00:00Ce virus, en fait, lorsqu'il vous infecte, il va aller détruire la membrane de vos globules blancs.
00:09Les globules blancs sont les cellules qui vous permettent de vous défendre contre les infections,
00:14notamment ce qu'on appelle la capside, la membrane de ces globules blancs.
00:18Une fois qu'il... Après, vous allez fabriquer des anticorps, vous allez essayer de vous en défendre,
00:21mais à un moment, comme il se multiplie, il se multiplie, il se multiplie, il finit par attaquer tous vos globules blancs.
00:27Et quand vous n'avez plus de défense, c'est ce que l'on va appeler la maladie, le sida, le syndrome d'immunodéficience acquise.
00:34C'est à ce moment-là qu'on parle de maladie, et là, vous attrapez tout ce qui passe,
00:38puisque vous n'avez plus de globules blancs de défense.
00:41Comment ça se transmet ? Ça se transmet par pénétration vaginale, anale ou buccale.
00:47Ça se transmet par le sang, donc les toxicomanes dont on a beaucoup parlé.
00:52Et ça se transmet aussi de la mère à l'enfant, lors de l'accouchement ou lors de l'allaitement.
00:59Ce qu'il faut comprendre, c'est que dans le monde, c'est quand même 39,9 millions de personnes
01:07qui sont touchées par le sida.
01:09Et c'est un décès toutes les 50 secondes dans le monde, notamment de très jeunes filles.
01:16Donc, il ne faut pas penser... Alors nous, en France, et tant mieux, on a l'impression que c'est terminé.
01:21Je rappelle qu'en France, c'est quand même 10 nouvelles infections chaque jour.
01:25Mais c'est vrai qu'il y a des traitements, il y a d'autres choses, mais il faut voir ça à l'échelle mondiale.
01:31Et l'arrivée de ce traitement permettrait pour certains de faire que le...
01:37Pas disparaître, évidemment, mais de changer complètement la donne sur cette maladie.
01:43Alors, de quoi s'agit-il ? Il s'agit d'une nouvelle classe de traitement
01:47qui va agir sur la fameuse membrane dont je vous parlais, sur la capside.
01:53C'est-à-dire qu'en fait, le virus, quand il veut pénétrer dans vos cellules,
01:58il va détruire un petit peu cette membrane, et puis après, son ARN va se transformer en ADN,
02:05c'est le matériel génétique. Là, ça va tout empêcher, ça va empêcher tout ça.
02:09Donc, la nouveauté, c'est que ça agit à tous ces niveaux, ça va inhiber complètement,
02:15ça va cibler la capside, ça va inhiber la pénétration et la multiplication des virus dans les cellules.
02:21Alors, comment ça va être utilisé ?
02:24Donc, ça vient d'être agréé, approuvé hier aux États-Unis.
02:29Le gros intérêt aussi avec ce traitement, c'est qu'il est en injectable deux fois par an.
02:35C'est-à-dire qu'on va vous faire une injection sous-cutanée deux fois par an.
02:41C'est rien du tout, oui.
02:42Attendez, c'est rien du tout. Oui.
02:45Et ça marche à 99,9%.
02:49Ça ne s'adresse pas aux personnes qui sont infectées, ni aux personnes qui sont malades.
02:55C'est ce qu'on appelle de la prophylaxie.
02:57C'est-à-dire, c'est de la prévention.
02:59Donc, ça va s'adresser à toutes les personnes qui...
03:02C'est comme un vaccin, si vous voulez.
03:03Vous voyez, même en termes d'efficacité, ça relève plutôt de la vaccination.
03:08Même si c'est un traitement, c'est comme un vaccin.
03:11Ça va agir sur les personnes qui ne sont ni malades, ni infectées.
03:18Donc, voilà.
03:18C'est vrai que si on pouvait arriver à traiter, il y a très peu d'effets secondaires.
03:23Ça permet d'avoir un contrôle, finalement, de la maladie.
03:26Parce que quand vous êtes obligés de prendre...
03:28Ça existe déjà, la prophylaxie, ce qu'on appelle pré-exposition, la PrEP, ça existe aussi en France.
03:33Quand vous pensez que vous allez avoir un rapport à Rix, vous prenez un comprimé un peu avant, après pendant encore plusieurs jours, et vous êtes protégé.
03:43C'est la prophylaxie pré-exposition qui existe déjà.
03:46Mais là, l'intérêt, c'est les deux injectables.
03:49Ça va être proposé à qui, alors ?
03:51Alors, pour l'instant, ce que je voulais dire surtout, c'est que quand je le présente comme ça, on est d'accord que c'est très prometteur.
04:00Un vrai bémol, tout de même.
04:03Combien coûte le traitement par an ?
04:05Plus de 25 000 dollars.
04:06Donc, quand on sait...
04:09Donc, quand je vous demande à qui ça va être proposé...
04:10Quand on sait qui sont touchés, quand on sait que les personnes les plus touchées...
04:14Dans les pays pauvres, il s'agit vraiment.
04:15Donc, il va falloir quand même réviser les copies.
04:20Il va falloir quand même qu'on réfléchisse.
04:22Ça avait été fait, vous vous rappelez, tout au début des premiers traitements, ça avait été fait aussi.
04:27C'est un vrai sujet.
04:29Donc, il va falloir produire beaucoup plus, de manière à baisser les prix.
04:36Et après, il va y avoir sûrement des arrangements qui vont être trouvés.
04:40Mais c'est vrai que ce traitement semble très...
04:43En tout cas, comme ça, là, dans les études, quand on regarde les études et tout, ça semble absolument très prometteur.
04:49Et c'est bien d'avoir une nouvelle classe de médicaments, en plus, qui pourraient agir...
04:54Vous savez, il y en a qui sont résistants.
04:56Là, ça agirait sur tous les types de virus.
05:00Donc, ce serait quand même un formidable espoir.
05:02Donc, une affaire à suivre, en tout cas, pour le prix, c'est certain.
05:06C'était votre programme avec Active Foie.
05:09Comprimé naturel pour la détox du foie et le contrôle du poids.
05:12En pharmacie et sur vitalco.com.
05:16Brigitte, qui va profiter de ce vaccin ?
05:20Eh bien, pour l'instant...
05:23Pour l'instant, vu le prix...
05:25Après, il y aura sûrement des assurances qui vont s'engager.
05:29Qui sont les personnes à risque aujourd'hui ?
05:32Les personnes à risque, je vous le disais, essentiellement les jeunes filles.
05:35Oui.
05:36Il ne faut pas oublier que, dans certains pays, c'est vécu comme...
05:39Enfin, on s'en va, quoi.
05:40Je veux dire, il n'y a pas de préservatif.
05:43Il ne faut pas oublier qu'il y a d'autres choses qui sont aussi efficaces.
05:46Donc, les jeunes filles...
05:47On sait que c'est les jeunes filles de 15 à 25 ans qui sont les plus touchées.
05:54Je crois que c'est 91 000 jeunes filles pour 41 000.
05:58On ne fait pas un concours.
06:00Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faudrait que ça s'adresse effectivement aux jeunes filles
06:03qui, en plus, en allaitant ou en accouchant, vont contaminer des bébés, etc.
06:09Donc, c'est sûr que ce serait merveilleux de le faire.
06:11En tout cas, il va y avoir des décisions sur le choix, justement, des personnes à traiter en priorité.
06:18Vu le prix, on ne va pas se mettre à le donner à n'importe qui.