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  • 21/06/2025
Samedi 21 juin 2025, retrouvez Fabrice Cousté (Journaliste, B SMART), Eric Méry (Adjoint en charge de l'urbanisme et de l'aménagement durable, Ville de Marseille), Frederic Bossard (Directeur Général, Agence urbanisme Agglo Marseille), Néville WILLIAMME (Responsable de pôle, Setec Organisation) et Loic Linares (Président, Sète Agglo, Pole Mediterrannée) dans SMART IMMO, une émission présentée par Fabrice Cousté.

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Transcription
00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue dans Smartimo, je suis ravi de vous retrouver pour cette édition spéciale depuis le forum des projets urbains méditerranéens depuis Marseille, Marseille où il fait chaud, très chaud et demain il fera peut-être encore plus chaud, on parle de 50 degrés à horizon 2050, il est urgent, on verra de s'intéresser aux solutions pour répondre à ce défi climatique.
00:27Du côté du débat, on verra quelles solutions sont peut-être inspirées de la nature, là aussi pour s'adapter et puis enfin, Marseille qui n'échappe pas aux défis de la construction et la crise du logement, la solution est peut-être du côté des entrées de ville, Smartimo, c'est parti.
00:48Bonjour, bienvenue à tous, Smartimo depuis le forum des projets urbains, nous sommes en compagnie de Frédéric Bossa, Frédéric bonjour.
00:54Bonjour.
00:55Vous êtes directeur général d'agence d'urbanisme de l'agglomération marseillaise et avec vous justement on fait un focus sur cette magnifique ville de Marseille, on est ici depuis le vieux port.
01:05C'est vrai qu'on sent bien l'urgence climatique à Marseille, alors on parle beaucoup de votre ville qui s'est embellie ces dernières années, des grands projets urbains, c'est vrai qu'il y avait un petit peu urgence également sur le bâti.
01:16Vous dites qu'il faut s'adapter à ce changement, il y a urgence à s'adapter aujourd'hui.
01:21Oui, effectivement, il y a urgence à s'adapter, ce n'est pas parce qu'on n'y pense que depuis aujourd'hui ou hier, je crois que la question de développement durable, de soutenabilité ou de changement climatique
01:33sont des notions qui sont là depuis une bonne vingtaine d'années, mais jusqu'à maintenant, on ne pensait pas tout à fait la même chose.
01:39On se disait que déconsommer, on se disait que déréguler les choses se ferait, que ça s'atténuerait et on voit bien que la déconsommation, si elle n'est nécessaire, elle n'est pas suffisante.
01:51Et aujourd'hui, il faut s'adapter. Alors pourquoi il faut s'adapter ? Tout simplement parce que la ville se régénère de façon très, très lente.
01:59Je parlais tout à l'heure d'à peu près 1% par an, ce qui veut dire concrètement que la ville de 2050 est déjà là.
02:06La ville de demain existe déjà ?
02:07Elle existe déjà, pour au moins les deux tiers, pour ne pas dire les trois quarts.
02:11Donc ça veut dire que si elle est déjà là, il va falloir composer avec. Et s'il faut composer avec, alors il faut s'adapter.
02:16Oui, on va voir comment s'adapter dans un instant. Mais d'abord, vous soulignez aussi le coût de l'inaction, c'est-à-dire que ne rien faire, ça va finalement empirer les choses.
02:23Ça coûtera donc d'autant plus cher demain.
02:26Absolument, parce qu'il faudra agir vite, dans l'urgence, au coup par coup, sans avoir pensé, prévu et peut-être engagé des politiques pour ça.
02:34Donc ça veut dire que forcément, il va y avoir du dégât et donc ça coûtera beaucoup plus cher.
02:39Ce forum des projets urbains, il se tient à mi-juin. On sent déjà la chaleur dans la ville, il faut 30 degrés, ressenti 32.
02:45On sent aussi toute la minéralité de la ville. Alors Frédéric, comment on adapte Marseille au changement climatique à cet horizon ?
02:53On ne sait pas si c'est 2035, 2040, 2050.
02:56Alors on s'adapte de différentes manières. C'est ça qui est compliqué ou complexe parce qu'il faut hybrider les choses.
03:03Ce que je veux dire par là, c'est que ça touche, on en parle beaucoup, le bâtiment avec les systèmes d'isolation ou autre.
03:08Mais là encore, ce n'est pas suffisant. La ville, c'est une trame urbaine, c'est des espaces publics et puis ce sont d'autres éléments plus économiques ou sociaux.
03:18Donc si on parle d'architecture et d'adaptation, il faut aussi penser à la trame urbaine, surtout en milieu méditerranéen,
03:23qui est une trame souvent héritée de l'histoire, des villes moyenâgeuses, des trames resserrées,
03:28parce qu'en plus, il faut éviter le soleil en été, il faut essayer d'éviter le mistral en hiver.
03:32Et donc cette trame resserrée engendre de la surchauffe, engendre une proximité qui fait qu'on a de la densité.
03:40Et donc il faut adapter ce bâti. Et quand on adapte ce bâti, il ne faut pas forcément penser que le bâtiment sur lequel on va intervenir,
03:47mais il faut peut-être penser plus large, l'îlot, il faut pouvoir penser le soleil, il faut pouvoir penser la protection du soleil, etc.
03:54L'espace public, c'est la même chose. Pendant très longtemps, l'espace public, depuis les Trente Glorieuses, globalement, c'est l'espace de la voiture.
04:00Même si, historiquement, le trottoir a été inventé par les commerçants, qui ont payé des taxes trottoirs pour avoir des trottoirs devant leur commerce.
04:08Pour autant, le monde moderne a mis l'espace public, enfin, a mis la voiture du moins au centre de l'espace public,
04:13donc dans un espace plutôt fonctionnel, et une voiture s'arrange mal, des arbres, etc.
04:18Donc on a beaucoup laissé d'espace à la voiture et finalement relativement peu à l'individu.
04:24Et aujourd'hui, je crois qu'on est en train d'inverser les choses.
04:27Donc ça pose le problème, évidemment, de l'adaptation, comment on met du mobilier, comment on met de la végétation,
04:32pour, encore une fois, se protéger du vent, se protéger du soleil, etc.
04:37Comment on crée, pardon du terme, des aménités, des choses qui nous permettent d'être bien, de bien vivre l'espace public,
04:44d'autant dans un espace méditerranéen qui est souvent le prolongement de chez soi,
04:48quand on a des appartements un peu trop exigus, un petit peu trop chauffés.
04:51Et ensuite, comment on enlève la voiture, mais comment on crée un espace économiquement viable,
04:58parce que la voiture, les terrasses, ce sont des taxes, c'est de la fiscalité locale,
05:02et quand on les enlève, on enlève une capacité d'entretien de l'espace public.
05:05Donc il faut aussi changer de modèle économique, s'adapter économiquement.
05:08Oui, il y a toute une équation économique, c'est ça, à se modifier.
05:11C'est vrai qu'on voit dans la capitale, notamment, ou dans d'autres grandes villes,
05:15une place de la voiture qui est en diminution de la piétonnisation.
05:19Alors on a eu un petit recul, notamment sur la ZFE, qui vient d'être, sinon un projet reporté.
05:25Est-ce qu'à Marseille, où on sait que la densité, ça pose toujours un petit problème,
05:29cette densité de voiture, toujours des soucis de circulation,
05:32est-ce que c'est en étude aujourd'hui pour redonner de la place à l'esprit public au détriment de la voiture ?
05:38Ah oui, oui, la dynamique est clairement en marche sur Marseille depuis quelques temps.
05:42La ville travaille un document sur les espaces publics, un manifeste des espaces publics.
05:49La métropole travaille avec l'État sur Marseille-en-Grand
05:53pour mettre les transports collectifs au cœur des politiques publiques
05:57et de l'irrigation des quartiers.
05:59À l'échelle de l'agence, sur les travaux que l'on mène en matière de planification de projets urbains,
06:04on travaille sur ce qu'on appelle les zones de bonne desserte,
06:06c'est-à-dire la capacité à remettre de l'intensité urbaine,
06:10à remettre de la régénération urbaine, à proximité immédiate des lignes de transport en commun,
06:14précisément pour redonner beaucoup plus de place à l'espace public
06:18et donc aux piétons, à la ville des proximités et moins à la voiture.
06:21Non pas parce que la voiture doit être rejetée,
06:24mais parce qu'on sait que l'espace public est un gage de bien-être et même de santé publique.
06:28Oui, alors vous dites justement dans cet espace méditerranéen si typique,
06:32voilà l'espace public, c'est plus qu'un simple espace,
06:36c'est un espace de rencontre, un prolongement de chez soi.
06:39C'est important justement, on sait que la place publique,
06:41elle est importante pour que les gens se rencontrent,
06:45sortent aussi parce qu'il fait trop chaud souvent
06:47et bien sûr ça touche aussi des populations vulnérables.
06:51Il faut pouvoir adapter la ville à ces populations.
06:53Alors il faut absolument adapter la ville à ces populations,
06:57mais je dirais à toutes les populations.
06:58Marseille, il y a comme dans toutes les villes,
07:01une population qui a besoin d'un extérieur,
07:03vous le soulignez, pour un espace d'aération l'extérieur du chez soi.
07:08Mais il y a d'autres types de populations également.
07:10Il y a la population des habitants de la ville de Marseille
07:13qui ont envie de pratiquer leur ville,
07:15leur espace public pour commercer, pour se rencontrer, etc.
07:19Il y a aussi Marseille, la ville touristique,
07:21qui accueille beaucoup de populations dans la période estivale
07:24et qui est un espace aussi de déambulation et de découverte privilégiée de la ville.
07:29Donc l'espace public est le support de tout cela à la fois.
07:31Et c'est pour ça qu'il est au cœur d'une réflexion
07:33sur l'adaptation de la ville méditerranéenne.
07:35Justement, si on fait un peu de prospective,
07:38Frédéric Bessard, à quoi elle va ressembler cette Marseille de 2050 ?
07:42À quoi elle pourrait ressembler ?
07:432050, c'est demain.
07:45Vous me l'auriez dit 2100, on aurait fait plus de prospective.
07:48Oui, 2050, on sera peut-être encore là.
07:49On essaye d'être un peu positif,
07:51de voir si on va vérifier si vous avez raison.
07:532050, c'est assurément une ville qui reste une ville patrimoniale.
07:58Je vous le disais, la ville est largement irritée de l'histoire et du patrimoine.
08:02En revanche, c'est une ville dont le patrimoine dit quotidien,
08:05c'est-à-dire le patrimoine du début du 19e, du 20e siècle,
08:09celui qui n'est pas sauvegardé,
08:11le patrimoine de M. et Mme Tout-le-Monde
08:13devant lequel vous passez sans regarder le matin,
08:15sera là, réhabilité, régénéré,
08:17parce que l'immobilier actuel,
08:20le bâtiment actuel qui existe
08:21est au cœur de la promotion de demain,
08:24la réhabilitation, pour le dire autrement.
08:26C'est une ville assurément
08:27beaucoup plus végétale,
08:30parce qu'il y aura des politiques publiques
08:32qui sont déjà engagées sur la revégétalisation,
08:34une stratégie de plantation
08:36au cœur de la ville,
08:37avec des espaces urbains
08:39aménagés en jardin,
08:42mais aussi de la végétation dans les espaces urbains.
08:44Il n'y aura plus de voitures.
08:44Il y aura moins de voitures.
08:46Il y aura peut-être plus de transports en commun.
08:48Il y aura encore plus de cyclistes qu'aujourd'hui.
08:50Et il y aura aussi peut-être le privé
08:52qui contribuera à ce plaisir de ville,
08:55parce qu'il ne faut pas imaginer
08:57que tout dépend de la puissance publique.
08:59Je parlais du végétal.
09:00Le végétal privé,
09:01dans les immeubles qui débordent sur les rues,
09:03qui protègent les rues,
09:05sont aussi dans la stratégie
09:07de revégétalisation et de nature en ville.
09:10Donc une ville beaucoup plus nature,
09:12beaucoup plus apaisée,
09:13et une ville où il continuera à faire bon vivre
09:16et qui sera bien ventilée et bien ombragée l'été.
09:19Eh bien voilà, on a presque hâte d'y être.
09:21En tout cas, la ville est en pleine transformation.
09:23Et c'est tant mieux cette urgence d'adaptation.
09:25Merci, Fédéric Bossard.
09:27Je rappelle que vous êtes directeur général
09:28de l'agence d'urbanisme de l'agglomération marseillaise.
09:31Et à très bientôt sur Smartimo.
09:32Merci.
09:37Dans Smartimo, depuis le forum des projets urbains
09:40ici à Marseille, le forum méditerranée,
09:41on s'intéresse à ce sujet,
09:43comment s'adapter au recul du trait de côte
09:45qui touche à peu près tous les littoraux.
09:47On en parle avec nos experts.
09:50On est ravis d'accueillir Neville William.
09:52Bonjour, Neville.
09:53Bonjour.
09:53Vous êtes responsable de projets urbains sud-est à CETEC.
09:57Bienvenue à vous.
09:58Et à vos côtés, Loïc Linares.
09:59Bonjour, Loïc.
10:00Bonjour.
10:00Vous êtes président de ce CET Aglo Paul Méditerranée.
10:03Neville, on commence avec vous sur justement vos projets
10:06ou plutôt ce que vous faites au sein de la CETEC.
10:09Que fait CETEC exactement ?
10:11Alors, CETEC, c'est un groupe d'ingénierie pluridisciplinaire
10:14qui intervient dans trois domaines d'activité essentiellement,
10:17les infrastructures, la construction et la dimension villes et territoires.
10:22Et c'est effectivement cette expertise que nous mettons aujourd'hui
10:28dans plusieurs cas sur le territoire national en lien avec le recul trait de côte.
10:35Donc, plusieurs expertises au sein du groupe.
10:37Le génie côtier, donc des expertises techniques pointues
10:40sur comment on calcule finalement ce recul trait de côte,
10:42mais aussi sur les mobilités, l'adaptation des mobilités, des infrastructures.
10:49Et enfin, finalement, cette casquette d'assistance à maîtrise d'ouvrage,
10:53d'ensemble lié pour accompagner le territoire
10:55dans sa stratégie de recomposition sur le long terme.
10:59Très bien.
11:01Loïc, avec vous, on s'intéresse justement à votre agglomération.
11:04CETEC, quelle est la problématique justement que vous observerez sur votre territoire ?
11:09Sur notre territoire, on a en effet un déficit sédimentaire,
11:15c'est-à-dire une baisse des apports de sédiments,
11:17mais depuis maintenant 60-70 ans,
11:21et qui ont des conséquences directes,
11:22c'est-à-dire une fragilisation de nos lidos,
11:25puisque notre territoire est composé à la fois de bandes de sable,
11:29et puis une petite côte rocheuse.
11:31La côte rocheuse, c'est le Mont-Saint-Clair, c'est la ville de Sète,
11:33et de chaque côté du Mont-Saint-Clair, il y a deux bandes de sable,
11:36donc les lidos.
11:37Ces lidos sont fragilisés avec le temps,
11:40et on a déjà d'ailleurs opéré des aménagements,
11:45des recompositions sur le lido des Sète-à-Marseillan et de Frontignan.
11:49Et on sait qu'avec l'évolution climatique, en fait,
11:52et les dérèglements climatiques, ce phénomène va s'amplifier.
11:54C'est-à-dire que jusqu'à présent, on souffrait d'un déficit sédimentaire.
11:57On observe depuis 20 ans une montée des eaux,
12:00qui reste pour l'instant modeste,
12:02mais avec le temps, elle va s'amplifier,
12:04et les submersions marines, c'est-à-dire les tempêtes,
12:06vont aussi s'intensifier.
12:08Donc c'est une disparition à terme,
12:11sur le très long temps de ces lidos.
12:13Et donc notre stratégie, c'est d'avoir des scénarios d'adaptation dans le temps.
12:18Ce sont des zones habitées, où il y a déjà des constructions ?
12:21Alors, il y a un lido qui est habité.
12:23Sur Frontignan, le lido de Frontignan.
12:26Donc Frontignan-Plage, c'est 2500 habitants à l'année.
12:30C'est un peu plus de 3000 logements.
12:31Le lido de Sète à Marseillan, lui, est en toute petite partie habité,
12:35mais reste naturel sur l'essentiel.
12:39Et la ville de Sète, même si c'est une côte rocheuse,
12:43cette côte rocheuse est aussi fragilisée.
12:45Donc on a aussi quelques points à travailler sur la partie littorale de Sète
12:51et sur la partie étang également,
12:53avec un annouement permanent à plus de 100 ans sur des parties de la ville de Sète.
12:58Comment justement CETEC intervient sur cette problématique particulière à Sète ?
13:03Alors, nous accompagnons plusieurs territoires dans leur problématique du recul de trait de côte,
13:08avec des interventions qui peuvent varier,
13:12en lien avec des questions hydrauliques,
13:15aussi sur des questions de montage opérationnel,
13:17sur comment est-ce qu'on va mettre en mouvement ces opérations de recomposition.
13:21sur Sète, donc plusieurs expertises, comme je l'évoquais.
13:24On établit les cartes de recul de trait de côte,
13:27donc avec cette expertise particulière.
13:29Et on vient aussi travailler sur le diagnostic,
13:36le diagnostic finalement, quel impact de ce recul de trait de côte
13:39sur les infrastructures et sur les équipements existants,
13:44et aider à définir les vulnérabilités,
13:48et aussi à travailler les scénarii de recomposition.
13:51D'accord, ça veut dire que ce sont des relevés précis ?
13:54Vous chiffrez ensuite ce qui pourrait se passer ?
13:56Vous faites plusieurs scénarii ?
13:57C'est une méthode scientifique qui est encadrée par le CEREMA LBRGM,
14:02et qui se base essentiellement sur l'historique du recul du trait de côte constaté,
14:07et qui va simuler à un horizon 30 ans et à un horizon 100 ans,
14:12le recul du trait de côte, en considérant plusieurs paramètres.
14:15Le premier, c'est donc l'élévation du niveau de la mer,
14:19en considérant plusieurs hypothèses qui sont celles du GIEC,
14:23sur le réchauffement climatique mondial.
14:25Qui va très vite en plus en Méditerranée.
14:27Qui est accélérée en Méditerranée,
14:30donc on considère notamment le scénario sécuritaire,
14:32une hausse de plus 4 degrés à horizon 2100,
14:35donc ça effectivement fait partie des scénarii qui sont travaillés.
14:39Et aussi l'impact des tempêtes, des épisodes exceptionnels,
14:45et aussi l'impact des ouvrages.
14:46Il faut savoir qu'à 30 ans, les ouvrages existants sont considérés,
14:49à 100 ans, les ouvrages sont effacés.
14:52Et donc ça, effectivement, c'est important en termes de modélisation.
14:55Oui, c'est vrai que ça peut être d'une certaine manière un peu anxiogène,
14:59quand on a ces projections, on se dit,
15:01bah tiens, les ouvrages vont être carrément rayés de la carte.
15:03Comment on s'adapte en 2025 pour prévoir ces échéances 2030, 2050 et plus ?
15:09C'est vertigineux en effet,
15:11et en même temps, c'est une magnifique opportunité
15:13de se re-questionner sur la manière dont on peut vivre
15:15et s'adapter dans le temps.
15:17L'histoire de l'humanité est faite d'adaptation.
15:20Donc comment l'enjeu pour nous, c'est en effet,
15:22comment on passe de quelque chose d'anxiogène
15:24à un modèle qui peut donner espoir,
15:27en se disant, bah oui, on pourra toujours quand même vivre là.
15:30Donc c'est pour ça que dans notre démarche,
15:31dans le groupement, c'est vrai que sur la partie
15:33en fait scientifique, technique, la CETEC nous accompagne,
15:37mais c'est un groupement qui nous accompagne
15:38avec un mandataire qui est Urban Act,
15:42en fait qui s'occupe de la partie urbanisme,
15:44on a Cégat aussi qui s'occupe de la partie foncière,
15:46et puis on a le grand public qui s'occupe
15:48de la partie médiation sociale.
15:49Et ça, ça a été un élément fort de notre démarche,
15:52c'est d'intégrer dès le départ
15:53la participation citoyenne
15:55pour qu'elle soit actrice finalement
15:58de la démarche qu'on engage.
16:00parce que ça ne va pas arriver du jour au lendemain,
16:02donc on a un peu de temps,
16:04mais en même temps, il faut le faire
16:06dès maintenant pour qu'on puisse s'adapter.
16:09Donc l'enjeu qu'on fait, c'est celui-ci,
16:12c'est d'avoir un portée à connaissance, en fait,
16:14qui permet de bien comprendre les phénomènes
16:15qui sont en train de se jouer,
16:17de leur exprimer à nos habitants
16:20le fait qu'on a un peu de temps pour s'adapter,
16:23il ne faut pas qu'on en perde,
16:24parce que c'est dès maintenant qu'il faut agir,
16:27et de donner un chemin possible,
16:30et donc du coup de l'espérance.
16:32En même temps, socialement, c'est impactant,
16:35affectivement, c'est impactant,
16:38et on a intégré aussi dans notre démarche,
16:40en fait, un comité scientifique
16:41qui va nous permettre aussi d'appréhender
16:43des phénomènes qui nous touchent toutes et tous,
16:45c'est-à-dire que même moi,
16:46alors que je suis au cœur de ces réflexions,
16:48par moments, ça me questionne,
16:51ça me chamboule,
16:52et comment cognitivement, en fait,
16:54du coup, on peut appréhender ces phénomènes
16:56philosophiquement et socialement,
17:00donc on n'a pas que des scientifiques
17:02et des techniciens qui nous accompagnent
17:03dans la démarche,
17:03on a aussi des sociologues,
17:05on a aussi des psychologues,
17:06pour comprendre ces enjeux
17:07et pouvoir rendre le chemin possible, justement.
17:11Je vous coupe une seule instance,
17:13c'est intéressant,
17:13qu'est-ce qui, justement, vous,
17:14le clignardiste, vous a chamboulé récemment
17:17quand on se rend compte peut-être du changement,
17:20se rend compte qu'on est, finalement,
17:22voilà, qu'on est un grain de sable
17:24et que tout ça va très vite
17:25ou va peut-être s'accélérer ?
17:26Qu'est-ce qui vous a étonné ?
17:28Alors, il y a plusieurs éléments,
17:30mais le premier,
17:32depuis que je suis engagé sur ces sujets,
17:35c'est une réflexion personnelle,
17:37mais en tant qu'être humain, en fait,
17:38aussi, comment je me place, moi,
17:40dans cette humanité qui,
17:42dans son développement,
17:44a pu penser qu'elle pouvait tout maîtriser.
17:46Et donc, c'est un retour à une forme d'humilité
17:49qui nous dit, non, ben non,
17:50la nature, on nous rappelle à nos bons droits
17:53et surtout, là où nous sommes,
17:55c'est-à-dire des vivants parmi les vivants, quoi,
17:58et qu'il faut qu'on revienne à quelque chose
17:59de plus cohérent par rapport à ça.
18:02Donc ça, c'est quand même une réflexion assez globale,
18:05j'ai envie de dire,
18:06mais sinon, après, plus concrètement,
18:07c'est par où commencer, quoi,
18:08quand on a autant de sujets,
18:10parce que là, on citait les zones habitées,
18:12mais derrière les habitations,
18:13il y a des équipements publics,
18:14il y a des réseaux routiers,
18:16il y a des stations de lagunage
18:17pour le traitement des eaux usées,
18:19il y a un port, il y a une économie,
18:21et que quand on fait le cumul de tout ça,
18:23c'est assez phénoménal.
18:26Et finalement, c'est après, c'est la méthode,
18:28c'est le travail,
18:29c'est le fait d'étudier finement, en effet,
18:31tous ces éléments, là,
18:34pour mettre en place un plan
18:35qui, moi, m'a permis d'y voir clair.
18:39Et donc, comment, demain,
18:41on rend ça accessible au plus grand nombre
18:43pour qu'eux aussi puissent avoir un cadre
18:45qui leur permette d'avoir des éléments de repère
18:47et qui leur permette de voir que, oui,
18:50on peut le gérer, quoi.
18:52On peut le gérer,
18:52on a un cadre et un cap
18:53pour effectuer ce changement.
18:55J'ai une dernière question,
18:56c'est sur le ZEN,
18:57dont on a beaucoup parlé,
18:58zéro artificialisation nette.
19:00On est en train de revenir en arrière,
19:02de faire marche arrière
19:02sur certains points.
19:04Quelle est votre vision, justement,
19:06face à cette urgence climatique ?
19:08Alors, je crois que si, en effet,
19:10certains veulent revoir l'échéance,
19:12c'est parce que, là aussi,
19:13elles nous questionnent
19:15sur une nouvelle manière de faire.
19:16C'est un changement de culture.
19:17Et donc, du coup,
19:18on ne sait pas pour l'instant comment faire,
19:21mais c'est nécessaire.
19:23Le ZEN, c'est un outil technique,
19:25mais globalement, ça veut dire quoi ?
19:26Ça veut dire qu'il faut qu'on change
19:28notre manière d'aménager
19:29et de concevoir, en fait,
19:30le rapport à nos espaces.
19:32repenser aussi le mode d'habitat,
19:36la relation à l'habitat.
19:37Et oui, c'est un changement,
19:38c'est un changement de repère.
19:40Et donc, je pense que, de toute façon,
19:42on n'a pas le choix,
19:42ça va venir, ça va se faire.
19:44Et que nous, dans notre démarche,
19:45on l'intègre totalement
19:46dans notre réflexion,
19:47c'est-à-dire que l'évolution
19:49du trait de côte,
19:50la recomposition de nos espaces,
19:52c'est forcément lié aux ZEN,
19:53c'est-à-dire qu'on consomme
19:54moins d'espaces naturels agricoles nouveaux,
19:55au contraire,
19:56on est dans une résilience plus forte.
19:58On utilise l'existant,
19:59on essaie de lui donner
20:00une autre forme
20:02pour répondre, finalement,
20:03à tous ces défis.
20:04D'autant qu'on le sait,
20:05la ville de demain,
20:06elle est déjà construite,
20:07elle est déjà à 90% parmi nous.
20:09Merci, messieurs.
20:10C'était passionnant.
20:11Loïc Linares,
20:11président de CET,
20:12Aglo,
20:13Paul Méditerranée
20:13et, oui,
20:14Névid William,
20:15responsable des projets urbains
20:16sud-est, CETEC.
20:18A très bientôt sur Smartimo.
20:20Merci.
20:26Smartimo,
20:27depuis le Forum
20:28des Projets Urbains Méditerranée,
20:29depuis Marseille.
20:31Ça tombe bien.
20:31On va en discuter, justement,
20:32de cette ville
20:33qui entend pleine transformation
20:34et ça s'accélère.
20:36C'est une métamorphose.
20:37On en parle avec notre invité,
20:39c'est un expert,
20:40Eric Méry.
20:40Bonjour.
20:41Bonjour.
20:41Vous êtes adjoint en charge
20:43de l'urbanisme
20:44et de l'aménagement durable
20:45pour la ville de Marseille.
20:47Et avec vous,
20:47on va se diriger
20:48vers un projet
20:49que vous allez présenter
20:50sur ce FPU tout à l'heure,
20:52InCity,
20:53qui métamorphose,
20:54qui vise à métamorphoser
20:55l'entrée de ville,
20:56l'entrée est de la ville.
20:57Expliquez-nous.
20:57Exactement.
20:59C'est un projet
20:59qui se situe quasiment
21:00au niveau de la sortie
21:01de l'autoroute
21:01ou de l'entrée de l'autoroute.
21:02Ça dépend dans quel sens
21:04on va de Marseille-Est
21:05en direction d'Aubagne.
21:07C'est une friche
21:08assez grande
21:11qui est située
21:11juste à côté
21:12de ce que nous,
21:13on a la patinoire,
21:14le palais Omnisport
21:15de la glisse.
21:16Il y a à la fois
21:16patinoire et skate-park.
21:19Ça fait un moment
21:19que divers projets
21:22sont à l'étude
21:22et qui n'ont pas réussi
21:23à aller au bout.
21:24Et enfin,
21:24on voit le bout du tunnel
21:25avec un permis d'aménager
21:26qui a été accordé
21:27pour faire des logements,
21:30du bureau,
21:31des résidences étudiantes,
21:33des résidences seniors,
21:34c'est-à-dire une mixité fonctionnelle
21:37et une certaine mixité sociale
21:38puisqu'il y aura aussi
21:39des logements sociaux
21:40là-dedans.
21:41Donc,
21:42c'est plutôt un beau projet
21:43et c'est pourquoi
21:44je tenais à venir ici
21:46le présenter
21:46avec les porteurs de projets.
21:47Éric Berry,
21:47justement,
21:48il était urgent
21:49de revitaliser ce quartier
21:51qui était peut-être
21:51un petit peu
21:52en perte de vitesse.
21:53Alors oui,
21:53effectivement,
21:54ce quartier
21:54est un peu
21:55en perte de vitesse.
21:57C'est situé au niveau
21:57du quartier de la Capelette.
21:58Pour ceux qui connaissent,
21:59on a une avenue de la Capelette
22:00qui est effectivement
22:02en perte de vitesse.
22:03Il fallait un projet
22:04pour essayer
22:04de redynamiser ça.
22:06Ce projet se situe
22:07au tout début de l'avenue
22:08donc il faut bien
22:09commencer quelque part.
22:10On commence effectivement
22:10l'afflux de gens,
22:11de nouvelles populations,
22:13aussi la création de bureaux
22:15avec le tram
22:16qui va être mis en service
22:18à la fin de l'année
22:19qui sera à moins de 500 mètres,
22:20va permettre, je pense,
22:21de redynamiser ce quartier
22:24et ce secteur.
22:25Alors tant mieux,
22:26effectivement.
22:27C'est vrai que vous avez dit
22:28ça prend du temps.
22:29Pourtant,
22:30l'enjeu des friches
22:31il est considérable
22:32en période de ZEN,
22:33zéro artificialisation nette.
22:34On sait que ce sont
22:34les réserves de fonciers.
22:36Pourquoi ça a mis
22:36autant de temps
22:37justement à sortir
22:38entre guillemets ?
22:39Alors il y a une multitude
22:40de projets
22:40qui ne sont pas allés au bout.
22:41Moi, ce que je pense
22:42c'est que ce genre de friches
22:44sont souvent des fonciers
22:45qui sont importants,
22:46qui sont de taille importante.
22:47Donc quand on crée
22:48quelque chose dessus,
22:48on crée toujours
22:49des éléments importants
22:51avec un certain nombre
22:51soit de bureaux,
22:53soit de logements,
22:54soit des deux
22:54quand il y a une mixité
22:55comme ici.
22:56Et pour que l'afflux
22:58de population
22:59qui est induite
23:00par ces projets
23:01soit acceptable,
23:01il faut qu'il y ait
23:02les voiries,
23:03les transports en commun
23:04qui soient adaptés.
23:05Or à Marseille,
23:06on a un retard
23:07assez conséquent
23:07sur les transports en commun.
23:09Là, on a eu un projet
23:10qui n'a pas trouvé
23:12d'issue pendant longtemps
23:14et là, vous voyez,
23:15le tramway va arriver
23:16en fin d'année.
23:18Les projets s'accélèrent
23:19et ce projet trouve une issue.
23:20Donc aujourd'hui,
23:21les mobilités,
23:22les transports en commun,
23:23s'ils sont au rendez-vous,
23:25Marseille se transforme
23:26d'autant plus rapidement.
23:27Il y a eu,
23:28on a l'impression,
23:29un coup d'accélérateur
23:30à partir de la venue
23:31du Président
23:31qui avait justement
23:32un grand plan
23:33pour Marseille
23:34et puis aussi,
23:35évidemment,
23:36des fonds à la clé.
23:37Est-ce que ces fonds
23:38étaient correctement utilisés ?
23:39Est-ce qu'ils ont participé
23:40à ce développement,
23:41notamment des mobilités ?
23:42Alors sur ce tram-là,
23:43il était déjà financé,
23:45mais effectivement,
23:46ça va permettre
23:46de financer le tram
23:48pour effectivement
23:49rejoindre les quartiers
23:49nord de la ville.
23:50C'était la condition
23:51posée par le Président
23:51et on espère
23:52qu'elle sera suivie
23:53par la métropole.
23:54Aujourd'hui,
23:55il y a un retard criant
23:56dans les quartiers
23:56nord de la ville
23:57et il y a beaucoup
23:57de friches,
23:58comme vous indiquiez
23:59tout à l'heure,
24:00dans ces quartiers.
24:01Donc si on veut
24:01pouvoir les développer,
24:02il va falloir
24:03qu'effectivement
24:03les transports en commun,
24:04tram, métro,
24:05puissent aller dans
24:06le secteur nord de la ville.
24:07En ce qui concerne
24:08la ville de Marseille,
24:09ces fonds ont été
24:10fléchés pour la rénovation
24:13des écoles
24:14et toutes les semaines,
24:15si vous regardez,
24:16on inaugure une nouvelle école.
24:17Donc on peut dire
24:17que cet argent
24:19au niveau des écoles
24:20a été correctement utilisé.
24:21Plus largement,
24:22c'est vrai qu'on peut parler
24:23d'une véritable métamorphose
24:24pour cette ville de Marseille.
24:26On en parlait
24:27un petit peu hors antenne
24:28à partir finalement
24:30du Mucem,
24:31qui est un marqueur,
24:32ce fameux musée,
24:33la virée,
24:33sur le Sluveport.
24:36Est-ce que ça s'accélère ?
24:38Vous avez le sentiment
24:38qu'il y a une accélération
24:40depuis quelques années
24:41à Marseille,
24:41est-ce que vous le constatez ?
24:43Oui, on le constate.
24:44Vous parliez du Mucem.
24:45Après, c'est vrai
24:46qu'il y a eu
24:46Marseille,
24:47capitale européenne
24:48de la culture.
24:49Ça a permis
24:50que des gens
24:51s'intéressent à la ville,
24:52que des gens viennent.
24:54Il y a eu malheureusement
24:55un petit coup d'arrêt
24:56avec le drame
24:57de la rue d'Auban
24:57suivi du Covid.
24:59Mais on se rend compte
25:00depuis quelques années
25:01que Marseille est à la mode.
25:04Marseille attire
25:04à tous les niveaux,
25:05commercial,
25:07au niveau des bureaux,
25:08même au niveau culinaire.
25:09Il y a beaucoup
25:10de restaurateurs,
25:11beaucoup de restaurants,
25:11beaucoup de chefs
25:12qui viennent à Marseille.
25:14Donc, nous,
25:14notre rôle,
25:15c'est effectivement
25:15de les accompagner
25:16du mieux possible,
25:17de contrôler
25:17qu'on ne fasse pas
25:19n'importe quoi,
25:19mais de ne pas non plus
25:20brider ce que vous appelez
25:22la métamorphose de Marseille,
25:23c'est-à-dire d'accompagner
25:24ces projets du mieux
25:25qu'on le peut
25:25avec la ville de Marseille.
25:26Justement,
25:27on a l'impression
25:27que souvent,
25:28il y a eu peut-être
25:28des réticences,
25:30certains aussi
25:32qui freinaient
25:32des cas de fer
25:33pour ne pas que le développement
25:33soit trop important.
25:35Pourtant,
25:36comme toutes les grandes villes
25:37et les villes dynamiques,
25:39on a ce besoin
25:39de logement.
25:40Marseille n'échappe pas
25:41à la crise du logement.
25:42Non,
25:42on n'échappe pas
25:43à la crise du logement
25:44et il faut faire la part
25:47des choses.
25:47En plus,
25:47le besoin de logement,
25:48il est à Marseille,
25:49il est globalement,
25:50il est interne.
25:51C'est-à-dire,
25:51ce sont des gens
25:51qui habitent déjà à Marseille,
25:53qui sont partis faire
25:54leurs études et reviennent,
25:55soit des gens
25:55qui décident de s'installer,
25:57soit des gens
25:57qui déménagent,
25:58des couples qui ont des enfants
25:59donc qui veulent chercher
26:00un appartement plus grand.
26:01Donc,
26:02ce besoin de logement,
26:03il est dû aussi
26:04à la vie interne à la ville.
26:06Donc,
26:07nous,
26:07on doit y faire face
26:08et on doit proposer
26:09du logement de qualité.
26:10On doit proposer
26:11du logement en mixité
26:12avec du logement social
26:13pour les plus démunis
26:14parce que Marseille
26:14n'est pas une ville
26:15hyper riche quand même,
26:16même si elle se métamorphose.
26:18Et nous,
26:18on doit pouvoir proposer
26:19un logement décent
26:20pour tous les publics de la ville.
26:21Voilà,
26:22et ensuite,
26:22vous nous dites,
26:24Eric Méric,
26:25ça tombe bien,
26:25il y a du foncier disponible
26:26justement en entrée de ville.
26:28On en parle beaucoup
26:28à peu près dans toutes les...
26:30Voilà,
26:30puisque c'est déjà construit.
26:31Souvent,
26:31il suffit de tirer
26:32un petit peu les lignes.
26:33C'est ce qui va se passer ?
26:33C'est le devenir,
26:35le demain pour Marseille ?
26:37Oui,
26:38aujourd'hui,
26:39au plus les transports
26:39en commun vont se développer,
26:41au plus la ville
26:42va se densifier,
26:43ce qui est normal,
26:43ce qui est le sens de l'histoire.
26:45Le long de ces lignes
26:47de transports en commun,
26:48le long de ces mobilités douces
26:49parce qu'il faut faire face
26:50au changement climatique,
26:52à ces défis-là.
26:53Donc,
26:53l'objectif,
26:54c'est de créer du logement là
26:55pour que les gens puissent
26:55prendre les transports en commun.
26:56L'objectif,
26:57c'est qu'il n'y ait pas aussi
26:57que du logement,
26:58c'est qu'il y ait des activités
26:59de bureaux,
27:00des activités productives
27:01le long de ces transports
27:02en commun pour que les gens
27:03qui habitent là
27:03puissent trouver un travail
27:05aussi assez proche de ces oeufs
27:06et qu'il n'y ait pas à faire
27:06tout Marseille
27:08pour trouver un logement.
27:09Moi,
27:09c'est ce que j'essaye
27:10de porter comme parole
27:11aux différents porteurs de projets,
27:12aux différents promoteurs
27:13le long des transports en commun.
27:15Allez-y,
27:15densifiez,
27:16proposez-nous de la mixité,
27:17proposez-nous des bureaux,
27:18proposez-nous du logement.
27:20Et nous,
27:21nous par contre,
27:22c'est très important,
27:22on se chargera effectivement
27:23de proposer des équipements publics
27:25comme les écoles,
27:27comme les centres sociaux,
27:28comme les centres aérés
27:29afin qu'il y ait une vie de quartier
27:31qui existe
27:31et que voilà.
27:33Tout le monde vive bien finalement.
27:34Tout le monde vive bien
27:35et des espaces verts surtout.
27:36Une ville quartier,
27:37une ville quart d'heure,
27:38des espaces verts,
27:39voilà peut-être le futur de Marseille
27:40qui continue à se métamorphoser.
27:43Un grand merci Eric Méry,
27:44je rappelle que vous êtes adjoint
27:45en charge de l'urbanisme
27:46et de l'aménagement durable.
27:47Ville de Marseille,
27:48à très bientôt sur Smartimo.
27:49Merci.

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