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  • il y a 5 jours
Lundi 16 juin 2025, retrouvez Sébastien Roca (directeur général, Cedrus & Partners), Johan Didouche (En charge de la clientèle patrimoniale, LBO France) et Yves Mazin (Président, CNCGP) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.

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Transcription
00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue dans Smart Patrimoine, une édition spéciale depuis le Midsommar 2025,
00:14le grand rendez-vous annuel de la Chambre nationale des conseillers en gestion de patrimoine.
00:18Dans un instant, on va s'intéresser aux enjeux du capital d'investissement.
00:22On verra ce qui se passe du côté, du non-côté, et puis entretien exclusif avec le tout nouveau président de la scène CGP, Smart Patrimoine.
00:31C'est parti !
00:36Smart Patrimoine, depuis le Midsommar, on s'intéresse tout de suite à ce qui se passe du côté, du non-côté, avec un expert, un spécialiste, notre invité, c'est Sébastien Roca.
00:45Bonjour Sébastien.
00:45Bonjour Fabrice.
00:46Directeur général de Cedrus & Partners.
00:49Et avec vous, on s'intéresse, c'est vrai, à ce monde du non-côté qui séduit de plus en plus d'investisseurs.
00:53Il faut dire que sur le marché coté, il y a pas mal de chahut, beaucoup de volatilité.
00:59Vous comprenez cet engouement pour le non-côté aujourd'hui ? Vous le constatez en tout cas ?
01:03C'est vrai que je le constate.
01:05Après, c'est vrai que les marchés cotés ont connu pas mal de volatilité depuis le début de l'année.
01:09Sur les marchés non-côtés également, ce n'est pas un marché qui est magique.
01:13Les performances peuvent être un petit peu retardées sur certaines parties du non-côté.
01:19Je pense qu'on y reviendra tout à l'heure.
01:21Parce que le non-côté, il n'y a pas que le private equity.
01:23Il y a aussi la dette privée, les infrastructures, l'immobilier value-add.
01:26Et sur les dernières années qui ont été un peu compliquées pour certains pans du marché,
01:29certains autres se sont plutôt bien comportés.
01:31On va y revenir dans un instant.
01:32Un petit mot justement de l'actualité de Cedrus & Partners, puisqu'il y a des grosses échéances à venir.
01:36Effectivement, chez Cedrus & Partners, pour rappel, on a 15 ans cette année.
01:42C'est déjà une actualité importante pour nous.
01:4515 ans où on a beaucoup investi dans la plateforme Cedrus pour la partie investissement.
01:51Pour rappel, nous, on conseille des personnes morales.
01:54Nos clients, ça va être des single family office qui ont des patrimoines financiers supérieurs à 100 millions d'euros
01:58et des associations et fondations.
02:00On les aide à construire des portefeuilles financiers sur toutes les classes actives, du côté et du non-côté.
02:05Et ça représente à peu près 10 milliards d'euros d'encours conseillers.
02:07Et sur ces 10 milliards d'euros, il y a 3 milliards d'euros de non-côtés.
02:10Et en fait, ce qu'on a fait, c'est qu'en 2019, donc il y a maintenant 6 ans,
02:15on a répliqué ce que l'on fait pour les familles où on les accompagne sur les portefeuilles de non-côtés.
02:20On l'a répliqué dans une gamme de produits qui se décline en deux types de produits.
02:25Des fonds de fonds, soit à partir de 100 000 euros, soit des fonds de fonds aussi à partir de quelques milliers d'euros,
02:30justement pour donner accès au travers de nos partenaires CGP que l'on voit aujourd'hui
02:34à notre ADN d'investisseurs non-côtés que l'on a depuis plus de 15 ans.
02:38Oui, alors une question Sébastien, bien sûr, tout de suite quand vous dites ça,
02:41c'était des millions d'euros, centaines de milliers d'euros et puis quelques milliers d'euros.
02:44On se dit, est-ce qu'on a la même qualité de traitement ?
02:45Est-ce qu'on aura les mêmes deals, entre guillemets ?
02:47C'est une très bonne question. Effectivement, nous, on donne accès au même type de portefeuille.
02:53C'est-à-dire qu'en fait, les familles que l'on conseille, donc ce que je disais,
02:57qui ont des patrimoines financiers assez importants, elles vont avoir la possibilité d'investir directement
03:03dans des gérants non-côtés. Parce que quand elles vont investir dedans,
03:06elles vont pouvoir mettre des tickets de 5 millions, 10 millions, 15 millions d'euros.
03:10Et donc elles vont avoir un accès direct. Par contre, pour un particulier, effectivement,
03:14qui n'a pas cette surface financière, ce n'est pas possible.
03:18Donc nous, ce qu'on fait, c'est que notre équipe d'investissement,
03:20elle va rencontrer à peu près 500 gérants par an.
03:22Et sur ces 500 gérants, elle va se faire une conviction.
03:25Et en disant, par rapport au contexte de marché d'aujourd'hui,
03:28si on veut investir dans le non-côté, quelles sont les parties du non-côté
03:31qui sont les plus pertinentes pour le prochain cycle ?
03:33Parce que c'est vrai que dans le non-côté, on n'investit pas pour quelques semaines, quelques mois.
03:37On investit souvent pour un horizon très long terme qui est au moins de 8 ans.
03:408 à 10 ans minimum.
03:418 à 10 ans minimum, voilà.
03:42Donc en fait, ce qu'elle fait, c'est qu'une fois qu'on a rencontré beaucoup de gérants,
03:46on se fait des convictions.
03:48Et donc on va regarder sur la dette privée, qu'est-ce qui est le plus pertinent aujourd'hui ?
03:51Sur les infrastructures, qu'est-ce qui est le plus pertinent ?
03:53Sur le private equity, qu'est-ce qui est le plus pertinent ?
03:55Et donc ça, une fois qu'on se fait ces convictions,
03:57on va faire une recommandation à nos familles en disant,
04:00mais par rapport à votre portefeuille d'aujourd'hui,
04:02pour avoir quelque chose qui va être adapté au contexte,
04:05on vous recommande de réaliser ce type d'investissement dans les verticales qu'on a choisis.
04:09Et donc en ce moment, on est en train de travailler sur le private equity,
04:12sur des choses qui vont apporter de la liquidité,
04:14parce que les taux ont monté.
04:16C'est vrai que les taux sont en train de baisser,
04:17la BCE a rebaissé ses taux la semaine dernière,
04:19mais les taux restent quand même assez élevés.
04:21Donc il faut avoir des instruments qui apportent de la liquidité dans ce marché-là.
04:24Là, on travaille sur trois choses.
04:25La première, ça va être la dette privée sur les situations spéciales.
04:29Ça, c'est très intéressant,
04:30parce que les entreprises vont avoir besoin de capitaux transitoires.
04:33Et donc ces fonds de dette privée spécialisés,
04:36et on travaille notamment avec Octry,
04:38vont venir apporter ça.
04:39On travaille bien sûr sur le private equity secondaire,
04:41qui est assez utilisé aujourd'hui dans le marché.
04:44On en met aussi encore aujourd'hui.
04:45Même si on pense que les décodes sont un petit peu moins importantes
04:47qu'il y a quelques années,
04:48ça reste pertinent d'avoir dans le portefeuille.
04:50Et ensuite, on fait des co-investissements matures.
04:52Justement, ça permet de rendre l'argent plus rapidement,
04:55d'avoir moins de courbes en J.
04:56Donc ça, c'est des recommandations qu'on en fait à nos familles.
04:59Et donc, une fois qu'on a identifié les bons gérants pour nos familles,
05:02ces mêmes gérants sont disponibles dans nos fonds de fonds.
05:05Donc par rapport à votre question de dire,
05:06est-ce que c'est la même qualité ?
05:08Une personne qui met 100 000 euros dans ce fonds de fonds Cedrus,
05:10qui s'appelle PSS,
05:11aura les mêmes fonds qu'une famille de plusieurs centaines de millions d'euros,
05:15qui, c'est vrai, je ne peux pas donner le nom aujourd'hui,
05:17mais qui sont que tout le monde connaît.
05:18Oui, donc c'est plutôt encourageant, effectivement.
05:21Vous avez parlé d'une autre classe d'actifs, justement,
05:22c'est les infrastructures.
05:23On en parle de plus en plus là aussi.
05:25C'est vrai qu'on est sur du temps long.
05:26On a souvent, et on le dit aussi, des rendements avantageux,
05:29ce qui sont la contrepartie de ce blocage des fonds.
05:33C'est une classe d'actifs qui monte, vous confirmez cela, Sébastien ?
05:36C'est sûr que nous, la partie infrastructure,
05:38on en met dans les portefeuilles depuis le tout début.
05:41Donc c'est une classe d'actifs qu'on connaît très bien.
05:43Il y a plusieurs types d'infrastructures.
05:45Déjà, qu'est-ce que c'est qu'une infrastructure ?
05:46Je pense que pour les personnes qui nous écoutent,
05:48ça peut être intéressant.
05:49Ça peut être des réseaux de fibres, des data centers.
05:52Ça peut être aussi une société qui va exploiter un aéroport.
05:54C'est des choses où derrière, il va y avoir des revenus
05:57qui vont être contractualisés sur le très long terme.
05:59C'est pour ça que c'est intéressant.
06:00Nous, la façon dont on joue les infrastructures,
06:02on le joue sur la partie valuade.
06:04Ça va être des fonds d'investissement qui vont acheter des actifs,
06:07ensuite consolider avec d'autres acteurs
06:10pour ensuite en faire un actif plus gros et peut-être européen
06:13et le revendre à un autre fonds d'infrastructure
06:14qui va être plus core.
06:16Et donc là, ce qui est intéressant sur ce type de fonds,
06:18c'est qu'il y a deux parties dans la rémunération.
06:20Il y a une partie plutôt comme des loyers
06:22parce qu'il y a des revenus qui sont contractualisés sur le long terme,
06:25mais aussi il y a une plus-value à la sortie.
06:27Donc il y a un profil de cash flow qui va être hybride
06:29un petit peu entre l'immobilier avec des loyers
06:32et le private equity où on n'a que la plus-value.
06:34Donc ça, dans un portefeuille d'investissement,
06:36non coté, c'est très intéressant d'en mettre.
06:38Pourquoi ?
06:38Parce que justement, ça va venir apporter de la résilience
06:41dans le portefeuille.
06:42Et typiquement, sur les trois dernières années,
06:44en introduction, vous disiez
06:46les marchés cotés sont un peu chahutés,
06:48comment ça se passe sur le non coté.
06:49Ce n'est pas l'eldorado, le non coté.
06:51Il ne faut pas dire non plus qu'on a de bonnes personnes.
06:54Il y a cette part de risque, bien évidemment.
06:55Il y a cette part de risque.
06:56Par contre, ce qui est intéressant,
06:58c'est que sur les trois dernières années,
06:59le private equity mondial a une rémunération
07:02de 2,5% par an sur les trois dernières années.
07:06Si on regarde les infrastructures,
07:07c'est beaucoup plus résilient.
07:08Ça fait à peu près 10% par an.
07:10La dette privée, ça fait autour de 8% par an.
07:13J'explique cette partie-là parce qu'en fait,
07:15dans un portefeuille non coté,
07:16ce qui est important, c'est de construire
07:18une allocation qui va être diversifiée.
07:20Exactement comme sur un portefeuille coté.
07:22Un portefeuille coté, dans votre portefeuille,
07:24vous n'allez pas mettre 100% d'actions américaines
07:26ou 100% d'actions européennes.
07:27Vous allez mettre de différents types d'actions,
07:29mais aussi des obligations,
07:31peut-être un petit peu de fonds euros.
07:32Et là, vous allez avoir un portefeuille
07:33qui va être diversifié.
07:34En un côté, c'est exactement la même chose.
07:35Il faut mettre un petit peu
07:36différentes classes d'actifs.
07:38Et on voit très bien que ça se matérialise
07:39ces trois dernières années
07:40avec un private equity qui en baisse.
07:42Pourquoi ? Parce que les valorisations ont baissé.
07:44Du coup, les fonds ne sortent pas les transactions
07:46parce qu'elles préfèrent les garder en portefeuille
07:49pour justement les vendre à un meilleur prix.
07:50On attend un retour à meilleure fortune.
07:52Voilà, on attend un petit peu.
07:53Donc du coup, les performances se tassent.
07:55Par contre, il y a d'autres types de stratégies
07:57comme la dette privée ou les infrastructures
07:58qui ont pris le relais.
08:00Donc si on a un portefeuille qui est diversifié,
08:01on va avoir des revenus qui vont être
08:02plus réguliers dans le temps.
08:04Donc on l'a compris dans cette classe d'actifs
08:06très large du capital investissement du non coté.
08:10Et bien, effectivement, il y a du private equity,
08:12il y a de l'infrastructure, il y a de l'aide privée.
08:14Et ce sont des moteurs qu'il faut allumer.
08:15En tout cas, peut-être tous en même temps.
08:16Il y en a un qui marche un petit peu moins
08:17certaines années.
08:18C'est un petit peu normal.
08:19Et comme ça, on a un portefeuille équilibré
08:21et performant.
08:22Exactement.
08:23C'est plutôt pas mal.
08:24Voilà, on en sait un petit peu plus
08:25sur cette classe d'actifs apparentaire.
08:27Le non coté, autrefois inaccessible,
08:29en tout cas réservé, on va dire,
08:30à des portefeuilles importants.
08:32Et aujourd'hui, qu'on peut découvrir
08:33à partir de quelques milliers d'euros.
08:36Merci, Sébastien Roca.
08:37Je rappelle que vous êtes directeur général
08:38de Cedrus & Partners.
08:40Et à bientôt sur Smart Patrimoine.
08:41Merci pour l'invitation.
08:41À bientôt.
08:46Et tout de suite, dans Smart Patrimoine,
08:47on s'intéresse aux enjeux du capital investissement
08:49pour cette année 2025.
08:51Dans un contexte macroéconomique
08:53un petit peu troublé,
08:54qu'en est-il des investissements
08:55en capital investissement ?
08:57C'est la question qu'on va poser
08:58à notre invité.
08:58C'est un expert, Yoann Didouche.
09:00Bonjour.
09:00Bonjour Fabrice.
09:01Bonjour à tous.
09:01Vous êtes en charge de la clientèle patrimoniale
09:03chez LBO France,
09:04une maison qui a déjà 40 ans d'existence.
09:07Alors Yoann, pour la remarcation,
09:09c'est vrai que sur les marchés financiers,
09:12on a eu beaucoup de remous.
09:13Le capital investissement,
09:14c'est plutôt du temps long.
09:15Pourtant, est-ce qu'il y a des millésimes
09:16meilleurs que d'autres ?
09:17Où en est-on pour cette année 2025 ?
09:19Alors merci pour cette question.
09:20Elle est très bonne.
09:21Il n'y a pas, de mon point de vue,
09:23de bonne ou de mauvaise année
09:24pour faire du capital investissement.
09:25Pourquoi ?
09:26Parce que dans une bonne année,
09:27on va avoir des actifs que l'on vend mieux.
09:29Mais à l'inverse,
09:30on est sur des prix d'acquisition
09:31qui sont plus élevés.
09:32Et quand les années sont plus difficiles,
09:34on achète mieux les actifs,
09:35mais on vend en revanche
09:36plus difficilement les actifs
09:37qu'on a en portefeuille.
09:38Et donc, je pense qu'il ne faut pas trop
09:40s'attacher au contexte économique.
09:42Le monde idéal,
09:43c'est d'acheter bien évidemment
09:44dans de bonnes conditions,
09:45donc dans un marché qui est un peu plus difficile,
09:47avec l'espoir d'un retournement économique favorable
09:49pour avoir un vent dans le dos
09:50qui puisse nous pousser,
09:51la croissance qui nous permet
09:52de faire croître plus facilement les actifs.
09:54On pourrait d'ailleurs penser
09:55qu'on est un peu dans ce moment-là,
09:57mais on ne le sait pas.
09:58Et donc, comme on n'a pas
09:59cette réponse-là nécessairement,
10:01il faut trouver un autre levier,
10:02une autre manière de créer de la valeur
10:04de manière un peu plus certaine.
10:05Et pour ça, il faut travailler un peu plus,
10:07activer les leviers de la création de valeur
10:09dans les actifs,
10:10considérer qu'on achète les entreprises
10:11au juste prix, à un instant T,
10:14et par contre, les transformer,
10:15les améliorer,
10:16leur faire franchir un stade
10:17dans leur développement
10:17pour pouvoir les vendre
10:18dans quelques années,
10:20dans de bonnes conditions,
10:20auprès d'acteurs
10:21qui auront envie de nous les racheter.
10:23Mais Yohan, est-ce que ça veut dire
10:24qu'on a surpayé peut-être certains actifs
10:26à une époque où on s'en souvient ?
10:27Il y a encore quelques années,
10:28les taux d'intérêt étaient extrêmement bas.
10:30Du coup, il y avait ce fameux
10:32TINA, d'Arizona Alternative,
10:33que d'acheter des actifs réels
10:35ou des startups.
10:36À ce moment-là,
10:37est-ce qu'il y a eu un emballement
10:38du côté du private equity ?
10:39Alors, il y a des effets de tendance,
10:41bien évidemment,
10:41des effets de mode.
10:42Donc, il y a des risques.
10:43Des risques, comme dans toute activité
10:45qui est à la cote,
10:46c'est d'avoir une surchauffe
10:47ou des excès
10:47dans les décisions d'investissement.
10:49Je pense que ce qui est très important
10:50à ce stade,
10:51c'est d'avoir deux mots en tête.
10:52Le premier, c'est la sélectivité.
10:53Il y a une réalité,
10:54c'est que le capital investissement
10:56n'est pas une martingale.
10:57Ce n'est pas une classe d'actifs
10:58qui se distingue des autres
11:00et qui traverse les crises
11:01sans aucune difficulté ou challenge.
11:04On est sur un métier comme un autre
11:05et ce qui compte,
11:06c'est d'acheter des actifs de qualité.
11:08Ça, c'est le premier élément.
11:09Personne ne sait transformer
11:10le plomb en or
11:11et les fonds d'investissement non plus.
11:13Donc, il faut de la sélectivité.
11:14Et ça, c'est très important.
11:15Deuxième élément important,
11:17il faut de la discipline
11:17sur les prix d'acquisition.
11:19Et donc, il faut acheter des entreprises
11:20sur des bases de prix justifiées.
11:22Il faut savoir parfois
11:22ne pas acheter
11:23quand on estime
11:24que les prix ne sont pas justifiés
11:26ou en tout cas excessifs
11:27au regard de la valeur des actifs.
11:29Une question sur le type d'actifs.
11:31On en parle depuis tout à l'heure.
11:32Est-ce que vous,
11:33vous avez un certain type d'actifs
11:34que vous choisissez
11:35ou des secteurs ?
11:36On sait qu'il y en a
11:37qui sont spécialistes de la tech,
11:38d'autres de l'industrie.
11:40Vous, comment vous sélectionnez
11:41vos dossiers ?
11:42Alors, chez LBO France,
11:43comme particularité,
11:44c'est qu'on est plutôt multisectoriel.
11:47Aujourd'hui, on considère
11:48que dans la diversification
11:49de portefeuille,
11:49il faut avoir un nombre
11:50d'actifs suffisant,
11:52effectivement,
11:53mais aussi des secteurs
11:54qui soient différents
11:56pour avoir à la fois
11:57une diversification en nombre
11:58et une diversification
11:59en nature d'actifs
12:00dans un portefeuille.
12:02Par contre,
12:02ce qu'on va chercher
12:03dans une entreprise,
12:04ce sont des entreprises
12:04qui, aujourd'hui,
12:06sont profitables,
12:07déjà en croissance,
12:08souvent des leaders
12:09de leur secteur d'activité
12:10ou parmi les leaders
12:11de leur secteur.
12:11Et notre métier à nous,
12:12c'est de les accélérer
12:13en leur apportant
12:14un certain nombre de leviers.
12:15Là-dessus,
12:16ça veut dire qu'on va chercher
12:16des entreprises
12:17qui ne soient pas cycliques,
12:19qui puissent avoir
12:20un champ d'ouverture
12:20à l'international,
12:21c'est important,
12:22et puis qui soient disposées
12:23à travailler avec nous
12:24de manière assez proche.
12:25On est souvent,
12:26en tout cas,
12:27très présents
12:28au capital de ces sociétés-là,
12:29donc on a un dialogue
12:30très proche
12:31avec le management
12:31et donc des sociétés
12:32qui aient aussi envie
12:33de porter avec nous
12:34un projet de transformation
12:35sur 4 à 5 ans
12:36pour créer de la valeur
12:38auprès des entreprises.
12:39On dit souvent qu'il faut un fit,
12:41c'est-à-dire une alliance
12:42entre les investisseurs
12:44et les porteurs de projets
12:46pour qu'on crée
12:47de la valeur ensemble.
12:48Est-ce que c'est important
12:48pour vous ?
12:49Est-ce que cet aspect
12:50gouvernance est important ?
12:51C'est même essentiel.
12:53Pourquoi ?
12:53Parce que les conditions
12:54de la création de valeur,
12:55comme je disais tout à l'heure,
12:56elles ont vraiment changé
12:57en 20 ans, 25 ans.
12:59Depuis une quinzaine d'années,
13:00LBO France a même
13:01une équipe de performance opérationnelle,
13:03c'est-à-dire une équipe
13:03de gens vraiment très expérimentés
13:05qui passent de 50 à 100 %
13:06de leur temps physiquement
13:07dans les sociétés
13:08pour accompagner le management
13:09dans l'activation des leviers
13:11de la création de valeur.
13:11Donc oui, il faut un fit,
13:13même très important.
13:13Il faut un alignement d'intérêts,
13:15bien évidemment, très important.
13:17Et donc pour nous,
13:17ça, c'est quelque chose
13:18d'extrêmement important,
13:19effectivement,
13:20quand on choisit un dossier
13:21que de porter un projet commun
13:22avec le management.
13:23Le management, c'est le G,
13:25c'est la gouvernance.
13:26Quand on fait G,
13:27il y a aussi le S,
13:28le S de SG, ESG.
13:30Alors comment les autres aspects
13:32sont traités
13:33chez LBO France ?
13:35Alors, ça, c'est un élément important.
13:36Nous, on va fonctionner
13:37en exclusion.
13:38C'est-à-dire qu'autant
13:38on regarde tous les secteurs,
13:40autant quand on a une société
13:42qui soit et par nature
13:43dans une activité
13:44qui ne peut pas être ESG.
13:45On pourrait prendre
13:46les industries du jeu
13:47ou du tabac
13:48qui, effectivement,
13:49seraient par nature
13:50plus discutables
13:51sur l'aspect ESG.
13:52Donc ça, on s'en écarte.
13:54A l'inverse,
13:54nous, ce qu'on va chercher,
13:55ce n'est pas forcément
13:56des entreprises
13:56qui sont déjà pleinement ESG.
13:58Ce qu'on va chercher,
13:58par contre,
13:59c'est au sein des entreprises
14:00une vraie capacité
14:01et une vraie volonté
14:02du management
14:03d'activer les leviers
14:04pour améliorer
14:05les entreprises
14:06sur les critères de l'ESG.
14:08Et on a d'ailleurs pour ça
14:09en interne
14:10une personne dédiée
14:11qui travaille
14:12auprès des entreprises
14:13que l'on a en portefeuille
14:14pour améliorer
14:15donc, en tout cas,
14:16la notation ESG
14:17au sein de ces entreprises.
14:18Très bien.
14:19Sur les taux d'intérêt,
14:20ils sont en train de baisser
14:21après un pic
14:22qu'on a connu
14:23ces derniers mois.
14:24Est-ce que c'est plus facile
14:25en ce moment
14:25de lever de la dette
14:27ou de convaincre
14:27les investisseurs ?
14:29Alors, c'est vrai
14:30que la dette,
14:30surtout quand on parle
14:31de l'everage buyout,
14:32elle a tout son sens
14:33puisque forcément,
14:34elle fait partie
14:34du modèle et du montage.
14:36Nous, chez LBO France,
14:37aujourd'hui,
14:37sur les 10 dernières années,
14:39la contribution de la dette
14:40à la création de valeur,
14:41c'est entre 7 et 10 %.
14:43Donc, c'est vraiment très léger.
14:45Donc, la dette,
14:45on l'utilise
14:46dans nos montages,
14:46dans nos acquisitions,
14:47mais ce n'est pas
14:48un élément déterminant.
14:49Donc, aujourd'hui,
14:50ça veut dire que
14:51le contexte de don d'intérêt,
14:53qu'il soit plus élevé,
14:54n'a pas été un frein
14:55pour nous
14:55pour réaliser les opérations.
14:57Deuxième élément,
14:57on a une relation
14:58avec nos partenaires bancaires
14:59qui est excellente
15:00et donc, en tout cas,
15:01la dette n'a pas été un frein
15:02ni économiquement,
15:04ni pour la création de valeur,
15:05ni dans le dialogue
15:05avec nos partenaires financiers.
15:07Très bien.
15:08Justement,
15:08pour les investisseurs,
15:09ceux qui nous regardent,
15:10qui se disent
15:10« Tiens, moi, j'ai envie,
15:12je te demande peut-être
15:12de diversifier mon patrimoine. »
15:14Comment on fait aujourd'hui
15:14pour rentrer
15:15dans ces deals
15:16de capital investissement ?
15:18Alors, ça,
15:19c'est une question importante.
15:20Moi, j'ai monté l'activité
15:22chez LBO France en 2017.
15:23On a monté,
15:24du moins ouvert
15:25un premier fonds
15:25pour la clientèle patrimoniale
15:27en 2018.
15:28Donc, aujourd'hui,
15:29on a déjà lancé 3 millésimes
15:30et j'ai choisi de le faire
15:31sous des formats
15:32dits de FCPR
15:33et dont des fonds
15:34qui soient finalement
15:35accessibles au plus large public.
15:36Donc, aujourd'hui,
15:37grâce à la digitalisation,
15:38grâce aux souscriptions en ligne,
15:40on a la capacité,
15:41on est outillé
15:42pour pouvoir accepter
15:43des clients
15:43avec des plus petits patrimoines.
15:45On a, bien évidemment,
15:46des conditions préférentielles
15:48pour les gros patrimoines
15:49qui mettent des tickets
15:50plus importants.
15:51Mais aujourd'hui,
15:51on sait accueillir
15:52un investisseur
15:53à partir de 10 000 euros
15:53dans un fonds de capital investissement
15:55chez LBO France
15:56tout en leur donnant accès
15:57aux mêmes deals
15:58que ceux qu'on fait
15:59pour notre clientèle institutionnelle
16:00historique
16:01chez LBO France.
16:02Alors que pendant longtemps,
16:02on le rappelle aux auditeurs,
16:04c'est vrai que c'était plus
16:04des tickets à partir
16:05de 100 000 euros au moins.
16:06Aujourd'hui,
16:07donc à partir de 10 000 euros,
16:08on peut rentrer
16:08et on aura la même qualité
16:10de deal finalement ?
16:11Ce sont strictement
16:12les mêmes deals
16:12que ceux qu'on fait
16:13pour notre clientèle institutionnelle.
16:15L'accès à 100 000 euros
16:16est lié à ce qu'on appelle
16:16des fonds dits professionnels.
16:18Donc c'est toujours,
16:19en tout cas,
16:20une limite d'accès
16:21qui existe
16:22pour les structurations
16:23qui sont sur des fonds
16:24dits professionnels.
16:25Mais c'est vrai
16:25que sur les fonds agréés,
16:27on a une capacité
16:28à donner du champ,
16:29à donner de l'accès
16:29à une clientèle
16:30qui a peut-être
16:30moins de patrimoine aussi.
16:32Et deuxième élément,
16:33on a eu beaucoup de demandes.
16:34On ne lance pas des fonds
16:34chaque année
16:35chez LBO France,
16:36mais nos partenaires,
16:37historiquement,
16:37nous ont aussi demandé
16:38d'avoir un fil conducteur.
16:39et donc on a lancé
16:40une UCE,
16:42un fonds dit Evergreen,
16:44accessible via
16:44l'assurance-vie de droit français
16:45qui va permettre aussi
16:46à une clientèle
16:47qui avait ses actifs
16:48plutôt logés
16:49en assurance-vie de droit français
16:50de pouvoir accéder
16:51à la gestion de LBO France.
16:53On en sait un petit peu plus.
16:54En tout cas,
16:54le fonds Evergreen
16:55se font FCPR
16:57à partir de 10 000 euros
16:58pour rentrer
17:00dans cet univers
17:01du capital investissement.
17:02Et c'est intéressant
17:03parce qu'on le signale également,
17:04les rendements sont à l'avenant,
17:05même si les performances passées
17:07ne présument pas
17:07des performances futures.
17:08C'est vrai,
17:10il faut garder encore une fois
17:11comme je le disais
17:11beaucoup de discipline.
17:12Nous sommes en tout cas
17:14je dirais sur trois fondamentaux.
17:16Donc comme je le disais
17:16de la sélectivité,
17:18de la discipline
17:18dans les prix d'acquisition
17:19et beaucoup d'engagement
17:20aux côtés des sociétés
17:21pour les faire progresser.
17:22C'est ce qu'on applique
17:23dans toutes nos stratégies,
17:24c'est ce qu'on applique
17:25pour notre clientèle.
17:26On lance effectivement
17:26un quatrième millésime
17:28qui va arriver dès juillet.
17:30Donc vous êtes les premiers
17:30à le savoir.
17:32Et cette UC
17:32qui arrive en parallèle
17:34pour la clientèle.
17:35Voilà,
17:35on en sait un petit peu plus
17:36sur l'offre de LBO France
17:38en capital investissement.
17:39Merci Yohan Didou,
17:40je rappelle que vous êtes en charge
17:41de la clientèle patrimoniale
17:43chez LBO France.
17:44A très bientôt
17:44dans Smart Patrimoine.
17:44Merci beaucoup.
17:45Merci.
17:50Smart Patrimoine,
17:51on a le nouveau président
17:53de la Chambre
17:53de la scène CGP
17:55avec nous
17:55en entretien exclusif.
17:57Abemus Papam,
17:58on a célébré ça
17:59il y a quelques semaines.
18:00Abemus Presidente,
18:01c'est Yves Mazin,
18:02le nouveau président
18:03de la Chambre.
18:03Bonjour Yves.
18:04Oui, bonjour.
18:05Et félicitations.
18:06Merci beaucoup.
18:07Puisque vous venez
18:07d'être élu,
18:08là on est depuis le Midsommar,
18:10il y a quelques minutes.
18:11Quelques minutes, tout à fait.
18:12Après une longue Assemblée Générale
18:14avec tous vos membres.
18:16Exactement.
18:17Assemblée Générale importante
18:19puisque c'est effectivement
18:20l'élection d'une nouvelle liste
18:22et aussi la fin d'un mandat.
18:23Donc un temps assez fort
18:25en termes d'émotions,
18:26un bilan de toutes les actions menées
18:27et on s'inscrit
18:28dans la continuité de ces actions.
18:30Oui, alors justement,
18:32discours émouvant
18:33de Julien Serraki,
18:34le sortant,
18:35après deux mandats,
18:36donc qui vous passe le flambeau.
18:38Quels vont être, Yves Mazin,
18:40les enjeux justement
18:41de la CNCGP
18:42ou votre feuille de route
18:43pour ces prochaines années ?
18:45Alors, on avait une ambition
18:47extrêmement importante.
18:48On en a parlé tout à l'heure,
18:50la réglementation,
18:51trop de réglementation.
18:52L'ambition,
18:53c'est l'accompagnement 360 des cabinets,
18:55c'est-à-dire
18:55à toutes les étapes
18:57de la vie d'un cabinet,
18:58que les moyens de la chambre
18:59puissent permettre
19:00de donner des outils simples
19:01et adaptés
19:02pour que tout CGP
19:03puisse progresser
19:05dans l'état actuel
19:06de son cabinet
19:07assez sereinement.
19:08Ça, c'est la première ambition.
19:09Juste un rebond,
19:11quand vous dites ça,
19:12ça veut dire qu'aujourd'hui,
19:13il y a des disparités
19:14entre cabinets ?
19:15Il y a des gens peut-être
19:15qui ont basculé
19:16dans l'ère technologique,
19:18qui font du tout électronique
19:19et d'autres qui sont
19:20un peu à la traîne,
19:21entre guillemets ?
19:22Alors,
19:24je vais aller un tout petit peu plus loin,
19:26je vais essayer de me projeter.
19:28Julien Serraki
19:29parlait de la débancarisation,
19:31du fait que de plus en plus,
19:32il y aurait de conseillers
19:34qui vont s'installer.
19:35Et en fait,
19:36l'idée,
19:36c'est de se dire
19:36tout conseiller qui va rejoindre
19:38la CNCGP,
19:40dès le départ,
19:40va embarquer des outils
19:42qui sont efficients
19:43pour soit se développer,
19:45soit transformer son cabinet.
19:48Et en fait,
19:48il existe déjà plein d'outils,
19:50mais c'est les accélérer,
19:51les renforcer.
19:51D'accord,
19:52donc première action,
19:53effectivement,
19:54les accompagnés sur ce sujet.
19:56Deuxième axe ?
19:57Deuxième ambition,
19:58voilà,
19:59nombre d'adhérents qui augmente,
20:01nombre de permanents
20:02de la chambre qui augmente,
20:03nouveaux locaux.
20:04Il y a un enjeu de professionnalisation
20:06de la CNCGP dans ces process
20:08pour être toujours plus accompagnante
20:10pour le futur.
20:12Et donc,
20:12on va faire une première action
20:13toute simple.
20:14Le 1er juillet,
20:15pendant deux jours,
20:16les nouveaux élus,
20:18l'équipe des permanents
20:18vont se réunir pendant deux jours
20:20pour travailler.
20:21C'est pour ne pas laisser passer l'été,
20:23c'est pour agir tout de suite
20:24et c'est pour poser aussi
20:26les bases d'une saine gouvernance
20:27pour amener la chambre,
20:29alors déjà au terme de notre mandat,
20:31mais en fait,
20:31la projeter à 5-10 ans
20:33par rapport aux enjeux
20:34qui attendent notre métier.
20:36Ils sont nombreux.
20:37Ils sont nombreux, oui.
20:38Et un troisième sujet ?
20:41Et un troisième sujet,
20:42un sujet qui a habité la chambre
20:44pendant plusieurs années,
20:46c'est ce travail de reconnaissance
20:48et de présence
20:49auprès des autorités de tutelle.
20:51Les portes ont été ouvertes
20:52par un président
20:53avec l'assistance d'un lobbyiste,
20:59puisque c'était le Thermadoc,
21:00et petit à petit,
21:01la chambre a été reconnue, appelée.
21:03On a eu une présence très forte,
21:04notamment avec la présence
21:05de Karen Fiole
21:06dans différents organismes
21:08qui font notre écosystème.
21:10Et aujourd'hui,
21:11il y a un enjeu
21:12d'ancrer ça
21:14dans l'ADN de la chambre
21:15en créant un conseil
21:17aux affaires publiques
21:18qui sera structuré
21:19et qui permettra
21:21de jouer la pérennité
21:22pour les élus
21:23qui vont succéder
21:24dans le futur.
21:25Bien sûr.
21:25On le sait,
21:26c'est important
21:26d'avoir cette représentation
21:28et de peser
21:28auprès des pouvoirs publics,
21:29notamment à l'heure
21:30où ce métier
21:32n'est pas épargné
21:33par une certaine
21:34inflation normative,
21:36un empilement de règles,
21:37de normes,
21:38on ne va pas toutes les citer,
21:39mais c'est vrai
21:39qu'ils ont complexifié
21:40largement le métier.
21:42On parle beaucoup
21:42de simplification,
21:43mais on a l'impression
21:43que plus on parle
21:44de simplification,
21:45plus c'est compliqué.
21:45Le terme simplification,
21:47c'est un terme
21:48qui est assez récent
21:49et qui rentrait
21:51dans le vocabulaire européen
21:52post-élection
21:53de Donald Trump.
21:54C'est peut-être
21:55la tendance de fond
21:56pour demain.
21:57En attendant,
21:58la règle normative,
21:59le rouleau compresseur
22:00normatif,
22:01il date d'avant.
22:02Il a quand même
22:04une logique importante,
22:05c'est de protéger
22:05l'épargnant.
22:07C'est comme tout mouvement,
22:08parfois on va
22:08un peu trop loin.
22:10Moi, j'ai bon espoir
22:10que fort de ce qui se passe
22:12au niveau européen,
22:14on arrive à revenir
22:15sur certaines normes
22:16et à les rendre
22:17plus pratiques.
22:18Il ne s'agit pas
22:18de les supprimer,
22:19mais de les rendre
22:20plus applicables.
22:21Le rôle de la Chambre,
22:22ce sera justement
22:23de faire entendre
22:25cette voix de praticien,
22:26puisque tous les élus
22:27sont des praticiens.
22:28C'est de faire entendre
22:29cette voix pour dire
22:29attention,
22:31ce texte,
22:31on en comprend le sens,
22:33mais pratiquement,
22:34voilà ses limites
22:36ou ses atténuations.
22:38Yves Mazin,
22:38vous avez parlé
22:38de débancarisation.
22:40C'est vrai qu'on a
22:40le sentiment que peut-être
22:42il y a un segment
22:42de cette clientèle,
22:43notamment patrimoniale,
22:44qui n'est pas forcément
22:44bien adressée aujourd'hui
22:45par les banques.
22:46Ça fait effectivement
22:47le bonheur et le succès
22:50des conseillers
22:50en gestion de patrimoine
22:51qui ont cette proximité.
22:52On parle souvent
22:52d'un médecin généraliste
22:54du patrimoine.
22:55Et c'est vrai
22:56que cette communauté,
22:57on a vu cet effort
22:58des CGP
22:59ces dernières années.
23:00Pour vous,
23:00c'est un phénomène
23:01qui va s'accentuer
23:02dans les prochaines années ?
23:03Alors oui,
23:04à bien des égards.
23:05Et quand on prend
23:06toute la chaîne du métier,
23:07déjà, il y a un phénomène nouveau.
23:09C'est qu'on est passé
23:10de 3, 4 masters
23:11en gestion de patrimoine
23:12à plus d'une cinquantaine.
23:13Donc on voit
23:13que dès la formation,
23:15il y a un nombre
23:17d'étudiants plus dense.
23:18Que ces étudiants,
23:19aujourd'hui,
23:19quand ils embrassent
23:20leur carrière,
23:21ne se disent pas
23:22je vais commencer
23:22à la banque.
23:23Mais beaucoup disent
23:24je vais rejoindre
23:25les cabinets.
23:26Parallèlement,
23:27on en a parlé ensemble,
23:28les cabinets ont grossi
23:29en taille, ont grandi.
23:30Donc avant,
23:31quand il y avait un cabinet
23:32avec une, deux personnes,
23:33c'est difficile de recruter.
23:34Maintenant,
23:35vous avez plusieurs cabinets,
23:36enfin, beaucoup de cabinets
23:37avec 5, 10, 15, 20 personnes,
23:39voire plus.
23:40Donc il y a de la profondeur
23:41dans le métier.
23:42Et c'est vrai,
23:43vous avez aujourd'hui
23:44dans le monde bancaire
23:45une limitation
23:46du nombre d'agences.
23:48Donc le besoin de conseil,
23:49lui, il reste
23:50nationalement présent.
23:52Et quand les acteurs
23:54se retirent,
23:55ça laisse de l'espace
23:56aux autres.
23:57Et notre chance,
23:58c'est notre maillage
23:59territorial, national.
24:01On a beaucoup œuvré
24:02à la Chambre
24:02pour être présent
24:03auprès des CGP
24:05à travers toute la France.
24:07Et donc,
24:07ça laisse présager.
24:09Je vais me permettre
24:10de paraphraser
24:12notre président
24:13devenu sage,
24:14président sortant,
24:15Julien Serraki.
24:16On est vraiment
24:17dans l'âge d'or
24:18du conseil
24:19en gestion de patrimoine.
24:20C'est vrai.
24:21En plus,
24:21on parle de la fin
24:22des agences bancaires,
24:23même d'ici très peu de temps,
24:24d'ici 2030.
24:25On verra si c'est le cas.
24:27Une dernière question,
24:27Yves Mazin,
24:28c'est justement
24:28sur cet écosystème
24:29des conseils en gestion de patrimoine.
24:31Ça vit bien.
24:31C'est-à-dire qu'on a vu
24:32l'arrivée des fonds
24:33il y a quelques années
24:33avec des macro-deals,
24:35des concentrations de cabinets.
24:37Et dans le même temps,
24:39comme vous le disiez,
24:39il y a des jeunes,
24:40il y a des nouveaux
24:41qui se créent en permanence.
24:42Cet écosystème,
24:43on a l'impression,
24:44de plus en plus dynamique.
24:45Tout à fait.
24:46Alors ça,
24:46c'est le phénomène
24:47extrêmement intéressant.
24:49C'est que face
24:50à ces phénomènes
24:51de concentration,
24:52il y a toute une sémantique
24:53qui a déjà été développée
24:55sur le sujet.
24:57C'est que oui,
24:57effectivement,
24:58vous avez des gens
24:58qui se rassemblent
25:00pour faire des entités
25:01plus grosses,
25:02mais le nombre
25:03d'adhérents
25:03continue à croire.
25:04Le nombre d'adhérents
25:05de la Chambre
25:05en 6 ans
25:06a doublé.
25:08Et ce que je vous disais
25:09juste avant,
25:09c'est qu'on a le sentiment
25:10que ce mouvement
25:10ne s'arrête pas.
25:11On est en moyenne
25:12à 25 adhésions
25:15faites à la Chambre
25:16tous les mois.
25:17C'est-à-dire
25:18un trend
25:19assez conséquent
25:21et ça,
25:22c'est aussi
25:23porteur d'espoir.
25:24En tout cas,
25:24on vous souhaite
25:25une bonne prise
25:26de fonction.
25:26Merci.
25:27Yves Bazin,
25:27le nouveau président
25:28de la Chambre
25:29de la CNCGP
25:30et à très bientôt
25:31sur Smart Patrimoine.
25:32Merci beaucoup.

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