- 04/07/2025
Avec Philippe Béchade, économiste, rédacteur en chef des publications Agora.
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NewsTranscription
00:00Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:04Et notre invité c'est Philippe Béchade, économiste, rédacteur en chef des publications Agora,
00:08pour parler bien sûr de ce rapport de la Cour des Comptes. Bonjour Philippe.
00:12Bonjour Alexis.
00:14Alors, rapport de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, qui ne tarie pas, non pas d'éloge,
00:18mais de critique vis-à-vis de ces gouvernements qui n'ont pas vu venir l'accumulation de la dette.
00:24Une gestion calamiteuse de la dette publique avec un danger, le FMI.
00:28Une question, est-ce qu'à la fin de l'année, le FMI va venir redresser les comptes publics de la France ?
00:35Ouah ! Non.
00:37Non, non.
00:39Ça ne va pas arriver évidemment, ça fait partie du narratif.
00:43En ce qui concerne les déficits, là avec Moscovici, on a quand même affaire à un vrai spécialiste,
00:50puisqu'on se souvient que le ministre de François Hollande, il avait été tellement mauvais,
00:56et il avait tellement dégradé les comptes de la France qu'on avait été obligé de l'exfiltrer à Bruxelles
01:03pour devenir commissaire européen, puisque voilà, il illustre, et c'est une illustration parmi tant d'autres,
01:09que plus on est incompétent, plus on accède à de hautes fonctions.
01:15Quand on a craché les comptes d'un pays, on vous upgrade pour essayer de cracher les comptes de l'Europe.
01:23C'est impressionnant, c'est vrai, et le voilà maintenant qui fait des leçons en termes de maintien des comptes publics.
01:30Est-ce que la situation peut s'améliorer ? On attend bien sûr le budget de François Bayrou pour le 15 juillet, j'en parlais dans l'édito.
01:38Est-ce que la situation peut s'améliorer ? Est-ce qu'on peut redresser la barre ?
01:42Ou est-ce que là, vraiment, on va au-devant d'une crise majeure ?
01:46On est déjà en crise, mais le problème, c'est que c'est un état quasi permanent et qu'on finit par s'y accoutumer.
01:56Le problème, comme tout traitement, mettons, un diabète ou l'alcoolisme, tout ce que vous voulez,
02:04c'est qu'à un moment, le remède ou l'accoutumance finit par avoir des effets secondaires particulièrement dommageables.
02:15Pour l'instant, on reste dans le confort du traitement.
02:20Le traitement consistant, je vais vous le résumer en trois mots,
02:26« Dormez braves gens ».
02:27C'est le traitement qu'on applique à la dette depuis déjà plusieurs décennies,
02:33pas plusieurs années, évidemment, je ne veux pas incriminer que le gouvernement
02:37Bérou, Barnier, Attal, Macron.
02:40Ça date de beaucoup plus longtemps.
02:45Mais là, pour répondre vraiment à ta question, est-ce que les choses peuvent s'améliorer ?
02:49Est-ce qu'on peut arriver à économiser 40 milliards ?
02:53L'objectif qu'on s'est fixé, c'est qu'on a besoin de...
02:56105 milliards en quatre ans, c'est ce que dit Pierre Moscovici, pour redresser les comptes.
03:01Moi, j'aime bien ce chiffre de 105, parce que 105, c'est ce qu'on va découvrir véritablement
03:07à la fin de l'année, quand on verra que les recettes fiscales, une nouvelle fois,
03:09n'ont pas été à la hauteur des attentes.
03:12Donc oui, il faudra peut-être réaliser 100 milliards d'économies.
03:17Économies qu'on aurait déjà d'ailleurs pu faire, alors je vais évidemment être très très polémique,
03:21je vais faire sursauter de leur chaise plein de vrais européens et europhiles convaincus,
03:29mais chaque année, la France est quand même de sa poche de 10 milliards
03:33dans notre participation à l'Europe, et ce que nous, on en retire.
03:40Donc sur une décennie, oui, on a quand même claqué plus de 100 milliards, il n'y a pas de problème.
03:45Depuis trois ans, on file entre 15, 20, 25 milliards, c'est assez difficile d'ailleurs
03:50de savoir combien on donne à l'Ukraine.
03:53Donc voilà, on donne à l'Ukraine, mais dans nos hôpitaux, les gens meurent aux urgences,
03:59sur des bancaires, on va devoir rajouter 30 milliards par an pour participer à l'effort
04:10de réarmement européen, 650 milliards sur quatre ans, donc facile, ça fait un peu plus
04:15de 150 milliards, enfin 160 milliards par an, cote part de la France, 19%, bing, 30 milliards
04:21qui vont encore nous tomber sur le rabble.
04:25Et alors on apprend également que le Sénat n'a pas trouvé, dans les mille agences d'État
04:32et le comité Théodule, n'a pas trouvé la possibilité de faire plus de 550 millions
04:38d'économies, alors qu'en année pleine, ça nous coûte plus de 100 milliards, dont je
04:43pense qu'on serait incapable de tracer 80 milliards, qu'est-ce que ces agences produisent,
04:50quel est le bénéfice que le pays en retire.
04:54Donc manifestement, les copains des sénateurs ont décroché leur téléphone en disant,
04:58surtout, vous expliquez que c'est impossible d'économiser avec des agences d'État,
05:05des gens qui gagnent 2500 euros par mois pour quatre heures de présence, non, là, impossible
05:12de faire des économies.
05:13C'est le comité économique, environnemental et social, le CESE, qui nous coûte ça pour
05:20des rapports, voilà, il y a eu le commissariat au plan de François Bayrou, voilà, qui a été
05:24repris par Clément Beaune, plus de 300 agences, et je ne sais pas combien d'organismes,
05:28d'État, avec une comptabilité où, au final, impossible de savoir où va l'argent.
05:35Aujourd'hui, est-ce qu'il...
05:36Il n'y a pas d'audit.
05:37Pardon ? Il n'y a pas d'audit, voilà.
05:38Justement, à propos de l'audit, c'était la question, pourquoi aucun parti ne parle
05:43de faire un doge à la française ? Doge, je le rappelle, c'était ce Department of Government
05:47Efficiency, le département de l'efficacité gouvernementale voulu par Elon Musk pour aller
05:53mettre le nez dans les finances publiques américaines.
05:57Pourquoi, en France, on n'essaye pas, ne serait-ce que de faire un audit, d'aller
06:01chercher où va l'argent des Français ? Et pourquoi aucun parti ne défend ce programme ?
06:06Mais Alexis, mais qui est ce on ? On ne le fait pas, mais qui est le on ?
06:12J'ai dit, les partis, aujourd'hui, aucun parti qui ne défend ce programme, ou qui
06:16a ça à son programme.
06:17Bien sûr, et en fait, quand on voit Madame Pécresse et son mari, Jean-François Copé,
06:24et qu'on voit les gens du PS, etc., tous sont d'ailleurs pratiquement sortis de la même
06:30école de l'ENA, il y a une connivence, une consanguinité totale, et en fait, que vous
06:38soyez, allez, au PS, vous soyez aux Républicains, voire maintenant aux Rassemblements nationales,
06:47vous voyez que tous ces gens sont exactement sur la même ligne, et que si vous commencez
06:52à faire le ménage dans les agences, vous allez vous faire, vous allez vous fâcher avec
06:56des copains, pas que des copains de promo, d'ailleurs, beaucoup de copains qui, de temps
07:04en temps, vous ont donné un coup de main, et c'est clair que tous ces agents...
07:08Mais ce n'est pas une situation tenable, à un moment, les Français vont, excusez-moi
07:12l'expression, mais péter un câble, ce n'est pas tenable, il faut, à un moment, quand
07:17on dit qu'on demande des efforts aux Français, évidemment, tous doivent faire des efforts,
07:21et particulièrement, on veut savoir où va l'argent des impôts, on veut savoir comment
07:25est utilisé cet argent, je ne vois pas pourquoi il y a ce sort de déni de réel, et le fait
07:31de toujours laisser couler, en disant, ça peut continuer, on va encore augmenter les
07:36impôts, d'une manière ou d'une autre, trouver des nouvelles taxes, et puis réduire
07:39les dépenses, alors ça, c'est vraiment très compliqué. Si on va réduire les dépenses
07:43de santé, on va réduire, là encore, on va faire en sorte que la qualité de vie des
07:47Français soit diminuée, plutôt que d'aller chercher à faire des économies sur l'ADEME
07:51et d'autres organisations où on se demande, effectivement, à quoi elles servent.
07:53Tant qu'on aura le même personnel politique, avec le même profil d'incompétents, arrogants,
08:05voire largement corrompus, on n'en sortira pas. Et pour nous y enfermer, à l'exception
08:13de Sud Radio et de quelques autres organismes que tu connais bien, le service public et le
08:21service, je dirais presque semi-public, puisque quand vous évoquez la presse des milliardaires,
08:25c'est une presse ou des médias archi-subventionnés, donc ça veut dire que c'est toujours le
08:30contribuable qui paye et on ne mord pas la main qui vous nourrit. Ce sont les médias
08:36qui font les candidats aux élections présidentielles. Vous avez les mêmes médias qui ne challengent
08:47jamais les gens qu'ils invitent en plateau, même s'ils débitent des âneries et des
08:53énormités. En revanche, dès que vous avez quelqu'un d'un petit peu compétent, alors
08:57là, vous avez derrière, en coulisses, des fact-checkers qui vont vérifier que vous avez
09:03donné le bon chiffre. C'est-à-dire, si vous annoncez que le déficit est de 5,6, on va
09:09vous reprendre. Non, c'est 5,57, monsieur. Vous racontez n'importe quoi. On ne peut plus
09:16faire venir des gens comme vous à la télé parce que, véritablement, vous maîtrisez
09:20mal vos dossiers. Et vous annoncez, par contre, que la France se réchauffe deux fois plus
09:26vite que n'importe quel pays dans le monde. Et il y a environ, aujourd'hui, 40 pays qui
09:30se réchauffent deux fois plus vite que les autres. Et là, il n'y a aucune objection
09:33naturellement.
09:34Oui, ça, c'est assez impressionnant. On l'a vu, ce débat climatique ces derniers jours,
09:39avec la maladaptation de la climatisation. Il n'y a qu'en France qu'on a un débat,
09:44quand même, en plein pic de chaleur, sur le fait qu'il ne faut pas utiliser la
09:47clim parce que ce n'est pas adapté à la canicule et que c'est dangereux.
09:52Ce mouvement, tiens, prenons, je parlais des Français qui en ont vraiment ras-le-bol.
09:55Il y a un mouvement qui est en train de monter sur les réseaux sociaux. C'est Nicolas qui
09:58paye. Nicolas, c'est le Français moyen sur lequel repose la plupart de l'impôt et
10:07qui en a marre de payer. Et ce mouvement est immédiatement taxé d'extrême droite.
10:11Est-ce que c'est d'être d'extrême droite que de vouloir savoir où va son argeron ?
10:18Mais, Alexis, chaque fois que tu prononces une phrase ou que tu fais une assertion qui
10:26dément le narratif officiel, tu bascules dans l'extrême droite. C'est quand même
10:31très, très simple de savoir où tu es si tu ne reprends pas le narratif. Et aujourd'hui,
10:37d'ailleurs, même le Rassemblement national le reprend largement, le narratif européen,
10:42tu es dans l'extrême droite. Donc, voilà, au moins comme ça, on sait déjà que le
10:47RN n'est pratiquement plus d'extrême droite. Voilà, ça, c'est maintenant acquis.
10:53Donc, oui, on est forcément, si on ne suit pas le narratif, si on essaye d'introduire
11:00des éléments factuels, voire à la limite de l'impontestable, ça, c'est ce qu'il y a
11:06de pire. Donc là, si vous avancez ce genre d'événement, vous êtes non seulement d'extrême
11:11droite, mais vous êtes en plus ça, conspirationniste, car vous avez l'outrecuidance d'apporter
11:17des éléments factuels. Et là, ça démontre de votre part une volonté de démentir, d'aller
11:24à contre-courant, et de vous ancrer dans votre tropisme d'extrême droite, pro-Poutine
11:31platiste, quannon, et je vous en passe.
11:36Simplement demander des comptes, ça crée quand même un mouvement incroyable de rejet
11:41de la part de ceux qui ont endetté la France pendant des années. On va marquer une courte
11:45pause, Philippe Béchal, et se retrouver avec vous pour parler des solutions, est-ce qu'il
11:50en existe ? Et puis de voir un peu comment la France peut éviter le FMI, vous l'avez
11:56dit, ce n'est pas prévu, mais on ne sait jamais. 0826 300 300, si vous souhaitez appeler
12:02le standard, on est sur Sud Radio, on se retrouve dans un instant.
12:05Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
12:07Je vous félicite pour vos émissions, c'est toujours un plaisir, je déguste votre émission.
12:11Sud Radio, parlons vrai. Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
12:17C'est l'invité qu'on retrouve à l'instant, Philippe Béchal, économiste et rédacteur
12:24en chef des publications Agora, pour parler de la dette française et de ce rapport de
12:28la Cour des comptes qui explique qu'on est dans le rouge et que ça ne s'arrange pas.
12:33Aujourd'hui, la France, la dette est le premier poste de dépense du budget français.
12:38Pour financer la dette, on s'endette davantage et on emprunte sur les marchés internationaux
12:43à des taux qui sont plus élevés maintenant que des pays comme l'Espagne ou le Portugal.
12:48Est-ce que les agences de notation vont taper du poing sur la table prochainement ?
12:55Pour ça, on peut s'y attendre.
12:58Maintenant, en termes de coûts ou d'endettement, on est quasiment à parité avec l'Espagne
13:04parce que l'Espagne a redressé ses finances depuis 2-3 ans de façon que l'on qualifierait
13:11nous de spectaculaire et qui, en fait, ça résulte du fait que l'Espagne et le Portugal
13:17n'ont pas poursuivi la tarification de l'électricité d'après les mécanismes européens.
13:27Ce qui fait que les particuliers espagnols, les entreprises espagnoles payent leur énergie
13:35beaucoup moins chère, redeviennent profitables.
13:41La hausse du coût de l'électricité, c'est un impôt qui ne dit pas son nom.
13:46Un impôt qui, d'ailleurs, arrange bien l'État français parce que la TVA qui est assise dessus,
13:51plus le coût de l'électricité est élevé, plus les rentrées sont élevées.
13:56Et là, ça touche effectivement tout le monde, comme la CSG.
14:01Autrement dit, c'est l'État qui, grâce à des recettes sur l'énergie beaucoup plus copieuse,
14:08peut davantage redistribuer parce que c'est ça le rôle de l'État français.
14:13Ce n'est pas un État stratège, c'est un État redistributeur.
14:18Donc, on continue de faire de la mauvaise graisse.
14:22On continue effectivement, alors pas seulement de donner de l'argent un peu facilement
14:32à des personnes qui viennent se réfugier en France, etc.
14:34Je ne veux pas rentrer dans ce débat.
14:36On donne surtout beaucoup d'argent à des personnes qui font des tâches inutiles.
14:43Si vous prenez l'hôpital, il y a 25 ans, avant qu'un certain Jean Castex propose à Jacques Chirac
14:54la tarification à l'acte, les coûts de structure d'un hôpital étaient de 5%.
15:01Alors, je sais que ça grognait un petit peu dans certains services parce qu'il y avait effectivement
15:07l'infirmier-chef qui devait faire de la paperasserie, etc.
15:09Et qu'il a été finalement remplacé, c'est ce qu'on dit, par un administratif.
15:14En réalité, l'infirmier-chef et les six subordonnés doivent remplir encore plus de paperasses aujourd'hui
15:21pour donner du travail à ceux qui font du spreadsheet management.
15:26Donc, on est passé de 5% de coûts de structure à 38%.
15:32L'hôpital coûte toujours aussi cher et je ne vais pas prendre que la période Macron.
15:37On peut remonter à la période Hollande, où vous voulez.
15:42Qu'est-ce que l'on constate ?
15:44Eh bien, c'est que chaque fois qu'on dépense plus d'argent dans l'hôpital,
15:49ce n'est pas pour des soignants, ce n'est pas pour des anesthésistes,
15:53ce n'est pas pour des gastro-entérologues,
15:56non, ce sont pour des chiffrologues qui essaient d'analyser ce qui se passe
16:04depuis le brancardier jusqu'à l'opérateur IRM.
16:11Et quand on ne trouve pas pourquoi ça ne fonctionne pas à l'hôpital,
16:15il faut un nouvel audit.
16:17C'est-à-dire qu'on va faire appel à des super analystes...
16:23Les cabinets de conseil, les fameux cabinets de conseil
16:26qui ont été aussi à l'origine de la flambée des coûts
16:31avec, là encore, ces milliards dépensés lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron
16:35envers les cabinets de conseil.
16:37Oui, oui, c'est ça, et c'est de l'argent sur lequel on a l'impression
16:41que la représentation publique, nos élus, n'ont aucune prise.
16:47C'est-à-dire que ça se remporte par décret,
16:50où d'un seul coup on dit que l'hôpital est dans un tel état
16:54qu'il faut d'urgence déclencher un audit,
16:58qu'on va nous facturer évidemment quelques centaines de millions d'euros,
17:01voire des milliards, c'est quand même évident de comprendre
17:06qu'une structure qui, au lieu d'avoir comme objectif
17:11faciliter la vie du chef d'entreprise ou faciliter la vie de l'administré,
17:17l'accomplique à l'excès et ont créé des strates de contrôle,
17:22de super contrôleurs, et quand les contrôleurs sont complètement perdus
17:26face à des urgences qui ne fonctionnent plus,
17:28face à une éducation nationale qui n'enseignent plus,
17:33on fait encore appel à des auditeurs.
17:36Et je rappelle, tu le sais bien, que l'éducation nationale aujourd'hui,
17:39la masse salariale des gens qui n'enseignent pas
17:42est supérieure aux enseignants.
17:44Il n'y a qu'un seul pays dans le monde où c'est comme ça,
17:47c'est la France.
17:48Pour l'hôpital, c'est exactement pareil.
17:50Et je pourrais multiplier les exemples sur les strates administratives,
17:55millefeuilles, régions, départements, communes, etc.
18:01On a, en France, on est les champions des jobs de contrôle, d'administration.
18:10Et ça, alors là, par contre, du point de vue de l'Europe,
18:12là, on est des élèves modèles,
18:15parce que l'Europe, avec son délire normatif de tout contrôler,
18:19ah, la France, là, elle est vraiment le bon élève.
18:23Sauf que contrôler au lieu de produire,
18:26ça coûte évidemment très, très cher.
18:29Donc on est le pays le mieux contrôlé,
18:33où l'argent est le plus efficacement prélevé,
18:37il ne reste plus qu'à devenir aussi efficace
18:39pour produire de la richesse.
18:40Mais est-ce que c'est possible, aujourd'hui,
18:43de produire de la richesse,
18:43quand on voit les délocalisations,
18:45la zone euro qui n'est pas en forte croissance,
18:49et les difficultés avec le coût de l'énergie,
18:51que vous rappeliez il y a quelques instants ?
18:54Alors, d'où vient le problème du coût de l'énergie ?
18:57On se rappelle que ça a commencé en 2021,
19:01c'est-à-dire pratiquement un an avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
19:06On a commencé à voir le prix du gaz et de l'électricité
19:10connaître des pointes qu'on n'avait jamais connues.
19:14Et ça, c'est dû en partie au sabotage,
19:18au sabotage de notre utile de production nucléaire.
19:23Parce que quand on a commencé à voir ces pointes
19:26à 400 euros le mégawatt,
19:30alors que théoriquement, ça devrait sortir en dessous de 100,
19:34c'est parce qu'on avait pratiquement la moitié
19:37des réacteurs nucléaires en France en maintenance.
19:40Et pourquoi est-ce que l'outil nucléaire ne fonctionnait pas en France ?
19:45Ce qui fait qu'on a dû commencer à importer de l'électricité,
19:49ce qui est une aberration.
19:50Eh bien, tout simplement parce que là, par contre,
19:52c'est bien Emmanuel Macron qui,
19:55allant dans le sens des écolos qui sont dans une entreprise
19:58de sabotage de l'outil nucléaire depuis même la fin des années 90
20:02et de l'électricité,
20:03il s'en est suffisamment vanté.
20:06Eh bien, on est arrivé à un moment où on n'avait qu'un réacteur sur deux
20:10en état de fonctionnement.
20:13Si on remontait à 75 ou 80% de capacité de production,
20:19la France serait largement excédentaire sans la moindre éolienne.
20:23Je pèse mes mots et j'ai des chiffres.
20:26Oui, mais pourquoi justement ce mix ?
20:27Pourquoi il y a ce débat actuellement au sein du gouvernement
20:29sur le mix énergétique, comme il l'appelle,
20:32où il faut à la fois du nucléaire et du renouvelable ?
20:35Comme si on était obligé d'avoir les deux
20:36parce qu'il faut assurer la transition,
20:38parce que le nucléaire va coûter trop cher dans les années qui viennent,
20:40parce qu'on ne va pas pouvoir maintenir les centrales
20:42pendant encore 50 ans.
20:44C'est quoi cette volonté de faire ce mix aujourd'hui avec le renouvelable ?
20:48C'est l'Europe.
20:49C'est une directive européenne.
20:51Et l'Europe, je n'apprends rien à personne.
20:57L'Europe est le jouet, le pantin de l'euby,
21:02et notamment l'euby éolien et l'euby photovoltaïque.
21:08J'en reviens à ce que je disais sur les centrales nucléaires.
21:10Si on remontait à 75% en moyenne de production,
21:1980 l'hiver,
21:22on serait exportateur à nouveau vers la Suisse,
21:26vers le Royaume-Uni,
21:27ce qui était la situation au début des années 2000.
21:30On n'a pas besoin, mais non pas besoin,
21:33d'un seul kilowatt d'électricité produit par de l'éolien et du photovoltaïque,
21:39et qu'on ne nous dise pas que, oui, mais au moins ça c'est décarboné,
21:42puisque le nucléaire l'est.
21:44Absolument, c'est la première énergie décarbonée.
21:48C'est uniquement de l'idéologie,
21:50c'est le dogmatisme européen
21:53qui nous oblige à produire du décarboné
21:57à 4 voire 5 fois le prix de revient du nucléaire.
22:02Et je le répète, si on était à 80% de puissance réelle sur notre outil,
22:12nous exporterions de l'électricité partout,
22:16sans une éolienne, sans un panneau de photovoltaïque.
22:19Et en plus de ça, on doit absorber les surplus allemands et espagnols l'été.
22:24Absolument, absolument, lors de la pause méridienne.
22:28Merci beaucoup Philippe Béchade, économiste, rédacteur en chef des publications Agora,
22:32d'avoir été avec nous pour parler de cette complexité
22:35de la dette française et de l'économie à l'arrêt.
22:38On va marquer une courte pause et se retrouver à 13h pour parler Ukraine
22:42avec François Martin, géopolitologue, auteur de l'Ukraine,
22:45un basculement du monde et le temps des fractures,
22:48puisqu'il y a beaucoup d'informations depuis les frappes de la nuit
22:52et les différentes reprises diplomatiques de contact
22:55entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine,
22:57et Donald Trump et Vladimir Poutine.
22:58A tout de suite sur Sud Radio.
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