 1er août
13:10pour arriver à une solution
13:11qui soit utile
13:12pour l'économie mondiale.
13:13Une taxe sur les services
13:15numériques américains,
13:16éventuellement,
13:17si les négociations
13:18ne fonctionnent pas,
13:20Amazon, Google, Apple,
13:21Microsoft
13:21ou encore Netflix,
13:23c'est envisageable ou pas ?
13:24Vous en pensez quoi ?
13:24Je pense qu'il ne faut rien
13:25s'interdire face aux Américains
13:27qui, eux,
13:27ne s'interdisent rien
13:28et il faut rentrer
13:29dans un rapport de force
13:30face à des gens
13:31qui veulent rentrer
13:32dans un rapport de force
13:33et donc tous les instruments
13:34pour y parvenir sont bons,
13:35y compris l'interdiction
13:36d'accès au marché européen
13:37pour certaines entreprises américaines.
13:39Sur le marché public,
13:39effectivement.
13:40Mathieu Lefebvre,
13:40vous êtes le président
13:41du groupe d'amitié
13:42France-Israël,
13:43la ministre de l'Éducation nationale,
13:45Elisabeth Borne,
13:45qui a recadré son ministre
13:46de l'Enseignement supérieur,
13:48Philippe Baptiste.
13:52Elle n'existait pas,
13:53en tout cas dans l'université notamment.
13:55Elle a eu raison,
13:56Elisabeth Borne,
13:57de le reprendre.
13:57Elle a eu mille fois raison.
13:59Prétendre qu'il n'y a pas
14:00d'islamo-gauchisme
14:01à l'université,
14:02c'est comme prétendre
14:02que la Terre serait carrée.
14:04C'est absolument absurde.
14:05Il y a évidemment
14:06des courants de pensée
14:07à l'université,
14:08wokistes,
14:09islamo-gauchistes
14:10qui ne font pas de bien
14:12au republicanisme
14:13et à l'universalisme
14:14dans ce pays.
14:14Donc elle a eu raison de le faire.
14:15Et il a encore sa place
14:16dans le gouvernement,
14:17Philippe Baptiste ?
14:18Il n'appartient pas
14:18de me prononcer.
14:19Vous savez,
14:20moi j'ai vu Philippe Baptiste
14:21travailler très sérieusement
14:23sur une proposition de loi
14:24relative à la lutte
14:25contre l'antisémitisme
14:26à l'université.
14:28Il était pleinement conscient
14:29des enjeux,
14:29donc je veux croire
14:29que ce n'est qu'une maladresse.
14:31Merci beaucoup
14:31Mathieu Lefebvre,
14:32député Renaissance
14:33du Val-de-Marne.
14:34Je le rappelle,
14:34membre de la Commission des Finances.
14:35Merci d'avoir été avec nous
14:37ce matin.
14:37Une très belle journée à vous.
14:398h45,
14:39Sud Radio,
14:40dans un instant,
14:40vous prenez la parole
14:410826 300 300.
14:43Manu vous attend au standard
14:44et moi je vous accueille
14:45à l'antenne juste après ça.
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