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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec Olivier d'Artigol et Catherine Ney, le moratoire sur les énergies renouvelables a donc été rejeté par l'Assemblée Nationale,
00:13soutenu par une partie des LR et le RN.
00:18Écoutez Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, ce matin au micro de Sonia Mabrouk.
00:23Ce sont les mêmes députés qui avaient voté il y a 10 ans la fermeture de 14 réacteurs nucléaires qui veulent aujourd'hui en rouvrir 14.
00:30Je pense qu'on n'a jamais vu une telle tartufferie et une telle incompétence en seulement 10 ans.
00:34Pendant que malheureusement les macronistes trahissaient les Français à l'Assemblée main dans la main avec la gauche,
00:39il y a un contrat qui a été signé à Bercy entre DF et le gouvernement sur la relance du nucléaire.
00:45Eh bien le chantier, il commencera en 2028.
00:48C'est-à-dire que sous Emmanuel Macron, il n'y aura pas eu un seul coup de pioche sur le nucléaire,
00:53mais par contre il y aura eu des coups de pioche contre le nucléaire.
00:55C'est la fermeture de Fessenheim qui, je rappelle, va coûter des milliards d'euros aux Français.
01:00À écouter aussi, et c'est très intéressant, à écouter Xavier Moreno.
01:03Il est président du Cercle d'études Réalité Écologique et Mix Énergétique.
01:07Il estime qu'il faut faire une pause sur le solaire et l'éolien en France.
01:11Et il explique pourquoi il était sur CNews ce matin.
01:15L'éolien et le solaire déjà installés représentent l'équivalent de 45 réacteurs.
01:22Rien que dans les instructions en cours, dans les préfectures, il y a l'équivalent de 40 réacteurs nucléaires.
01:28C'est-à-dire, sans donner de nouvelles autorisations, si la loi avait été votée,
01:34la France aurait eu, dans 2-3 ans qui viennent, l'équivalent de 85 réacteurs nucléaires en solaire et en éolien.
01:41Donc la question n'est pas d'être radicalement contre l'éolien ou contre le solaire,
01:45mais c'est de se dire, est-ce qu'il n'est pas temps de faire une pause,
01:49d'étudier la consommation électrique qui est beaucoup plus faible que prévu,
01:53et de réfléchir à des alternatives dans lesquelles on aurait un mix ?
01:57Jamais avec...
01:58Cette histoire énergétique, Olivier Dartigolle, c'est un serpent de mer qui dure quand même depuis très longtemps.
02:05Et là, c'est le coup près.
02:07Une politique de gribouille à l'Assemblée nationale et au sein de l'exécutif et du groupe dirigé, piloté par Gabriel Attal.
02:16L'ERN a une cohérence.
02:17L'ERN fait d'ailleurs de ce sujet le point le plus dur dans sa relation avec le Premier ministre François Bayrou,
02:25sur la loi de programmation pluriannuelle sur l'énergie.
02:28Concernant le bloc commun, central, il n'y a pas aujourd'hui de vision, de stratégie,
02:36une colonne vertégrale qu'on peut mesurer, on l'a vu sur le vote des députés,
02:41et la gauche, notamment son pôle écologiste,
02:45étant donné qu'il refuse le nucléaire, ne peut pas être écouté sérieusement concernant un mix énergétique qui tient la route.
02:53Là où c'est extrêmement préoccupant, c'est que alors qu'il s'agit d'une question,
02:58essentielle, incontournable en termes de souveraineté énergétique pour notre pays,
03:03et aussi pour le pouvoir d'achat des Français,
03:06parce qu'il faudra le regarder, le mouvement des gueux,
03:09qui a évoqué les ZFE, peut rebondir sur la facture d'électricité à l'automne prochain,
03:16il y a là une situation parlementaire que je juge dramatique.
03:20En tout cas, c'est un vote de l'Assemblée, et le texte va désormais partir pour une deuxième lecture au Sénat,
03:26les 8 et 9 juillet.
03:27Le MEDA, ce décret devait lui-même découler d'une loi de programmation prévue pour l'été 2023,
03:34et qui a été sans cesse repoussée par les gouvernements.
03:37Bon, là, ce décret devait annuler un décret qui annonçait qu'il fallait mettre fin à 14 centrales nucléaires.
03:48C'était les débuts du macronisme sur l'énergie.
03:52Mais là, quand on voit qu'un amendement est passé pour réouvrir Fessenheim,
03:58ça, franchement, ce n'est pas sérieux.
04:01Mais Fessenheim, ça devient terriblement romanesque.
04:03Ça devient romanesque, mais en tous les cas, ça coûterait les turbines.
04:07C'est un mauvais roman de gare, Fessenheim.
04:08Non, mais ça a été un désastre.
04:11Ah, mais ça a été un désastre.
04:13C'est Emmanuel Macron qui a décidé ça, comme ça, on ne sait pas pourquoi.
04:18Moi, je me souviens de l'audition en commission sénatoriale ou de l'Assemblée, je ne sais plus,
04:23de Nicolas Sarkozy, qui a encore peu de temps, qui dénonçait quand même.
04:28Ça a été sémiant.
04:29Sur une centrale qui fonctionnait très bien.
04:31Et qui pouvait encore fonctionner 20 ans.
04:33Et là, le fait de l'avoir fermée, il y a eu un manque d'électricité,
04:39et on a réouvert deux centrales à charbon.
04:40Il ne faut quand même pas oublier ça.
04:42Bon, et aujourd'hui, mais aujourd'hui, faire voter un amendement pour la réouverture de Fessenheim,
04:46alors que les alternateurs, les turbines sont déjà démantelées, ça coûterait très cher, c'est plus possible.
04:52Et d'ailleurs, autre chose est prévue sur une usine avec des métaux.
04:56Enfin, ça ne remplacera pas une centrale nucléaire,
05:01mais il y a un autre projet industriel qui est en train de s'implanter dans le lieu, à Fessenheim.
05:08Donc, il y aurait dû y avoir un grand mouvement, même des Français sur Fessenheim.
05:15Moi, je pense que, alors, beaucoup ont dit, parce que c'est une réalité,
05:20que c'était vraiment une mauvaise chose pour la France, cette fermeture.
05:25Mais maintenant, se mobiliser aujourd'hui, alors que c'est trop tard, c'est pas sérieux non plus.
05:32Xavier Moreno, Xavier Moreno, qu'on a entendu, qui sera l'invité de Maëlle Hasseni tout à l'heure, à 22h15.
05:39Il y avait, il y a quelques années, disons, deux décennies, encore une excellence française sur le nucléaire.
05:47Ah oui.
05:48Avec des ingénieurs, des techniciens, avec un savoir-faire.
05:51Tout ça date aussi de l'accord électoral entre les écologistes et François Hollande, on s'en souvient, bien sûr.
06:01Voilà, Nicolas Hulot.
06:02Et bien sûr, ça vient de là.
06:05Ça vient de là.
06:05Mais c'est ce que je dis souvent dans toutes les émissions, c'est que le carriérisme politique passe devant tout.
06:11Et François Hollande, pour s'acheter une conscience, et surtout la possibilité de garder un cap à acheter les écologistes,
06:17en promettant la permission de faire ce que je veux dire.
06:19J'ai souvenir que dans certains débats à gauche, quand vous, je l'ai connu personnellement,
06:23quand vous défendiez la filière nucléaire, vous ressortiez avec du gondron et des plumes.
06:29J'ai souvenir de ce moment-là.
06:31Là, il y a eu le retour du nucléaire, parce qu'on voit bien que, bien sûr, l'énergie décarbonée, qu'on peut maîtriser, on a un savoir-faire.
06:37Mais il y a eu une quinzaine d'années très dures là-dessus.
06:40Ah oui, et puis des gens comme Jadot et comme d'autres, c'était leur grand combat contre le nucléaire.
06:46Mais d'ailleurs, la France a eu beaucoup de mal à faire adopter au Parlement européen le fait que le nucléaire était une énergie non carbonée.
06:55Les Européens ne voulaient même pas l'entendre.
06:58Je crois que c'est fait, mais c'est très récent.
07:00Donc, il y avait une malédiction sur le nucléaire qui a été aussi le grand combat des verts en Allemagne
07:09et qui a fait que madame la chancelière allemande a renoncé au nucléaire et que l'Allemagne s'en mord les doigts aujourd'hui.
07:16Et là, toutes les idées vertes, on voit bien qu'en ce moment, elles sont en décélération.
07:22Aujourd'hui, on voit que Bruxelles prend des mesures pour alléger les normes environnementales.
07:32Mais enfin, je veux dire, aujourd'hui, le climat, le réchauffement climatique est une réalité.
07:41Mais les idées des écologistes, parce que ça a été une écologie trop punitive, régressent beaucoup.
07:46Espérons, Catherine, qu'il y ait un grand débat national à l'onde de la prochaine présidentielle sur la politique énergétique.
07:51Bon, écoute, on va voir s'il y aura un débat national en attendant à chaque fois qu'on...
07:56En tous les cas, rappelons que lorsqu'il y a eu la primaire de la droite,
07:59où tous les quatre candidats demandaient qu'on construise six nouveaux réacteurs,
08:06quinze jours plus tard, et c'était avant le début de la guerre en Ukraine,
08:09le président Macron a lui aussi repris la...
08:13Mais il n'y a pas le début d'un centime de budget mis sur cette construction.
08:18Mais sur le débat national, je ne sais pas, parce qu'à chaque fois qu'on dit
08:21on va faire un débat national là-dessus, il y a beaucoup d'observateurs qui disent,
08:24vous savez, si on devait vraiment se fonder sur l'opinion des concitoyens pour faire avancer les choses...
08:31Elle est pro-nucléaire.
08:32Il y a toujours un vent contraire qui fait que...
08:34Une opinion pro-nucléaire dans le pays, non ?
08:36Et bah...
08:37C'est une information à vérifier.

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