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  • il y a 6 jours
Les clefs d'une vie avec Maud Fontenoy, navigatrice française et militante écologiste.

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-06-24##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Vous menez depuis des années des combats qui n'ont jamais cessé de faire des vagues.
00:10Vous avez été une pionnière dans la protection des océans
00:13et vous continuez aujourd'hui dans un livre en jetant une bouteille à la mer
00:16avec l'espoir de démontrer que ces océans sont source de vie.
00:20Bonjour, mot de fond de noir.
00:21Bonjour, bonjour à tous.
00:23Alors, vous publiez l'océan source de vie aux éditions d'observatoire
00:26qui va être un peu le fil conducteur de cette émission.
00:28On va évoquer, bien sûr, cette enquête sur les océans que vous avez effectuée pour ce livre.
00:33Mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
00:37Vous le savez.
00:38Donc, la première date que j'ai trouvée, le 8 septembre 1994,
00:42elle est liée à cette chanson de Sheila.
00:48Pourquoi ? Parce que c'est la chanson du film L'année du bac.
00:51Et que c'est votre année du bac et ça a été le cauchemar de votre vie, votre fantois.
00:55Oh bah dis donc, si je m'attendais à ça comme première date.
00:58Non, mais c'est sûr que moi, vous l'avez rappelé, j'ai une vie un peu atypique.
01:01Et comme j'ai passé, la vérité vraie, plus de la moitié de ma vie sur les océans que sur la terre ferme,
01:05j'ai fait toute ma scolarité par correspondance avec le fameux Kned.
01:09J'habitais sur des bateaux.
01:11Et pour la première fois, je suis allée à l'école en terminale.
01:13Et pour la première fois, je me suis retrouvée devant des examinateurs,
01:16devant un temps limité et au bac.
01:18Et alors là, je peux vous dire que c'était quand même une autre histoire.
01:21Donc ça a été un vrai choc.
01:23J'étais un peu comme jetée, voilà, une petite, toujours une petite fourmi jetée dans la fourmilière des rouges, là.
01:29Et j'étais très très mal à l'aise.
01:30La première fois que je suis allée devant un professeur au tableau noir, je me suis évanouie.
01:35Ah bon ?
01:35Donc ce n'était pas des grands bons souvenirs.
01:37Mais néanmoins, voilà, j'ai passé mon bac, je l'ai eu.
01:39Et ça a été le premier coup de ma vie, peut-être bien, oui.
01:42Oui, en même temps, vous aviez vos camarades de classe que vous découvriez.
01:45Vous n'y avez jamais eu de camarades de classe.
01:47Ah oui, non mais tout était neuf.
01:48C'est-à-dire que l'école, ça paraissait, mon père, pour rien vous cacher,
01:52quand on était sur le bateau, on faisait des cours par correspondance.
01:55Donc tous les jours, il n'y avait pas de week-end, pas de vacances.
01:57C'était extrêmement strict.
01:58Ce n'était pas du tout baba-cool.
01:59C'était extrêmement structuré.
02:00Il fallait être vraiment toujours d'attaque courageux.
02:03Et la punition, c'était si tu travailles mal, tu iras à l'école.
02:06Donc on voyait, mes frères et moi, on imaginait l'école comme vraiment le pire endroit qui soit.
02:11Et donc le jour où je suis rentrée à l'école, un, je n'étais pas habituée.
02:14Deux, j'étais timide.
02:15Trois, je n'avais aucunement les codes.
02:16Comment s'adapter dans une cour de récréation ?
02:18Comment vivre avec les autres ?
02:20Enfin, tout ça était un cauchemar.
02:23Je restais pendant l'intercours en classe pour être sûre de ne pas fréquenter les autres
02:26parce que je ne savais pas vraiment comment me comporter.
02:29Et vraiment, je l'ai pris comme un premier défi de ma vie,
02:31de me dire, voilà, je vais essayer de m'adapter à ce monde.
02:34Et finalement, avec le temps et aujourd'hui avec le recul,
02:37je me dis que c'était plus facile finalement peut-être de s'adapter à cette vie-là.
02:42Et aujourd'hui, j'ai attrapé les codes à peu près bien.
02:45Que finalement, ce que ça peut être que quelqu'un, que je prendrais au hasard,
02:49a s'habitué à vivre sur un bateau à rames ou le bateau se retourne 17 fois dans la même nuit
02:55ou au 40e regissant, au 50e hurlant.
02:57Finalement, la vie en société est plus confortable.
03:00Mais moi, je peux vous dire que j'avais du mal.
03:02C'était, je pense, à Maud, puisque vos parents étaient de Maud.
03:06C'était là-bas.
03:07Alors en fait, j'étais au lycée Fenlon, j'étais en internat en plus.
03:10Et c'est vrai qu'on était rentrés en région parisienne.
03:14Donc ça faisait vraiment un choc.
03:15Après les îles, les eaux turquoises, le bateau, le hamac entre les deux mâts du bateau,
03:20les noix de coco et les mangues.
03:21D'un seul coup, on se retrouvait en région parisienne.
03:24Je me souviens que mes frères et moi, on avait été surpris parce qu'on avait vu ma maman.
03:28Je lui ai dit, maman, mais tu sais barrer la voiture ?
03:31On était impressionnés.
03:31On avait utilisé le mot de barrer la voiture parce que, vous voyez, maman qui conduisait,
03:35on n'avait jamais eu de voiture, forcément.
03:37On se baladait avec des vélos.
03:38Donc c'était assez rigolo.
03:40Et c'est vrai que le froid, on ne connaissait pas non plus parce qu'on avait habité dans les îles,
03:43donc avec le chaud tout le temps.
03:44Et je me souviens d'une première flaque d'eau qui était gelée sous mes pieds.
03:47Ça m'avait beaucoup surprise.
03:48Il faut savoir, Maud Fontenois, que le CNET dont vous parlez,
03:51en fait, il a été créé en 1939 pour pallier la désorganisation du système scolaire au moment de la guerre.
03:57Et il est resté après la guerre.
03:58Non, c'est un système extrêmement efficace.
04:00On recevait tous les cours dans la boîte postale.
04:03Mes parents allaient chercher ça.
04:05Mes frères et moi, on suivait ça de façon drastique.
04:07On envoyait les devoirs.
04:08C'est vraiment un très bon moyen d'apprentissage.
04:12Alors, ce n'est pas forcément adapté à tout le monde parce qu'il faut vraiment que les parents s'impliquent.
04:15Là, mes parents, ils étaient les deux.
04:16Ils étaient vraiment les maîtres d'école.
04:19Ça a plutôt bien marché parce que chacun de nous, mes frères et moi, on a passé notre bac.
04:23On l'a eu.
04:23On a fait des études secondaires, tout ça.
04:24Donc, ça a marché bien.
04:26Et puis, surtout, la vie que m'ont offert mes parents, c'était la capacité à s'adapter n'importe où,
04:30à se dire qu'on pouvait réaliser ses rêves.
04:32Enfin, voilà, une ouverture d'esprit que j'ai eue toute jeune.
04:36J'ai eu cette chance vraiment de pouvoir naviguer à travers le monde.
04:39Et ça m'a donné l'envie, moi, de repartir en mer, mais surtout de vivre mes rêves à fond.
04:43Voilà. Mais ce qui est extraordinaire, c'est que vous avez finalement été une pionnière en la matière,
04:47au fond de moi, puisque Géraldine Danon a élevé ses enfants en mer ensuite.
04:51Et même à terre, Francis Perrin et Gersandre, sa femme, Francis Perrin Tournant,
04:56a élevé ses enfants à Bordeaux par des cours, par correspondance.
05:00Peu de gens l'ont fait, mais c'est bien que vous le rappeliez aujourd'hui
05:02parce que souvent, on a le sens, un peu le côté, ça devait être des babacoules, un peu huluberlus.
05:07Non, non, il y a des gens qui ont vraiment fait ça de façon très organisée, très structurée,
05:11avec des enfants qui n'étaient pas complètement du tout coupés du monde.
05:14Mais c'était une façon de faire vivre autrement.
05:16Et puis aussi, pour des parents, de s'occuper de leurs enfants quand ils le pouvaient, à temps plein,
05:20et de pouvoir concilier leur passion, leur vie professionnelle avec la vie de leurs enfants.
05:25Donc finalement, ça allait bien.
05:26Mes parents, ils étaient sur le bateau, mon père pêchait, on ne vivait de rien.
05:31Et ils avaient leurs enfants comme ça, sous le coude, j'allais dire.
05:35Enfin, en tous les cas, ils se consacraient à nous et ça nous a vraiment liés.
05:39On est vraiment une tribu aujourd'hui.
05:40Oui, mais en même temps, ce qui est extraordinaire, c'est que votre père avait des responsabilités.
05:44Il était président d'une agence immobilière.
05:47Et la passion de sa vie, son rêve, c'était ça.
05:50Voilà, c'est-à-dire qu'il a tout abandonné et il est parti.
05:52Il a construit sa goélette, il a construit son bateau et il est parti.
05:56Il a embarqué tout le monde et on vivait donc de absolument rien parce qu'il n'avait pas un sou.
06:00Donc, il avait tout mis dans le bateau.
06:02Donc, il pêchait et ensuite, il faisait des tableaux.
06:06Il peignait dans le cockpit des petits tableaux qu'il vendait dans les îles.
06:13Donc, on vivait vraiment de pas grand-chose.
06:14Je me souviens que, pour vous faire sourire, on comptait en poulet quand on devait acheter quelque chose.
06:21Parce que le poulet, c'était la denrée rare.
06:22On ne pouvait jamais manger de viande autre que le poisson qui ramenait un petit peu chaque jour.
06:26Et donc, pouvoir manger un poulet, c'était le mets d'exception.
06:29Et donc, quand on voyait quelque chose, on disait, mais tu te rends compte, ça, ça vaut au moins deux poulets, trois poulets.
06:33Donc, ce n'était pas concevable.
06:35Et donc, ça m'a permis aujourd'hui encore vraiment d'essayer d'élever mes enfants dans l'idée de la rareté.
06:40Et peut-être de prendre conscience de la chance qu'on a chaque jour.
06:44Parce qu'on vit dans une opulence, dans un confort.
06:46Tout le monde n'a pas la même chance.
06:47Mais on a quand même tous accès à de la nourriture et de la protéine assez facilement.
06:53Et j'essaye d'élever mes enfants sur l'idée que tout le monde n'a pas cette chance dans le monde.
06:56Alors, il se trouve aussi que je crois que votre mère est pour beaucoup dans votre amour des océans de Fontenois.
07:01Ma mère, c'était un pilier pour la famille.
07:04Moi, je la comparais, malheureusement, aujourd'hui au ciel.
07:07Elle m'a beaucoup soutenue.
07:08Elle me manque chaque jour.
07:09Mais parler d'elle, ça la fait revivre un peu.
07:12Et elle était vraiment un pilier.
07:13Mais je la comparais vraiment à un pilier un peu caché.
07:15Elle était derrière la vigne vierge, je dirais.
07:17Parce qu'elle était toujours discrète.
07:20Et étonnamment, elle, elle avait le mal de mer.
07:22Elle avait le mal de mer.
07:23Elle n'était pas très à l'aise sur les bateaux.
07:25Mais elle aimait le voyage.
07:26Elle aimait l'aventure.
07:27Et donc, du coup, ça lui plaisait de pouvoir, comme ça, suivre mon père à l'autre bout du monde.
07:31Oui, en même temps, ça vous a appris la géographie, les langues mieux qu'à l'école, votre Fontenois.
07:36Alors, c'est une autre vie.
07:37Oui, je pense que la première chose que ça vous apprend, c'est d'être bien partout, d'être adaptable à tout, de pouvoir vous satisfaire de peu de choses, de pouvoir vivre dans le monde des grands quand on est enfant.
07:51Et puis, d'aimer la mer, forcément, d'aimer l'eau, d'aimer le voyage.
07:56Donc, ça ne m'a jamais quitté.
07:57Aujourd'hui, j'aime encore voyager.
07:59J'ai fait naviguer mes enfants depuis tout petit.
08:01Ils ont tous traversé l'Atlantique déjà sur mon bateau.
08:04Et c'est vrai que, voilà, j'ai envie de leur transmettre ça, même si on habite quand même, il faut l'avouer, dans une maison.
08:09Alors, ça, c'est vrai que ça change un peu.
08:11En même temps, cette passion, quand on se souvient de Jacques Brel, qui a tout abandonné pour partir en mer,
08:15et Antoine, qui a essayé pendant trois jours et qui, finalement, depuis plus de 40 ans, est en mer.
08:20Il est dans l'océan Indien en ce moment.
08:22C'est vraiment une vie.
08:24Oui, j'aime beaucoup Antoine.
08:26Et on l'avait croisé.
08:27Mon père raconte qu'il l'avait croisé à une époque.
08:29Et puis, nous, aujourd'hui, on se connaît un peu, donc on se fait parfois des petits SMS.
08:34C'est vrai que ceux qui ont goûté à cette vie-là, je dirais en plus que quand on part comme ça en mer,
08:40on nous permet d'apprécier encore plus la vie sur Terre.
08:43Pourquoi ? Parce que la vie sur Terre, les terriens, le vacarbon du monde, parfois, il est un peu saoulant.
08:47Et quand tu t'en éloignes, c'est un peu comme si tu voyais un tableau de maître.
08:50Et il faut s'en éloigner pour en observer toutes les variétés, toutes les nuances.
08:55Et peut-être que c'est bien fait.
08:57Donc, ça fait du bien de prendre du recul.
08:58J'aime la mère parce qu'elle permet de prendre du recul.
09:02Et puis, j'aime la mère parce que c'est une autarcie aussi.
09:04Donc, on vit de peu, on est entre soi.
09:07On est plutôt relié presque avec quelque chose d'essentiel, avec presque l'au-delà.
09:14Et puis, j'aime la relation avec la mère parce que c'est une relation presque brutale,
09:21une relation directe, une relation vraie.
09:22Il n'y a pas de vernis, il n'y a pas de grand discours, il n'y a pas de faux-semblants.
09:26C'est une relation où il faut être dans l'efficacité immédiate.
09:31Il y a quelque chose de simplifié.
09:33Et ça, je trouve que ça fait du bien à chacun d'entre nous dans un monde parfois déjà extrêmement rapide,
09:39mais surtout parfois où on est à la fois sur sollicité et en même temps dans quelque chose parfois qui est un petit peu faussé,
09:49dans une relation qui n'est pas forcément toujours vraie.
09:53Donc, j'aime bien cette vérité que nous impose l'océan.
09:56Il se trouve aussi qu'il y a eu le lycée Fénelon, mais la meilleure école de votre vie, Maude Fontenois, ça a été les Glénans.
10:02Oui, alors c'est vrai qu'après, comme je n'avais pas du tout le sou, je travaillais pour les Glénans.
10:09J'étais, ce qu'ils appellent aux Glénans, fait du logis.
10:12C'est-à-dire que c'est la personne qui s'occupe des repas, du nettoyage et tout ça pour les autres élèves.
10:17En échange de quoi, tu as le droit de naviguer gratuitement.
10:20Donc, j'ai fait ça et j'ai aimé forcément cette vie un petit peu simple et brute de cette école exceptionnelle.
10:27D'ailleurs, Glénans, c'est une marque déposée avec un S aujourd'hui, alors que l'île s'appelle les Glénans sans S.
10:33C'est très particulier.
10:34Et ça a été fondé par un couple de résistants juste après la guerre, je crois.
10:38Non, c'est des très, très, très, très beaux endroits.
10:40Je veux dire, on a en France, moi qui ai la chance aujourd'hui de voyager beaucoup,
10:43à travers mes films pour Canal Bleu, je vais aux quatre coins du monde pour voir les beautés de l'océan.
10:49Et en France, on a des paradis.
10:51Là, je reviens, j'ai fait un aller-retour sur Porcro ce week-end.
10:57Porcro qui est de ses îles juste en Méditerranée, le parc national de Porcro-Porcorolle.
11:03Mais c'est un joyau, c'est un bijou.
11:05C'est des couleurs, des lumières avec les pins parasols, des eaux translucides.
11:12Enfin voilà, c'est à côté, c'est chez nous, quoi.
11:14Alors ça, c'est la première étape.
11:15Puis il y en a eu d'autres.
11:16Et j'ai trouvé une autre date importante dans votre parcours, le 10 octobre 2005.
11:21A tout de suite sur Sud Radio avec Maud Fontenoy.
11:24Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
11:26Sud Radio, les clés d'une vie, mon invité Maud Fontenoy.
11:29Nous parlerons tout à l'heure de ce nouveau livre, L'Océan, source de vie, aux éditions de l'Observatoire.
11:35On en revient à votre parcours.
11:36On a connu vos débuts maintenant.
11:38Et puis le 10 octobre 2005, c'est le magazine American Time, vous classe parmi les personnalités de l'année.
11:45Et il faut savoir que c'est le premier magazine d'actualité hebdomadaire aux Etats-Unis, qui date de 23.
11:50Et le titre de l'article, c'est Pourquoi ces héros ?
11:52Et vous êtes dans la catégorie Voyage en solitaire, l'aventurière aquatique Maud Fontenoy met le courage, la détermination au-dessus du muscle.
11:59Vous vous souvenez de ça ?
12:01Je me souviens de ça, parce que oui, faire la couverture du time, c'est vrai que c'était quelque chose.
12:06Et c'était après ma traversée de l'Atlantique Nord à la rame.
12:10C'est vrai que dans cette première aventure, moi j'ai toujours été engagée pour l'environnement, pour sa sauvegarde dans des associations diverses.
12:19Et puis là, j'avais entendu dire qu'aucune femme n'avait réussi cette traversée.
12:24Donc je me suis dit, il faut absolument prouver que ce n'est pas une question de gros bras, c'est d'abord une question de volonté, de détermination, d'abnégation.
12:32Donc je me suis dit, pourquoi pas une femme ?
12:33Et quelqu'un vous a conseillé d'écouter cette chanson ?
12:36Chanson de Libéart qui n'a rien à voir avec Dabeauville, parce que c'était sa façon de se moquer de l'actualité.
12:48Mais c'est vrai que Gérard Dabeauville a été très important.
12:50Très important, Gérard Dabeauville qui est notre grand marin français, qui a été le premier à faire ses traversées à la rame.
12:56Et c'est vrai que moi je l'avais rencontré et je lui avais dit, attends, mais il faut absolument que ce soit une femme aussi qui se tente.
13:02Au début, il avait quand même tenté de me dissuader parce qu'il s'est dit, oh là là, encore une énergumème, je ne sais pas, qu'est-ce que c'est que c'est que c'est dit ?
13:09Et puis finalement, on est devenu très amis et il m'a beaucoup soutenu.
13:13Et cette aventure, elle a, j'espère, permis peut-être de faire naître des vocations, mais en tous les cas d'encourager les femmes à croire en elles.
13:22Et j'avais reçu beaucoup, beaucoup, beaucoup de témoignages, de courriers de femmes à qui ça avait peut-être donné le courage de réaliser leurs propres rêves.
13:31Et que voilà, alors même si on est un peu attendu au tournoi en tant que femme, quand on fait une première comme ça, féminine,
13:37moi les articles c'était plutôt, c'est un vrai mec, elle en a, celle-là.
13:42Bon, voilà. Mais du coup, je pense que mine de rien, ça a quand même marqué les esprits.
13:49Oui, mais en même temps, c'est une aventure complètement folle.
13:52On était à une époque où les télécommunications n'étaient pas celles d'aujourd'hui.
13:56Absolument. Ah oui, on n'est pas du Thomas de Pesquet avec l'idée d'être en FaceTime tous les soirs avec les Français.
14:02Non, on partait, je suis partie avec mon tout petit bateau à rame qui faisait 6 mètres de long à 1 mètre de large,
14:08avec un petit espace cercueil dans lequel je pouvais m'enfermer pour dormir, qui faisait environ 1 mètre cube.
14:14Dans le game, malheureusement, quand je fermais tout le capot, il n'y avait plus d'oxygène au bout de 20 minutes.
14:19Donc, ça posait quelques petites difficultés, notamment dans les tempêtes, quand le bateau se retournait.
14:24Donc, ce tout petit bateau à rame, puis tu pars d'un point A, et puis tu n'as personne qui te suit,
14:28tu n'as aucun accompagnateur d'hélicoptère.
14:30Non, tu pars d'un point A avec ta nourriture en poudre, avec ton petit dessalinisateur pour fabriquer de l'eau douce,
14:362-3 vêtements de rechange qui sont mis sous vide, et puis l'idée, c'est d'aller au point B,
14:40et puis le point B, il est quand même à 5 mois de là.
14:43Donc, 5 mois en solitaire, sans parler à personne, avec à la fois la dureté de l'océan qu'on peut imaginer,
14:50la solitude, sans aucun doute, et puis la peur.
14:53La peur, déjà, de ne pas y arriver, la peur d'être jugé, de se dire qu'on a vu trop grand,
14:59la peur de devoir abandonner au bout de 2 jours, et puis parfois même, la peur de mourir,
15:03parce qu'il y avait 5 hommes qui avaient réussi l'aventure, et 5 qui étaient morts sur le parcours,
15:09donc le truc n'était quand même pas gagné d'avance.
15:12Et puis, en tant que première femme, tu étais un peu regardé comme ça, en me disant qu'elle est folle d'ingot.
15:17J'étais partie de Saint-Pierre-et-Miquelon, on me regardait, je me souviens que les marins-pêcheurs dans les bars pariaient sur
15:23alors elle va durer combien de temps ? Une journée ? Deux jours ? Ça ne dépassait pas les doigts de la main sur le nombre de jours.
15:29Et puis, bon, ben non mal an, je n'étais pas partie depuis deux jours, déjà le bateau se retournait,
15:34j'étais coincée après sur les grands bancs de terre neuve, avec des icebergs partout, avec la brume à couper au couteau,
15:41je me suis dit, mais non mais, jamais j'y arriverai ce truc-là.
15:44Et ça n'a pas été simple, parce que du coup, j'ai mis cinq mois, mon dessalinisateur est tombé en panne,
15:49j'ai dû boire mon urine à une époque pour survivre, une tempête, j'ai eu des tempêtes avec des vagues de 12 mètres de haut,
15:57avec le bateau qui se retourne, ben oui, 17 fois dans la même nuit.
16:02Donc, tu es dans un tambour de machine à laver, mode essorage, dans un mi-junaire mi-vomi, enfin bref,
16:07tu te dis, mais pourquoi je suis partie dans cette histoire, dans cette galère ?
16:12J'avais ma pauvre petite maman au téléphone, parce qu'elle avait dit, bon déjà c'est une bêtise,
16:15mais si tu dois parler avec quelqu'un, il faudra que ça passe par moi, donc avec le téléphone satellitaire.
16:20J'avais, une fois tous les trois, quatre jours, le contact avec ma maman, à qui je donnais deux, trois nouvelles,
16:26et qui comptait le nombre de chavirages avec moi, et qui disait, mais ce n'est pas possible,
16:29elle ne va jamais s'en tirer de son histoire.
16:31Et alors, je me souviens que des fois, il fallait s'en remettre courage, surtout de persévérance,
16:35parce que je prenais ma position GPS le matin, puis je ramais 8 à 10 heures par jour,
16:40puis des fois je n'y tenais plus, le soir je reprenais ma position GPS sur ma très très grande carte, toute bleue là,
16:45et parfois il m'est arrivé que ma position 8 à 10 heures après était au même endroit.
16:49Et je me souviens d'être au téléphone satellite avec ma maman qui disait, ben, ne râle pas,
16:55heureusement encore que tu as ramé, parce qu'il m'arrivait de reculer.
16:59Donc des fois, elle me voyait reculer, tout ce que j'avais ramé dans la journée,
17:01il y avait une grosse vague, un courant, un machin, je reculais tout,
17:04et donc je faisais des boucles et des reboucles, pour te dire,
17:08l'arrivée a vraiment été un soulagement.
17:11Mais la première fois qu'on a vu des images à la télévision, c'était à Tahiti,
17:15un reportage du journal télévisé, où on a une de vos nouvelles en train d'arriver.
17:19Sinon, personne n'avait eu de nouvelles pendant des mois et des mois, officiellement.
17:22C'est vrai qu'après cet Attentique Nord, j'ai décidé de faire le Pacifique à la rame,
17:26alors c'est pareil, c'était une nouveauté, c'était une première.
17:29Là, cette fois-ci, j'étais partie de Puerto Calao, Pérou,
17:33pour rejoindre la Polynésie et les îles de Brélet de Gauguin,
17:36l'île de Hivaua, là-bas aux marquises.
17:40Et c'était extraordinaire, parce que vous imaginez que vous avez été 5 mois tout seul,
17:44à manger votre nourriture en poudre, à survivre dans l'immensité,
17:48tant bien que mal, et que d'un seul coup, vous arrivez sur ces îles exceptionnelles.
17:52C'est-à-dire qu'on voit les falaises se dessiner à travers les nuages,
17:55d'un seul coup, on voit les premiers oiseaux arriver,
17:57et puis quand j'étais au plus proche, d'un seul coup,
18:00les vaas, les bateaux traditionnels polynésiens, sont venus à ma rencontre.
18:05Et là, les Polynésiens ont cru, il y a une légende qui dit
18:07qu'il y avait une princesse qui partait toujours, loin, loin, découvrir la mer,
18:12et elle partait au-delà des vagues, au-delà de l'horizon.
18:15Et un jour, cette fameuse princesse, Taïa, avec un nom très long, n'est jamais revenue.
18:20Donc, pour les Polynésiens de l'île de Hivaua, c'était la princesse Taïa qui revenait.
18:24Donc, ils m'ont donné ce nom, et ils m'ont porté hors de mon bateau
18:29pour me déposer sur une stèle sur la plage de Hivaua,
18:32pour que je ne pose pas moi-même le pied au sol,
18:35parce qu'en tant que princesse, j'avais le manna,
18:39donc la force spirituelle royale, qui aurait fait que toute l'île m'aurait appartenue.
18:43Donc, le fait de me porter sur la stèle, me couvrir de fleurs,
18:46faisait qu'uniquement la stèle, et elle est toujours sur cette île.
18:50Donc, c'était une arrivée à la fois grandiose, inattendue,
18:56tellement quand tu as été cinq mois tout seul,
18:59d'un seul coup, tu te retrouves entouré par les Polynésiens,
19:01les Polynésiennes, et couverte de fleurs, c'était quelque chose.
19:03Oui, alors le plus étonnant, c'est que ce parcours, en fait, il avait une histoire.
19:07Vous avez refait le parcours du Contiki,
19:09qui était un parcours...
19:11Et il y avait un explorateur norvégien,
19:13qui a obtenu, d'ailleurs, en tournant le film,
19:17l'Oscar du meilleur film documentaire 52.
19:19Non, non, mais c'est vrai que c'était des routes mythiques,
19:22et on est toujours sur la trace d'autres,
19:25et moi, j'adore l'idée d'être sur les traces d'autres,
19:28de raconter ce type d'histoire.
19:31Et puis, pour moi, c'était vraiment un...
19:34Oui, c'était un défi aussi personnel,
19:37c'était l'histoire de montrer qu'on pouvait avoir des rêves plus grands que soi,
19:40que l'homme est capable de réaliser des rêves plus grands que lui.
19:44J'aime bien l'idée, moi, de l'immense montagne,
19:46et que cette montagne devant laquelle on se trouve,
19:49peut-être que certains de nos auditeurs se disent,
19:52moi, dans ma vie, j'en ai des sacrées galères,
19:54et en fait, des fois, le sommet de la montagne,
19:56il est dans les nuages, on se dit,
19:57mais comment je vais y arriver ?
19:59Et par où commencer ?
20:01Alors, moi, c'était comme ça,
20:02quand je suis partie pour mes océans à la rame,
20:04je me suis dit, ok, alors, ça paraît complètement inaccessible,
20:06je vais d'abord couper la montagne en petits morceaux,
20:09et finalement, étape après étape,
20:10et jour après jour, et coup de rame après coup de rame,
20:13mais, mine de rien, le plus grand des océans,
20:15il se traverse d'abord comme ça,
20:17et puis, tu tires des bords quand ça ne va pas,
20:20tu baisses la tête quand il y a trop de vent,
20:22et puis, finalement, tu finis par y arriver.
20:24Et finalement, le message que je retiens, moi,
20:27de cette période-là de ma vie,
20:28c'est probablement que le bonheur n'est pas forcément confortable.
20:31J'adore l'idée qu'on trouve du plaisir,
20:35aussi, ça donnera peut-être du courage à certains
20:37qui, des fois, ont envie de baisser les bras,
20:39on trouve du plaisir dans le dépassement de soi,
20:42et on se révèle face aux obstacles,
20:45on se révèle face aux difficultés.
20:47Donc, un, il ne faut pas avoir peur de se lancer,
20:51deux, si c'est difficile, c'est aussi sympa,
20:53c'est-à-dire que ça peut être aussi bien
20:56que ça ne soit pas gagné d'avance,
20:57et puis, surtout, il ne faut pas abandonner,
21:00il ne faut pas lâcher,
21:01peu importe de tirer des bords,
21:05l'important, c'est de ne pas lâcher,
21:06ce n'est pas le temps que vous avez mis qui restera,
21:08c'est le fait d'avoir tenu ou pas.
21:11Oui, et vous vous tenez,
21:11ça vous a même appris ensuite à ne jamais lâcher.
21:14Ah oui, alors moi,
21:15c'est un truc qui me tient à cœur,
21:18quel que soit ce que je fais,
21:19j'essaye d'être toujours
21:21déjà extrêmement rigoureuse,
21:23d'avoir un souci d'excellence,
21:25déjà, parce que j'essaye de faire bien.
21:28Et puis, il y a un petit côté aussi
21:29de me dire, voilà,
21:30je ne sais pas où je serai demain,
21:32mais je sais qu'avec ce qui m'est donné à l'instant,
21:35j'ai fait de mon mieux.
21:36Je peux me regarder dans le miroir,
21:38voilà, j'ai tout donné,
21:39j'ai fait mon maximum,
21:40et puis après, on verra.
21:42Parce qu'il y a des choses sur lesquelles
21:43vous ne savez pas,
21:44vous ne savez pas ce que sera demain,
21:45vous ne savez pas ce que sera la conjoncture économique,
21:47vous ne savez pas si ça ira encore,
21:49mais vous pouvez vous dire en vous couchant,
21:50bon là, j'ai fait tout ce que j'ai pu,
21:53et puis après, bah écoute,
21:54Inchallah.
21:55Vous ne savez pas où vous serez demain,
21:56mais moi, je sais que dans quelques instants,
21:58vous serez encore avec nous sur Sud Radio
21:59pour évoquer une autre date,
22:01le 7 décembre 2023.
22:03A tout de suite sur Sud Radio
22:04avec Maud Fontenois.
22:05Sud Radio, les clés d'une vie,
22:07Jacques Pessis.
22:08Sud Radio, les clés d'une vie,
22:10mon invité Maud Fontenois,
22:11nous parlerons dans quelques instants
22:13de l'océan, source de vie,
22:15un livre passionnant et passionné
22:16aux éditions d'Observatoire,
22:18où on apprend plein de choses sur les océans.
22:20On en revient à votre parcours
22:22et à la date du 7 décembre 2023,
22:24première diffusion sur Canal+,
22:26de cette série.
22:28Il est de notre responsabilité
22:30de protéger nos océans.
22:32Nouvelle étape du tour du monde des océans.
22:34Un océan de solutions sur Canal,
22:36première diffusion,
22:38ça c'est aussi une aventure
22:39tout à fait forte et incroyable.
22:41Non mais vous avez raison,
22:42ça me fait plaisir que vous en parliez,
22:44parce que, vous savez,
22:45moi je dis,
22:45je disais encore ça ce matin,
22:47j'ai cinq enfants,
22:49et la toute petite mignonnette,
22:51elle vient juste d'avoir un an,
22:52mais mon plus grand,
22:53il a 16 ans.
22:54Et je lui disais ce matin,
22:55tu sais,
22:55il n'y a rien qui arrive par hasard.
22:57Tu n'imagines pas,
22:58quand tu vois quelqu'un à la télé,
22:59à la radio,
22:59ou un de tes chanteurs que tu aimes bien,
23:01que ça a été facile.
23:02Ce n'est jamais facile.
23:03Tout est un combat,
23:05et il faut s'accrocher toujours.
23:06Vraiment,
23:07la symbolique du rameur,
23:08elle nous accompagne,
23:10chacun dans nos vies.
23:11Et cette série documentaire de Canal,
23:13elle est extrêmement importante pour moi,
23:15parce que ça fait très longtemps
23:16que je rêve de faire ça,
23:18c'est-à-dire de pouvoir montrer le beau.
23:20Moi, j'ai beaucoup écrit,
23:21j'aime énormément l'écriture,
23:23et j'aime raconter par le mot,
23:25parce que je trouve que ça demande
23:26un certain effort.
23:27Mais l'image,
23:28ça apporte autre chose aussi.
23:29et le bonheur qui m'est donné
23:31par les équipes de Canal+,
23:33de pouvoir partir aux quatre coins du monde
23:35pour aller voir ce qu'ils font,
23:37pour aller raconter les paradis qui existent,
23:41pour aller montrer les solutions,
23:42pour aller voir combien l'engagement rend heureux,
23:45combien la mer est pourvoyeuse
23:47de ressources infinies.
23:49Et c'est beau,
23:50ça fait rêver.
23:52Donc j'ai la chance,
23:53et j'ai bien conscience de cette chance.
23:55Et comment a-t-il pu se concrétiser ?
23:58Est-ce que ce n'était pas évident ?
23:59Non.
24:00Alors, l'idée,
24:00elle est depuis longtemps,
24:01parce qu'en fait,
24:02c'est le combat de ma vie,
24:03c'est le combat de ma fondation depuis 20 ans.
24:05Moi, je fais mon travail,
24:06c'est l'éducation à la mer.
24:09Ça fait 20 ans que j'ai créé ma fondation,
24:10on a sensibilisé
24:11plus d'un million d'enfants aujourd'hui.
24:14Là, cette année,
24:14on a fait partir 20 000 enfants
24:16qui n'avaient jamais vu la mer.
24:18C'est-à-dire qu'en France,
24:19il y a aussi des enfants
24:20qui ne connaissent pas la mer.
24:21Et on a fait partir 20 000 enfants
24:23des zones d'éducation prioritaire.
24:25Donc c'est le combat de ma vie.
24:26Alors, on peut le faire
24:27à travers la fondation.
24:28Je le fais, comme je vous le disais,
24:29à travers mes livres,
24:31des livres pour enfants aussi.
24:32Mais les films,
24:34c'était un autre moyen.
24:36Et Canal,
24:37c'est faire des films magnifiques
24:38et avec des images très, très belles.
24:40Et donc, ça permet d'apporter
24:41peut-être une autre vision.
24:44Et donc, voilà,
24:45c'était un projet
24:46que j'avais en tête
24:47et dans le cœur
24:48depuis très longtemps.
24:49Et il s'est concrétisé un jour
24:50par hasard
24:51parce que j'ai,
24:52pour tout vous dire,
24:53croisé Vincent Bolloré
24:55sur ma route
24:56et qu'il m'a dit
24:57mais génial !
24:58Pourquoi pas ?
25:00Et j'ai dit oui !
25:02Et c'était le lendemain.
25:03J'avais rendez-vous
25:04avec les équipes de Canal
25:05et d'un seul coup,
25:06on faisait les films.
25:07Alors, le premier film,
25:08c'est au Bahamas.
25:09Vous évoquez les requins, je crois.
25:11Ah oui, alors les requins,
25:12j'adore parler des requins
25:14parce que les requins,
25:15c'est un animal mal connu
25:17et qui nous a beaucoup fait peur.
25:20Vous savez,
25:20les dents de la mer,
25:21c'est resté dans le cœur de chacun,
25:22genre le requin mangeur d'hommes.
25:24Les dents de la mer,
25:25d'abord Spielberg,
25:26c'était son deuxième film.
25:27Il a eu du mal à le monter
25:28parce que techniquement,
25:29ça ne marchait pas.
25:30Il a même failli abandonner
25:31le tournage en plein milieu.
25:33Et pourtant, quel succès !
25:34Et alors, c'est le terrible
25:35parce que qu'est-ce que ça a pu faire
25:37de mal aux requins ?
25:38Et alors, les requins,
25:39aujourd'hui,
25:39il faut bien comprendre
25:40pour ceux qui nous écoutent
25:40qu'ils peuvent avoir peur des requins.
25:42Alors, les requins,
25:43vous avez vraiment un infime,
25:47c'est infime les accidents
25:48qu'il y a avec des requins.
25:49Quand vous pensez
25:50qu'il y a 20 000 morts par an
25:51à cause des attaques de chiens
25:52dans le monde,
25:53que tu vas avoir,
25:55je ne sais pas moi,
25:55600 morts par an
25:56avec des attaques d'éléphants,
25:58on ne se méfie pas tellement,
25:59ou tout simplement
26:00avec les noix de coco
26:01qui tombent sur les personnes,
26:04sur les plages.
26:05Vous savez,
26:05quand on se fait bronzer sur la plage,
26:06les noix de coco qui tombent.
26:07Tu as quand même 150 morts par an,
26:09morts parce que tu as
26:10une noix de coco
26:10qui tombe sur la tête.
26:11Donc, le requin,
26:13ça va être 2 à 5 morts par an.
26:15C'est terrible,
26:16c'est trop.
26:17Mais néanmoins,
26:18non, le requin ne s'intéresse
26:19pas du tout à l'humain.
26:20Il ne s'en approche
26:21en général jamais.
26:23Et il est pourtant menacé.
26:25Et alors,
26:25peut-être que
26:26ceux qui nous écoutent
26:27se disent,
26:28oui, bon,
26:28le requin est menacé.
26:29Bon, mais alors ?
26:30En fait,
26:30le requin,
26:31sans lui,
26:32les écosystèmes marins
26:33vont mal.
26:34C'est-à-dire que
26:34si le requin n'est pas là,
26:36il n'y a pas de régulation
26:37du poisson,
26:37tout le cycle
26:40de la vie océanique
26:40ne fonctionne pas.
26:42Et aujourd'hui,
26:43les requins sont menacés.
26:44Il y a 120 millions de requins
26:45qui sont tués chaque année
26:46uniquement pour leurs ailerons.
26:47Donc, on massacre
26:48les requins.
26:50Ils donc
26:50disparaissent
26:51dans nos océans,
26:52ce qui crée
26:53un désordre considérable.
26:54Et dans le même temps,
26:55il faut que tu saches
26:56deux choses.
26:56La première,
26:57c'est qu'on s'inspire
26:58du requin
26:59parce que le requin
27:00a une peau toute particulière.
27:02C'est ce qu'on appelle
27:02le biomimétisme.
27:03Comment on s'inspire
27:04d'un animal
27:04pour trouver une solution
27:05pour l'homme ?
27:06Il a une peau particulière
27:07avec des dendicules
27:08qui empêchent
27:08l'adhérence des bactéries.
27:10Aujourd'hui,
27:10il y a une start-up
27:11qui a inventé
27:11un revêtement
27:13pour l'intérieur
27:14de nos hôpitaux,
27:15s'inspire de la peau
27:16du requin
27:16et qu'empêche
27:17la prolifération
27:18des maladies nosocomiales
27:19qui fait quand même
27:204000 morts en France
27:21tous les ans.
27:22Donc,
27:23on s'inspire du requin
27:24pour notre survie.
27:25Mais surtout,
27:26les requins,
27:27s'ils ne sont pas
27:27dans les océans,
27:28on n'a plus de poisson
27:28et le poisson aujourd'hui,
27:30bon,
27:30il nous nourrit largement.
27:32Il y a 3 milliards de personnes
27:32qui ne mangeraient pas
27:33de protéines
27:33s'il n'y avait pas
27:34les protéines de la mer.
27:35Donc,
27:35j'aime dans mes films
27:36parler des requins
27:37et de ce qu'ils nous apportent.
27:38Et vous êtes même
27:38dans ce film baigné
27:39avec la doublure
27:40de Sean Connery,
27:41Stuart Cove.
27:42Ça,
27:43c'est vrai.
27:44C'est vrai que j'ai pu
27:45aller dans les Bahamas
27:46pour ce charmant monsieur
27:48et il m'a emmenée
27:49plonger avec les requins
27:51extraordinaires
27:52et j'ai pu
27:53ensuite avec Christina
27:55carrément
27:57toucher les requins,
27:59caresser les requins
27:59parce qu'elles les hypnotisent.
28:01C'est un numéro
28:03que j'ai vraiment
28:04adoré tourner.
28:05Résultat,
28:06le documentaire
28:07a marché,
28:07vous en avez fait d'autres
28:08sur l'Australie,
28:09la Polynésie,
28:10Fidji et Tonga,
28:10c'est que le début.
28:12J'espère,
28:12j'espère tourner
28:13en septembre
28:15un numéro
28:15dans les îles japonaises.
28:18C'est pour moi
28:19vraiment
28:20une très belle opportunité
28:22que d'aller voir aussi
28:23tous ceux qui font
28:24et toutes les solutions
28:25qui sont là
28:26et ça me nourrit aussi
28:27dans mon travail,
28:28et dans mon engagement
28:30au sein de ma fondation.
28:31Et dans vos films,
28:32il y a une particularité,
28:33mot de fond de moi,
28:34c'est l'anecdote
28:35et l'humour.
28:37J'essaye d'être
28:38à l'aise devant la caméra,
28:40donc j'essaye
28:40de faire quelque chose
28:41qui soit beau,
28:42c'est-à-dire que vous allez
28:43passer un super moment
28:44parce que vous allez
28:44trouver les images dingues,
28:46vous allez apprendre des choses
28:47parce qu'à chaque fois
28:48j'essaye de sortir
28:49des chiffres clés,
28:49apprendre,
28:50et vous allez surtout
28:50sortir de là
28:51en ayant envie d'y croire,
28:52en étant à la fois
28:53enthousiasmé
28:54et peut-être que ça remonte
28:56un peu le moral
28:57et ça fait du bien,
28:58donc on retrouve bien sûr
28:59tous les épisodes
29:01en replay sur MyCanal,
29:02donc ça se revoit
29:03plusieurs fois
29:03si on a besoin.
29:04Il y a même un livre
29:05avec votre complémentarien
29:07qui est Yann Arthus Bertrand.
29:08Alors Yann est
29:09un photographe magnifique
29:10et j'ai eu la chance
29:11de faire en effet
29:12un beau livre avec lui
29:13avec des très très belles photos
29:14sur la beauté du monde
29:16et puis aussi naturellement
29:17les désordres
29:18parce que moi j'aime
29:19montrer ce qui est beau
29:20parce que ça nous pousse
29:22à aimer
29:22et quand on aime
29:23ensuite on protège.
29:23Ça n'empêche pas
29:24de parler tout ce qui va mal
29:26mais je trouve que c'est bien
29:27aussi de montrer
29:27ce qui va bien
29:28qui pousse après
29:29à protéger
29:30et à comprendre aussi
29:32l'impact de nos vies
29:33sur les océans.
29:35Oui, mais c'est un point
29:35commun que vous avez
29:36avec Yann Arthus Bertrand
29:37c'est-à-dire la défense
29:38de la planète
29:38et quand vous avez commencé
29:40en 2007
29:40ça n'intéressait personne
29:42vous étiez à contre-courant.
29:44Alors là encore
29:45vous avez raison
29:46c'est vrai que
29:47le sujet environnemental
29:48il a évolué
29:50de plus en plus
29:51il prend de la place
29:52heureusement.
29:52Les océans ont été
29:53longtemps les grands oubliés
29:55il faut quand même le dire
29:56les grands oubliés
29:56des fameuses COP
29:58ces conventions internationales
29:59les grands oubliés
30:00des débats
30:00aujourd'hui
30:02ils prennent leur place
30:03on sort
30:04dernièrement
30:05d'une grande réunion
30:06sur les océans
30:07dans ma ville de Nice
30:07des mesures ont été prises
30:10ces réunions internationales
30:11sont indispensables
30:12et les océans
30:14reprennent un peu leur place
30:15simplement parce qu'on a compris
30:17que les océans
30:17étaient indispensables
30:18à notre survie
30:19simplement parce qu'on a compris
30:20que la vie était née
30:21dans la profondeur des océans
30:23il y a 3 milliards d'années
30:24et qu'on a besoin d'eux
30:25aujourd'hui
30:25pour assurer notre avenir
30:27parce qu'on a compris
30:28que la France
30:29avait un rôle à jouer
30:30parce qu'elle était
30:31la deuxième puissance maritime
30:32mondiale
30:33donc elle a un rôle
30:34majeur
30:35de leadership
30:36sur cette question
30:37et qu'on a besoin
30:38aujourd'hui
30:39de se consacrer
30:40à ce qui fait
30:40les trois quarts du globe
30:41pourtant
30:43on investit
30:43100 fois plus
30:44dans la recherche spatiale
30:45qu'on a la recherche océanique
30:46donc aujourd'hui
30:47il faut vraiment se consacrer
30:48donc le travail
30:49est en cours
30:50l'évolution
30:51a eu lieu
30:52mais il y a encore
30:54un peu de boulot
30:54Oui
30:55quand on pense
30:55que le mot biodiversité
30:57que tout le monde emploie
30:57aujourd'hui
30:58il est né en 1988
31:00c'est-à-dire hier
31:00C'est vrai que
31:02ces sujets environnementaux
31:03ont souvent été un peu
31:06laissés pour compte
31:08et puis après
31:08quand on parlait
31:09d'environnement
31:09on parlait
31:10des forats amazoniennes
31:11on parlait
31:12plus de ça
31:13maintenant
31:13aujourd'hui
31:14on comprend bien
31:15que le poumon
31:16de l'humanité
31:16c'est l'océan
31:18un poumon sur deux
31:20une respiration sur deux
31:22nous est offerte
31:22par l'océan
31:23donc les océans
31:25sont vraiment
31:25la clé de voûte
31:27qui permet la vie sur Terre
31:28Et en 1988
31:29justement
31:29vous avez publié
31:31votre premier livre
31:32qui était
31:32Apprends les gestes
31:33qui sauvent la planète
31:34et là déjà
31:34c'était les enfants
31:35qui vous préoccupaient
31:36Toujours
31:37j'ai eu ce lien
31:39avec la jeunesse
31:41parce que je me suis demandé
31:42comment être la plus efficace
31:45je trouve que l'éducation
31:46c'est peut-être
31:47le meilleur lieuvier
31:50le meilleur levier
31:51pour agir
31:51la meilleure clé
31:52du coup je me suis focalisée
31:54vraiment sur l'éducation
31:55à l'environnement
31:56avec l'aide du ministère
31:58de l'éducation nationale
31:59je suis la chance
32:00d'être ambassadrice
32:01pour le ministère
32:02sur tout ce qui concerne
32:02les sujets d'éducation
32:03à la mer
32:04on a des programmes
32:05dans les 55 000 écoles primaires
32:07mais on est aussi
32:08dans les maternelles
32:09dans les collèges
32:09dans les lycées
32:10on a aussi des soutiens
32:12auprès des doctorants
32:13des thésards
32:14donc ça fait 20 ans
32:15vraiment qu'on travaille
32:16d'arrache-pied
32:17et j'ai aussi
32:18oublié
32:19c'est vrai beaucoup de livres
32:20pour la jeunesse
32:20dont un dernier chez Nathan
32:22sur les super pouvoirs
32:24des animaux marins
32:24je trouve qu'il y a
32:26une appétence
32:26des jeunes
32:27sur ces sujets-là
32:28et puis c'est vrai que moi
32:29quand j'y étais
32:31la semaine dernière
32:31on a privatisé l'Olympia
32:32on a réuni 2000 enfants
32:35à qui on a diffusé
32:36justement
32:36Bleu
32:37le dernier
32:38qui a été tourné
32:39aux îles Fidji
32:40je vois une appétence
32:41vraiment de la jeunesse
32:42sur ces sujets-là
32:43ils sont concernés
32:44ils se sentent investis
32:46ils ont envie
32:47d'apprendre
32:48et puis
32:48voilà
32:49ils réalisent
32:50moi avec ma fondation
32:51plein de défis
32:51pour sauver l'environnement
32:52ça donne envie
32:54moi ils me redonnent
32:55une énergie
32:56c'est de classe en classe
32:58qu'ensuite
32:59après
32:59j'ai envie d'aller
33:00me battre
33:02parce que
33:02voilà
33:03et puis
33:03j'essaie de porter leur voix
33:05leur voix
33:05voilà
33:07est importante aujourd'hui
33:08et tout est bon
33:09justement
33:10pour que les enfants
33:11vous découvrent
33:11vous avez même participé
33:13à Mask Singer
33:14si quelque temps
33:15en poisson corail
33:16ça ça a été aussi étonnant
33:18au mot de four de moi
33:18oui pour moi aussi
33:20ça a été étonnant
33:21oui j'ai senté
33:23du Barbara
33:23c'était quelque chose
33:24non non
33:25une sacrée expérience
33:26tout ça
33:26au profit de ma fondation
33:27il fallait quand même
33:28avoir envie
33:28c'est venu comment ça ?
33:31on m'a proposé
33:32on m'a dit
33:33ça serait bien
33:33pour votre fondation
33:34tout ça
33:35j'ai dit
33:36bon je vais réfléchir
33:37je vais réfléchir
33:38puis à maman
33:38on m'a tellement harcelé
33:39que j'ai dit
33:39allez j'y vais
33:40je me lance
33:41voilà
33:42c'était
33:43moi j'aime bien
33:44faire des choses
33:44qui sortent un peu
33:45de l'ordinaire
33:45comme vous l'avez compris
33:46c'était rigolo
33:47en même temps
33:48vous sentez que vos combats
33:49sont beaucoup plus forts
33:50qu'il y a 20 ans
33:51la jeune génération
33:52aujourd'hui
33:52elle parle d'écologie
33:54sans le moins de problèmes
33:54ce qui n'était pas le cas
33:55il y a 20 ou 25 ans
33:57aujourd'hui
33:57non non
33:58on voit vraiment
33:58c'est vrai
33:59là à Nice
34:03je voyais
34:04parce que j'étais avec
34:04des plus grands
34:06des lycéens
34:06on dit toujours
34:07que les lycéens
34:08ils sont là
34:09non pas du tout
34:10ils étaient extrêmement intéressés
34:12ils étaient à fond
34:15sur mon dernier bouquin
34:16qui était sur les femmes
34:17les femmes et la mer
34:18à travers l'histoire
34:19et c'est un sujet
34:21qui les avait passionnés
34:22parce que justement
34:22au lycée
34:23toutes les femmes pionnières
34:24de Jeanne Barret
34:25femmes qui travestissaient
34:28en hommes
34:28pour intégrer les bateaux
34:30les femmes
34:31les premières femmes embarquées
34:32enfin
34:32et je trouve qu'à chaque fois
34:33il y a plein de moyens
34:34d'entrer
34:35pour passionner la jeunesse
34:37sur ces sujets là
34:37donc il ne faut pas penser
34:38qu'ils sont blasés
34:39ils ont grâce à leur smartphone
34:41accès à beaucoup d'informations
34:43et je trouve qu'ils se passionnent
34:45au contraire
34:46pour ces sujets là
34:47ils veulent juste
34:48accéder rapidement
34:49à la formation
34:50c'est une des chances aussi
34:52d'accès à internet
34:54moi je trouve que cette jeunesse
34:56elle a pris conscience
34:59de la problématique
34:59et elle a vraiment
35:00envie de s'investir
35:02et vous
35:02de votre côté
35:03vous continuez à vous investir
35:05et on va le comprendre
35:06à travers la date
35:06du 21 mai 2025
35:07à tout de suite
35:08sur Sud Radio
35:09avec Maud Fontenoy
35:11Sud Radio
35:12les clés d'une vie
35:13Jacques Pessis
35:14Sud Radio
35:14les clés d'une vie
35:15mon invité
35:16Maud Fontenoy
35:17on a évoqué votre parcours
35:18depuis des années
35:19et la nouveauté
35:20le 21 mai 2025
35:22est sorti un livre
35:23aux éditions d'Observatoire
35:25l'océan
35:26source de vie
35:27protégeons
35:28notre mère nourricière
35:30et là
35:30c'est pas un nouveau livre
35:31c'est un livre
35:32c'est pas un livre de plus
35:33c'est un livre important
35:34pour vous
35:35car c'est un bilan
35:36des océans
35:36que personne n'avait jamais fait
35:37chaque livre
35:39est un peu votre bébé
35:40c'est vrai que ce livre-là
35:41j'ai essayé de rentrer
35:42par le biais de l'alimentation
35:44parce que
35:44je cherche toujours
35:46encore une fois
35:46je me décarcasse
35:47pour me dire
35:47comment est-ce que
35:48je peux passionner
35:48sur mon sujet
35:49parce que moi
35:49c'est normal
35:50que j'aime les océans
35:51vous l'avez rappelé
35:51en début d'émission
35:52je suis quasiment
35:53née sur l'eau
35:54je suis partie
35:54il y a 7 jours
35:55traverser l'Atlantique
35:56donc j'ai passé
35:57plus de la moitié
35:58de ma vie
35:59sur les océans
35:59que sur la terre ferme
36:00enfin je vis à Nice
36:01j'ai toujours été
36:03dans le milieu
36:03et du coup
36:05je me dis
36:05mais comment passionner
36:06les autres
36:06alors la mer nourricière
36:09je trouvais que c'était
36:09intéressant
36:10parce qu'on mange
36:11du poisson
36:11on mange du poisson
36:12et aujourd'hui
36:13ce qu'on veut
36:14c'est continuer
36:14de en manger
36:15et puis pas seulement
36:16en manger
36:17mais en manger
36:17de bonne qualité
36:18et les scientifiques
36:20estiment que peut-être
36:20que d'ici 2050
36:21il n'y aura peut-être
36:22plus de poissons
36:22dans les océans
36:23ce qui quand même
36:24nous interroge
36:25alors j'ai essayé
36:26de décortiquer
36:27le sujet
36:27de aujourd'hui
36:28les océans
36:29mer nourricière
36:31comment est-ce qu'ils pourvoient
36:34à notre survie
36:35et quelque part
36:37ce qu'on leur fait subir
36:38et quelles sont les solutions
36:39donc c'est un livre
36:40de constats
36:40mais qui décortique
36:42justement
36:43le fonctionnement
36:44des océans
36:44donc c'est assez passionnant
36:46et surtout
36:46qui rappelle
36:47toutes les solutions
36:49qui viennent du Grand Bleu
36:50oui parce qu'en fait
36:51l'océan
36:52il y a plein de richesses
36:53et les océans
36:54sont menacés
36:55donc il faut préserver
36:56ces richesses
36:56et la pêche
36:57vous l'évoquez justement
36:58en parlant de la pêche
36:59responsable
37:00votre fond de noir
37:00oui parce que
37:02bon
37:02chacun d'entre nous
37:03mange
37:05et mange du poisson
37:06alors il faut quand même
37:07rappeler quelques chiffres
37:07alors déjà
37:08premièrement
37:09la France
37:11elle prend 1%
37:12de tout ce qui est prélevé
37:13dans nos océans
37:14l'Asie
37:15elle est toute seule
37:15elle prend 50
37:16donc déjà tu comprends
37:17que le problème
37:18ce ne sont pas
37:19les pêcheurs français
37:20qui font
37:21un très bon travail
37:22pour la plupart
37:23ce sont des bateaux
37:24ce qu'on appelle
37:24pêche artisanale
37:26c'est-à-dire des bateaux
37:26de moins de 12 mètres
37:2780% de la pêche française
37:29et on respecte
37:30les quotas
37:31les normes
37:31les reproductions
37:32tout ça
37:33après nous français
37:34on mange un peu trop
37:36de poisson
37:36alors vous allez me dire
37:37ah bah oui mais le poisson
37:37pourquoi ?
37:38quand même
37:39on en mange un peu trop
37:39parce qu'on mange
37:4035 kilos de poisson
37:41par personne
37:43et par an
37:44alors 35 kilos
37:45est-ce que ça parle ?
37:46bon il faut comparer
37:47alors quand tu compares
37:48la moyenne européenne
37:49les européens
37:49ils mangent 20 kilos
37:51de poisson
37:52par an
37:52et les asiatiques
37:5420-21
37:55donc quand on en mange
37:5635 on est quand même
37:58au-dessus de la marge
37:58du coup ce qu'il faut
38:00c'est quand même
38:00manger moins de poisson
38:02et manger moins
38:03de protéines animales
38:04il faut vraiment
38:05qu'on repense notre assiette
38:06dans l'assiette
38:06c'est 80% de végétal
38:08ou autre
38:09et uniquement
38:1020% de protéines
38:11pourquoi ?
38:11parce que nos activités
38:12ne nous imposent plus
38:13de manger autant de protéines
38:14donc il faut diminuer
38:15les protéines
38:16aller vers des protéines
38:17également végétales
38:19avec des légumineuses
38:21et autres
38:21et puis de meilleure qualité
38:23moins mais mieux
38:24de mieux manger
38:26c'est pour ça qu'on a fait
38:27dans le cadre de ma fondation
38:28un programme éducatif
38:29avec Alain Ducasse
38:30sur le mieux manger
38:32grâce à la mer
38:32dans les 55 000 écoles primaires
38:34donc c'est important
38:35ensuite
38:36donc un peu moins de poissons
38:37de meilleure qualité
38:38du poisson labellisé
38:39labellisé pêche durable
38:41label MSC
38:43pavillon France
38:44il y a beaucoup de labels
38:45il faut se renseigner
38:46d'où vient son poisson
38:47ensuite il y a des poissons
38:48en fonction des saisons
38:50ça encore
38:50je parle dans le livre
38:51je donne des conseils
38:52en fonction des saisons
38:53et puis aller vers
38:54des plus petits poissons
38:55il faut arrêter
38:56ou limiter
38:57les poissons
38:58de fin de chaîne alimentaire
39:00ce qu'ils sont
39:01les espadons
39:02le marlin
39:02le thon
39:03pourquoi ?
39:04parce qu'ils ont accumulé
39:05beaucoup de métaux lourds
39:07donc beaucoup de toxines
39:08donc c'est moins bon
39:09à la santé
39:09largement moins
39:10et le thon d'ailleurs
39:11vous l'évoquez largement
39:12avec les boîtes de thon
39:13qui elles sont toxiques
39:14alors justement
39:15il y a certaines
39:16quantités de métaux lourds
39:19comme le mercure
39:20qui ont été révélés
39:21dans certaines boîtes de thon
39:22donc il faut limiter
39:24cette quantité
39:25donc il faut aller vers
39:25des plus petits poissons
39:26le macro
39:27le hareng
39:29la sardine
39:30la sardine
39:30c'est le meilleur des poissons
39:31donc ce qu'il faut
39:33c'est pas être radical
39:33dire on arrête de manger
39:34de poissons
39:35mais être un peu plus raisonnable
39:36et mieux réfléchir
39:38à ce qu'on met dans son assiette
39:39parce que
39:39aujourd'hui
39:40c'est de nous
39:42dont on parle
39:42c'est pour ça que je ramène
39:43vraiment à notre santé
39:44à notre quotidien
39:45et à ce qu'on veut aussi
39:46pour nos enfants demain
39:48il y a aussi un autre problème
39:50c'est que
39:50quelquefois
39:51les pêcheurs
39:51ne laissent pas
39:52les petits grandir
39:53alors c'est vrai
39:54que cette pêche
39:55alors encore une fois
39:56la pêche française
39:56elle fait très bien
39:57son travail
39:58mais beaucoup
39:58malheureusement
40:00racle les fonds marins
40:01dégrade complètement
40:03les habitats
40:04dans le monde
40:05pêche du poisson
40:07le rejette à la mer
40:08parce qu'ils vont
40:08l'avoir écrasé
40:09parce que ne correspondent pas
40:10vraiment à ce qu'ils se vendent
40:12donc il y a un gaspillage colossal
40:13il y a également
40:14une quantité astronomique
40:16de poisson qui est pêché
40:18pour en transformer
40:19en farine
40:19pour faire ce qu'on appelle
40:21la pêche minotière
40:22on transforme en farine
40:23pour après nourrir
40:24d'autres types de poissons
40:25donc quand vous avez
40:25du poisson d'élevage
40:26par exemple
40:27du thon qui va être élevé
40:29en élevage
40:29on va utiliser
40:30pour un kilo de thon rouge
40:32on va utiliser
40:336 à 8 kilos
40:35d'un autre poisson
40:36pour le nourrir
40:37donc c'est un peu le truc
40:38qui se mord la queue
40:39donc bon
40:40un peu d'incohérence là-dessus
40:41alors je dis
40:41l'élevage
40:42c'est une solution
40:43mais il faut savoir
40:44quel type d'élevage
40:45il faut savoir
40:46quelles conditions
40:47les poissons qui sont
40:48avec plein d'antibiotiques
40:50c'est pas bon
40:50pour notre santé non plus
40:51donc il faut vraiment
40:53se poser les bonnes questions
40:54et limiter ce gaspillage
40:56dans les océans
40:57ce non-respect
40:58et quand on prend
40:59des bonnes mesures
41:00on se rend compte
41:00que la mer répond
41:02positivement
41:03parce qu'on voit
41:03par exemple
41:04le thon rouge
41:04il a été menacé
41:06en Méditerranée
41:06on a mis en place
41:08des quotas
41:08des surveillances
41:09des bagages
41:11et aujourd'hui
41:11le thon est revenu
41:12donc quand des bonnes mesures
41:14sont prises
41:14l'océan est capable
41:15de se ressourcer
41:16de se renouveler
41:17et puis il y a
41:18les algues
41:19qu'on utilise mal en France
41:20mais très bien au Japon
41:22et vous en parlez longuement
41:22avec les sushis
41:23non alors c'est vrai
41:24que les algues
41:25nous on les connaît
41:26en France
41:27à travers les sushis
41:28le fameux nori
41:29mais les algues
41:30elles vont être utilisées
41:31dans beaucoup
41:31notamment
41:33c'est des épaississants
41:34ça se retrouve
41:35beaucoup dans
41:36nos aliments
41:37sans qu'on le sache
41:38toujours
41:39puis on parle beaucoup
41:41maintenant de la spiruline
41:42c'est une forme d'algue
41:43également
41:43donc les asiatiques
41:45ont bien compris ça
41:45toute l'algue
41:47qui est produite
41:47elle vient d'abord d'Asie
41:48mais c'est une ressource
41:50très importante
41:51et je pense que c'est
41:51une ressource d'avenir
41:52déjà parce que
41:53100 grammes de nori
41:54100 grammes d'algues
41:55ça équivaut en termes
41:56de protéines
41:57à 100 grammes de thon
41:58donc du coup
41:59il va falloir aller
42:00se nourrir d'algues
42:01elles sont exceptionnellement
42:02bonnes à la santé
42:03et puis elles vont servir
42:05pour d'autres choses
42:06parce qu'elles vont permettre
42:06de nourrir les animaux
42:08de nourrir le poisson
42:09de servir de fertilisant
42:11dans les champs
42:12c'est un potentiel en solution
42:16qui n'utilise pas de pesticides
42:19qui n'émet pas de gasse à effet de serre
42:20enfin c'est extraordinaire
42:22comme ressource
42:23et donc il faut aller vers
42:24ce qu'on appelle
42:24l'algo culture
42:25alors les chouchis
42:26en plus on en parle beaucoup
42:27en France aujourd'hui
42:28mais ce qu'on a oublié
42:29c'est qu'il date de 1824
42:30c'est un certain
42:31Anaya Hay
42:32qui était un vendeur de rues
42:33qui a eu l'idée
42:34de préparer l'équivalent
42:36des fast-food
42:37en mélangeant
42:37du riz
42:39avec du vinaigre
42:40et du poisson frais
42:40et c'est parti de là
42:42et c'est vrai que
42:43la France aime ça
42:44et maintenant
42:45on trouve tout type de sushis
42:47des poissons
42:47sans poisson
42:48avec des légumes
42:49et c'est vrai que
42:52voilà
42:52je comprends cette appétence là
42:54et ça me permet
42:54de nous concentrer un peu
42:55sur l'algue
42:55parce qu'il y a aussi
42:56des salades d'algues
42:57très sympas
42:57et puis il y a aussi
42:58l'avenir de la médecine
42:59avec les pharmacies
43:00et les médecins
43:01et là les océans
43:02sont essentiels
43:03mot de fonte noire
43:04alors j'adore
43:05j'adore c'est vrai
43:06rappeler que
43:07l'océan
43:08c'est la trousse à pharmacie
43:10de demain
43:10j'aime cette idée
43:11parce qu'il y a près de
43:1222 000 molécules marines
43:14qui sont étudiées
43:15c'est presque
43:1613 prix Nobel
43:17qui ont été
43:18donnés
43:19sur des recherches
43:21sur l'océan
43:21à chaque fois
43:23c'est exceptionnel
43:24c'est des antiviraux
43:25des anticancer
43:26des anti-inflammatoires
43:27des antidouleurs
43:28qui viennent de la mer
43:29le premier je crois
43:30c'était une éponge
43:31en 69
43:31éponge de mer
43:32incroyable
43:33on a compris
43:36la prolifération
43:37des cellules cancérigènes
43:38grâce à l'étoile de mer
43:40aujourd'hui
43:42on étudie en effet
43:43l'éponge
43:44pour des solutions
43:45mais on étudie
43:46le coeur de la baleine
43:46pour faire le
43:47pacemaker
43:48de l'homme
43:49sans pile
43:49on étudie un petit ver
43:51de sable
43:52qui est un petit ver
43:54qui s'appelle
43:54le ver
43:54harinicole
43:55parce qu'il a une
43:56hémoglobine
43:5650 fois
43:58ou 40 fois
43:58plus oxygénante
43:59que l'hémoglobine
44:00humaine
44:00donc il va être
44:01transmissible
44:01à l'homme
44:02aux différents
44:03groupes sanguins
44:03il est lyophilisable
44:05il y a une révolution
44:07médicale
44:09dans nos océans
44:10c'est quand même
44:10dommage
44:11de piétiner ça
44:13si j'ose dire
44:13alors que
44:14on l'a à peine
44:16regardé
44:17on l'a à peine
44:17étudié
44:18et à chaque fois
44:18qu'on étudie
44:19une espèce
44:19on se rend compte
44:20la capacité
44:22de régénération
44:23la lutte
44:24contre le vieillissement
44:25on a étudié
44:26une petite méduse
44:27qui a une capacité
44:28une immortalité
44:30quand elle devient
44:31adulte
44:32elle reprend
44:33la consistance
44:34de bébé
44:34elle revient
44:35l'arbre
44:35enfin extraordinaire
44:37tout ce qu'on fait
44:37avec l'océan
44:38et donc aujourd'hui
44:39mon livre
44:41c'est un cri d'amour
44:42à l'océan
44:42c'est pour dire
44:43voilà
44:43regardez-le autrement
44:44et vous parliez
44:45des baleines
44:45mot de fond de noix
44:46en même temps
44:47vous considérez
44:47que la baleine
44:48est quelque chose
44:48de très important
44:49pour l'avenir
44:50des océans
44:50et de l'humanité
44:51les baleines
44:52elles sont emblématiques
44:54moi qui eu la chance
44:55dans le dernier documentaire
44:57d'aller nager
44:58avec les baleines
44:58et leurs baleineaux
44:59au large
45:00des îles Tonga
45:01et Fidji
45:02c'est incroyable
45:04parce que c'est
45:04le plus grand animal
45:05qu'aujourd'hui
45:06la terre ait porté
45:07la baleine bleue
45:09c'est immense
45:10on les a
45:11menacées
45:12on les a
45:14pourchassées
45:14on les a massacrées
45:16aujourd'hui encore
45:16il y a un moratoire
45:17depuis 1986
45:18qui a interdit
45:19la chasse à la baleine
45:20et il y a encore
45:21chaque année
45:22plus de 1000 baleines
45:23qui sont encore tuées
45:24malgré l'interdiction
45:25donc la baleine
45:27c'est un animal
45:28qui devrait être
45:28sanctuarisé
45:29alors pourquoi ?
45:31oui parce qu'il représente
45:32je dis souvent
45:33près de 14 000 arbres
45:34en termes de CO2
45:36parce qu'il permet
45:38avec ses excréments
45:40justement
45:40de nourrir le plan de temps
45:41enfin il participe
45:42à la vie
45:42des océans
45:43parce que je le disais
45:45on s'inspire de son cœur
45:46qui est une gang de graisse
45:48de 600 kilos
45:49à chaque battement
45:50qui permet
45:51d'absorber
45:53l'équivalent
45:53de 4 à 5 baignoires
45:54de sang
45:55et qui permet
45:56d'inspirer
45:57Spacemaker
45:57s'empile
45:58parce qu'il a
45:58un réseau nanofibril
45:59qui capte l'électricité
46:01qui est naturellement
46:02produite par le corps
46:02et notamment
46:03le corps de la baleine
46:04donc c'est fascinant
46:05de voir cet animal
46:06et je peux vous dire
46:08que quand tu as la chance
46:08de nager avec une baleine
46:10et son baleineau
46:11et que tu vois
46:11l'œil de cette baleine
46:12qui a une humanité
46:13qui a à la fois
46:15une grâce
46:16mais une quiétude
46:18une fragilité
46:19et qui ne vous en veut pas
46:21on les a pourchassés
46:23et aujourd'hui
46:24quand on dit
46:24que la nature se révolte
46:25pas du tout
46:26la nature vous pardonne
46:27et c'est peut-être ça
46:28qu'on a à apprendre
46:29de la nature
46:30c'est le pardon
46:31vraiment il y a une
46:33il faut avoir vécu
46:35ces instants-là
46:36et c'est pour ça
46:37que je suis heureuse
46:37de pouvoir l'avoir montré
46:38dans le film
46:39parce que je trouve
46:40que quand on est ému
46:41par des images
46:42peut-être on fait naître
46:44une fibre
46:45qui vous pousse ensuite
46:46à vous battre
46:46pour protéger ce milieu
46:47et puis il y a l'électricité
46:49car effectivement
46:50au fond des mers
46:51il y a de quoi
46:52alimenter le réseau mondial
46:54le mot de fond de poids
46:54c'est vrai que j'aime bien
46:56parler aussi
46:56des abysses
46:57et ces animaux
46:58ces poissons
47:00des abysses
47:00qui font rêver
47:01les enfants
47:01et qui produisent
47:02naturellement
47:03finalement de la lumière
47:05donc ils produisent
47:06naturellement
47:07de l'électricité
47:07qui fait de la lumière
47:08il y a le phyto
47:09plancton aussi
47:10c'est à chaque fois
47:12que tu te déplaces
47:13dans la mer
47:14tu te rends compte
47:15d'un truc fascinant
47:16qui est applicable
47:16à l'homme
47:17et dans ce livre
47:18j'essaye de montrer
47:19à la fois
47:20ce qui ne va pas
47:21ce qu'on leur apporte
47:23mais de ce qu'ils font
47:24des solutions
47:25qui naissent
47:25et c'est un voyage
47:27à travers l'océan
47:28qui nous apprend
47:29des choses
47:30et qui nous donne
47:31envie d'espérer
47:32c'est presque
47:33une bouteille à la mer
47:34pour le futur
47:35j'espère que c'est plus
47:37qu'une bouteille à la mer
47:38mais en l'occurrence
47:40c'est une pierre de plus
47:43pour essayer
47:44d'éveiller des consciences
47:45et d'intéresser
47:47sur ce sujet
47:48fascinant
47:48parce que
47:49la mer nous touche tous
47:51vous savez
47:51dans le corps
47:52de nos mamans
47:53on était dans un liquide
47:54qui ressemble
47:55chimiquement
47:56à celui de l'océan
47:57la mer
47:58c'est la mer nourricière
48:00c'est la mer
48:00qui nous porte
48:01voilà
48:02et puis c'est un
48:03univers sans frontières
48:05c'est un univers infini
48:06la mer est une poésie
48:07c'est un des derniers
48:09espaces de liberté
48:10en l'occurrence
48:11moi je serai toujours
48:12connectée à l'océan
48:13quel que soit l'endroit
48:14où j'irai habité
48:15je serai toujours
48:16dans mon coeur
48:17avec la mer
48:18parce qu'elle est très inspirante
48:19et vous avez de nouveaux
48:20combats en perspective
48:21c'est évident
48:21toujours
48:22le combat de l'océan
48:24fait partie de ma vie
48:25je le ferai jusqu'au
48:26dernier souffle
48:27et à travers
48:29différents biais
48:30mon rêve
48:31ce serait d'arriver
48:31à faire un film cinéma
48:32peut-être
48:33un jour j'y arriverai
48:34de toute façon
48:34il faut toujours avoir
48:35un défi de plus
48:36pour donner du sens
48:37à sa vie
48:38vous reviendrez à en parler
48:39dans les clés d'une vie
48:39parce que je suis sûr
48:40que ce défi
48:41comme les autres
48:41vous le gagnerez
48:42ce livre s'appelle
48:43l'océan source de vie
48:45protégeant notre mer nourricière
48:46il faut absolument le lire
48:48parce que c'est un livre
48:49d'été justement
48:49au bord des plages
48:50en regardant l'océan
48:51c'est l'audition de l'observatoire
48:53merci de mener ces combats
48:55et continuez ainsi
48:55mot de fonte noire
48:56merci et bon vent à tous
48:58merci
48:59d'une vie c'est terminé
49:00pour aujourd'hui
49:01on se retrouve bientôt
49:02restez fidèles
49:03à l'écoute de Sud Radio
49:04merci
49:06merci

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