Arlette Chabot : "Le PS va mal"

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Transcript

00:00Nous sommes avec Arlette Chabot. Bonjour Arlette.

00:02Bonjour à tous.

00:03Alors nous sommes loin du cadmium avec le Parti Socialiste.

00:07Ça y est, Olivier Faure a été réélu.

00:10Oui, deux justesses.

00:1150,9 contre 49,1.

00:16C'est quelques centaines de voix qui séparent effectivement les deux compétiteurs.

00:21Oui, les deux compétiteurs, un score très serré.

00:24Rien ne sera facile au PS.

00:27Non, mais ça on le savait depuis le début.

00:29Il y a un élément positif ce matin, c'est qu'il n'y a pas de contestation du résultat,

00:32contrairement à ce que c'était passé il y a deux ans.

00:35C'est peut-être aussi le signe d'une certaine lucidité.

00:37Ça veut dire que le PS va très mal et chacun en est conscient.

00:42Vous vous souvenez sans doute évidemment qu'Emmanuel Macron a construit son pouvoir en 2017

00:47sur l'échec, les ruines des deux partis de gouvernement,

00:53à droite l'LR et à gauche le Parti Socialiste.

00:55Les deux viennent de choisir leur nouveau leader.

00:59Et il y a un contraste évident entre les Républicains et les Socialistes.

01:05Bon, les Républicains, ils ont attiré de nouveaux adhérents.

01:09110 000 ont voté pour choisir Bruno Retailleau.

01:12Il y avait un choc de personnalité, une divergence aussi fondamentale sur la stratégie.

01:17Être ou ne pas être au gouvernement.

01:19La victoire de Retailleau est très large, évidemment, sur Laurent Wauquiez.

01:25Donc il n'est pas contesté.

01:28Les LR rêvent peut-être un peu de leur avenir, mais ils sont redevenus visibles.

01:32Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé évidemment au Parti Socialiste.

01:35Il y a très peu d'électeurs, 40 000 seulement.

01:38Ils ont perdu depuis 2018, les Socialistes, 50 000 adhérents.

01:43C'est-à-dire que c'est une hémorragie qui continue d'année en année.

01:48Ils n'ont pas mobilisé.

01:50Ensuite, vous avez entendu un débat d'idées, pas moi.

01:54Pas de proposition non plus.

01:57C'est vrai.

01:57Nostalgie sans doute, des grands débats d'autrefois.

02:00Allez, je cède, je ne résiste pas à l'envie de bien sûr vous parler des Rocard Mitterrand,

02:06Jospin Fabius, des idées chocs de Jean-Pierre Chevement,

02:09même de Martine Aubry, par exemple, ou de Ségolène Royale.

02:14Il n'y a plus de personnalité.

02:16Les socialistes ne participent pas.

02:18Évidemment, ils ont refusé de participer au gouvernement.

02:21Ils ne savent toujours pas s'ils vont le censurer ou non, François Bayrou.

02:25Le seul débat, c'était simple.

02:27Comment éviter la soumission aux insoumis ?

02:31Comment éviter une nouvelle candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon ?

02:35Alors là, il y a eu un petit bouger d'Olivier Faure.

02:37C'est vrai qu'il se détache des insoumis.

02:41Mais tout sera encore une fois difficile pour 2027.

02:45Et d'ici là, il y aura aussi une autre épreuve.

02:48Les municipales, vous souvenez, où les insoumis veulent déloger les socialistes de leur mairie.

02:52Alors, les droites dominent en Europe aujourd'hui.

02:54Pas partout, mais la social-démocratie est en difficulté.

02:58Oui, les droites évidemment dominent, même les droites extrêmes.

03:01On vient de le voir au Portugal, il y a eu des élections législatives.

03:04Le deuxième parti vient de la droite extrême.

03:08C'est le parti de la Tchégac.

03:09Deuxième parti aujourd'hui, effectivement, du Portugal.

03:13Mais il ne faut pas oublier quand même que les travaillistes sont revenus au pouvoir au Royaume-Uni.

03:18Et puis au Danemark, en Espagne.

03:20C'est aussi la social-démocratie où les socialistes ont pouvoir.

03:24Avec des politiques très différentes, notamment sur l'immigration.

03:27Ça veut dire qu'il y a peut-être des idées ailleurs.

03:30Les socialistes français devraient s'en inspirer et surtout se mettre au travail.

03:35Ce qui n'y aurait pas arrivé depuis longtemps.

03:36Bien.

03:37Merci beaucoup, Arlette Chabot.

03:39Très intéressant.

03:407h52.

03:41Et tout à l'heure, je recevrai Nathalie Arthaud.

03:43Oui, on l'entend.

03:44On peut.

03:44Oui, pour cause de lutte ouvrière.

03:46L'ulte ouvrière.

03:47L'extrême gauche.

03:48La véritable extrême gauche.

03:50Ce n'est pas LFI.

03:52D'ailleurs, nous allons voir les différences profondes qui existent entre cette extrême gauche,

03:57lutte ouvrière, et la France insoumise.

04:007h52.

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