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  • 29/05/2025

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00:00Et à 11h45 sur 20, Pascal Front, on accueille votre invité, l'écrivain Alexandre Jardin.
00:05Alexandre Jardin qui a réussi quelque chose qui n'est pas si fréquent quand même,
00:10parce que dans l'histoire de la République, c'est pas si fréquent de mener un combat
00:14qui part de la base d'arriver à réunir, fédérer des énergies, parfois des médias également,
00:23et ce mouvement des gueux et d'arriver à faire approuver hier soir la suppression des ZFE par l'Assemblée Nationale,
00:32je dis bravo Alexandre Jardin, je dis bravo.
00:35Mais parce qu'on est un grand pays.
00:37C'est-à-dire que quand on s'adresse à la partie haute des gens, à leurs valeurs,
00:41on reste un très grand pays construit sur des valeurs.
00:44Et au fond, il y avait dans le fond de la nation un refus de la ségrégation.
00:48On est des républicains.
00:50Quand on nous parle de ça, les Français ne marchent pas.
00:53Et les élus locaux ne marchent pas.
00:55Donc on a réussi à fédérer des masses de maires, d'élus locaux, de conseils municipaux,
01:01les motards, les trucs, en gros aussi, toutes les révoltes qui ne supportent plus le système déconnecté,
01:08et qui n'est plus du tout connecté avec la base du pays.
01:10Et au fond, les gueux ont rassemblé tout ça.
01:13Et qu'est-ce qui s'est passé hier ?
01:14Il y a eu des députés qui ont fait leur devoir, vraiment, qui se sont très très bien conduits.
01:19Et puis il y a une masse de députés.
01:22Pourquoi c'est passé ?
01:23Parce qu'il y a une masse de députés qui sont partis faire pipi.
01:26C'est-à-dire que tout à coup, la masse de députés Renaissance ou du Parti Socialiste,
01:32qui étaient pour les ZFE officiellement,
01:34ils n'ont pas voulu voter.
01:36Parce qu'ils ont eu peur de revenir dans le territoire et de devoir rendre des comptes.
01:40Tant qu'ils étaient à la buvette.
01:41Et c'est comme ça que c'est passé.
01:44Mais pourquoi ? Parce que le peuple s'est levé depuis des mois, avec les gueux.
01:48Et on savait que...
01:50On l'a mesuré, on savait qu'on avait 8 Français sur 10 qui étaient avec nous.
01:55Et on savait aussi que...
01:568 Français sur 10, ça veut dire que vous mordez sur tous les électorats.
02:01Ça veut dire que l'électorat de Renaissance ne suivait pas ses députés.
02:06Il n'y avait que 18% d'électorats de Renaissance qui suivaient le parti.
02:11Donc, il y a eu une sorte de divorce.
02:14Et à un moment, cette grande nation, elle a commencé à se fédérer derrière un hashtag.
02:20Mais ce qui est inouï, c'est que je n'ai pas organisé.
02:23Les gueux, c'est simplement...
02:24On a canalisé, puis fédéré d'autres.
02:28Les révoltes des DPE...
02:29Là, depuis ce matin, je parle beaucoup avec les paysans,
02:32avec qui on discutait déjà.
02:35Il y a toute cette France qui veut être entendue,
02:37au fond, qui n'accepte plus,
02:38qui veut passer du Paris décide à Paris écoute,
02:42et la France décide.
02:44Non, mais ce qui est intéressant en plus,
02:45c'est que ça s'est fait d'une manière sans violence.
02:49C'est toute l'aventure des gueux.
02:51On est en train, et on va encore plus fédérer,
02:54pour éviter d'en passer par la violence.
02:58Non, mais il se passe quelque chose avec les gueux.
03:00Mais c'est pour éviter...
03:00Je vous assure, à un an de la présidentielle,
03:02je vous ai posé déjà la question ce matin,
03:04à deux ans de la présidentielle,
03:05je vous ai posé la question sur l'antenne de CNews,
03:07mais forcément, ce mouvement,
03:09il est tout à fait étonnant, les gueux.
03:11On ne sait pas où il va,
03:12on ne sait pas jusqu'où ça peut aller.
03:15Il est immense,
03:16parce qu'il repose sur
03:18quelque chose de très fondamental,
03:20c'est-à-dire que le pays n'accepte plus la déconnexion.
03:24Et, par exemple,
03:25dans les médias qui nous ont soutenus,
03:27il y a eu vous,
03:28mais c'est aussi un des rares endroits où on peut,
03:31où réellement...
03:31Oui, mais il n'y a pas que nous.
03:32Vous êtes passé, disons-le, sur BFM,
03:34vous avez été bien accueilli par nos amis
03:36Marshall Truchot, je peux les citer.
03:39Voilà, parce qu'eux-mêmes,
03:40savent bien que leur public...
03:42Oui, mais il y a eu aussi...
03:43C'est 8 Français sur 10.
03:44Il y a eu aussi la presse hebdo-régionale
03:45que personne n'a vue ici,
03:47qui a fait des titres sur les gueux.
03:49Il y a eu des unes dans le midi libre.
03:51C'est-à-dire qu'il y a eu le fond du pays
03:53qui, à un moment, a dit, stop.
03:55En France, on n'accepte pas de mal se conduire.
03:58Mais par exemple,
03:59est-ce que vous avez été reçue à France Inter ?
04:01Ça m'intéresse.
04:02Est-ce que France Inter,
04:03parce que l'autre jour,
04:04c'est Rachida Dati qui avait dit de France Inter,
04:07c'est une petite élite bobo,
04:09antigueux, peut-être, parfois,
04:11et elle l'avait caricaturée,
04:12elle en avait parlé comme ça.
04:14Et je voulais savoir
04:14si vous aviez eu un bon accueil également
04:16chez nos camarades de France Inter.
04:18Oui, parce que je suis tombé sur des gens
04:20qui ont été sincères.
04:22le garçon qui présente le matin.
04:24Monsieur Demorand ?
04:25Oui.
04:26Et il a bien vu qu'il y avait une crise sociale.
04:29Et malgré tout,
04:30c'est un homme de gauche qui est sincère.
04:32Donc, à un moment,
04:32quand on lui dit qu'il y a un problème social,
04:34on ne va pas dire aux 50% de Français
04:37qui touchent en net moins de 2 000 euros,
04:41faites donc un petit chèque de 15 000 !
04:43Oui, mais la gauche,
04:45c'est pourquoi détourner de ses,
04:47j'allais dire des prolos,
04:49pour faire simple,
04:50pour préférer des intellos bobos des quartiers,
04:56des gens qui...
04:56Oui, mais la gauche des partis,
04:58les partis,
04:59il reste en France une gauche parfaitement sincère,
05:02qui a le sens de la réalité sociale.
05:06Donc, évidemment,
05:07les gens ne se sont pas évaporés.
05:11Ce sont les représentants qui sont devenus fous.
05:13Bon, vous allez être, peut-être vous-même,
05:15certains vont vouloir vous récupérer,
05:17parce que la présidentielle arrive,
05:18et puis peut-être même que vous avez, vous,
05:20une ambition personnelle.
05:21Écoutez ce que dit Marine Le Pen sur les ZFE.
05:24Je crie victoire,
05:26parce que c'était une mesure inadmissible,
05:29un véritable apartheid social qui était mis en œuvre,
05:31au détriment, évidemment,
05:32des plus faibles de nos compatriotes.
05:35Donc, je suis très heureux,
05:36c'est un gage de liberté,
05:38et c'est un acquis du Rassemblement National,
05:39c'est un combat du Rassemblement National,
05:41qui l'a mené avec énergie,
05:43avec pugnacité.
05:45Bon, tout le monde essaye de récupérer le bébé,
05:46et c'est vrai ce que dit Mme Le Pen ?
05:48C'est vrai que ces députés
05:50se sont bien conduits hier.
05:52Il y en a un qui se bat depuis trois ans,
05:54à qui je rends hommage,
05:55qui s'appelle Pierre Morin,
05:56qui est un vrai gilet jaune,
05:58avant d'être député de culture,
06:01qui se bat sincèrement.
06:02Il y a des gens sincères,
06:04mais il s'agissait d'une cause hier,
06:07et non pas d'un parti.
06:09On a défendu vraiment l'inclusion de tous.
06:12C'était une cause républicaine.
06:14Et donc, ce qu'elle ne dit pas,
06:15et qui moi m'a bouleversé hier,
06:18c'est que je savais en direct
06:20ce qui se passait à l'Assemblée,
06:21soit par des députés,
06:23soit par le personnel de l'Assemblée.
06:25C'est-à-dire les gens qu'on ne voit pas,
06:28et qui m'envoyaient des SMS,
06:29qui m'envoyaient des messages.
06:30Ça commence, ça commence, ça va passer.
06:33Je crois que c'est en train de gagner.
06:34Ils sont en train de vous appeler, oui.
06:36Qui est-ce qui vous appelait, là, par exemple ?
06:37Qui est-ce qui vous appelait ?
06:39Là, un député.
06:42Mais ce matin, c'était...
06:44En direct, on a entendu la petite sonnerie.
06:45Philippe Tabarro, il est ministre des Transports.
06:47Il était invité ce matin de Sony à Mabrouk,
06:49à 8h10, sur CNews et Europe 1.
06:50Écoutons-le.
06:51L'idée de lutter contre la pollution atmosphérique,
06:54par rapport aux morts que ça génère dans notre pays,
06:57mais avec des moyens différents,
06:59et puis avec l'idée d'arrêter de monter
07:01les Français contre les autres.
07:03En gros, les ZFE, c'est de dire,
07:05vous pouvez polluer dans les territoires ruraux,
07:08mais vous ne pouvez pas polluer dans les centres-villes.
07:10L'idée même d'une France à deux vitesses
07:13a créé ce sentiment de déclassement de certaines personnes.
07:18Et on arrive à cette situation qui est dommageable
07:21parce que, quelque part,
07:23de vouloir lutter contre la pollution,
07:26et notamment pour la santé de nos enfants,
07:27c'est légitime.
07:28Et puis Anne Souris,
07:30elle est sénatrice écologiste.
07:31Elle était ce matin sur BFM.
07:33Alors, en revanche,
07:33vous êtes très attaquée par les écolos,
07:35cher Alexandre Jardin.
07:37Vous allez pouvoir réagir à ce que dit Anne Souris.
07:40Ce n'est pas du tout une bonne nouvelle.
07:42Enfin, c'est une bonne nouvelle pour les automobilistes,
07:44mais les automobilistes sont des êtres humains.
07:45Enfin, je vous l'apprends peut-être,
07:46mais en réalité,
07:47les gens meurent, en fait,
07:50de la pollution de l'air.
07:51Ils meurent,
07:52et c'est les plus pauvres qui en meurent.
07:54Donc, la réalité,
07:55c'est que, oui,
07:56cette mesure et ces ZFE,
07:58n'ont pas été accompagnées
07:59comme elles auraient dû l'être
08:00et comme elles devraient encore l'être,
08:02mais tuer le bébé avec le Dubin,
08:03c'est complètement absurde
08:04et c'est tuer encore
08:05des centaines de milliers de gens.
08:07Ça, c'est terrible,
08:08parce que c'est un discours
08:10qui est invérifiable,
08:11qui est sans doute faux, d'ailleurs.
08:13Qui, évidemment, est faux.
08:14Et c'est très compliqué
08:15d'aller contrer ces gens-là
08:18qui sont des idéologues.
08:19Non, non, non.
08:19Il faut dire la vérité.
08:21Les particules fines,
08:22les voitures, c'est que 15%.
08:24Et dans les 15%,
08:26il y a 10%
08:27qui est dû au roulement,
08:30au frein.
08:31Donc, le moteur, c'est 5.
08:33Donc, si vous prenez une mesure
08:34qui fait varier un petit peu 5,
08:37je ne vous dis pas que c'est néant,
08:38ce n'est pas néant,
08:39mais c'est très faible.
08:40Non, mais ça ne change rien.
08:41Il n'y a pas une personne
08:42qui va mourir en France
08:43parce que les ZFE existent.
08:44Enfin, c'est du...
08:46Non, mais de faire une équivalence
08:47entre des problèmes d'air
08:49et une mesure de ségrégation sociale,
08:51c'est là qu'est l'escroquerie.
08:52Mais c'est insupportable d'ailleurs
08:53et c'est vrai que ces personnes
08:55polluent bien souvent
08:56le débat public
08:58sans apporter la moindre preuve
09:00tangible de ce qu'elle dit.
09:02Alors, elles te font passer après
09:03pour un criminel
09:05parce que tu as une voiture
09:06qui a 25 ans
09:07et que tu rentres dans Paris.
09:08Et la vieille dame
09:09qui utilise deux fois par mois
09:10pour aller voir ses petits-enfants.
09:12En plus, ce qui est amusant
09:14c'est que les gens aisés
09:16ils n'ont pas de soucis
09:16parce qu'ils renouvellent leur voiture
09:17tous les 2, 3, 4 ou 5 ans.
09:20Mais c'est ça qu'il y a un scandale.
09:22Mais celui qui a une 205
09:23ou une R5 un peu âgée
09:26ou une Clio
09:27donc là, tu n'as pas les moyens.
09:29Ça coûte combien une voiture,
09:31une Clio qu'a 20 ans, Olivier Génèque ?
09:32J'ai regardé, à mon avis,
09:33entre 3 et 5 000.
09:34Oui, plus près de 2 ou 3 que de 5.
09:36Oui, mais justement,
09:38lorsque j'en parlais
09:39avec Agnès Pannier-Runaché,
09:41je lui ai demandé
09:42mais enfin, vous avez évalué
09:43combien vous faites perdre aux gens ?
09:46Combien ils perdent ?
09:47Puisque les voitures,
09:49évidemment, une décote
09:49ou bien on n'arrive plus du tout
09:52à les vendre.
09:53Donc, devant moi,
09:56elle prend son téléphone
09:57et elle appelle un grossiste
09:59pour se renseigner.
10:01Et je vois qu'elle n'en sait rien.
10:04Or, ça représente, en gros,
10:06la perte de valeur
10:07plus le coût du remplacement,
10:08c'est de l'ordre de 50 milliards.
10:11Je dis, mais c'est dans les poches
10:13des pauvres,
10:14des classes populaires,
10:15des classes modestes.
10:16Mais enfin, vous avez pété les plombs.
10:18Quand je parle de mépris,
10:20le vrai mépris,
10:22c'est de ne pas se renseigner avant.
10:24C'est-à-dire de ne pas considérer l'autre.
10:27Comment il est ?
10:27Comment il vit ?
10:28Il a combien dans la poche ?
10:30Et au fond,
10:34c'est le mépris social
10:35qui a perdu hier.
10:36Bon, il nous reste juste une minute,
10:37vous allez être ennuyés,
10:38à mon avis,
10:39parce que soit on va vouloir
10:40vous récupérer pour la présidentielle,
10:41parce que les gueux,
10:42soit vous-mêmes,
10:42je vous ai posé la question tout à l'heure,
10:44vous n'allez pas répondre maintenant,
10:45bien sûr,
10:45mais bon,
10:46les gueux,
10:47c'est quelque chose
10:48et peut-être que c'est vous
10:48qui allez incarner ce mouvement,
10:50monsieur le président.
10:52Monsieur le président Jardin,
10:53ça serait drôle.
10:55Vous penserez à nous ?
10:56Je vais vous dire.
11:01Ce qui est très, très, très différent
11:03entre eux et nous,
11:05c'est que d'abord,
11:06on ne se bat pas pour nous.
11:08On se bat vraiment
11:09pour notre peuple.
11:12Ce qui n'est pas du tout
11:13la même pulsion
11:14entre avoir envie
11:15de donner du pouvoir aux autres
11:17ou de le prendre.
11:18Ça n'attire pas les mêmes gens.
11:20Donc, dans le mouvement des gueux,
11:21il y a une forme de désintérêt profond.
11:25Exactement,
11:25mais il faut quand même
11:25une incarnation.
11:27Alors, vous m'avez dit tout à l'heure
11:27que ce n'est pas ma vie,
11:28ce qui est vrai,
11:28vous êtes écrivain,
11:29vous êtes artiste,
11:30vous êtes parfois ciné-haste,
11:32metteur en scène,
11:33etc.,
11:33vous êtes multiple.
11:34Mais moi,
11:34je trouve que votre combat
11:35est formidable
11:36et puis vous en parlez bien.
11:38Donc, monsieur le président,
11:39allez-y.
11:4011h56,
11:41oui,
11:41les Prio,
11:42ça va de 1000 à 3000,
11:444000 euros.
11:45On a même une à 350 euros.
11:47Je ne sais pas ce que ça vaut.
11:48Ce qui est terrible,
11:49c'est que quand tu achètes...
11:49Des bagnoles des gueux.
11:52Quand tu achètes une voiture comme ça,
11:55et tu te retrouves,
11:56tu dois changer,
11:56par exemple,
11:57la boîte de vitesse
11:58et c'est une fortune.
11:59Mais non,
11:59parce que dans mon village,
12:01tu ne vas pas acheter
12:01une boîte neuve.
12:03Tu vas récupérer dans une casse,
12:04tu vas récupérer...
12:05On se débrouille.
12:06Oui, c'est vrai.
12:07Dans les villages,
12:07on se débrouille.
12:09Bon, il est 11h57.
12:10Pascal, merci.
12:10Merci Alexandre Jardin.
12:12Merci d'être passé parmi nous.
12:14Et nous allons parler
12:16de quoi, monsieur Tessier ?
12:19C'est l'arrivée du comte de Bordet.
12:20Ah, de Bordet de Miguel.
12:25Le comte de Bordet.
12:27J'espère que ça va être
12:28structuré et argumenté.
12:30C'est le jeudi le comte de Bordet.
12:31A tout de suite.
12:31Il est 11h57 sur Europe.

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